« Une avancée réelle, effective et forte » : les droits des personnes lourdement handicapées rallongés depuis le 1er janvier…

Les personnes ayant un taux d’incapacité de plus de 80% ne sont plus obligées de prouver tous les deux ou trois ans qu’elles sont toujours malades….

"Une avancée réelle, effective et forte" : les droits des personnes lourdement handicapées rallongés depuis le 1er janvier. Image d'illustration

Depuis le 1 er janvier, les droits des 800 000 personnes qui ont un taux d’incapacité de plus de 80% sont rallongés. Elles n’ont désormais plus besoin de prouver tous les deux ou trois ans qu’elles sont toujours handicapées.

Pour les associations et les familles des personnes en situation de handicap, comme Marlène, c’est une véritable victoire. Depuis la naissance de son fils trisomique, cette maman est devenue une spécialiste du remplissage de formulaires administratifs comme l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. « Au départ, la reconnaissance du handicap n’était valable que pour une année donc il a fallu renouveler la demande l’année suivante »  raconte-t-elle.

Des handicaps à vie

Un renouvellement aberrant pour elle alors que le handicap de son fils est irréversible. « C’est difficile à entendre pour les parents puisque, pour la trisomie 21, le chromosome ne partira jamais » déplore la femme.

Plusieurs droits comme l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé mais aussi l’allocation adultes handicapés seront attribués sur de très longues périodes. Ce changement concerne les personnes ayant un handicap irréversible sévère comme une paralysie, un handicap mental, ou une surdité profonde.

« Pour nous c’est une avancée réelle, effective et forte pour les personnes. » Véronique Bustreel, APF France Handicap

Pour Véronique Bustreel de l’association APF France Handicap, cette mesure signe la fin d’un harcèlement administratif. « Actuellement, les durées d’instruction sont extrêmement longues. Il y a un certain nombre de personnes qui ont à peine fini de faire une demande et de se voir attribuer leurs droits qu’ils doivent déjà relancer une nouvelle demande. »

Les associations attendent maintenant la mise en application rapide de ces nouvelles mesures par les Maisons départementales des personnes handicapées.

Source FRANCE INFO.

Saint-Chamond : handicapée à 80 %, la porte de son immeuble est un calvaire…

Nous avions rencontré Eliane Masson il y a un peu plus de deux ans, dans son logement aux normes du quai de la Rive à Saint-Chamond.

A l’époque, elle avait des problèmes de bac de douche trop étroit pour accueillir une chaise…

Eliane Simon, 66 ans, lourdement handicapée, a d'énormes difficultés pour ouvrir la porte d'entrée de l'immeuble. / Photo Françoise Salle

Éliane Simon, locataire de Gier Pilat Habitat et handicapée à 80 %, occupe un logement quai de la Rive à Saint-Chamond, censé être aux normes handicap. Durant l’été 2016, elle témoignait dans notre journal sur des difficultés rencontrées dans son appartement.

« Le logement répond à la plupart de mes attentes. Seule la salle d’eau pose problème : un carré de douche de 80×80 cm, trop petit pour m’asseoir sur ma chaise adaptée à mon handicap ».

« Après votre article en juillet 2016, j’ai saisi la secrétaire d’État au handicap, Ségolène Neuville, qui est elle-même intervenue auprès de Gier Pilat Habitat et en avril 2017, on a changé mon bac de douche. J’ai payé 700 euros de ma poche », nous confie aujourd’hui Éliane Simon.

Une porte bien trop lourde

Et désormais un problème se repose avec la porte d’entrée de l’immeuble. Âgée aujourd’hui de 66 ans, Éliane garde un handicap conséquent. « Suite à un AVC, (accident vasculaire cérébral), j’ai une hémiplégie du côté gauche et bien d’autres soucis qui génèrent ce handicap de 80 %. C’est pourquoi je suis venue habiter dans cet immeuble, qui propose des appartements adaptés et le restaurant municipal dans la même enceinte. »

Son principal souci reste la porte d’entrée de l’immeuble. « Elle est beaucoup trop lourde pour moi. J’ai d’énormes difficultés pour l’ouvrir. Je dois tenir ma canne dans une main, le badge dans l’autre et ouvrir la porte. Le poids est trop important pour moi, j’arrive difficilement à l’entre-ouvrir. J’essaye ensuite de la caler avec une ma jambe pour tenter de me faufiler. Et souvent je bute sur le seuil et tombe », explique-t-elle.

À bout d’argument avec Gier Pilat Habitat, elle vient de retenter sa chance auprès de la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Source LE PROGRES.

Une chocolaterie de Saint-Ouen-l’Aumône s’engage dans l’emploi de personnes handicapées…

A Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val d’Oise, une chocolaterie pas comme les autres vient d’ouvrir ses portes.

Au Févier d’or, tout est fait à partir de produits bio et équitables, et sur la petite équipe de huit personnes, cinq salariés sont en situation de handicap.

Au Févier d'or, 80% des salariés sont en situation de handicap

Le sourire aux lèvres, Nadine Abondo, nous fait visiter sa chocolaterie, Le Févier d’Or.  La boutique-atelier a ouvert ses portes en décembre, il y a quelques jours à peine, dans la zone artisanale des Béthumes, à Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val d’Oise.

Une chocolaterie équitable et solidaire

Une chocolaterie pas comme les autres, puisque ici tout est fait sur place, « de la fève à la tablette« , précise Nadine Abondo, à partir de produits issus du commerce équitable, mais aussi parce que 80% des salariés qui y travaillent sont en situation de handicap.

Derrière les longues baies vitrées, deux salariés emballent les chocolats. Pas toujours facile pour Elodie, qui est de petite taille d’attraper les objets situés en hauteur. La jeune femme souffre d’une maladie rare. « Ici, ce n’est pas un problème, on s’entraide, s’exclame la jeune femme en regardant son collègue Rudy, on forme un binôme! »

L’entreprise s’adapte aux handicaps

Dans le laboratoire, Etienne fabrique des tablettes de chocolat aux fruits exotiques. Ce jeune chef chocolatier de 28 ans a quitté sa Vendée natale pour rejoindre le projet.  Son assistante, Eva, est sourde et muette, il doit donc s’adapter, il a même appris quelques rudiments de la langue des signes. « Je parle lentement pour qu’Eva puisse lire sur mes lèvres, ou bien on communique en s’écrivant sur un carnet« , explique le chocolatier.

Concilier solidarité et économie

Avec Le Févier d’or, Nadine Abondo, à la tête de l’entreprise veut montrer qu’on peut allier solidarité et économie.

D’ici quelques semaines, des ateliers pour adultes et enfants seront organisés. Une façon encore de casser les préjugés.

Elodie emballe les chocolats au Févier d'or - Radio France

Source FRANCE BLEU.

SEPT À HUIT – Vidéo – Josef SCHOVANEC, au pays du syndrome d’Asperger… Belle leçon de vie !

Diagnostiqué Asperger, Josef Schovanec est docteur en philosophie.

SEPT À HUIT - Josef Schovanec, au pays du syndrome d'Asperger...

Pourtant, aucuns de nos codes sociaux ne lui sont naturels. À 36 ans, au prix d’efforts colossaux pour s’adapter à notre monde, il tient des conférences devant des centaines de personnes pour défendre l’idée que l’étrangeté est d’abord une question de point de vue. Cet extrait vidéo est issu du replay de Sept à Huit, émission d’information et de reportages hebdomadaire diffusée sur TF1 et présentée par Harry Roselmack.

https://www.facebook.com/septahuitofficiel/videos/739188839799465/?t=0

 

Source LCI.

Accueils de loisirs : une dotation de 30 millions demandée pour les enfants handicapés… Les 20 propositions…

Faute de moyens, les accueils de loisirs sans hébergement peinent encore à accueillir les enfants en situation de handicap.

La mission nationale Accueils de loisirs & handicap recommande une bonification de la prestation de service à hauteur de 9 euros de l’heure par enfant accueilli.

Accueils de loisirs : une dotation de 30 millions demandée pour les enfants handicapés

La mission nationale Accueils de loisirs & handicap a remis le 14 décembre son rapport à Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, et Jacques Toubon, Défenseur des droits qui l’a parrainée. C’est ce dernier qui l’a annoncé. Laurent Thomas, délégué général de la mission, en avait fixé l’ambition lors de son lancement le 23 octobre 2017 : « Lever, de manière définitive et irréversible, l’ensemble des freins et des obstacles afin de faire de l’accès des enfants en situation de handicap aux accueils de loisirs, dans notre pays, un droit fondamental et une obligation nationale. »

Retrouvez les 20 propositions, cliquez ici.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Trisomie 21: Le dépistage par prise de sang chez les femmes enceintes sera remboursé…

Efficace à plus de 99 %, ce test permet d’analyser l’ADN du bébé à partir d’une simple prise de sang chez la mère, via les cellules du fœtus qui y sont présentes…

Trisomie 21: Le dépistage par prise de sang chez les femmes enceintes sera remboursé. Une femme enceinte. Image d'illustration.

Le dépistage de la trisomie 21 dans l’ADN du fœtus après une simple prise de sang sera désormais remboursé par l’Assurance maladie, selon un arrêté paru ce jeudi au Journal officiel. Appelée « dépistage prénatal non invasif » (DPNI), cette pratique est officiellement recommandée par la Haute autorité de santé (HAS) depuis mai 2017. Mais on attendait encore la publication des arrêtés permettant son remboursement.

Dans les faits, ce test est déjà proposé gratuitement dans les hôpitaux publics de France, grâce à un protocole spécial dédié aux traitements innovants pas encore remboursés.

Remboursement

En vertu de l’arrêté publié ce jeudi, le dépistage de la trisomie 21 dans l’ADN du fœtus après prise de sang figure désormais dans la liste des actes de biologie médicale remboursés. Il coûte environ 390 euros. Un premier arrêté publié le 20 décembre introduisait officiellement cet acte dans le dispositif de dépistage proposé aux femmes enceintes.

Jusqu’à présent, le diagnostic prénatal de la trisomie 21 a lieu en deux temps. D’abord, au premier trimestre de grossesse, on réalise une échographie combinée à une prise de sang pour repérer certains marqueurs de la trisomie. Cela concerne toutes les femmes enceintes.

Le résultat de ces premiers examens est exprimé en probabilité de risques. Si le risque estimé est supérieur à 1/250, on passe à une deuxième étape : le caryotype, l’analyse des chromosomes du fœtus, principalement via une amniocentèse (on prélève avec une aiguille du liquide amniotique qui entoure le fœtus).

Désormais, le test ADN s’intercale entre ces deux étapes : il va être proposé à toutes les femmes enceintes dont le niveau de risque est compris entre 1/1.000 et 1/51 à l’issue des premiers examens.

Un test efficace à plus de 99 %

Efficace à plus de 99 %, ce test permet d’analyser l’ADN du bébé à partir d’une simple prise de sang chez la mère, via les cellules du fœtus qui y sont présentes.

Si le test ADN est négatif, l’amniocentèse peut être évitée. Elle reste toutefois indispensable en cas de résultat positif. Pour un niveau de risque supérieur à 1/50, une amniocentèse est recommandée d’emblée.

Le caryotype est le seul moyen d’établir à coup sûr un diagnostic de la trisomie. Mais l’amniocentèse est un examen dit « invasif », et donc potentiellement à risque, car on perfore la membrane entourant le fœtus.

38.000 caryotypes sont réalisés chaque année. L’introduction du DPNI devrait permettre d’en éviter 11.000, avait estimé la HAS en mai 2017.

Selon elle, ces tests ADN pourraient concerner 58.000 femmes par an sur 800.000 grossesses, soit un surcoût pour la collectivité de 18 millions d’euros.

Source 20 Minutes.

Val-d’Oise : au Févier d’Or, ce sont des personnes en situation de handicap qui fabriquent les chocolats…

Dans cette chocolaterie solidaire de Saint-Ouen-l’Aumône, le cacao provient directement des plantations camerounaises et les employés sont en situation de handicap.

« On revit et on reprend espoir. » Corinne fait partie des sept salariés en situation de handicap qui travaillent au Févier d’Or. Cette chocolaterie solidaire fondée par Nadine Abondo vient d’ouvrir ses portes à Saint-Ouen-l’Aumône, dans la zone d’activité des Béthunes.

L’atelier de confection est visible derrière les grandes baies vitrées qui entourent le showroom, où l’on peut déguster un bon chocolat chaud. Le lieu est tout en transparence, comme le concept de l’entreprise, qui se fournit directement auprès de 150 producteurs de cacao au Cameroun. « La traçabilité de tous les produits est affichée et l’année prochaine, nous aurons l’appellation Bio », précise Nadine Abondo, également présidente de l’association Almoha qui aide les enfants atteints de maladies rares.

Etienne (à droite), le chocolatier, travaille aux côtés de sept personnes en situation de handicap./LP/Julie Ménard

Seul employé qui ne souffre pas de handicap, Etienne travaille la fève de cacao en toute liberté. « Ça me tenait à cœur de participer, car mon frère est handicapé aussi », évoque le chocolatier. Dans l’atelier, Rudy l’assiste afin de découvrir le métier. « Ça nous pousse à aller de l’avant, témoigne-t-il. Ça donne un train de vie et on peut apporter notre pierre à l’édifice. »

Car au Févier d’Or, la notion de hiérarchie n’existe pas. « Tout le monde fait tout, explique Nadine Abondo. On est tous riches de quelque chose, que l’on soit handicapé ou pas. Ici, chacun exprime son talent à sa manière. » Un second souffle pour ces personnes qui ont souvent souffert de l’exclusion. « J’ai galéré pour trouver un emploi, on peut dire que c’est un cadeau, sourit Elodie qui se déplace en fauteuil. Ce travail me permet de sortir de chez moi, d’être plus autonome. »

David, lui, est attaché commercial. « Ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on ne peut pas faire. Ici, on nous offre l’occasion de le prouver », constate-t-il. « Il faudrait que ce soit l’exemple pour toutes les entreprises car souvent, on est catalogué », ajoute Corinne, l’assistante de direction.

Pour toutes ces valeurs solidaires, Nadine Abondo espère que la clientèle adhérera au principe. « Ce que je vends dans cette chocolaterie c’est ma vision de la vie, conclut-elle. Acheter nos produits, c’est déjà un acte d’engagement. Maintenant notre objectif c’est de grandir. Mais pas trop, pour ne pas se déshumaniser. »

Inauguration du Févier d’Or ce jeudi à 20 heures au 10, avenue du Fief, cellule 25 à Saint-Ouen-l’Aumône. Tarifs : boîte de chocolats à partir de 6 €, tablette à 5 €, prix fixes au kilo. Renseignements et commandes au 01.30.36.50.89.

Une start-up du Morbihan lance un fauteuil roulant qui monte et descend les marches…

C’est l’entreprise Kerostin Mobility Solutions, à l’origine du concept, qui le commercialise.

C’est le premier appareil du genre à voir le jour sur le marché français : un fauteuil roulant qui s’adapte parfaitement aux marches. Cette aventure ambitieuse est l’œuvre d’Hervé Le Saux, 60 ans, entrepreneur breton en partie installé à Paris.

« Aujourd’hui, il y a un vrai souci en France, explique le patron de l’entreprise Kerostin Mobility Solutions, basée à Ploemeur (Morbihan). Les accès à la voirie et au sein des bâtiments ne sont toujours pas adaptés aux normes personnes à mobilité réduite (PMR). J’ai donc eu l’idée de créer un fauteuil roulant qui peut monter et descendre un escalier, même s’il faut un accompagnateur pour maintenir l’équilibre. »

Un modèle manuel remboursable en septembre prochain

Depuis la création de l’entreprise, en novembre 2016, quatre brevets ont été développés par la jeune start-up, et plus de 600000 € investis. Deux types de fauteuils viennent d’entrer en phase de commercialisation auprès de « diverses officines partout en France, dont Harmonie Médical Service ou Providom ».

Le premier, déjà disponible, est manuel et coûte autour de 3400 € HT. Il sera remboursable par l’Assurance maladie en septembre 2019. Le second, motorisé, à 7 500 €, sera commercialisé en mars (et remboursable à partir de décembre 2019). Kerostin, qui vient d’engager une importante levée de fonds, attaquera, après le marché européen, ceux du Japon et des Etats-Unis dès 2021.

Source LE PARISIEN.

Handicap : des prothèses gratuites pour courir….

Une association du Pas-de-Calais permet aux enfants amputés de pratiquer un sport. Elle a permis d’équiper une quarantaine d’enfants en deux ans.

Raphaël est né sans péroné. Pour pouvoir marcher normalement il a été amputé à neuf mois et pour mieux courir, c’est un athlète de haut niveau qui lui donne des conseils. C’est l’association Lames de Joie qui fournit gratuitement sa prothèse à Raphaël. Les prothèses de marche sont remboursées par la sécurité sociale, mais pas celles destinées au sport. Une lame coûte 2 500 euros et peut monter jusqu’à 10 000 euros accompagnée d’un genou sportif. L’association soulage donc les familles dans la prise en charge de ces dispositifs.

40 enfants ont bénéficié de lames gratuites

Les lames de course sont fabriquées en fibre de carbone, un matériau léger et résistant. En sport, Raphaël pratique les mêmes activités que ses camarades et rien ne le rebute. En fonction de sa croissance, la prothèse de l’enfant sera prêtée à une autre personne. Depuis deux ans, 40 enfants ont déjà été appareillés. En 2019, une centaine intégreront le programme de Lame de Joie.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Longwy : comprendre la réalité du handicap à travers le sport…

Durant une matinée, une soixantaine d’élèves de seconde du lycée Darche, à Longwy, ont pu se mettre dans la peau des personnes handicapées.

Ils ont découvert différentes disciplines du handisport.

Fabrice Redin (à gauche) a enseigné les rudiments du handibasket à une soixantaine d’élèves de seconde ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne) au lycée Darche, à Longwy.  Photo RL

En fauteuil roulant, les élèves se passent la balle et tentent d’avancer jusqu’au panier. Les mouvements sont hésitants mais il faut dire que pour la plupart d’entre eux, c’est une première. Aucun de ces lycéens n’est réellement handicapé. Ils participent seulement à une matinée de sensibilisation à travers le handisport. L’initiative vient de leur prof d’EPS, Christiane Zasadzinski, à qui ce projet tient à cœur. « Cela fait cinq ans qu’il existe. Chaque année, on organise plusieurs manifestations avec l’Association sportive du lycée Darche. »

Créer du lien social

Lundi, ce sont deux classes de seconde du lycée professionnel longovicien qui ont découvert le quotidien des handicapés. « Les jeunes suivent un cursus ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne). Ça fait partie de leur formation et ça nous permet de changer leur regard sur le handicap. » Pour des élèves qui seront sans doute confrontés plus tard à des personnes en situation de handicap, la matinée a un intérêt pédagogique. Mais le but premier est avant tout de pousser valides et handicapés à se rencontrer et à interagir ensemble. Intitulé « Si la différence ne rencontrait pas l’indifférence », le projet est là pour créer un lien social à travers le sport.

« Il y a de l’appréhension »

Durant la matinée, cinq ateliers attendaient les lycéens. Sarbacane, curling, volley-ball assis et handibasket leur ont permis de se mettre dans la peau de personnes handicapées. « Ils étaient très motivés et à l’écoute », souligne Fabrice Redin. Basketteur handisport à l’US Jarny, c’est lui qui leur a appris le maniement du fauteuil roulant. « Il y avait une bonne cohésion, c’est à refaire ! »

Une fois les fauteuils rangés, un petit débat a conclu la matinée et a permis de répondre aux interrogations des élèves sur le handicap. « Il y a de l’appréhension par rapport à celui-ci. Ça peut être difficile de se mettre à la place de la personne en fauteuil. Le sport permet de mieux comprendre leur situation et leur quotidien », précise Christiane Zasadzinski. Elle compte bien continuer ces rencontres. Le prochain rendez-vous permettra à des élèves de première de s’initier au goalball, une discipline réservée aux déficients visuels.

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.