Seine-et-Marne : en plein confinement, des dealers font la pub de leur cannabis…!

Aperçus dans le quartier de l’Almont à Melun mardi et mercredi, des hommes en blouse blanche et masques ont fait circuler sur le réseau social Snapchat une vidéo pour faire la promotion de leurs produits stupéfiants.

Tandis que même le personnel soignant ne dispose pas de masques de protection contre le coronavirus en quantité suffisante dans les hôpitaux, de présumés dealers du quartier de l’Almont à Melun, eux, ont su en dénicher…

« VOLES !!!  en toute impunité !  » LA REDACTION HANDICAP INFO.

 

Des jeunes hommes vêtus de tenues blanches de peinture et de masques font fi du confinement et ont été vus par des riverains en train de déambuler dans l’avenue du Maréchal Juin ainsi accoutrés, mardi et mercredi.

Selon une source policière, qui confirme une information de la République de Seine-et-Marne, ces dealers présumés se sont mis en scène dans une vidéo, diffusée sur le réseau social Snapchat. Ils invitaient leurs clients à venir les rejoindre dans la cité pour «se confiner avec eux », en leur rappelant qu’ils avaient à disposition de l’herbe et de la résine de cannabis.

Le syndicat Alliance 77 réclame des moyens de protection

Cela a donné lieu à deux interventions de police dans la journée de mercredi. Au cours d’un premier contrôle, un homme a été interpellé en possession de produits stupéfiants et placé en garde à vue au commissariat de Melun. Au cours de la seconde intervention, le groupe s’était dispersé. Ces jeunes gens joueraient aussi au foot, une activité prohibée par Emmanuel Macron dans son discours de lundi soir.

Pour Christophe Gonzalez, du syndicat de police Alliance 77, « ils font preuve de provocation en ne respectant pas les consignes de l’état d’urgence sanitaire. Nous sommes obligés de nous rendre sur ce type de contrôle alors que nous n’avons pas nous-mêmes le matériel nécessaire pour nous protéger ».

Et d’ajouter : « Nous ferons usage, partout où cela est nécessaire, du droit de retrait. Pour le moment, nous usons du droit d’alerte. Nous dénonçons un manque d’anticipation du Gouvernement qui met la vie des forces de l’ordre en danger ».

16000 masques distribués

« Nous faisons le maximum, assure Philippe Justo, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP). Une équipe de cinq personnes travaille d’arrache-pied depuis plusieurs jours pour trouver des solutions ».

Dans un contexte de pénurie nationale, Philippe Justo a fait distribuer 11000 masques supplémentaires. «Ils étaient dans nos stocks et dataient mais ils ont été validés par l’Agence régionale de santé », précise-t-il. Ils s’ajoutent aux 5000 masques initialement reçus en Seine-et-Marne.

«Dès que nos locaux ou des voitures ont abrité des personnes présentant des symptômes, nous faisons intervenir une société pour désinfecter. Nous avons aussi reçu ce jeudi un nouveau produit de nettoyage plus efficace contre le coronavirus », poursuit Philippe Justo.

Egalement 130 litres de gel hydroalcoolique ont été distribués pour les effectifs de voie publique. Dans les commissariats, les fonctionnaires se lavent les mains au savon et s’essuient avec du papier. Enfin, 9000 paires de gants ont été réparties. «Je leur demande de faire la guerre. Des guerriers protégés, c’est mieux », conclut Philippe Justo.

Source LE PARISIEN.

Coronavirus : en Seine-et-Marne, pas de confinement pour les dealers…!!!!

Plusieurs incidents ont eu lieu aux abords de différents points de deal regroupant des jeunes à Torcy et à Champs-sur-Marne ce vendredi soir.

Coronavirus : en Seine-et-Marne, pas de confinement pour les dealers...

Malgré le confinement, à Torcy (Seine-et-Marne), les dealers sont déterminés à poursuivre leur business. Ce vendredi soir, une vingtaine de jeunes se sont regroupés devant un point de deal situé à l’intersection des rues Charles-Baudelaire et Pablo-Neruda. En plus d’être sortis de chez eux en dépit des restrictions de circulation, les individus ont jeté des projectiles en direction des habitations.

À l’arrivée des forces de l’ordre quelques instants plus tard, le groupe s’est dispersé et les policiers de Noisiel n’ont procédé à aucune interpellation.

Mais le calme aura été de courte durée, le même scénario s’est reproduit une heure plus tard dans le quartier de l’arche Guédon cette fois. Sur cet autre point de trafic, là encore, une quinzaine de jeunes tirent au mortier sur la voie publique. Des poubelles sont également jetées sur le trottoir. Lorsque les policiers arrivent sur les lieux, tout le monde décampe. Aucun blessé ni véhicule dégradé ne sont pas à déplorer.

Ces incidents font suite à un contrôle qui avait dégénéré, ce jeudi en début de soirée, rue Pablo-Neruda. À cette occasion, un jeune de 17 ans avait été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Noisiel, avant d’être présenté à un juge des enfants du tribunal de Meaux.

Des agitations jusqu’à Champs-sur-Marne

Plus tard dans la soirée, c’est dans une commune voisine, à Champs-sur-Marne, que les tensions se sont fait sentir. Toujours à côté d’un point de deal, situé rue Édouard-Branly, des jeunes ont tiré au mortier. Là encore, il n’y a pas eu d’interpellation.

Au quatrième jour du confinement, instauré par le gouvernement afin de lutter contre l’épidémie du coronavirus, 99 % des contrôles se déroulent bien selon les forces de l’ordre. Cette situation serait liée au trafic de stupéfiants avec des dealers en difficulté économique à cause du confinement.

Source LE PARISIEN.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad …!

Peuplés de pensionnaires âgés, fragiles de santé, parfois déjà isolés mais désormais privés de visites, les établissements hospitaliers pour personnes âgées et dépendantes redoutent que l’épidémie les frappe.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad

Confinées avant le reste de la population, les maisons de retraite ne sont pas épargnées par le coronavirus, qui frappe déjà des Ehpad aux quatre coins du pays, faisant redouter le pire aux professionnels du secteur. Certains alertent d’une situation pouvant causer jusqu’à 100 000 morts.

Plusieurs foyers inquiétants

Douze décès dans un Ehpad du Doubs, plusieurs dans l’Hérault, des foyers infectieux dans la Vienne et à Paris… Malgré une réclusion stricte, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes n’échappent pas au Covid-19, particulièrement virulent parmi leurs résidents.

« La moyenne d’âge y est supérieure à 85 ans, les conséquences pourraient être dramatiques », s’inquiétait déjà début mars Florence Arnaiz-Maumé.

Les Ehpad avaient alors commencé à se barricader: visites restreintes, prise de température, gel hydroalcoolique et masques…

Des « mesures-barrières » qui devaient « bloquer l’entrée du virus », expliquait la déléguée générale de la fédération des maisons de retraite privées (Synerpa).

Trois semaines plus tard, les verrous ont sauté. A Thise, près de Besançon, 12 résidents sont décédés depuis le dépistage des premiers cas le 5 mars.

Les verrous ont sauté

Tous présentaient les symptômes du coronavirus, mais « c’est difficile de savoir si ces décès sont liés (à l’épidémie) car, comme partout en France, on ne dépiste plus systématiquement les nouveaux cas », observe un porte-parole de cet établissement.

« Les deux premiers cas sont testés, et à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests », confirme Olivier Obrecht, directeur général adjoint de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

La situation est loin d’être isolée: sur les 400 Ehpad de la région, « un certain nombre constatent des personnes présentant des symptômes de type Covid-19 », ajoute-t-il.

Le bilan devrait donc encore s’alourdir et, faute de tests, « le nombre de décès ne sera connu qu’une fois que l’épidémie sera derrière nous ».

De nombreux décès déjà recensés

En attendant, le même drame s’est noué à Mauguio, près de Montpellier, où la presse locale fait état de 5 décès depuis le 10 mars, ainsi que d’une cinquantaine de cas suspects parmi les résidents et d’une poignée de personnels testés positifs.

Un autre foyer infectieux s’est déclaré à La Puye, non loin de Poitiers, où l’ARS Aquitaine recense 25 soignants et 11 résidents contaminés, dont une femme de 85 ans décédée le 15 mars. Dans le couvent voisin, cinq religieuses de la congrégation des

Filles de la Croix ont également été testées positives au coronavirus.

Deux autres cas ont été détectés dans des Ehpad de la région, l’un dans la Vienne, l’autre à Angoulême (Charente), précise l’ARS.

Paris n’est pas non plus à l’abri: dans un établissement de l’est de la capitale, un résident a été testé positif durant une hospitalisation mi-mars et six autres « présentent des signes infectieux », pour l’heure sans gravité.

« Isolement en chambre »

Pour éviter la propagation du virus, ces cas suspects font l’objet d’un « isolement en chambre pendant 14 jours ».

« La plus grande vigilance s’impose », justifie Pascal Champvert, président de l’association des directeurs de maison de retraite (AD-PA).

« Nous ne sommes pas aujourd’hui dans une situation de pic épidémique dans les établissements », assure-t-il, estimant que « ce qui permettra de l’éviter, c’est que nous ayons des masques dans la durée et en nombre suffisant ».

Une demande pourtant formulée sur un ton plus alarmiste dans un courrier adressé vendredi au ministre de la Santé, Olivier Véran, par les principales fédérations du secteur (FHF, Fehap, Synerpa, AD-PA…) .

L’épidémie « pourrait se traduire par plus de 100 000 décès dans l’éventualité d’une généralisation que nous n’osons imaginer » mais « qui n’est cependant pas exclue, en l’état actuel de notre organisation », écrivent-elles.

Véran a reçu le message

Message bien reçu par le ministre, qui a promis que les Ehpad « disposeraient dans la durée de 500 000 masques par jour ».

Une annonce saluée par le Synerpa, qui « surveillera avec attention et quotidiennement l’approvisionnement des établissements », et par l’AD-PA, qui « restera néanmoins vigilante aux réalités locales ».

Source EST REPUBLICAIN.

Oise : l’épicier vendait de faux masques anti-coronavirus à prix d’or…

Un homme d’une soixantaine d’années a été contrôlé alors qu’il vendait pour 45 euros des boîtes de 100 masques inutiles face au Covid-19.

Il risque des poursuites judiciaires et administratives.

Oise : l’épicier vendait de faux masques anti-coronavirus à prix d’or

Certains semblent profiter, sans scrupule, de la peur qui touche des millions de Français face au coronavirus. C’est le cas d’un commerçant de Jaulzy, petit village situé non loin de Compiègne, qui a vu les gendarmes débarquer chez lui ce vendredi.

Le responsable de cette petite épicerie de proximité, qui s’adonne aussi à la livraison de pizzas, est poursuivi pour avoir proposé à la vente des masques habituellement utilisés dans les cuisines industrielles, totalement inadaptés à la lutte contre la propagation du Covid-19.

Au total, les gendarmes de la communauté de brigades de Choisy-au-Bac ont saisi 36 boîtes de 100 masques, vendues 45 euros alors que, selon ses premières déclarations, le sexagénaire les achetait 2,95 € en provenance d’Espagne. Par ailleurs, sur celles-ci, aucune inscription ne confirmait que ces masques respectaient les normes européennes.

« C’est lamentable ce genre d’action, j’espère qu’il sera puni », commente, dégoûté, Daniel Tarrade, le maire (SE) de Jaulzy. Il est impossible, pour l’heure, de savoir combien de boîtes ont pu être écoulées. L’homme doit être entendu dans les prochains jours dans les locaux de la gendarmerie.

Les forces de l’ordre avaient remarqué ce petit manège dont le responsable ne se cachait pas. Mercredi déjà, les gendarmes étaient passés lui demander d’arrêter cette activité. « Mais il a refusé de s’exécuter. Il avait même installé un mannequin avec un masque en vitrine », ajoute une source proche de l’enquête. C’est alors que le parquet de Compiègne a demandé aux militaires d’intervenir.

Jusqu’à six mois de prison

Le vendeur peu scrupuleux devra s’expliquer pour « refus de déférer à une réquisition de l’autorité administrative en cas de menace sanitaire grave ». Un délit passible de six mois d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende.

« Il a une autre entreprise d’installation de cuisines industrielles pour les sociétés, c’est sûrement par ce biais qu’il a pu se fournir », croit savoir le maire qui, lui, a remis les 240 masques du stock communal à un cabinet médical voisin ce vendredi.

Source LE PARISIEN.

Coronavirus : un site web pour s’autodiagnostiquer et être orienté …

Un site internet a été mis en ligne pour aider les Français inquiets d’avoir été contaminés par le coronavirus à évaluer leurs symptômes et à être conseillés sur la marche à suivre.

Coronavirus : un site web pour s'autodiagnostiquer et être orienté.

Test anonyme et gratuit

Le site maladiecoronavirus.fr, référencé par le ministère de la Santé, permet à tous ceux qui pensent être contaminés de faire un « test » anonyme et gratuit: 24 questions sur ses symptômes (fièvre, toux, gêne respiratoire, courbatures…) mais aussi sur ses antécédents médicaux, son âge.

Grâce à un algorithme développé et mis à jour avec les dernières connaissances scientifiques disponibles, en collaboration avec des médecins spécialistes et l’Institut Pasteur, le site vous conseille alors soit de rester simplement confiné chez vous, de consulter votre médecin traitant ou encore d’appeler immédiatement le 15.

« Ce n’est pas du diagnostic, c’est une évaluation de l’état de santé pour savoir vers quoi on doit être orienté », a expliqué le Dr Fabrice Denis, membre de la toute nouvelle Alliance digitale contre le Covid-19.

Rassurer et… réduire les appels au 15

L’objectif est de rassurer, mais aussi de «réduire les appels inutiles vers le Samu, qui est saturé », a souligné le cancérologue, qui a lancé il y a quelques années une application pour le suivi personnalisé des malades du cancer du poumon.

Après la mise en ligne d’abord discrète mercredi (pour d’abord permettre une « expérimentation flash »), le site a enregistré plus de 600000 connexions en trois jours, ont indiqué les porteurs de l’initiative.

Déjà plus de 2 millions de connexions

Samedi à 14 heures, le chiffre était passé à 1,4 million puis à 2 millions à 18 heures. Et sur ces deux millions de visiteurs, la moitié ont rempli le questionnaire jusqu’au bout, dont 12% ont été orientés vers le Samu, « un chiffre qui confirme l’utilité du site dans l’orientation responsable des patients et la nécessité de poursuivre son déploiement auprès du grand public ».

L’Alliance digitale contre le Covid-19, initiée par des acteurs privés, compte désormais une douzaine de membres dont la startup Kelindi qui coordonne le projet, Docaposte (filiale numérique du Groupe La Poste), AG2R La Mondiale ou encore Allianz France.

Données anonymes

Les données non nominatives et « stockées dans le plus strict respect de la sécurité et de la confidentialité » par Docaposte seront mis à disposition de l’Institut Pasteur. Pour permettre d’évaluer l’évolution de l’épidémie, alors que la plupart des malades ne bénéficient pas de tests en laboratoire pour confirmer ou non leur contamination.

« Nous pourrons suivre, département par département, le nombre de patients qui ont déclaré une toux avec de la fièvre et de l’essoufflement et on pourra voir au fil du temps que ce nombre diminue par exemple », a expliqué le Dr Denis.

Au moins 562 morts en France

« Ces indications seront corrélées avec celles des services hospitaliers qui voient défiler les patients et on verra si on peut anticiper par exemple une baisse des patients nécessitant une réanimation », a-t-il ajouté.

Selon le dernier bilan annoncé vendredi soir par les autorités sanitaires, la France compte plus de 12000 cas confirmés et 562 décès.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : « Mortalité possible de 10 % et infection effrayante des soignants » en Afrique…

Selon des virologues africains, la situation continentale pourrait se dégrader très rapidement.

L’Afrique, où le premier cas de Covid-19 est apparu en Egypte en février, doit se « préparer au pire », prévient Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans les trente-trois pays touchés par la pandémie, près de 640 personnes atteintes du coronavirus ont été identifiées et 17 sont mortes, en date du 19 mars. La propagation du virus a été plus lente et plus tardive, amorcée par des voyageurs rentrés de Chine ou d’Europe avant d’entamer sa transmission localement.

L’agence onusienne s’inquiète du risque élevé de saturation des centres de santé qui devraient rapidement être submergés en cas de propagation massive du virus. « Même en Afrique du Sud, où les systèmes de santé public et privé sont parmi les plus développés du continent, ce sera un défi. Car il y a trop peu de lits dans les hôpitaux d’Afrique », constate Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. C’est la raison pour laquelle la stratégie est d’éviter au maximum la multiplication des cas. « Nous mettons en place des mécanismes préventifs pour éviter une destruction de ces dispositifs de santé », insiste cette dernière.

Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 19 mars avec le Forum économique mondial, Mme Moeti s’est notamment inquiétée du manque patent de kits de dépistage du coronavirus disponible sur le continent et a appelé les partenaires publics et privés à se mobiliser. « La plupart des pays en réclament plus. La demande va augmenter et c’est un autre défi à relever », estime-t-elle, même si plusieurs sociétés américaines et françaises ont développé leurs propres tests qui pourraient bien contribuer à combler le manque inquiétant.

Une quarantaine de centres de test

Jusqu’en février, l’Afrique ne disposait que de deux laboratoires capables de diagnostiquer le Covid-19, l’un au Sénégal, l’autre en Afrique du Sud. Mais la situation a rapidement évolué et les indispensables centres d’analyse fleurissent désormais sur le continent. « On est passé de deux centres de test à une quarantaine », note Mme Moeti, dont trois se trouvent au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec quelque 200 millions d’habitants.

La Chine a également acheminé des milliers de kits de dépistage sur le continent dont 2 000 ont été remis au Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC Afrique) de l’Union africaine. Son directeur, le virologue camerounais John Nkengasong, table sur une aggravation de la situation. « A l’évidence, des personnes n’ont pas été détectées », précise-t-il. Ce que l’OMS se refuse encore à admettre publiquement.

En attendant, un autre homme s’active en silence pour faire avancer ce combat. En République démocratique du Congo (RDC), le virologue congolais Jean-Jacques Muyembe Tanfum, codécouvreur du virus Ebola en 1976, s’est vu confier par le chef de l’Etat le rôle délicat de coordinateur de la riposte au Covid-19. Alors même que la dixième – et deuxième plus meurtrière – épidémie de fièvre hémorragique (2 264 morts en dix-neuf mois) touche à peine à sa fin au nord-est de la RDC.

Dans cet immense pays d’Afrique centrale, les autorités ont recensé quatorze cas à la date du 18 mars, soit le double de la veille. Et sans doute bien moins que dans les temps prochains. « Avec le coronavirus, nous aurons certainement un taux de mortalité qui avoisinera les 10 % [contre plus de 60 % lors de la dernière épidémie d’Ebola] et un taux d’infection du personnel médical assez effrayant », redoute le professeur, qui doit mettre en place dans l’urgence un dispositif de prise en charge des malades. Fort de la longue expérience que lui confère ses 78 ans, l’homme reconnaît avec franchise que la RDC n’est pas prête.

Des systèmes de santé défaillants

Pour l’instant, tous les cas identifiés l’ont été à Kinshasa, ville-province de près de 15 millions d’habitants, où, comme dans le reste du pays, les centres de santé public « sont dans un état de délabrement avancé », comme l’avait déploré le président Félix Tshisekedi, qui vient de décider la réhabilitation de cinq hôpitaux de la capitale.

Ce constat peut se transposer à la plupart des autres mégapoles du continent, qu’il s’agisse de Lagos ou du Caire, où l’extrême densité de la population conjuguée à des systèmes de santé défaillants et à des pénuries probables de médicaments et de vivres, sont extrêmement préoccupants. D’autant que les économies africaines, particulièrement dépendantes des marchés internationaux, subissent de plein fouet la crise dans laquelle le virus plonge brutalement le monde.

Coronavirus : « Mortalité possible de 10 % et infection effrayante des soignants » en Afrique

« Depuis 2016 [et la fin de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest], les instituts nationaux de santé publique disposent d’une capacité institutionnelle plus importante pour assurer la recherche de contacts et l’investigation de cas, deux activités essentielles pour contenir la propagation et freiner la transmission, note le docteur Ngozi Erondu, experte en biosécurité et chercheure associée à Chatham House. Mais l’Afrique n’a pas assez de ventilateurs pour sauver des vies, ni même d’équipements de protection individuelle pour protéger le personnel de santé. Ce qui laisse craindre un scénario du pire, avec un taux de mortalité beaucoup plus élevé. »

Sur le plan sanitaire, les conditions d’accès à l’eau et aux produits d’hygiène de base restent en effet encore problématiques, puisque 63 % des Africains établis dans les centres urbains ne peuvent pas se laver les mains avec du savon, selon l’Unicef. Ce qui pourrait considérablement entraver la lutte contre le Covid-19.

Source LE MONDE.

Un millier de masques vendus 10 euros pièce saisis dans une parapharmacie parisienne…

Près d’un millier de masques de protection contre le coronavirus ont été saisis mercredi 18 mars dans une parapharmacie du 16e arrondissement de Paris qui les vendait à 10 euros la pièce.

Saisie d'un millier de masques vendus 10 euros pièce dans une parapharmacie parisienne

La police a saisi, mercredi 18 mars, près d’un millier de masques chirurgicaux de type FFP2 dans une parapharmacie du 16e arrondissement de Paris, qui les vendait à ses clients, selon les infos recueillies par franceinfo auprès de la préfecture de police de Paris. Le gérant a été verbalisé.

981 masques saisis

Le décret du 13 mars 2020 interdit pourtant la vente de masques de type FFP2, hormis à des soignants ou des malades. Selon une source proche du dossier, c’est un agent de la police judiciaire qui a été intrigué par le fonctionnement de cette parapharmacie. Elle avait installé un salarié devant sa porte afin de ne laisser les clients entrer que par groupe de trois.

Les masques ont été redistribués

L’agent l’a signalé au commissariat de l’arrondissement, qui a envoyé une patrouille.  Sur place, les policiers ont constaté que des masques de type FFP2 étaient vendus jusqu’à 10 euros l’unité à tous les clients qui en demandaient. Les policiers ont saisi 981 masques trouvés dans la parapharmacie. Les masques ont été redistribués à des services de santé, mobilisés dans la lutte contre le coronavirus, précise la source proche du dossier.

Source FRANCE BLEU.

 

Coronavirus : Le seuil des 10.000 morts dépassé, « des millions » de vies en jeu, prévient l’ONU…

PANDEMIE L’Italie est devenue jeudi le pays le plus endeuillé, et de nouveaux pays comme l’Argentine ont pris des mesures de confinement pour tenter de ralentir l’épidémie.

La barre des 10.000 morts dus au coronavirus a été dépassée le 20 mars 2020.

Près de 250.000 cas, plus de 10.000 morts et 179 pays touchés : implacablement, la pandémie de coronavirus continue de s’étendre dans le monde entier et de faire tourner la planète au ralenti. L’Italie est devenue, devant la Chine, le pays le plus endeuillé au monde par le coronavirus, qui pourrait coûter des « millions » de vies, a prévenu l’ONU, faute de solidarité envers les pays pauvres.

Ce vendredi matin, le nombre de décès a dépassé les 10.000 (10.041, selon le décompte de Worldometer, qui est plus régulièrement mis à jour que celui de l’hôpital John Hopkins). Et les bilans ne cessent de s’alourdir : au cours des dernières 24 heures, 427 patients ont succombé en Italie, 169 en Espagne, 149 en Iran, 108 en France… poussant les autorités à renforcer les mesures de confinement, au risque de peser encore un peu plus sur l’économie et le moral des populations.

Les mesures de confinement en Italie seront « prolongées à leur échéance » du 3 avril, selon les autorités, qui envisagent aussi d’interdire les activités de plein air comme le jogging ou les balades. En France aussi, un prolongement du confinement au-delà des 15 jours prévus sera « vraisemblablement nécessaire », selon les autorités. Aux Etats-Unis, la Californie a imposé un confinement dans tout l’Etat, avec près de 40 millions de personnes concernées.

L’Italie dépasse la Chine sur les décès

Une semaine après le début du confinement généralisé de sa population, l’Italie dénombre 3.405 décès, le nombre le plus élevé au monde, et le pic de la pandémie ne semble pas atteint.

Ces dernières 48 heures, la péninsule a enregistré un nombre de décès quotidiens dépassant celui enregistré au plus fort de la maladie dans la ville de Wuhan, berceau chinois de l’épidémie.

La Chine, où 3.245 personnes ont succombé, n’a fait état jeudi d’aucune nouvelle contamination d’origine locale, une première depuis le début de l’épidémie en décembre dans ce pays. Mais 34 cas « importés » ont été dénombrés.

L’Iran, troisième pays le plus touché en nombre de morts, avec 1.284 victimes, envisage des mesures plus strictes pour limiter les contaminations. En attendant, près de 10.000 détenus vont être graciés, afin de diminuer la pression sur les prisons. En Espagne, qui déplore 767 morts, les autorités ont ordonné la fermeture de tous les hôtels sur le territoire.

Presque aucun pays épargné

Plus aucune partie du monde n’est épargnée : le coronavirus a fait un premier mort en Afrique subsaharienne, au Burkina Faso en Russie, et des premiers cas aux Fidji, au Niger et en Haïti. LE virus continue de gagner du terrain en Uruguay et en Argentine, où le président a imposé un confinement « obligatoire » pour deux semaines.

Pour tenter de limiter la propagation du virus, les restrictions à la liberté de circulation se multiplient et plus d’un demi-milliard de personnes dans le monde sont appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles. D’après l’Unesco, les établissements de près de la moitié des élèves et étudiants dans le monde sont fermés. Les écoliers britanniques les rejoindront vendredi.

Le Brésil a fermé jeudi pour 15 jours toutes ses frontières terrestres, sauf avec l’Uruguay. Et la ville de Rio de Janeiro va fermer ses célèbres plages et restaurants. Les Etats-Unis, qui ont franchi le cap des 10.000 cas, ont exhorté les Américains à ne plus voyager à l’étranger.

Inquiétude pour les pays pauvres

L’inquiétude est de mise dans les pays les plus pauvres, où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n’ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l’eau courante et le savon, s’alarment des experts de l’ONU.

« Des millions » de vies sont en jeu si le monde n’est pas solidaire, notamment vis-à-vis des pays les moins riches, a averti jeudi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

12 à 18 mois avant un vaccin, le G7 de juin en visioconférence

Des multinationales de l’industrie pharmaceutique se sont engagées jeudi à fournir un vaccin contre la maladie Covid-19, accessible « partout dans le monde », dans un délai de 12 à 18 mois.

De son côté, Donald Trump a salué les résultats « encourageants » de l’antipaludéen chloroquine pour soigner les malades, promettant qu’il serait bientôt disponible. Les autorités sanitaires ont précisé qu’elles vérifieraient d’abord qu’il est « sûr et efficace ». Le président américain, qui a de nouveau employé un ton belliqueux envers les responsables chinois, a annulé le sommet du G7 prévu en juin à Camp David. Les dirigeants des sept pays concernés échangeront en lieu et place par visioconférence.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France du risque maximal 50 % de la population atteinte, 300 000 à 500 000 morts..!!… Journal LE MONDE…

« Le Monde » a pris connaissance d’estimations sur l’impact du virus, effectuées par les scientifiques qui conseillent l’Elysée.

Cette projection évalue le scénario le plus sombre, avec les hypothèses de mortalité les plus élevées et en l’absence de mesures radicales de prévention.

Article du 16 mars 2020.

Le Covid-19 sera-t-il au XXIe siècle ce que la grippe espagnole a été au XXe siècle ? C’est en tout cas le scénario le plus alarmiste sur lequel a travaillé le conseil scientifique, ce groupe de dix experts mis en place mercredi 11 mars à la demande du président de la République Emmanuel Macron « pour éclairer la décision publique ».

Selon ces modélisations confidentielles, dont Le Monde a eu connaissance, l’épidémie de Covid-19 pourrait provoquer en France, en l’absence de toute mesure de prévention ou d’endiguement, de 300 000 à 500 000 morts.

Précision extrêmement importante : ce scénario a été calculé en retenant les hypothèses de transmissibilité et de mortalité probables les plus élevées, et ce en l’absence des mesures radicales de prévention et d’éloignement social qui viennent d’être prises. Dans ce cas de figure, entre 30 000 et 100 000 lits de soins intensifs seraient nécessaires pour accueillir les patients au pic de l’épidémie.

OB : et en nombre de morts ?

Cette modélisation a été réalisée par l’épidémiologiste Neil Ferguson, de l’Imperial College à Londres. Son équipe a été sollicitée par plusieurs gouvernements européens pour établir différents scénarios de progression de l’épidémie. Elle s’appuie sur l’analyse de différentes pandémies grippales et l’évaluation de différentes interventions possibles pour endiguer la propagation d’un virus, comme la fermeture des écoles, la mise en quarantaine des personnes infectées, ou encore la fermeture des frontières.

Les résultats pour la France ont été présentés jeudi 12 mars à l’Elysée. Quelques heures avant que le président ne prenne solennellement la parole devant les Français pour expliquer « l’urgence » de la situation.

Il existe des incertitudes quant aux hypothèses retenues et au comportement du virus – pourcentage d’asymptomatiques, transmissibilité, impact des mesures de quarantaine – mais, « même en divisant par deux, trois ou quatre, c’est une situation très sérieuse », insiste Simon Cauchemez, l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur qui a présenté ces modélisations. « S’il y a une situation où je serais heureux que les modèles se trompent, c’est celle-là », ajoute le scientifique, en insistant sur le fait que les observations de terrain coïncident avec les prédictions du modèle et ont tout autant concouru au processus de décision.

Doublement des cas toutes les 72 heures

Invité à réagir à ces chiffres, l’Elysée confirme que différentes modélisations ont été présentées jeudi matin puis jeudi après-midi à Emmanuel Macron par le conseil scientifique, mais qu’il n’existe pas de consensus parmi les scientifiques qui le composent.

« Il y a eu plusieurs documents de travail qui ont été présentés, pas de document de synthèse, explique un conseiller du chef de l’Etat. On ne peut donc pas considérer qu’une étude fournie par l’un de ses membres reflète l’avis du conseil scientifique dans son ensemble. »

C’est sur la base de ces échanges que le chef de l’Etat a décidé de fermer les établissements scolaires. « Mais si l’un des scientifiques avait mis son veto à l’une des mesures envisagées, cela aurait été pris en compte. Cela n’a pas été le cas », explique-t-on à l’Elysée.

Ce conseil scientifique a été de nouveau consulté samedi matin par le premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de la santé, Olivier Véran. C’est à la suite de ces échanges, et devant l’accroissement du nombre de cas de Covid-19, que l’exécutif a décidé d’étendre les fermetures à tous les commerces non alimentaires hors pharmacies.

« Mais les chiffres évoqués [de 300 000 à 500 000 morts en cas d’absence de mesures d’endiguement] sont infiniment supérieurs à ceux communiqués par le ministère de la santé, ils apparaissent disproportionnés », affirme l’Elysée.

OB : Oui, c’est ce qu’on appelle une fourchette haute

Et sinon, elle sont à combien les simulations du Ministère ?

« 50 à 70 % de la population finissent par être contaminés »

Avec 29 décès et 900 cas confirmés supplémentaires en vingt-quatre heures, la France compte désormais 5 400 cas confirmés de contamination, dont 120 mortels, a annoncé dimanche soir M. Véran. Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a estimé dimanche sur Franceinfo que l’épidémie de coronavirus toucherait « probablement » plus de la moitié de la population française. (source)

Synthèse des travaux du conseil scientifique

Selon nos informations, le gouvernement devrait présenter au plus tard lundi une première synthèse des travaux du conseil scientifique, tels qu’ils ont été exposés samedi au premier ministre. « Nous avons demandé au conseil de nous rendre un document dimanche soir et nous le communiquerons lundi au grand public »,explique-t-on au cabinet d’Olivier Véran. « Il y aura désormais un document publié après chaque réunion, reprenant les conclusions des membres du conseil scientifique », ajoute-t-on à l’Elysée. Une décision prise pour éviter les procès en dissimulation, qui fleurissent sur les réseaux sociaux.

Ces estimations ont permis de réaliser que les premières dispositions prises par les autorités françaises pour tenter de freiner la vague épidémique – notamment les limitations des rassemblements et l’isolement des personnes âgées – s’étaient avérées insuffisantes.

Le nombre de cas de Covid-19 double maintenant toutes les 72 heures et 300 personnes sont déjà hospitalisées en réanimation. Dans les régions où le virus est le plus présent, les services de réanimation font depuis quelques jours face à un afflux de patients graves, et redoutent de ne plus pouvoir tenir si le rythme de l’épidémie ne ralentit pas. Mardi 10 mars, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a annoncé que 5 000 lits de réanimation étaient disponibles en France et 7 364 lits dans les unités soins intensifs. Mais ces capacités risquent d’être vite débordées.

Dans l’urgence, des mesures de confinement exceptionnelles ont été annoncées par le chef de l’Etat et le premier ministre, dans deux allocutions prononcées à seulement 48 heures d’intervalle. Vendredi soir, la totalité des écoles françaises ont fermé leurs portes, et depuis samedi minuit tous les commerces, cafés, restaurants et cinémas ont aussi tiré le rideau.

Avec le passage officiel au « stade 3 » de l’épidémie et ces dispositions exceptionnelles, valables « jusqu’à nouvel ordre », le gouvernement espère enrayer la propagation du virus et « sauver des vies quoi qu’il en coûte », a assuré Emmanuel Macron dans son adresse aux Français le 12 mars.

Le premier tour des élections municipales n’a, en revanche, pas été reporté, et les bureaux de vote ont ouvert comme prévu dimanche, malgré les mises en garde de certains experts.

« Ethique personnelle »

L’impact de ces mesures exceptionnelles est difficile à chiffrer. « Les modèles suggèrent que cela peut être suffisant pour endiguer la première vague de l’épidémie, mais cela dépend beaucoup du comportement des gens et de la façon dont ils vont appliquer ces consignes », souligne Simon Cauchemez, en rappelant que, « dans un Etat qui n’est pas totalitaire, il s’agit d’une question d’éthique personnelle ». « Cela peut faire mentir le modèle dans un sens ou dans l’autre », a-t-il insisté, appelant chacun à participer à cet « énorme effort ».

Cette dimension était au cœur du discours du premier ministre, Edouard Philippe, samedi soir : « Je le dis avec gravité, nous devons, tous ensemble, montrer plus de discipline dans l’application des mesures », a martelé le chef du gouvernement.

Dans tous les cas, l’effet de ces nouvelles mesures dites de « distanciation sociale » ne se fera pas sentir avant plusieurs semaines. « Compte tenu du délai d’incubation cinq jours en moyenne et de l’évolution de la maladie sur plusieurs jours, il faut s’attendre à une augmentation du nombre de cas graves au cours des deux-trois prochaines semaines », explique Simon Cauchemez.

Lors d’une réunion de crise samedi soir, le modélisateur a présenté ce scénario à la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). De nombreux établissements parisiens sont déjà à saturation, et des mesures d’urgence ont été prises en fin de semaine pour libérer de nouveaux lits, notamment en réanimation.

« Tous ceux qui combattent la maladie soutiennent à 100 % les mesures qui ont été annoncées et supplient l’ensemble des Français de les appliquer intégralement pour éviter que les contacts se multiplient », a déclaré Martin Hirsch, le directeur général de l’AP-HP, lors d’une intervention au journal télévisé de France 2 samedi.

Toute la difficulté consiste à calibrer la réponse, alors que les contours de l’épidémie sont encore mal définis. « C’est une situation nouvelle pour tout le monde. On n’a pas vu ce genre de choses depuis au moins une génération », souligne Simon Cauchemez. « Il faut qu’on s’y habitue tous : ce qui est vrai un jour ne le sera pas forcément le lendemain ou le surlendemain et il faut qu’on vive comme cela plusieurs mois », juge Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat et membre du conseil scientifique.

Dans les hôpitaux, la tension est palpable. « Nous avons déjà 61 patients Covid hospitalisés, dont vingt en réanimation. Tous les lits sont occupés », constate M. Lescure. Lundi, il ouvrira la dernière aile de son service, soit dix-huit lits, pour accueillir les nouveaux malades. « Le facteur limitant, ce ne sont pas les lits, mais le personnel soignant. Nous ne comptons pas les heures, mais nous manquons de médecins, d’infirmières et d’infirmiers », s’inquiète l’infectiologue.

Dans ce contexte tendu, il regrette que de précieuses ressources soient encore consacrées à identifier des patients zéro et des chaînes de transmission, alors que le virus circule maintenant partout. « Dans certaines zones, cela n’a plus aucun sens. On va épuiser tout le monde à faire cela », s’alarme-t-il. « Les Anglais sont beaucoup plus pragmatiques : ils ont compris que cette première bataille était perdue et qu’on allait se faire passer dessus. »

D’autres médecins sont encore plus sévères. « La parole politique n’a pas été à la hauteur, juge Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Ce n’est donc pas surprenant qu’il n’y ait pas eu une très forte adhésion des Français aux mesures prises. Ils n’ont pas saisi l’urgence. Ils continuaient de se faire la bise dans la rue. Cela relevait de l’inconscience ! »

Dans son établissement, le nombre de patients Covid augmente de 20 % à 30 % par jour, et rien que dans la journée de samedi quatre nouveaux cas ont été hospitalisés en réanimation. « Nous sommes armés pour affronter la vague dans les deux-trois jours qui viennent. L’enjeu est de tenir dans la durée », insiste-t-il.

D’autant que les mesures prises par le gouvernement ne régleront sans doute pas la totalité du problème. « Avec des mesures fortes comme celles qui ont été prises samedi et une très forte implication de la population, on peut potentiellement éteindre la première vague »,explique Simon Cauchemez. « Mais dans la mesure où il n’y aura pas suffisamment d’immunité, qui ne peut être conférée que par la vaccination ou par une infection naturelle, il peut y avoir une seconde vague, et la question des mesures à prendre se reposera, poursuit-il. C’est toute la difficulté de cette stratégie, qui n’avait jusqu’à présent jamais été envisagée pour un virus circulant de façon globalisée, en raison de son coût économique et social. »

Coronavirus : les simulations alarmantes des épidémiologistes pour la France du risque maximal 50 % de la population atteinte, 300 000 à 500 000 morts

« Nous vous proposons cet article afin d’élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s’arrête aux propos que nous reportons ici. Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l’auteur aurait pu tenir par ailleurs – et encore moins par ceux qu’il pourrait tenir dans le futur. »

L’article de Sciences et Avenir confirme ce qui précède, cliquez ici.

Source LES CRISES.

Une pharmacienne revendait illégalement des masques chirurgicaux …!

A Marseille, une pharmacienne, suspectée de revendre des masques de protection sous le manteau, a été arrêtée et placée en garde à vue.

Une pharmacienne revendait illégalement des masques chirurgicaux

 

Une pharmacienne du quartier Noailles, à Marseille, a été arrêtée, puis placée en garde à vue, soupçonnée d’avoir revendu illégalement des masques de protection selon Europe 1.

Les policiers, qui patrouillaient dans le secteur mercredi matin, ont été alertés par la file d’attente importante formée devant la pharmacie. Il ne leur a fallu que quelques minutes pour se rendre compte que tous les clients ressortaient avec un masque chirurgical.

Un équipement qu’elle vendait entre 1 euro et 2,50 euros l’unité, uniquement contre des espèces versées dans une « caisse noire », parallèle à la comptabilité de l’officine.

Les forces de l’ordre ont donc mis fin à ce trafic et ont interpellé la pharmacienne.

Face aux policiers, elle a expliqué qu’elle le faisait « pour rendre service » à sa clientèle, désireuse de se protéger du coronavirus.