Coronavirus : Le seuil des 10.000 morts dépassé, « des millions » de vies en jeu, prévient l’ONU…

PANDEMIE L’Italie est devenue jeudi le pays le plus endeuillé, et de nouveaux pays comme l’Argentine ont pris des mesures de confinement pour tenter de ralentir l’épidémie.

La barre des 10.000 morts dus au coronavirus a été dépassée le 20 mars 2020.

Près de 250.000 cas, plus de 10.000 morts et 179 pays touchés : implacablement, la pandémie de coronavirus continue de s’étendre dans le monde entier et de faire tourner la planète au ralenti. L’Italie est devenue, devant la Chine, le pays le plus endeuillé au monde par le coronavirus, qui pourrait coûter des « millions » de vies, a prévenu l’ONU, faute de solidarité envers les pays pauvres.

Ce vendredi matin, le nombre de décès a dépassé les 10.000 (10.041, selon le décompte de Worldometer, qui est plus régulièrement mis à jour que celui de l’hôpital John Hopkins). Et les bilans ne cessent de s’alourdir : au cours des dernières 24 heures, 427 patients ont succombé en Italie, 169 en Espagne, 149 en Iran, 108 en France… poussant les autorités à renforcer les mesures de confinement, au risque de peser encore un peu plus sur l’économie et le moral des populations.

Les mesures de confinement en Italie seront « prolongées à leur échéance » du 3 avril, selon les autorités, qui envisagent aussi d’interdire les activités de plein air comme le jogging ou les balades. En France aussi, un prolongement du confinement au-delà des 15 jours prévus sera « vraisemblablement nécessaire », selon les autorités. Aux Etats-Unis, la Californie a imposé un confinement dans tout l’Etat, avec près de 40 millions de personnes concernées.

L’Italie dépasse la Chine sur les décès

Une semaine après le début du confinement généralisé de sa population, l’Italie dénombre 3.405 décès, le nombre le plus élevé au monde, et le pic de la pandémie ne semble pas atteint.

Ces dernières 48 heures, la péninsule a enregistré un nombre de décès quotidiens dépassant celui enregistré au plus fort de la maladie dans la ville de Wuhan, berceau chinois de l’épidémie.

La Chine, où 3.245 personnes ont succombé, n’a fait état jeudi d’aucune nouvelle contamination d’origine locale, une première depuis le début de l’épidémie en décembre dans ce pays. Mais 34 cas « importés » ont été dénombrés.

L’Iran, troisième pays le plus touché en nombre de morts, avec 1.284 victimes, envisage des mesures plus strictes pour limiter les contaminations. En attendant, près de 10.000 détenus vont être graciés, afin de diminuer la pression sur les prisons. En Espagne, qui déplore 767 morts, les autorités ont ordonné la fermeture de tous les hôtels sur le territoire.

Presque aucun pays épargné

Plus aucune partie du monde n’est épargnée : le coronavirus a fait un premier mort en Afrique subsaharienne, au Burkina Faso en Russie, et des premiers cas aux Fidji, au Niger et en Haïti. LE virus continue de gagner du terrain en Uruguay et en Argentine, où le président a imposé un confinement « obligatoire » pour deux semaines.

Pour tenter de limiter la propagation du virus, les restrictions à la liberté de circulation se multiplient et plus d’un demi-milliard de personnes dans le monde sont appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles. D’après l’Unesco, les établissements de près de la moitié des élèves et étudiants dans le monde sont fermés. Les écoliers britanniques les rejoindront vendredi.

Le Brésil a fermé jeudi pour 15 jours toutes ses frontières terrestres, sauf avec l’Uruguay. Et la ville de Rio de Janeiro va fermer ses célèbres plages et restaurants. Les Etats-Unis, qui ont franchi le cap des 10.000 cas, ont exhorté les Américains à ne plus voyager à l’étranger.

Inquiétude pour les pays pauvres

L’inquiétude est de mise dans les pays les plus pauvres, où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n’ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l’eau courante et le savon, s’alarment des experts de l’ONU.

« Des millions » de vies sont en jeu si le monde n’est pas solidaire, notamment vis-à-vis des pays les moins riches, a averti jeudi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

12 à 18 mois avant un vaccin, le G7 de juin en visioconférence

Des multinationales de l’industrie pharmaceutique se sont engagées jeudi à fournir un vaccin contre la maladie Covid-19, accessible « partout dans le monde », dans un délai de 12 à 18 mois.

De son côté, Donald Trump a salué les résultats « encourageants » de l’antipaludéen chloroquine pour soigner les malades, promettant qu’il serait bientôt disponible. Les autorités sanitaires ont précisé qu’elles vérifieraient d’abord qu’il est « sûr et efficace ». Le président américain, qui a de nouveau employé un ton belliqueux envers les responsables chinois, a annulé le sommet du G7 prévu en juin à Camp David. Les dirigeants des sept pays concernés échangeront en lieu et place par visioconférence.

Source 20 MINUTES.

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