Paraplégique, il filme sa convalescence…

Après avoir perdu l’usage de ses jambes du jour au lendemain, Matthieu Firmin a documenté sa rééducation…

Matthieu Firmin paraplégique raconte sans tabou les galères de la rééducation.

Grand reporter pour le média Spicee, Matthieu Firmin était du genre à ne pas tenir en place. Mais un matin d’août 2014, le baroudeur se réveille dans son lit avec une forte douleur dans la poitrine, incapable de se servir de ses jambes. «Aux urgences, on m’a expliqué qu’il fallait m’opérer. Je pensais pouvoir aller travailler l’après-midi», se souvient-il. Les médecins vont vite calmer ses ardeurs. Matthieu Firmin vient de faire un accident vasculaire et un caillot de sang compresse sa moelle épinière.

A son réveil, il apprend qu’il est paralysé de la poitrine jusqu’aux pieds. Sans réfléchir, il commence à se filmer. «Les médicaments, les plateaux repas… Sans le savoir, je commençais à tourner le documentaire sur ma convalescence.»  Intitulé Lève toi et marche, ce film réalisé à hauteur d’homme est en libre accès sur le site de Spicee. On y croise d’autres personnes en situation de handicap, comme Brice ou Cédric, devenus les compagnons de galère de Matthieu.

Un documentaire sans tabous

«On parle de tout. Des escarres, du pipi, du caca, de la sexualité… Tout ce qui rythme la vie de ces jeunes qui ne sortiront plus de leur fauteuil, à cause, eux, d’un accident de deux roues.» La rééducation, ponctuée de petites victoires, prendra des mois. Elle se termine par une bonne nouvelle: le reporter réussit à marcher à nouveau.

Pourtant, impossible pour lui de reprendre sa vie d’avant. «Je boîte plus ou moins selon le froid et l’humidité. J’ai aussi d’autres séquelles. Ma vessie ne fonctionne plus. Du coup, je suis obligé de me sonder toutes les quatre heures. Sexuellement parlant, c’est compliqué aussi.»

Des complications invisibles et pourtant handicapantes. Sans être sondée environ 6 fois par jour, sa vessie peut exploser. Une situation extrêmement dangereuse qui peut lui être fatale. «Je n’ai aucune problème à parler de tout ça. Au contraire, mon documentaire est là pour briser les tabous autour du handicap», explique-t-il. Aujourd’hui, Matthieu Firmin s’est remis à travailler, même s’il a du faire une croix sur les longs reportages de terrain. Il dit avoir appris une chose «vachement cliché, mais qui est vraie»: avec un peu de volonté, tout le monde peut déplacer des montagnes.

Source 20 Minutes.

VIDÉO. Montpellier : Au cinéma, Twavox change la vie des personnes en situation de handicap auditif ou visuel…

HANDICAP L’application gratuite, créée à Lavérune, dans l’Hérault, offre un confort supplémentaire aux sourds, malentendants, non-voyants et malvoyants…

Twavox offre un confort supplémentaire aux personnes en situation de handicap auditif ou visuel.

  • L’entreprise ESII a créé Twavox, installé dans 700 salles de cinéma en France.
  • L’appli offre un confort supplémentaire aux personnes en situation de handicap.
  • Son utilisation est entièrement gratuite pour les utilisateurs.

Twavox bouleverse les sorties au cinéma des personnes en situation de handicap visuel ou auditif. Créé par ESII, une entreprise de solutions logicielles fondée au début des années 1980 à Lavérune, près de Montpellier, l’ingénieux système a séduit 700 salles en France, dont le cinéma municipal Nestor-Burma, à Celleneuve, le dernier en date.

Cette application, gratuite pour l’utilisateur, permet d’obtenir pendant la projection des sous-titres pour les malentendants et les sourds, un meilleur confort sonore pour les malentendants et l’accès à une audiodescription pour les malvoyants et les non-voyants. Uniquement avec son smartphone et des écouteurs, en quelques clics…

En wifi

« Nous installons dans la salle un boîtier transmetteur connecté à la source audio, et aux sous-titres. Les données vont être envoyées directement via un réseau wifi sur le smartphone de l’utilisateur », explique Joseph Zirah, malentendant depuis sa naissance, et fondateur de l’entreprise ESII, qui emploie 110 salariés. Une petite révolution car jusqu’ici, les personnes en situation de handicap s’appuyaient sur des systèmes de boucles magnétiques, bien trop souvent à la merci des interférences dans les salles.

Mais pour utiliser Twavox, téléchargeable sur le Google Play Store et sur l’App Store, encore faut-il que les distributeurs fassent l’effort de fournir aux exploitants avec leurs films les contenus audio et les sous-titres… « Mais cela est de plus en plus courant, car les associations le réclament, reprend Joseph Zirah, créateur de l’application. A peu près 90 % des films diffusés dans les salles disposent aujourd’hui d’une audiodescription. »

« Original et facile à utiliser »

Une innovation qui a conquis de nombreuses associations. « Nous avons testé Twavox au cinéma et dans une salle de spectacle, indique Aisa Cleyet-Marel, présidente de l’association Surdi 34. Le système permet d’entendre le son du film ou la voix du comédien directement dans notre appareil ou dans le casque. Je trouve le système original, facile à utiliser et une bonne alternative aux autres systèmes d’accessibilité. »…

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Source 20 Minutes.

La Députée Barbara Pompili : “Ce que j’ai vu à l’hôpital Psychiatrique de Pinel me remplit de honte”….

Au début du mois, Barbara Pompili a visité l’hôpital psychiatrique Pinel, à Amiens. La députée en est sortie profondément bouleversée.

Honte hôpital Psychiatrique

Depuis des mois, l’hôpital Pinel est en pleine tourmente. Pétitions, grèves, le personnel de l’établissement a tout essayé pour se faire entendre. Brigitte Fouré, maire de la ville, est également intervenue auprès de la ministre de la santé. Pourtant, aucune évolution n’a eu lieu.

Le constat est alarmant : 11 millions de déficit cumulé depuis 2008, des unités supprimées ou en cours de suppression, surcharge et suroccupation des services et des chambres… Barbara Pompili avait eu écho de ces problématiques. Mais sa visite de l’établissement, accompagnée de sa collaboratrice, l’a bouleversée. « Nous sommes ressorties ébranlées. Marquées pour longtemps par ce que nous avons vu », écrit-elle sur sa page Facebook.

« Ce que j’ai vu ce vendredi 3 novembre à l’hôpital Pinel me remplit de honte. Ce que j’ai vu ce vendredi 3 novembre dit malheureusement beaucoup de notre société qui se dit si ‘civilisée' », poursuit la députée.

Promiscuité « inacceptable », sureffectifs des patients… Barbara Pompili a bien constaté des anomalies. Mais ce n’est pas le pire, selon la députée. « La faiblesse hallucinante des effectifs transforme cet hôpital en gigantesque garderie avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour ceux qui sortent, comme pour ceux qui ne sortent pas… « 

« Il n’y a pour ainsi dire personne pour soigner les patients », conclut la députée. Ils [le personnel, NDLR] tentent […] de donner un peu d’humanité à un système inhumain ». 

Le jour de sa visite, le médecin est là, mais c’est exceptionnel. Le vendredi après-midi est le seul moment de la semaine où il est présent. Le reste du temps, deux infirmiers ou infirmières sont sur place, aidés pafois par une ASH. Dans certaines unités, faute d’ASH, ce sont les infirmiers et infirmières qui font le ménage. « Ce jour-là ils ont avec eux deux étudiantes en première année, l’une élève infirmière, l’autre élève aide-soignante. Ils sont donc 5 dont deux personnels soignants aguerris, pour 18 personnes lourdement atteintes, » relate Barbara Pompili.

Manque flagrant de sécurité

Les personnes lourdement atteintes peuvent s’avérer dangereuses pour elles-mêmes mais aussi pour le personnel. Or le manque d’effectifs les mettent clairement en danger. Barbara Pompili a été boulversée par le cas de celui qu’elle appellera « N », un homme autiste âgé de 40 ans environ. Il vit dans l’unité pour personnes lourdement atteintes depuis qu’il a quitté la pédopsychiatrie. « Les bras griffés des infirmiers montrent à quel point il est difficile de le laisser sans surveillance. Ils sont donc obligés de le laisser seul, attaché, dans son lit la majeure partie de la journée ». 

« Le regard de N dont le seul horizon de vie est d’être sanglé à son lit, les regards des autres, réduits à l’état de morts-vivants condamnés à errer dans une grande pièce vide sans occupation… On ne peut pas voir cela et rester indemne.« 

« Un système aveugle est en train de nous faire revenir en arrière sur la manière dont nous traitons nos plus vulnérables. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire des économies ici. Nous devons d’urgence remettre du personnel auprès des malades. Nous devons d’urgence arrêter de faire des économies sur le soin psychiatrique. C’est une question de dignité humaine. C’est une question de civilisation. C’est une question essentielle pour notre société : celle de pouvoir se regarder en face. »

La députée, qui a déjà saisi l’ARS du problème ainsi que le gouvernement, compte les réinterpeller cette semaine accompagnée de François Ruffin, également député dans la Somme.

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Source FR3.

Don d’organes : l’Agence de la biomédecine cible les adolescents…

L’Agence de la biomédecine publie sur les réseaux sociaux une nouvelle vidéo de sensibilisation au don d’organes à destination des jeunes sur un ton absurde et loufoque.

Don d'organes adolescents

Depuis le 1er janvier 2017, tout le monde est automatiquement considéré comme donneur d’organes : c’est le principe du consentement présumé. Pourtant, une grande partie des jeunes n’est pas au courant de cette législation ni de la possibilité même de donner ses organes après sa mort. C’est pourquoi ce mois-ci, et pour la troisième année consécutive, l’Agence de la biomédecine publie une vidéo de sensibilisation à destination de cette tranche d’âge. « Cette année, on a choisi de faire un clin d’œil aux Darwin Awards« , explique Isabelle Closet, attachée de presse.

Des clips très relayés sur les réseaux sociaux

Le spot en question s’ouvre sur une scène à l’esthétique directement inspirée des Oscars : « Bienvenue à la cérémonie des Endy Awards, qui récompense chaque année les morts les plus étranges, et parfois les plus idiotes« , énonce une voix off enjouée. Toujours à la manière d’une cérémonie officielle, les présentateurs annoncent la liste de nommés. Il y a Ben Britain, dans le film fictif Karma, qui meurt écrasé par l’ours qu’il vient d’abattre, mais aussi Gary Clarkson dans Kiki, qui lance une grenade dégoupillée à la mer, que son chien va chercher et rapporter. Des décès absurdes qui font rire, et qui sont là pour rappeler une information essentielle : aucune mort n’est inutile, puisqu’elle peut sauver des vies grâce au don d’organes. « Tout le monde est donneur présumé. On peut être contre bien sûr, mais il faut le faire savoir« , conclut la vidéo.

Plus de 57.000 personnes vivent grâce à une greffe d’organes

Grâce à cette nouvelle vidéo, l’Agence de la biomédecine espère que les jeunes s’informeront davantage sur le don d’organes. « Nous ciblons clairement la tranche des 16-25 ans, car cette population n’est pas du tout sensibilisée. Nous travaillons avec la même agence de publicité depuis trois ans. Leurs spots sont très relayés sur les réseaux sociaux, nous avons des retours incroyables ! La première année, nous avions partagé un clip sur un héros qui mourait dans tous ses films. L’année suivante, sur une héroïne de film d’horreur. On savait qu’elle allait mourir : c’était une référence au Projet Blair Witch », précise Isabelle Closet.

« Nous voulons que les jeunes prennent conscience de certains chiffres« , ajoute l’attachée de presse. Des chiffres rappelés par l’Agence de la biomédecine sur son site Internet : aujourd’hui en France, plus de 57 000 personnes vivent grâce à une greffe d’organe, un donneur sauve trois vies en moyenne, et, en 2015, plus de 21 000 personnes étaient en attente de greffe. L’agence rappelle par ailleurs que toute personne est donneuse présumée. Par conséquent, il est essentiel de manifester son refus si on y est opposé. Cela se fait en ligne, via l’inscription au registre national des refus.

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Source FRANCE INFO.

Mucoviscidose : un pas vers le rétablissement des fonctions respiratoires ?…

Une nouvelle étude menée par Olivier Tabary et ses collègues du Centre de recherche Saint-Antoine (Unité Inserm 938 / Université Pierre et Marie Curie, Sorbonne Universités) met en évidence un nouveau mécanisme permettant de rétablir le fonctionnement d’un canal cellulaire situé notamment dans la muqueuse pulmonaire.

Muscoviscidose

Ce transfert, opéré initialement par la protéine CFTR, est déficient chez les patients atteints de mucoviscidose, et est connu pour être à la base de la pathologie. Les résultats, publiés dans la revue Nature Communications, ouvre une piste vers une thérapie qui permettrait aux malades de recouvrer leur fonction respiratoire.

La mucoviscidose est une maladie grave affectant les fonctions digestives et pulmonaires et touche en moyenne 1 nouveau-né sur 4 500. Si l’espérance de vie n’était que de 5 ans en 1960, elle atteint aujourd’hui approximativement 40 ans grâce aux progrès de la recherche. Cette maladie génétique est liée à la déficience d’un gène extrêmement instable, situé sur le chromosome 7 et codant pour la protéine CFTR (Cystic Fibrosis transmembrane Conductance Regulator). A ce jour, plus de 2000 mutations de ce gène ont été identifiées ce qui complique les approches thérapeutiques.

Présente dans la membrane cellulaire de différentes muqueuses (appareil digestif, poumons…), la protéine CFTR fonctionne comme un canal permettant l’échange d’ions chlorure entre l’intérieur et l’extérieur des cellules. Lorsque la protéine est déficiente (suite à la mutation du gène codant), le canal ne fonctionne plus. Au niveau pulmonaire, le dysfonctionnement va alors induire des cycles d’infections et d’inflammations chroniques qui aboutiront à la destruction de l’épithélium pulmonaire. La personne présentera alors les symptômes de la mucoviscidose.

Depuis la découverte en 1989 du gène CFTR mis en cause dans la mucoviscidose et des mécanismes génétiques sous-jacents, les chercheurs n’ont eu de cesse de de faire avancer les connaissances et de proposer des nouvelles thérapies. Néanmoins jusqu’à présent, ces dernières ne concernaient qu’une petite partie des patients avec des effets relativement faibles. En 2008, un nouveau canal chlorure est identifié : le canal Anoctamin-1 (ANO1). La protéine CFTR étant déficiente chez les patients, le canal ANO1 est dès lors imaginé comme cible thérapeutique pour rétablir l’efflux chlorure.

Dans une récente étude publiée dans Nature Communications et menée par Olivier Tabary (Unité Inserm 938 Centre de recherche Saint-Antoine), les chercheurs décrivent un mécanisme de régulation permettant de mettre en évidence l’effet inhibiteur d’un microARN (mirR-9) sur le canal ANO1.

Dans un but thérapeutique, l’équipe de chercheurs a réussi, grâce à la synthèse d’une séquence d’acides nucléiques, à empêcher la fixation de miR9 sur ANO1 permettant ainsi de stopper l’inhibition du micro-ARN sur le canal chlorure et de rétablir son fonctionnement.

« Par cette technique, nous avons pu rétablir dans des lignées cellulaires, chez des souris et dans des cultures de cellules de patients atteints de mucoviscidose, les efflux chlorures, la réparation tissulaire ainsi que la clairance muco-ciliaire, qui sont des paramètres importants dans l’évolution de la maladie. Une telle stratégie permettrait de cibler à terme l’ensemble des patients quelle que soit la mutation, et de corriger des paramètres majeurs dans le développement de la physiopathologie des patients atteints de mucoviscidose. » explique Olivier Tabary.

Cette étude a reçu le soutien de l’association Vaincre la mucoviscidose.

Source INSERM

Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro ne sont pas anecdotiques (loin de là)…

HANDICAP – METRO –  Les nouveaux pictogrammes qui apparaissent dans les stations de métro de Toulouse n’ont rien de puéril. Ils s’adressent aux grands oubliés de l’accessibilité, les déficients cognitifs, et c’est une première en France…

Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro

  • Les 38 stations de métro toulousaines sont désormais identifiables par de pictogrammes simples.
  • Ils doivent permettre aux usagers déficients cognitifs de se repérer.
  • Cette initiative est une première en France.
  • Elle replonge aussi tous les Toulousains dans l’histoire locale.

Non, un Casanova d’opérette n’a pas sévi aux Trois-Cocus au point de déterminer le nom de ce quartier de Toulouse. S’il s’appelle ainsi, c’est en raison des coucous qui ornaient le pignon d’une maison de maître.

Et plus personne ne peut ignorer cette anecdote maintenant qu’un pictogramme avec une volée d’oiseaux s’affiche sur la station et les quais du métro. Il y a aussi un Napoléon à Marengo, une oie à Patte-d’oie, et un écureuil à Esquirol, puisqu’en plus d’être le nom d’un grand psychiatre, c’est aussi la simple traduction de ce mot occitan.

Mais à quoi rime ce jeu de pistes puéril qui depuis quinze jours fait le bonheur des enfants ? Tisséo a-t-il décidé de cultiver les Toulousains l’air de rien ? C’est beaucoup plus que cela. Ces pictogrammes sont destinés aux personnes déficientes cognitives (autistes, trisomiques ou autres), grandes oubliées de l’accessibilité.

« On s’est souvent concentré sur le handicap moteur mais le handicap cognitif a été négligé, explique Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo-Collectivités. Or, la solution pour les personnes qui ne peuvent pas identifier les mots et les lettres ou qui ont du mal à se repérer, la solution, c’est les images ».

Des élèves, des médecins et des historiens

L’élaboration de ce projet, unique en France et dont on ne peut trouver qu’un pâle équivalent à Mexico, a duré trois ans. En lien avec les associations spécialisées, des médecins et historiens ont débattu et « redébattu » de ces 38 pictogrammes désormais assignés aux 38 stations Toulousaines, y compris pour indiquer les sens, et aussi déclinés via une appli.

Un affichage qui fait « tout bizarre » à Jessica Paradis et Lara Cler. Ces deux jeunes graphistes sont les lauréates du projet. C’est elles qui, quand elles étaient élèves en BTS au lycée des Arènes, ont eu l’idée de raconter des histoires à travers les images, au détriment par exemple d’un code géométrique. « D’ailleurs tout est parti de l’anecdote des Trois-Cocus », se souvient Jessica.

D’autres publics

Ces visuels simplistes pourraient bien faire date. « Avec ce type de réalisation, on entre dans une ére nouvelle, celle du développement de l’autonomie de chacun », estime Régis Herbin, le président national du Centre de recherche pour l’intégration des différences dans les espaces de vie. Le spécialiste estime que les personnes handicapées sont « l’amplificateur des besoins de tous ». Ces pictogrammes sont aussi là pour les enfants, les illettrés, les étrangers ou encore une personne âgée qui a la mémoire qui flanche, ce qui pourrait bien arriver à chacun un jour.

Source 20 Minutes.

Innovation. Le fauteuil roulant intelligent va naître à Caen…

L’Europe a confié au pôle TES de Caen, présent aussi à Rouen et au Havre, la mise au point du fauteuil connecté et autonome du futur, grâce à la robotique.

Le fauteuil roulant électrique d’aujourd’hui sera connecté et autonome.

Technologie embarquée

Ce sera un fauteuil roulant électrique, intelligent, autonome et connecté qui indiquera le meilleur itinéraire en ville pour les personnes en situation de handicap, ira seul dans les couloirs des hôpitaux et s’arrêtera devant la salle de consultations, dont les batteries se rechargeront la nuit pendant le sommeil du patient… Et bien d’autres technologies embarquées.

Pour l’instant, ce n’est encore qu’un programme européen Adapt remporté par le pôle TES (transactions électroniques sécurisées) de Caen. « Un programme qui associe seize partenaires, entreprises, laboratoires, médecins, de Brest à Dunkerque », détaille Magali Scelles, la jeune directrice du pôle TES.

Innovations à construire

Le pôle associé à l’Esigelec (École supérieure d’ingénieurs en génie électrique) de la technopole du Madrillet, à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen, va trouver et réunir les chercheurs, laboratoires, entreprises qui ont déjà mis au point et vont mettre au point les équipements du fauteuil. « Certains de ces équipements existent déjà, mais servent à tout autre chose. Ils pourront être adaptés au fauteuil. D’autres innovations seront à construire, prévient Magali Scelles. Ce ne sera pas du gadget : si ce n’est pas utile, si la personne en fauteuil ne s’en sert pas, on arrête. »

Rapprocher les entreprises

Le programme de 48 mois et de 8,7 millions, dont six financés par l’Europe, vient d’être lancé à Caen. Il comprend un simulateur de conduite en réalité virtuelle pour apprendre aux utilisateurs à s’en servir, la formation des aidants et personnels de santé…

Rapprocher les entreprises qui ont un produit ou une technologie innovante d’autres entreprises qui en ont un besoin : c’est le rôle du pôle TES, qui ne se limite pas à la monétique et à la sécurisation des transactions économiques, paiement sans contact… « Chacun vient avec son idée et on fait du sur-mesure », résume Magali Scelles. Les 150 adhérents sont de grands groupes, des PME, des laboratoires… « 70 % normands et 30 % hors Normandie. »

Quatre domaines d’expertise

Le pôle, passé de quatre à douze collaborateurs en un an et demi, détecte et facilite les innovations en haute technologie dans quatre domaines : agriculture, tourisme, collectivité et e-santé.

Deauville, station balnéaire touristique, sert de cobaye à des chercheurs et ingénieurs pour bâtir des applications, pour un itinéraire de ce qu’il faut voir, sur l’architecture balnéaire, sur les hommes et les femmes des arts qui ont fréquenté la cité des planches…

Source OUEST FRANCE.

Combien d’erreurs médicales chaque année en France ?…

Erreurs médicales : leur nombre est difficile à évaluer car elles ne sont pas toujours imputables à un médecin mais peuvent relever de la malchance.

médecins - erreurs médicales

Dans son édition du 23 novembre, Le Parisien publiait un dossier sur les erreurs médicales, révélant que les chiffres sont minimisés et qu’une «omerta» entoure ce sujet épineux. En effet, selon le journal, «seuls» 1.153 cas d’événements indésirables graves liés aux soins ont été signalés depuis janvier par des professionnels de santé, alors que 60.000 personnes perdraient la vie chaque année en France des suites d’un accident médical. Mais ce chiffre n’est qu’une vague extrapolation, fruit de la somme de deux estimations: l’une faite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’autre tirée d’un rapport du Sénat daté de 2013. En l’absence d’étude sur la question, difficile d’établir un état des lieux rationnel.

Il faut dire que le recensement des erreurs médicales n’est pas chose aisée. En effet, lorsqu’un événement indésirable grave survient – c’est-à-dire un événement inattendu ayant provoqué des conséquences graves pour le patient (mise en jeu du pronostic vital ou fonctionnel, décès, séquelles invalidantes…) -, il peut être dû à une faute du corps médical ou au hasard. On parle alors d’aléas thérapeutiques. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un patient se révèle être allergique à un produit anesthésique.

102 médecins reconnus fautifs

En théorie, les professionnels de santé ont l’obligation de déclarer les événements indésirables qu’ils observent sur le site gouvernemental dédié. Mais en l’absence d’expertise, ces données ne permettent pas d’estimer la part de responsabilité du professionnel de santé, et donc de savoir s’il y a eu ou non une erreur médicale. Il arrive alors que le patient adresse une réclamation au soignant. Pour en savoir plus sur la nature de ces plaintes, Le Figaro a interrogé Thierry Houselstein, médecin et directeur médical à la MACSF, assurance qui couvre environ 60% des professionnels de santé en France, dont plus de 141.000 médecins.

«Lorsqu’un patient a une réclamation vis-à-vis d’un professionnel de santé, celui-ci doit nous en faire part. En 2016, nous avons ainsi reçu 2.300 déclarations d’événements indésirables, explique Thierry Houselstein. Cela ne représente pas plus de 2% de l’ensemble des médecins que nous couvrons. C’est aux patients de décider où adresser leur réclamation. Environ un tiers se règlent à l’amiable, un tiers en justice et le dernier tiers passe entre les mains des Commissions de Conciliation et d’indemnisation (CCI).»

Ces commissions sont chargées d’établir si la faute est imputable ou non au professionnel de santé, et donc si c’est à l’assurance ou non de payer. En 2016, 102 médecins assurés par la MACSF ont été reconnus comme fautifs, sur 446 dossiers examinés. «C’est le cas lorsqu’un chirurgien sectionne un nerf au cours d’une opération de la thyroïde, par exemple. Ou quand un médecin, après avoir réalisé une coloscopie chez un patient, le laisse rentrer chez lui avec une perforation», illustre Thierry Houselstein. Dans les autres cas, les médecins n’ont pas été mis en cause. «C’est le cas lorsqu’un patient opéré du pied développe une algoneurodystrophie, un raidissement douloureux et progressif d’une articulation: le chirurgien n’y est pour rien», poursuit l’assureur.

La chirurgie et la médecine générale les plus mises en cause

Selon le médecin de la MACSF, les 6 spécialités les plus concernées par les plaintes sont, dans l’ordre: la chirurgie, la médecine générale, l’anesthésie-réanimation, l’ophtalmologie, la radiologie et la gynécologie-obstétrique. «En chirurgie, il arrive régulièrement que les patients considèrent les résultats insuffisants. Les plaintes visent aussi des infections liées aux soins ou bien des complications en rapport avec le geste opératoire», rapporte Thierry Houselstein. «Quant aux plaintes adressées aux médecins généralistes, elles concernent surtout des erreurs et des retards au diagnostic.»

Lorsque le médecin n’est pas jugé coupable mais qu’il y a bien eu une erreur médicale ayant entraîné un dommage corporel important, c’est l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) qui prend le relais. Infections nosocomiales graves, certains accidents médicaux (sauf actes de chirurgie esthétique), dommages imputables à des vaccinations obligatoires, victimes du sang contaminé, du Médiator ou de la Dépakine: au total, 4575 demandes ont été déposées en 2016. Parmi elles, 35% ont été validées. À noter qu’une demande peut être faite dès lors que l’erreur médicale a été commise après le 4 septembre 2001. Depuis 2003, le nombre de demandes déposées à l’Oniam a presque triplé.

«Pour connaître précisément le nombre d’erreurs médicales imputables aux professionnels de santé faites chaque année, il faudrait interroger toutes les assurances et les tribunaux, conclut Thierry Houselstein. Sans compter que tous les patients victimes d’erreurs médicales ne se manifestent pas. Mais je pense que les fautes individuelles ne sont qu’une petite proportion des événements indésirables graves.»

Source LE FIGARO.

Abus sur des enfants handicapés dans une IME : une lanceuse d’alerte relaxée…

Céline Boussié, qui était jugée pour avoir dénoncé la maltraitance d’enfants handicapés dans un IME, a été relaxée.

Abus sur des enfants handicapés : une lanceuse d’alerte relaxée

« La justice a reconnu que pendant 20 ans, ces enfants ont été maltraités et abandonnés. Elle leur a rendu leur dignité« , a affirmé Céline Boussié, ex-salariée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, dans le Gers, à Allodocteurs.fr.

En 2013, cette dernière avait alarmé sur les maltraitances que subissaient des enfants lourdement handicapés au sein de l’IME dans lequel elle travaillait. Le 22 novembre, elle a été innocentée par le tribunal correctionnel de Toulouse. Son procès avait commencé le 19 septembre, après que l’IME avait porté plainte contre elle pour diffamation. La journaliste d’Europe 1 Wendy Bouchard, qui présentait une émission dans laquelle Céline Boussié lancé l’alerte, était aussi visée par cette procédure. Elle a également été relaxée.

L’IME placé sous administration provisoire

« Je peux désormais envisager plus sereinement l’avenir, même s’il me reste encore à passer devant les prud’hommes pour ma procédure de licenciement, qui a débuté en 2014« , a expliqué la lanceuse d’alerte au sortir de son procès. Celle-ci avait sollicité la presse et l’Agence régionale de santé (ARS) quelques mois plus tôt. L’ARS avait alors diligenté une enquête, qui avait révélé, en juillet 2013, de « graves dysfonctionnements » et des « violences institutionnelles » au sein de l’IME de Moussaron. Le ministère des Personnes handicapées avait placé l’IME sous administration provisoire quatre mois plus tard et déposé une plainte contre X pour « abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société« . Ce qui n’avait néanmoins pas empêché l’établissement de porter plainte contre Céline Boussié et de la licencier. Puis, en 2014, un documentaire sur l’IME de Moussaron réalisé par Nicolas Bourgouin et diffusé dans Zone Interdite, sur M6, avait révélé des images d’enfants attachés, enfermés, ou couchés dans des lits trop petits.

Une jeune fille enfermée pendant dix jours

« Ce combat est un combat pour l’humain« , a affirmé Céline Boussié au sortir du tribunal. C’est « un message d’espoir magnifique pour les travailleurs sociaux, pour les lanceurs et lanceuses d’alerte […]. Le message, c’est qu’il faut parler, libérer la parole. Ne pas le faire, c’est au détriment des personnes fragiles et vulnérables« , a-t-elle ajouté. En France, c’est la première fois que la justice relaxe un lanceur d’alerte poursuivi pour diffamation. « Ce dossier est symbolique. La maltraitance des enfants en situation de handicap est un vrai sujet de société. Là-dessus, la France a 40 ans de retard ! La notion de maltraitance institutionnelle n’est même pas inscrite dans le Code pénal » déplore Céline Boussié.

En septembre dernier, lors de son procès, elle avait raconté les maltraitances que vivaient les enfants de l’IME gersois, et des extraits du reportage de Nicolas Bourgouin avaient été diffusés. « Trait pour trait, c’est ce que je voyais« , avait assuré l’accusée, qui avait par ailleurs dénoncé « l’enfermement d’une jeune fille pendant dix jours » et « des coups portés aux enfants« . « Cette victoire est celle de tous les lanceurs d’alerte et de tous les travailleurs sociaux qui dénoncent des faits anormaux comme je l’ai fait« , se réjouit Céline Boussié.

Des cas de maltraitance à Cherbourg et en Gironde

« Et il existe des cas similaires dans d’autres IME« , ajoute l’ancienne salarié. « Ca ne veut pas dire qu’on constate des cas de maltraitance dans tous ces établissements, mais quand il y en a, ils sont très graves. Demain sera par exemple rendu un jugement dans l’affaire de Jacqueline et Michel Thomas, dont l’enfant, qui avait été placé à l’IME de Cherbourg, est décédé suite à des maltraitances il y a sept ans. Par ailleurs, sept éducateurs de l’IME d’Eysines, en Gironde, ont été témoins d’actes de violences entre enfants. Ils ont parlé et ont été lourdement sanctionnés : deux d’entre eux ont subi trois mois de mise à pied sans solde. Ces éducateurs ne peuvent plus parler à la presse, sous peine d’être de nouveau sanctionnés« , déplore-t-elle.

En ce qui concerne l’IME de Moussaron, « une fermeture n’est pas d’actualité », note la lanceuse d’alerte. « L’IME a été mis sous administration provisoire le 21 novembre 2013. Il a donc fallu attendre quatre ans pour que soit reconnu le calvaire de ces enfants. Cependant, l’équipe de direction n’a toujours pas été renouvelée« , précise-t-elle.

Source France TV.

Des associations dénoncent une « ponction » dans la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie….

Plusieurs responsables associatifs, membres de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), ont déploré mercredi la décision du gouvernement de « ponctionner » 100 millions d’euros dans les réserves de cet établissement public pour aider les départements en difficulté.

Des associations dénoncent une "ponction" dans la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie

Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière le déblocage en urgence de ces crédits pour permettre à 19 départements « sous tension financière » d’assurer jusqu’à la fin de l’année le versement des trois allocations individuelles de solidarité: le RSA (revenu minimum), l’APA (dépendance) et la PCH (handicap).

Pour financer cette promesse, l’exécutif a décidé de mettre à contribution la CNSA, qui « mobilisera en ce sens sur son budget 2017 une enveloppe de 100 millions d’euros, prélevée sur ses réserves », ont indiqué la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d’Etat chargée du Handicap, Sophie Cluzel, dans un communiqué diffusé mardi.

Cette décision a déçu plusieurs membres du conseil de la CNSA, qui l’ont fait savoir via Twitter, comme Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés), qui regrette que les fonds promis aux départements soient « pompés sur les fonds propres » de la Caisse.

La méthode n’est toutefois pas inédite: les gouvernements précédents ont régulièrement été accusés de « détourner » les ressources de la CNSA, censée répartir les crédits destinés à la dépendance et au handicap (dont l’APA et la PCH).

« Nouveau gouvernement, pratiques anciennes, intolérable », dénonce Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles de France.

« Les mauvaises méthodes, sans réflexion à long terme, perdurent. Inacceptable », a également dénoncé la Fnath (Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés).

Cette situation récurrente démontre qu' »il faut de nouvelles ressources pour répondre aux besoins des personnes âgées et/ou en situation de handicap », estime pour sa part Guillaume Quercy, président de l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), qui « propose de rétablir un tiers de l’ISF », l’impôt de solidarité sur la fortune supprimé en grande partie par le gouvernement.

Face à ces « réactions vives », la présidente de la CNSA, Marie-Anne Montchamp, « a proposé d’organiser un séminaire du Conseil (de la caisse, ndlr) afin de tirer des enseignements de cette situation et de dégager des principes qui devraient (…) fonder à l’avenir les constructions budgétaires », signale l’établissement public dans un communiqué.

Source ORANGE.