Une nouvelle cornée synthétique permet à un aveugle de recouvrer entièrement la vue…

Une société israélienne nommée CorNeat Vision a mis au point une cornée artificielle, permettant à un homme de 78 ans atteint de cécité depuis dix ans de recouvrer entièrement la vue.

 

Cet implant, baptisé KPro, présente l’avantage de pouvoir s’intégrer directement à la paroi oculaire, sans nécessiter de tissu humain de donneur. Le patient a été capable de reconnaître les membres de sa famille et de lire un texte dès le lendemain de l’opération.

Cette cornée synthétique est unique en son genre : CorNeat souligne en effet que les matériaux biomimétiques utilisés pour sa fabrication sont capables de stimuler la prolifération cellulaire, de manière à ce qu’elle s’intègre parfaitement dans les tissus humains. L’homme qui a été le tout premier patient à bénéficier de cette cornée a été opéré le 3 janvier, au Rabin Medical Center, par le professeur Irit Bahar, chef du service d’ophtalmologie. Il avait auparavant subi quatre transplantations de cornée humaine pour tenter de recouvrer la vue, mais toutes ont échoué.

La cornée synthétique KPro a été conçue pour remplacer les cornées déformées ou opacifiées. Aux dires de ses concepteurs, outre le fait qu’elle ne dépende pas du tissu d’un éventuel donneur, sa mise en place est beaucoup moins complexe à mettre en œuvre que la greffe d’une cornée humaine. Près d’une vingtaine de patients devraient bientôt être équipés eux aussi de cet implant.

Une alternative indispensable au don de cornée

« Des moments comme ceux-ci sont l’accomplissement de notre vocation de médecins », souligne avec fierté le professeur Bahar. « Dévoiler ce premier œil implanté et être dans cette pièce, à ce moment-là, était surréaliste », ajoute l’inventeur de l’implant et co-fondateur de CorNeat Vision, le Dr Gilad Litvin. Et pour cause : cette cornée artificielle pourrait améliorer la vie de millions de personnes dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 36 millions de personnes seraient atteintes de cécité, et 2 millions de nouveaux cas seraient signalés chaque année. Les cataractes non opérées sont à l’origine de la plupart des cas ; des défauts de réfraction non corrigés et les glaucomes sont d’autres causes fréquentes de perte de la vue.

La cornée est la couche transparente qui recouvre et protège l’œil. Elle peut toutefois dégénérer ou présenter des lésions pour diverses raisons, y compris des maladies comme la kératopathie bulleuse (qui implique un gonflement de la cornée, similaire à une cloque), le kératocône (qui se traduit par une perte de sphéricité de la cornée), ou des traumatismes. Lorsque la déficience visuelle causée par la maladie devient trop sévère, la transplantation cornéenne permet de restaurer la fonction visuelle. Selon l’Agence de la biomédecine, la cornée est le tissu le plus prélevé sur donneur décédé et c’est l’une des greffes d’organe les plus fréquentes au monde. Mais si la France est épargnée par la pénurie de dons de cornée, une enquête a révélé qu’au niveau mondial, seulement une cornée était disponible pour 70 nécessaires. C’est pourquoi le développement de cornées synthétiques s’avère indispensable.

Il existe déjà quelques modèles de cornée artificielle pour les patients atteints de dégénérescence cornéenne. Mais ces chirurgies sont généralement complexes et ne sont utilisées qu’en dernier recours, lorsqu’une greffe standard n’est pas possible ou ne fonctionne pas. Par comparaison, selon ses concepteurs, l’implantation de la cornée KPro est une procédure relativement simple, prenant moins d’une heure, qui nécessite un minimum de coupe et de suture, comme on peut le voir dans cette vidéo proposée par CorNeat Vision :

La première étape consiste à découper la sclère de l’œil (la membrane qui forme le blanc de l’œil). Puis, le chirurgien retire l’intégralité de l’épithélium cornéen, afin d’éviter la formation d’une membrane rétroprosthétique. Un dispositif de marquage permet ensuite d’indiquer très rapidement les différents points d’incision et de suture. Une fois la cornée défectueuse retirée, le chirurgien met l’implant en place à l’aide du guide précédemment tracé, puis repositionne la sclère avant de la fixer au dispositif. Le processus lui-même minimise le temps pendant lequel l’œil est exposé « à l’air libre » à moins d’une minute, ce qui réduit considérablement les risques encourus.

Source TRUST MY SCIENCE.

 

Ces technologies qui aident les non voyants au quotidien…

Le 4 janvier, c’est la journée mondiale du braille, une sorte d’alphabet pour les non voyants.

Mais depuis son expérimentation en 1821 par Louis Braille quels sont les nouveaux outils numériques qui accompagnent la vie quotidienne des non ou mal voyants ?

Les nouvelles technologies ont beaucoup amélioré l'autonomie des personnes non voyantes.

L’Association Sportive Sociale des Handicapés et Adhérents Valides, (ASSHAV) passe en revue les outils qui aident les non ou mal voyants dans la vie quotidienne.

L’accès à la culture

L’apprentissage du braille est de moins en moins pratiqué, c’est long et fatigant de lire en braille. La lecture audio s’est beaucoup développée, ainsi que les publications en gros caractère.

Le téléphone portable et l’accès à l’internet

Le téléphone portable a révolutionné la vie quotidienne des non et mal voyants. Les assistants vocaux et les enceintes connectées sont très appréciés. Aujourd’hui, toute population confondue, 20% des recherches sur internet faites depuis le téléphone portable le sont par la voix.

Les objets parlants de la vie quotidienne

Les non ou mal voyants ont beaucoup d’imagination pour trouver des astuces qui leur facilitent la vie au quotidien. Dans la cuisine, les balances sont vocalisées, il existe des détecteurs de niveau de liquide. Sur les appareils électro-ménagers, il est possible de mettre des butées ou des indicateurs sensoriels au toucher.

Des avancées, mais…

Le GPS piéton, les feux sonores pour traverser en toute sécurité, la canne blanche électronique sont des outils très pratiques. Les associations qui accompagnent les non et mal voyants doivent se battre pour imposer un équipement urbain adapté. Le souhait pour aller encore plus loin, c’est que les outils qui aident les non et mal voyants soient financièrement plus accessibles, même si vous pouvez obtenir des aides pour les acquérir.

Source FRANCE BLEU.

4 Janvier…. Journée mondiale du braille…

Pour célébrer la naissance de Louis Braille, le 4 janvier a été déclarée Journée Mondiale du Braille en 2001.

Cette journée est l’occasion de souligner le handicap dont souffrent les aveugles et les mal-voyants, mais aussi de rappeler l’existence du braille, un alphabet tactile.

Journée mondiale du braille

 

Braille, qui n’est pas né aveugle mais qu’il l’est devenu très jeune suite à un accident, améliore un système d’écriture déjà mis à place par Charles Barbier appelé sono-graphie. Le système de Barbier se basait uniquement sur les sons, ne prenant pas en compte l’orthographe, la ponctuation, les signes mathématiques… Insatisfait, Braille met en place son propre code alphabétique construit uniquement à partir de 2 rangées de 3 points, permettant 64 combinaisons comprenant l’alphabet, les accents, la ponctuation, les caractères musicaux…

L’alphabet braille est rapidement adopté car nettement supérieur au système précédent.

Plus d’information sur Monsieur LOUIS BRAILLE, cliquez ici.

Portrait de Louis Braille

Le Coeur en braille

L’actualité n’est pas toujours souriante, loin s’en faut, alors quand un film met en scène de si belle façon un sujet délicat comme la perte de la vue, ne boudons pas notre plaisir.

Le Coeur en Braille est un film de Michel Boujenah sorti au cinéma en décembre 2016. Il raconte l’histoire d’une jeune fille qui devient aveugle et se lie d’amitié avec un jeune garçon alors que tout les oppose…

Le coeur en braille

Source JOURNEE MODIALE.

 

La Romagne. Sensibilisation au handicap à la maison familiale rurale…

Les élèves de 4e et 3e, à la maison familiale rurale (MFR) du Vallon, ont fait connaissance avec l’association Voir à deux, reliée à l’association plus connue des Chiens guides d’aveugles de l’Ouest.

Jean-Michel Braud est venu présenter son guide Lupin qui l’accompagne au quotidien.

Annie Bruneau, présidente, et Jean-Michel Braud, vice-président, leur ont détaillé les missions de leur association : « Voir à deux implique une personne malvoyante et son guide chien. C’est à la maison des chiots, à Bouchemaine, que commence l’apprentissage qui se poursuit dans une famille d’accueil, durant quelques mois. »

Les ados ont pu ensuite se familiariser avec le système d’écriture réservé aux malvoyants : le braille.

Jean-Michel a présenté son guide, un labrador qui répond au nom de Lupin. Au quotidien, Lupin est indispensable à son maître et l’accompagne pour toutes ses sorties hors de la maison : « C’est un compagnon pour moi. Il m’incite à sortir et cela me fait du bien. »

Cette intervention a montré aux jeunes que le handicap visuel n’est pas forcément signe d’isolement. Malgré leur handicap, les intervenants ont donné une belle leçon de vie.

Source OUEST FRANCE.

 

Angers : la canne blanche électronique Tom Pouce pour les mal-voyants de la fondation Visio… Vidéo.

Y voir pour se déplacer seul, quand on a perdu la vue ou qu’on n’a jamais vu, seul le chien guide permettait de donner de l’autonomie aux mal voyants, la fondation Visio, leur offre désormais une alternative, une canne blanche électronique qui « voit » les obstacles en 3D pour les personnes.

Tom Pouce, l'accessoire qui transforme la canne blanche des aveugles en outil de "vision" en 3 Dimensions

Mal voyants ou aveugles, les personnes souffrant de cécité ne peuvent se déplacer sans aide en dehors des lieux qui leurs sont familiers, et dont elles ont appris la « géographie » pour s’y déplacer.

Vers l’autonomie réelle

Une personne accompagnante, un chien guide, une canne blanche, sont les aides dont disposent les personnes mal voyantes. Et désormais Tom Pouce, un boitier électronique, qui « voit » l’espace en 3D, et permet à la personne qui l’utilise, de trouver son chemin dans la forêt d’obstacles de nos vies urbaines.

Un chien guide est un auxiliaire précieux, mais reste… un chien ! Tout le monde n’a pas la capacité ou l’envie de vivre avec un animal. À Bouchemaine, près d’Angers, l’association des chiens guides d’aveugles, forme des chiens qui deviendront des auxiliaires précieux pour les mal voyants. Mais seulement 1% des personnes aveugles en bénéficient.

Un déplacement fluide

Hans Damm qui a longtemps formé ces chiens, a trouvé avec cet accessoire numérique, le moyen de leur trouver une fonctionnalité équivalente. « La canne blanche ne suffit pas, elle permet à la personne de « voir » 1 mètre 50 devant-elle, et en cas d’obstacle important, c’est parfois trop tard. Et puis, le nombre d’aveugles blessés au visage est considérable, la faute aux pare-brises des camions et camionnettes mal garés que la canne ne peut pas détecter ».

Le boitier Tom Pouce permet une détection fine dans l’espace. « Le boitier se fixe sur la canne, un interrupteur permet de régler la distance de « vue », 2, 4 ou 6 mètres, l’utilisateur navigue entre ces distances et affine ainsi sa trajectoire au fur et à mesure de sa progression ».

Comment l’appareil communique-t-il avec l’utilisateur ? « C’est très simple, il émet une vibration dans la main quand un obstacle se présente à la distance choisie. Dès que la personne dévie sa trajectoire, la vibration cesse ».

C’est ce que les voyants font naturellement, la personne mal voyante retrouve donc de la fluidité dans son déplacement.

Le principe de la gratuité

La fondation Visio a été créée pour venir en aide aux personnes handicapées. « On ne doit pas payer pour compenser un handicap » affirme Hans Damm.

La canne blanche électronique a un coût, 5 000 euros pour faire simple. Elle est distribuée gratuitement aux personnes qui en font la demande par la fondation Visio.

Comment est-ce possible ? Comme pour les chiens guides, c’est la générosité des mécènes et du grand public en France qui permet de réaliser cette prouesse !

Des pays se sont déjà engagés dans la prise en charge de la canne blanche électronique Tom Pouce. En Suisse, c’est le cas avec l’Assurance Maladie Invalidité, ou en Allemagne avec l’AOK (Allgemeine Orstkrankenkasse).
La fondation Visio espère aboutir au même résultat en Belgique, en Croatie et en Australie rapidement.

En France, aucune prise en charge n’a pu être obtenue de la part de l’Assurance Maladie jusqu’à présent.

Le principe de fonctionnement de la canne blanche électronique de la fondation Visio

Quelques repères sur la déficience visuelle

En France, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision.

Sont considérées comme personnes aveugles celles dont l’acuité visuelle du meilleur œil après correction est inférieure à 1/20 de la normale ou dont le champ visuel est réduit à 10° pour chaque œil.

  • 1 enfant aveugle naît toutes les 15 heures.
  • 207 000 aveugles (pas de perception de la lumière) et malvoyants profonds (vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes)
  • 932 000 malvoyants moyens (incapacité visuelle sévère : en vision de loin, ils ne peuvent distinguer un visage à 4 mètres ; en vision de près, la lecture est impossible)

Source FR3.

Pays de Lorient. L’école des chiens guides s’adapte au confinement…

Le contexte sanitaire n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’école de Pont-Scorff, qui forme des chiens d’assistance pour les personnes déficientes visuelles.

Contrairement à la première période de confinement où les chiens en apprentissage sont restés dans leur famille d’accueil, cette fois, l’école des chiens guides poursuit leur éducation.

Gitane, le chien d’Auregan, a été formé par Handi’chiens. L’association des chiens guides d’aveugles de l’Ouest éduque d’autres chiens d’assistance. Pont-Scorff accueille la seule école de Bretagne (la maison mère est à Angers).

Le confinement n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du site et l’apprentissage des futurs chiens guides. « Au printemps dernier, lors du premier confinement, nos élèves sont restés dans les familles d’accueil, explique Anthony Diard, le directeur de Pont-Scorff. Ce qui fait qu’on a pris un peu de retard dans leur apprentissage. »

En règle générale, il faut compter deux ans pour former un chien guide. Lorsqu’il est sevré, à l’âge de deux mois, le chiot rejoint une famille d’accueil. Il y apprend la vie en famille et la socialisation. Sans muselière, l’« apprenant » doit pouvoir accompagner partout son futur maître.

Deux ans pour former un chien guide

À 1 an, le chien entre à l’école. La semaine, il y est formé au travail de guidage. Le week-end, il regagne sa famille d’accueil. Et vers 2 ans, apte à exercer son rôle de chien guide, il est remis à un bénéficiaire.

« Cette fois, par rapport à la première période de confinement, nous avons décidé de maintenir l’éducation des chiens, indique Anthony Diard. Les éducateurs – pour lesquels le télétravail n’est pas possible ! – continuent à travailler avec eux, pour ne pas porter préjudice à leur apprentissage. »

En revanche, jusqu’à la levée du confinement, les familles d’accueil ne sont plus autorisées à venir à l’école de Pont-Scorff : ce sont les éducateurs qui récupèrent les chiens à domicile et les ramènent le week-end.

Les éducateurs sont toutefois contraints d’adapter leurs séances au contexte sanitaire. Le travail de guidage, d’obéissance peut se faire. Mais, par exemple, les chiens ne fréquentent plus les centres commerciaux. Contrairement à la majorité des humains…

Source LE TELEGRAMME.