« Je gagne 686 euros par mois en travaillant du lundi au vendredi » Céline AVS à Saint-Etienne…

Alors que tous les députés de l’opposition demandent à ce que le statut d’AVS (Auxiliaire de vie scolaire) et AESH (Accompagnants des Élevés en Situation de Handicaps) soit mieux reconnu, une proposition de loi n’a pas été retenue à l’Assemblée.

"Je gagne 686 euros par mois en travaillant du lundi au vendredi" Céline AVS à Saint-Etienne. Photo d'illustration

Saint-Étienne, France

Les AVS ou AESH ce sont ces personnes qui aident les enfants handicapés dans les écoles, les collèges ou les lycées. L’ensemble de l’opposition des Républicains à la France Insoumise a soutenu une proposition sur « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

C’est une honte, nous n’avons même pas pu défendre notre proposition, Dino Cinieri, député les Républicains de la Loire

Mais cette proposition de loi n’a pas été retenue à l’Assemblée Nationale. Le but était de rendre moins précaire ces métiers. Le député de la Loire Dino Cinieri est en colère :  « Il faut se mettre à la place de l’enfant qui est handicapé et qui a une AVS et on lui change chaque année, résultat il perd tous ses repères ! » avant d’ajouter : « Nous quand nous déposons des amendements c’est pour être constructif pour le bien-être de ces enfants et tout cela est balayé d’un revers de main par la majorité » conclu-t-il énervé.

Un métier très précaire

La plupart des AVS ont des contrats d’une vingtaine d’heures par semaine payés au smic et renouvelable d’années en années. Conséquence beaucoup se retrouvent à vivre sous le seuil de pauvreté. C’est le cas de Céline (nom d’emprunt) elle travaille dans une école à Saint-Etienne. Elle est AVS depuis 3 ans : »Je travaille 24 heures par semaine, mais pas pendant les vacances scolaires, résultat à l’année j’ai l’équivalent de 57% d’un temps plein« .

Céline gagne 686 euros par mois et avec ces horaires du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30, il est difficile pour elle de trouver un autre emploi : « J’arrive à donner quelques cours de soutien scolaire, mais je ne me fais jamais de gros mois ! » Avant de conclure : « Même si j’aime mon travail si je trouve un autre emploi ailleurs à plein temps et en CDI,c’est sûre j’y vais ! »

Source FRANCE BLEU.

Quimper. Le PS interpelle la députée Annaïg Le Meur sur l’inclusion du handicap…

Le parti socialiste reproche à Annaïg Le Meur, députée En Marche du Finistère, son absence lors du vote de la motion de rejet préalable de la proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap.

Les députés ont voté contre une proposition de loi pour l’inclusion des enfants et adolescents en situation de handicap.

Le parti socialiste de Quimper interpelle la députée Annaïg Le Meur, sur le rejet du projet de loi sur l’inclusion des élèves en situation de handicap. Jeudi 11 octobre, le débat à l’Assemblée nationale a été houleux, les députés de La République En Marche ont voté contre la proposition de loi. Annaïg Le Meur ne fait pas partie des députés votants. « Que faisiez-vous lors des discussions sur la proposition de loi ? » lui demandent-ils.

« Lors de votre campagne électorale, vous aviez annoncé que ce serait un de vos chevaux de bataille à l’Assemblée. » Avant de se déclarer officiellement candidate aux législatives, elle indiquait être particulièrement sensible aux sujets ayant trait au handicap.

« Les assistants de vie scolaire (AVS) sont indispensables »

« Les assistants de vie scolaire sont indispensables pour permettre aux enfants en situation de handicap d’être scolarisés au sein des écoles. Aujourd’hui seuls 80 000 sur 320 000 enfants en situation de handicap bénéficient d’un assistant. Ces personnels, malgré des avancées lors du dernier quinquennat, restent dans une situation précaire en termes de statut, de rémunération et de formation. »

La proposition de loi prévoyait davantage de droits pour ce personnel. Tous les groupes politiques se sont mobilisés sur le sujet, excepté LREM. « Sur un tel sujet, qui dépasse les clivages politiques, Mme Le Meur, vous deviez être au rendez-vous. »

Source OUEST FRANCE.

SANTÉ Un nouveau logo pour bien choisir les aliments pour votre bébé…

Lait, petits pots, légumes : les aliments bons pour les enfants de moins de 3 ans seront désormais repérés par un nouveau logo, présenté mardi.

 

Logo Afnor - Un nouveau logo pour bien choisir les aliments pour votre bébé

L’affaire Lactalis a échaudé plus d’un parent. Que donner à manger à son jeune enfant quand vient l’heure de la diversification alimentaire ? Comment s’assurer que le produit est sûr et adapté à sa tranche d’âge ? Pour répondre à ses inquiétudes, un nouveau logo va apparaître sur les aliments pour bébés, rapporte Le Parisien.

La norme a été élaborée par l’Association française de normalisation (Afnor) et indiquera si les besoins nutritionnels d’un produit alimentaire sont adaptés ou non aux enfants de moins de trois ans. Elle s’accompagnera d’un nouveau site, alimentationdutoutpetit.fr, guide de bonnes pratiques validé par le ministère de la Santé.

Le logo, bleu et blanc, représente un bébé bras ouverts, un bavoir autour du cou et visiblement impatient de manger. Les industriels de l’agro-alimentaire seront libres de l’apposer ou non sur l’emballage de leur produit pour guider les parents. Sa présence sur les boîtes de lait infantile rappelera qu’aucun autre type de lait ne doit être donné à son bambin.

Nestlé et Blédina vont d’ores et déjà l’appliquer sur leurs pots de bébés. Mais les yaourts, les viandes pourront être concernés, de même que les légumes : « Ils ne contiendront pas d’additifs et leur taux de pesticides sera 500 fois plus strict que dans l’alimentation courante et dix fois plus pour les nitrates », précise l’Afnor.

Source EST REPUBLICAIN.

Normandie – Votre Ecole Chez Vous, des cours à domicile pour des enfants malades ou en situation de handicap…

Pour ces enfants, une scolarisation à temps plein est impossible. Depuis 2011, de la maternelle au collège, l’association les accompagne chez eux.

Marie et sa professeur de mathématiques à son domicile / © France 3 Normandie

Ils s’appellent Marie, Gabin, Tristan ou Arthur. La maladie dont ils sont atteints ou le handicap dont ils souffrent rend leur scolarité compliquée.

Etudier dans une école ordinaire comme les autres est fatigant, source de stress ou tout simplement impossible.

Depuis 7 ans, l’association Votre Ecole Chez Vous a créé pour ces élèves une école à la carte, qui se passe chez eux, à leur rythme.

Une école à la carte qui s’adapte aux besoins spécifiques des enfants

Maths, français, anglais mais aussi depuis peu, sport et arts plastiques.…l’antenne normande de l’association VECV dispense gratuitement des cours de la maternelle au collège.

6 enseignants, retraités ou en disponibilité de l’Education nationale, oeuvrent chaque jour aux apprentissages de ces jeunes gens à l’image de Marie.

La jeune fille de 13 ans et demi souffre depuis l’âge de 10 mois du syndrome de Dravet. Les changements de température externe ou interne – dûs au stress par exemple- déclenchent de longues crises d’épilepsie. Ses traitements médicaux ralentissent son rythme et rendent donc difficiles les apprentissages en école ordinaire.

Gabin lui a 16 ans. Il a quitté son collège il y a quelques mois. Le syndrome Gilles de la Tourette dont il souffre l’a isolé des autres. Aujourd’hui, grâce à l’accompagnement de VECV, il reprend goût au sport notamment et imagine plus sereinement son avenir.

Depui 2011, 33 enfants ont été accompagnés spar VECV.

L’association est financée grâce aux dons privés des mécènes, des particuliers et aux cotisations des familles.

Source FR3.

Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin…

Le député LFI a vivement critiqué la majorité, qui a rejeté une proposition de loi sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap. «Le texte n’apportait rien», selon la secrétaire d’État Sophie Cluzel.

Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin

La vidéo a été partagée des dizaines de milliers de fois sur Youtube. Jeudi soir, le député de la France insoumise François Ruffin a poussé un violent coup de gueule à l’Assemblée contre la majorité qui a retoqué une proposition de loi LR pour «l’inclusion des élèves en situation de handicap». Accusant les députés LaREM de voter comme des «Playmobil», il a scandé que ce vote leur collerait «à la peau comme une infamie».

Depuis, plusieurs députés de LaREM lui reprochent un «coup de com’» et sa façon de faire de la «politique spectacle». «C’est toujours facile de proposer n’importe quoi dans un projet de loi. Changer la vie des gens, c’est être dans l’action (…) pas la gesticulation», a notamment réagi le député Adrien Taquet sur RTL. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a lui qualifié l’épisode de «lamentable». Mais c’est la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel, qui a eu la réplique la plus tranchante. «Ne me parlez pas de M. Ruffin, je suis très en colère contre lui», a-t-elle explosé ce lundi matin sur RMC.

«Se faire de la publicité sur le dos des enfants handicapés, c’est scandaleux. C’est non seulement la ministre mais c’est la mère d’une enfant handicapée qui vous parle», a-t-elle enchaîné. «Le lendemain, il a fait sa vidéo en se vantant d’avoir fait son coup de pub: “Oui c’est un coup de pub, oui le travail législatif c’est de la foutaise”. Mais le handicap, c’est pas du cinéma, c’est sérieux.» «C’est plus La France insoumise c’est la France indigne. Se faire de la pub alors qu’il ne connaît rien au sujet, c’est un scandale et je suis vraiment écœurée», a poursuivi la ministre.

«Scandaleux, pour moi et le pays», réplique Ruffin

La proposition de loi de LR retoquée par la majorité prévoyait notamment un statut unique «d’accompagnant à l’inclusion scolaire», mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Elle visait aussi à «décloisonner» l’accompagnement entre scolaire et périscolaire. «Il n’y a rien d’innovant, le statut AESH nous l’avons déjà», a maintenu lundi la ministre. «Quand nous sommes arrivés au gouvernement, deux tiers des accompagnants étaient en contrats aidés, aujourd’hui seulement un tiers. Et en 2019 et 2020, ils seront tous en contrat AESH. La loi a été étudiée, elle n’apportait rien».

François Ruffin, lui, reproche au gouvernement d’avoir bloqué les débats. «Je leur ai dit, si jamais vous déposez une motion de rejet préalable, ça sera scandaleux, pour moi et le pays. Ça veut dire qu’on rejette le principe de débattre de la proposition. Et c’est ce qu’ils ont fait», a-t-il déploré ce lundi matin sur BFM-TV et RMC.

Source LE FIGARO.

 

Mont-de-Marsan : manifestation des AVS devant l’Inspection d’académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre…

Les auxiliaires de vie scolaire, qui s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, ont manifesté vendredi soir devant l’Inspection d’Académie des Landes.

Certaines n’ont pas touché l’intégralité de leur salaire de septembre, mais seulement un acompte de 70%. Une situation intenable.

Environ 80 personnes, dont beaucoup d'Auxiliaires de Vie Scolaire, sont venus manifester vendredi soir devant l'Inspection d'Académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre

Des AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) ont travaillé en septembre mais à la fin du mois elles n’ont pas touché leur salaire, 720€ nets par mois, comme tout le monde à la fin du mois. Elles sont donc venus crier leur colère vendredi soir devant l’Inspection d’Académie (DSDEN) à Mont de Marsan. Les AVS s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, et certaines, se retrouvent dans une situation financière et humaine très difficile.

Les Auxiliaires de vie scolaire des Landes ont manifesté avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous mangerez mieux demain. AVS en colère ».  Les AVS dénonçaient la situation dramatique que subissent une vingtaine d’entre elles. Fin septembre, elles n’avaient pas touché un seul euro de l’Education Nationale, leur employeur. Elles ont touché un acompte de 70% sur leur salaire de septembre le 12 octobre au matin selon le syndicat FSU.

« J’ai dû mendier des sous pour mettre de l’essence et pouvoir aller travailler. Intérieurement, ça cause des dégâts parce qu’on se sent ridicule. Je suis pas reconnue, j’ai l’impression d’être rien. » Brigitte, AVS depuis neuf ans dans les Landes.

Certaines AVS ne peuvent plus faire face financièrement aujourd’hui.  Brigitte Laporte, auxiliaire de vie scolaire depuis neuf ans, n’a pas été payée fin septembre. « Je ne vis pas, je survis » nous a confié cette AVS qui vit seule et qui n’a que son salaire d’auxiliaire de vie scolaire, pour faire face à ses charges du quotidien. Brigitte nous a expliqué qu’elle n’avait pas pu manger certains jours, que les agios s’accumulaient à la banque. Elle n’a pas payé son loyer d’octobre. « Tout est en stand-by » rajoute Brigitte qui se sent déconsidérée, ignorée.

La Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale justifie ces retards de paiement par « un problème au niveau de la gestion du service de paye ».

Le directeur de cabinet et la secrétaire générale de la DSDEN (Inspection d’Académie) ont reçu une délégation de manifestants vendredi soir pendant la manifestation. La délégation était composée de deux AVS et de représentants du syndicat FSU.

Selon le syndicat FSU, les représentants de la DSDEN 40 ont reconnu que la communication n’a pas été suffisante, que l’information sur les retards de salaire provoqués par la plateforme de paye qui est en Gironde aurait dû être faite. Ils ont aussi expliqué que la complexité administrative des contrats d’AVS est telle qu’ils ne maîtrisent pas tout car Pole Emploi et la MLPH (Maison Landaise des Personnes Handicapés) interviennent à certaines étapes.

Les représentants de la DSDEN 40 ont assuré que les dossiers d’aide sociale déposés par certaines AVS avaient été signés dès vendredi sans attendre la tenue d’une commission le 19 octobre. Ils se sont aussi engagés à un suivi de toutes les situations individuelles. Ils invitent aussi toutes les AVS en difficulté pour des questions financières ou administratives à interpeller la DSDEN 40 par mail ou téléphone. Les AVS seront écoutées et accompagnées promettent-ils.

Source FRANCE BLEU.

Troubles autistiques : des collégiens parmi les autres au collège de Bart (Doubs)…

Atteints de troubles autistiques, sept adolescents de 12 et 13 ans sont scolarisés depuis septembre au sein de l’établissement de Bart.

À la fois dans les 6e classiques et dans leur propre classe. Gros plan.

« Ces enfants sont un atout pour l’établissement », explique la principale. « Ils sont tellement heureux d’être là, tellement désarmants dans l’expression de leurs sentiments, tellement sympas ! » Photo Lionel VADAM

Qu’on soit blanc, noir, petit, grand, handicapé ou valide, tout le monde le sait : le collège, c’est-à-dire l’entrée en 6e , c’est une sacrée étape. Une marche que certains, élèves dans la nouvelle Clex (classe externée) du collège de Bart, ont visiblement franchie avec allégresse. « Le principal changement ? », répond ainsi l’un d’eux, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a des frites à la cantine ! ». Son copain Mathis, qui « sent bien cette année », ajoute, pince-sans-rire : « Dans notre classe, on travaille les maths, le français, l’anglais, la lecture. On fait un peu de l’humour aussi ».

Unique dans l’Académie

Dans cette Clex, unique dans l’Académie, ils sont sept. La majorité souffre de troubles autistiques ou de TED. Ces troubles envahissants du comportement n’ont pas d’incidence sur leurs facultés intellectuelles mais gênent leurs relations aux autres et rendent difficile la gestion de leurs émotions. Depuis 2014, l’IMP (institut médico-pédagogique) L’Espérel, basé à Montbéliard et géré par l’association d’hygiène sociale, a ouvert, face à la demande, une section pour ces enfants porteurs de troubles du développement sans déficience. « Pour eux, il faut rendre l’environnement prévisible et compréhensible, c’est ce que l’on appelle l’éducation structurée », explique Rolande Rodrigues, directrice adjointe de L’Espérel.

En septembre dernier, après des résultats très probants, la section a été délocalisée à l’école Victor-Hugo, toujours à Montbéliard. En clair, elle a rejoint le milieu ordinaire et les enfants, s’ils ont suivi des cours dans leur classe, ont été intégrés, pour quelques heures, dans les autres CM1et CM2 de l’école. Une première inclusion particulièrement bénéfique aux intéressés.

« J’ai d’autres copains que ceux de ma classe »

De l’avis de tous les acteurs, il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Emmenée par la principale, Dominique Rollet, l’équipe enseignante du collège de Bart (510 enfants scolarisés) a répondu présente. Deux salles ont été libérées pour les sept élèves de la Clex.

Ces derniers bénéficient de l’enseignement d’un professeur spécialisé, de deux éducateurs, d’une orthophoniste (pris en charge par l’IMP). Ils étudient entre eux mais également dans les autres classes de 6e, avec ou sans aide particulière. « Dans chacune d’entre elles, ils sont venus se présenter au tableau à la rentrée. C’était émouvant », souligne Dominique Rollet, ravie de l’engagement des professeurs et agréablement surprise par le bon accueil des autres collégiens.

Alizée, qui sort juste d’un cours de sport, ne dit pas autre chose : « C’est très bien, le collège ! ». « J’ai d’autres copains ! », ajoute un camarade, alors que tous autour de lui, des garçons, renchérissent. « Ils sont en sécurité et confiance ici, l’idéal pour apprendre », conclut Rolande Rodrigues. « Il y a eu un travail énorme pour qu’ils soient là aujourd’hui et ça continue. Car le but ultime est qu’ils soient en mesure d’être collégiens puis lycéens à part entière ».

Source EST REPUBLICAIN.

Le rejet d’un texte sur les élèves handicapés à l’Assemblée est-il une « infamie » ? Explication sur le contexte de la colère de François Ruffin…

Jeudi, le député de La France insoumise a eu des mots durs à l’égard des députés LREM, après le rejet d’une proposition de loi en faveur de l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le député de La France insoumise, François Ruffin, à l\'Assemblée nationale à Paris, le 2 octobre 2018.

« Vous n’avez pas honte ? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? » Debout dans l’hémicycle, face au micro, François Ruffin s’adresse directement aux députés de la majorité. Son intervention dure un peu plus de deux minutes. Le temps pour le député de La France insoumise de dire ce qu’il pense du rejet, jeudi 11 octobre, d’une proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, portée par un député Les Républicains. « J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a lancé l’élu de la Somme aux parlementaires LREM. Vendredi, l’élu a d’ailleurs publié la liste des parlementaires qui se sont opposés à cette mesure. Pourquoi s’est-il ainsi énervé ? La réponse de la majorité est-elle convaincante ? Explications.

C’était quoi, cette proposition de loi ?

Portée par le député LR Aurélien Pradié, la proposition de loi avait pour but de favoriser l’inclusion des enfants et des adolescents en situation de handicap au sein de l’école. Elle prévoyait notamment la création d’un statut unique pour l’ensemble des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). « Il ne s’agit pas de créer un énième statut, mais bien de remplacer tous les autres afin de redonner de la clarté et d’effacer les contraintes néfastes que porte le système actuel, peut-on lire dans le texteIls seront dorénavant tous soumis au droit commun applicable aux contractuels de la fonction publique. »

La proposition de loi prévoit également une revalorisation salariale. « A ce titre, il est fondamental qu’ils ne fassent pas l’objet d’une simple reconnaissance juridique, mais aussi d’une rémunération à la pleine hauteur de leur mission », lit-on plus loin. Pour l’élu du Lot, il y a urgence. « Il y a des académies où c’est le désastre », expliquait-il dans les colonnes de La Dépêche du Midi. En une décennie, le nombre d’élèves en situation de handicap a triplé, passant de 100 000 [en 2004] à 320 000 en 2014″. Il est aujourd’hui de 340 000.

Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs.Aurélien Pradié, député LRà l’Assemblée nationale

La proposition de loi d’Aurélien Pradié n’ira pas plus loin. Déposée par le député LREM Gilles Le Gendre, la motion de rejet préalable a été adoptée par 70 voix contre 54. Dans le détail, 58 députés de la majorité ont voté en faveur de son rejet.

Comment a réagi l’opposition ?

Pour les députés LR, ce rejet du texte avant même l’examen de ses articles est « une trahison ». Des élus d’autres groupes se sont aussi dits « attristés ». Mais l’intervention la plus frappante est celle de François Ruffin. Il a expliqué aux « marcheurs » que ce vote leur collerait « à la peau comme une infamie », il leur reproche aussi d’avoir voté « contre, contre, contre, comme des Playmobil ».

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Source France Info.

Clermont-Ferrand : des parents d’enfants hospitalisés dénoncent le déremboursement de leurs frais de transport…

Au Centre Médical Infantile de Romagnat (Puy-de-Dôme), la réforme du remboursement des transports médicaux passe mal.

Les parents doivent désormais prendre à leur charge les retours hebdomadaires de leurs enfants à la maison alors qu’ils étaient remboursés auparavant.

Le décret du 1er octobre modifie le remboursement de certains trajets médicaux. Image d'illustration. / © LOIC VENANCE / AFP

Pour les parents d’enfants hospitalisés en long séjour au Centre Médical Infantile de Romagnat (Puy-de-Dôme), ce 1er octobre 2018 a marqué le début d’une période difficile.

Jusqu’ici, ils pouvaient compter sur un transport médical remboursé par l’Assurance Maladie pour que leurs enfants puissent passer leurs week-ends en famille à la maison. Mais depuis ce fameux 1er octobre, ce n’est plus le cas : “depuis lundi dernier, la prise en charge des sorties des personnes hospitalisées en long séjour ne se fait plus par la sécurité sociale mais par les établissements de santé. Le problème, c’est que l’établissement nous dit que le budget correspondant ne lui a pas été donné ! On ne sait pas si le budget arrivera, quand il arrivera et combien … ”

Résultat : depuis le début du mois d’octobre, les parents doivent assurer ces transports à leurs frais. Pour Cécile Anger, c’est inacceptable : “certains parents peuvent venir chercher leur enfant mais ça n’est pas si simple car les pathologies sont très lourdes ! Ce sont des enfants qui sont pour la plupart immobilisés, dans des fauteuils. Si les parents ne peuvent pas venir ou s’ils n’ont pas de véhicule adapté, il faut qu’ils prennent eux même en charge les frais de déplacement sinon les enfants ne rentrent plus chez eux le week-end. Tous ne peuvent pas car ce sont des sommes importantes !”

Face à cette situation, les familles concernées ont lancé une pétition en ligne, signée à cette heure par un peu plus de 2.500 personnes. Elles ont également contacté plusieurs élus, dont le député André Chassaigne qui s’est fait l’écho de leur démarche sur son site internet.

Les sorties thérapeutiques restent remboursées

Pourtant, à regarder de plus près le décret entré en vigueur le 1er octobre, le “n° 2018-354 portant sur la prise en charge des transports de patients”, aucune ligne ne mentionne un déremboursement de certains trajets. Du côté de l’Assurance Maladie, on nous confirme que la réforme ne change pas le principe de base : “Les sorties thérapeutiques sont toujours remboursées comme c’était déjà le cas auparavant. Les sorties pour convenance personnelle restent à la charge de la famille. » Seule différence : ce qui était pris en charge par l’Assurance Maladie est désormais pris en charge par les établissements, qui recevront une dotation pour compenser.

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Source FR3.

Vidéo – Ruffin furieux après le rejet d’un texte pour les élèves handicapés…

Le député de La France insoumise a accablé la majorité LREM: « j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas ».

POLITIQUE – Le député La France insoumise n’était même pas l’auteur de ce texte déposé par la droite. Il l’a pourtant défendu comme si c’était le sien. François Ruffin a laissé exploser sa colère ce jeudi 11 octobre à l’Assemblée nationale après le rejet préalable de la proposition de loi pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

Portée par le député Les Républicains Aurélien Pradié, cette proposition prévoyait notamment la création d’un statut unique « d’accompagnant à l’inclusion scolaire », mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Des fonctions aujourd’hui très souvent précaires et mal payées.

« Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs », a argumenté Aurélien Pradié dans l’hémicycle, qui défendait ce texte dans le cadre d’une « niche parlementaire » LR. L’élu du Lot a rappelé que « le nombre d’élèves (en situation de handicap) accueillis est passé d’environ 100.000 en 2006 à (…) 340.000 en 2018 », de nombreux élèves étant restés sans solution d’accompagnement à la rentrée.

« Comme des Playmobil »

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, avec le soutien de la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, lui a opposé que des mesures avaient déjà été prises dans cette direction et a renvoyé ces propositions à la concertation prévue fin octobre devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). La majorité LREM a donc rejeté la proposition sans plus de débat.

Une issue qui a vivement indigné le député FI François Ruffin. « Vous n’avez pas honte? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? », s’est emporté l’élu de la Somme. « Nous avons dans le pays des femmes, des milliers de femmes qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Elles sont sous-payées, avec des contrats ultra-précaires. Pour changer ça, quelle proposition de loi avez vous porté ? Rien, aucune! », a-t-il tonné en reprochant aux députés LREM d’avoir voté « contre, contre, contre comme des Playmobil ».

« J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a-t-il accusé en pointant le « déshonneur » des élus marcheurs et en promettant de publier les noms de ceux qui ont voté le rejet préalable. « Ils circuleront à travers la France. Et ce vote, j’en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie. »

 

Source HUFHPOST.