Un Mosellan a offert le fauteuil de son épouse décédée à une Lunévilloise qui s’était fait voler le sien…

François Erb a donné le fauteuil de son épouse disparue à Valérie Lescasse, privée d’autonomie pendant deux mois suite au vol du sien.

Un Mosellan a offert le fauteuil de son épouse décédée à une Lunévilloise qui s’était fait voler le sien

« C’est grâce à l’article paru dans le journal que nous sommes là », confie François Erb, appuyé sur sa canne, tout juste sorti de la voiture conduite par son ami Armand Schweitzer. Les deux hommes sont arrivés ce jeudi matin d’Illange (Moselle) après une heure trente de route sous une pluie battante. Ils ont stoppé au 5 rue du château. Dans le coffre du véhicule : un fauteuil roulant électrique, des roues de rechange, une batterie et un chargeur.

Après avoir déchargé l’ensemble, Armand Schweitzer le transporte jusqu’à l’appartement de Valérie Lescasse, avec le renfort de l’aide à domicile de la jeune femme. Dans la pénombre de l’entrée, les deux Mosellans l’aperçoivent un sourire aux lèvres, assise dans un fauteuil classique. Tous se retrouvent dans le petit salon où François Erb offre alors de manière officielle le fauteuil à Valérie Lescasse. « Voilà un beau cadeau de Noël », s’exclame le groupe.

La Lunévilloise s’était fait voler le sien en octobre dernier au moment de partir pour un rendez-vous médical lorsqu’elle résidait encore rue Chanzy. « Merci Monsieur, après deux mois, je vais enfin retrouver de l’autonomie », dit-elle soulagée. François Erb place la batterie puis invite Valérie Lescasse à s’asseoir dedans. L’assise manque un peu de largeur et il faudra changer la manette de pilotage de côté. « Je suis droitière », glisse-t-elle avant d’effectuer un petit test avant arrière.

En dépannage seulement

« Le fauteuil appartenait à l’épouse de François décédée en avril dernier. Il est en parfait état », explique Armand Schweitzer. « Autant qu’il profite à quelqu’un. De plus, ce don entre dans le cadre de notre action Illange dans la lumière de Noël », poursuit celui qui préside cette association (association illangeoise contre les nuisances industrielles).

« Je remercie encore ces messieurs, j’apprécie beaucoup leur geste », assure Valérie Lescasse. Toutefois, ce fauteuil ne pourra servir que de dépannage en attendant un nouveau plus adapté à sa morphologie. Elle pourrait l’obtenir en février : « Equiper celui-ci reviendrait aussi cher que d’en avoir un neuf ». Une fois le nouvel équipement arrivé, la jeune femme sera prête à rendre le fauteuil offert ou à le donner à l’APF (Association des paralysés de France).

Source OUEST REPUBLICAIN.

 

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap…

Une application donne accès à un circuit touristique « spécial handicap » à Strasbourg…

Christelle et une amie, toutes deux malvoyantes, utilisent une application spécifique pour découvrir la ville. Strasbourg le 18 décembre 2018.

  • Le premier circuit touristique « spécial handicap » vient d’être mis en place à Strasbourg.
  • Réalisé par l’association Yvoir, une application gratuite permet grâce à un système d’audio-guidage et d’audiodescription de découvrir la ville.
  • L’application baptisée Mon Stras tour est dédié aux personnes souffrant de déficience visuelle mais aussi aux personnes à mobilité réduite.

Pouvoir découvrir une ville quand on est malvoyant ou aveugle n’est pas chose facile, voire impossible. Aussi, une première application, gratuite et baptisée Mon Stras tour, permet d’accéder au tout premier circuit touristique « spécial handicap » entièrement accessible aux personnes malvoyantes ou à mobilité réduite. Elle a été développée par l’association Strasbourgeoise Yvoir, et ça marche. Au sens propre comme au figuré. Les premières personnes qui ont pu l’utiliser mardi pour une présentation devant l’office de tourisme de Strasbourg ont semblé séduites.

Concrètement, l’application, qui ne fonctionne que sur Androïd, permet de visiter la Grande Ile avec un parcours long de 2,5 km grâce à un système d’audioguidage et d’audiodescription. Avec, si besoin, un casque à conduction osseuse pour mieux entendre où donner des instructions. « Mais il y a des prérequis, explique Gérard Muller, président de l’association et lui-même aveugle. Il faut être autonome. Ce qui est le cas seulement de 5 à 10 % des non-voyants en France », reconnaît Gérard Muller.

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap...

Pour les personnes à mobilité réduites aussi

Comme Christelle par exemple, non voyante également, dont le visage s’est fendu d’un grand sourire à l’écoute des indications données devant la cathédrale. « Cela permet d’être autonome, de prendre le temps et je peux le faire répéter au temps de foi que je veux », se félicite la jeune femme. Même si cette dernière confie avoir peur de casser le téléphone portable prêté par l’association : « Dans la foule, quand on ne nous voit pas bien, on peut se faire bousculer et le faire tomber. Et ce téléphone est trop grand pour mes mains, je n’arrive pas bien à le tenir, mais c’est vraiment bien fait. » L’application circuit touristique « spécial handicap » permet aussi aux personnes à mobilité réduite de découvrir ce parcours en ville, sans être bloqués par des obstacles. Et déjà d’autres grandes villes comme Toulouse ou Grenoble seraient intéressées par l’application de l’association…

Et si la démonstration s’est faite devant l’office de tourisme à Strasbourg, ce n’est pas un hasard. La ville et l’office de tourisme qui ont soutenu l’opération comptent bien donner la possibilité aux personnes souffrant de déficience visuelle, qu’ils soient Strasbourgeois ou de toute la France, de venir découvrir les rues et les monuments de la ville. « C’est une très belle initiative, il faut maintenant la suivre et la soutenir », assure Paul Meyer, adjoint au maire de Strasbourg en charge du tourisme. « Un budget de 20.000 euros a été réservé pour avancer encore sur la question du tourisme et du handicap ». Une initiative d’autant plus appréciée que « le nombre de personnes malvoyantes en France est estimé à 2 millions de personnes », rappelle Gérard Muller. Ne manquant pas de souligner aussi que de plus en plus de personnes sont touchées par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Et déjà des circuits pour d’autres villes seraient à l’étude…

Source 20 Minutes.

La solitude, une « double peine » pour les personnes handicapées ou malades…

Près d’un tiers des personnes handicapées et/ou souffrant d’une maladie disent se sentir seules, contre 22% de la population générale, selon une étude de la Fondation de France publiée lundi.

La solitude, une « double peine » pour les personnes handicapées ou malades

C’est une double peine qui demeure le plus souvent invisible… 32% des personnes souffrant d’un handicap et d’une maladie chronique disent se sentir seules et huit sur dix en souffrent selon une étude de la Fondation de France.

Vincent Lapierre, psychologue, a répondu aux questions du Magazine de la santé.

  • Les personnes handicapées et les malades chroniques se sentent-ils isolés pour les mêmes raisons ?

Vincent Lapierre : « Globalement oui. Que ce soit la maladie chronique, notamment quand elle est douloureuse, et le handicap physique ou psychique, il y a un frein aux déplacements, à la mobilité et donc à la possibilité d’entretenir des liens sociaux. »

  • Cette étude montre que près d’un tiers des patients handicapés ou malades ont des revenus faibles, est-ce que cela contribue à l’isolement ?

Vincent Lapierre : « Bien sûr. La faiblesse des revenus limite la mobilité. La maladie ou le handicap peuvent aussi limiter dans les études, la scolarité. La Fondation de France parle de double peine et effectivement, quand on est malade ou handicapé, on va vraiment avoir du mal à « faire» une carrière, à suivre le chemin de ceux qui n’ont pas de handicap ou de maladie chronique. »

  • L’isolement peut-il avoir un impact sur la santé ?

Vincent Lapierre : « Bien entendu. On se soigne mieux quand on a quelqu’un qui ne serait-ce que par son regard nous aide à prendre soin de nous. Et puis évidemment, l’isolement joue sur la santé mentale mais aussi sur le recours aux soins. Cela joue aussi sur la capacité à demander de l’aide à tous points de vue. Il y a l’idée de ne pas vouloir « être un poids » vis-à-vis des proches mais aussi parfois vis-à-vis des professionnels de santé. »

  • Les professionnels de santé sont-ils suffisamment bien formés pour prendre en charge ces personnes isolées ?

Vincent Lapierre : « Nous sommes dans un mode de relation assez particulier surtout quand on a à faire à des personnes très isolées, enfermées chez elles. Parfois, nous  sommes le seul interlocuteur dans la journée et donc on peut se sentir assez vite débordé. Les professionnels de santé qui interviennent au domicile ont eux-mêmes une tournée à faire, ils ont un temps donné. Ils portent aussi cette pression et peuvent parfois être eux-mêmes dans un vécu d’isolement. »

  • Comment peut-on savoir si un de nos proches ou voisin est isolé ?

Vincent Lapierre : « Nous avons tous humainement cette capacité à sentir les difficultés de nos contemporains, de nos voisins. A Paris par exemple, nous recevons beaucoup de signalements pour des personnes âgées isolées, en revanche on soupçonne moins ces situations d’isolement chez les personnes plus jeunes et il faut savoir que quand on parle de handicap, dans 8 cas sur 10, cela ne se voit pas du tout et donc, l’isolement est difficile à détecter. »

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE TV.

Handicap : comment aider les familles ?…

Céline Martinez a arrêté de travailler pour s’occuper de son fils atteint d’une maladie génétique rare. Comme elle, 11 millions de Français aident un proche en France.

Handicap : comment aider les familles ?...

Pour Céline Martinez, chaque promenade avec son fils de 9 ans William est une épreuve. Le petit garçon est atteint du syndrome de Prader-Willi, une maladie génétique rare, qui nécessite un suivi permanent. « Il fait fi de tous les codes sociaux de la vie normale« , explique-t-elle. La maladie de William a bouleversé la vie de Céline et de toute la famille. La fatigue s’accumule. Mère de trois enfants, Céline Martinez a dû arrêter de travailler pour se consacrer pleinement à son fils. « C’est l’enfant ou la personne en perte d’autonomie qui organise toute votre vie« , explique-t-elle à propos de son quotidien.

Une problématique sociétale

En France, 11 millions de personnes aident un proche en sacrifiant souvent leur vie personnelle et professionnelle. « C’est vraiment une problématique sociétale aujourd’hui qui est sur le devant de la scène« , déclare Claudie Kulak, présidente du collectif Je t’aide. La proposition de loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants a été adoptée à l’Assemblée nationale le 6 décembre, mais le congé rémunéré, principale revendication des associations, n’a pas été retenu.

J’ai testé pour vous un dîner dans le noir à Troyes…

Journaliste à France 3, j’ai testé un dîner dans le noir, organisé au restaurant l’Illustré à Troyes le 12 décembre dernier, par la jeune chambre économique de Troyes.

L’occasion de se confronter au handicap et de partager l’expérience avec les membres de l’association de malvoyants Valentin Hauy.

Masque et serviette obligatoires pour tenter l'expérience du dîner dans le noir, à Troyes, le 12 décembre 2018 / © Florence Morel / France 3 Champagne-Ardenne

‘ai eu beau me reporter sur les autres sens, rien à faire. Reconnaître un plat, une entrée ou une boisson n’est pas une mince affaire, une fois privée de mes yeux. Au restaurant l’Illustré de Troyes, j’ai testé un dîner dans le noir, organisé par la jeune chambre économique locale. Le but de l’opération est de sensibiliser les Troyens au handicap.

Des membres de l’association de malvoyants Valentin Hauy ont été invités pour l’occasion. Je suis installée à côté de Jonathan Bouclainville, malvoyant depuis l’âge de ses 20 ans. « A 15 ans, on m’a annoncé que j’étais atteint d’une maladie héréditaire, que j’allais perdre la vue dans dix ans », se rappelle-t-il. A 45 ans, il n’a pas totalement perdu la vue. Il distingue les formes et les lumières. Maçon de formation, il peine à retrouver un travail adapté à son handicap.

« Le truc, c’est de tout mettre au centre de l’assiette »

Malvoyant depuis plus de 20 ans, Jonathan divulgue ses conseils avisés à ceux qui d’habitude se reposent sur leurs yeux. « Le truc, c’est de tout mettre au centre de l’assiette pour éviter que la nourriture ne tombe. »

A mes côtés, un couple de retraités et un autre de jeunes actifs se sont prêtés au jeu. Masques sur les yeux et serviette nouée autour du cou (nous sommes très fiers de vous annoncer que nous ne les avons pas tachées), ils tâtonnent, se tachent parfois, comme le souligne avec humour la page Facebook de la jeune chambre économique.

Pour me servir de l’eau, je glisse mes mains sur la table, à la recherche de la bouteille. Ensuite, je plonge un doigt dans mon verre pour vérifier que rien de déborde. Nous reconnaissons la venue des serveurs aux flashs qu’ils utilisent pour nous servir – les masques ne sont pas assez opaques pour bloquer la lumière aveuglante – trahissent leur présence.

Dès l’apéritif, l’exercice s’annonce très compliqué. Ma voisine et moi sommes persuadées que nous goûtons un vin blanc licoreux. Il s’agit en fait d’un kir bourguignon, un vin blanc aligoté et de la crème de cassis. Pour ce qui est des toasts, servis avec de la tapenade à tartiner et des gougères au gruyère, le problème n’est pas de reconnaître les saveurs. Cette fois-ci, on a eu tout bon. Tartiner les toasts en revanche… La tapenade tombe systématiquement à côté de la cible.

« Je vais manger avec les doigts »

Après l’entrée, le plat principal nous a réservé quelques surprises. Le même souci, à savoir positionner ses aliments sur sa fourchette, revient sans cesse, et on prend un peu le coup de fourchette. Là, les choses se corsent. Ce que nous pensons être une cuisse de poulet – qui est en fait de la pintade – donne du fil à retordre. « Je vais manger avec les doigts, c’est pas possible », souffle mon voisin de table. « Allez-y, de toute façon, personne ne vous verra », lance tout sourire Jonathan Bouclainville.

« Vous vous faîtes vous-même à manger ? », lui demande une participante. Jonathan acquiesce. « Mais vous ne vous brûlez jamais ? », enchaîne-t-elle. Habitué à ce genre de questions, Jonathan lui en retourne une : « Vous aussi vous vous brûlez en cuisinant ? Nous, c’est pareil. Le plus difficile n’est pas de cuisiner seul. Le pire, c’est de le faire avec un voyant. » 

« Quand ma mère est là, je lui demande de s’assoir et de ne rien faire. Sinon, elle bouscule tous mes rangements et ensuite, je ne retrouve plus rien. »
Jonathan Bouclainville, malvoyant.

Moi-même, j’ai commis une ou deux boulettes. « Je ne sais pas si vous avez vu… oups pardon », me suis-je excusée. « Oh, il ne faut pas vous sentir gênée, me rétorque Jonathan. Vous savez, le nombre de personnes qui me demandent si j’ai vu telle ou telle chose, et à qui je réponds : ‘Bah non.’ Les gens sont souvent bien plus gênés que moi ! »

Au moment du dessert, une des verrines pose question. Si le chou à la crème au chocolat, le mille-feuille, la crème brûlée et la panna cotta ont bien été identifiés par la tablée, c’est le coulis de cette dernière qui pose question. « Fruits exotiques », parie ma voisine. « Ah non impossible, je déteste ça ! » tranche un autre. Je mise sur les fruits rouges. Ma voisine de droite acquiesce. Nous aurons finalement raison, comme pour le vin d’ailleurs : cette fois-ci, c’est bien du blanc licoreux qui accompagne nos desserts.

A l’issue du repas, nous comptabilisons ce que nous avons réussi à reconnaître ou non. Mon score n’est pas très reluisant. Un participant confesse : « C’est très désatbalisant. J’ai un peu triché à certains moments. J’étais un peu paumé. Déjà, avec des personnes connues, on se reconnaîtrait à la voix, mais là… » Et sa femme d’abonder : « Et puis c’est fatiguant , abonde son épouse. A défaut de voir, les gens parlent fort. »

Source FR3.

Un couple de Châteauroux lance un appel aux dons pour opérer sa fille polyhandicapée aux Etats-Unis…

Un couple de Châteauroux lance un appel aux dons pour financer l’opération chirurgicale de sa fille aux Etats-Unis, à Chicago. Cassandre, 11 ans, est polyhandicapée à cause d’une maladie infantile rare.

Pour elle, cette opération est vitale.

Marlène et Philippe entourent leur fille Cassandre, ici dans sa chambre.

Châteauroux, France

Un couple de Châteauroux lance un appel aux dons et à la générosité pour sa fille, Cassandre, âgée de 11 ans. Atteinte d’une maladie infantile rare, elle est polyhandicapée et sa survie dépend désormais d’une opération chirurgicale, qui doit être pratiquée à Chicago, aux Etats-Unis. Cette opération au niveau du cervelet n’est pas possible en France et rien n’est pris en charge par la Sécurité sociale.

120.000 Euros à trouver

Le budget est estimé à 120.000 € pour Cassandre et sa mère, Marlène. Cette somme permettrait de payer le voyage en transport sanitaire, l’opération, le séjour à l’hôpital, le logement de Marlène, la rééducation et les soins, qui doivent durer entre un an et 18 mois. Mais le couple n’a pas les moyens de débourser cette somme colossale et les banquer refusent les crédits : Marlène a arrêté de travailler pour s’occuper de sa fille et le père, Philippe, vient de perdre son emploi.

Même 1 Euro par personne, ça peut aller très vite… » – Marlène, la mère

Aujourd’hui, Cassandre est « une poupée de chiffon » selon Marlène. Elle est en fauteuil-coque ou dans son lit, nourrie par sonde et équipée d’une aide respiratoire. Elle comprend tout mais répond avec ses yeux : « Elle cligne une fois de l’œil pour dire et deux fois pour dire non! » explique Marlène. Son état de santé nécessite une présence 24h/24 : « Elle peut s’étouffer avec sa salive ou faire un blocage quand le cœur s’emballe… il faut une surveillance permanente » explique Philippe.

Pour Noël, le couple a demandé à ses proches de l’argent pour aider à financer le projet. Et confie : « Même 1 € par personne, ça peut aller très vite… ». L’idéal est d’opérer Cassandre en 2019.Sa vie en dépend.

Comment faire un don ?

Pour envoyer un don ou proposer votre aide, vous pouvez :

Source FRANCE BLEU.

L’info des ados #13 : et si on parlait de la pratique du handisport ?…

Les élèves de quatrième du collège Victor Hugo à Besançon ont choisi d’aborder la question du handicap, à travers la pratique du handisport.

L'info des ados #13 : et si on parlait de la pratique du handisport ?© Catherine Schulbaum

L’édito des ados

Dès le début d’année, un groupe d’élèves de la classe a été intéressé par le handisport. Marisa nous a ainsi parlé d’une de ses copines qui pratique le basket-fauteuil. Nous avions donc envie de savoir comment on fait du sport tout en étant handicapé, ce que le sport permet d’obtenir, d’acquérir, s’il y a de nombreuses compétitions avec des handicapés, si valides et non-valides peuvent jouer ensemble, si notre région est très avancée là-dessus ou pas.

Nous avons profité de la biennale du handicap au Palais des Sports le 22 novembre pour prendre des contacts.
Et c’est ainsi que le jour du tournage nous avons pu voir M. Weil, ancien basketteur en fauteuil et actuel tennisman et skieur en fauteuil qui a pu nous faire un petit historique du handisport et nous montrer son évolution. Puis nous avons poursuivi nos découvertes avec M. Monnier, M. Lebee et Ludo qui sensibilisaient des élèves de CM d’une école de Besançon au handicap en leur faisant pratiquer le basket en fauteuil roulant et le torball (voir les règles sur notre blog).
A 15h, nous avons rencontré Christine Bouquin, la Présidente du Département du Doubs qui nous a renseignés sur la candidature du Doubs pour les Jeux Paralympiques de 2024.
Et notre journée s’est poursuivie par la rencontre de Katheline Quinnez qui nous a fait découvrir la danse fauteuil.

Tout le monde a été accueillant, sympathique et au final, on s’est bien amusé même sur un sujet sérieux. On a appris plein de choses, on espère que vous aussi !!

Gabin, Antoiy et Simon

Parler de handicap à travers le sport, voilà le projet des élèves ce mois-ci. Avec en prime l’annonce, pendant la préparation du reportage, de la candidature du Département du Doubs pour être acteur de l’organisation des jeux paralympiques de 2024. Bref, un sujet dans l’actualité ! Avec la volonté d’expliquer comment le handisport est devenu plus facile d’accès pour les personnes en situation de handicap.

Pour cela, nos trois élèves reporters ont rencontré Denis Weil, figure du handisport dans la région, venu à la rencontre des jeunes dans les locaux de son club de tennis. Avec lui, ils ont notamment évoqué les premiers jeux paralympiques de l’après-guerre et l’évolution phénoménale du matériel au fil des années.

Sensibilisation dans les écoles

Autre axe important pour faire évoluer les mentalités autour du handicap : la sensibilisation des élèves dans les écoles. Ainsi, pendant le temps périscolaire, les enfants de l’école Viotte de Besançon s’initient au basket-fauteuil ou au Tor-ball. Les élèves ont pu eux-mêmes à cette occasion tester les fauteuils mis à disposition pendant la séance et ainsi se rendre compte du plaisir de faire du sport.

Cap sur les J.O

La classe avait également pris rendez-vous avec la Présidente du département. Les trois représentants de la quatrième ont été reçus avec beaucoup d’enthousiasme par Christine Bouquin qui entend s’appuyer sur la jeunesse pour emmener le département dans l’aventure des JO 2024. Une aventure pas encore très précise pour le moment, mais qui pourrait se traduire par une grand implication du département et même peut-être l’organisation d’épreuves dans la région.

Danse-fauteuil

La journée s’est achevée par la découverte d’une discipline peu connue : la danse-fauteuil, pratiquée aux Salins de Bregille par des handicapés et des valides. Les élèves ont constaté qu’on peut danser avec un ou une partenaire,  même quand on est en fauteuil et faire des chorégraphies de groupe. Ils ont surtout compris que le plaisir est toujours au rendez-vous et permet une complicité entre les danseurs.
Aucun doute, les enfants ne porteront plus jamais le même regard quand ils croiseront une personne handicapée.

L’info des ados, un dimanche par mois dans votre 19/20

Un professeur de français, un professeur d’histoire-géo et deux documentalistes encadrent ce projet qui va durer toute une année scolaire. Le but ? Aider les collégiens à mieux appréhender l’actualité, prendre du recul, développer son sens critique, savoir décrypter l’information, d’où qu’elle provienne.

Parallèlement à ce travail, les élèves rédigent un blog sur cette expérience (bonus, coulisses, précisions, développement, photos de tournage…) que vous pouvez découvrir en cliquant ici !

Source FR3.

 

VIDEO – Toulouse : des handicapés (et des Gilets jaunes) occupent les pistes de l’aéroport de Blagnac…

Des personnes handicapées en fauteuil sont parvenues vendredi à entrer sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac perturbant temporairement le trafic.

Toulouse : des handicapés (et des Gilets jaunes) occupent les pistes de l'aéroport de Blagnac

Des personnes handicapées, dont Odile Maurin, présidente de l’association toulousaine Handi-Social, accompagnées de Gilets jaunes, sont parvenues à investir vendredi après-midi les pistes de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, perturbant le trafic.

Contre toute attente, les manifestants ont réussi à accéder aux pistes de l’aéroport. Ils protestent contre le sort réservé aux personnes handicapées, réclamant une meilleure accessibilité et un revenu décentn et contre la loi ELAN qui prévoit de baisser les normes d’accessibilité dans les logements neufs.

« Il faut que nos opérations aient un impact économique, a déclaré Odile Maurin, et là c’est le cas ». 

Les manifestants ont été rejoints rapidement par les forces de l’ordre, leur intimant l’ordre de quitter immédiatement les pistes. Ils ont subi un contrôle d’identité.

Les manifestants sont entrés par… un portail resté ouvert.

Les manifestants, qui ont agi sans violence, étaient donc accompagnés par des journalistes mais aussi des Gilets jaunes. Plusieurs opérations du même type ont eu lieu ces derniers mois à Toulouse, notamment le blocage d’un convoi de pièces d’Airbus A380.

Source FR3.

Atteint de trisomie 21, un tarnais se fait embaucher dans la mairie du village qui l’a vu grandir…

Mickaël Cathala vient d’être embauché comme employé de mairie à Saint-Amans-Valtoret.

Un rêve qui se réalise pour lui, et la preuve que l’on peut s’en sortir malgré le handicap.

Atteint de trisomie 21, un tarnais se fait embaucher dans la mairie du village qui l'a vu grandir

Tous les matins, Mickaël Cathala enfile la même veste de travail pour se rendre à la mairie de son village. Un cadeau de sa mère pour fêter la signature de son contrat d’embauche. Et il en est fier. Car depuis le 1er décembre, Mickaël est officiellement agent municipal. « Ma vie a changé depuis, et je suis fier de travailler ici« , assure le trentenaire.

A 30 ans, il n’avait aucune formation ni qualification spécifiques pour le poste. Pourtant, il y a 12 mois, il pousse la porte de la mairie où il a toujours voulu travailler. D’abord intégré en service civique, il est désormais salarié 16 heures par semaine en emploi aménagé.

« On est très satisfaits de son travail. Toutes les tâches qu’on lui a confiées ont été faites avec sérieux donc c’est valorisant pour les élus, le personnel technique et pour Mickaël, le principal intéressé », explique Daniel Peigné, le maire de Saint-Amans-Valtoret.

Réussite et intégration

Tout au long de son projet professionnel, le jeune homme a été accompagné par un éducateur spécialisé. Une présence rassurante et facilitatrice pour son intégration.

« L’idée qu’on défend et pour laquelle on a monté ce projet d’innovation sociale, c’est de changer le regard sur le handicap. On veut montrer que des personnes, avec un accompagnement éducatif et spécialisé dans leur environnement de vie, peuvent développer des compétences qui vont leur permettre d’être insérés dans le milieu ordinaire« , retrace Frédéric Dupuy, éducateur spécialisé indépendant.

Sur la dizaine de personnes handicapées suivies par cet éducateur, Mickaël est le premier à avoir décroché un emploi. Un double exemple de réussite et d’intégration.

Source FR3.

Clermont-Ferrand : l’APF 63 veut faire respecter les places de parking réservées aux handicapés…

L’Association des Paralysés de France du Puy-de-Dôme ont mené une action dans le quartier des Salins pour dénoncer les incivilités des automobilistes valides qui ne respectent pas les places de stationnement réservées aux personnes en situation de handicap.

Clermont-Ferrand : action de l'APF 63 pour le respect des places "handicapés"

Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France

La délégation puydômoise de l’Association des Paralysés de France a investi pendant deux heures ce jeudi une partie du boulevard François Mitterrand (en face de la librairie des Volcans) à Clermont-Ferrand. Une dizaine de fauteuils roulants ont été volontairement garés sur des places de stationnement afin de sensibiliser les automobilistes « valides » aux incivilités vécues par les personnes en situation de handicap. L’opération menée en partenariat avec la ville de Clermont-Ferrand était intitulée : « je suis mal garé, mais rassurez-vous, j’en ai pour 5 minutes« .

5% des places « handicapés » à Clermont-Ferrand

L’adjoint au maire en charge du transport et de la circulation, Cyril Cineux, était présent ce jeudi sur le lieu de l’opération. La ville de Clermont-Ferrand revendique 5% de places dédiées aux handicapés sur l’ensemble de son parc de stationnement. Un ratio plus de deux fois plus important que le quota minimum imposé par la loi (2%).

La présidente de l’APF 63, Sandrine Reynal, n’a pas eu à attendre longtemps avant de démontrer l’utilité de cette iopération : « Lorsque nous sommes arrivés ici (Bd François Mitterrand), les deux places réservées aux handicapés étaient occupées. Notre idée, c’est de montrer aux valides que le « j’en ai pour 5 minutes » nous empêche d’être des citoyens« . Il est utile de rappeler que le stationnement illicite sur une place PMR (Personne à Mobilité Réduite) est sanctionné d’un PV de 135 euros.

Des fauteuils roulants, des pancartes, un stand d’information pour mieux se faire voir et quelques chansons pour mieux se faire entendre. Une poignée de bénévoles de l’Association des Paralysés de France 63 a donné de la voix (timide) pour faire entendre le message de l’association en revisitant des tubes explicites comme « je tourne en rond » de Zazie ou encore « sur la route » de Gérald De Palmas .

L'APF 63 mobilisée boulevard François Mitterrand à Clermont-Ferrand - Radio France

Source FRANCE BLEU.