Coronavirus : tragédie à huis clos dans les Ehpad…! Vidéo dans les Vosges…

Les résidences pour personnes âgées recensent de plus en plus de morts, mais aucun bilan national n’est dressé.

Une zone d’ombre qui devrait être dissipée.

Un employé vient livrer un cercueil à l’Ehpad de la fondation Rothschild, mercredi à Paris (12e), où 13 résidents sont morts du coronavirus et 84 autres personnes ont été testées positives au Covid-19.

Une tragédie à huis clos. Alors que la circulation du coronavirus s’accélère en France, le bilan s’alourdit dans les maisons de retraite avec déjà 16 décès dans un établissement de Saint-Dizier (Haute-Marne), 7 dans un Ehpad en Haute-Savoie, 20 dans les Vosges et au moins 13 dans la maison de retraite du groupe Rothschild à Paris, qui recense par ailleurs 84 autres résidents positifs au Covid-19. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, 148 Ehpad franciliens ont des cas d’infection. C’est dans cette région et dans le Grand Est que les maisons de retraite sont les plus touchées.

Impossible toutefois d’obtenir un bilan national: le point quotidien du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, ne prend en compte que les décès survenus dans les hôpitaux. Surprenant, puisqu’il admet lui-même que «les deux principaux lieux de décès sont l’hôpital et les Ehpad». Pour dissiper cette zone d’ombre, Jérôme Salomon a annoncé mardi la mise en place dans les prochains jours d’un «suivi quotidien de la mortalité» dans les établissements pour personnes âgées. «Une application est en cours de développement» avec les ARS pour permettre ce suivi, confirme la Direction générale de la santé (DGS).

Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées)

Si les décès en Ehpad ne sont pas comptabilisés, c’est aussi qu’«il n’y a pas de place à l’hôpital» pour leurs résidents, souligne Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social. La plupart des résidents souffrent de pathologies multiples et n’auraient pas la force de supporter des semaines de réanimation, «mais beaucoup pourraient bénéficier d’une hospitalisation pour des soins continus. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand on appelle le 15, on nous dit de plus en plus souvent: ‘‘Il n’y a pas assez de lits, trouvez le moyen de les garder chez vous’’. Plus nos collègues sont débordés avec le Covid, plus l’hospitalisation devient compliquée.» Une situation qui révolte Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées): «Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre. Nous travaillons avec l’État sur un nouveau protocole afin de déverrouiller les disponibilités» pour les Ehpad où la situation est critique.

Comment le virus a-t-il pu s’immiscer à ce point dans les Ehpad? Les 850.000 résidents de maisons de retraite avaient pourtant été les premiers à faire l’objet de mesures d’isolement. Les visites ont été interdites dès le 11 mars car on sait depuis le début que les plus âgés sont vulnérables face à ce virus: 86 % des 1331 décès recensés mercredi soir à l’hôpital concernent des personnes de plus de 70 ans.

Certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire !

Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social

Ces précautions n’ont pas suffi, et de nombreuses maisons de retraite n’imposent toujours pas de confinement strict, explique Gaël Durel, laissant les pensionnaires manger à la même table ou aller et venir dans les couloirs. «C’est souvent le cas dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, note-t-il. Il faut aussi savoir que certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire!»

Autre facteur aggravant: le manque de tests, pour le personnel soignant comme pour les résidents. À l’heure actuelle, la stratégie nationale consiste à tester les trois premiers cas suspects d’un même Ehpad. Mais à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests ; l’examen clinique suffit, indique-t-on à la DGS. Et il n’est pas question pour l’heure de procéder autrement. Hubert Blain, chef du pôle de gérontologie du CHU de Montpellier, plaide pour le dépistage systématique en cas de doutes, surtout chez les soignants, pour éviter de laisser le virus se propager. «Un message qui vaut pour les Ehpad, les résidences autonomie mais aussi pour les aidants – familiaux ou professionnels – qui s’occupent des personnes âgées vivant seules: il faut qu’ils puissent porter systématiquement un masque et se faire tester dès les premiers symptômes.»

Ehpad de Cornimont dans les Vosges

Source LE FIGARO.

Coronavirus – En confinement, les règles d’hygiène restent cruciales…

L’obligation de rester chez soi ne doit pas faire oublier les gestes «barrières», qui restent indispensables pour éviter de transmettre le virus à d’autres.

À l’accueil d’une clinique, des précautions sont prises envers ceux qui présentent une fièvre ou une toux.

Mercredi matin, en Île-de-France. Entre villes et campagne, la route s’étale, vide, bien plus vide qu’au mitan d’un mois d’août. Confinée depuis hier midi, la France craint-elle l’amende de 135 euros promise à ceux qui sortiraient sans bonne raison? Ou a-t-elle pris conscience de l’enjeu, compris que réduire nos interactions sociales à leur minimum est le meilleur moyen, sinon de barrer la route au virus, tout au moins de ralentir l’épidémie pour limiter, un peu, la monstrueuse vague de malades qui menace de submerger nos hôpitaux? Quelques camions circulent encore, ainsi que de rares voitures dont on ne peut s’empêcher de se demander où elles vont. Et ces quelques passants, où se rendent-ils avec ou sans leur chien?

Un air de soupçon flotte. Dans la rue, j’ai croisé le regard interloqué d’un voisin. Je lui montrerais presque le certificat consciencieusement rempli avant de sortir. La sortie n’est pas choisie, mon fils a besoin de soins médicaux que l’on ne peut remettre à plus tard. Après s’être fracturé un poignet début février sur une piste de ski, il doit se faire retirer son plâtre au second jour du confinement. Un remarquable sens du timing…

Nul ne sait réellement s’il est ou non porteur du virus, l’immense majorité des personnes infectées n’ayant pas ou peu de symptômes.

Pommelé de nuages, le ciel invite à la balade paresseuse. Les chats sont maîtres de la rue, et les oiseaux chantent à tue-tête. Mais l’esprit n’est pas à la fête, et le trajet est l’occasion de redonner quelques consignes: «Tu touches le moins de choses possible, tu ne portes pas tes mains au visage, on les lave à l’arrivée puis immédiatement en rentrant à la maison. Et si jamais tu as besoin de tousser, c’est dans ton coude.» «Mais je ne suis pas contaminé…» Il faut expliquer: nul ne sait réellement s’il est ou non porteur du virus, l’immense majorité des personnes infectées n’ayant pas ou peu de symptômes.

Dans l’incertitude, il faut alors se considérer tout à la fois comme indemne (donc se protéger), et comme contaminé (donc protéger les autres). Disséminer le virus, c’est, tôt ou tard, être responsable de l’infection d’une personne qui déclenchera une forme grave de la maladie. Et être jeune et en bonne santé n’est même plus une assurance de forme bénigne du Covid-19, expliquent désormais les médecins. Même si les journées sont longues, il faut donc ne sortir que lorsque c’est indispensable. Les goûters entre enfants ou apéritifs entre voisins attendront…

Les fameux gestes «barrières» restent plus que jamais essentiels. Les mains, d’abord, doivent être lavées très régulièrement, même chez soi: elles sont le meilleur vecteur du virus, elles qui touchent toutes sortes d’objets ou surfaces tout au long de la journée, et sont sans cesse portées au visage. Autant d’occasions, pour un virus, de se frayer un chemin vers notre organisme… ou d’atteindre notre entourage. Quand ils sont disponibles, eau et savon suffisent à éliminer les pathogènes. Le gel hydroalcoolique sera réservé aux cas où un point d’eau n’est pas disponible, ou bien à ceux qui, comme les soignants, doivent se désinfecter très régulièrement les mains et n’ont pas de temps à perdre. À l’entrée de la clinique, trônent trois bidons de gel. Dans les couloirs quasi vides, chacun se frictionne les mains. Au moins 30 secondes, et n’oubliant pas les pouces ou entre les doigts. Mes mains commencent à être rouges et sèches. Il faudra prévoir d’y mettre de la crème hydratante.

Dans la salle d’attente, vide elle aussi, des rubans de «rubalise» barrent un siège sur deux. Il faut s’éloigner les uns des autres, plus d’un mètre, nous dit-on. Est-ce assez? Une étude chinoise a récemment montré que, dans un bus, un voyageur infecté avait contaminé des voyageurs assis à plusieurs mètres de lui. Reste qu’en ville, dans les supermarchés, ce mètre est déjà bien difficile à faire respecter. «Hier, une femme masquée qui faisait la queue à la caisse agressait sans cesse les gens autour d’elle, leur criant de s’éloigner, me raconte un proche au téléphone. On peut garder ses distances en restant calme!» À peine deux jours de confinement et les esprits s’échauffent. Ailleurs, les gens se taisent, les regards fuient. Réfléchissez-y cependant à deux fois avant de vous éclaircir la gorge: les yeux se tourneront alors vers vous avec d’un air peu amène…

À l’accueil de la clinique, on nous invite à remplir un questionnaire: toussez-vous, avez-vous de la fièvre, des symptômes respiratoires? Des précautions seront prises (masques, isolement…) envers ceux qui répondent oui. Chez eux, ils devront aussi faire attention à leurs proches: le port du masque, le séjour dans une pièce dédiée régulièrement aérée, et le nettoyage régulier des surfaces utilisées en commun s’imposent.

Donnez-moi votre carte Vitale puis éloignez-vous derrière la ligne, s’il vous plaît. Il faut payer par chèque, on nous a recommandé de ne pas prendre d’espèces car cela nous impose trop de manipulations.

«Donnez-moi votre carte Vitale puis éloignez-vous derrière la ligne, s’il vous plaît. Il faut payer par chèque, on nous a recommandé de ne pas prendre d’espèces car cela nous impose trop de manipulations.» Combien de temps le virus survit-il sur les surfaces? La réponse n’est pas très claire, ce nouveau virus gardant une part de son mystère. Dans des travaux publiés dans le NEJM, des particules virales viables ont subsisté 72 heures après avoir été déposées sur de l’acier ou du plastique ; sur du cuivre, le virus survivrait moins de 4 heures, mais 24 heures sur du carton. Diffusé par aérosol, il resterait présent dans l’air ambiant pendant au moins 3 heures. Mais attention: en conditions réelles, les microgouttelettes de salive que nous émettons sont bien plus lourdes que celles testées ici. Elles retombent donc bien plus vite au sol.

Nous voici dans la salle d’attente des consultations. Ici comme en radiologie, tous les personnels portent un masque chirurgical. Un patient arrive, affublé d’un si convoité masque FFP2 et, à la main droite, un gant de chirurgien qu’il jette précautionneusement. «Vous avez des symptômes?», lui demande une infirmière. «Pas du tout», répond l’homme. Faut-il ou ne faut-il pas mettre un masque lorsque l’on n’est ou ne pense pas être malade? Oui en théorie, non pas tant pour se protéger que pour protéger les autres. Mais les masques manquent, et doivent être réservés aux soignants. Reste le masque en tissu, fait maison ; moins efficace mais mieux que rien, selon le peu d’études disponibles. À condition qu’il ne nous fasse pas oublier les autres gestes barrières.

«Je sais bien ce que je vous ai dit la semaine dernière, monsieur, mais le raisonnement n’est plus le même aujourd’hui, explique un médecin à un patient. Nous ne pouvons plus vous opérer, on nous a demandé de tout annuler hormis la chirurgie du cancer.» Risque-t-il des séquelles faute d’avoir été opéré à temps? Peut-être. Les dégâts annexes de l’épidémie feront partie du bilan. Sur le chemin du retour, les routes toujours vides invitent à appuyer sur l’accélérateur. Plus que jamais, il faut s’en garder: ça n’est pas du tout le moment d’avoir un accident.

Retour à la maison, lavage de mains. Le chien éternue. Peut-il être infecté? Très probablement pas, nous rassurent les experts. Truffes, poils et langues sont cependant des surfaces parmi d’autres, et le virus a été retrouvé sur un chien à Hongkong, sans doute déposé là par une maîtresse aimante mais contaminée. Les adeptes des léchouilles au visage feront mieux d’attendre. Les enfants s’égaillent dans le jardin, qui pour faire du ping-pong, qui pour buller au soleil, qui pour grimper sur un vélo d’appartement sorti pour l’occasion. Malgré le confinement, garder une activité physique reste indispensable. «Pas de sport pendant encore un mois, nous a avertis l’orthopédiste. Voulez-vous une dispense pour l’école?» Le réflexe m’a fait sourire: «Non, merci. Je doute qu’il aille au collège dans le mois qui vient…»

Source LE FIGARO.

Coronavirus: des symptômes variés et des aggravations parfois inattendues…

Nouvelle maladie, le Covid-19 n’est pas encore bien décrit. Dans l’immense majorité des cas, l’infection entraîne peu ou pas de symptômes.

Mais la situation peut aussi s’aggraver sans qu’on ait pu l’anticiper.

Pour l’heure, les médecins ignorent quelle thérapeutique utiliser pour traiter ces cas d’anosmie ou d’agueusie. Et la cortisone est formellement contre-indiquée.

 

Pour l’heure, les médecins ignorent quelle thérapeutique utiliser pour traiter ces cas d’anosmie ou d’agueusie. Et la cortisone est formellement contre-indiquée.

«Docteur, je crois que j’ai attrapé le coronavirus.» Cette phrase, les médecins généralistes l’entendent plusieurs fois par jour et, de fait, c’est souvent le diagnostic qui s’impose. Pourtant, il n’est pas toujours facile d’en être sûr devant les symptômes décrits. Quand il y en a! Selon une étude de l’université de Columbia et de l’Imperial College de Londres, près de neuf cas sur dix seraient passés inaperçus dans le Hubei, en Chine, où est née l’épidémie de Covid-19.

Lorsqu’il y a des symptômes, le tableau clinique n’est pas toujours complet. Par exemple, la toux sèche est absente une fois sur trois. La fièvre est presque toujours là, mais pas forcément les premiers jours et surtout elle n’est pas très élevée puisque la température reste inférieure à 39 °C neuf fois sur dix. Un malade sur trois est fatigué, près d’un sur cinq est essoufflé. Quant au mal de gorge, aux douleurs musculaires diffuses (comme dans la grippe), et aux maux de tête, seul un malade sur sept les éprouve.

Certains symptômes sont encore plus inattendus, quoique fréquents, comme la perte d’appétit, les troubles digestifs ou la perte du goût ou de l’odorat. Ils ont cependant déjà été décrits avec d’autres coronavirus ou infections virales. «C’est une nouvelle maladie, on ne sait pas bien la décrire, mais il ne faut surtout pas que tous les patients qui présentent des symptômes appellent le 15. Ce n’est que s’ils se sentent vraiment inconfortables au repos pour respirer qu’ils doivent le faire, sinon il suffit d’appeler son médecin traitant*», explique le Dr Anne Geffroy-Wernet, présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE).

Le tableau clinique n’est pas clair. Si la majorité des malades présentent peu de symptômes, voire aucun, certains patients déclarent une pneumonie d’emblée

Car aujourd’hui, outre l’impérieuse nécessité d’un confinement stricte que le SNPHARE a appelé de ses vœux dans une lettre ouverte au président de la République publiée le 21 mars, l’important est de ne pas encombrer inutilement la filière médicale d’urgence, qui va justement avoir à prendre en charge les cas graves de Covid-19. «Nous n’avons pas les moyens de tolérer la moindre diffusion de l’épidémie, écrit le syndicat, nous n’avons pas les moyens de soigner tout le monde en même temps.» C’est pourquoi dès lors que le Covid-19 est suspecté, il est recommandé au malade un isolement à domicile, en protégeant ses proches et avec une surveillance, notamment de la température et de l’apparition d’un essoufflement au repos.

Mais si la majorité des personnes infectées ne présentent que peu de symptômes, voire aucun, on observe aussi des malades qui font une pneumonie d’emblée. Le Haut Conseil de la santé publique signale aussi, dans un avis du 16 mars relatif aux critères cliniques de sortie d’isolement des patients ayant été infectés par le SARS-CoV-2, des cas «évoluant en deux phases avec une aggravation clinique au 10e jour, dont un patient chez qui l’excrétion virale s’était négativée, posant la question d’une pathologie pulmonaire d’origine immunologique plutôt que virale». Autrement dit, le coronavirus déclencherait chez certains patients une violente réaction immunitaire, sans que l’on sache bien pourquoi, car il ne s’agit pas toujours de personnes dites à risque de complications.

Respectez l’isolement si vous êtes malade, et respectez le confinement et les recommandations officielles des autorités de santé.

Par ailleurs, d’autres malades font, d’emblée ou secondairement, une forme grave de la maladie appelée «syndrome de détresse respiratoire aigu», ou SDRA. Plusieurs études convergent pour décrire une période charnière avec apparition d’essoufflement autour du 8e jour rapidement suivi de SDRA. «Ces formes graves sont marquées par un tableau de SDRA avec sepsis (septicémie, NDLR), surinfections bactériennes ou fongiques», remarque le Haut Conseil de la santé publique. Ces surinfections expliquent pourquoi le malade se voit alors administrer des antibiotiques (contre les bactéries) ou des antifongiques (contre des levures ou champignons microscopiques).

Certains ont proposé de se munir à la maison d’un «oxymètre de pouls», appareil en forme de grosse pince que l’on place au bout du doigt et qui indique la qualité de l’oxygénation. On sait en effet que celle-ci peut chuter en cas de complication pulmonaire. «Ce n’est pas utile pour la population car l’interprétation des résultats est délicate et relève du médecin, dit le Dr Geffroy-Wernet. En revanche, ce sont des appareils utiles aux soignants si vous en avez un.»

Enfin, en dehors des cas graves, on tâtonne encore pour indiquer aux malades le jour de la guérison, mais le consensus scientifique plaide pour une fin de contagiosité au maximum 14 jours après l’apparition des symptômes. Respectez l’isolement si vous êtes malade, et respectez le confinement et les recommandations officielles des autorités de santé.

* Un site peut aider à s’y retrouver: https://maladiecoronavirus.fr.

Source LE FIGARO.

Coronavirus: des signes avant-coureurs chez les personnes âgées..!

Les signes avant-coureurs de l’infection du Covid-19 ne sont pas forcément respiratoires.

Coronavirus: des signes avant-coureurs chez les personnes âgées. (Photo d’illustration.)

«Diarrhée, perte d’équilibre, modification du comportement, troubles sanguins (lymphopénie, NDLR) sont potentiellement des signes avant-coureurs de l’infection respiratoire du Covid-19 chez la personne âgée fragile.» Cette observation dressée par le Pr Hubert Blain, chef du pôle gériatrie au CHU de Montpellier, a été réalisée sur la base du travail de la médecin coordonnateur de l’Ehpad Les Aiguerelles à Mauguio (Hérault), où les deux tiers des 78 résidents sont infectés par le Covid-19.

Depuis la mi-mars, cette maison de retraite a payé un lourd tribut puisque sur cinq décès de résidents enregistrés, au moins trois sont liés de façon certaine au coronavirus. L’analyse de ce qui s’y est déroulé depuis quelques semaines apporte «des retours d’expériences uniques puisqu’il s’agit d’une communauté faisant société», reconnaît le Pr Blain.

C’est pour une diarrhée et non pour des problèmes respiratoires que le premier résident – aujourd’hui décédé – a été adressé au CHU de Montpellier. Dans son cas, les symptômes respiratoires et le diagnostic positif Covid-19 ne sont apparus respectivement que trois et quatre jours après son entrée à l’hôpital. Ainsi, sur plus de 40 patients infectés dans cet Ehpad, près d’une dizaine ont commencé «leur maladie par des symptômes digestifs avant de développer des symptômes respiratoires typiques du Covid-19 tels que de la fièvre ou de la toux», poursuit le Pr Blain.

Les autres patients, dont le deuxième décédé dans le département, ont été hospitalisés à la suite de chutes, d’une modification inhabituelle de comportement ou bien d’une baisse de lymphocytes. Ces événements ayant encore une fois été observés avant le développement des signes respiratoires et fiévreux, le diagnostic Covid-19 en a été retardé et explique en partie le développement de l’épidémie dans l’établissement.

Depuis cette observation, la médecin coordonnateur – injoignable ces derniers jours – a donc organisé avec ses équipes un confinement temporaire et des mesures barrières vis-à-vis des résidents présentant l’un de ces signes avant-coureurs. Le but: limiter le risque de contamination aux résidents indemnes et aux soignants.

«Dans presque tous les cas, chez les derniers patients mis en confinement préventif en raison de ces symptômes, les troubles respiratoires ou la fièvre apparaissent dans les 4 à 5 jours», détaille le Pr Blain qui précise: «Dans l’intervalle, la méthode opérée par l’équipe soignante de cette résidence a permis de ralentir considérablement la progression du nombre de cas en anticipant les mesures de protection.»

Ainsi, malgré un impact sévère du Covid-19 dans l’Ehpad de Mauguio, un tiers des résidents restent à ce jour indemnes.

Source LE FIGARO.

Coronavirus – Un Américain meurt en ingérant de la chloroquine pour aquarium..!

Un sexagénaire américain de l’Arizona est mort après avoir ingéré de la chloroquine en automédication.

Sa femme se trouve dans un état préoccupant.

Coronavirus - Un Américain meurt en ingérant de la chloroquine pour aquarium

Selon l’hôpital de Banner Smith, les deux sexagénaires auraient ingurgité non pas de la chloroquine médicale mais du phosphate de chloroquine, un produit habituellement utilisé pour nettoyer les viviers d’aquarium.

Un produit qu’ils avaient gardé en stock après avoir eu un aquarium avec des carpes d’ornement. Selon NBC News qui a pu interroger la femme, le couple aurait décidé de prendre le phosphate de chloroquine après avoir entendu le discours de Trump sur les bienfaits du médicament pour lutter contre le coronavirus.

Un vendeur en ligne de produits pour aquarium a affirmé mardi avoir été « dévalisé » du produit en question. Il a vendu tout son stock en précisant à ses clients que son usage était seulement destiné au nettoyage des aquariums.

Source EST REPUBLICAIN

Belfort – Coronavirus : Infecté, il a mis un mois pour être tiré d’affaire… !

Bien avant l’explosion de l’épidémie, de premiers cas graves ont touché des personnes dans la force de l’âge. Contaminées dans l’Aire urbaine, sans avoir voyagé.

Belfort - Coronavirus : Infecté, il a mis un mois pour être tiré d'affaire... !

Le coronavirus est abstrait, invisible. Enfermé chez soi à la maison, on se sent en sécurité. Et on oublie à quel point il peut être dangereux. Parmi les premiers infectés de l’Aire urbaine, cet homme, quinquagénaire, en bonne santé, sans problèmes respiratoires.

Le 27 février, il commence à présenter les symptômes, aujourd’hui bien connus. Après huit jours de fièvre, qui ne tombe pas malgré le paracétamol, il est admis à l’hôpital de Trévenans, en chambre stérile. Nous sommes le 5 mars. Le test est positif au coronavirus. Désormais, on sait que c’est à partir du 7e ou 8e jour de maladie que tout se joue : soit l’affection reste bénigne et guérit vite, soit elle s’aggrave.

Un cap critique à passer

Une semaine après l’infection, l’état général du quinquagénaire empire. Il est mis sous oxygène pour respirer, il est extrêmement fatigué, très faible. Et la fièvre est toujours présente. Les poumons sont obstrués, la pathologie s’est muée en pneumonie. Sans assistance respiratoire, il suffoquerait.

Les soins prodigués à l’hôpital commencent à porter leurs fruits. Le 13 mars, il est autorisé à regagner son foyer. Trop tôt pour parler de guérison. Amaigri, il reste faible et continue à afficher une température de 39°. Certes, il va un peu mieux. L’hôpital, surtout, a besoin de lits. Déjà. Nous sommes deux jours avant les élections municipales et quatre avant le confinement général.

Un mois après les premiers symptômes, le patient est officiellement tiré d’affaire. Mais combien de temps encore lui faudra-t-il avant de reprendre des forces, avant de pouvoir revivre normalement. Et oublier ses longues semaines où la vie a failli basculer ?

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : l’Asie face à une deuxième vague de contaminations…

Malgré les efforts intensifiés des autorités, une seconde vague de contaminations est enregistrée dans des régions d’Asie qui pensaient l’épidémie sous contrôle.

De la célèbre plage australienne de Bondi Beach aux rues de New Delhi, à travers toute l’Asie, les autorités ont intensifié ce week-end leurs efforts pour ralentir la pandémie. Des mesures visant à restreindre les déplacements ont été prises par différents pays comme en Malaisie où l’armée a été déployée pour imposer le confinement.

En Asie, le nombre de cas enregistrés a dépassé les 95.000, soit un tiers des cas de Covid-19 enregistrés dans le monde, selon un décompte effectué par l’AFP. En dehors de la Chine, où plus de 80.000 personnes ont été contaminées après l’apparition en décembre du premier cas à Wuhan, la Corée du Sud est le pays d’Asie le plus touché avec plus de 8.500 cas. Pourtant, alors que le nombre de personnes porteuses en Chine n’a cessé de baisser ces dernières semaines, d’autres pays voient leurs bilans s’alourdir.

Pire encore, dans des états où l’épidémie semblait maîtrisée, les autorités font désormais face à une deuxième phase de contaminations, notamment liée aux personnes rentrant de l’étranger. Singapour a ainsi interdit aux visiteurs de courte durée de se rendre dans la  cité-État densément peuplée, après une vague de cas importés qui a porté à 432 le nombre total de cas recensés.

Des systèmes de santé fragiles

À Hong Kong, le nombre de personnes contaminées a presque doublé la semaine dernière, de nombreuses personnes retournant dans le centre financier. La Thaïlande a, elle, enregistré ce dimanche 22 mars une soudaine hausse, avec 188 nouveaux cas, laissant planer des doutes sur les chiffres recensés par ses deux voisins, la Birmanie et le Laos, qui ne font état d’aucun cas.

Source RTL.

 

Nouveau scandale : et maintenant, ils nous mentent sur le nombre de morts !!!!…

C’est entendu : la Chine nous a menti sur les débuts de l’épidémie et, sans doute aussi, sur le nombre de morts. Mais nous pouvions nous en douter, la Chine n’étant pas la démocratie la plus transparente du monde.

Mais chez nous ?

Hier, le macabre bilan du soir déroulé par le duo Véran-Salomon enregistrait 186 décès de plus, portant le nombre officiel de victimes du Covid-19 à 860. On sait que ce chiffre quotidien va suivre la courbe italienne, avec plusieurs centaines de morts (800 il y a trois jours, 600 hier encore, pour dépasser les 6.000). On nous a prévenus.

Mais ce que l’on sait moins, c’est que MM. Véran et Salomon ne dénombrent que les malades morts à l’hôpital. Certes, ils l’ont précisé au début. Mais les véritables chiffres de l’épidémie sont donc considérablement sous-estimés.

En effet, depuis le début de l’épidémie, on constate une forte augmentation de la mortalité dans les , et même dans certains villages en lien, par les familles, les soignants, avec ces . Les morts se comptent parfois par paquets de dix. Les données ne sont connues que par des remontées partielles dans la presse.

Dimanche, le JDD signalait la mort de douze personnes dans une maison du retraite du Doubs, quatre dans un établissement de l’Hérault. Hier, Le Monde publiait une enquête révélant que « l’Ehpad de la commune de Cornimont connaît depuis dix jours une véritable hécatombe parmi ses résidents » : 20 ou 21 morts, des dizaines de soignants contaminés et, selon un journaliste local, une dizaine de décès « dans le secteur […] rien que dimanche 22 mars ».

Pourquoi la communication du gouvernement n’est-elle pas plus transparente sur ces décès très probablement liés au coronavirus ?

Désir de minimiser les chiffres ?

On pourrait le penser. Toujours selon Le Monde, « un autre Ehpad de la région Grand-Est, celui de Sommedieue dans la Meuse, est également frappé par le virus. Dimanche soir, 23 résidents étaient atteints par le coronavirus au sein de cet établissement de 83 pensionnaires, avec déjà trois décès et 13 agents contaminés, dont deux hospitalisés, sur les 80 que compte le personnel. “Malgré le grand professionnalisme de nos agents et toutes les mesures de confinement et de sécurité appliquées, ils n’arrivent pas à contenir l’épidémie, écrit le maire, Daniel Sanzey, sur son compte Facebook. Il n’y a pas de raison qu’on cache la vérité”. »

Non, il n’y a pas de raison qu’on cache la vérité. Les Français ne sont-ils pas en droit de savoir, d’avoir aussi un bilan quotidien de la mortalité, en EHPAD, des morts « suspectes » en ville, probablement liées au Covid-19 ? Ce manque de transparence, ce nouveau mensonge – par omission – du gouvernement ne sont pas de nature à rétablir la confiance.

Source BOULEVARD VOLTAIRE.

Coronavirus : quand saura-t-on si le confinement a été utile ?…

La France est sous cloche pendant deux semaines, peut-être plus.

La mesure, mise en place pour stopper la progression du coronavirus dans l’Hexagone, devrait rapidement porter ses fruits.

Coronavirus : quand saura-t-on si le confinement a été utile ?

Les Français doivent rester chez eux. Cet ordre aurait pu sembler quasiment irréel il y a encore deux semaines, mais c’est le quotidien de l’ensemble de la population depuis le mardi 17 mars. Pendant au moins deux semaines, les citoyens sont confinés chez eux et ne peuvent sortir que pour de rares exceptions, bien définies par le gouvernement. Le confinement a été décidé afin de stopper la propagation du coronavirus sur le territoire, alors que les cas se sont multipliés ces derniers jours dans l’Hexagone.

Un confinement qui pourrait durer un mois ?

Alors que les autorités italiennes viennent de prolonger la durée du confinement, la même situation pourrait se produire en France. Invité sur France 2, le professeur Jean-François Delfraissy, président du comité scientifique, consulté par l’exécutif pour les décisions sur l’épidémie de coronavirus, pense que la période pourrait aussi être étendue dans l’Hexagone. « C’est difficile mais oui, je pense que le confinement ira au-delà de 15 jours cas cette période n’est pas suffisante et il va falloir aller plus loin », a-t-il déclaré, avant de préciser : « Peut-être un mois ».

En Chine et en Italie, où les mesures de confinement ont été prises avant la France, l’isolement commence à porter ses fruits. En Italie, tout a commencé à Codogno, petit village de Lombardie entré en confinement dès le 23 février. Résultat, presqu’un mois après, il n’y a plus de nouveau cas enregistré dans cette ville. En Chine, le gouvernement vient d’annoncer avoir « pratiquement jugulé » le virus alors qu’un millier de cas supplémentaires étaient détectés quotidiennement en février. L’utilité du confinement ne sera donc connu, en France, que lorsque le nombre de nouveau cas aura commencé à diminuer.

Source PLANETE.

Coronavirus : le coup de gueule glaçant d’une infirmière … Vidéo du témoignage… Gravissime Vérité de la Situation !

Ce jeudi 19 mars 2020, une infirmière au centre hospitalier Nord Deux-Sèvres était invitée dans l’émission des Grandes Gueules sur RMC.

Un talk-show durant lequel cette dernière s’est exprimée sur la crise sanitaire actuelle.

Coronavirus : le coup de gueule glaçant d'une infirmière

« Coronavirus : le grand raté des autorités ? » Tel était le thème de l’émission des Grandes Gueules sur RMC, ce jeudi 19 mars 2020. Pour l’occasion, Geneviève, une auditrice et infirmière, est intervenue par téléphone pour donner son témoignage sur la situation sanitaire dans laquelle se trouve le pays actuellement, relaie La Nouvelle République. Elle a tout d’abord dénoncé un retard pris par les autorités pour mettre en place des mesures drastiques, ainsi que l’absence de crédibilité à l’égard des soignants.

« Dans l’est de la France, quand les infirmières ont commencé à dire que des patients mourraient, que les hôpitaux débordaient, le gouvernement n’a rien fait », confie-t-elle. « Je voulais bien entendre au début que l’on ne voulait pas tirer la sonnette d’alarme pour ne pas alarmer les gens, mais le Français n’est pas plus immortel que l’Italien ». Pour Geneviève, le président de la République, Emmanuel Macron, n’a pas été suffisamment réactif au moment où il le fallait et a laissé la situation dégénérer.

1. Des conditions de travail exécrables

L’infirmière a également dévoilé les conditions dans lesquelles, elle et ses collègues, exercent leur mission. « Je travaille de nuit, pendant dix heures, avec des gens qui me crachent et me toussent dessus, et mes masques FFP2 sont périmés », confie-t-elle. « Quand je vois des gens dans les rues avec des masques, des gens qui fracturent les voitures, des infirmiers libéraux, mes collègues qui finissent par mettre les masques dans nos tiroirs de stupéfiants parce qu’on nous les vole, s’il vous plaît, s’il vous plaît : restez chez vous ».

Un message effrayant qui témoigne de la situation du secteur de la santé absolument catastrophique en France, et ce, depuis maintenant de nombreuses années.

2. Une négligence qui persiste

Dans les studios des Grandes Gueules, un malaise s’installe. Geneviève poursuit : « il faut que les gens comprennent que là, ce n’est pas une grippe, ce n’est pas une varicelle, ça tue », déclare-t-elle, énervée. Et elle de poursuivre : « On a des infirmiers dans l’est de la France qui meurent ! On enterre nos collègues ! ».

L’infirmière se dit également scandalisée par l’attitude désinvolte de certains citoyens flânant dans les rues, des personnes s’attroupant en nombre dans les parcs, ou encore ceux qui utilisent le sport comme prétexte à la sortie.

3. Des infrastructures qui atteignent leur limite

Tous les hôpitaux ne sont pas des CHU. Cette dure réalité frappe les soignants surtout en cette période de propagation du coronavirus Covid-19. « L’hôpital dans lequel je travaille n’est pas un CHU, nos capacités d’accueil ne sont pas celles des grands établissements parisiens », alarme Geneviève. « A un moment donné, on n’aura pas de place pour tout le monde ».

L’infirmière explique, également, éviter tout contact avec les membres de sa famille, enfants comme mari. « On a tellement pas de moyens, et vous n’aurez tellement pas écoutés ce qu’on vous a dit, qu’un jour, on sera dans une situation où l’on devra choisir entre sauver votre père et sauver votre mère », a-t-elle conclu, dans une phrase qui a depuis fait le tour des réseaux sociaux.

Source PLANET.