Alzheimer. Bill Gates investit 50 millions de dollars dans la recherche …

Le milliardaire Bill Gates a investit 50 millions de dollars dans les recherches alternatives sur la maladie d’Alzheimer.

Bill Gates.

Le milliardaire américain Bill Gates a annoncé lundi avoir investi 50 millions de dollars de sa fortune personnelle pour soutenir des recherches alternatives contre la maladie d’Alzheimer.

« Nous devons soutenir les scientifiques qui ont des idées différentes, moins généralistes », a expliqué le fondateur de Microsoft sur son blog, affirmant: « Nous avons besoin de beaucoup d’idées qui nous donneront les meilleures chances de guérir d’Alzheimer ».

« Dans un premier temps, j’ai investi 50 millions de dollars dans le Dementia Discovery Fund », un partenariat public-privé qui soutient des jeunes entreprises explorant de nouvelles pistes de recherche pour un traitement, a-t-il précisé, alors que la maladie est mieux connue et mieux diagnostiquée.

« Nous avons vu des innovations scientifiques qui ont transformé des anciennes maladies à l’issue fortement fatale, comme le VIH, en maladies chroniques qui peut être contrôlée par des médicaments. Je suis persuadé que nous pouvons faire aussi bien (ou mieux) avec Alzheimer », assure l’homme le plus riche du monde.

Coût financier

Le coût financier des traitements de cette maladie représente selon lui « l’un des fardeaux les plus lourds pour les systèmes de santé des pays développés. Sans avancée majeure, les dépenses vont continuer à presser les budgets dans les années et décennies à venir ».

« C’est une maladie terrible, qui détruit ceux qui l’ont et leurs proches », ajoute le fondateur de Microsoft, soulignant que « des hommes dans (s)a famille ont souffert » de démence.

« Je fais seul cet investissement, pas à travers la Fondation, souligne-t-il. Les premiers traitements d’Alzheimer ne devraient pas porter leurs fruits avant une décennie au moins, et ils seront d’abord très chers. Lorsque ce jour sera venu, notre fondation pourrait étudier le moyen d’élargir leur accès aux pays pauvres ».

36 millions de personnes atteintes de démence

La Fondation Bill et Melinda Gates financent de nombreux projets à travers le monde, de la recherche contre des maladies infectieuses comme le sida, le paludisme ou la polio à la lutte contre la pauvreté.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont une majorité de la maladie d’Alzheimer. Ce nombre devrait doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050, à 115,4 millions, si aucun traitement efficace n’est découvert dans les prochaines années.

Source OUEST FRANCE.

Explosion du diabète de type 1 chez les enfants… !

Les généralistes sont peu formés au diagnostic de cette maladie aux origines encore mal connues.

Explosion du diabète de type 1 chez les enfants

En France comme en Europe, l’incidence du diabète de type 1 (DT1) a doublé en 30 ans chez l’enfant et l’adolescent« , alarme Santé Publique France dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié à l’occasion de la journée mondiale du diabète. « Cette augmentation a été deux fois plus rapide chez les enfants de moins de 5 ans« , ajoute Santé Publique France, qui indique « qu’il y a ainsi un rajeunissement de l’âge moyen au diagnostic« . Entre 2013 et 2015, 6 424 enfants ont été identifiés comme nouvellement atteints de DT1 : 2 008 en 2013, 2 130 en 2014 et 2 286 en 2015. C’est la première fois qu’est publiée une estimation nationale de l’incidence du DT1 chez l’enfant.

Des disparités géographiques mal expliquées

Le BEH révèle en outre que sur cette même période, de fortes variations régionales ont été constatées. « Les taux d’incidence régionaux les plus élevés étaient observés dans les régions Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Hauts-de-France« , tandis qu’en France métropolitaine, « les taux les plus bas étaient observés dans les régions Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Normandie« . Des disparités expliquées « par une combinaison complexe de causes, dont certaines restent à découvrir« , précise le bulletin, qui informe toutefois que l’étude a privilégié l’analyse des « facteurs environnementaux […] des facteurs nutritionnels, des substances toxiques » ou « des conditions de vie familiale stressantes« , notamment.

Des généralistes pas assez formés

« Le DT1 est une maladie auto-immune d’origine génétique. C’est difficile d’en déterminer les causes, mais elles sont certainement liées aux perturbateurs endocriniens« , estime Gérard Raymond, président de la Fédération Française des Diabétiques. « Il faut réfléchir plus sérieusement au principe de précaution, et arrêter de tergiverser quand on a des preuves probantes de la nocivité des perturbateurs endocriniens ou de certains produits désherbants« , poursuit M. Raymond, qui affirme que « nous devons prendre conscience de ce que nous mangeons, de ce que nous buvons, et de ce que nous respirons« .

Le BEH rappelle par ailleurs le rôle fondamental des médecins généralistes dans le diagnostic de l’enfant diabétique, mais ajoute « qu’en moyenne, un médecin libéral ne fait un tel diagnostic qu’une seule fois dans toute sa carrière« . Le bulletin présente ainsi une étude réalisée à partir de 1 467 questionnaires soumis à des généralistes. Les résultats révèlent, entre autres, que 26 % d’entre eux ne savent pas que le diabète existe avant 2 ans, et que 50 % d’entre eux évoquent l’antécédent familial comme signe révélateur de la maladie (alors qu’on n’en trouve que dans 15 % des cas).

Autre point soulevé par le BEH, l’aggravation très rapide vers l’acidocétose (une complication qui consiste en une augmentation de l’acidité du sang à cause du manque d’insuline) chez les enfants et adolescents nouvellement diagnostiqués. Il met ainsi en avant l’importance d’un diagnostic rapide, car « l’acidocétose peut conduire à un coma, voire à un décès« .

Levothyrox : la justice condamne le laboratoire Merck à délivrer l’ancienne formule du médicament en Haute-Garonne…

C’est une nouvelle qu’attendaient les malades.

Levothyrox : la justice condamne le laboratoire Merck à délivrer l'ancienne formule du médicament en Haute-Garonne

Le tribunal de Toulouse a condamné, mardi 14 novembre, le laboratoire Merck à délivrer l’ancienne formule du Levothyrox en Haute-Garonne, « sans délai »« par le biais des circuits de distribution et de commercialisation ». Cette condamnation est assortie d’une astreinte de 10 000 euros par jour par infraction constatée. Le juge des référés de Toulouse s’est cependant déclaré incompétent pour les patients résidant à l’extérieur du département.

Quelque 90 patients ayant ressenti des effets secondaires de la nouvelle formulation de ce médicament pour la thyroïde, avaient demandé au juge des référés d’ordonner au laboratoire Merck de leur fournir en urgence l’ancienne formule. « Nous demandons de condamner le laboratoire Merck à remettre en circulation ce médicament », avait plaidé Maître Jacques Levy, dans le cadre d’un référé heure à heure, au nom de ses 90 clients souffrant « de troubles considérables ». L’avocat, selon qui c’est la première audience en France dans cette affaire, a détaillé de lourds effets secondaires sur l’humeur, des problèmes gastriques, des troubles du sommeil chez ces utilisateurs de la nouvelle formulation.

Une crise sanitaire déclenchée en mars

De son côté, l’avocat du laboratoire, Maître Antoine Robert, avait estimé que la juridiction civile toulousaine n’était pas compétente pour statuer sur la fourniture d’un médicament « qui ne dispose plus d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ». Un litige qui ne peut être tranché que devant le tribunal administratif, a-t-il indiqué. Il s’est dit « surpris que l’action ne soit pas menée contre l’Agence du médicament », responsable selon lui de la situation.

L’introduction en mars de la nouvelle formule du Levothyrox a déclenché une importante crise sanitaire et une enquête judiciaire menée par le pôle santé du TGI de Marseille. Devant la colère des patients, l’ancienne formule du Levothyrox a fait son retour dans les pharmacies françaises le 2 octobre, mais en quantités limitées.

Source France Info.

Vannes. Yvonne, 80 ans, mise dehors de l’hôpital en pleine nuit : une enquête ouverte … !

À 80 ans, Yvonne Coupez a été mise dehors de l’hôpital de Vannes, en pleine nuit, après avoir été admise aux urgences. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Hospitalisée à l’hôpital Chubert de Vannes, Yvonne a été obligée de quitter sa chambre à minuit. Seule et affaiblie, elle a dû rentrer chez elle en taxis jusqu’à Belz, près d'Auray.

Yvonne, octogénaire, a été contrainte de quitter l’hôpital Chubert de Vannes en pleine nuit fin octobre. Prise de vomissements après avoir suivi un traitement pour une sciatique, elle avait passé une journée dans l’établissement de santé au cours de laquelle elle avait été mise sous perfusion avant de passer des radios et d’être installée dans une chambre.

« À minuit, un médecin est venu la voir en lui disant qu’elle devait partir. Elle a tenté de nous joindre, en vain. Elle s’est habillée toute seule et a été mise dehors », a raconté, dans nos colonnes, jeudi 9 novembre, François Coupez, son fils, qui ne cachait pas sa colère.

L’octogénaire n’a eu d’autre choix que de prendre un taxi pour rentrer chez elle et payer 103 € pour la course. « Aujourd’hui, l’hôpital nous a présenté ses excuses », indique le fils d’Yvonne.

Une enquête confiée à l’ARS

L’affaire, qui a fait grand bruit, est montée jusqu’au ministère de la Santé. « La ministre a commandé une enquête. Elle a été confiée à l’Agence régionale de santé (ARS) », confie le service presse d’Agnès Buzyn, la ministre.

Des élus se sont aussi emparés du dossier. C’est le cas de Gilbert Collard. Le député FN du Gard vient d’interroger la ministre de la Santé sur « le grave incident qui s’est produit à l’Hôpital de Vannes ».

De son côté, David Robo, maire de Vannes et président du conseil de surveillance de l’hôpital, précise « qu’une enquête interne a aussi été ouverte ».

Ce que confirme Philippe Couturier, directeur du CHBA de Vannes. Selon lui, « un retour à domicile n’est réalisé a priori qu’en accord avec la patiente et si seulement les conditions sont réunies ».

C’est effectivement cette question qui est posée aujourd’hui pour le cas d’Yvonne : les conditions étaient-elles véritablement réunies ? Pour le directeur du centre hospitalier, « l’état de santé de la patiente ne nécessitait pas une hospitalisation. Nous lui avons apporté une conclusion médicale à sa situation médicale et qu’elle n’avait pas besoin d’un transport médicalisé ».

Rencontre entre la famille de la patiente et l’hôpital

L’enquête interne doit permettre aussi de savoir si l’analyse a été bonne pour cette patiente. « Manifestement, il y a eu une mauvaise compréhension entre l’équipe soignante et la personne elle-même. Je peux vous dire que l’on reçoit parfois des patients des îles du golfe du Morbihan et que lorsqu’il n’y a plus de bateau pour rentrer chez eux, nous faisons en sorte qu’ils soient pris en charge et qu’ils ne soient pas laissés dehors », indique Philippe Couturier.

La direction de l’hôpital et la famille d’Yvonne Coupez doivent se rencontrer cette semaine.

Source OUEST FRANCE.

« Automédication » – Rhume, toux, problèmes intestinaux : un médicament sans ordonnance sur deux est « à proscrire »… !

Dans les médicaments disponibles sans ordonnance, près d’un sur deux est « à proscrire », selon le magazine 60 millions de consommateurs qui dévoile mardi une « liste noire » de produits parmi ceux les plus vendus.

Rhume - Toux - Médicaments sans ordonnance à proscrire

Sur 62 médicaments compris dans l’étude de l’association 60 millions de consommateurs publiée mardi, seuls 13 d’entre eux comme Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre seraient « à privilégier ». « Ils ont un rapport bénéfice/risque favorable », indique le magazine dans un hors-série consacré aux médicaments sans ordonnance. Mais pour le reste, les conclusions sont sans appel : un tiers a selon l’association une efficacité « faible ou non prouvée », et la moitié de ces médicaments disponibles sans ordonnance sont « à proscrire ».

Plus de risques que de bénéfices pour un médicament sur deux

« De toute façon, la durée d’utilisation doit être courte », souligne le Pr Giroud qui a participé à l’étude. Le tiers qui est classé « faute de mieux » n’a pas, peu ou très rarement d’effets indésirables, poursuit le journal de l’Institut national de la consommation (INC). En revanche, parmi ces 62 médicaments, pour près d’un sur deux (28) le rapport bénéfice/risque étant défavorable en automédication.

En bonne place sur cette « liste noire » figurent des « stars anti-rhume » comme Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume. Ce sont des cocktails de deux à trois composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Ces tout-en-un cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables gravissimes (accidents cardiovasculaires, neurologiques, vertiges…), selon 60 Millions. « En somme pour décongestionner un nez bouché, on met un bazooka à la disposition des malades », selon ce hors-série qui évoque notamment la pseudoéphédrine. « Cette substance expose à des risques d’accidents cardio-vasculaires et d’AVC », observe le Pr Giroud qui qualifie ces médicaments à proscrire de « dangereux ». « Ils devraient être retirés du marché », dit-il à l’AFP.

Un nombre croissants de médicaments déconseillés

Pour les médicaments destinés à soulager la toux, le bilan de 60 Millions de consommateur n’est guère mieux, avec seulement un médicament à privilégier et 60% à proscrire. « C’est l’hécatombe par rapport à l’étude que nous avions réalisée en 2015, où il y avait 35 % de médicaments à privilégier et ‘seulement’ 50 % à proscrire », écrit la revue. Cette dégradation provient du fait que, depuis juillet, les sirops ou comprimés à base de dextrométhorphane (dérivé opioïde), une substance efficace qui certaines toux sèches et fatigantes, ne sont plus accessibles sans ordonnance. Et ce en raison d’un détournement « marginal » de cette substance par des ados (via des cocktails « purple drank » » mêlant sodas et produits pharmaceutiques), explique à l’AFP Adeline Trégouët, rédactrice en chef déléguée du magazine.

Il épingle parmi d’autres produits des pastilles pour la gorge à base d’anti-inflammatoires comme Strefen sans sucre, qui présente inutilement un risque d’hémorragies digestives. Également dans le collimateur, des fluidifiants bronchiques qui n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité et peuvent être source d’allergie et d’irritation du tube digestif, selon le Pr Giroud. Plus généralement, « si le risque zéro n’existe pas, malheureusement l’efficacité zéro, elle, est indiscutable pour plus de 55% des médicaments d’automédication » disponibles sur le marché, s’indigne ce spécialiste.

Source France Bleu.

Y a-t-il des vaccins obligatoires qui sont inutiles ?…

Le Dr Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à Santé publique France, revient sur l’intérêt des vaccinations contre le méningocoque de type C, le pneumocoque et l’hépatite B.

Vaccins obligatoires - Vaccination

Alors que l’élargissement de l’obligation vaccinale à huit vaccinations supplémentaires chez le nourrisson a été approuvé le 27 octobre par l’Assemblée nationale, un collectif de sept médecins généralistes relance le débat sur cette mesure controversée. Dans une lettre publiée le 15 octobre, ils affirment que les vaccinations contre le méningocoque de type C, le pneumocoque et l’hépatite B «ne remplissent pas les conditions pour représenter un apport de santé publique justifiant l’obligation et les sanctions lourdes imposées aux parents».

Ces trois vaccinations, qui font actuellement l’objet d’une recommandation, deviendront obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, de même que les vaccins contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole (ROR) et la bactérie Haemophilus influenzae de type b. Interrogé par Le Figaro, le Dr Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à Santé publique France, revient sur l’intérêt de ces trois vaccinations.

LE FIGARO. – Dans leur lettre, les médecins signalent que le virus de l’hépatite B ne circule pas parmi les enfants en France et que les personnes à risque font déjà l’objet d’une prévention ciblée. Pourquoi rendre obligatoire ce vaccin pour les nourrissons?

Dr Daniel LÉVY-BRUHL. – Historiquement, la vaccination contre l’hépatite B a d’abord été recommandée aux groupes présentant un risque élevé de contamination, comme les toxicomanes par voie intraveineuse et les sujets à partenaires multiples. En 1991, elle est devenue obligatoire en France pour les professionnels de santé, ce qui a permis la disparition quasi totale des hépatites B nosocomiales. Malheureusement, en dehors des professionnels de santé, cette stratégie s’est rapidement révélée être un échec (1), d’une part à cause de la faible adhésion à cette vaccination parmi les personnes à risque et, d’autre part, à cause de la rapidité avec laquelle elles se contaminent…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

 

On s’y emploie. Handicap : des discriminations fréquentes dans le monde du travail… !

La Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées débute aujourd’hui. Des travailleurs qui, quand ils parviennent à trouver un emploi, subiraient souvent des discriminations, selon la FNATH, l’association des accidentés de la vie.

Près de 500 000 travailleurs handicapés sont au chômage

La Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées commence demain, et vous dites : c’est de la « com »… Pourquoi ?

Arnaud de Broca : « C’est de la com’ parce que c’est une semaine pendant laquelle les entreprises vont dire ce qu’elles font de bien. C’est nécessaire, mais il y a 51 autres semaines dans l’année pendant lesquelles la situation des travailleurs handicapés n’est pas si rose que le vernis de cet événement peut le laisser entendre ».

Avec un nombre élevé de licenciements pour inaptitude

Arnaud de Broca : « Un nombre qui augmente très fortement. Parmi nos adhérents, il y en a 67% qui ont été licenciés pour inaptitude après un accident ou une maladie qui a rendu leur maintien en emploi compliqué. Pourquoi ? Parce que le monde du travail n’est sans doute pas si accueillant pour les personnes handicapées, qu’il y a des pressions qui font que les travailleurs handicapés ne peuvent pas rester dans leur poste, et puis parce qu’on n’anticipe pas assez le maintien en emploi pour ces travailleurs, soit parce que l’emploi lui-même, les conditions de travail vont créer du handicap, soit parce qu’on a aussi un vieillissement accru, et que, pour certains métiers, on sait que c’est impossible. Donc il y a tout un contexte de conditions de travail et de vision du handicap dans le monde de l’entreprise qui fait que les travailleurs handicapés, ou ceux qui deviennent handicapés sont licenciés pour inaptitude.

Des travailleurs handicapés qui subissent des discriminations, selon vous ?

Arnaud de Broca : « C‘est en tout cas de plus en plus visible et perçu comme tel par les travailleurs handicapés qui ont envie de travailler. On reçoit beaucoup de témoignages de la part de personnes qui ont par exemple intercepté des mails de leurs managers qui aimeraient bien ne pas avoir autant de travailleurs handicapés mais des travailleurs « compétents » à la place. Ou des salariés qui se sentent, par le collectif de travail, un peu repoussés. Il y a en une notamment qui nous a écrit qu’elle avait entendu de la part de ses collègues qu’elle profitait de son handicap pour ne rien faire… Donc il faut vivre avec son handicap, il faut vivre avec l’accessibilité, et en plus faire avec un monde du travail qui est peu accueillant… »

ll y a un paradoxe, avec d’un côté de plus en plus de travailleurs handicapés qui ont un emploi, et de l’autre, de plus en plus de personnes handicapées au chômage

Arnaud de Broca : « On arrive à près de 500.000 personnes handicapées au chômage, ce qui représente un taux beaucoup plus important que celui du reste de la population, et que l’on n’arrive pas à faire évoluer ces dernières années. Et il y a assez peu de leviers. La Semaine pour l’Emploi est un moment de communication, mais il faudrait que le gouvernement s’implique davantage, et pour le moment, les mesures sont plutôt contraires à ça. La forte réduction des contrats aidés va impacter directement beaucoup de travailleurs handicapés pour qui c’est un levier d’insertion dans l’emploi. C’est une première marche pour eux dans l’insertion dans le monde du travail. »

Source FRANCE TV.

Emploi des personnes handicapées : les lois imposées aux entreprises « sont contraignantes mais encore nécessaires »… !

Eric Blanchet, de l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, estime que « la société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet » pour compter sur « le simple fait de la bonne volonté ».

Handicapés : La 21e semaine pour l'emploi

La 21e semaine pour l’emploi des personnes handicapées débute lundi 13 novembre, à l’initiative de l’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt). Le but est d’aider ces personnes à trouver un travail et de sensibiliser les employeurs. « La société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet pour se dire qu’on y va sur le simple fait de la bonne volonté. Les lois sont contraignantes mais encore nécessaires », a considéré Eric Blanchet, directeur général de Ladapt, invité de franceinfo dimanche 13 novembre.

franceinfo : Est-ce que la situation a évolué ces dernières années pour l’emploi des personnes handicapées ?

Eric Blanchet : Bon nombre d’entreprises ont évolué dans le bon sens. Il y a un mouvement positif mais qui est trop lent. Il concerne plus les grandes entreprises et les grosses administrations que les petites et moyennes entreprises (PME).

Pourquoi est-ce plus difficile pour les PME ?

Il y a deux choses. La première, c’est la complexité administrative. Aujourd’hui, quand un entrepreneur veut se lancer dans l’embauche d’une personne handicapée, les démarches ne sont pas toujours simples.
La deuxième chose, c’est le regard porté sur le handicap, le manque de connaissance. Ça fait encore peur d’embaucher une personne handicapée. On imagine des choses qui sont très loin de la réalité.

Il y a un arsenal législatif. La loi de 1987, la loi de 2005 qui impose aux entreprises d’employer au moins 6 % de personnes handicapées. Pensez-vous qu’il faut le réformer ?

Non. Aujourd’hui, la société n’est pas encore suffisamment mature sur le sujet pour se dire qu’on y va sur le simple fait de la bonne volonté. Les lois sont contraignantes mais encore nécessaires. Tout le monde n’est pas encore mature sur ce sujet-là. Il y a un besoin d’accompagner l’entreprise et la personne handicapée. La formation n’est notamment pas en adéquation avec les besoins de l’entreprise. On voit bien qu’il y a encore du travail à faire. Aujourd’hui, les entreprises chez qui ça fonctionne, ce sont les entreprises qui ont intégré le handicap, non pas comme un élément périphérique, mais complètement dans la stratégie de développement de l’entreprise, qui ont compris qu’on pouvait en faire une force, y compris une force commerciale.

Emmanuel Macron avait fait du handicap un sujet prioritaire pendant sa campagne. Six mois plus tard, a-t-il tenu parole ?

En tout cas, il y a une chose qu’on peut dire : il met en image, en communication. Cela participe au changement de regard. Quand le président de la République s’intéresse à un sujet, cela entraîne derrière lui les ministres. Aujourd’hui, un secrétaire d’État chargée des personnes handicapées est rattaché au Premier ministre et c’est la première fois. Donc c’est une locomotive. Après, en six mois, on ne va pas changer la vie et basculer sur une façon de faire.

Source FRANCE TV.

Chômage record pour les personnes handicapées…. !

Alors que s’ouvre la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, les chiffres sont alarmants : près d’un demi-million de personnes sont inscrites à Pôle emploi et leur revenu médian est 2.000 euros plus bas que celui des personnes sans handicap.

Chômage record pour les personnes handicapées

L’école, le sport ou les transports, rien n’est facile d’accès pour les personnes handicapées. Dans le monde du travail, la donne n’est pas différente. Preuve en est l’action de groupe engagée mardi 7 novembre par le syndicat Sud-rail contre la SNCF. Selon lui, les salariés en situation d’invalidité auraient une rémunération moyenne inférieure à celle de leurs collègues.

L’exemple pourrait être généralisé à presque tous les secteurs d’activité. Lundi s’ouvre la 21e Semaine pour l’emploi des personnes handicapées, mais peu d’indicateurs incitent à l’optimisme. Fin juin, 496.199 demandeurs d’emploi handicapés étaient inscrits à Pôle emploi (+8,5% par rapport à juin 2016), soit 8,7% de l’ensemble des demandeurs d’emploi (petite activité comprise), selon l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Plus âgées que l’ensemble des demandeurs d’emploi et moins qualifiées, les personnes handicapées restent plus longtemps au chômage, en moyenne 807 jours contre 614 pour le tout public.

Record du nombre de personnes handicapées au chômage

« Un demi-million de personnes au chômage, c’est le plus haut niveau jamais atteint », déplore Alain Rochon, président de l’Association des Paralysés de France (APF), demandant à l’occasion de la 21e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) la « fixation d’un objectif chiffré » et la « mise en place d’une grande concertation ».

Du 13 au 19 novembre, des centaines d’actions sont prévues sur tout le territoire, dont un forum « Emploi & Handicap » mercredi à Paris. « L’objectif, c’est sensibiliser le grand public et les entreprises », précise Eric Blanchet, directeur de Ladapt, l’une des associations organisatrices. Deux thèmes sont à l’honneur cette année: l’emploi accompagné, récent dispositif permettant d’accompagner les travailleurs et leurs entreprises, et l’emploi des jeunes, touchés par des difficultés d’insertion.

3,4% de travailleurs handicapés dans le privé

Malgré des lois successives, dont l’instauration en 1987 de l’obligation d’emploi de 6% de personnes en situation de handicap pour les entreprises privées de plus de 20 salariés, le taux de chômage des personnes handicapées reste deux fois plus élevé que celui de la moyenne nationale. Le taux d’emploi de travailleurs handicapés dans les entreprises privées est de 3,4% (emploi direct uniquement) et de 5,3% dans le public.

« En 30 ans, on a profondément évolué. Aujourd’hui, près d’un million de personnes handicapées sont en emploi, c’est un chiffre important. L’emploi de travailleurs handicapés est en voie de normalisation mais il faut encore y travailler », estime Anne Baltazar, présidente de l’Agefiph.

Mission sénatoriale en cours

Près de 2,7 millions de personnes de 15 à 64 ans bénéficiaient en 2015 de la reconnaissance administrative d’un handicap ou d’une perte d’autonomie, selon les derniers chiffres du ministère du Travail. Parmi eux, 477.000 hommes et 461.000 femmes étaient en emploi.

La « carte blanche » consacrée au handicap par le président Macron lors du débat de l’entre-deux-tours avait été saluée par les associations. « Les attentes étaient fortes. On ne peut que regretter les mesures brutales et non-concertées prises par le nouveau gouvernement », poursuit M. Rochon, évoquant la baisse des contrats aidés, « tremplin vers l’emploi ordinaire pour de nombreux travailleurs handicapés » ou les ordonnances réformant la loi travail. Une mission sur l’emploi des personnes handicapées a été confiée à l’ex-sénatrice socialiste Dominique Gillot. Ses conclusions sont attendues en mars 2018.

Faible niveau de vie

L’APF et l’Union nationale des entreprises adaptées (UNEA) s’inquiètent en outre d’une mesure du Projet de loi de finances 2018 visant à baisser les aides dédiées à ces entreprises réservées aux personnes ayant peu d’autonomie.

Source FRANCE TV.

Handicap : la Fonction publique et les entreprises avancent à petits pas…

La Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées est lancée. Un dossier toujours sensible.

La bonne nouvelle, c’est que la prise de conscience est en marche. La moins bonne, c’est que les progrès sont encore très lents. Ce n’est pas faute de moyens financiers : toutes actions confondues, la politique en faveur du handicap mobilise en France 38 milliards d’euros (l’équivalent du budget de la Défense). C’est plus le résultat d’une trop faible mobilisation. Il n’y a encore que quarante entreprises privées et publiques confondues sur 100 qui remplissent aujourd’hui leurs obligations légales en la matière, c’est-à-dire employer au moins 6% de personnels handicapés dans leurs effectifs. C’est à peine mieux que la photographie de 1987. Dans le détail, ce taux est à peine supérieur à 3% dans le privé, tandis qu’il ne dépasse pas 5% dans le public.

Le monde du travail est culturellement est à l’image de notre société. Et plus particulièrement de l’Éducation nationale. Si les entreprises ne sont pas au rendez-vous, c’est aussi parce que les demandeurs d’emploi handicapés sont sous-formés : 75% d’entre eux ont un niveau d’éducation inférieur au Bac ; et 40%, une qualification très faible voire inexistante. Notre système de formation ne les a pas intégrés. Par ailleurs près d’un demandeur d’emploi handicapé sur deux a plus de 50 ans. On connaît la sensibilité des entreprises au facteur âge et celle de l’Administration pour les concours.

Source RTL.