Comment aborder le handicap autrement en classe ? A Orléans, un livret a été distribué aux enseignants…

Un livret de 25 pages a été distribué dans les écoles de l’agglo Orléanaise.

Objectif : Aborder le handicap autrement en classe.

Marina et Yanis avec le petit livret dans leurs mains sur un banc.

 

C’est un petit livre tout en couleurs avec Lila et Ben. Deux écoliers qui ont des copains comme tout le monde. Parmi eux des enfants en situation de handicap : en fauteuil, malentendants, autistes ou encore dyslexiques etc.

Du coup Lila et Ben se posent plein de questions. Pourquoi es-tu assis dans un fauteuil ? Pourquoi portes tu toujours un bandana sur la tête ?

Un livret imaginé il y a deux ans par une Orléanaise : Marina Saadani maman de Yanis, un petit garçon de quatre ans polyhandicapé.

L'affiche du livre où l'on retrouve les différents copains de Lila & Ben.

« Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de support regroupant les six grandes familles de handicap pour permettre aux enseignants de réaliser des temps de sensibilisation et d’échanges. J’ai cherché une illustratrice. Il s’agit de Valérie Gibaud. J’avais plein d’idées elle les a parfaitement dessinées, » explique Marina.

Résultat un livret de 25 pages destiné aux enseignants. Il a été distribué dans les écoles élémentaires de l’agglomération Orléanaise et prochainement dans le département du Loiret.

« Tout le monde concerné »

« Tout le monde est concerné par le handicap », poursuit Marina.

Il n’y a pas que le handicap moteur. A tout moment de la vie on peut malheureusement être victime d’accidents. De troubles visuels, auditifs, ou bien encore de maladies invalidantes.

« Plus vite les enfants seront sensibilisés aux différents handicaps plus vite ils seront ouverts  tolérants et bienveillants envers leurs camarades handicapés. C’est un enrichissement mutuel bénéfique à tous. Le livret aborde le sujet de manière ludique et positive c’est très important ».

Un petit guide réalisé grâce à l’association de Marina, « Des rêves pour Yanis », mais pas seulement. Huit autres associations Orléanaises ont activement participé. Parmi elles : Handi soutien 45, ACGO (association des chiens guide d’Orléans), ou bien encore Accompagner l’autisme.

L’impression de l’ouvrage a été réalisée à Saran près d’Orléans à l’ESAT Jean Pinaud. Une version sonore est par ailleurs disponible grâce à la bibliothèque sonore du Loiret.

Enfin une grande affiche a été réalisée. « L’objectif, conclut Marina est qu’elle soit mise en évidence dans les salles de classe. Pour que le handicap fasse partie du quotidien des enfants et qu’ils puissent l’aborder en toute sérénité ».

Source FR3.

 

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille…

GAGEURE A Toulouse, une association transpose et fabrique des livres en braille.

Sans oublier les enfants.

Pour preuve les deux monuments en cours de transcription, la saga Harry Potter et les grands classiques de Disney.

Toulouse: Harry Potter, grands classiques de Disney… Comment les livres sont transposés en braille

 

  • Donner à toucher les livres qu’on ne peut pas voir. C’est la mission que s’est donnée une association toulousaine.
  • Le Centre de traduction et d’édition en braille transpose et fabrique les livres en braille. Eclectique, il sait se mettre à la page et a pris le virage de la littérature jeunesse.
  • En ce moment, il s’attaque à la Saga Harry Potter et aux grands classiques de Disney.

Il faut bien plus qu’une baguette magique pour mettre l’univers d’Harry Potter et des princesses de Disney à la portée d’enfants aveugles ou d’adolescents malvoyants. Mais à Toulouse, le Centre de transcription et d’édition en braille (CTEB) a trouvé la formule grâce aux « rats de bibliothèque » pas du tout poussiéreux de son comité de lecture et à l’enthousiasme de ses deux jeunes transcriptrices en braille, et pas traductrices car « le braille n’est pas une langue, c’est un code ».

Cette association transpose les livres « noirs », autrement dit imprimés, les fabrique, les vend, les envoie aux lecteurs puis, le cas échéant, récupère les gros tomes aux pages blanches et embossées pour alimenter son fonds de seconde main. « Avec nos 1.700 références, nous voulons rendre accessible l’information et la culture aux non-voyants », résume Denis Guérin, le chargé de communication du CTEB.

Flair et renouvellement

Le centre est déjà connu dans sa niche pour flairer les lauréats des grands prix littéraires, de sorte qu’il a pu sortir la version braille de L’Anomalie en quinze jours. Il sait se mettre à la page, alterner une trilogie de Maxime Chattam avec des manuels de développement personnel, ou des « récits de vie », importants pour un lectorat en demande de « résilience ». Et surtout il n’a pas raté le virage du regain de la littérature jeunesse. Avec, en cette année confinée, deux défis. L’un, bien entamé, est la transposition de la saga du sorcier de Poudlard. L’autre en est à son début et consiste à saisir l’occasion des 100 ans du géant Disney pour s’attaquer à ses grands classiques, de Peter Pan à Bambi, sans oublier aucune princesse. Avec, en guise de nouveauté technique, l’insertion d’une illustration à toucher par histoire.

« Cette série de contes nous paraît importante pour les enfants aveugles et leurs parents peut-être nostalgiques », explique Frédérique Allessandri. A 28 ans, cette diplômée en littérature, fan absolue de Harry Potter et tombée dans la transcription « un peu par hasard », se régale.  « Je lis toute la journée et en plus je me sens utile », dit celle qui avec sa jeune collègue, Céline, a insisté par goût pour se lancer dans les Disney.

Fichiers et encodage

Pas une sinécure. Car il a fallu trouver des rééditions des contes de moins de dix ans. C’est à cette condition que la Bibliothèque nationale de France (BNF) envoie – gratuitement grâce à un agrément – les fichiers texte au CTEB. Pour travailler, Frédérique et Céline gardent toujours le livre, le « vrai », sous les yeux. « C’est notre contribution aux droits d’auteur », glisse la lectrice invétérée. « Nous encodons le texte en braille abrégé intégral pour que les dialogues, les paragraphes, les noms propres soient bien trasncrits », détaille-t-elle. Ensuite, un logiciel spécialisé peaufine l’ensemble et le fichier informatiquel est envoyé à l’atelier.

Les Arsène Lupin et les Jules Vernes sont dans les tuyaux. Avec pour le CTEB la même fébrilité, les mêmes incertitudes, que dans les maisons d’édition classiques. « Quand on regarde les ventes, on a parfois de surprises, bonnes ou moins bonnes », plaisante la transcriptrice.

Source 20 MINUTES.

Gourdon : les problèmes de vue des seniors passés à la loupe…

Une fois par trimestre, l’association d’Aide au maintien à domicile du Gourdonnais (AMDG) rencontrera la population pour des actions de prévention concernant les problèmes de vue liés au vieillissement.

La première rencontre sera ce samedi 17 avril à l’espace dédié aux associations, lors du marché alimentaire et de la foire, de 8 h 30 à 12 h 30.

Pierre Boudé, directeur de l’AMDG ; une action de prévention sera menée samedi avec l’Unadev.

Pierre Boudé, directeur de la structure, détaille cette première intervention et l’utilité de ces sorties dédiées au grand public.

« L’AMDG a signé une convention avec l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) qui met en œuvre des actions au quotidien, au plus près des personnes, pour favoriser leur autonomie, leur épanouissement et l’accès à une pleine citoyenneté. Des actions très proches de celles de l’AMDG qui se consacre au bien-être de ses aidé(e) s », estime Pierre Boudé.

« Il est certain que de nombreuses personnes bénéficiant des services de l’AMDG n’ont pour seule visite que celle des aides ménagères. Les salariées de l’AMDG ont donc reçu une formation qui leur permet de détecter les prémices d’une déficience visuelle, comme le glaucome et la cataracte, poursuit le directeur de l’AMDG. Mais qu’en est-il des proches ? Ce sera justement la finalité de ces rencontres : permettre aux familles ou aux proches de détecter par de simples observations ce genre de déficiences très handicapantes. »

Une personne sera reconnue déficiente visuelle dans la mesure où son handicap entraîne une modification de son comportement et une perte partielle d’autonomie dans les domaines de la lecture, l’écriture, les activités de la vie quotidienne, la communication, l’appréhension de l’espace et des déplacements, la poursuite d’une activité professionnelle.

Les actions de l’Unadev et de l’AMDG permettent aux personnes déficientes visuelles de bénéficier d’une aide financière pour des prestations d’auxiliaire de vie ou d’aide ménagère. La mission consiste à compenser le handicap visuel dans la vie quotidienne et à maintenir l’autonomie de la personne sur un projet de vie qui est élaboré de manière individualisée en fonction des besoins et capacités de la personne.

Source LA DEPÊCHE.

Handicap : GoSense a lancé une canne blanche avec un son 3D…

Inventée par les cofondateurs de GoSense, Hugues de Chaumont et François Birot, cette canne blanche made in France est la première au monde à être dotée d’un point sonore spatialisé.

RANGO, un système révolutionnaire qui permet aux non-voyants de s'orienter dans la ville sans risque !

 

Comme dans la réalité virtuelle, mais pour de vrai. La canne blanche électronique Rango créée par GoSense signale, par un son 3D spatialisé, la présence d’obstacles aux aveugles. Le capteur breveté, développé depuis bientôt dix ans par Hugues de Chaumont et François Birot, ses deux cofondateurs, détecte les dangers jusqu’à 2,50 mètres devant le piéton déficient visuel. Un son grave et résonnant, transmis en Bluetooth dans les écouteurs du téléphone, se déclenche à l’approche de l’obstacle.

Ce son 3D, résultat d’une modélisation spatiale, parvient au porteur de cette canne de l’endroit où est identifié le risque : en face de lui ou à 45 degrés sur sa gauche… Le son s’intensifie et monte dans les aigus à mesure qu’il s’en rapproche, à moins qu’il le contourne « par la droite par exemple, en laissant le bruit sur sa gauche », explique Hugues de Chaumont, qui préside la société lyonnaise.

Le principe de la canne électronique existe depuis vingt-cinq ans grâce à René Farcy, chercheur au CNRS et inventeur du boîtier Tom Pouce. Mais ce dispositif radar, comme l’UltraCane britannique et la Vistac allemande, se contente, selon Hugues de Chaumont, « de vibrer, sans localiser le danger, comme un radar de recul qui dit de faire attention. Notre point sonore spatialisé, silencieux en l’absence de risque de collision, est unique au monde ».

Dispositif médical

Avec François Birot, son ami d’enfance et ingénieur, il avait « depuis le lycée envie de faire une contribution technologique et sociale ». Tous deux musiciens, ils s’étaient naturellement orientés vers le son, puis le son 3D avec les progrès de la réalité virtuelle, cherchant à qui cette technologie pourrait profiter. Il y a 200.000 aveugles et 2 millions de malvoyants en France. En 2011, Hugues de Chaumont s’était immergé un an comme bénévole dans la communauté.

La première version de Rango, sans le son 3D, est sortie en 2018 grâce au Lions Club qui a financé les 300 premiers exemplaires. La deuxième avec le son spatialisé, lancée en février, offre en sus un service de géolocalisation et la grille horaire des transports publics. Surtout, cette canne made in France, vendue près de 2.000 euros, sera certifiée dispositif médical d’ici à quelques mois, ouvrant la voie à un remboursement à 75 %. GoSense a choisi d’en confier la commercialisation à des malvoyants via des contrats de vendeurs indépendants commissionnés.

Source LES ECHOS ENTREPRENEURS.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie…

Liciène Dias, qui souffre d’une forte myopie depuis la naissance et d’autres pathologies oculaires, ne peut plus exercer son travail d’infirmière depuis peu.

Le port de lentilles pendant 20 ans avait permis de compenser son handicap, mais elle est devenue intolérante.

Seule chance, une chirurgie en trois opérations à ses frais.

Elle doit réunir 8.000 € pour une opération des yeux qui changerait sa vie

 

nfirmière (diplômée à Nancy en 2016), Liciène Dias, lunévilloise de naissance est touchée par une myopie très forte d’origine inconnue depuis son plus jeune âge.

Elle est accompagnée d’une forte photophobie et d’une vision nocturne quasi inexistante. « J’ai exercé jusqu’à peu ma profession en milieu hospitalier avant d’être licenciée. »

En effet, son déficit visuel était compensé jusqu’à présent, par le port de lentilles, depuis l’âge de 7 ans. Mais avec le temps, une intolérance grandissante s’est installée face à ce dispositif médical. « Je ne les supporte plus sur le long terme. Cela peut aller jusqu’à des douleurs entraînées par une ulcération de la cornée voire un abcès.»

Même des lentilles spéciales ne sont plus supportées. Une expertise médicale récente la rend inapte à travailler et à conduire. « J’ai un taux d’invalidité compris entre 50 et 79 % » Elle porte maintenant des lunettes qui lui octroient une acuité visuelle atteignant tout juste 3/10 ème. Elle a besoin d’une canne blanche pour se déplacer (non prise en charge par la CPAM et sa mutuelle). « Je suis éligible à l’obtention d’un chien guide. Cela revient à 30.000 € à l’association qui le fournit. J’ai une demande en suspens car il me reste une chance.

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en 3 actes : pose d’un 1er implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai qui complétera la correction visuelle.

Payer 8.000 € pour une vie meilleure

Une ultime solution existe sous la forme d’un acte chirurgical. « Mais on me demande de débourser la somme de 7.300 € plus d’autres frais. L’opération n’est pas prise en charge par la CPAM pour les personnes myopes comme moi. Pourtant cet acte changerait ma vie tant personnelle que professionnelle C’est une chance que je ne peux laisser passer. J’ai déjà calé les dates peu importe ce qui m’est attribué car j’ai déposé une demande de prise en charge exceptionnelle, sans réponse pour le moment. Je suis prête à m’endetter car je suis jeune et j’ai envie de vivre », assure-t-elle. Cette opération lui permettrait de récupérer une vue à 9/10 ème comme avec les lentilles et aura un impact positif sur sa photophobie et sa vision nocturne.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie, est inadmissible.

Liciène Dias, Lunévilloise d’origine de 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires.

Une cagnotte en ligne tourne depuis mi-février. La Lunévilloise a opté pour ce financement participatif car elle a épuisé toutes ses économies dans les frais médicaux divers, ses nombreux arrêts de travail liés à la situation. Plus de 3.300 € ont déjà été récoltés sur les 8.000 € demandés. « Je suis très touchée par les donateurs composés de mon entourage, mes copains de classe, des inconnus… Je me sens privilégiée et ce n’est pas le cas de nombreuses personnes dans ma situation de handicap », souligne Liciène Dias.

Être une personne en situation de handicap et se retrouver soumise à des aléas financiers pour un accès aux soins permettant une meilleure qualité de vie est inadmissible

Liciène Dias Lunévilloise d’origine, 27 ans, atteinte d’une myopie grave et d’autres pathologies oculaires

L’opération qui permettrait de retrouver une acuité visuelle identique au port des lentilles voire mieux se déroulera en trois actes : pose d’un premier implant oculaire début avril, suivi du second 15 jours plus tard et d’une intervention au laser fin mai.

Source EST REPUBLICAIN.

Maladies ophtalmiques : une vidéo EDIFIANTE nous plonge dans le quotidien d’un enfant aveugle…

Une vidéo édifiante relayée par Novartis à l’occasion de la Journée Mondiale des Maladies Rares le 28 février, nous plonge dans le quotidien d’un enfant victime d’une maladie ophtalmique rare : la dystrophie rétinienne héréditaire (DRH).

Maladies ophtalmiques : une vidéo nous plonge dans le quotidien d'un enfant aveugle

 

À l’occasion de la Journée Mondiale des Maladies Rares le 28 février, Novartis relaye une vidéo édifiante qui permet de mieux appréhender le quotidien d’un enfant victime de maladie ophtalmique rare, telles que les dystrophies rétiniennes héréditaires (DRH).

Intitulée « Celui qui ne voyait pas les étoiles », ce film d’animation a pour but de présenter les symptômes caractéristiques de ces maladies et de sensibiliser le public. Aujourd’hui en France, ces DRH concernent plus de 30 000 personnes en France. Dans les cas les plus graves, elles mènent à la cécité.

Une réduction de la vision périphérique doit alerter

« Les dystrophies rétiniennes héréditaires (DRH) représentent un groupe de maladies rares affectant la rétine. Ces pathologies sont dues à l’altération (mutation) de gènes (plus de 250 à ce jour) impliqués dans le fonctionnement et la régulation des cellules de la rétine. Elles entraînent par conséquent une perte progressive et graduelle de la vision pouvant évoluer vers la cécité », présente Novartis.

Ce phénomène entraîne différents symptômes, dont notamment l’héméralopie. Il s’agit de difficultés visuelles lorsque l’intensité de la lumière diminue.

Une réduction de la vision périphérique doit aussi alerter. Les patients voient leur champ visuel réduit. Il leur devient difficile de distinguer les choses en haut, en bas ou sur les côtés, donnant une impression de « vision en tunnel ».

La dyschromatopsie est aussi un symptôme. Il s’agit de troubles de la vision des couleurs, en particulier le bleu et le jaune.

Son apparition est déterminée par les gènes hérités des parents

Ce type de maladie est d’origine génétique. Son apparition est déterminée par les gènes hérités des parents et est due à la présence de modifications génétiques qui induisent le développement de la dystrophie. À ce jour, des mutations dans plus de 250 gènes ont été identifiées.

Les dystrophies rétiniennes peuvent être diagnostiquées par un examen du fond de l’œil. Pour d’autres cas, des examens complémentaires seront nécessaires, qu’il s’agisse d’examens d’imagerie tels que l’autofluorescence ou la tomographie par cohérence optique, ou d’examens fonctionnels tels que l’électrorétinogramme ou l’électrooculogramme.

Source MEDISITE.

Besançon : malvoyant, il est devenu ébéniste malgré son handicap. « Il manipule des machines tranchantes »…

A Deluz dans le Grand Besançon, Sami Dubosc exerce depuis 2016 sa passion dans sa propre entreprise.

Pourtant cet ébéniste est malvoyant.

Un handicap qui aurait pu lui fermer les portes de l’artisanat du bois. Il a lancé un financement participatif pour adapter son atelier.

Malgré son handicap, Sami Dubosc peut travailler sur des machines, comme cette scie circulaire. Des lumières fortes ont été installées, et le système d'aspiration n'encombre pas ses zones de passages.

 

En 1997, Sami Dubosc a 17 ans. Après un CAP en menuiserie au lycée Saint-Joseph à Besançon, il suit un CAP ébéniste. Petit-fils d’ébéniste, arrière-petit-fils de scieur, il a toujours rêvé de travailler le bois. Un rêve qui aurait pu s’effondrer, le jour où on lui diagnostique une rétinite pigmentaire. Une maladie qui altère profondément sa vue. « Pour mon ophtalmo, ça n’était pas compatible avec l’exercice de la menuiserie », se souvient-il, « Il ne faut plus manier d’objets dangereux ». 23 ans plus tard, pourtant, il est à la tête de sa propre entreprise, la Manufacture Dubosc et fils, et il fabrique chaque jour des meubles et objets en bois.

Je ne peux pas paraître fataliste, au contraire, je veux véhiculer quelque chose de positif et qui peut amener à d’autres personnes handicapées à envisager l’entrepreneuriat

Sami Dubosc, ébéniste

Un accomplissement, rendu possible par sa persévérance, et par une adaptation soignée de son espace de travail. Aujourd’hui, pour continuer à améliorer ses conditions d’exercice, il lance une opération de financement participatif, en échange de créations en bois, ou de stage découverte.

Une passion qu’il n’a jamais abandonné

Après l’annonce de la maladie, il refuse de quitter son CAP. « Quand on est jeune et qu’on apprend ça », raconte Sami Dubosc, « c’est compliqué à gérer ». Alors, il « continue, coûte que coûte ». Pendant plusieurs années, il travaille dans le milieu du bois. Mais il est de plus difficile de trouver des emplois satisfaisants. Difficile aussi, de convaincre ses employeurs d’adapter son poste de travail. « Ils veulent bien prendre la prime travailleur handicapé » explicite sa femme, Jennifer Taillard-Dubosc, « mais quand il faut réaliser que c’est vraiment une personne handicapée qu’ils emploient, et qu’il faut adapter le poste… ça n’est pas fait. »

Sami Dubosc à l'oeuvre sur une raboteuse. La pièce est toujours lumineuse, et le sol, bien dégagé.

« La volonté de tous, c’était de le mettre dans une petite case » se souvient son épouse « tu es malvoyant, donc tu pourras être kiné, ou informaticien… ». Alors, la famille décide de réagir : « Je lui ai dit ‘tu as de l’or entre les mains’, et on a décidé de monter une ébénisterie. » En 2016, il fonde la Manufacture Dubosc et fils, où il est enfin libre d’adapter son environnement de travail à ses besoins.

Aujourd’hui Sami Dubosc ne peut plus compter sur sa vision périphérique. Son champ de vision est réduit, et il voit mal dans la nuit. « J’ai bénéficié d’une aide de l’Agefiph» explique-t-il, « j’ai pu avoir une compensation au niveau de l’éclairage dans mon atelier, une machine à commande numérique de petite taille pour avoir des finitions parfaites, et j’ai pu avoir un téléphone adapté ». Le système d’aspiration qui permet de nettoyer l’atelier a également été adapté : les tuyaux ont été fixés au plafond, plutôt que d’être au sol, pour éviter les chutes. « Ça lui a permis de gagner en vitesse et en confort » confirme sa femme.

Le système d'aspiration, qui permet à Sami Dubosc de ne pas trébucher sur des tuyaux au sol

Un financement participatif pour de nouveaux aménagements

Cependant, « on voit que ça n’est pas suffisant », nuance Jennifer Taillard-Dubosc, « il faut aussi une surface de sol qui soit impeccable ». Car un atelier de menuiserie est souvent un espace encombré. Le bois y est stocké, notamment pendant ses temps de séchage – « on travaille en local, et on sèche naturellement nos bois », précise Sami Dubosc – après une pose de vernis, etc.  Or « il y a des choses que je ne vois pas, je butte dedans et je me blesse ». « Quand on a une livraison et que l’atelier est rempli de matériaux, il ne met beaucoup plus de temps à faire les choses », précise sa femme.

Alors, le couple a lancé une campagne de financement participatif, pour aménager une dépendance présente sur le terrain, qui pourrait lui permettre de stocker en dehors de son atelier. Une manière d’accélérer le projet, mais pas seulement : « Le financement participatif nous est venu comme une évidence », confie Jennifer Taillard-Dubosc, « aussi, pour bousculer un peu les esprits ». « Je veux véhiculer quelque chose de positif », affirme Sami Dubosc. « Je trouve que c’est important de donner un message d’espoir, par exemple pour les personnes qui ont un enfant handicap » revendique son épouse « voilà, en adaptant son poste de travail, un enfant peut ne pas être restreint à quelques emplois, et il peut aussi aller au bout de ses rêves et faire le métier dont il a envie ».  Pour elle, son mari en est l’exemple, lui qui parvient à « manipuler des machines tranchantes » sans se blesser.

Sur cette cagnotte de financement participatif, les contributeurs peuvent obtenir des contreparties, comme une invitation à l’inauguration de la dépendance, ou un objet ou un meuble fait par Sami Dubosc. Mais les plus curieux peuvent aussi s’offrir un « atelier d’initiation aux métiers du bois », où les enfants sont aussi les bienvenus. Car partager son savoir-faire est un plaisir pour cet ébéniste, qui aimerait, un jour peut-être, pouvoir ouvrir les portes de son atelier au public.

Source FR3.

Autun : Elle va perdre la vue, ils s’offrent un voyage autour du monde avant qu’il ne soit trop tard…

Quand ils voyagent, Marie et Corentin sont suivis sur les réseaux sociaux par des milliers d’internautes ainsi que par deux écoles.

Basés à Autun, ils ont déjà visité plus de 25 pays.

Marie est atteinte du syndrome d’Usher qui entraîne la perte progressive de la vue et de l’audition.

Marie et Corentin ont aménagé un fourgon dans lequel ils vivent et voyagent partout dans le monde.

 

Ils ont tout vendu pour pouvoir réaliser leur projet : maison, meubles, voiture… Dix ans d’économies pour acheter la fourgonnette qu’ils ont aménagée pour leurs voyages. De retour à Autun (Saône-et-Loire) pour quelques semaines, ils sont hébergés par un ami dans une maison qu’il n’occupe pas.

Leur premier départ en voyage remonte au 15 juin 2018 et depuis ils ont déjà visité 25 pays ! Le Japon, les Philippines, la Finlande, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, entre autres…

« Une envie irrépressible de découvrir d’autres cultures et de partager cette aventure »

Marie et Corentin sont nés en France, mais ils se sont rencontrés au Québec où ils travaillaient chacun de leur côté. Lui était développeur web, et elle, avait un petit job dans un supermarché. Tout de suite, ils se sont trouvés un point commun : une irrépressible envie de voyager.

De cette envie est née un projet qu’ils ont mûri ensemble et qu’ils ont baptisé  » Sourires autour du Monde« .

Ce projet qui tient en deux mots  » rencontrer et s’investir » englobe plusieurs objectifs :

  • faire changer les a priori liés au handicap
  • échanger avec des écoles primaires
  • photographier des sourires du monde entier

Voyager est une chose, mais avoir un but est bien plus enrichissant et productif.

Marie et Corentin (Sourires autour du Monde)

« Je ne peux pas me permettre d’attendre »

Marie est atteinte d’une maladie génétique, le syndrome de Usher, qui engendre une perte progressive de la vue et de l’audition.

 » Concrètement, ça se traduit pour moi par un sentiment de sursis et un port systématique d’appareils auditifs depuis l’âge de 5 ans ainsi que des lunettes. Mon champ visuel se rétrécit doucement au fil des années« .

« En tant que couple, ce n’est pas dans notre nature de remettre nos projets à quand on sera en vacances ou à la retraite », dit-elle. « Ajoutez à cela, qu’à titre personnel, l’évolution incertaine de ma maladie renforce cette tendance naturelle à vivre dans le présent ». 

« Le handicap, la déficience, le déficit, la perte d’autonomie, appelez cela comme vous le voulez, ne sont pas une fin en soi, et ne doivent pas être synonyme de limites« .

Marie et Corentin ont noué un partenariat avec l’association Vue d’Ensemble. Ils aimeraient disent-ils, « se porter ambassadeurs et faire lien entre leur contact associatif français et leurs homologues dans le monde« , mais aussi « apporter une bouffée d’optimisme à toute personne rencontrant des difficultés ».

Stoppés par la crise du Coronavirus-Covid 10

Il y a un an, en février 2020, Marie et Corentin étaient au Canada et leur intention était de traverser les deux Amériques en passant par le Mexique pour aller jusqu’en Patagonie. Mais la pandémie de coronavirus-Covid 19 a bouleversé leur projet.

En mars 2020, ils ont dû interrompre leur voyage, laisser leur fourgon en garde au Canada et rentrer en France en espérant qu’ils pourraient repartir bientôt.

La crise sanitaire s’étant installée, en septembre ils sont retournés au Canada pour faire revenir leur fourgon en France, par bateau, et sont revenus pour passer le reste de l’année en famille.

En janvier 2021, ils ont tenté de repartir cette fois-ci dans la péninsule ibérique. Au programme: le Portugal et l’Espagne. Mais le voyage a de nouveau tourné court.

Compte tenu de la situation sanitaire nous estimons qu’il est préférable d’arrêter nos pérégrinations quelques temps.

Marie et Corentin ( Sourires autour du Monde)

Marie et Corentin sont bien sûr prêts à repartir dès que possible vers de nouvelles aventures et de nouveaux sourires à partager.

Les écoles qui suivent le projet :

  • L’école de Barraux (Isère) : Corentin y a été élève.
  • L’école Sainte-Marie à Autun ( Saône-et-Loire)

Source FR3.

 

Crise sanitaire et handicap : l’information en santé enfin accessible à tous… La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap…

« Quand les enjeux du handicap avancent, c’est toute la société qui progresse. » C’est ainsi que débute le dossier de presse du Comité interministériel du handicap datant du 16 novembre dernier.

La France en 2020 compte près de 12 millions de personnes en situation de handicap.

 

Si la crise sanitaire a révélé les difficultés d’accès à l’information en santé des personnes vivant avec un handicap ou éloignées du système de soins (personnes non francophones, précaires…), elle a aussi été un catalyseur de solutions innovantes au service de tous grâce au travail collaboratif des associations et des pouvoirs publics.

Une mobilisation sans précédent au service des plus fragiles

Seulement quelques jours après que le premier confinement ait été décidé en mars, l’Alliance Internationale pour les personnes en situation de handicap (IDA) publiait dix recommandations, notamment sur la nécessité d’informer les personnes en situation de handicap et de former les personnels de santé à l’accueil de ces patients aux besoins particuliers. Pourquoi ? Parce que mieux comprendre la santé, c’est avoir moins peur, être davantage coopérant et au final être acteur de sa santé.

« Une information accessible est le prérequis à l’auto-détermination, c’est-à-dire à la capacité d’une personne à prendre des décisions qui la concernent. En cas d’opposition de la part des professionnels ou des organisations, la personne doit pouvoir faire valoir ses droits à l’auto-détermination grâce à l’accompagnement collectif par les pairs qui est un vecteur d’émancipation. » détaille Karen Buttin, personne autiste*.

Par la suite, les acteurs de la santé et du médico-social, notamment les associations, ont fait preuve d’une extraordinaire créativité et réactivité pour produire des outils de communication et des guides de recommandations. Impossible ici d’être exhaustif aux vues de la profusion des initiatives ; citons par exemple les ressources utiles recommandées par les associations nationales comme APF France Handicap ou Santé Publique France mais aussi les associations régionales comme le CREAI Ile-de-France en collaboration avec l’ARS Ile-de-France et le CReHPsy Pays-de-La-Loire.

« Le rôle de notre association, en temps de crise sanitaire, est entre autres de proposer une information fiable, accessible à tous, transparente et honnête aux personnes en situation de handicap et à leurs proches, afin qu’elles restent actrices de leur santé et en capacité de donner un consentement libre et éclairé. » explique Marie-Catherine Time, représentante Régionale APF France handicap Auvergne-Rhône-Alpes.

Mentionnons aussi les outils de notre association CoActis Santé, engagée pour l’accès à la santé pour tous, comme le poster SantéBD pour expliquer le test PCR avec des images et des mots simples et les fiches-conseils HandiConnect pour guider les professionnels de santé dans l’accueil de patients en situation de handicap, en particulier la fiche-conseils « Comment communiquer avec une personne sourde/malentendante ? ».

L’engagement de l’Etat

Les efforts soutenus de l’État, en particulier du Secrétariat d’Etat en charge des Personnes handicapées, méritent d’être soulignés : transcription des documents officiels en FALC (Facile à Lire et à Comprendre), discours systématiquement traduits en langue des signes et vélotypie, production, entre autres, d’un guide pour mieux vivre le confinement avec un enfant autiste par la Délégation Interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement et de la plateforme solidaires-handicaps.fr pour recenser les initiatives solidaires… La nécessité d’adopter des réflexes d’accessibilité dans notre société a été mise en lumière, notamment lorsque le port du masque a été rendu obligatoire, empêchant la lecture labiale chez les personnes sourdes qui la pratiquent.

Au final, il paraît légitime de penser que la pandémie de COVID-19 aura été un révélateur de la capacité d’adaptation et de la résilience des acteurs de la santé, du handicap, du médico-social et de la solidarité. Ne nous arrêtons pas là et utilisons ces outils comme des preuves de concept pour continuer à oeuvrer ensemble en faveur d’une société plus inclusive où l’information en santé est accessible à tous et où les professionnels de santé sont formés à l’accueil de patients vivant avec un handicap. Car ce qui est fait pour les plus vulnérables de notre société est utile à tous.

* Karen Buttin est membre de Personnes autistes pour une auto-détermination responsable et innovante (PAARI), du conseil d’administration d’Handi-Voice, think tank d’auto-représentants qu’elle représente à la Commission santé, bien-être et bientraitance du CNCPH et au Conseil scientifique de l’Association pour la recherche sur l’autisme et la prévention des inadaptations (ARAPI), ainsi que facilitatrice-chercheuse à CapDroits qui est une démarche scientifique et citoyenne.

Source ECONOMIE MATIN.

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés…

Los Sautaprats signifie les sauterelles, en Béarnais. C’est un clin d’œil à ce petit animal sympathique, explique Patricia Vignault, une des responsables techniques de cette association dont les locaux sont à Nay.

Los Sautapras, pour agir auprès des handicapés. Une gentille sauterelle

C’est une aventure a démarré en 1999 avec la création d’une section baby-gym pour les tout petits, explique Patricia Vignault au micro de France Bleu Béarn Bigorre. Les adhérents souhaitant demeurer dans l’association et conserver leur activité au sein d’une ambiance agréable et rassurante, elle s’est développé pour continuer à accueillir les premiers membres et leur proposer d’autres choix. Mais la priorité, c’est l’accueil d’un public en situation de handicap.

Dans son nouveau local de Nay, tout est conçu pour l’accueil d’un public en fauteuil roulant, déficient visuel ou auditif. C’est au 5 allées Jean Barthet que s’est installé aujourd’hui ce havre sportif. Le catalogue des activités s’est également enrichi et à côté de l’activité trampoline, on trouve encore gymnastique douce, gymnastique acrobatique, stretching et étirements, sarbacane, cheerleading… Los Sautapats vit grâce à l’implication de ses organisateurs, à la confiance de ses adhérents et de ses nombreux généreux mécènes.

Source FRANCE BLEU.