Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu…

Malgré les promesses du gouvernement, début septembre, pour éteindre le feu parti des urgences et menaçant de se propager à l’ensemble de l’hôpital, la situation ne semble pas s’être améliorée.

Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu

Les personnels hospitaliers vont mal, les Français le savent, et les mesures annoncées par la ministre de la Santé pour répondre à la crise des urgences n’y ont pas changé grand-chose. Tel est le triste enseignement du dernier «Baromètre Carnet de Santé» réalisé par Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) avec Le Figaro Santé et France Info*.

Alors que les trois quarts (77%) des Français se disent satisfaient de leur emploi, les personnels hospitaliers ne sont que 52% dans ce cas. Et le plan annoncé par Agnès Buzyn le 9 septembre pour résoudre la crise des urgences n’a pas amélioré la situation: ils étaient à peine plus (54%) d’insatisfaits lors d’un précédent sondage réalisé au mois de juin, et autant (46%) en décembre 2018. Le malaise semble d’ailleurs plus profond qu’une crise qui serait limitée aux urgences: l’insatisfaction des personnels soignants est la même, qu’ils travaillent souvent ou jamais dans ces services.

Les Français, eux, restent inquiets sur la situation: près de 7 sur 10 (9 sur 10 parmi les personnels hospitaliers) ont le sentiment que les services d’urgences se sont détériorés ces dernières années. Même si 44% des sondés ayant eu un problème de santé au cours du dernier mois sont d’abord allés voir un médecin généraliste, plus d’un quart (27%) des Français interrogés avoue s’être déjà rendu aux urgences pour une raison jugée non légitime… Parmi eux, 18% l’ont fait parce qu’ils n’arrivaient pas à obtenir de rendez-vous chez leur médecin, 14% parce qu’ils trouvaient ça plus pratique, et 7% pour ne pas avoir à avancer de frais.

Là encore, les annonces de la ministre de la Santé n’ont pas nettement convaincu: la proportion de Français qui soutiennent les grèves n’a quasiment pas baissé (89% contre 92% en juin, avec une marge d’erreur d’un peu moins de 2 points); idem pour les personnels hospitaliers (93% soutiennent les grèves contre 96% en juin). Et pour cause: la majorité des Français (64%) et plus encore des personnels hospitaliers (86%) jugent que le plan en 12 mesures annoncé par Agnès Buzyn, tout comme le budget dédié de 750 millions d’euros jusqu’en 2022, ne sont pas satisfaisants.

* Sondages réalisés du 18 au 24 septembre, auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, et 1082 professionnels de santé hospitaliers (dont 530 infirmiers et 264 aides-soignants).

Source LE FIGARO.

Emploi à domicile : le gouvernement veut limiter les avantages pour les personnes âgées…

L’exécutif souhaite que désormais uniquement les personnes de plus de 70 ans en situation de dépendance ou de handicap bénéficient d’une exonération totale.

Le gouvernement veut mettre fin à l'exonération totale de cotisations sociales sur l'emploi à domicile pour les personnes de plus de 70 ans.

Le gouvernement veut mettre fin à l’exonération totale de cotisations sociales sur l’emploi à domicile pour les personnes âgées de plus de 70 ans, selon des informations obtenues par Les Echos.

Dans le cadre du nouveau projet de loi de finances, l’exécutif souhaite en effet que cette aide pour faire le ménage, la cuisine ou encore les courses, soit désormais réservée aux seniors en perte d’autonomie, c’est-à-dire aux personnes en situation de dépendance ou handicapées. Un coup de rabot qui aurait pour conséquence de faire 310 millions d’euros d’économies en 2020 d’après nos confrères, puis 360 millions les années suivantes.

Mieux cibler les exonérations

Cette nouvelle mesure risque de déplaire aux familles, dont certaines sont déjà mobilisées contre la sous-indexation des pensions et l’augmentation de la CSG des retraités. 

De son côté, le gouvernement justifie cette décision par la nécessité de mieux cibler les exonérations : « Donner plus d’argent à des retraités qui paient l’impôt sur la fortune pour payer leur jardinier qu’à une mère célibataire pour payer la nounou, c’est totalement injuste et c’est le système actuel », souligne auprès de nos confrères une source proche du dossier.

Ce lundi matin, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, invitée de LCI, a confirmé ces informations. « Nous souhaitons recentrer les choses pour que les aides s’adressent aux personnes qui en ont le plus besoin », a-t-elle expliqué avant d’assurer que ce n’était pas « un coup porté aux retraités » et qu’il y a aujourd’hui « d’autres aides pour employer les personnes à domicile ».

Sibet Ndiaye a d’ailleurs assuré que les autres dispositifs existants ne seraient pas modifiés et qu' »‘un budget se construit en faisant des choix ».

Actuellement, les plus de 70 ans bénéficient d’une exonération totale de cotisations patronales pour leur employé à domicile – sauf pour les cotisations accident du travail-maladie professionnelle. Un dispositif dont le coût sur l’année 2019 est estimé à 1,8 milliard d’euros.

Toujours selon Les Echos, l’exécutif n’aurait pas non plus prévu de conserver l’exonération totale des plus de 70 ans en bonne santé mais qui ont des faibles revenus. Le nombre de personnes qui perdraient cet avantage dans le cadre de ce projet de loi de finances n’a pas encore été déterminé.

Source L’EXPRESS.

Des villes plus accueillantes envers les malades d’Alzheimer…

Plusieurs villes en France, Rennes notamment, mènent des initiatives pour devenir « dementia friendly » (amies de la démence).

Un concept venu notamment d’Angleterre avec un objectif simple : sensibiliser des acteurs de proximité (commerçants, restaurateurs, employés de banque) pour mieux accueillir les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Des villes plus accueillantes envers les malades d’Alzheimer

La France est-elle prête pour devenir un pays « DFC » ? Posée de cette manière, la question reste bien sûr incompréhensible pour le grand public. Mais tous les acteurs de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, eux, savent à quoi renvoient ces trois lettres : DFC pour « dementia friendly communities ». Un concept venu du Royaume-Uni et que l’on pourrait traduire par « communautés, ou villes, amies de la démence ».

« En France, le mot ”démence” a une connotation assez péjorative, ce qui est moins le cas dans les pays anglo-saxons, explique Isabelle Donnio, psychologue et enseignante à l’École des hautes études en santé publique de Rennes (EHESP). Mais au fond, l’enjeu de la démarche reste le même : faire changer les regards et permettre aux personnes qui vivent malades d’être accueillies avec davantage de bienveillance dans la cité. »

2 millions « d’amis de la démence » en Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, on recense aujourd’hui plus de 2 millions de « dementia friends » (amis de la démence), des citoyens formés par des bénévoles associatifs à mieux comprendre les troubles cognitifs provoqués par une maladie neuro-dégénérative. Ces dementia friends sont invités à porter un pin’s représentant un myosotis. Une fleur qui, en anglais, est appelée Forget me not (« Ne m’oublie pas »). « Si une personne malade se trouve en difficulté, par exemple dans la rue, elle peut savoir qu’en croisant une personne avec ce pin’s, elle pourra être aidée », explique Isabelle Donnio.

Dans la même logique, des initiatives ont été lancées, en Angleterre mais aussi à Bruges, pour sensibiliser des « acteurs de proximité » pouvant côtoyer au quotidien des malades : des commerçants, des jardiniers, des policiers, des employés du gaz, des chauffeurs de bus ou de taxi. Toujours avec le même objectif : savoir décrypter un comportement manquant a priori de cohérence, pour aider la personne. « À Rennes, nous avons engagé une action avec le Crédit agricole. C’est important que les employés d’une agence bancaire sachent faire preuve de vigilance si, par exemple, une personne vient quatre fois dans la même journée pour retirer de l’argent », indique Isabelle Donnio.

Pouvoir manger sans ses couverts

C’est aussi à Rennes qu’a été lancé en 2004, le premier Bistrot Mémoire. « Le but était d’accueillir des personnes malades et des proches dans un café de la ville, c’est-à-dire dans un lieu qui ne soit ni un service hospitalier, ni une structure médico-sociale », explique Samya Cidere, psychologue et coordinatrice de l’association Bistrot Mémoire, qui sensibilise aussi des restaurateurs de la ville.

Car on peut être malade et continuer à avoir envie d’aller manger en dehors de chez soi. Sans subir le regard, parfois involontairement stigmatisant, des autres. « Alzheimer, ce n’est pas uniquement des troubles de la mémoire. Certaines personnes peuvent aussi ne plus arriver à se servir de leurs couverts. Du coup, ils mangent avec leurs doigts. Une pratique dont l’acceptation dépend du contexte social dans laquelle elle se produit, explique Isabelle Donnio.

Manger avec ses doigts ne choque personne lors d’un apéritif dînatoire. Mais au restaurant, cela va attirer les regards. C’est la raison pour laquelle on a travaillé avec une crêperie de Rennes qui, désormais, sert des galettes sous formes de bouchées. »

Continuer à aller au cinéma

À Nancy, la Fondation Méderic Alzheimer et la Fondation de France ont aussi décidé de financer un projet de « ciné-relax » pour inciter des personnes malades à retrouver le plaisir d’aller voir un film. « En étant accompagnées sur place par des employés qui vont savoir que telle personne va peut-être être très stressée, car elle aura peur de ne pas trouver les toilettes ou le bon escalier pour accéder à la salle », indique Hélène Méjean, de la Fondation Médéric Alzheimer.

Des projets qui, tous, partent du constat qu’une maladie d’Alzheimer ne fait pas perdre toutes ses capacités à la personne. « Ce n’est pas parce que le bon mot ne vient pas tout de suite que la personne ne peut plus communiquer, souligne Isabelle Donnio. Simplement, cela oblige à cultiver d’autres canaux relationnels. Permettre à un malade de continuer à vivre dans la cité, c’est parfois juste être attentif au regard, au ton de sa voix. Ou simplement s’asseoir à ses côtés pour parler avec elle de manière apaisée. »

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« Une émission de radio pour faire changer les regards »

Jacques, 63 ans, animateur radio à France Alzheimer

« Tous les mois, j’anime avec d’autres personnes malades une émission sur Alzheimer, la radio, une webradio lancée en 2018 par l’association France Alzheimer. Elle s’appelle Bande à part et dure 30 minutes. L’idée était qu’elle soit animée uniquement par des personnes qui vivent avec la maladie d’Alzheimer. Ce qui est mon cas depuis deux ans. Dans l’émission, on parle de notre vie mais aussi de celle de nos proches. Surtout, on essaie de faire changer les regards en montrant qu’on peut continuer à être actif et à faire des choses. »

Source LA CROIX.

 

Ajaccio : les aidants au cœur des assises sur les maladies neurodégénératives… Vidéos…

En Corse, 3.000 personnes sont atteintes de maladies neurodégénératives.

Ce jeudi 19 septembre, des assises régionales consacrées à ces pathologies sont organisées à Ajaccio par l’agence régionale de santé pour la première fois. Un des points abordés : le quotidien des aidants.

Les assises régionales des maladies neurodégénératives se tiennent ce jeudi 19 septembre à Ajaccio. / © Georges Gobet / AFP

France a 83 ans. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis quatre ans. Mise sous tutelle, c’est sa fille, Jeanne-Michelle, qui guide désormais tous ses gestes. Elle se rend quotidiennement au domicile de sa mère dépendante après avoir enchaîné 10 heures de garde à l’hôpital de Castelluccio.

Jeanne-Michelle est une aidante. « Je ne peux plus sortir, je ne peux plus voyager, je ne peux plus rien faire. Je suis ici avec elle. Je vis avec elle. Ma vie c’est maman », témoigne-t-elle.

Témoignage de Jeanne-Michelle, aidante :

Pour Jeanne-Michelle, le placement en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est inenvisageable. « Je suis disponible 24 heures/24. Le personnel d’un Ehpad n’est pas disponible 24 heures/24 », livre-t-elle. Elle explique vivre au rythme de sa mère. « C’est elle qui décide. C’est moi la maman et c’est elle l’enfant », sourit Jeanne-Michelle.

Renforcer les dispositifs existants

Comme France, 3.000 personnes souffrent d’une maladie neurodégénérative en Corse. Pour la première fois, l’agence régionale de santé de Corse organise ce jeudi 19 septembre des assises dédiées aux maladies neurodégénératives.

Un des points centraux de ces rencontres : les aidants. Invité du Corsica Sera, Joseph Magnavacca, directeur de la santé publique et du médico-social à l’agence régionale de santé de Corse, indique que plus de la moitié des personnes confrontées à un proche atteint d’une maladie neurodégénérative ne souhaitent pas le placer dans un Ehpad. « Donc il va falloir développer la prise en charge à domicile. Si beaucoup de choses existent déjà, il va falloir les renforcer », précise-t-il.

Entretien avec Joseph Magnavacca, directeur de la santé publique et du médico-social à l’ARS de Corse :

Parmi ces mesures : la formule globale de répit. Un type de prise en charge qui permet de préserver les aidants en proposant, notamment, l’accueil temporaire du malade en maison de retraite ou en famille d’accueil ; ou encore l’installation d’un professionnel de santé au domicile pendant quelques jours pour remplacer l’aidant. Un dispositif qui existe à Ajaccio (entre 10 et 12 personnes peuvent en béficier), et qui doit être développé en Balagne, à Porto-Vecchio et Bastia.

Source FRANCE BLEU.

Handicap. Le pays de Lorient reconnu au niveau national…

Handicap innovation territoire (HIT), projet développé depuis deux ans par Lorient Agglomération et ses partenaires, vient d’être retenu au niveau national.

Il figure parmi 23 autres lauréats, qui vont se partager 450 millions d’euros pour mener à bien leurs démarches.

Le centre de Kerpape, à la pointe en termes de prise en charge du handicap (ici, essai d’un exosquelette), est l’un des acteurs majeurs du projet Handicap innovation territoire

Faire du pays de Lorient « un modèle inclusif et innovant » pour répondre aux défis majeurs liés au handicap, au vieillissement de la population et à la perte d’autonomie : c’est la feuille de route de Handicap innovation territoire (HIT), initiative lancée voici deux ans par Lorient Agglomération et ses nombreux partenaires.

Lauréat national

L’ambition paie : HIT vient d’être sélectionné au niveau national parmi 23 autres projets. Le Premier ministre l’a annoncé ce vendredi 13 septembre 2019, à l’occasion d’un déplacement dans la Drôme.

450 millions d’euros

Les 24 territoires lauréats de l’action « Territoires d’innovation » seront soutenus par l’État dans le cadre du Grand plan d’investissement à hauteur de 450 millions d’euros, « pour développer à grande échelle des innovations répondant à des besoins de transformations exprimés par les acteurs des territoires concernés ».

Deux autres lauréats bretons

Deux autres projets bretons font partie des heureux élus : Morbihan énergies et Bassin rennais, terres de sources.

« Silicon valley du handicap »

« Faire de l’agglomération de Lorient « la Silicon valley » du handicap n’est plus une utopie mais sera bien une réalité », s’enthousiasme Olivier Bonaventur, directeur du centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelles de Kerpape (Plœmeur), l’un des moteurs de la démarche HIT. « Nous sommes ravis de participer à cette nouvelle aventure et d’offrir, par la coopération des usagers, patients, industriels, acteurs de la santé, universitaires, pouvoirs publics, de nouvelles réponses aux besoins de toutes les personnes en situation de handicap et plus largement de l’ensemble de la population. »

Télémédecine et robotique

Télémédecine, robotique, réalité virtuelle, maintien à domicile… Ce sont quelques-uns des thèmes sur lesquels planchent déjà les acteurs de Handicap innovation territoire.

« Les 24 territoires lauréats, sélectionnés à la suite d’un appel à projets lancé en novembre 2018, bénéficieront d’un accompagnement dans la durée de la part de l’État et de son opérateur, la Banque des territoires », poursuit Matignon.

Source OUEST FRANCE.

Flambée de rougeole en Europe qui ressurgit dans quatre pays, dont le Royaume-Uni…

Le nombre de cas de rougeole a doublé au premier semestre 2019 par rapport à la même période l’an dernier, s’alarme l’OMS qui appelle à intensifier la vaccination.

Flambée de rougeole en Europe qui ressurgit dans quatre pays, dont le Royaume-Uni...

L’Europe connaît une flambée des cas de rougeole et cette maladie y ressurgit dans quatre pays, dont le Royaume-Uni, où elle était considérée comme éliminée, s’inquiète jeudi l’OMS, appelant à intensifier la vaccination.

L’Organisation mondiale de la santé fait état de 89.994 cas de rougeole dans 48 pays européens au premier semestre 2019, plus du double par rapport à la même période de l’an dernier (44.175) et d’ores et déjà davantage que pour toute l’année 2018 (84.462).

«La reprise de la transmission de la rougeole est un problème préoccupant. Si l’on ne parvient pas à établir et à maintenir une couverture vaccinale élevée dans chaque communauté, les enfants et les adultes connaîtront des souffrances inutiles, et certains seront voués à une mort tragique», a prévenu Günter Pfaff, le président de la Commission régionale de vérification de l’élimination de la rougeole et de la rubéole.

Sur la foi des chiffres de 2018, la maladie n’est plus jugée «éliminée» au Royaume-Uni, en Grèce, en République tchèque et en Albanie.

Pour l’OMS, le statut d’«élimination» correspond à l’absence de transmission continue pendant 12 mois dans une zone géographique particulière.

Au Royaume-Uni, 953 cas ont été signalés en 2018 (489 depuis le 1er janvier 2019), tandis que 2.193 ont été répertoriés en Grèce (28), 1.466 en Albanie (475) et 217 en République tchèque (569).

«Chacun de ces pays est un exemple de couverture vaccinale nationale extrêmement élevée. Il ne s’agit donc pas d’exemples de pays dont les systèmes (de santé) sont particulièrement faibles», a relevé Kate O’Brien, la directrice du département Vaccination à l’OMS.

«Je pense que c’est une sonnette d’alarme pour le monde entier : il ne suffit pas de parvenir à une couverture nationale élevée, il faut le faire dans chaque communauté et dans chaque famille», a-t-elle ajouté.

Extrêmement contagieuse et pouvant entraîner de graves complications, parfois mortelle (37 cas en Europe au premier semestre et 74 en 2018), la rougeole se transmet habituellement par contact direct ou par l’air, infectant les voies respiratoires, puis se propageant à tout l’organisme.

En Europe, la majeure partie des personnes touchées ont moins de 19 ans (60% des cas).

Au premier semestre 2019, 78% des cas y ont été enregistrés dans quatre foyers de contagion : Kazakhstan, Géorgie, Russie et Ukraine, qui à elle seule concentre 60% des cas.

La rougeole est déclarée éliminée dans 35 des 53 pays que comprend la région. Ils étaient 37 en 2017. Elle est endémique dans 12 pays, dont la France et l’Allemagne, pays dans lequel la vaccination deviendra obligatoire à partir de mars 2020.

Bons élèves, l’Autriche et la Suisse accèdent au statut d’«élimination» après avoir «démontré l’interruption de la transmission continue depuis au moins 36 mois».

Il n’existe pas de traitement curatif de la rougeole, mais elle peut être évitée par deux doses d’un vaccin, selon l’OMS, qui évalue à plus de 20 millions le nombre des décès empêchés dans le monde entre 2000 et 2016 grâce à la vaccination.

A l’échelle de la planète, la quantité des cas signalés a été multipliée par trois entre la période allant du 1er janvier au 31 juillet 2018 (129.239) et les sept premiers mois de cette année (364.808).

Les cas les plus nombreux ont été enregistrés en République démocratique du Congo, à Madagascar et en Ukraine. Les Etats-Unis ont quant à eux recensé leur plus grand nombre de cas de rougeole en 25 ans.

L’OMS estime par ailleurs que moins d’un cas sur dix est signalé dans le monde, ce qui signifie que l’ampleur de l’épidémie est bien plus importante que les statistiques officielles.

L’agence spécialisée de l’ONU considère ainsi qu’en réalité il y a environ 6,7 millions de décès chaque année liés à la rougeole, a expliqué Mme O’Brien.

Cette maladie resurgit un peu partout dans le monde à cause d’un mauvais accès aux soins ou d’une défiance envers les vaccins. Jusqu’en 2016, elle était pourtant en recul.

Dans les pays occidentaux, les «anti-vax» prétendent qu’il existe un lien entre le vaccin contre la rougeole et l’autisme. Plus d’une fois, l’OMS a démenti cette théorie, fondée sur une étude falsifiée.

Source LE FIGARO.

Les traitements hormonaux de la ménopause augmentent le risque de cancers du sein …

Une étude publiée vendredi confirme que les femmes suivant un traitement hormonal contre les effets de la ménopause ont plus de risque de développer un cancer du sein.

Les traitements hormonaux de la ménopause augmentent le risque de cancers du sein

De nombreuses femmes suivent un traitement hormonal au moment de la ménopause dont les symptômes sont très inconfortables. Une étude épidémiologique publiée ce vendredi affirme que les femmes suivant ces traitements ont un peu plus de risques de développer un cancer du sein. Cette étude publiée dans la revue britannique The Lancet innove car elle quantifie le risque pour chaque type de traitement. 58 études épidémiologiques portant sur plus de 100 000 femmes au total ont été passées au peigne fin pour rendre ce rapport.

Au moment de la ménopause, les ovaires cessent progressivement de fonctionner, entraînant une chute des niveaux d’œstrogène et une quasi-disparition de la progestérone. Ces bouleversements hormonaux peuvent provoquer des symptômes très désagréables: bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale… Les traitements hormonaux substitutifs permettent de soulager ces désagréments.

Le risque augmente avec la durée du traitement

Le rapport publié ce vendredi est composé d’études observationnelles, qui mettent en évidence un lien statistique mais ne démontrent pas de lien de cause à effet entre le cancer des femmes concernées et le traitement suivi. Selon leurs conclusions, tous les traitements hormonaux de la ménopause (THM) sont associés à un risque accru, à l’exception des gels aux œstrogènes pour application locale.

D’après leurs calculs, une femme de cinquante ans qui suit pendant cinq ans un THM associant des œstrogènes et de la progestérone en continu a 8,3% de probabilité de développer un cancer du sein dans les vingt années qui suivent le début du traitement. Ce risque est de 6,3% pour les femmes du même âge qui n’ont, elles, subi aucun traitement.

La proportion serait de 7,7% pour celles ayant suivi un traitement de même durée avec œstrogènes et progestérone par intermittence (pas tous les jours), et de 6,8% pour celles traitées par œstrogènes seuls, estiment les chercheurs. Par ailleurs, le risque augmente avec la durée du traitement. «L’utilisation d’un THM pendant 10 ans entraîne un excès de risque de cancer du sein environ deux fois plus élevé que celui associé avec un traitement de cinq ans. Mais, il apparaît que l’utilisation d’un THM pendant moins d’un an entraîne peu de risque», a précisé Gillian Reeves, de l’université d’Oxford, co-auteure de l’étude.

Diminution des prescriptions de THM

D’autres études avaient déjà montré ces risques. Ainsi, en 2002, une étude américaine avait démontré que le THM entraînait une augmentation du risque de cancer du sein. Depuis la publication de ce travail, les prescriptions de ce traitement ont nettement reculé. En France, alors qu’au moins un quart des femmes de 50 à 60 ans étaient traitées en 2000 et 2001, ce type de traitement a diminué de 62% entre 2002 et 2006. L’incidence des cancers du sein a également nettement baissé, de 6,6%, entre 2003 et 2006 chez les femmes de 50 à 69 ans, un phénomène au moins en partie attribué à la raréfaction des THM.

Mais d’autres facteurs sont également susceptibles d’agir sur la survenue du cancer du sein, comme la consommation d’alcool, le poids ou l’âge du premier enfant. «Les médecins doivent tenir compte du message de cette étude mais aussi [prendre en considération] les symptômes de la ménopause, en envisageant soigneusement les risques et les bénéfices d’un traitement pour chaque femme», a souligné Joanne Kotsopoulos, du Women’s College Hospital de Toronto (Canada), dans un commentaire sur l’article. «Cela peut dépendre de la sévérité des symptômes, des contre-indications au THM, de l’IMC (indice de masse corporelle, NDLR) et peut prendre en compte les préférences de la patiente», a ajouté la chercheuse spécialisée dans le cancer du sein.

Source LE FIGARO.

Boulimie: les autorités sanitaires veulent «lever le tabou»…

La Haute autorité de santé a publié des recommandations pour la prise en charge de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique, des pathologies mal repérées et donc trop peu prises en charge.

Boulimie: les autorités sanitaires veulent «lever le tabou»

La stigmatisation de la boulimie constitue «le premier et principal frein à l’accès aux soins», estime la Haute autorité de santé (HAS), qui a publié jeudi en collaboration avec la Fédération française anorexie boulimie (FFAB), des recommandations de bonne pratique pour la prise en charge de ce trouble des conduites alimentaires graves et entraînant de nombreuses complications.

Les patients «osent peu parler de leurs crises vécues dont ils se sentent responsables» et «leur culpabilité est renforcée par les reproches de “laisser-aller”, de “manque de volonté”», constate l’autorité publique. Conséquence: ils sont mal repérés et pris en charge, et ce d’autant plus s’ils souffrent d’une forme partielle de la maladie.

Deux troubles distincts sont concernés par ces recommandations:

• La boulimie

La boulimie touche environ 1,5 % des 11-20 ans et concerne trois jeunes filles pour un garçon. Les crises d’ingestion compulsive de grandes quantités de nourriture, associées à un sentiment de perte de contrôle, sont suivies de gestes compensatoires inappropriés pour éviter la prise de poids (vomissements, prise de laxatifs ou diurétiques, jeûne, exercice physique excessif…). Les patients ont généralement un poids normal, ce qui complique leur repérage.

• L’hyperphagie boulimique

Plus fréquente (3 à 5% de la population), l’hyperphagie boulimique est «plutôt diagnostiquée à l’âge adulte» et concerne «presque autant les hommes que les femmes». Elle «se caractérise par des épisodes récurrents de crises de boulimie, mais sans le recours aux comportements compensatoires inappropriés caractéristiques de la boulimie». Les patients sont donc généralement en surpoids ou obèses.

La prise en charge de ces troubles doit être «d’emblée» coordonnée entre les différents professionnels concernés (médicale, psychologique, nutritionnelle, sociale…) et «précoce», «pour favoriser une guérison plus rapide, et éviter la chronicité», estime la HAS. Outre leur retentissement sur la santé psychique, boulimie et hyperphagie boulimique sont en effet associées à «un risque important de surmortalité liée aux troubles métaboliques induits et au suicide», ainsi qu’à d’autres troubles psychiatriques, à commencer par «la dépression, les troubles anxieux, les troubles addictifs et les troubles de la personnalité». Elles peuvent aussi entraîner des problèmes dentaires, des douleurs gastro-intestinales, avoir un impact sur la fertilité, etc…

Érosion des dents, troubles de la fertilité, carence en potassium, demande de régime amaigrissant… sont autant de «signes d’alerte», en particulier chez les publics à risque (étudiants, sportifs, personnes obèses…).

Source LE FIGARO.

Cancer du col de l’utérus: dépistage et vaccination doivent être améliorés…

Alors que la France met en place un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, les autorités sanitaires s’efforcent de trouver les meilleures stratégies pour augmenter la couverture vaccinale contre les HPV.

Cancer du col de l’utérus: dépistage et vaccination doivent être améliorés

Comment convaincre? Alors que le cancer du col de l’utérus a tué plus de 1100 femmes en France métropolitaine en 2018, et que 2920 se faisaient diagnostiquer, les autorités sanitaires peinent à faire progresser le dépistage et la vaccination contre le virus du papillome humain HPV, à l’origine des lésions qui peuvent évoluer en cancer. L’élimination du cancer utérin a pourtant été déclarée «priorité de santé publique» en 2018 par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est donc tout un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) que Santé publique France a décidé, ce mardi, de consacrer au cancer du col et au HPV.

Au bras des autorités sanitaires, deux armes: le dépistage par frottis régulier, et la vaccination. Concernant le dépistage, la France peut mieux faire. «Jusqu’à maintenant en France, (…) il dépend d’une décision individuelle, souvent à la suite d’une consultation chez le gynécologue, beaucoup plus rarement chez le médecin traitant ou la sage-femme», indiquent Catherine Sauvaget, chercheuse du groupe dépistage et directrice au Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et Elisabete Weiderpass, de l’OMS, qui signent l’éditorial du BEH.

Pas assez de dépistages

Et le résultat n’est pas au rendez-vous: pour la période 2015-2017, moins de 60% des femmes concernées se sont fait dépister, soit plus que la moyenne européenne (45,4%) mais bien moins que les champions qui atteignent plus de 80% de la population cible (Danemark, Irlande ou Suède). L’une des études publiées dans le BEH montre que ce dépistage souffre d’ailleurs de criantes inégalités territoriales, tandis qu’une autre montre qu’il en est de même pour l’accès à la vaccination. Outre-mer en particulier, le taux de couverture ne dépasse pas 45% (excepté à la Réunion); et fort logiquement, l’incidence de ce cancer féminin y est plus forte qu’ailleurs. Autre inégalité, les femmes de plus de 50 ans se font moins dépister que les plus jeunes, alors même qu’elles présentent un risque de cancer plus important, le pic d’incidence se situant à cet âge.

Un programme de dépistage organisé est donc progressivement mis en place pour toutes les femmes de 25 à 65 ans en France. La Haute autorité de santé a par ailleurs édité cet été de nouvelles recommandations sur les modalités de ce dépistage. L’objectif de ce nouveau dépistage organisé est «d’augmenter la couverture du dépistage pour atteindre 80%, de réduire les inégalités d’accès à ce dépistage et de diminuer de 30% l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans».

Un vaccin contre le virus

Mais dépister ne suffit pas. Pour éliminer ce cancer féminin, les autorités comptent aussi sur la vaccination, dont on sait qu’elle empêche les infections à HPV, et dont on espère qu’elle limite l’apparition de lésions précancéreuses, donc de cancers. En France, la vaccination est actuellement recommandée aux jeunes filles dès l’âge de 11 ans, ainsi qu’aux hommes homosexuels de moins de 27 ans.

Actuellement, de nombreux pays s’interrogent sur l’intérêt de vacciner l’ensemble des garçons, et ce pas seulement pour protéger les filles: le HPV est un virus sexuellement transmissible qui peut aussi être à l’origine, par exemple, de cancers de l’anus ou de la gorge. Or pour que la vaccination soit véritablement efficace à l’échelle de la population, la couverture vaccinale doit être large. «Une modélisation indique qu’une couverture vaccinale à 85% associée à la correction des inégalités vaccinales empêcherait la survenue de 377 cancers du col et 139 décès par cancer du col par cohorte de naissance», indiquent Catherine Sauvaget et Elisabete Weiderpass.

Manque d’information

Làs, malgré une (timide et récente) tendance à la hausse, moins d’un tiers de la population cible est vaccinée en France. Quatre chercheurs de l’Institut de recherche en santé publique, d’Aviesan, de l’Inserm et de l’Université Paris-Diderot ont donc entrepris de mesurer les freins à la vaccination et d’identifier les interventions les plus efficaces en la matière. «Onze revues systématiques ont été incluses», indiquent les auteurs, qui «ont permis d’identifier 39 types d’interventions» sur les connaissances (diffusion d’informations sur les HPV, les maladies associées et la vaccination…), le comportement (aides à la décision, rappels…) ou l’environnement (accessibilité du vaccin, cadre légal facilitant…).

«Le principal obstacle à la vaccination concerne le manque d’informations sur la maladie et le vaccin, la crainte d’effets secondaires et le manque de confiance s’agissant de l’innocuité des vaccins», indiquent les auteurs. Mais se contenter de diffuser de l’information ne suffit manifestement pas, car même «si les intentions de se faire vacciner augmentent directement après l’intervention, la couverture vaccinale, elle, évolue peu».

Il faut donc améliorer l’accessibilité du vaccin. En particulier, la mise en place de programmes de vaccination à l’école «augmente le plus souvent la couverture vaccinale et diminue les inégalités sociales en atteignant une plus large population», mais à condition d’emporter l’adhésion des jeunes comme des parents. Les professionnels de santé sont eux aussi à convaincre, à commencer par les médecins généralistes, «souvent très efficaces pour agir sur la couverture vaccinale de leur patientèle».

Source LE FIGARO.

Cancers de la tête et du cou: quels sont les signes d’alerte?…

Une voix cassée depuis plusieurs mois, un aphte persistant, un ganglion continuellement gonflé…

Les symptômes de ces cancers sont parfois difficiles à distinguer de ceux de maladies bénignes.

Cancers de la tête et du cou: quels sont les signes d’alerte?

Cancer des lèvres, des sinus de la face, des glandes salivaires ou encore des amygdales… Les cancers de la tête et du cou recouvrent une grande diversité de tumeurs redoutables. Loin d’être à la marge, ils touchent environ 19.000 personnes chaque année, majoritairement des hommes (quoi que la proportion de femmes augmente), et représentent la 5e cause de mortalité par cancer en France. Pourtant, les signes d’alerte sont mal connus, ce qui peut, dans certains cas, retarder le diagnostic. Pour remédier au manque d’information, une campagne de sensibilisation se tient du 16 au 20 septembre dans toute l’Union Européenne.

«Prenons le cancer à la gorge», scande la version française de cette campagne organisée à l’initiative de la Société Française de carcinologie cervico-faciale et de l’association de patients Corasso, avec le soutien du laboratoire Merck. L’objectif? Faire connaître les signes avant-coureurs qui, quand ils ne passent pas inaperçus, sont le plus souvent attribués à des petits désagréments du quotidien.

Des symptômes qui n’ont l’air de rien

«Il peut s’agir d’un aphte qui saigne un peu trop sur la langue, d’une angine qui traîne, d’une petite plaie dans la bouche, d’un ganglion constamment gonflé dans le cou ou encore d’une voix cassée», indique le Dr Maria Lesnik, chirurgienne à l’Institut Curie (Paris), spécialisée dans la prise en charge des tumeurs de la tête et du cou. Autres signes d’alerte: l’apparition d’une bosse, de plaques rouges ou blanches dans la bouche, d’une difficulté à déglutir, d’un mal de gorge ou d’oreille persistant ou encore de sinus bouchés et de saignements de nez.

«Mais attention», précise encore cette spécialiste de la prise en charge de tumeurs de la tête et du cou, «ce n’est pas tant la nature des symptômes – d’une très grande banalité – qui doit alerter que leur durée. S’ils persistent ou s’ils résistent aux traitements, cela doit mettre la puce à l’oreille». Ainsi, si au moins l’un de ces symptômes persiste pendant plus de trois semaines, mieux vaut ne pas tergiverser: un rendez-vous chez son médecin traitant permettra d’y voir plus clair.

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Séquelles importantes

Évidemment, il n’est pas question de s’affoler: ces symptômes sont le plus souvent sans gravité. Mais ce n’est pas faire preuve d’excès de zèle ou d’hypocondrie que de les faire contrôler. «Environ la moitié des patients arrivent alors que leur cancer est déjà bien avancé, certains ont la voix cassée ou mal à la gorge depuis des mois», souligne le Dr Lesnik. «Il nous arrive aussi de prendre en charge des patients avec une tumeur à la langue qui fait plusieurs centimètres», déplore-t-elle.

«Environ la moitié des patients arrivent alors que leur cancer est déjà bien avancé, certains ont la voix cassée ou mal à la gorge depuis des mois.»

Dr Maria Lesnik, chirurgienne à l’Institut Curie

Or le délai de prise en charge peut être décisif dans le pronostic. «Le taux de survie des patients ayant été diagnostiqués précocement se situe entre 80 et 90%, en revanche il s’effondre sous la barre des 50% chez les patients diagnostiqués tardivement», expose le médecin. Et ce n’est pas la seule conséquence néfaste d’une prise en charge tardive. «Plus la taille de la tumeur est importante, plus les séquelles consécutives à la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie seront importantes. D’autant que les organes touchés sont ceux avec lesquels nous parlons, nous mangeons, nous respirons. Les séquelles sont donc d’ordre esthétique, mais aussi fonctionnel», souligne le Dr Lesnik.

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Un risque multiplié par 15 pour les fumeurs

La campagne de sensibilisation se décline sous la forme d’une série de vidéos diffusées tout au long de la semaine au cinéma, à la télévision et sur les réseaux sociaux. Ces dernières, réalisées en partenariat avec l’Institut Curie, sont à l’initiative de Frédéric Petitjean, un réalisateur rescapé d’un cancer de la gorge, et du Dr Maria Lesnik. Des affiches orneront également les murs des cabinets de médecins généralistes, des centres de lutte contre le cancer et des pharmacies.

L’autre objectif de cette campagne est d’informer sur les facteurs de risque. «Certains, tels que le tabagisme et la consommation d’alcool, sont bien connus du grand public. Mais d’autres le sont beaucoup moins», explique Sabrina Le Bars, vice-présidente de l’association Corasso sur le site Internet de l’Institut Curie. «C’est le cas par exemple du papillomavirus (HPV) qui peut être à l’origine de cancer des amygdales ou de la base de la langue, ou encore de l’exposition professionnelle aux poussières ou aux fumées toxiques». Actuellement, plus de 85% des cas de cancer de la tête ou du cou sont dus au tabac et à l’alcool. Chez les fumeurs, le risque de développer ce type de tumeur est 15 fois plus important.

Source LE FIGARO.