Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro ne sont pas anecdotiques (loin de là)…

HANDICAP – METRO –  Les nouveaux pictogrammes qui apparaissent dans les stations de métro de Toulouse n’ont rien de puéril. Ils s’adressent aux grands oubliés de l’accessibilité, les déficients cognitifs, et c’est une première en France…

Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro

  • Les 38 stations de métro toulousaines sont désormais identifiables par de pictogrammes simples.
  • Ils doivent permettre aux usagers déficients cognitifs de se repérer.
  • Cette initiative est une première en France.
  • Elle replonge aussi tous les Toulousains dans l’histoire locale.

Non, un Casanova d’opérette n’a pas sévi aux Trois-Cocus au point de déterminer le nom de ce quartier de Toulouse. S’il s’appelle ainsi, c’est en raison des coucous qui ornaient le pignon d’une maison de maître.

Et plus personne ne peut ignorer cette anecdote maintenant qu’un pictogramme avec une volée d’oiseaux s’affiche sur la station et les quais du métro. Il y a aussi un Napoléon à Marengo, une oie à Patte-d’oie, et un écureuil à Esquirol, puisqu’en plus d’être le nom d’un grand psychiatre, c’est aussi la simple traduction de ce mot occitan.

Mais à quoi rime ce jeu de pistes puéril qui depuis quinze jours fait le bonheur des enfants ? Tisséo a-t-il décidé de cultiver les Toulousains l’air de rien ? C’est beaucoup plus que cela. Ces pictogrammes sont destinés aux personnes déficientes cognitives (autistes, trisomiques ou autres), grandes oubliées de l’accessibilité.

« On s’est souvent concentré sur le handicap moteur mais le handicap cognitif a été négligé, explique Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo-Collectivités. Or, la solution pour les personnes qui ne peuvent pas identifier les mots et les lettres ou qui ont du mal à se repérer, la solution, c’est les images ».

Des élèves, des médecins et des historiens

L’élaboration de ce projet, unique en France et dont on ne peut trouver qu’un pâle équivalent à Mexico, a duré trois ans. En lien avec les associations spécialisées, des médecins et historiens ont débattu et « redébattu » de ces 38 pictogrammes désormais assignés aux 38 stations Toulousaines, y compris pour indiquer les sens, et aussi déclinés via une appli.

Un affichage qui fait « tout bizarre » à Jessica Paradis et Lara Cler. Ces deux jeunes graphistes sont les lauréates du projet. C’est elles qui, quand elles étaient élèves en BTS au lycée des Arènes, ont eu l’idée de raconter des histoires à travers les images, au détriment par exemple d’un code géométrique. « D’ailleurs tout est parti de l’anecdote des Trois-Cocus », se souvient Jessica.

D’autres publics

Ces visuels simplistes pourraient bien faire date. « Avec ce type de réalisation, on entre dans une ére nouvelle, celle du développement de l’autonomie de chacun », estime Régis Herbin, le président national du Centre de recherche pour l’intégration des différences dans les espaces de vie. Le spécialiste estime que les personnes handicapées sont « l’amplificateur des besoins de tous ». Ces pictogrammes sont aussi là pour les enfants, les illettrés, les étrangers ou encore une personne âgée qui a la mémoire qui flanche, ce qui pourrait bien arriver à chacun un jour.

Source 20 Minutes.

Innovation. Le fauteuil roulant intelligent va naître à Caen…

L’Europe a confié au pôle TES de Caen, présent aussi à Rouen et au Havre, la mise au point du fauteuil connecté et autonome du futur, grâce à la robotique.

Le fauteuil roulant électrique d’aujourd’hui sera connecté et autonome.

Technologie embarquée

Ce sera un fauteuil roulant électrique, intelligent, autonome et connecté qui indiquera le meilleur itinéraire en ville pour les personnes en situation de handicap, ira seul dans les couloirs des hôpitaux et s’arrêtera devant la salle de consultations, dont les batteries se rechargeront la nuit pendant le sommeil du patient… Et bien d’autres technologies embarquées.

Pour l’instant, ce n’est encore qu’un programme européen Adapt remporté par le pôle TES (transactions électroniques sécurisées) de Caen. « Un programme qui associe seize partenaires, entreprises, laboratoires, médecins, de Brest à Dunkerque », détaille Magali Scelles, la jeune directrice du pôle TES.

Innovations à construire

Le pôle associé à l’Esigelec (École supérieure d’ingénieurs en génie électrique) de la technopole du Madrillet, à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen, va trouver et réunir les chercheurs, laboratoires, entreprises qui ont déjà mis au point et vont mettre au point les équipements du fauteuil. « Certains de ces équipements existent déjà, mais servent à tout autre chose. Ils pourront être adaptés au fauteuil. D’autres innovations seront à construire, prévient Magali Scelles. Ce ne sera pas du gadget : si ce n’est pas utile, si la personne en fauteuil ne s’en sert pas, on arrête. »

Rapprocher les entreprises

Le programme de 48 mois et de 8,7 millions, dont six financés par l’Europe, vient d’être lancé à Caen. Il comprend un simulateur de conduite en réalité virtuelle pour apprendre aux utilisateurs à s’en servir, la formation des aidants et personnels de santé…

Rapprocher les entreprises qui ont un produit ou une technologie innovante d’autres entreprises qui en ont un besoin : c’est le rôle du pôle TES, qui ne se limite pas à la monétique et à la sécurisation des transactions économiques, paiement sans contact… « Chacun vient avec son idée et on fait du sur-mesure », résume Magali Scelles. Les 150 adhérents sont de grands groupes, des PME, des laboratoires… « 70 % normands et 30 % hors Normandie. »

Quatre domaines d’expertise

Le pôle, passé de quatre à douze collaborateurs en un an et demi, détecte et facilite les innovations en haute technologie dans quatre domaines : agriculture, tourisme, collectivité et e-santé.

Deauville, station balnéaire touristique, sert de cobaye à des chercheurs et ingénieurs pour bâtir des applications, pour un itinéraire de ce qu’il faut voir, sur l’architecture balnéaire, sur les hommes et les femmes des arts qui ont fréquenté la cité des planches…

Source OUEST FRANCE.

Combien d’erreurs médicales chaque année en France ?…

Erreurs médicales : leur nombre est difficile à évaluer car elles ne sont pas toujours imputables à un médecin mais peuvent relever de la malchance.

médecins - erreurs médicales

Dans son édition du 23 novembre, Le Parisien publiait un dossier sur les erreurs médicales, révélant que les chiffres sont minimisés et qu’une «omerta» entoure ce sujet épineux. En effet, selon le journal, «seuls» 1.153 cas d’événements indésirables graves liés aux soins ont été signalés depuis janvier par des professionnels de santé, alors que 60.000 personnes perdraient la vie chaque année en France des suites d’un accident médical. Mais ce chiffre n’est qu’une vague extrapolation, fruit de la somme de deux estimations: l’une faite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’autre tirée d’un rapport du Sénat daté de 2013. En l’absence d’étude sur la question, difficile d’établir un état des lieux rationnel.

Il faut dire que le recensement des erreurs médicales n’est pas chose aisée. En effet, lorsqu’un événement indésirable grave survient – c’est-à-dire un événement inattendu ayant provoqué des conséquences graves pour le patient (mise en jeu du pronostic vital ou fonctionnel, décès, séquelles invalidantes…) -, il peut être dû à une faute du corps médical ou au hasard. On parle alors d’aléas thérapeutiques. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un patient se révèle être allergique à un produit anesthésique.

102 médecins reconnus fautifs

En théorie, les professionnels de santé ont l’obligation de déclarer les événements indésirables qu’ils observent sur le site gouvernemental dédié. Mais en l’absence d’expertise, ces données ne permettent pas d’estimer la part de responsabilité du professionnel de santé, et donc de savoir s’il y a eu ou non une erreur médicale. Il arrive alors que le patient adresse une réclamation au soignant. Pour en savoir plus sur la nature de ces plaintes, Le Figaro a interrogé Thierry Houselstein, médecin et directeur médical à la MACSF, assurance qui couvre environ 60% des professionnels de santé en France, dont plus de 141.000 médecins.

«Lorsqu’un patient a une réclamation vis-à-vis d’un professionnel de santé, celui-ci doit nous en faire part. En 2016, nous avons ainsi reçu 2.300 déclarations d’événements indésirables, explique Thierry Houselstein. Cela ne représente pas plus de 2% de l’ensemble des médecins que nous couvrons. C’est aux patients de décider où adresser leur réclamation. Environ un tiers se règlent à l’amiable, un tiers en justice et le dernier tiers passe entre les mains des Commissions de Conciliation et d’indemnisation (CCI).»

Ces commissions sont chargées d’établir si la faute est imputable ou non au professionnel de santé, et donc si c’est à l’assurance ou non de payer. En 2016, 102 médecins assurés par la MACSF ont été reconnus comme fautifs, sur 446 dossiers examinés. «C’est le cas lorsqu’un chirurgien sectionne un nerf au cours d’une opération de la thyroïde, par exemple. Ou quand un médecin, après avoir réalisé une coloscopie chez un patient, le laisse rentrer chez lui avec une perforation», illustre Thierry Houselstein. Dans les autres cas, les médecins n’ont pas été mis en cause. «C’est le cas lorsqu’un patient opéré du pied développe une algoneurodystrophie, un raidissement douloureux et progressif d’une articulation: le chirurgien n’y est pour rien», poursuit l’assureur.

La chirurgie et la médecine générale les plus mises en cause

Selon le médecin de la MACSF, les 6 spécialités les plus concernées par les plaintes sont, dans l’ordre: la chirurgie, la médecine générale, l’anesthésie-réanimation, l’ophtalmologie, la radiologie et la gynécologie-obstétrique. «En chirurgie, il arrive régulièrement que les patients considèrent les résultats insuffisants. Les plaintes visent aussi des infections liées aux soins ou bien des complications en rapport avec le geste opératoire», rapporte Thierry Houselstein. «Quant aux plaintes adressées aux médecins généralistes, elles concernent surtout des erreurs et des retards au diagnostic.»

Lorsque le médecin n’est pas jugé coupable mais qu’il y a bien eu une erreur médicale ayant entraîné un dommage corporel important, c’est l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) qui prend le relais. Infections nosocomiales graves, certains accidents médicaux (sauf actes de chirurgie esthétique), dommages imputables à des vaccinations obligatoires, victimes du sang contaminé, du Médiator ou de la Dépakine: au total, 4575 demandes ont été déposées en 2016. Parmi elles, 35% ont été validées. À noter qu’une demande peut être faite dès lors que l’erreur médicale a été commise après le 4 septembre 2001. Depuis 2003, le nombre de demandes déposées à l’Oniam a presque triplé.

«Pour connaître précisément le nombre d’erreurs médicales imputables aux professionnels de santé faites chaque année, il faudrait interroger toutes les assurances et les tribunaux, conclut Thierry Houselstein. Sans compter que tous les patients victimes d’erreurs médicales ne se manifestent pas. Mais je pense que les fautes individuelles ne sont qu’une petite proportion des événements indésirables graves.»

Source LE FIGARO.

Abus sur des enfants handicapés dans une IME : une lanceuse d’alerte relaxée…

Céline Boussié, qui était jugée pour avoir dénoncé la maltraitance d’enfants handicapés dans un IME, a été relaxée.

Abus sur des enfants handicapés : une lanceuse d’alerte relaxée

« La justice a reconnu que pendant 20 ans, ces enfants ont été maltraités et abandonnés. Elle leur a rendu leur dignité« , a affirmé Céline Boussié, ex-salariée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, dans le Gers, à Allodocteurs.fr.

En 2013, cette dernière avait alarmé sur les maltraitances que subissaient des enfants lourdement handicapés au sein de l’IME dans lequel elle travaillait. Le 22 novembre, elle a été innocentée par le tribunal correctionnel de Toulouse. Son procès avait commencé le 19 septembre, après que l’IME avait porté plainte contre elle pour diffamation. La journaliste d’Europe 1 Wendy Bouchard, qui présentait une émission dans laquelle Céline Boussié lancé l’alerte, était aussi visée par cette procédure. Elle a également été relaxée.

L’IME placé sous administration provisoire

« Je peux désormais envisager plus sereinement l’avenir, même s’il me reste encore à passer devant les prud’hommes pour ma procédure de licenciement, qui a débuté en 2014« , a expliqué la lanceuse d’alerte au sortir de son procès. Celle-ci avait sollicité la presse et l’Agence régionale de santé (ARS) quelques mois plus tôt. L’ARS avait alors diligenté une enquête, qui avait révélé, en juillet 2013, de « graves dysfonctionnements » et des « violences institutionnelles » au sein de l’IME de Moussaron. Le ministère des Personnes handicapées avait placé l’IME sous administration provisoire quatre mois plus tard et déposé une plainte contre X pour « abus de bien social et abus de confiance dans la gestion de la société« . Ce qui n’avait néanmoins pas empêché l’établissement de porter plainte contre Céline Boussié et de la licencier. Puis, en 2014, un documentaire sur l’IME de Moussaron réalisé par Nicolas Bourgouin et diffusé dans Zone Interdite, sur M6, avait révélé des images d’enfants attachés, enfermés, ou couchés dans des lits trop petits.

Une jeune fille enfermée pendant dix jours

« Ce combat est un combat pour l’humain« , a affirmé Céline Boussié au sortir du tribunal. C’est « un message d’espoir magnifique pour les travailleurs sociaux, pour les lanceurs et lanceuses d’alerte […]. Le message, c’est qu’il faut parler, libérer la parole. Ne pas le faire, c’est au détriment des personnes fragiles et vulnérables« , a-t-elle ajouté. En France, c’est la première fois que la justice relaxe un lanceur d’alerte poursuivi pour diffamation. « Ce dossier est symbolique. La maltraitance des enfants en situation de handicap est un vrai sujet de société. Là-dessus, la France a 40 ans de retard ! La notion de maltraitance institutionnelle n’est même pas inscrite dans le Code pénal » déplore Céline Boussié.

En septembre dernier, lors de son procès, elle avait raconté les maltraitances que vivaient les enfants de l’IME gersois, et des extraits du reportage de Nicolas Bourgouin avaient été diffusés. « Trait pour trait, c’est ce que je voyais« , avait assuré l’accusée, qui avait par ailleurs dénoncé « l’enfermement d’une jeune fille pendant dix jours » et « des coups portés aux enfants« . « Cette victoire est celle de tous les lanceurs d’alerte et de tous les travailleurs sociaux qui dénoncent des faits anormaux comme je l’ai fait« , se réjouit Céline Boussié.

Des cas de maltraitance à Cherbourg et en Gironde

« Et il existe des cas similaires dans d’autres IME« , ajoute l’ancienne salarié. « Ca ne veut pas dire qu’on constate des cas de maltraitance dans tous ces établissements, mais quand il y en a, ils sont très graves. Demain sera par exemple rendu un jugement dans l’affaire de Jacqueline et Michel Thomas, dont l’enfant, qui avait été placé à l’IME de Cherbourg, est décédé suite à des maltraitances il y a sept ans. Par ailleurs, sept éducateurs de l’IME d’Eysines, en Gironde, ont été témoins d’actes de violences entre enfants. Ils ont parlé et ont été lourdement sanctionnés : deux d’entre eux ont subi trois mois de mise à pied sans solde. Ces éducateurs ne peuvent plus parler à la presse, sous peine d’être de nouveau sanctionnés« , déplore-t-elle.

En ce qui concerne l’IME de Moussaron, « une fermeture n’est pas d’actualité », note la lanceuse d’alerte. « L’IME a été mis sous administration provisoire le 21 novembre 2013. Il a donc fallu attendre quatre ans pour que soit reconnu le calvaire de ces enfants. Cependant, l’équipe de direction n’a toujours pas été renouvelée« , précise-t-elle.

Source France TV.

Des associations dénoncent une « ponction » dans la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie….

Plusieurs responsables associatifs, membres de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), ont déploré mercredi la décision du gouvernement de « ponctionner » 100 millions d’euros dans les réserves de cet établissement public pour aider les départements en difficulté.

Des associations dénoncent une "ponction" dans la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie

Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière le déblocage en urgence de ces crédits pour permettre à 19 départements « sous tension financière » d’assurer jusqu’à la fin de l’année le versement des trois allocations individuelles de solidarité: le RSA (revenu minimum), l’APA (dépendance) et la PCH (handicap).

Pour financer cette promesse, l’exécutif a décidé de mettre à contribution la CNSA, qui « mobilisera en ce sens sur son budget 2017 une enveloppe de 100 millions d’euros, prélevée sur ses réserves », ont indiqué la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d’Etat chargée du Handicap, Sophie Cluzel, dans un communiqué diffusé mardi.

Cette décision a déçu plusieurs membres du conseil de la CNSA, qui l’ont fait savoir via Twitter, comme Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés), qui regrette que les fonds promis aux départements soient « pompés sur les fonds propres » de la Caisse.

La méthode n’est toutefois pas inédite: les gouvernements précédents ont régulièrement été accusés de « détourner » les ressources de la CNSA, censée répartir les crédits destinés à la dépendance et au handicap (dont l’APA et la PCH).

« Nouveau gouvernement, pratiques anciennes, intolérable », dénonce Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles de France.

« Les mauvaises méthodes, sans réflexion à long terme, perdurent. Inacceptable », a également dénoncé la Fnath (Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés).

Cette situation récurrente démontre qu' »il faut de nouvelles ressources pour répondre aux besoins des personnes âgées et/ou en situation de handicap », estime pour sa part Guillaume Quercy, président de l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), qui « propose de rétablir un tiers de l’ISF », l’impôt de solidarité sur la fortune supprimé en grande partie par le gouvernement.

Face à ces « réactions vives », la présidente de la CNSA, Marie-Anne Montchamp, « a proposé d’organiser un séminaire du Conseil (de la caisse, ndlr) afin de tirer des enseignements de cette situation et de dégager des principes qui devraient (…) fonder à l’avenir les constructions budgétaires », signale l’établissement public dans un communiqué.

Source ORANGE.

Handicap – Benur : faire du vélo avec son fauteuil roulant….

Avec son petit look de char 3.0, Benur est le premier tricycle qui permet aux personnes à mobilité réduite de faire du vélo avec leur fauteuil roulant.

Benur - Vélo avec fauteuil roulant handicap

Pour les personnes en fauteuil roulant, la façon la plus courante pour faire du vélo est d’utiliser des handbikes, ces tricycles où les utilisateurs pédalent avec les bras. Mais ils présentent deux gros obstacles : la personne en mobilité réduite doit se transférer de sa chaise au vélo et puis une fois dessus, elle ne peut rien faire d’autre puisqu’elle n’a plus son fauteuil avec soi. Deux problèmes que tente de résoudre ce tricycle. Benur dispose d’un système de rampe électrique qui s’abaisse et qui permet de monter avec le fauteuil roulant directement dans le vélo et ensuite d’avancer en utilisant le « maindalier », le pédalier pour les mains, le tout avec une assistance électrique bien sûr.

Son concepteur, Joseph Mignozzi, passionné de vélo, a eu un accident de moto qui l’a immobilisé pendant deux ans. Mais pas question pour ce quadragénaire d’arrêter pour autant de rouler. Il a donc bricolé pendant 3 mois dans son garage son premier prototype pour ainsi retrouver un peu d’autonomie et arpenter à nouveau les pistes cyclables de l’hexagone

Source France Inter.

Gard : Stanislas, jeune autiste de 6 ans expérimente la méthode des 3i…

Stanislas, diagnostiqué autiste à l’âge de 2 ans et demi, suit depuis quelques années la méthode des 3i, une méthode de simulation par le jeu.

Si cette dernière n’est pas encore reconnue par les médecins, les progrès du petit garçon gardois sont déjà flagrants.

Méthode des 3i - Autisme

Un jeu qui permet de sortir de sa bulle. Tous les jours, Stanislas, 6 ans, se rend dans une salle d’éveil installée à Villevieille, près de Sommières, dans le Gard.
Le jeune garçon, diagnostiqué autiste à 2 ans et demi, vient jouer pendant une heure et demi avec une bénévole. Depuis quelques mois, il suit la méthode des 3i, une méthode de simulation par le jeu qui se veut « intensive individuelle et interactive ». Grâce à différentes activités ludique, l’enfant parviendrait à « sortir de sa bulle ».

Créée en 2005 par la grand-mère d’un jeune garçon autiste, la méthode n’a pas encore été reconnue par les médecins. Pourtant, elle a déjà fait ses preuves : 38% des enfants en ayant bénéficié suivent une scolarité en école classique par la suite.

« Il y a deux ou trois ans, il ne pouvait pas rentrer dans un magasin »

Pour Stanislas aussi, les progrès sont indiscutables. En quelques années, sa mère l’a vu se métamorphoser. Lui qui pouvait à peine communiquer peut maintenant se faire comprendre. « Au début il ne nous voyait pas, maintenant il nous reconnaît, il répète quelques mots », explique Bernadette, l’une des bénévoles. « Même s’il ne parle pas très bien il me montre par ses gestes et on le comprend très bien. Il n’est pas frustré, il est heureux », ajoute sa maman.

Grâce à ces premiers progrès, Stanislas est actuellement à la phase 2 de la méthode des 3i. « En phase 1, on ne sort pas de la salle d’éveil, on aide l’enfant à sortir de son petit monde. En phase 2, on peut sortir, on fait une balade ou on va à la biliothèque », explique Mariette, une autre bénévole. Et se de rappeler : « Il y a deux ou trois ans, il ne pouvait pas rentrer dans un magasin. »

A terme, Stanislas devrait atteindre la phase 3, celle de la scolarisation. Mais chaque chose en son temps.

Plus d’information, découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Clermont-Ferrand : Le combat d’une mère pour son fils handicapé…

Après trois mois de combat, Hélène Bonnaud, mère d’un enfant handicapé, a réussi à faire entrer son fils de 6 ans à l’école, ce mardi 21 novembre.

A la tête de l’association Tous unis pour Mathéo, elle aimerait fédérer des parents d’enfants handicapés pour créer un réseau de solidarité.

Hélène Bonnaud et son fils Mathéo atteint du syndrome Dandy-Walker.

Depuis toute petite, Hélène Bonnaud, une jeune mère de famille, rêvait de s’installer au cœur des volcans. C’est désormais chose faite. Elle s’est établie, il y a quelques mois, à Clermont-Ferrand avec son fils de 6 ans et sa fille d’un an et demi.

Mais pour que son bonheur soit total, il fallait que son fils Mathéo, âgé de 6 ans, puisse être scolarisé. Après trois mois de combat, il a été accepté dans une école de Chamalières où il aura des cours pendant 2 heures par jour.

Un répit de courte durée pour cette jeune maman de 29 ans qui aimerait que son enfant puisse aller dans un Institut médico-éducatif (IME) : « Mais il est 89e sur liste d’attente. Il faut au moins deux ans pour qu’il puisse avoir une place, ils sont débordés. »

Car Mathéo ne peut pas suivre une scolarité normale. Il est atteint d’un syndrome très rare, le syndrome Dandy-Walker qui empêche le cerveau de l’enfant de bien se développer.

« Les médecins me l’ont dit à 3 semaines de l’accouchement et l’on m’a proposé d’avorter. J’avais 23 ans à l’époque, j’étais jeune. Ils m’ont dit que ce serait un légume. Mais j’ai refusé. »

Se soigner au Québec

Le début d’un long combat qui sera une révélation pour la jeune femme. Alors que personne ne le prédisait, son fils réussit à marcher à l’âge de 4 ans. Elle se rend au Québec pour trouver des soins adaptés. « En France, il n’a que 30 minutes de kiné par semaine. Là-bas, il en fait de façon intensive, et cela donne des résultats ! », raconte Hélène Bonnaud.

Désormais, son fils maitrise une vingtaine de mots. Il parle avec des pictogrammes et des signes.

Elle aimerait poursuivre sa lutte avec son association pour aider des parents d’enfants handicapés à faire face, à montrer que d’autres soins sont possibles et qu’ils ne sont pas seuls.

 

Maladie de Charcot : un médicament déjà existant pour soulager les malades ?…

Des chercheurs canadiens ont découvert un médicament qui pourrait permettre de traiter les personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Ce traitement serait utile pour ralentir la paralysie progressive des muscles et ainsi améliorer la qualité de vie des patients.

Le pimozide (vendu sous le nom Orap) est un médicament bien connu depuis 50  ans, employé pour traiter certains troubles psychiatriques comme la schizophrénie. Mais des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CRCHUM) et de l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary y voient un autre intérêt jusqu’ici inconnu, le traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Popularisée il y a quelques années à l’occasion du « Ice Bucket Challenge », cette maladie neurodégénérative grave se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire et affecte également la phonation et la déglutition. Comme l’explique l’Inserm, « la SLA est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires. » Son origine est complexe à déterminer, tout comme sa prise en charge ne permet pas de guérison.

Actuellement, celle-ci « cible les symptômes : aide technique, kinésithérapie et médicaments antispastiques pour contrer les troubles moteurs, myorelaxants et antalgiques contre les douleurs, prise en charge de la dénutrition, orthophonie pour les troubles de la parole et de la déglutition, accompagnement psychologique… », précise l’Institut. Mais un seul médicament, le riluzole, permet de ralentir l’évolution des symptômes et ainsi d’améliorer l’espérance de vie des patients.

Maintenir la jonction entre le cerveau et les muscles

Dans un récent article, les chercheurs canadiens affirment que le pimozide semble freiner l’évolution de la SLA à court terme. « C’est le premier médicament qui semble soulager les symptômes de la SLA chez l’animal. Le riluzole, actuellement utilisé chez l’humain, a des effets limités. D’autres recherches doivent être menées mais nous pensons avoir trouvé un médicament qui sera plus efficace pour améliorer la qualité de vie des patients », résume Alex Parker, professeur à l’Université de Montréal.

Leur première étude sur le sujet a été menée il y a six ans sur un petit ver appelé C. elegans. En laboratoire, les chercheurs ont modifié génétiquement ces vers de sorte qu’ils présentent la forme humaine de la sclérose latérale amyotrophique, mais aussi des poissons-zèbres, un petit poisson tropical de cinq centimètres de long. Ils avaient auparavant criblé une banque de 3.850 molécules approuvées pour le traitement d’autres maladies et trouvé cette classe de médicaments antipsychotiques.

Celle-ci a eu pour effet d’atténuer la perte de mobilité des vers et des poissons. « Le pimozide fonctionne particulièrement bien pour prévenir la paralysie chez le poisson en maintenant la jonction entre le système nerveux et les muscles », explique Pierre Drapeau, chercheur au CRCHUM et principal auteur de l’étude. La prochaine étape a ensuite consisté à mener ce type d’expérience sur des souris, pour arriver à la même conclusion : le pimozide maintient la fonction neuromusculaire chez ces trois modèles animaux.

Des essais du ver à l’humain…

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Source Santé Magazine.

 

L’hypnose en gériatrie : comment apaiser les personnes âgées angoissées ?…

L’hypnose médicale en gériatrie est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique.

Cette technique peut aider les personnes âgées souvent très anxieuses lors d’une hospitalisation.

hypnose en gériatrie

L’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie etc

Hypnose médicale au CHU de Bordeaux

L’hypnose médicale et thérapeutique utilisée par les professionnels de santé est celle issue de la pratique et de la réflexion de Milton Erickson. Une des définitions qu’il donne : « l’hypnose est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne ». L’hypnose apparait comme étant une capacité naturelle de l’individu qui, s’il le souhaite, se met en hypnose.

La Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves s’est dotée d’un code d’éthique qui stipule que l’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique. L’hypnose ne se suffit que rarement à elle-même. Enfin, et c’est très important, l’hypnopraticien limitera son usage clinique et scientifique de l’hypnose aux aires de compétences que lui reconnaît le règlement de sa profession.

De nombreuses études ont été menées en imagerie fonctionnelle montrant qu’il existe effectivement un état cérébral particulier sous hypnose : augmentation  des zones impliquées dans l’attention, activation des cortex sensoriels, visuels et moteurs (soit revivre plutôt que se souvenir), etc. D’autres études qui ont couplé l’imagerie fonctionnelle et les stimulations douloureuses sous hypnose montrent une diminution de 50% de la douleur.

En dehors de la prise en charge de la douleur (aigue, induite par les soins ou chronique), il existe de nombreuses autres indications à l’hypnose :

  • thérapies (dépression, anxiété, phobies, stress, troubles du sommeil…),
  • hypnose en péri opératoire et hypnosédation (hypnose évitant les anesthésies générales sur des interventions ciblées)
  • addictions,
  • soins palliatifs,
  • mais aussi dermatologie, gastro-entérologie, acouphènes, vertiges, préparation aux examens invasifs, chirurgie dentaire, cancérologie, gynécologie et obstétrique, gériatrie et pédiatrie.

Certaines de ces indications ont été particulièrement étudiées et ont fait preuve de leur efficacité dans des études cliniques, permettant ainsi une reconnaissance par l’académie de médecine et par la Haute Autorité de Santé : douleurs chez l’enfant et l’adolescent, effets secondaires des chimiothérapies, polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie.

Au CHU de Bordeaux les soignants ont commencé à se former et à pratiquer l’hypnose médicale dès 2007 (Diplôme Universitaire d’Hypnose Médicale et Thérapeutique Universitaire). Actuellement plus de 500 soignants sont formés au CHU et pratiquent l’hypnose : infirmiers, infirmiers anesthésistes, puéricultrice, cadres de santé, maïeutique, aide soignants, psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeute, manipulateurs radio, chirurgien dentistes et médecins de tous les horizons utilisent l’hypnose médicale dans leur domaine de compétence et adaptés à leurs patients de 0 à 107 ans (en gériatrie 75 soignants sont formés). L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie, agitation du patient âgé ayant des troubles de la mémoire, accompagnement pour la toilette, anxiété ou phobies, accompagnement en fin de vie, addictions en milieu carcéral, radiologie interventionnelle etc…

Au CHU de Bordeaux l’hypnose fait maintenant partie des traitements, de l’enseignement et de la recherche. Et de nombreux projets continuent d’émerger.

Source FR3.