Les succès se multiplient dans le traitement des maladies rares…

À l’occasion de la 12e journée internationale des maladies rares le 28 février dernier, l’AFM Téléthon veut attirer l’attention sur le retard français en matière de dépistage néonatal.

Les succès se multiplient dans le traitement des maladies rares

À l’occasion de la 12e journée internationale des maladies rares le 28 février dernier, organisée par Eurordis, la fédération européenne qui regroupe plus de 700 associations de 63 pays, l’AFM Téléthon veut attirer l’attention sur le retard français en matière de dépistage néonatal. Le slogan de la campagne cette année est «Rares, fiers, soyons solidaires».

Chacun d’entre nous est invité à se photographier avec un maquillage coloré de son choix puis à poster sa photo sur les réseaux sociaux en signe de solidarité avec les malades. L’association Alliance maladies rares recense sur son site de nombreuses conférences en régions (ici) dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent.

Le thème choisi pour 2019, «Vivre avec une maladie rare», rappelle qu’il n’existe pas encore de traitement spécifique pour la plupart de ces maladies qui, par définition, touchent moins d’1 personne sur 2000.

Cependant, depuis quelques années, les premiers succès obtenus lors des essais cliniques ont conforté les industriels du médicament à s’engager dans cette voie. La Fondation maladies rares vient de lancer un appel à projets pour soutenir la création de modèles expérimentaux visant à élucider les mécanismes fondamentaux des maladies rares et permettre les premiers pas des médicaments à venir.

Un succès estampillé Généthon/Inserm

identifier un gène, comprendre la maladie, mettre au point les outils expérimentaux nécessaires à l’expérimentation animale, puis enfin, passer à l’homme, c’est le chemin suivi méthodiquement par l’équipe Généthon/Inserm d’Ana Buj-Bello depuis plus de vingt ans dans une myopathie qui touche un garçon nouveau-né sur 50.000.

Et finalement, le 21 septembre 2017, grâce au médicament de thérapie génique conçu et produit par Généthon, Audentes Therapeutics, une société de biotechnologies, lançait ainsi le premier essai de thérapie chez des enfants atteints de cette myopathie particulièrement grave, la myopathie myotubulaire (MMT). À ce jour, onze enfants âgés de moins de 5 ans ont déjà été inclus dans l’essai international et s’améliorent significativement.

Récemment, le Figaro rapportait l’arrivée d’un traitement efficace chez l’homme mis au point par une biotech française, Pharnext, dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth. Une maladie neurologique héréditaire qui concerne 1 personne sur 2500 et se manifeste dès l’enfance ou l’âge adulte par des faiblesses musculaires et une diminution de la sensibilité des pieds et des mains. Les premiers résultats prometteurs chez l’animal avaient été signalés en 2009 dans Le Figaro!

Le dépistage néonatal se fait attendre

Ainsi du nusinersen donné dans certains types d’amyotrophie spinale (SMA) infantiles. Des maladies graves car les SMA se manifestent par des dégénérescences des motoneurones (neurones qui commandent les muscles) ce qui entraîne une fonte musculaire généralisée y compris des muscles respiratoires. Or, cette maladie rare concerne, en France, un peu plus de 1000 personnes et touche autour d’une centaine de nouveau-nés chaque année. Six autres médicaments sont en développement mais l’AFM-Téléthon s’inquiète car le dépistage néonatal de la maladie n’est toujours pas décidé en France (nos éditions du 14 novembre 2018).

Dans les formes les plus sévères de SMA cela conduit au décès avant l’âge de deux ans en l’absence de ventilation assistée. En France les premiers patients ont été traités dès 2016 grâce à l’Autorisation d’utilisation temporaire d’utilisation accordée par l’agence du médicament (ANSM) en septembre 2016, avant que l’autorisation de mise sur le marché ne soit délivrée en mai 2017.

De la greffe de foie aux médicaments

Autre maladie grave, l’amylose héréditaire à transthyrétine. La transthyrétine est un transporteur (notamment d’hormone thyroïdienne) principalement fabriqué par le foie avant de circuler normalement dans le sang. Toutefois, dans la maladie, le gène qui code pour cette protéine est muté ce qui se traduit par un dépôt de celle-ci dans les organes, altérant leurs fonctions.

C’est ainsi que les personnes atteintes vont avoir une neuropathie (atteinte des nerfs sensitifs et moteurs), avec notamment une perte de sensibilité des pieds mais aussi des douleurs spontanées et/ou des sensations désagréables (paresthésies). La marche peut être perturbée ainsi que l’équilibre. Le cœur peut-être touché.

À l’origine, seule la transplantation hépatique (de foie) permettait de supprimer la production de protéine mutée mais en 2010, un traitement oral (le tafamidis), parvenait à stabiliser la transthyrétine. Il vient également de faire ses preuves sur l’amylose cardiaque. Depuis 2018, deux médicaments visant à éteindre la production de transthyrétine par le foie, peuvent aussi être administrés en par voie intraveineuse (patisiran) ou sous-cutanée (inotersen). Dans la moitié des cas ils stoppent et parfois améliorent la neuropathie.

La France a été le premier pays au monde à se doter d’un plan maladies rares. Au-delà du défi que représente le remboursement de traitements qui peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros par patients, les utilisations humaines sont devenues une réalité contre plusieurs maladies rares.

Source LE FIGARO.

VIDEO. Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France…

Un jeune garçon du Pas-de-Calais est le premier à tester un nouveau bras bionique réalisé en impression 3D.

Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France

On appelle ça un « Hero arm », un bras de héros. Il est directement inspiré du jeu vidéo « Deus ex ». Son look futuriste plait beaucoup à Oxandre, 12 ans, originaire d’Ecques (près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais), qui l’utilse depuis une dizaine de jours. « Je suis très heureux de l’avoir eu, explique-t-il. Il me permet de faire plus de choses qu’avant. Ça va changer un peu ma vie. »

Oxandre est le premier en France à recevoir une telle prothèse. « Le 44ème dans le monde », précise-t-il fièrement. Dans cette vidéo publiée par La Voix du Nord, le jeune garçon explique le fonctionnement de son bras bionique.

Les prothèses bio-électroniques existent depuis longtemps mais c’est l’impression 3D qui est la vraie nouveauté de ce « Hero arm« , composé de 416 pièces différentes.

« Cela permet de de travailler avec des matériaux légers, explique Éric Dupont, président de Dupont Orthopédie, qui a co-conçu cette prothèse. Car le poids dans le domaine des prothèses d’avant-bras, c’est un problème majeur. Surtout pour les enfants qui ont du mal à supporter un appareillage d’1 kg. Là, le poids est diminué de 30 à 40%. On avait déjà vu des patients équipés de prothèses imprimées en 3D mais elles n’étaient pas bio-électriques mais simplement mécaniques. » Là, dans le cas d’Oxandre, l’avant-bras fixé au moignon réagit aux commandes venues du cerveau du jeune garçon, qui a une malformation de naissance.

Moins cher, plus beau

Autre avantage de ce mode de fabrication : le coût. 12 000 € environ au lieu de 30 000 (pris en charge par la Sécurite sociale). Mais ce qui frappe d’abord, c’est évidemment le look. Futuriste. « Elle est plus esthétique. A la base, les prothésistes ne faisaient qu’imiter les vrais bras humains, raconte Oxandre qui connaît bien le sujet. Là, le but, c’est de ne pas faire comme si. Moi, en tout cas, je vais le montrer, je ne veux pas que ça passe inaperçu. Que les gens se disent : Il n’a pas de main mais il se débrouille. »

Cet esthétisme est tout sauf anodin : « Avant, il fallait cacher le handicap, explique Eric Dupont. Là, ça devient un objet de design. Ça peut ouvrir des portes aux patients. Compte-tenu du faible coût, ça va se développer rapidement. »

Source FR3.

53% des adolescents disent pouvoir acheter de l’alcool sans présenter une carte d’identité…!

Selon une enquête publiée par Santé publique France, les adolescents de 17 ans déclarent à 91% pouvoir acheter de l’alcool dans les magasins et 77,5% s’en faire servir dans les débits de boissons, une majorité (52,7%) dit même n’avoir jamais eu à présenter de carte d’identité.

un jeune sur dix de moins de 18 ans dit consommer régulièrement de l'alcool (enquête Santé publique France)

C’est une enquête de Santé publique France qui est publiée ce matin sur la consommation d’alcool dans notre pays en 2017. Si 87% des 18 -75 ans ont consommé de l’alcool au moins une fois dans l’année, une sur cinq déclare avoir été en état d’ébriété dans l’année. Le plus inquiétant c’est l’alcool chez les jeunes : près de 86% des adolescents de 17 ans reconnaissent en avoir déjà consommé au cours de leur vie et un sur dix au moins 10 fois dans le mois. Des jeunes qui malgré l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs déclarent en acheter à 91% en magasin et à 77,5% s’en faire servir dans les bars sans avoir à présenter leur carte d’identité dans près de 53% des cas. Mame Bounama Ba est le gérant d’une supérette rue Néricault Destouches à Tours, il dit faire son possible pour éviter cela mais les jeunes qui ont souvent 14 ou 15 ans n’ont pas froid aux yeux « parfois quand on leur refuse et qu’ils ne présentent pas leur carte d’identité, ils ressortent dans la rue et demandent à quelqu’un de majeur de faire l’achat à leur place. Sans se poser de question, la personne rentre dans le magasin, comme je suis curieux, je sors du à mon tour et je regarde…et c’était bien le gamin qui avait sollicité un adulte »

Si à Tours les commerçants disent faire ce qu’il peuvent pour limiter ce fléau, d’autres clairement n’appliquent pas la loi quant à l’interdiction de vendre de l’alcool aux mineurs. Il faut aussi savoir que dans le centre ville de Tours la vente d’alcool dans les magasins n’est autorisée que jusqu’à 21h.

Source FRANCE BLEU.

Portes trop lourdes, écrans illisibles… Le nouveau tribunal de Paris est inaccessible aux personnes à mobilité réduite…

Des portes trop lourdes, une absence d’inscriptions en braille, des écrans illisibles, l’accessibilité du nouveau palais de justice de Paris est un parcours du combattant pour les personnes ayant un handicap.

Les installations du palais de justice ne sont souvent pas à la bonne hauteur pour l'avocat Alexis Ridray.

  • Inauguré en avril 2018, le nouveau palais de justice situé porte de Clichy, n’a pas été conçu avec les personnes à mobilité réduite.
  • L’association Droit pluriel et la commission accessibilité de l’Ordre des avocats travaillent sur les points à améliorer.
  • Si des outils sont installés, ils ne sont pas tous opérationnels et leur existence n’est pas toujours connue du personnel du tribunal.

« Les portes tournantes ne peuvent accueillir qu’une personne. Comment je fais pour entrer en étant aveugle ? Personne ne peut venir avec moi », s’interroge Anne-Sarah Kertudo. Dès le sas d’entrée du nouveau palais de justice de Paris, le ton de la visite est donné. Situé porte de Clichy, ce nouvel édifice inauguré en avril 2018 présente de nombreuses lacunes pour les personnes ayant un handicap. L’association Droit pluriel et la commission accessibilité de l’Ordre des avocats faisaient un état des lieux ce jeudi. Et le constat est alarmant. Si l’architecture de ce tribunal imaginé par Renzo Piano impressionne, la qualité des infrastructures inquiète.

Des portes trop lourdes, un marquage au sol uniquement à l’entrée, un système d’audioguidage qui ne fonctionne pas ou encore une absence d’inscription en braille. « Nous pouvions pardonner à l’ancien palais de justice du fait de son ancienneté mais là c’est édifiant, ce palais n’a pas été conçu avec les personnes à mobilité réduite », s’insurge Elisa Rojas, avocate au barreau de Paris en fauteuil roulant. Une visite qui ne débute pas sous les meilleurs auspices. Cette avocate ne peut regarder la table d’orientation pour se renseigner, trop haute et pas suffisamment inclinée pour une personne en fauteuil. Pas vraiment pratique pour rejoindre un lieu précis dans le palais.

« Impossible de se déplacer seul dans le palais »

Et rejoindre une salle d’audience relève d’un véritable parcours. « C’est tout simplement impossible de se déplacer seul. Il n’y a rien pour se repérer, pas d’écrans d’accueil vraiment identifiables pour les personnes en situation de déficience visuelle, du braille encore moins », souffle Anne-Sarah Kertudo, juriste et directrice de l’association Droit pluriel qui souhaite rendre la justice accessible à tous.

Les écrans aux couleurs grises ne sont pas lisibles pour les personnes en situation de déficience visuelle.

Une fois arrivé dans une salle d’audience, se frayer un chemin s’effectue sur les extrémités. « Les places handicapées diffèrent selon les salles, tantôt reléguées au fond ou devant derrière le banc des avocats », explique l’avocat Alexis Ridray. Si les places sont plutôt bien réalisées pour le public, les avocats en fauteuil roulant n’ont pas cette chance. « Lorsque je plaide, le pupitre est souvent bien trop grand et je ne peux pas me placer sur le banc aux côtés de mes confrères, l’espace étant trop serré », poursuit le jeune avocat.

Les membres de la commission accessibilité de l'Ordre des Avocats et de l'association Droit Pluriel.

« Nous demandons de l’autonomie puis de l’aide »

La commission accessibilité de l’Ordre des avocats travaille déjà sur les points à améliorer. « Le handicap constitue un frein majeur à l’accès au droit », soupire l’avocat et membre de la commission Benjamin Pitcho. Avant de se faire couper par Elisa Rojas. « Nous demandons de l’autonomie puis de l’aide. Les outils doivent être opérationnels, il ne s’agit pas simplement d’investir. Et surtout former les gens car nous sommes tributaires de la bienveillance quand on ne les agace pas avec nos demandes d’aides. »

La visite se termine. Et là encore un détail intrigue. « L’ascenseur ne possède pas de signaux sonores, c’est franchement désagréable », s’exclame Anne-Sarah Kertudo. Avant de renchérir, « nous allons partir mais il y a encore tellement de choses à évoquer comme la visio interprétation, la langue des signes. Elle est inexistante. » Preuve que le combat est loin d’être terminé.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche…

Devenu handicapé à 32 ans, Michael Marseille peint toutes ses toiles… avec la bouche. Il s’est lancé dans la peinture alors qu’il n’avait jamais tenu un pinceau de sa vie.

Et ses toiles sont maintenant exposées au centre social de Voisinlieu, à Beauvais, jusqu’au 6 mars.

Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche

Peindre ? Michael Marseille n’y avait jamais pensé. Et pourtant aujourd’hui, aidé par ses auxiliaires, c’est devenu son quotidien. Dans sa vie d’avant, il était masseur-kinésithérapeute pour une grande équipe cycliste. Toujours sur les routes entre le Tour de France, le Giro, la Vuelta…

Mais un jour, subitement, au retour de son footing, il est frappé par une attaque de paralysie. Tout son corps le lâche, sauf sa tête, et il devient tétraplégique. Au centre de ré-éducation, les journées sont longues. Alors une ergothérapeute le met au défi : chiche de peindre ? Et pourquoi pas avec la bouche ? Une révélation.

« Jamais je n’aurais pensé être capable de faire ça avec ma main, donc je suis toujours surpris à l’heure actuelle. Quand on a des douleurs, c’est une façon d’oublier, c’est même le meilleur des médicaments« , assure Michael Marseille.

Les premières toiles sont petites et hésitantes. Puis le trait se fait plus précis, les supports plus larges. Tout ça à partir de photos, et sans jamais avoir pris un seul cours. Ce jour-là, une classe de maternelle vient visiter l’exposition de Michael. Les enfants sont très intrigués : « Tu bouges pas tes mains et tu peins avec ta bouche… Comment tu fais ? », demande une petite fille, intriguée.

Soutenu par l’association des Artistes peignant de la bouche et du pied, qui aide 26 peintres en France, Michael Marseille présente sa première exposition en solo au centre social de Voisinlieu jusqu’au 6 mars. Il exposera ensuite avec d’autres peintres du Beauvaisis, à la mairie.

Source FR3.

Les labos ont augmenté les prix de la majorité des médicaments déremboursés…

Une majorité de laboratoires ont augmenté les prix des médicaments déremboursés fin 2011 pour compenser la baisse des ventes attendue pour ces produits jugés peu efficaces.

C’est ce qu’affirme une étude du service statistique des ministères sociaux (Drees) publiée ce jeudi 28 février.

Certains produits ont vu leur prix plus que doubler depuis leur déremboursement en 2011 (photo d'illustration).

Le service statistique des ministères sociaux (Drees) s’est penché sur le marché des médicaments concernés par la « vague importante » de déremboursements survenue fin 2011. Et il y a des choses à dire : une majorité de laboratoires ont augmenté les prix de ces médicaments jugés peu efficaces pour compenser la baisse des ventes attendue.

Alors que le taux de TVA des médicaments passe, après déremboursement, de 2,1 % à 10 %, les laboratoires se sont livrés à « trois types de stratégies de fixation des prix » dans les douze mois suivant, selon la Drees. Dans la majorité des cas, ils ont augmenté leurs tarifs « pour 54 % des médicaments déremboursés fin 2011 », de « 39 % en moyenne en un an ». Certains produits ont vu leur prix plus que doubler, à l’instar du bain de bouche Alodont 200ml (+144 %) ou du relaxant musculaire Lumirelax 500mg (+111 %).

Certains ont aussi légèrement baissé

Ces hausses n’ont cependant pas permis de compenser entièrement « la diminution assez importante des volumes » vendus, de 47 % en moyenne, et donc d’empêcher une réduction du chiffre d’affaires, de 26 %.

« Deuxième stratégie la plus courante », selon la Drees, la « baisse des prix (hors taxes) pour 23 % des médicaments déremboursés », de 8 % en moyenne au bout d’un an. Couplée à « une chute très importante des volumes vendus » (-57 %), elle a engendré une forte diminution du chiffre d’affaires, de 62 % en moyenne, précédant dans certains cas un retrait pur et simple du marché. La commercialisation de traitements contre l’ostéoporose et les rhumatismes déremboursés en décembre 2011 a ainsi cessé en 2013, souligne la Drees.

« Enfin, pour 17 % des médicaments déremboursés, les prix hors taxes » sont restés stables sur un an « malgré une importante diminution de leurs volumes de ventes », de 55 % en moyenne.

Dans ce contexte, en 2016, le chiffre d’affaires hors taxes lié aux ventes de médicaments non remboursables atteignait 2,2 milliards d’euros, soit 10,7 % du chiffre d’affaires total des médicaments vendus dans les pharmacies de ville.

Source OUEST FRANCE.

Quand la langue bretonne apaise les anciens…

BRETAGNE Langue maternelle d’un grand nombre de résidents des maisons de retraite, parfois seule langue qu’il reste lorsque la démence a effacé les acquis en français, le breton n’est cependant que très peu maîtrisé par le personnel soignant.

Une situation qui crée de la souffrance du côté des anciens comme des professionnels et que plusieurs initiatives tentent aujourd’hui de soulager…

Quand la langue bretonne apaise les anciens

Simon Kerzerho est bénévole pour une association qui intervient au sein de l’hôpital d’Auray, où il se rend régulièrement. Un jour, en fin d’après-midi, alors qu’il traverse le couloir de la maison de retraite, il croise un résident qui s’accroche à sa chaise. “N’eo ket c’hoazh an noz !” (il ne fait pas nuit), hurle-t-il à l’aide-soignante qui tente en vain de le raccompagner à sa chambre pour le coucher. “Je lui ai répondu en breton, lui disant que, certes, il ne faisait pas encore nuit, mais qu’il était quand même temps d’aller se coucher”, raconte Simon Kerzerho. Apaisé, l’homme a alors lâché sa chaise et a suivi l’aide-soignante, soulagée.

Depuis, le bénévole intervient tous les lundis à la maison de retraite Pratel-Izel, à Auray. Le personnel de la structure, conscient de ce que cela pouvait apporter aux résidents, l’a sollicité pour y animer des ateliers de conversation en breton.

En cette douce après-midi de novembre, ils sont ainsi une quinzaine, rassemblés devant des gâteaux et une tasse de café. Certains regards sont éteints, mais d’autres s’illuminent quand Simon prend la parole. Les souvenirs ressurgissent : le travail à l’usine, à Ploemel, où on mettait le poisson en conserve. L’école où on se rendait en bateau, à Locoal. La messe que le curé donnait en breton, à Pluvigner. Quelques bribes de chants, des rires à l’évocation de bêtises d’enfants, résonnent. “Cet atelier fait beaucoup de bien à nos résidents”, assure Élodie Le Clanche, l’animatrice de la maison de retraite. “C’est un moment très attendu. Ces personnes dont le breton est la langue maternelle parlent entre elles, elles sont contentes. Certaines qui ne s’expriment plus beaucoup le font de nouveau. Une dame très désorientée parvient à se canaliser, à rester assise à écouter pendant une heure. On voit qu’elle comprend, qu’elle se situe mieux. Et puis, cet atelier qui est parfois ouvert au public crée du lien avec l’extérieur.”

Découvrez l’intégralité de ce reportage dans le magazine Bretons n°148 de décembre.

Bretons n°148 - Décembre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

Justice – Nice: Prison requise contre les gérants de l’Ehpad Le Clair Logis de Contes…!

Le tribunal correctionnel de Nice jugeait une mère et son fils pour treize infractions commises entre 2015 et 2017…

Nice: Prison requise contre les gérants de l'Ehpad Le Clair Logis de Contes

Suivi médical inadapté, escroquerie à l’assurance-maladie, harcèlement moral des employés… Au total, les enquêteurs ont compté treize infractions commises entre 2015 et 2017 commises dans une maison de retraite. D’après France Bleu Azur, deux ex-dirigeants d’un Ehpad de  Contes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nice. Deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 200.000 euros d’amende ont été requis contre eux.

La maison de retraite Le Clair Logis de Contes était géré par une mère et son fils. Ce sont eux qui étaient à la barre lundi. Il est reproché à la gérante, aujourd’hui âgée de 70 ans, de n’avoir pas mis le personnel en nombre suffisant face aux résidents.

Manque d’hygiène

Selon la radio locale, tous deux comparaissaient également pour un manque d’hygiène dans la cuisine et une vidéosurveillance installée sans autorisation.

L’ancienne dirigeante se défend en dénonçant des difficultés dans le recrutement et une enquête à charge. Elle et ses avocats espèrent une nullité de l’enquête.

Source 20 Minutes.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad: Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer sa chambre en caméra cachée?…

Soupçonnant des maltraitances, les enfants d’une femme de 98 ans avaient installé début février une caméra dans sa chambre, dans l’Ehpad «La maison du grand cèdre», du groupe Adef résidences.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad. Illustration d'une personne âgée en Ehpad, avec une aide-soignante.

C’est une vidéo qui a poussé un aide-soignant à avouer. Les enfants d’une femme de 98 ans soupçonnaient des maltraitances et avaient installé début février une caméra dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne). Selon une source proche du dossier, ces images montrent l’homme de 57 ans en train de tirer par les jambes la nonagénaire au sol pour la remettre dans son lit, la frapper, la tirer par les cheveux et l’insulter. L’aide-soignant a été déféré jeudi en vue d’une présentation devant le tribunal de Créteil ce vendredi.

Si cette scène a été filmée, c’est que les enfants de la nonagénaire, soupçonnaient depuis un an des maltraitances contre leur mère, installée dans l’Ehpad depuis novembre 2016, relate Le Parisien. Leur mère assurait être « tabassée » et son visage était parfois tuméfié. Ses filles ont demandé à être reçues par la direction et assurent au journal qu’on leur a répondu de ne pas croire ce que leur mère racontait.

Les caméras cachées, illégales sur le lieu de travail

« Elles ont eu le bon réflexe, si l’on soupçonne des maltraitances subies par un proche dans un Ehpad, ou des mauvais traitements commis par un auxiliaire de vie à domicile, il faut d’abord en parler à la direction de l’établissement ou du prestataire », conseille l’avocate Marie-Hélène Isern-Réal. « Si l’on n’obtient pas de réaction satisfaisante, on fait un signalement à l’agence régionale de santé (ARS) et on peut aussi alerter la police ». Depuis 2008, il est aussi possible d’appeler le 3977*, un numéro d’écoute destiné aux personnes âgées et aux personnes handicapées adultes victimes de maltraitance ainsi qu’aux témoins de situations de maltraitance.

Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer ce qui se passait dans sa chambre, en caméra cachée ? « En principe, non. Pour filmer un salarié sur son lieu de travail, il faut qu’il donne son accord et que les enregistrements vidéo ne soient pas conservés », répond l’avocate. Il est illégal de filmer un salarié à son insu sur son lieu de travail, et ce même si le lieu de travail est le domicile de la personne recevant les soins. Le Code pénal prévoit des sanctions allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Filmer les salariés est possible, à certaines conditions

Il est en revanche possible d’installer une caméra dans sa chambre d’Ehpad ou chez soi, en le signalant aux salariés, et en ne diffusant pas publiquement les images. « Lorsqu’un particulier installe des caméras chez lui alors qu’il emploie directement des personnels à temps complet ou une partie de la journée, ces personnes devront être informées de l’installation de caméras et de leur but. Les caméras ne devront pas filmer les salariés en permanence pendant l’exercice de leur activité professionnelle », explique la CNIL.

En outre, une chambre d’Ehpad d’une personne âgée n’est pas considérée comme son domicile, selon l’avocat Olivier Poinsot. Il écrit sur son blog que « le séjour en Ehpad donne au résident la jouissance d’une chambre mais c’est l’établissement qui en conserve la disposition dans les conditions prévues au règlement de fonctionnement. La chambre du résident, bien qu’étant un lieu privatif ou d’intimité, n’est donc pas son domicile », explique-t-il.

Une preuve dans le dossier ?

Pour autant, les images tournées dans la chambre devraient être versées au dossier. « Il y a eu les aveux de l’accusé, et les images peuvent être corroborées par d’autres preuves, des témoignages », estime Marie-Hélène Isern-Réal.

Si jamais la direction d’un Ehpad souhaite mettre en place de la vidéosurveillance, « il faut l’accord des salariés, et aussi l’accord des pensionnaires pour filmer dans leur chambre », poursuit l’avocate.

Source 20 Minutes.

Handicap : une charte contre la fracture numérique…

L’État accélère sa mutation vers la dématérialisation, le tout numérique, le zéro papier…

Un véritable cauchemar pour les 14 millions de Français éloignés des nouvelles technologies. En 2018, une directive européenne stipule que les portails internet de l’administration doivent être accessibles par les personnes handicapées. D’autant plus qu’il n’y a désormais plus personne au bout du fil.

Handicap : une charte contre la fracture numérique

Les SENIORS sont aussi concernés, ils sont très nombreux  !!! La Rédaction Handicap Info.

Le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, était en visite au Sicoval à Labège, mi-février, pour signer une charte du numérique pour tous. Plusieurs start-up ont présenté des solutions pour réduire la «fracture numérique». Il y a par exemple l’outil Numanis, qui a été adopté par le Sicoval. Ce module modifie, en fonction du handicap, le rendu sur l’écran d’un site internet. On peut choisir la vision en fonction de ses difficultés : visuelles, cognitives, de mouvements ou générationnelles. Ce dispositif peut donc aider divers profils : personnes âgées, illettrées…

Mais pour certains handicapés, la voix est la seule interface. Le robot Gogowego a été développé pour répondre aux questions les plus répétitives posées par téléphone. Cet automate, fondé sur l’intelligence artificielle, libère les agents des centres d’appels qui peuvent ainsi se consacrer aux demandes les plus complexes.

L’État et le Sicoval ont signé

Mounir Mahjoubi et Jacques Oberti, président du Sicoval, ont signé la charte «Territoire France connectée pour un numérique inclusif». Le but est de valoriser et supporter les acteurs qui mettent en place des solutions pour un numérique inclusif. Ainsi, le Sicoval s’engage à maintenir ses efforts de lutte contre la fracture numérique, grâce à l’éducation et le financement de services dédiés aux nouvelles pratiques numériques.

Paradoxalement cette charte de l’informatique pour tous est quelque peu difficile à comprendre. Elle présente de nombreux sigles (PIX, DINSIC, DCANT, GIP) et des mots tels que «aidants, pass, agences, inclusif, etc.», associé à «numérique». On peut par exemple noter que l’«aidant numérique», un genre d’écrivain public moderne, va devenir incontournable. Il doit être à disposition pour aider ceux qui rencontrent des difficultés, qu’il s’agisse de recherche d’emploi ou de démarches administratives (l’ouverture de droits sociaux, le renouvellement de papiers, etc.) Il doit également veiller à protéger les informations confidentielles des «aidés».

Source LA DEPÊCHE.