Pays de Lorient. L’école des chiens guides s’adapte au confinement…

Le contexte sanitaire n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’école de Pont-Scorff, qui forme des chiens d’assistance pour les personnes déficientes visuelles.

Contrairement à la première période de confinement où les chiens en apprentissage sont restés dans leur famille d’accueil, cette fois, l’école des chiens guides poursuit leur éducation.

Gitane, le chien d’Auregan, a été formé par Handi’chiens. L’association des chiens guides d’aveugles de l’Ouest éduque d’autres chiens d’assistance. Pont-Scorff accueille la seule école de Bretagne (la maison mère est à Angers).

Le confinement n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement du site et l’apprentissage des futurs chiens guides. « Au printemps dernier, lors du premier confinement, nos élèves sont restés dans les familles d’accueil, explique Anthony Diard, le directeur de Pont-Scorff. Ce qui fait qu’on a pris un peu de retard dans leur apprentissage. »

En règle générale, il faut compter deux ans pour former un chien guide. Lorsqu’il est sevré, à l’âge de deux mois, le chiot rejoint une famille d’accueil. Il y apprend la vie en famille et la socialisation. Sans muselière, l’« apprenant » doit pouvoir accompagner partout son futur maître.

Deux ans pour former un chien guide

À 1 an, le chien entre à l’école. La semaine, il y est formé au travail de guidage. Le week-end, il regagne sa famille d’accueil. Et vers 2 ans, apte à exercer son rôle de chien guide, il est remis à un bénéficiaire.

« Cette fois, par rapport à la première période de confinement, nous avons décidé de maintenir l’éducation des chiens, indique Anthony Diard. Les éducateurs – pour lesquels le télétravail n’est pas possible ! – continuent à travailler avec eux, pour ne pas porter préjudice à leur apprentissage. »

En revanche, jusqu’à la levée du confinement, les familles d’accueil ne sont plus autorisées à venir à l’école de Pont-Scorff : ce sont les éducateurs qui récupèrent les chiens à domicile et les ramènent le week-end.

Les éducateurs sont toutefois contraints d’adapter leurs séances au contexte sanitaire. Le travail de guidage, d’obéissance peut se faire. Mais, par exemple, les chiens ne fréquentent plus les centres commerciaux. Contrairement à la majorité des humains…

Source LE TELEGRAMME.

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