Les députés améliorent la prestation de compensation du handicap…

Les députés ont adopté une proposition de loi qui supprime la barrière d’âge de la prestation de compensation du handicap. Jusqu’à présent, les personnes handicapées de plus de 75 ans ne pouvaient pas bénéficier de cette aide.

Les députés améliorent la prestation de compensation du handicap

L’Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi MoDem qui doit permettre aux personnes de plus de 75 ans de bénéficier de la prestation de compensation du handicap, une « véritable avancée » selon le gouvernement.

Le texte, porté par Philippe Berta dans le cadre d’une « niche parlementaire » du groupe centriste, supprime la barrière d’âge de 75 ans au-delà de laquelle il n’était plus possible de bénéficier de cette prestation de compensation du handicap (PCH).

Limiter le reste à charge

Cette aide financière, créée par la loi de 2005, est versée par les départements pour certaines dépenses comme l’aménagement du logement ou du véhicule. La suppression de la barrière d’âge, qui devrait concerner moins de 10 000 personnes, représentera un coût de 69 millions d’euros par an pour les départements.

La proposition, votée à main levée en première lecture, prévoit aussi une expérimentation sur trois ans (avec un point d’étape après an) dans des départements volontaires afin de limiter le reste à charge lors de l’achat par exemple d’un fauteuil roulant. Il s’agit de sortir d’une « impasse juridique », selon Philippe Berta, la loi de 2005 qui prévoyait que le reste à charge soit limité à 10 % du revenu net de la personne handicapée n’ayant pu obtenir un décret d’application.

Soutien du gouvernement

« Plus de 13 ans après la grande loi de 2005, il nous est apparu urgent d’agir et de proposer des réponses concrètes pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap », a affirmé l’élu du Gard, présentant sa proposition comme « une première avancée ».

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel a dit soutenir « sans réserves cette proposition pragmatique » qui « n’épuise pas les travaux que le gouvernement souhaite engager sur la compensation du handicap ».

Elle a salué « une véritable avancée » avec la suppression de la barrière d’âge, et indiqué que « plusieurs départements avaient fait part de leur intérêt » pour l’expérimentation permettant de « sortir d’un blocage vieux de plus de 13 ans ».

Le texte a obtenu le soutien de tous les groupes, même si des élus de divers bords ont exprimé des bémols et mis en exergue, à l’instar d’Ericka Bareigts (Nouvelle Gauche), les « grands chantiers qui restent à traiter ».

Source OUEST FRANCE.

 

A la ferme des Vallées en Charente, des adultes déficients mentaux font leur place dans la société…

Depuis 1992, la ferme des Vallées à Saint-Amant-de-Montmoreau accueille des adultes handicapés mentaux et a mis en place un projet thérapeutique innovant centré sur les animaux.

Les 27 résidents de ce foyer s’occupent de chèvres, d’ânes, d’oies… avec succès.

La Ferme des Vallées accueille 27 résidents, des adultes déficients mentaux.

Douze espèces d’animaux sont hébergées dans la ferme des Vallées, installée depuis 26 ans à Saint-Amand-de-Monmoreau en Charente. Et pour s’en occuper, l’établissement accueille, en internat ou pas, des résidents déficients mentaux. « On fait la traite, on fait les fromages et après, on va les vendre sur le marché à Mouthiers« , résume Danielle, l’une des résidentes.

Un projet éducatif, pédagogique, humain. « Le projet de l’établissement gravite autour de  deux axes, explique Anne Dribault, chef de service éducatif : la médiation animale et la ferme pédagogique, c’est le côté novateur du projet. Ça apporte au quotidien à nos résidents un équilibre qui donne du sens à leur vie, une place aussi dans notre société et une place repérée aussi à l’intérieur de ce foyer de vie qu’est la ferme des vallées. »

400 fromages sortent du laboratoire de la ferme. Ce jour-là, Maurice, l’un des résidents, est à la manœuvre. Pour lui, « ça fait voir à tout le monde ce que l’on a fait dans la fromagerie. C’est une fierté. » Corinne Reibel, aide médico psychologique à ses côtés, confirme aussi le bénéfice de cette activité : « Cela fait travailler la mémoire, la motricité, le goût… Tout ce qui est cognitif en fait et ça les aide beaucoup. »

La ferme des Vallées

La ferme des vallées a une triple mission :

  • C’est un lieu de vie pour 27 résidents, des adultes déficients mentaux. Ils sont âgés de 20 à 60 ans.
  • C’est une ferme conservatoire où sont préservées des races parfois menacées (l’oie blanche du Poitou, la chèvre poitevine, le poney landais, la poule de Marans ou de Barbezieux, plusieurs espèces de lapins et de cochons).
  • C’est aussi une ferme pédagogique, ouverte au public, aux scolaires pour des visites.

Ces deux dernières missions sont assurées par les résidents.

Source FRANCE TV.

Nos vieux dans la souffrance : le CRI D’ALERTE du Pr Aubry…

Chef du service des soins palliatifs au CHRU de Besançon, le Pr  Régis Aubry évoque, dans un avis du Comité consultatif national d’éthique, la souffrance et la « ségrégation » dont souffrent beaucoup de personnes âgées.

Nos vieux dans la souffrance

On ne les appelle plus « les vieux » mais « les seniors » ou « les personnes âgées ». Ces euphémismes signent-ils un réel progrès dans la manière dont nous traitons et considérons « les anciens » ? Non, si l’on en croit le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui dresse dans un avis publié le 16 mai un constat accablant sur la façon dont le vieillissement est pris en compte dans notre pays. « Ghettoïsation », « ségrégation », « exclusion sociale de fait », « souffrance », « maltraitance latente », « survie »… Les mots sont durs, la lumière jetée sur cette « zone d’ombre » extrêmement crue. « C’est un pavé dans la mare », reconnaît le Pr  Régis Aubry, chef du service de soins palliatifs au CHRU de Besançon et cosignataire du rapport. « Nous nous sommes mis à la place des principaux intéressés, les personnes âgées », explique-t-il à l’Est Républicain. « Beaucoup se sentent mis à l’écart, dans des structures où ils n’ont pas choisi d’aller, dans un environnement subi, qui les isole et où ils n’avaient pas envie d’être ». Certains se résignent, d’autres développent « une forme de dépression réactionnelle ». « Quel peut-être le soubassement éthique d’un système où la sécurité l’emporte sur la liberté de choisir son lieu de vie ? Où est le respect ? », questionne le médecin bisontin.

« Interroger la médecine »

Cet avis du Comité d’éthique n’est pas un réquisitoire contre les Ehpad mais, plutôt, la critique sans concession d’une logique de « concentration » de nos vieux, dans des établissements où se pratique une forme d’« institutionnalisation forcée », malgré toute la bonne volonté de ceux qui y travaillent, avec des moyens qu’ils n’ont pas.

La question des soins est aussi posée et là encore, le constat est sans appel. « La médecine a fait beaucoup de progrès avec des possibilités de prolongation de la vie parfois spectaculaires. Mais pour certains patients, polyhandicapés ou souffrant de graves troubles cognitifs, il s’agit plutôt d’une situation de survie qui n’est que souffrance ». Pour le Pr Aubry, c’est le sens de la médecine qui est interrogé et la question devient philosophique, ontologique : « Au seul motif que le médecin sait faire, doit-il faire ? Qu’est-ce que vivre veut dire ? Quelle valeur donner à l’existence dans un monde qui ne reconnaît plus une partie de ses vivants comme vivant ? ».

Plus le temps…

« Sentiment d’inexistence et d’inutilité », « d’être en trop », « de n’être plus » : ce ressenti est de plus en plus répandu, chez les personnes âgées et « ceci doit nous alerter », considère Régis Aubry.

L’avis du CCNE décrit de manière concrète certaines consultations, où les patients âgés, trop lents à se déshabiller, sont examinés au travers de leurs vêtements. Dans les services d’urgence, la difficulté à décrire un symptôme amène certains soignants à ne plus s’occuper des vieux en priorité. Qualifiée d’« âgisme » par les auteurs du rapport, cette « ségrégation » est d’autant plus insidieuse qu’elle est le plus souvent « inconsciente ». « Quand le temps des professionnels du soin et des patients ne se croise plus, il n’y a plus de rencontre et donc plus de relation possible. Quand une partie de la démarche de soins est escamotée, on aboutit à une exclusion de fait », déplore le Pr Aubry.

Changer de regard

« Le moment est venu de repenser notre système de santé et, au-delà, de créer de nouvelles formes de solidarité – ou d’en réveiller d’anciennes – dans une société où l’humanisme est absent ».

Le Comité d’éthique avance quelques pistes : création de logements intergénérationnels ; renforcement de l’aide à domicile avec des professionnels formés et valorisés ; création d’Ehpad « hors les murs » avec des chambres réservées dans les étages inférieurs des nouveaux immeubles… Mais c’est d’abord le regard sur nos vieux qu’il faut changer, à l’école, dans les médias, quand la jeunesse fait figure de valeur cardinale. « Ne pas parler de ce qui nous angoisse est générateur d’angoisse. Nous serions beaucoup moins malheureux si nous étions capables de parler et de regarder en face ce qui nous attend, plutôt que de le refouler », conclut le Pr Aubry.

Source EST REPUBLICAIN.

Au Stade de France, Kylian Mbappé à la rencontre d’enfants malades ou handicapés…

Le footballeur du PSG, Kylian Mbappé, a participé ce mercredi à la « journée évasion » de l’association « Premiers de cordée » qui oeuvre pour la promotion du sport auprès des enfants malades ou en situation de handicap. 3000 enfants ont pu faire du sport au Stade de France, à Saint-Denis.

Le footballeur du PSG Kylian Mbappé au Stade de France pour l'association "Premiers de cordée"

Stade de France – Saint-Denis, Saint-Denis, France

C’était l’attraction principale ce mercredi au Stade de France : Kylian Mbappé, l’attaquant du PSG est venu à la rencontre de 3000 enfants en situation de handicap ou malades, conviés par l’association « Premiers de cordée » à une journée évasion. Au programme : des ateliers sportifs (natation, escalade, badminton) avec des champions comme Nathalie Péchalat, la patineuse ou Camille Lacourt, le nageur. Mais la plupart des regards étaient rivés sur le terrain de football gonflable où le footballeur parisien a passé plus d’une heure avec des enfants.

Des enfants venus voir un « des meilleurs joueurs du monde »

« Je lai déjà vu au Parc des princes, mais jamais d’aussi près » se réjouit Lucas, venu avec ses amis d’un centre pour enfants hyperactifs et ses éducateurs. Pour lui c’est l’un « des meilleurs joueurs du monde« . « Il joue très très bien et il dribble très très bien » confirme son ami.

« Je suis bien placé pour savoir qu’à travers le sport on peut aider ces enfants » estime Kylian Mbappé, tout sourire, qui s’est prêté longuement au jeu des autographes et des selfies avec ces jeunes supporters.

Kylian Mbappé s'est prêté à quelques matchs avec des enfants

Kylian Mbappé s’est notamment exprimé sur l’arrivée du nouvel entraîneur du PSG, Thomas Tuchel. A un mois du mondial de football, la star du PSG attend lui aussi l’annonce des joueurs sélections par Didier Deschamps pour constituer l’équipe de France qui partira en Russie.

Source FRANCE BLEU.

Un double amputé parvient au sommet de l’Everest…

KATMANDOU – L’alpiniste chinois Xia Boyu, amputé des deux jambes, a réalisé lundi son rêve d’atteindre le sommet de l’Everest, un exploit qui intervient au bout d’une série de tentatives avortées.

L'alpiniste chinois Xia Boyu

Le cinquième essai aura été le bon: le ressortissant chinois de 69 ans équipé de prothèses est enfin parvenu à la cime culminant à 8.848m d’altitude aux premières heures lundi.

«Il a atteint le sommet ce matin, avec sept autres membres de son expédition», a confirmé Dawa Futi Sherpa de l’agence organisatrice Imagine Trek and Expedition.

Xia Boyu a bien failli ne jamais se tenir au sommet de la Terre lorsque le Népal a interdit l’année dernière l’ascension de l’Everest aux personnes doublement amputées et aux aveugles. Une mesure finalement annulée par la justice en raison de son caractère discriminatoire.

M. Xia faisait partie de l’équipe nationale chinoise en 1975 où le groupe avait essuyé une tempête sous le sommet. En manque d’oxygène, exposé à des températures polaires, l’alpiniste avait souffert de graves gelures et perdu ses deux pieds.

En 1996, ses deux jambes avaient dû être amputées juste en dessous du genou après que les médecins lui eurent découvert un lymphome, une forme de cancer du sang.

Tenace, le sexagénaire retourne pourtant au pied de l’Everest en 2014. Mais une avalanche qui coûte la vie à 16 guides sherpas met un terme prématuré à la saison.

Ne se résignant pas, il revient l’année suivante. Mais un violent séisme survient au Népal. Rien que sur l’Everest, 22 personnes perdent la vie, une avalanche s’abattant sur le camp de base.

Lors de sa dernière tentative en date, en 2016, le mauvais temps le force à rebrousser chemin à tout juste 200 mètres du sommet.

«Escalader l’Everest est mon rêve. Je dois le réaliser. Cela représente aussi un défi personnel, un défi du destin», confiait-il le mois dernier à l’AFP qui l’a rencontré à Katmandou.

Le seul double amputé à avoir atteint le toit du monde avant lui est le Néo-Zélandais Mark Inglis, qui a accompli cette prouesse en 2006.

La traditionnelle saison de printemps bat actuellement son plein sur l’Everest. La météo y offre une petite fenêtre de conditions moins extrêmes que le reste de l’année.

La journée de dimanche a vu les premiers alpinistes de la haute saison parvenir au sommet. En tout, près de 700 personnes tenteront de s’y hisser au cours des prochaines semaines.

Source LE SOLEIL.

Chili : des chiens pour rassurer les jeunes autistes chez le dentiste…

Un cabinet dentaire de Santiago du Chili se sert de femelles Labrador pour tranquilliser les jeunes autistes qui ont besoin de soins. Cette thérapie remporte un grand succès.

Chili : des chiens pour rassurer les jeunes autistes chez le dentiste

Au Chili, des cabinets médicaux se servent de chiens pour accompagner les enfants autistes en consultation. C’est notamment le cas chez un dentiste de Santiago. « C’est génial, je ne l’ai jamais vu comme ça, si calme, relaxé. Il laisse le dentiste travailler. En fait, il n’a même pas crié. Il était bien connecté, car il souffre d’un trouble du spectre de l’autisme qui a un rapport avec la communication », commente Maria Fernanda Caceres, mère d’un enfant autiste.

Une interaction pour tranquilliser le jeune patient

Les femelles Labrador sont privilégiées, car elles sont de nature plus calme. Elles sont élevées pour interagir avec les enfants autistes. En cinq ans, des dizaines d’enfants ont pu être soignés grâce à cette thérapie. La liste d’attente dans cette clinique dentaire de Santiago ne cesse d’augmenter.

Plus d’information, découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source France TV.

Prison avec sursis pour le psychiatre d’un patient schizophrène meurtrier…

Pour la première fois, un psychiatre a été condamné à 18 mois de prison avec sursis en appel. Selon la justice, il aurait négligé le suivi d’un patient, auteur du meurtre d’un étudiant en 2008.

Il y a bientôt dix ans, Jean-Pierre Guillaud, atteint de psychose délirante chronique, s’échappait du Centre hospitalier de Saint-Egrève (Isère). Il montait alors dans un car, rejoignait Grenoble, achetait un couteau et tuait Luc Meunier, 26 ans, étudiant en génie mécanique. Mardi 15 mai, la cour d’appel de Grenoble a déclaré le Dr Lekhraj Gujadhur, le psychiatre qui suivait alors Jean-Pierre Guillaud, coupable d’homicide involontaire. Elle confirme ainsi le jugement en première instance de 2016, qui était une première. Un praticien hospitalier n’avait en effet jamais été condamné pour homicide involontaire jusqu’ici.

« Une mise en garde à l’encontre des psychiatres »

« La justice a reconnu que ce médecin ne s’était pas préoccupé du suivi de ce patient, et que sa dangerosité est passée à la trappe. S’il y avait eu cette préoccupation, il n’y aurait peut-être pas eu le décès de Luc Meunier« , a estimé Me Hervé Gerbi, l’avocat de la famille, en réaction à la décision de la Cour. Pour lui, ce jugement est « une mise en garde à l’encontre des psychiatres qui pensent que l’évaluation des patients schizophrènes les plus dangereux serait une question subalterne : elle doit être au centre de leurs préoccupations« . La famille a dit pour sa part accueillir la nouvelle avec « soulagement« .

Le Dr Lekhraj Gujadhur a aujourd’hui arrêté d’exercer. « Moralement, il est très fragile et suivi par un de ses confrères« , a indiqué son avocat, Me Jean-Yves Balestas. Pour lui, ce jugement est une « grosse déception« , et un pourvoi en cassation est « assez probable« . Cette condamnation « va bouleverser la pratique » psychiatrique, a-t-il ajouté. Pour l’avocat par ailleurs, la condamnation unique du psychiatre pose question : « On peut penser curieux qu’il soit le seul responsable, alors que l’hôpital a la responsabilité du contrôle des sorties et que son chef de service n’a pas été poursuivi. » L’hôpital de Saint-Egrève a en effet été relaxé en première instance.

Entretien avec le Dr Pierre de Maricourt, psychiatre, diffusé le 14 décembre 2016.

« Un message extrêmement négatif pour les malades, les familles et la population »

Le vice-président de l’Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp) Norbert Skurnik a aussitôt réagi au jugement. Il y voit un « message extrêmement négatif pour les malades, les familles et la population« , car cet arrêt pourrait inciter les praticiens « à ne pas faire sortir les patients, à prolonger leur hospitalisation« . Il a par ailleurs mis en garde contre une stigmatisation des schizophrènes : « Ils ne sont pas une population criminogène : sur 600 000, il y a un passage à l’acte tous les trois ou quatre ans. En revanche, ils sont eux-mêmes victimes de toutes sortes de maltraitances. »

En 2008, le meurtre de Luc Meunier avait été fortement médiatisé. Le Président Nicolas Sarkozy avait alors exigé une réforme de la psychiatrie avec de nouvelles dispositions sur les malades dangereux, ce qui avait provoqué la colère des psychiatres. Aujourd’hui, la famille Meunier veut « passer à autre chose« , a expliqué la mère de Luc. « On n’a pas de colère, Luc ne reviendra pas. On était toujours dans l’appréhension et là on va reprendre la maîtrise de nos vies« , a ajouté sa sœur.

Source France TV.

Calculs rénaux : Cinq familles d’antibiotiques favoriseraient le développement de pathologies rénales…

Cinq catégories d’antibiotiques favoriseraient l’apparition de calculs rénaux en modifiant la flore intestinale…

Des antibiotiques.

Le recours à certains types d’antibiotiques pourrait favoriser la lithiase urinaire, une pathologie qui touche les reins et se caractérise par la formation de calculs.

Le phénomène se manifesterait davantage chez les adolescents et les enfants. En cause, l’effet des médicaments concernés sur la flore intestinale des patients, selon une étude parue le 10 mai dans le Journal of the American Society of Nephrology.

Un risque multiplié par deux

Dans leur étude, les chercheurs du Children’s Hospital of Philadelphia ( Etats-Unis) évoquent l’action néfaste sur les reins des antibiotiques de type sulfamide, céphalosporine, fluoroquinolones, nitrofurantoïne et des pénicillines à large spectre.

Les scientifiques ont analysé les données médicales de 13 millions de personnes de tous âges, soumis à 12 familles d’antibiotiques. Parmi ces dernières, les sulfamides sont considérés comme les plus susceptibles de provoquer une lithiase urinaire. Ainsi, le risque de calculs rénaux est multiplié par deux chez les patients traités par ce type de médicament, selon les chercheurs.

Source 20 Minutes.

Des associations dénoncent une « violation des droits fondamentaux des personnes handicapées »…

Un collectif de cinq associations a déposé une réclamation contre la France devant le Conseil de l’Europe le 15 mai. Le but : faire condamner l’Etat.

Des associations dénoncent une "violation des droits fondamentaux des personnes handicapées"

« Les conditions de vie des personnes handicapées sont en dégradation constante depuis plusieurs années. On est arrivé à un point où la situation n’est plus tenable » alerte Arnaud de Broca, secrétaire général de l’Association des accidentés de la vie (Fnath). Il dénonce notamment l’absence d’accès aux services sociaux, aux systèmes de soins, au logement, le manque d’aides à l’autonomie et l’oubli des aidants. Ce mardi 15 mai, la Fnath, qui a rejoint un collectif de cinq associations, a déposé une réclamation devant le Conseil de l’Europe pour « violation des droits fondamentaux des personnes handicapées« .

« Des décennies de non-volonté »

La réclamation est déposée au nom du collectif (qui comprend également l’APF) par les réseaux Forum européen des personnes handicapées et Inclusion Europe, précise son communiqué. Le but de l’action est simple : pour les associations, il s’agit de « faire  progresser  les  droits  des  personnes handicapées  en  France  et  de  créer  un  précédent  qui  pourra  bénéficier  aux  personnes  handicapées dans les autres pays européens« . Mais le collectif ne vise pas le gouvernement en particulier, précise Arnaud de Broca : « C’est une réclamation contre l’Etat au sens large, contre des décennies de non-volonté, de non-action. »

Les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap sont en effet garantis par la Charte sociale européenne, élaborée par le Conseil de l’Europe. La France est donc tenue de respecter certaines obligations juridiques, mais pour les associations, ce n’est toujours pas le cas. « Nous sommes très en retard« , affirme Arnaud de Broca. Pire encore, la situation des personnes handicapées s’est dégradée, d’après le communiqué du collectif. Pour les associations en effet, l’Etat français les laisse « exposées à la pauvreté et « exclues de la société« .

5 653 adultes et 1 459 enfants pris en charge en Belgique en 2016

Autre problème majeur soulevé par cette réclamation : le manque de considération pour les aidants. « L’année dernière, l’AVS [auxiliaire de vie scolaire, ndlr] de mon fils est tombée malade. Elle n’a jamais été remplacée. Aucune solution ne nous a été proposée, ni pour mon fils, ni pour moi. J’ai dû tout arrêter pour m’occuper de lui et j’ai dû lâcher mon entreprise« , confie Franck, père d’un enfant autiste, dans le communiqué…….

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Source France TV.

 

Redon. Elles accordent leur piano avec le handicap…

Bénédicte Chaine est professeure de piano à Redon. Depuis octobre, elle donne des cours à Chloé. Son oreille, sa motivation et son travail dépassent son handicap visuel.

photo chloé au piano, avec bénédicte chaine, professeure indépendante depuis plus de dix ans, à redon.

Depuis que son papy lui a offert un piano, en 2010, Chloé s’y installe aussi souvent qu’elle peut. Du matin au soir et du soir au matin. « Elle m’impressionne, reconnaît Anne-Sophie, sa maman. Elle est capable de jouer un morceau qu’elle a simplement entendu. À force, on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose. »

Pour lui permettre de suivre ses premiers cours, la famille s’est tournée vers Bénédicte Chaine, professeure de piano redonnaise. « En fait, on est copine d’enfants à maladie rare », sourient-elles. Bénédicte Chaine a monté son entreprise en 2007. « L’année suivante, ma fille Élise est née. À 18 mois, elle a arrêté de marcher. On a découvert qu’elle souffrait d’une maladie rare. »

La délétion 2P16.3. Un nom barbare pour désigner « un gène défaillant » qui a notamment développé un autisme de type Asperger. « J’ai fait beaucoup de recherches autour de la plasticité cérébrale. Tout ce que j’ai appris pour Élise, je le mets à profit pour mes autres élèves. »

« La partition, c’est Bénédicte »

Son approche pédagogique est « différente ». Bénédicte Chaine s’est intéressée aux intelligences cognitives. « Pour travailler avec un enfant, ou avec un adulte, en général, le mieux est de connaître son profil cognitif car on « entre » mieux dans son monde. On utilise un langage et une technique qui lui convient et dans laquelle il trouve plus facilement ses repères. »

Quand Chloé est arrivée avec son handicap, elle n’a pas trouvé porte close. Au contraire. À 11ans, elle souffre d’une amaurose congénitale de Leber. Une maladie génétique orpheline et dégénérative de la rétine. Concrètement, Chloé ne voit pas les touches. Mais elle n’en a pas besoin. Vous n’avez qu’à lui demander de trouver un do sur le clavier pour en avoir le cœur net. « Elle se repère avec les feintes, explique Bénédicte Chaine. Elle fait tout à l’oreille. »

Pour apprendre un morceau, « la partition, c’est Bénédicte », lance Chloé. Elle écoute Bénédicte, reproduit, puis « on corrige ensemble ».

Le solfège est oral. « On tape le rythme, on compte les temps, on chante les notes. » Pour qu’elle puisse s’entraîner à la maison, Bénédicte réalise des vidéos.

Chloé a la chance d’être équipée d’une tablette, avec synthèse vocale. « De cette manière, je peux aussi lui donner un coup de main », glisse Anne-Sophie.

« On ne se pose pas de limites »

Cette méthode, très personnalisée, a permis à Chloé d’aller « plus loin », très rapidement. Après Vois sur ton chemin, choisi par la jeune fille, Bénédicte a misé sur des morceaux avec des déplacements et des rythmes complexes. « On ne se pose pas de limites pour surpasser les siennes », se réjouit-elle.

Après seulement quelques mois de pratique, Chloé a participé à son premier concours international, fin mars. « Elle est repartie avec un premier prix. » Avant les vacances, elle a passé une audition pour entrer dans une classe cham, l’an prochain, à Nantes. Elle a présenté Fiesta, de William Gillock. « On voulait montrer qu’elle pouvait jouer un morceau d’un tel niveau, malgré son handicap », souligne la professeure. Les résultats ne sont pas encore tombés, mais elle aura le mérite d’avoir tenté sa chance, comme tout autre enfant motivé.

« On ne dit pas que nos enfants peuvent tout faire comme tout le monde, mais on peut adapter. Avec de la volonté et de la motivation, on peut trouver des solutions », conclut sa maman.

Source OUEST FRANCE.