TÉMOIGNAGE – « Si on ne fait rien pour eux, 50% des aidants meurent avant la personne qu’ils aident ! »…

Alzheimer, sclérose en plaque, parkinson… Ce sont des maladies terribles pour les personnes qui en sont victimes.

Mais elles le sont tout autant pour les aidants qui les accompagnent dans leur quotidien.

Ce dimanche, c’est la journée nationale des aidants.

Aidants familiaux

En France, on estime qu’onze mille personnes sacrifient leur temps pour s’occuper d’une personne malade. Ce dimanche est leur journée nationale et c’est aussi l’occasion de rappeler que ces aidants doivent apprendre à se réserver des moments de répits. S’occuper d’une personne malade est en effet quasiment un travail à plein temps, souvent même épuisant. Mais s’avoir s’aménager des pauses, ce n’est pas facile.

Des profils très variés

« Les profils des aidants sont très variés », explique Tatiana Bertrand, la coordinatrice de la plateforme de répit de Sud Côte-d’Or / Dijon Métropole. « Il y a des couples, des personnes seules, des enfants, des conjoints, des voisins. La principale difficulté, c’est de pouvoir conjuguer leur vie, le fait de pouvoir s’occuper d’eux, prendre du temps pour eux, d’avoir des loisirs, et finalement d’être le mieux possible tout en s’occupant des malades »

En Côte-d’Or, il existe différentes solutions :

  • des groupes de paroles et un atelier « bien-être », proposés par l’association France Alzheimer 21
  • des séances de formations et d’informations, proposées par France Alzheimer 21, France Parkinson 21, France AVC 21, le CCAS de la ville de Dijon, le CESAM
  • des services de remplacement des aidants proposés par le service Relayage des PEP21
  • un café des aidants proposé par l’association REDESA et le CESAM
  • des entretiens téléphoniques ou physiques proposés par la plateforme de répit
  • -n entretien avec une psychologue proposé par France Alzheimer et la Plateforme de répit.

Attention danger

Très souvent, les aidants font passer la santé de ceux qu’ils aident avant la leur. Et les conséquences peuvent être terribles précise Gérard Laborier, le président de la FEDOSAD, la Fédération Dijonnaise des Œuvres de Soutien à Domicile. Il donne même un chiffre qui pousse à réfléchir. « En terme de santé, si on ne fait rien pour les aidants, 50% d’entre eux meurent avant la personne qu’ils aident ». « Il faut donc voir de quelle manière, on peut les aider à se ressourcer, à se restructurer. » 

Se retrouver seul pour tout gérer

Pierre a 81 ans. Depuis près de deux ans, il s’occupe seul de sa femme de 83 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis deux ans. Ses enfants sont loin de Dijon et donc il doit se débrouiller. Son quotidien se divise entre les courses, l’entretien de la maison, accompagner son épouse dans les multiples visites médicales et pour les activités avec France Alzheimer. Tout son temps y passe. Son principal souci, c’est qu’il n’arrive plus à trouver un moment pour lui, juste être tout seul.

Il y a un numéro unique pour plus de renseignement :  le 03.80.70.29.29. C’est celui de la plateforme de répit de Sud Cote d’Or – Dijon Métropole.

Source FRANCE BLEU.

Suspicion d’agressions en Ehpad : le recrutement en question…

14 signalements pour des faits d’agressions sexuelles et harcèlement sexuel entre 2013 et 2019, cinq Ehpad concernés dans un rayon de 25 km autour de Belfort.

Un aide-soignant mis en cause. Et une question en ligne de mire : celle du recrutement.

Le fonctionnement des Ehpad et le recrutement des personnels posent aujourd’hui question.  Photo d’illustration ER /Lionel VADAM

Depuis juin, les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon ont reçu 14 signalements de huit personnels soignants et six résidents pour des cas présumés de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles. Des faits qui seraient survenus entre 2013 et 2019 dans cinq Ehpad francs-comtois répartis dans un rayon limité de 25 km autour de Belfort, lieu de résidence du suspect, un aide-soignant de 60 ans, mis en examen et écroué.

Comment, sur un si petit secteur, un soignant a-t-il pu continuer à être embauché malgré les signalements en interne ? Les directions étaient-elles au courant de ces signalements au moment du recrutement ?

Qualité du recrutement

En conférence de presse ce jeudi, le procureur de la République de la Haute-Saône, Emmanuel Dupic, a partagé son étonnement sur « le fonctionnement de ces Ehpad qui n’ont jamais signalé aux autorités de police des faits graves, de nature à favoriser la réitération des faits. Dans un contexte de manque de personnel, après son licenciement, il se faisait réembaucher ».

Hormis l’Ehpad de Désandans, aucun établissement n’a donné suite à nos demandes d’interview. Pascale Letombe, membre de la CGT santé action sociale du Doubs, estime, pour sa part, que le manque de personnel ne joue pas sur la qualité du recrutement. « Je ne pense pas que l’on prenne n’importe qui malgré la tension sur les effectifs : il faut un CV, une lettre de motivation, un diplôme. À l’hôpital, par exemple, on manque d’aides-soignants. Et pourtant, des personnes ne sont pas prises car elles ne correspondent pas au profil recherché ».

Transmission d’informations

Sur les transmissions d’informations au moment des changements d’établissements, la syndicaliste, agent hospitalier à Besançon, fait le distinguo entre fonction publique et privé. « Dans le public, c’est très réglementé. Quand on change d’établissement, si la personne est titulaire, le dossier administratif est transmis. Et normalement, entre établissements publics, les directions se téléphonent. »

Sur les cinq établissements concernés, quatre sont des établissements privés à but non lucratif. Celui d’Héricourt est public. C’est depuis ce dernier que les premiers témoignages sont arrivés au parquet. « Les fonctionnaires doivent fournir un casier judiciaire vierge. Et ont obligation de dénoncer les faits qu’ils constatent », précise la syndicaliste.

« Quand quelqu’un fait des bêtises, on n’a pas forcément envie que ça se sache pour ne pas nuire à la réputation de l’établissement ».

Pascale Letombe, membre de la CGT santé action sociale du Doubs

La procédure à suivre en cas d’incident grave

En cas d’incident grave, quelle est la procédure à suivre ? « On doit en référer à son supérieur direct, le cadre de service, qui doit, à son tour, en référer à l’administration de l’établissement. Dans les petits sites, c’est le directeur qui doit traiter l’affaire, faire remonter au siège social. Ils peuvent avoir envie de ne pas ébruiter certaines choses. Quand quelqu’un fait des bêtises, on n’a pas forcément envie que ça se sache pour ne pas nuire à la réputation de l’établissement », indique Pascale Letombe.

Troublée, elle se dit curieuse de voir « comment la justice va interroger les directions des établissements pour qu’ils rendent des comptes ». Ce jeudi, en conférence de presse, Emmanuel Dupic indiquait que le sujet était hors de propos dans l’immédiat.

Source EST REPUBLICAIN.

Deux entreprises de la Côte d’Azur imaginent des lunettes connectées pour aveugles et malvoyants…

La technologie au service des personnes malvoyantes ou aveugles.

Grâce à des lunettes connectées, elles pourront se déplacer sans canne ou chien pour les guider.

On fait le point sur les réalisations en cours sur la Côte d’Azur.

Un prototype de lunettes connectées dite "intelligentes" doté d'une caméra. / © Ellcie Healthy

Des caméras installées dans la monture filment l’environnement. Les lunettes connectées « intelligentes » analysent la scène. Des informations sont transmises à la personne aveugle ou malvoyante pour lui permettre de se déplacer sereinement et d’éviter les obstacles.

Guidé par la voix

L’entreprise B2boot est installée à Valbonne. Sur son site internet, elle se présente comme proposant « la technologie IA au service des personnes malvoyantes ».

Son président et fondateur Olivier Stoltz-Doublet nous explique qu’il a commencé à travailler sur un nouveau projet avec son équipe. L’objectif est de guider vocalement les personnes malvoyantes et les aveugles.

Comment ? Grace à une application à installer sur smartphone. La personne porte les lunettes équipées de caméras, reliées à son smartphone. L’application transmet des consignes vocales dans une oreillette pour le porteur.

Les lunettes connectées de la société B2bot. / © B2bot

Cette startup est hébergée dans l’incubateur Paca-Est de Sophia-Antipolis, son projet est financé en partie par la Banque Publique d’Investissement France.

« Oui, c’est un plus pour se déplacer. Une personne de notre association les a essayés, cela semble bien fonctionner » explique Michelle Muller , présidente de l’association Valentin Haüy Alpes-Maritimes ouest.

B2boot a contacté l’association Valentin Haüy Alpes-Maritimes ouest qui s’occupe des aveugles et des malvoyants. Elle a pu tester le produit comme nous l’explique sa présidente Michelle Muller : « Oui, c’est un plus pour se déplacer. Une personne de notre association les a essayés, cela semble bien fonctionner« .

La commercialisation de ces lunettes est prévue pour fin 2020 et devrait coûter quelques centaines d’euros selon leur fabricant.

Il existe déjà une paire de lunettes connectées sur le marché mais son prix reste élevé, entre 3 600 et 4 600 euros. La vidéo publicitaire de ces lunettes connectées commercialisées par l’entreprise Orcam :

Guidé par impulsions sur la peau

Une autre société développe des lunettes connectées dites « intelligentes » pour guider les aveugles et malvoyants. Ellcie Healthy est basée à Villeneuve-Loubet, elle est déjà connue pour ses lunettes connectées qui luttent contre l’endormissement au volant.

Ces lunettes sont déjà commercialisées en France et dans le monde. Elles ont même reçu un prix de la Sécurité Routière.

Grâce au travail réalisé sur ces lunettes, est né un nouveau projet appelé Artefact. Il s’agit de transmettre des informations aux personnes aveugles ou malvoyantes par stimulations mécaniques sur leur environnement.

Les nouvelles lunettes de ce projet sont équipées de caméras qui filment à 360°. Les informations contenues dans les images sont transmises à un boîtier à peine plus gros qu’une montre et ce boîtier retranscrit les informations à l’aide de stimulations mécaniques.

L’ouïe est aussi sollicitée avec un son qui guide l’utilisateur et dont les bips s’intensifient quand la personne se rapproche d’un obstacle. Cela fonctionne un peu comme les bips de recul sur une voiture.

Le modèle le plus avancé des lunettes connectées Ellcie Healthy pour malvoyants. / © Ellcie Healthy

« Nous travaillons avec le  laboratoire public LEAT, basé à Sophia-Antipolis et avec d’autres laboratoires spécialisés en ergonomie » précise Philippe Peyrard, président de Ellcie Healthy et Andréa Castagnetti, directeur de la recherche.

La Maison des Sciences de l’Homme et de la Société Sud-est participe aussi à cette expérience ainsi qu’Initiative of Excellence (IDEX) de l’université Côte d’Azur.

Ces lunettes connectées intelligentes devraient elles aussi coûter quelques centaines d’euros. C’est un projet qui a vu le jour il y a un an, Ellcie Healthy a prévu de les commercialiser dans environ deux ans.

Source FR3.

 

 

Maladie d’Alzheimer. Un essai clinique prometteur va être lancé sur l’Homme …

L’Agence nationale de sécurité du médicament a donné l’autorisation à la société Alzprotect, basée à Loos (Nord), près de Lille, de mener un essai clinique de sa molécule AZP2006 auprès des humains, après plusieurs années de recherches, concluantes, sur des souris.

La société Alzprotect va débuter un essai clinique de son candidat-médicament AZP2006. (Photo d'illustration)

Viendra-t-on à bout de la maladie d’Alzheimer ? Tandis qu’un « essai clinique sauvage » mené près de Poitiers, a été interdit, une entreprise du Nord de la France poursuit, en toute légalité, ses recherches.

Alzprotect, fondée en 2007, à partir des travaux du Dr André Delacourte, pionnier de la recherche sur la maladie d’Alzheimer, et du Pr Patricia Melnyk, experte en chimie médicinale, vient d’obtenir le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour mener un essai clinique de son candidat-médicament AZP2006.

Une maladie orpheline très proche d’Alzheimer

Cette molécule est utilisée depuis plusieurs années sur des souris, pour traiter la paralysie supranucléaire progressive, une maladie orpheline et neurodégénérative dont les mécanismes sont très proches de la maladie d’Alzheimer. Quelque 50 000 personnes souffrent de la paralysie supranucléaire progressive, contre près de 50 millions de malades d’Alzheimer dans le monde.

Cet essai clinique, qui débutera en octobre, sera mené au CHU de Lille et à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, à Paris. Pendant un an, 36 patients atteints de paralysie supranucléaire progressive recevront alternativement un placebo et la molécule AZP2006. Objectif : tester leur tolérance au candidat-médicament et évaluer l’impact du traitement sur plus de vingt marqueurs de la maladie.

« Une solution qui a fait ses preuves sur les animaux »

« Dans le monde, plus de 400 essais sur la maladie d’Alzheimer ont été réalisés, tous infructueux, résume le docteur Philippe Verwaerde, PDG d’Alzprotect, interrogé par La Voix du NordNous sommes les premiers à proposer une solution qui a fait ses preuves sur des animaux. Nous sommes impatients de démarrer les essais sur des patients humains. »

« On a traité des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé qu’on a complètement rétablies », assure encore Philippe Verwaerde, dans Les Échos.

Premiers résultats en 2021

L’entreprise de 8 salariés, basée à Loos (Nord), dans la banlieue lilloise, a réussi une première levée de fonds de 14 millions d’euros en 2018 et en vise une deuxième, à l’international, si l’essai clinique est concluant. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant 2021.

Viendra-t-on à bout de la maladie d’Alzheimer ? Tandis qu’un « essai clinique sauvage » mené près de Poitiers, a été interdit, une entreprise du Nord de la France poursuit, en toute légalité, ses recherches.

Alzprotect, fondée en 2007, à partir des travaux du Dr André Delacourte, pionnier de la recherche sur la maladie d’Alzheimer, et du Pr Patricia Melnyk, experte en chimie médicinale, vient d’obtenir le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour mener un essai clinique de son candidat-médicament AZP2006.

Une maladie orpheline très proche d’Alzheimer

Cette molécule est utilisée depuis plusieurs années sur des souris, pour traiter la paralysie supranucléaire progressive, une maladie orpheline et neurodégénérative dont les mécanismes sont très proches de la maladie d’Alzheimer. Quelque 50 000 personnes souffrent de la paralysie supranucléaire progressive, contre près de 50 millions de malades d’Alzheimer dans le monde.

Cet essai clinique, qui débutera en octobre, sera mené au CHU de Lille et à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, à Paris. Pendant un an, 36 patients atteints de paralysie supranucléaire progressive recevront alternativement un placebo et la molécule AZP2006. Objectif : tester leur tolérance au candidat-médicament et évaluer l’impact du traitement sur plus de vingt marqueurs de la maladie.

« Une solution qui a fait ses preuves sur les animaux »

« Dans le monde, plus de 400 essais sur la maladie d’Alzheimer ont été réalisés, tous infructueux, résume le docteur Philippe Verwaerde, PDG d’Alzprotect, interrogé par La Voix du NordNous sommes les premiers à proposer une solution qui a fait ses preuves sur des animaux. Nous sommes impatients de démarrer les essais sur des patients humains. »

« On a traité des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé qu’on a complètement rétablies », assure encore Philippe Verwaerde, dans Les Échos.

Premiers résultats en 2021

L’entreprise de 8 salariés, basée à Loos (Nord), dans la banlieue lilloise, a réussi une première levée de fonds de 14 millions d’euros en 2018 et en vise une deuxième, à l’international, si l’essai clinique est concluant. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant 2021.

Source OUEST FRANCE.

Grenoble : un exosquelette révolutionnaire a permis à un tétraplégique de remarcher…

Thibault, un jeune homme de 28 ans tétraplégique, a pu remarcher grâce à une neuro-prothèse.

Une première mondiale. Les résultats de l’essai clinique seront présentés, lundi 7 octobre, au centre de recherche biomédicale Clinatec, à Grenoble.

Grenoble : un exosquelette révolutionnaire a permis à un tétraplégique de remarcher

Les résultats d’un essai clinique, mené en juin 2017 sur un patient tétraplégique qui a pu remarcher grâce à une neuro-prothèse, sont publiés vendredi 4 octobre dans la revue scientifique américaine The Lancet Neurology. Les résultats seront ensuite présentés à la presse lundi 7 octobre, au centre de recherche biomédicale Clinatec à Grenoble, en Isère, rapporte France Bleu Isère.

L’étude a été menée sur Thibault, un homme de 28 ans, tétraplégique. Il a pu se déplacer et contrôler à nouveau ses mains grâce à cet exosquelette. C’est grâce à deux petites plaques de quelques centimètres carrés, bourrées d’électronique, implantées sur les deux hémisphères de son cerveau, juste sous la boîte crânienne, qu’il a pu remarcher.

L’essai clinique validé

Le jeune homme s’est entraîné pendant plus de deux ans pour contrôler l’exosquelette, qui ressemble à une sorte d’armure. Concrètement, quand Thibault pense le mouvement, son cerveau émet des ondes électriques, qui sont captées par la neuro-prothèse, qui les analyse et transmet ces signaux à l’exosquelette, ce qui permet au jeune homme de faire bouger ses membres paralysés.

Le patient a ainsi été filmé en train de faire quelques pas et de porter un verre à sa bouche. L’essai clinique a donc été validé par les autorités réglementaires. Les gestes ne sont pas fluides mais c’est une première mondiale.

« C’est une avancée importante pour l’autonomie des personnes handicapées » L’équipe de Clinatec

L’ambition à terme est de décliner cette interface cerveau-machine pour le pilotage, par exemple, d’un fauteuil roulant ou d’un bras articulé.

Source FRANCE INFO.

Ces lunettes dijonnaises vont changer la vie des déficients visuels…

Voici une invention 100% dijonnaise qui va révolutionner la vie des déficients visuels. Une paire de lunettes transforme en sons la présence d’obstacle, leur distance mais aussi leur déplacement.

Ces lunettes expérimentales vont bénéficier d’un financement de l’UNADEV pour être développées.

Le prototype de lunettes inventée par Maxime Ambard

Ce vendredi 4 octobre, c’est la journée mondiale des aveugles. L’une des difficultés quand on est déficient visuel, c’est la mobilité. Mais une invention dijonnaise pourrait considérablement aider les non ou mal voyants dans les déplacements prochainement. Il s’agit de lunettes qui permettent d’indiquer la présence et l’emplacement précis d’obstacles mais aussi leur sens de déplacement, et tout ça, grâce à des sons.

Une invention dijonnaise

On doit cet appareil à Maxime Ambard, enseignant chercheur à l’université de Bourgogne – Franche-Comté à Dijon. Il enseigne l’informatique à l’IUT de Dijon et travaille depuis six ans sur ce prototype dans les locaux du L.E.A.D, le Laboratoire Etude Apprentissage et Développement à Dijon.

Ces lunettes dijonnaises vont changer la vie des déficients visuels

Le principe

Maxime Ambard explique qu’une personne qui est non voyante va pouvoir avoir une information spatiale non pas à travers les yeux mais à travers ses oreilles.

« On a vraiment une information en trois dimensions » – Maxime Ambard, ingénieur

« On va essayer de détecter tout ce qui est mouvement et obstacle potentiels devant la caméra, et on va créer une source sonore sur chacun des obstacles qu’on va rencontrer. L’intérêt principal, c’est qu’on a vraiment une information en trois dimensions. C’est à dire qu’on sait rapidement si une chose est à droite ou à gauche, si elle est plutôt en haut ou bas vis à vis de la tête et si elle est plutôt proche ou éloignée », précise Maxime Ambard.

Bonne ou mauvaise invention ?

La présidente de l'association dijonnaise "Les yeux en promenade"  - Radio France

Pour savoir si ça fonctionne et si c’est un véritable « plus », la présidente de l’association dijonnaise de déficients visuels « Les Yeux en Promenade » a testé le prototype. Dominique Bertucat estime que c’est une excellente idée, car ce qui est important pour les personnes déficientes visuelles, c’est de pouvoir avoir accès à des éléments sur les obstacles pour ne pas les prendre en pleine face.

« Cela va permettre de ne pas faire référence qu’à la canne blanche » – Dominique Bertucat

Dominique Bertucat reconnait ainsi que sur son trajet quotidien pour aller chez elle, il y a plusieurs poteaux électriques, qu’elle essaie d’éviter avec sa canne blanche, et même en faisant attention, ça lui est déjà arrivé de buter contre l’un d’eux. « Ce système permettra d’identifier l’approche du poteau et donc d’être vigilante et plus détendue. L’appareil permettra aussi de ne pas faire référence seulement à la canne blanche. »  

Un projet reconnu au niveau national

Le développement de ces lunettes spéciales va bénéficier d’un sérieux coup de pouce de l’UNADEV, l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels. Elle va financer un ingénieur pendant un an grâce à une enveloppe de 50.000 euros. Dès la mise en place de ce projet, la Région et l’Université de Bourgogne Franche-Comté et le CNRS ont également apporté leur soutien.

Démonstration

Le résultat est assez bluffant, même si pour l’instant, ces lunettes n’en sont qu’au stade de prototype. On l’a testé avec la présidente de l’association dijonnaise de déficients visuels « Les Yeux en Promenade », Dominique Bertucat. Pour tous les mouvements, cela a été un sans faute. Dominique Bertucat est épatée.

Haute-Saône : un aide-soignant soupçonné d’agressions sexuelles sur 13 personnes dans des Ephad…

Un aide-soignant, écroué en juin pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel sur quatre personnes dans un Ehpad de Haute-Saône, est suspecté d’avoir commis des faits similaires sur neuf autres victimes dans plusieurs établissements de la région, a indiqué jeudi le parquet.

Les premiers faits ont été dénoncés au sein de la résidence de personnes âgées de la Lizaine, à Héricourt.  Photo ER /Alain ROY

Les premiers faits ont été dénoncés au sein de la résidence de personnes âgées de la Lizaine, à Héricourt. Photo ER /Alain ROY

Cet aide-soignant de 60 ans, qui «nie formellement son implication et conteste l’ensemble des plaintes», sera présenté à un juge d’instruction jeudi après-midi en vue d’une mise en examen supplétive pour agressions sexuelles, a précisé le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic, lors d’une conférence de presse.

L’homme est suspecté d’avoir agressé sexuellement six personnes âgées de 75 à 90 ans, dont un homme, ainsi que sept collègues, dont une stagiaire de 16 ans, de 2013 à 2019, a précisé le magistrat. «Ce recensement n’est pas exhaustif. Compte tenu du mode opératoire, nous craignons qu’il y ait d’autres victimes», a-t-il ajouté.

Selon le témoignage «extrêmement difficile à recueillir» de ces personnes âgées et vulnérables, le suspect aurait agit pendant les soins qu’il leur prodiguait, profitant d’être seul avec elles, a expliqué M. Dupic qui a souligné la «sérialité» de ces agissements.

Les victimes ont été recensées dans cinq Ehpad différents situés en Haute-Saône, dans le Territoire-de-Belfort et dans le Doubs. Quand l’homme était licencié d’un établissement à cause de problèmes avec ses collègues ou de «signalements internes», il «retrouvait facilement du travail dans d’autres établissements», constate le magistrat.

«Avec les enquêteurs, nous avons été extrêmement surpris du fonctionnement de ces Ehpad qui n’ont jamais signalé les faits à la police ni prévenu son nouvel employeur», a relevé M. Dupic. «Ce sont des dysfonctionnements de nature à permettre la réitération des faits» dans la mesure où «la police et la justice n’ont pas été prévenues», a-t-il estimé. Les faits reprochés à l’aide-soignant sont passibles de sept ans de prison, a précisé le procureur. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Besançon.

Source LE FIGARO et EST REPUBLICAIN.

 

« Il y a des jours où je n’en peux plus ! » Elisabeth, une aidante auxerroise…

Le Budget 2020 de la sécurité sociale est présenté mardi à l’assemblée nationale. Il va devoir prendre en compte de nouvelles mesures comme le congé indemnisé pour les aidants.

Cette dernière mesure est très attendue par les 11 millions d’aidants en France.

Elisabeth Degoix passe plusieurs heures par mois pour des formalités administratives pour son ami handicapé par un AVC

Le congés des aidants sera présenté mardi dans le cadre du Budget 2020 de la sécurité sociale. Cette mesure  doit permettre aux aidants de bénéficier d’une allocation journalière de 40 euros environ en cas de congés et cela pendant trois mois.

Un soutien bienvenu pour Elisabeth Degoix, une aidante auxerroise de 61 ans. Car depuis 3 ans, le quotidien d’Elisabeth, c’est une liste permanente de rendez-vous qu’elle doit prendre et de chose qu’elle doit faire pour Christophe, son ami de 45 ans : « Le matin, » dit-elle « vous vous levez, vous savez qu’il faut gérer les rendez-vous médicaux, les infirmières, l’accompagner par ce qu’il n’y a personne pour le faire »

J’ai perdu 300 à 400 euros de salaire par mois (Elisabeth)

Christophe est devenue hémiplégique et aphasique après un AVC ( Accident vasculaire cérébral) en 2016. Depuis,  il se déplace et s’exprime difficilement : « Dans la matinée, quand je sais qu’il est tout seul, je l’appelle car il y a des problèmes de chute et si il ne répond pas , je m’inquiète », raconte Elisabeth. Avec toutes ses obligations,  Elle qui  dans la vie  est  aide à domicile, a dû revoir son temps de travail avec les sacrifices financiers que cela comportent : «c’est sûr que de perdre 300 à 400 euros par mois, c’est quand même une somme considérable », explique t-elle.

Gérer les rendez-vous

Cette indemnité quotidienne d’une quarantaine d’euros pourrait donc lui apporter un certain confort pour se consacrer, notamment aux tâches administratives et au rendez-vous médicaux de Christophe : « Avec cette mesure, je pense que l’on peut arriver à gérer ses rendez-vous et tout concentrer sur deux ou trois jours, pour avoir un maximum à faire ces jours-là », se réjouit Elisabeth.

Ce congé rémunéré pour les aidants pourrait aussi lui permettre de préserver sa propre santé  car Elisabeth avoue:  « avec tout ça, vous êtes vidé, il y a des jours où je n’en peux plus ! ».

Source FRANCE BLEU.

Octobre rose : un mois de mobilisation contre le cancer du sein…

Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme en France : 12 000 décès chaque année.

Mais seulement une femme sur deux se fait dépister. 

L’opération Octobre Rose va sensibiliser les femmes à un dépistage précoce et récolter des fonds pour la recherche et l’aide aux malades.

Octobre rose : un mois de mobilisation contre le cancer du sein.

Convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce et faire progresser la recherche : ce sont les objectifs de la campagne de sensibilisation au cancer du sein « Octobre rose » qui débute ce mardi 1er octobre.

Le slogan 2019 : TOUS UNIS PAR UNE MÊME COULEUR.

C’est la 26ème année consécutive en France que cette campagne de lutte contre le cancer du sein est organisée par l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! ».

Tout au long de cet « Octobre Rose » de nombreux rendez-vous et animations artistiques, sportifs et culturels sont organisés pour récolter des fonds au profit de la recherche médicale et scientifique.
Les dons reviennent également aux associations qui aident et accompagnent les personnes atteintes du cancer.

Seulement une femme sur deux se fait dépister

Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, d’où l’importance de se faire dépister tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 74 ans.

En Nouvelle-Aquitaine, quelque  276 000 femmes ont fait une mammographie de dépistage en 2018.
Plus de 2 000 cancers sont dépistés chaque année.

Mais seulement une femme sur deux se fait dépister.
Le cancer du sein est pourtant le plus fréquent et le plus mortel chez la femme en France.

Chaque année, il cause 12 000 décès.

Affiche octobre rose 2019

Des actions dans toute la région,  plus de 150 en Gironde

C’est le Centre de coordination de dépistage des cancers de Nouvelle Aquitaine qui centralise désormais les actions menées durant ce mois d’Octobre Rose.
Plus de 150 opérations auront lieu rien qu’en Gironde.

Le coup d’envoi d’Octobre Rose sera donné mardi 1er octobre à Bordeaux.

Un village avec information et dépistage ouvrira à 16 heures place Pey Berland avec animation musicale et vernissage de l’exposition  des bustes de l’association Keep A Breast.

L’un des temps forts de ce mois rose à Bordeaux sera le Challenge du Ruban Rose, le 20 octobre.
Ce sera la 15ème édition de cette course de 7 km sur les quais de Bordeaux (en courant ou à pied).

Le Challenge ruban rose a réuni 12 000 participants à Bordeaux / © France 3 Aquitaine / Hélène Chauwin

12 000 coureurs y avaient participé l’an passé.

Source FR3.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes…

Chaque année en France, environ 3000 femmes de moins de 40 ans se voient diagnostiquer une tumeur mammaire.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes.

Une grosseur ou une rougeur au niveau du sein: les symptômes d’un cancer du sein sont parfois discrets, voir inexistants. Ils passent donc souvent inaperçus, et plus encore lorsqu’ils touchent les jeunes femmes pour qui le risque demeure assez méconnu. Pourtant, sur les 58.000 cas de cancer du sein diagnostiqués chaque année en France, 3000 concernent des femmes de moins de 40 ans soit environ 5% des cas. Quels symptômes doivent alerter? Quand faut-il consulter? Florence Coussy et Barbara Pistilli, respectivement oncologues à l’institut Curie et à l’Institut Gustave Roussy, répondent à ces questions.

Un cancer du sein, c’est quoi?

Il s’agit d’un dérèglement de cellules de la glande mammaire, qui se multiplient et forment une tumeur. Ces cellules cancéreuses peuvent appartenir aux canaux galactophores, qui collectent le lait, ou aux lobules, qui produisent ce dernier. En se multipliant, elles peuvent envahir les tissus alentours. «Il existe plusieurs types de cancers, en fonction des récepteurs présents à la surface des cellules concernées: les cancers hormono-dépendants sont les plus répandus, autour de 70% des cas. Les cancers du sein de type HER 2 positif et triple négatif représentent chacun environ 15% à 18% des cas, explique le Dr Pistilli. Ce dernier type de tumeur est plus agressif et plus complexe à traiter». Il est également légèrement plus fréquent chez les femmes jeunes.

Quel que soit l’âge auquel le cancer se manifeste, les symptômes sont les mêmes. «Globalement, dès la moindre anomalie au niveau du sein, il faut consulter rapidement son gynécologue, et ne pas rester sans diagnostic», résume la spécialiste de l’Institut Curie. Il peut s’agir d’une grosseur au niveau du sein ou de l’aisselle, d’une douleur, d’écoulements, d’une modification de l’aspect de la peau ou du mamelon… «L’important est de bien connaître ses seins, et d’être capable de remarquer si une anomalie ou une modification apparaît», préconise le Dr Coussy.

Heureusement, la plupart du temps ces symptômes sont dus à des anomalies bénignes. «Les mastodynies, douleurs au niveau des seins, peuvent par exemple être liées aux hormones du cycle menstruel, et sont donc souvent bénignes», explique le Dr Coussy. Ces douleurs surviennent majoritairement en deuxième partie de cycle, après l’ovulation, lorsque les seins augmentent de volume. Un gonflement ou une douleur peuvent également être liés à un kyste ou un adénofibrome, une tumeur bénigne fréquente chez les jeunes femmes.

Aller régulièrement chez le gynécologue

C’est pour différencier ces anomalies d’un cancer qu’il est très important de se rendre chez son médecin dès que l’on constate une anomalie. Des contrôles échographiques, éventuellement une biopsie, pourront être réalisés. De manière générale, il est fortement conseillé de se rendre chez son gynécologue au moins une fois par an pour une visite de contrôle. «Chez des patientes ayant de lourds antécédents familiaux de cancer du sein, voire des patientes dont on sait qu’elles portent une mutation génétique, nous proposons une surveillance particulière, incluant parfois des imageries», précise la spécialiste de l’institut Curie. Après 50 et jusqu’à 74 ans, un dépistage est organisé: il consiste en une mammographie et un examen clinique tous les deux ans.

Autre rendez-vous important: la consultation intégralement remboursée par l’assurance maladie proposée à 25 ans. Portant également sur le cancer du col de l’utérus, elle consiste en un dépistage et de la prévention. «L’objectif est de faire passer le message: un cancer du sein avant 40 ans, c’est rare, mais ça arrive», poursuit la spécialiste le Dr Coussy.

Alcool, tabac, surpoids, génétique: une maladie multifactorielle

Les femmes jeunes ignorent souvent les facteurs de risque. «Alcool, tabac, surpoids, obésité, sédentarité… Il y a beaucoup de facteurs de risque du cancer du sein, quel que soit l’âge de la patiente» explique le Dr Pistilli. Selon Santé publique France, sur les 28.000 cancers imputables à l’alcool en 2015 en France, 8100 étaient des cancers du sein. De même, des études ont montré le lien entre surcharge pondérale et cancer du sein, alors même que l’obésité et le surpoids sont en augmentation en France.

Mais les cancers du sein peuvent également être génétiques. «Dans la population générale, 5% des cancers du sein sont liés à une mutation, alors que chez les femmes jeunes ce chiffre s’élève à 12%. C’est pour cela que nous proposons une consultation d’oncogénétique aux patientes jeunes», précise le Dr Pistilli.

À l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique réduirait de 20% le risque de développer un cancer du sein. Enfin, l’allaitement et la grossesse réduisent eux aussi le risque de ce cancer.

Source LE FIGARO.