Être insomniaque exposerait à davantage de troubles de la mémoire…

D’après une étude canadienne menée sur 28.000 personnes, le manque de sommeil causé par l’insomnie chronique peut impacter négativement la mémoire.

Être insomniaque exposerait à davantage de troubles de la mémoire

Oublier de nourrir son animal de compagnie, se tromper de bus, laisser un gâteau trop cuire dans le four… Tout le monde en a déjà fait le constat: après une mauvaise nuit, la moindre tâche devient plus difficile. Et lorsque les troubles du sommeil s’installent pour de bon, comme c’est le cas pour les 10% de la population souffrant d’insomnie, c’est la mémoire qui en prend un coup. Des chercheurs de l’université de Concordia à Montréal (Canada) ont en effet montré que les personnes souffrant d’insomnie chronique sont plus sujettes aux troubles de la mémoire que celles qui ont un sommeil de plomb. Leur étude a été publiée le 16 mai dans la revue médicale Sleep .

Une étude sur 28.000 personnes

Les chercheurs ont recruté 28.000 volontaires de plus de 45 ans, puis les ont répartis en 3 groupes en fonction de la qualité de leur sommeil. Le premier comprenait les patients souffrant d’insomnie chronique, le second les personnes ayant ponctuellement des insomnies et le dernier groupe réunissait les personnes sans aucun trouble du sommeil. On dit qu’une insomnie est chronique si elle se manifeste plus de trois nuits par semaine pendant au moins trois mois et qu’elle altère la qualité de vie (fatigue, somnolence, irritabilité, difficulté de concentration).

«Le groupe souffrant d’insomnie chronique a moins bien réussi les tests que les individus des deux autres groupes.»

Pr Thien Thanh Dang-Vu, chercheur en santé cognitive et neurosciences et coauteur de l’étude

Par la suite, les participants ont rempli un questionnaire et passé des tests neuropsychologiques. Résultat? «Le groupe souffrant d’insomnie chronique a moins bien réussi les tests que les individus des deux autres groupes», indique dans un communiqué le Pr Thien Thanh Dang-Vu, chercheur en santé cognitive et neurosciences et coauteur de l’étude. Lors de l’exercice consistant à retenir une liste de 15 mots, les participants insomniaques se sont souvenus de 3,18 mots sur 15 après 30 minutes, contre 3,42 pour les participants sans trouble du sommeil. Une différence qui semble mince mais que les auteurs estiment significative. Si les capacités mémorielles étaient similaires entre les groupes, ce chiffre ne devrait fluctuer que de quelques centièmes d’unités tout au plus. Cependant, chaque test cognitif n’ayant été réalisé qu’une seule fois par personne, ces résultats doivent être abordés avec prudence.

L’insomnie n’est pas la seule responsable des troubles cognitifs

Cette baisse de performance pourrait-elle être due à autre chose qu’à l’insomnie? La question mérite d’être posée car la mémoire peut être affectée par de nombreux facteurs: un AVC, certains médicaments, l’alcoolisme etc. Pour s’assurer que c’est bien l’insomnie qui est en cause, les auteurs n’ont pas retenu les personnes diagnostiquées pour une démence ou un traumatisme crânien important, mais ils ont aussi pris en compte les effets possibles d’autres problèmes de santé tels que l’anxiété et les douleurs chroniques.

«Le type de mémoire principalement touché est la mémoire déclarative, c’est-à-dire la mémoire des objets et évènements», explique le Pr Dang-Vu. Cette mémoire permet par exemple de se souvenir de la date d’obtention de son permis de conduire, du lieu où l’on a retrouvé des amis etc. Fait étonnant, le groupe d’insomniaques ponctuels a mieux réussi les tests de flexibilité mentale (capacité à passer d’une tâche cognitive à une autre) par rapport aux deux autres groupes. Un résultat fragile que les chercheurs expliquent par l’hyperactivité consécutive au manque de sommeil.

Le sommeil permet d’optimiser la mémoire : lorsque nous dormons, le cerveau trie les informations et les stocke.

Ce n’est pas le seul résultat inattendu: l’étude montre que ce sont les plus jeunes participants (45 – 65 ans) qui ont le plus souvent souffert d’insomnies et de troubles de la mémoire. Or on aurait pu s’attendre à ce que les personnes âgées, plus à risque de démence, soient les plus touchées. Serait-ce alors annonciateur d’un déclin cognitif à venir? Est-ce que ces déficits cognitifs peuvent être prévenus, voire inversés? «Ce sont des questions importantes qui doivent encore être explorées et qui auront un impact majeur sur la prévention et le traitement des troubles cognitifs liés à l’âge», affirme le Pr Dang-Vu.

On le sait, le sommeil permet d’optimiser la mémoire: lorsque nous dormons, le cerveau trie les informations et les stocke. Non seulement il travaille à se souvenir des éléments importants, mais il élimine ceux qui ne le sont pas. Selon les phases du sommeil, ce n’est pas la même mémoire qui entre en jeu. Ce sont les phases de sommeil léger et profond qui agissent sur la mémoire déclarative, justement celle touchée chez les participants insomniaques de l’étude canadienne. Reste à savoir si cet impact de l’insomnie est transitoire ou durable, et s’il constitue un signe prédictif de survenue de démence.

Source LE FIGARO.

Handicap: la Fondation Marie-Louise en Haute-Garonne interpelle Brigitte Macron et la ministre de la santé…

Choqué par les propos tenus devant l’Onu par la rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées, Catalina Devandas Aguilar, le président de la Fondation Marie-Louise adresse un courrier à la Première Dame et à diverses personnalité. Claude Rous s’inquiète des retombées des préconisations faites au Conseil des Droits de l’Homme.

Claude Rous s'est dit choqué par les propos tenus à l'Onu et va le faire savoir...

Les propos tenus par Catalina Devandas Aguilar, et ses préconisations au Conseil Des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies, ne sont pas passés inaperçus auprès de structures dédiées aux personnes handicapées. Et encore moins à la Fondation Marie-Louise, qui gère sept établissements au Nord de Toulouse. Son président, Claude Rous, se dit « choqué » par les mots de la rapporteuse sur les droits des handicapés qui, rappelle-t-il, « invite tout simplement le gouvernement français à fermer des établissements dédiés à ces personnes ! ». Dans les prochains jours, Claude Rous adressera donc une lettre au plus haut sommet de l’Etat et en particulier à Brigitte Macron. Comme d’autres Première Dames avant elle, l’épouse du Président de la République est très investie dans le domaine du handicap. Claude Rous compte bien obtenir une écoute de sa part, elle qui, se souvient-il, avait salué la structure pour polyhandicapés vieillissants de Pechbonnieu lors d’une visite avec son mari alors candidat à l’élection présidentielle… Claude Rous et la grande Famille Marie-Louise avaient alors pu expliquer au couple le fonctionnement de l’établissement mais surtout l’intérêt de son existence.

« Éviter des hospitalisations au long cours »

Une copie sera également faite à la ministre de la santé, Agnés Buzyn, à des députés, à la région Occitanie ainsi qu’au département de Haute-Garonne. « Notre Fondation souhaite savoir les suites qui pourraient être données à ce rapport, tant au niveau international que national », explique le président de Marie-Louise qui étaye ainsi : « L’insertion des personnes lourdement handicapées passe par l’accueil dans des institutions médico sociales. Cela permet d’éviter des hospitalisations au long cours mais aussi et surtout la relégation au domicile familial. Il faut être méconnaissant du sujet pour avancer que des handicapés lourds, et encore plus les vieillissants, peuvent facilement être gardés à la maison comme toute autre personne ! Le rapport des conclusions du rapport de Devandas Aguilar nous paraît en ce sens inacceptable. Pour autant, nous ne prêchons pas l’immobilisme et admettons que certaines institutions ne sont pas parfaites et doivent évoluer… ».

Source LA DEPÊCHE.

Martine à vélo. A 70 ans, une haut-savoyarde fait son 3e Tour de France pour la bonne cause…

Vous faites quoi pour votre anniversaire ? Pour ses 70 ans, Martine Misslin-Morand s’offre en 70 jours un Tour de France en récoltant des fonds pour une association qui vient en aide à des infirmes moteurs cérébraux.

C’est une récidiviste.

Pour ses 50 ans, elle avait bouclé un Tour en 50 jours.

Martine sur l'étape Bain de Bretagne/Ploermel avec des cyclos bretons qui l'accompagnent un petit bout de chemin / © GLM/F3 Bretagne

Martine Misslin-Morand est partie d’Annecy le 6 avril dernier. Un Tour de France à vélo en 70 jours pour mieux souffler ses 70 bougies.

Un défi à vocation humanitaire puisque la haut-savoyarde en profite pour récolter des fonds. A chaque étape, elle invite les cyclos du secteur à venir faire avec elle un petit bout de chemin.

Chacun donne 5 euros et à la fin, la cagnotte sera reversée a l’Association des Infirmes moteurs cérébraux de Haute-Savoie. Objectif, acheter des fauteuils tout-terrain pour des personnes handicapées

En Bretagne, elle est passée par Bain de Bretagne, Ploermel, Mûr-de-Bretagne, Moncontour, Dinan. Elle devrait être de retour à Annecy le 29 juin.

A 50 ans, un Tour en 50 jours

C’est le 3e tome de Martine à vélo. A 50 ans, et déjà pour la même cause, elle avait bouclé un premier tour de France en 50 jours, avant de récidiver en 55 jours pour ses 55 ans.

Martine Misslin-Morand a connu récemment quelques pépins de santé mais l’ancienne biblIothécaire qui connaît ses classiques aimerait être au RDV pour ses 80 ans… avec un Tour en 80 jours.

Source FR3.

Grand Prix de Pau : victoire de Billy Monger, amputé des deux jambes… ! Vidéo…

C’est le jeune britannique Billy Monger qui a remporté ce dimanche la 78e édition du Grand Prix de Pau.

Amputé des deux jambes lors d’un accident en 2017, son émotion était grande à l’arrivée.

Billy Monger, vainqueur de la 78e édition du Grand Prix de Pau.

Si ce millésime 2019 du Grand Prix de Pau ne restera pas dans les annales pour son affluence, la course phare a offert ce dimanche une très belle histoire, et une sacrée revanche pour Billy Monger. Ce Britannique de 20 ans est amputé des deux jambes depuis un crash en avril 2017 lors d’une course de Formule 4. Avant de gagner à Pau, il n’avait repris la compétition que depuis six mois.

« Pour ces émotions que je suis revenu »

Dans le paddock après la course, l’émotion était forte au sein de Carlin, l’équipe de Billy Monger. Au terme d’une course où les deux premiers se sont neutralisés sous la pluie, c’est donc le Britannique – qui avait reçu le soutien de Lewis Hamilton après son accident – qui l’a emporté. C’est sa première victoire en GP depuis son accident, devant ses proches et notamment sa mère, alors que la foule paloise l’a ovationné. Sur la plus haute marche du podium, Billy Monger était en larmes au moment d’entendre le « God save the Queen ».

« Après mon accident, jamais je n’aurai pensé qu’un jour je serai à Pau pour le Grand Prix, et que je gagnerai, savourait Billy Monger après coup. Mon handicap et ce qu’il m’est arrivé, je ne le vois pas comme une barrière, une limite, c’est un challenge c’est clair, je dois surmonter des obstacles que d’autres pilotes ne connaissent pas. Pouvoir être sur la piste, c’est déjà énorme pour moi et l’équipe, alors le fait en plus d’être compétitifs et de pouvoir gagner… C’est exactement pour ça que je suis revenu, pour les sensations que procurent le fait de gagner et de monter sur le podium, ça faisait deux ans que j’attendais ça, c’est indescriptible, la joie que ça me procure ».

Billy Monger a su rester en piste malgré la pluie. - AFP

Billy Monger a su rester en piste malgré la pluie. – AFP

Source FRANCE BLEU.

 

VESOUL – Atteint de sclérose en plaque, il crée son entreprise…

Cyrille Labache lancera sa propre entreprise le 3 juin.

Du moins, il l’espère.

Atteint de sclérose en plaque, l’homme de 38 ans avait des difficultés à retrouver un travail. Avec les organisations de recherche d’emploi, il se lance et décide de créer son activité.

Cyrille Labache a ouvert une cagnotte en ligne pour financer son entreprise de caravane adaptée, de « tables rivière » et modification esthétique moto.  Photo ER /Bruno GRANDJEAN

« On pourrait le cacher, mais je n’avais pas envie de mentir à mes employeurs », justifie Cyrille Labache, 38 ans, atteint de sclérose en plaques. Il a recherché un emploi. Une chose difficile puisque ce handicap le fatigue et l’oblige à être régulièrement en arrêt maladie. « Un point qui décourage les employeurs », dit-il, et ne lui permet donc plus d’avoir un poste en entreprise.

Avec différentes administrations de recherches d’emploi et ses médecins, Cyrille a décidé de monter sa propre entreprise. Pour proposer la création de teardrop (mini-caravane), de « tables rivière » ou encore des modifications esthétique moto, sous le nom de LC création.

Habile avec les mains et autodidacte

Un jour, un ami lui a demandé s’il pouvait lui faire une caravane adaptée à ses besoins. Cyrille lui a dessiné des croquis faits à la main et lui a réalisé le teardrop. Pareil pour les tables « rivière », une amie lui a montré des exemples sur internet et il a appris à les reproduire. Habile de ses mains, il est devenu autodidacte en s’adaptant aux besoins et envies de ceux qui lui passaient commande.

Cette expérience lui a plu. Il a donc réalisé une étude de marché, directement sur le terrain pour connaître précisément les demandes. « J’ai la chance d’avoir plusieurs amis artistes, qui font de la pêche ou de la moto, et d’avoir pu voir ce dont ils avaient besoin, pour eux et pour leurs matériels », explique Cyrille.

Son capital de départ a été fixé à 2 000 € pour avoir le droit à l’aide de l’AGEFIPH (Aide pour la création d’entreprise pour les personnes handicapées). Pour y arriver, il a lancé une cagnotte en ligne le 19 mai dernier, sur le site On participe. « De l’argent a déjà été récolté, mais pas assez pour le moment », affirme Cyrille. Cette aide lui permettrait d’acheter du matériel adapté pour son atelier.

Pour la première année, il va travailler seul. Mais par la suite, il souhaite faire évoluer son entreprise et aider les personnes dans la même situation que lui.

En août prochain, il veut organiser un pot de remerciements pour sa compagne, son neurologue et l’équipe médicale, ses amis et ceux qu’il ne connaît pas, qui l’ont aidé sur tous les points pour la création de son entreprise. « Je leur ferais bien un cadeau à tous, mais pour le moment je n’ai pas les moyens », conclut Cyrille.

Cagnotte en ligne / Adresse mail pour les commandes : lccreation70@gmail.com

Source EST REPUBLICAIN.

Restos, bars… Voici l’appli qui recense les lieux accessibles aux handicapés…

I Wheel Share, c’est le nom de l’application qui renseigne sur les lieux adaptés aux personnes en situation de handicap, et guide celles-ci.

Trouver un cinéma adapté aux malentendants, un distributeur de billets équipé pour les malvoyants, un bar accessible aux personnes à mobilité réduite… Tout cela, I Wheel Share (jeu de mots entre I will share – je partagerai – et wheel, la roue) le fait pour vous. L’application gratuite, lancée à l’été 2018, est une sorte de « Guide du routard » pour personne handicapée. « Nous permettons à chacun d’être spontané et autonome, appuie Audrey Sovignet, fondatrice de la start-up. Nous avons recensé tous les établissements de la région parisienne accessibles aux différents handicaps dans notre base de données. »

À travers un chatbot — robot simulant une conversation — nommé Wilson, les utilisateurs renseignent d’abord leur handicap. Ils sélectionnent ensuite le type d’établissement qu’ils recherchent. « Restaurants, aux pharmacies, magasins de bien-être, supermarchés, médecins…, énumère Audrey Sovignet. Wilson permet d’installer une proximité, une familiarité. »

La start-up, installée à La Paillasse, un incubateur situé à Paris (IIe), a pu se lancer grâce à une levée de fonds de 50 000 €. Elle compte cinq salariés et a enregistré 6000 € de chiffre d’affaires l’an dernier. I Wheel Share a déjà été adopté par 8600 personnes. Sa fondatrice vise 30 000 utilisateurs « d’ici la fin de l’année ».

Bientôt une version en anglais et espagnol

Wilson va également parler espagnol et anglais pour entamer une internationalisation. « Nous allons aussi lancer une nouvelle levée de fonds en espérant atteindre les 700 000 € et recruter des développeurs, confie la fondatrice. Nous voulons le meilleur outil possible pour nos utilisateurs. »

Audrey, diplômée des beaux-arts, a créé Wilson pour son frère. Elle n’était pas destinée à se lancer dans l’entrepreneuriat. Encore moins dans le domaine du handicap. « En 2013, Lucas, est devenu paraplégique après un accident de voiture. Ça a tout changé », raconte Audrey. Elle a été indirectement confrontée aux difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite au quotidien. « Il a été refusé à l’entrée d’une boîte de nuit car elle n’était pas adaptée par exemple », confie-t-elle. Le frère et la sœur, « très proches », réfléchissent à une solution. « On s’est dit : pourquoi pas recenser tous les lieux dans lesquels il pourrait se rendre sans problème », relate Audrey. L’idée de I Wheel Share est née.

Audrey, qui a suivi une formation de codage, développe une première version de la plate-forme. Elle s’inscrit, mi-2014, à un concours « Entrepreneur au féminin », sans trop y croire. « Et j’ai gagné, c’était juste fou, s’exclame Audrey. J’ai remporté un chèque de 25 000 € pour développer la start-up. Mais j’ai laissé tomber, je pensais que c’était trop dur. Je n’y suis revenue que deux ans après… Et finalement, c’est une réussite ! »

Source LE PARISIEN.

Italie : le faux paraplégique avait réussi à rencontrer le pape…!

L’imposteur, qui a été arrêté, allait jusqu’à s’injecter un anesthésiant dans les jambes pour jouer les handicapés.

Un faux paraplégique a été arrêté pour fraude aggravée, mardi, par la police de Florence (centre de l’Italie). Pendant douze ans, il est parvenu à duper tout le monde : proches, médias, et même le Vatican, où le pape François l’a reçu pour une audience privée.

Tout commence en 2007, explique «La Repubblica», lorsque ce quinquagénaire décide de simuler un accident : il demande à l’un de ses amis de faire semblant de le renverser en voiture. Il parvient ensuite à produire un faux certificat médical avec lequel il trompera tous les médecins qu’il verra par la suite.

137 000 € de pension d’invalidité

En 2014, il écrit au pape François, lui narrant dans une longue lettre les difficultés de son quotidien d’invalide. Touché par le récit, le souverain pontife accepte de le recevoir pour une audience papale. L’instant est immortalisé par un photographe. Devant les médias, le faux paraplégique apparaît ému.

L’enquête, dirigée par le parquet de Florence, démontre que l’homme a au total touché 137 000 € de pension d’invalidité. Pour maximiser ses chances, il se déplaçait presque exclusivement en fauteuil roulant et procédait même à des injections de lidocaïne, un anesthésiant, dans ses jambes afin de les affaiblir musculairement.

Trahi par de nombreuses photos et vidéos prises à son insu par les policiers de Florence, Roberto Guglielmi a dû abandonner son personnage. Le témoignage de son ancienne aide à domicile a confirmé les résultats de l’enquête : chez lui, l’homme était complètement valide.

Source LE PARISIEN.

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles…

Un jeu vidéo entièrement accessible aux personnes sourdes ou aveugles est présenté pour la première fois au festival Stunfest, à Rennes, ce week-end….

Stunfest. Il crée un jeu vidéo 100 % accessible aux sourds et aux aveugles...

« J’ai fait ça pur égoïsme . Je me disais : si je deviens aveugle ou sourd, qu’est-ce que je fais ? Ma vie s’arrête ? Je me jette par la fenêtre ? »

Alors, en 2010, Ludovic Ressegand-Valade, joueur dans un petit village de la Vienne, se met en tête de créer un jeu complètement accessible aux personnes sourdes. Son développement à petit budget devient l’activité principale de son association, Zyzomis. Dragonium, un jeu de rôle et de stratégie, dans un univers médiéval fantastique, voit le jour deux ans plus tard.

Les retours des joueurs perfectionnent le jeu

Le jeu retranscrit les informations par des synthèses vocales ou en braille, pour les sourds et les aveugles.

« J’ai constaté qu’un joueur était déjà mort à un tout petit niveau, raconte Ludovic. Je l’ai appelé pour voir comment ça allait, et il m’a dit qu’il était aveugle et que les informations n’arrivaient pas correctement sur son appareil. Il a été mon « cobaye » jusqu’au bout. Les premiers retours m’ont permis de finir le jeu. »

Au fil des dons, des cartes du jeu imprimées en braille finissent par leur être envoyées. « Nous les expédions à la demande, on en a donné plus d’une cinquantaine, indique le créateur. Ce sont les dons que l’on reçoit qui nous permettent de financer le tout. Ce serait dégueulasse de vendre les informations que nous, on a gratuitement, simplement parce qu’on voit. »

Aujourd’hui, le jeu est parfaitement accessible. I réunit une communauté de 250 joueurs actifs selon l’association, entre personnes valides, sourds et aveugles. Il est présenté au village du festival Stunfest, à Rennes, tout le week-end. Son créateur tiendra une conférence pour le présenter dimanche après-midi.

Source OUEST FRANCE.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés…

Que pensent les personnes en situation de handicap de leurs expériences professionnelles?

Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi.

Au travail, 86% des actifs handicapés se sentent intégrés

À quoi ressemble la carrière d’un actif en situation de handicap? À l’occasion du Salon Handicap, Emploi & Achats Responsables qui aura lieu le 28 mai à Paris, l’agence événementielle agréée entreprise adaptée Inspirience et le cabinet d’études et conseil Occurrence ont mené la première enquête quantitative sur le handicap et l’emploi auprès des personnes en situation de handicap occupant ou ayant occupé un emploi. Le premier enseignement majeur est positif: deux personnes en situation de handicap sur trois jugent leur intégration en entreprise facile… mais elles sont tout autant à n’avoir jamais été accompagnées.

Par ailleurs, 78% des actifs sondés ont indiqué avoir fait la démarche d’une reconnaissance professionnelle ou médicale et 66% l’ont obtenue. La RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé) est le statut qu’ils ont majoritairement adopté, dans 79% des cas. Dans le détail, la moitié d’entre eux indiquent avoir déclaré leur handicap pour bénéficier de l’aménagement d’un environnement de travail adapté, mais aussi parce que c’est un droit (43%) ou parce que c’est normal (35%). Par ailleurs, le sujet est loin d’être tabou en interne avec les autres collaborateurs: 72% en parlent avec leurs collègues, 70% à leur hiérarchie, et 68% aux acteurs du handicap. Seuls 37% des sondés se sont tournés vers leur délégué du personnel.

Néanmoins, il faut noter que 30% des personnes interrogées ne parlent pas encore de leur handicap au travail. Et c’est d’abord parce qu’elles considèrent que leur handicap n’est pas un sujet d’ordre professionnel, pour 60% d’entre eux. La crainte des effets néfastes sur leur carrière est une raison plutôt secondaire.

L’aménagement du poste de travail est le premier besoin

Pour un travailleur porteur de handicap, quel est le besoin le plus important? L’aménagement du poste de travail est la priorité, pour près de sept actifs sur dix: 47% des sondés ont besoin d’aménagements spécifiques liés à leur handicap. Un taux qui s’élève à 56% chez les sondés porteurs d’une RQTH. Viennent ensuite le rythme de travail et des horaires, pour 37% et 36% des actifs. L’étude montre que les entreprises sont le plus souvent à l’écoute de ces demandes: 73% des sondés estiment globalement que leur entreprise a pris des mesures, bien que majoritairement partielles (41%), pour répondre à ces besoins. Autres indicateurs positifs de cette étude, dans leur équipe, 86% des sondés se sentent intégrés comme n’importe quel collègue et 80% se sentent reconnus pour leurs compétences.

Invités à s’exprimer sur les leviers qu’ils préféreraient voir activés par leur entreprise pour améliorer leur bien-être au travail, les répondants plébiscitent la formation (30%) et la sensibilisation de l’environnement proche (22%), devant les nouveaux aménagements professionnels liés à leur handicap (19%). Enfin, l’environnement professionnel est jugé comme bienveillant pour 39% des répondants, notamment dans les grandes entreprises dans lesquelles ce chiffre atteint 44%. Si les répondants sont majoritairement positifs concernant leur environnement et parcours professionnel, ils sont seulement 18% à être très satisfaits des actions menées par leur entreprise en faveur du handicap. De même, seuls 15% sont très satisfaits de la sensibilisation à la prise en compte du handicap de leur ligne hiérarchique.

Si les résultats de cette étude sont plutôt positifs, il existe tout de même un réel écart à noter entre des répondants fortement engagés dans leur travail et leur ressenti sur l’engagement de leur entreprise pour leur intégration. Ainsi quand deux tiers des répondants se sentent fortement engagés dans leur travail, ils ne sont plus qu’un tiers à percevoir un fort engagement de leur entreprise pour leur intégration. Si on conserve les seules évaluations très positives, l’écart est encore plus marqué: 35% pour les personnes engagées et seulement 12% de crédit accordé aux entreprises sur le sujet.

Source LE FIGARO.

GRAVE ! « Des accusations fantaisistes » : une femme « gilet jaune » accusée de s’être servi de son fauteuil roulant comme d’une « arme »…!

La présidente de l’association Handi-social, Odile Maurin, comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour outrage et violences envers des policiers.

Odile Maurin. "Des accusations fantaisistes" : une femme "gilet jaune" accusée de s'être servi de son fauteuil roulant comme d'une "arme"

Ce n’est pas la première fois qu’Odile Maurin, pasionaria toulousaine des « gilets jaunes » et des handicapés doit répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Toulouse. En août dernier, avec d’autres activistes en fauteuil roulant, elle avait organisé le blocage d’un convoi de pièces de l’Airbus A380. Jeudi 16 mai, c’est pour des faits qui ont eu lieu lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Toulouse, le samedi 30 mars, que la présidente de l’association Handi-social comparaît devant la justice.

Odile Maurin est notamment accusée d’avoir « volontairement entravé l’arrivée des secours », une accusation qui fait sourire la militante. « On me reproche, ce qui est assez marrant, d’avoir entravé un véhicule de secours, explique Odile Maurin. Et devinez ce que c’est que ce véhicule de secours ? C’est le canon à eau qui voulait juste arroser des manifestants, qui n’avait aucune intention d’éteindre aucun incendie, donc c’est totalement scandaleux, ce sont des accusations fantaisistes et destinées uniquement à me faire taire. »

« Ils considèrent que mon fauteuil est une arme »

Elle est également accusée d’outrages et de violences envers des policiers « avec usage et menace d’une arme par destination », l’arme étant son fauteuil roulant, avec lequel elle aurait fait tomber deux policiers. Une accusation qu’elle réfute également : « ils considèrent que mon fauteuil est une arme, et le problème, c’est qu’il va falloir qu’ils forment leurs agents à l’utilisation de cette arme, parce que tant que la police s’amusera à utiliser mon joystick – le manipulateur de mon fauteuil – ils me mettront en danger, et se mettront en danger eux aussi. »

L’activiste estime que ce sont les policiers qui, en manipulant son joystick pour la faire fuir, l’ont envoyée tout droit dans un camion. Elle a été légèrement blessée. En revanche, elle reconnaît les insultes adressées à une commissaire de police, insultes qu’elle a retirées de sa page Facebook.

Source FRANCE INFO.