Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d’un patient atteint du VIH…

RECHERCHES Un découverte faite dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle.

Sida: Un deuxième cas mondial de rémission d'un patient atteint du VIH

Un signe encourageant pour les patients atteints du sida. Pour la deuxième fois dans le monde, un patient, qui a interrompu son traitement, a connu une rémission durable du VIH-1, le virus à l’origine du sida, et est probablement guéri, ont rapporté des chercheurs, qui doivent tenir une conférence médicale ce mardi, dans le journal Nature.

Dix ans après le premier cas confirmé d’un patient souffrant du VIH s’étant remis de cette maladie mortelle, un deuxième cas, connu comme « le patient de Londres », n’a pas montré de signe d’être atteint virus depuis près de 19 mois, ont expliqué les scientifiques.

« Le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie »

Les deux patients ont subi des transplantations de moelle osseuse pour traiter des cancers du sang, en recevant des cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique rare qui empêche le VIH de s’installer. « En parvenant à une rémission sur un deuxième patient tout en utilisant une approche similaire, nous avons montré que le « patient de Berlin » n’a pas été une anomalie », s’est félicité le principal chercheur Ravindra Gupta, professeur à l’Université de Cambridge, en faisant référence au premier cas mondial de rémission chez un malade atteint du VIH.

Des millions de personnes infectées par le VIH à travers le monde contrôlent cette maladie à l’aide d’une thérapie antirétrovirale (ARV), mais ce traitement ne débarrasse pas les patients du virus. « En ce moment, la seule façon pour traiter le VIH est par l’administration de médicaments​ qui contiennent le virus et que les gens doivent prendre toute leur vie », a dit Ravindra Gupta. «Cela représente un défi particulier dans les pays en voie de développement», où des millions de personnes n’ont pas accès à un traitement adéquat, a-t-il ajouté.

Réduire le nombre de stratégies de traitement

Près de 37 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, mais seules 59 % d’entre elles bénéficient d’ARV. Près d’un million de personnes meurent chaque année d’affections liées au VIH. Une nouvelle forme de VIH résistante aux médicaments représente une préoccupation grandissante. Ravindra Gupta et son équipe soulignent que la transplantation de moelle osseuse – une procédure dangereuse et douloureuse – n’est pas une option viable pour le traitement du VIH. Mais ce deuxième cas va aider les scientifiques à réduire le nombre de stratégies de traitement.

Le « patient de Londres » ainsi que le « patient de Berlin » ont subi des transplantations de cellules-souches de donneurs ayant une mutation génétique qui rend inopérant un récepteur du VIH connu comme CCR5. «Trouver un moyen d’éliminer complètement le virus est une priorité urgente globale, mais c’est particulièrement difficile car le virus pénètre des cellules blanches du sang de l’hôte », a expliqué Ravindra Gupta. L’étude se penche sur ce patient anonyme, en Grande-Bretagne, qui a été diagnostiqué comme atteint du VIH en 2003 et qui a suivi une thérapie antirétrovirale depuis 2012.

Remplacer les cellules immunes

Plus tard la même année, il a été diagnostiqué comme atteint d’une forme avancée de la maladie de Hodgkin, un cancer du système lymphatique. Il a subi en 2016 une transplantation à base de cellules-souches hématopoïétiques d’un donneur porteur d’une mutation du gène du CCR5 qui n’est présente que chez 1 % de la population mondiale. Le VIH-1 utilise la plupart du temps le CCR5 comme récepteur. La mutation du gène du CCR5 en question empêche le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui rend les porteurs de cette mutation résistante au virus du sida. De la même façon que pour le cancer, la chimiothérapie peut être efficace contre le VIH puisqu’elle tue les cellules qui se divisent.

Mais c’est le remplacement des cellules immunes par celles qui n’ont pas le récepteur CCR5 qui apparaît être clé pour prévenir la réapparition du VIH après le traitement. Après le transplant de moelle osseuse, le « patient de Londres » a suivi l’ARV pendant seize mois, puis le traitement a été interrompu. Des tests réguliers ont confirmé que la charge virale du patient était indétectable depuis. « Une transplantation de moelle osseuse n’est pas viable pour guérir. Mais on peut essayer de déterminer quelle part de la transplantation a fait la différence pour permettre à cet homme de cesser de prendre ses médicaments antiviraux ».

Source 20 Minutes.

« Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles » : Sebastian, paraplégique, commence à remarcher grâce à l’électrostimulation…

Sebastian Tobler fait partie des trois paraplégiques qui ont réussi à remarcher grâce à des électrostimulations.

Sebastian Tobler a réussi à remarcher grâce à l'électrostimulation.

À l’automne 2018, une équipe de chercheurs de Lausanne, en Suisse, annonçait avoir réussi à faire remarcher trois paraplégiques, grâce à des électrostimulations.  Quelques mois après, franceinfo a rencontré l’un de ces trois hommes. Il s’appelle Sebastian Tobler, il est Suisse, et paraplégique depuis six ans. Cet homme modeste espère avant tout faire avancer la recherche.

Dans sa vie de tous les jours, Sebastian Tobler est en fauteuil roulant. C’est d’ailleurs en fauteuil qu’il arrive à l’hôpital de Lausanne ce matin-là, pour son entraînement. Son programme du jour : marcher sur un tapis roulant. Il est vêtu d’un short, d’un T-shirt, il a des chaussures de sport aux pieds, et au niveau des épaules, un harnais qui va lui permettre de le soulager en supportant une partie du poids de son corps,

La machine se lance, Sebastian Tobler se lève de son fauteuil, déploie son corps de colosse. Cet ancien très grand sportif paralysé après un accident de VTT a le haut du corps musclé, les jambes frêles… mais des jambes désormais qui marchent. « Au début ça paraît assez saccadé, pas contrôlé, explique-t-il. Puis là, ça s’améliore. Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles, et puis la stimulation. »

La stimulation, ce sont des électrodes implantées dans le bas du dos. Aujourd’hui les nerfs de sa colonne vertébrale sont endommagés et ne relient plus le cerveau aux jambes. C’est donc, dans la salle d’entraînement, un ordinateur qui stimule à distance les électrodes, ses nerfs, et par conséquent les muscles des jambes, un à un. Un qui permet de lever le pied, puis un autre pour l’extension, puis l’autre jambe. Mais ce n’est pas l’ordinateur seul qui commande les jambes. C’est un équilibre avec la volonté de Sebastian, qui parvient à contrôler une partie du mouvement. « En marchant, je peux essayer de contrôler la position du pied, le déclenchement de la flexion, de l’extension. » 

« Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main »

Ce jour-là, Sebastian bat son record : une heure et quart de marche, soit environ 1 600 mètres. Et lorsque la stimulation s’arrête, il parvient à faire ensuite quelques pas. C’est là que réside l’espoir des scientifiques. L’espoir, comme pour les expériences menées sur les rats, que les nerfs soient réactivés, et à terme refonctionnent par eux-mêmes.

Sebastian se souvient de la première fois où il a pu remarcher. « Cela a été quand j’ai marché avec ma kiné, se rappelle-t-il. Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main après l’autre. De voir que je pouvais faire quelques pas seul, en étant stimulé bien sûr, mais sans aide extérieure, c’était assez fort. Vous réalisez que vous êtes en train de faire quelque chose que vous n’arriviez pas à faire il y a quelques temps. »

Un combat pour faire avancer la recherche

Sebastian espère un jour remarcher, nager à nouveau, refaire du ski de randonnée. Mais en l’état actuel de la recherche, il n’y a quasiment aucune chance que sans ces stimulations électriques, il puisse remarcher seul, de façon autonome. Il constate quand même des progrès.

« Dans la vie de tous les jours, je fais des exercices à la maison, je peux me lever, en m’agrippant avec les mains, ce que je ne pouvais pas faire avant ». Sebastian Tobler à franceinfo

Ce sont des petits progrès dans le quotidien, mais Sebastian a peu de chances de progresser davantage. Avant tout, il fait ces entraînements, ces expériences dans l’esprit d’un pionnier pour la science, pour la recherche. « La science m’intéresse. C’est plus qu’un objectif personnel, conclut-t-il. Souvent les gens me demandent si j’ai retrouvé le goût de vivre. Cela a plutôt donné un sens à ma vie. J’ai 49 ans, il me reste trente ans à vivre. Je peux être utile, amener quelque chose, utiliser tout ce qui me reste pour essayer de faire avancer quelque chose. Cela a de la valeur. » Trente ans encore à vivre, cela paraît court tant ce professeur dans une école d’ingénieurs fourmille de projets de recherche, et d’amélioration du quotidien des paraplégiques.

Source FRANCE INFO.

Bastia : des peintures murales pour les enfants hospitalisés en pédiatrie…

Le Rotary Club Bastia Mariana organise chaque année une action de bienfaisance envers les enfants.

Samedi, ils ont invité 25 artistes dans le service pédiatrique de l’hôpital de Bastia afin de mettre en valeur les murs avec des dessins.

Au centre hospitalier de Bastia, des artistes peintres ont recouvert les murs du service pédiatrique de leurs oeuvres.

Samedi, 25 artistes sont venus exprimer leur talent sur les murs du service pédiatrique de l’hôpital de Bastia. Une initiative  qui va permettre d’améliorer le cadre de vie des enfants à l’hôpital.

« Ca permet de combler un petit peu leurs problèmes, leurs angoisses… Une peinture, un dessein apaisent », expliquent Sandra Giuntini, artiste peintre qui a revêtu les murs d’une tendre image d’un petit garçon et son doudou.

Bande dessinée

Sur d’autres fresques, on reconnaît les personnages incontournables de la bande dessinée.

« Avant de savoir lire ou écrire, un enfant dessine. Le dessin ça leur parle. D’ailleurs les petits enfants de deux ou trois ans qui se promenaient dans le couloir avec leurs parents ont reconnu tous les personnages » Antoine Asaro, plasticien et auteur de BD.

La mère d’une petite Louane, qui dort profondément, commente : « La petite est hyper contente, elle regarde, elle va voir tout le monde, c’est un peu la mascotte. »

Dans ce service, les enfants viennent pour des grippes, des gastro-entérites ou des bronchiolites plutôt méchantes. Donc le premier contact avec l’hôpital est très important. Avec ces fresques, le Rotary Club Bastia Mariana, le personnel soignant et les artistes espèrent leur rendre un peu de gaîté.

Source FR3.

Pétain souffrait-il de la maladie d’Alzheimer ? La théorie d’un médecin d’Amiens…

Dans un article paru dans La Revue de gériatrie, le professeur amiénois Jean-Marie Sérot relève un à un les signes qui pourraient attester que le maréchal Pétain souffrait d’une maladie neurodégénérative dès les années 1930

Une théorie qui ne pourra jamais être vérifiée, faute d’autopsie. 

Pétain souffrait-il de la maladie d'Alzheimer ?

Le maréchal Pétain était-il atteint de la maladie d’Alzheimer alors qu’il était à la tête du régime de Vichy ? Agé de 84 ans en 1940, la santé mentale déclinante du maréchal Pétain lors de la signature de l’armistice avec l’Allemagne nazie était connue des historiens.

Mais cette nouvelle théorie, soutenue dans un article publié dans le dernier numéro de La Revue de gériatrie par un médecin amiénois, et reprise par franceinfo, pourrait éclairer sous un jour nouveau cette douloureuse période de l’Histoire de France.

Premiers signes dès 1930

Spécialiste de la maladie d’Alzheimer, mais aussi passionné d’Histoire, Jean-Marie Sérot, professeur émérite en gériatrie à la retraite, est sûr à 95% de son hypothèse. Après la lecture médicale de plus d’une vingtaine d’ouvrages historiques sur cette figure incontournable et polémique, l’ancien gériatre du CHU d’Amiens, que nous avons contacté, est formel: « Philippe Pétain souffrait d’une affection neurodégénérative dont les premiers signes sont apparus dès 1930 ».

Seules les données anatomiques de l’autopsie, qui auraient pu vérifier son hypothèse, lui manquent Le médecin se base sur « un faisceau d’arguments énorme » et de témoignages recueillis notamment dans le livre Pétain (éd. Perrin), une biographie publiée en 2014 par l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon.

Il repère, à la fin de la vie du maréchal, de nombreuses « erreurs de jugement » et troubles du comportement« J’ai lu ce livre en tant que médecin. C’est là que j’ai repéré un certain nombre de choses qui m’ont fait dire que ce monsieur n’était pas bien« , explique-t-il.

« Il ne retient plus rien »

Il y a par exemple les témoignages de son entourage, qui, dès les années 1930, raconte que le maréchal « ne retient plus rien ». Ou celui de son officier d’ordonnance, en 1938, qui dit que l’homme « reste des heures dans son bureau sans rien faire » ou « qu’il est très, très vieux, que sa pensée n’embraye plus sur l’action ».

Puis, des divagations, comme lors de ce Conseil des ministres, en 1940. Il regrette alors l’absence de pigeons voyageurs pour compenser la mauvaise transmission radio. Mais aussi des « fautes graves », selon Jean-Marie Sérot. « Lorsqu’il est nommé président du conseil, le 17 juin 1940, il fait une grande déclaration dans laquelle il demande à l’état major de cesser les combats, deux jours avant l’armistice… »

À partir de 1949, les vrais problèmes de comportement que l’on retrouve chez les malades d’Alzheimer seront signalés : « Il joue avec ses selles », « tient des propos obscènes », ou encore « veut embrasser les religieuses ». Sénile, il meurt en captivité à l’île d’Yeu le 23 juillet 1951.

Maladie invisible

Autant d’indices qui mènent ce spécialiste à conclusion que Philippe Pétain souffrait d’Alzheimer. Une maladie très peu visible. « Le malade ne présente pas de signes cliniques, pas de trouble de la marche, ou de signe anormal, de diabète… «  Pétain gardera en effet un pas normal jusqu’à la fin de la guerre.

Très fréquente chez les vieillards, la maladie se traduit dans un premier temps par des troubles de la mémoire, et par des troubles du jugement, « sans que le patient n’ait conscience de son état », rappelle le médecin.

Pas une excuse

Loin d’une volonté d’excuser ou de réhabiliter l’ancien chef du régime de Vichy, le professeur pointe surtout du doigt « la nomination à la tête de la France d’un chef d’Etat malade, qui a dérapé complètement ». « Je ne veux pas porter de jugement sur ce qui s’est passé, mais seulement apporter une explication rationnelle sur certains comportements », explique le médecin, qui espère que d’autres se saisiront de cette hypothèse.

Source FR3.

Œil : Dans le futur, des gouttes guériront-elles la myopie ?…

VUE La technique pourrait révolutionner la vie des personnes à la vue déficiente .

Corriger l'oeil avec des gouttes, le pari pas si fou d'une start-up israélienne.

Amis à lunettes ou à lentilles, la libération est peut-être proche. Une start-up israélienne teste actuellement des gouttes contre la myopie, qui pourraient permettrait aux gens aux yeux déficients de voir parfaitement, même sans lunettes, lentilles ou opération chirurgicale.

Et le rêve pourrait bien finir par devenir réalité. Des premiers essais sur l’animal se sont révélés prometteurs, si bien que la firme pense passer à l’étape supérieure : des essais sur l’homme.

Des petits trous pour dévier la lumière

Concrètement, l’idée est de faire des trous minuscules (de la taille d’une cellule) sur la cornée, pour y tracer un motif optique. Les gouttes s’infiltreront dans ces mini-trous et permettront de reconduire la lumière pour réadapter son trajet dans l’œil déficient.

En tout cas, l’idée fait son chemin. Le système est breveté depuis un an par la start-up israélienne, et d’autres études sur l’animal sont prévues dans les mois à venir. Quant aux essais sur l’homme, ils pourraient commencer début 2021.

Source 20 Minutes.

Strasbourg : le robot Nao aide à la rééducation des enfants à l’institut Clemenceau… !

Il communique et aide à faire faire des exercices aux enfants. Le petit robot Nao est arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, à Strasbourg.

Le robot Nao à l'Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg

Ils sont cinq enfants ce matin-là à s’installer face à Nao, petit robot blanc et bleu, à la bouille sympathique. Les yeux rivés sur ce concentré de technologie, arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg, les enfants entament une séance de yoga en imitant ses gestes. Souffrant d’un handicap moteur de naissance, Evan, âgé de 11 ans, grimace un peu… mais s’exécute volontiers. Quelques minutes plus tard, le garçon investit le couloir, et fait quelques pas derrière Nao, aidé par le personnel soignant.

Financé par du mécénat

Du haut de ses 58 centimètres, contrôlé par tablette numérique, Nao parle, marche, danse… En un peu plus d’un mois, le docteur Emmanuelle Debriel a déjà vu certains enfants progresser grâce à lui. « Les enfants ont tendance à faire plus volontiers les exercices avec Nao, qu’avec le personnel », commente cette spécialiste en médecine physique et de réadaptation. Le petit robot ne se substitue pas aux soignants. Mais il peut servir de divertissement, lors de soins douloureux. Il peut également communiquer par signes avec les enfants qui ont du mal à s’exprimer.

Devenu en peu de temps la coqueluche de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, Nao a coûté 18.000 euros, financés grâce au soutien de plusieurs entreprises mécènes.

Source FRANCE BLEU.

Superbe Initiative : Manger avec les mains en EHPAD grâce à des étudiants de l’IUT d’Évreux…!

Des étudiants de l’IUT d’Évreux ont monté un projet original dans le cadre de leur 2e année de DUT Génie biologique option diététique : le projet Manger Mains, afin de lutter contre la dénutrition des personnes âgées en maison de retraite.

Ils ont testé leurs recettes à l’EHPAD Azémia.

Gazpacho, boulettes de boeuf, gratin de pâtes, quenelles de carottes et gâteau chocolat-ananas, c'est le menu concocté par les quatre étudiants de l'IUT d'Évreux

« Mange avec ta fourchette ! », combien de fois avons-nous entendu cette phrase enfant. À l’EHPAD Azémia à Évreux, juste une assiette et un verre, pas de couverts, manger avec les mains, c’est permis.  Quelques résidents ont pu tester, à l’heure du déjeuner, les recettes mises au point par Léna Troussicot, Océane Poulizac, Océane Élias et Matthieu Muller, étudiants en deuxième année DUT Génie biologique option diététique à l’ IUT d’Évreux.  « Un projet qui s’adresse en priorité à des personnes qui présentent des troubles neurodégénératifs, Alzheimer ou Parkinson », explique Matthieu, « elles n’arrivent plus à manger en toute autonomie ».

« Notre objectif, c’était aussi de veiller à l’apport en fibres et en protéines » – Matthieu Muller, étudiant en diététique.

À table, les étudiants ont cuisiné pour un régiment  - Radio France

Texture, grammage, apports nutritionnels, goût, pendant des mois, les quatre étudiants ont testé leurs recettes au laboratoire de l’IUT. Quand la bande des quatre est venue lui proposer son projet, Manon Josselin, la directrice de l’EHPAD Augustin Azémia, a tout de suite dit oui. « Les résidents ont parfois du mal à manger avec les couverts », détaille-t-elle, « soit parce qu’ils tremblent, soit parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils ont dans leurs assiettes ». Le projet « Manger Mains », qu’elle appelle à se développer dans le plus d’EHPAD possible, est la solution idéale :

« C’est ludique, c’est facile, quand on a des troubles, c’est des petites choses simples qui nous permettent de maintenir l’autonomie chez la personne âgée » – Manon Jocelyn, directrice de l’EHPAD Azémia.

À voir les résidents tendre leurs mains pour attraper qui une boulette de bœuf, qui une quenelle de carottes, on sent que le pari est gagné : « ça fait super plaisir de les voir manger » disent en chœur les étudiantes, et même si une des personnes âgées trouve que ça n’a pas beaucoup de goût, elle n’arrête pas de piocher dans le plat pour se resservir.

Finalement, elles ne sont pas mal ces boulettes  - Radio France

Manger avec les mains pour lutter contre la dénutrition et certains troubles

« Bon nombre de personnes qui rentrent en maison de retraite sont dénutries », constate Stéphanie Guilhem, L’infirmière coordinatrice , à l’EHPAD depuis onze ans, y voit une explication : des troubles d’apraxie (difficulté à réaliser et à coordonner certains mouvements du quotidien, comme tenir une fourchette) qui entraînent parfois un refus de s’alimenter, car ils ont peur du regard des autres quand ils mangent avec leurs mains.

Le projet de l’IUT nous renforce dans l’idée de proposer avec notre cuisinier des plats adaptés que les résidents pourront manger avec les doigts » – Stéphanie Guilhem, infirmière coordinatrice

Ce projet « Manger Mains » fonctionne tellement bien auprès des personnes âgées qu’il bluffe les aide-soignantes, qui au quotidien, assistent les résidents, comme Estelle : « la plupart du temps, ils sortent beaucoup plus rapidement de table, ou alors ils font des allers-retours ». Ce jour-là, pour ce déjeuner avec les mains, les cinq convives sont restés presque une heure à table ! En fait, ils ont retrouvé le plaisir de manger, mais pas seulement. Autour du gazpacho de tomates, la conversation s’engage sur de souvenirs de… salade de tomates : « moi je la faisais avec de l’oignon » dit une résidente, « moi avec de l’ail »  lui répond sa voisine.  « Manger, c’est donc aussi une façon de stimuler le communication » pour Stéphanie Guilhem et un moyen de valoriser les personnes âgées.

Source FRANCE BLEU.

Le cancer colorectal guéri dans 9 cas sur 10 si dépisté à temps…

À l’occasion de « Mars Bleu », opération de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le gastroentérologue rennais Jean-Luc Friguet rappelle qu »un dépistage précoce peut très souvent permettre une guérison.

3ème cancer le plus fréquent après la prostate et le sein

Avec 42.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer colorectal est un cancer fréquent, et meurtier s’il n’est pas pris à temps.  3ème cancer le plus fréquent, il peut être guéri dans 9 cas sur 10 s’il est dépisté tôt, avec une survie de 90% à 5 ans.

Mauvaise alimentation

Les facteurs à risques sont principalement une mauvaise alimentation, pauvre en fibres.

Une récente étude américaine montre que les personnes obèses peuvent être plus souvent touchées, leur ration alimentaire étant pauvre en fibres et riche en sucre et pouvant donc favoriser l’apparition du cancer colo-rectal.

Priorité au dépistage

Le cancer colorectal est une pathologie dont il n’y a pas de signes avant-coureurs. Lorsqu’ils s’expriment, « il est souvent trop tard« .

D’où la priorité de se faire dépister à partir de 50 ans, sans symptômes.  Les test consistent en une analyse de selles (« pas très glamour » reconnait le Dr Friguet), voire directement une coloscopie, si le patient a des antécédents familiaux.

Après avoir été de bons élèves, il y a dix ans (+ de 40%), les bretons sont seulement entre 20% et 23% à se faire dépister désormais.

Source OUEST FRANCE.

VIDEO – Un Gilet Jaune en fauteuil roulant aspergé en plein visage de gaz lacrymogène par un policier à Toulouse…!!!

La scène s’est déroulée samedi 2 mars à la fin de la 16e mobilisation des Gilets Jaunes à Toulouse.

Après la vidéo d’un couple de passants matraqué par des CRS lors de la manif des Gilets jaunes à Toulouse ce sont d’autres images qui provoquent l‘indignation sur les réseaux sociaux. 

Lacrymogène en plein visage

Les faits se déroulent samedi 2 mars en fin de manifestation à Toulouse, peu après 18 heures, rue d’Aubuisson. Une personne en fauteuil roulant, habillée d’un gilet jaune, échange avec un membre des forces de l’ordre. L’homme handicapé semble vouloir récupérer une paire de lunettes de protection et un masque. Le policier refuse. Le Gilet Jaune insiste et n’obtient pour seule réponse qu’un jet de gaz lacrymogène en plein visage.

Visage brûlé

« Le policier lui a arraché ses lunettes et son masque sans aucune raison, explique un témoin sur place. Ce monsieur n’était pas agressif et cherchait juste à récupérer son matériel. Les « street médic » sont intervenus pour le soigner tellement il avait le visage brûlé par la lacrymogène, précise-t-il. »

Un acte dénoncé par par Jean-François Mignard de la Ligue des droits de l’Homme de Midi-Pyrénées.

Source FR3

Handicap : la Loire bientôt « Territoire 100% inclusif » ?…

Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées, était en visite à Saint-Étienne (Loire) pour écouter les associations et travailler à l’amélioration du quotidien des handicapés.

Elle a aussi répondu de manière cinglante à Gaël Perdriau sur la non-participation à un débat vendredi soir. 

Sophie Cluzel aux côtés du président du département de la Loire, Georges Ziegler.

Elle était attendue Sophie Cluzel. Au programme : des échanges avec les associations et les usagers sur le fonctionnement de la Maison départementale des personnes handicapées. La visite d’un ESAT également, un établissement et service d’aide par le travail.  Mais pas de débat dans le quartier du Soleil comme cela avait été un temps évoqué par la mairie de Saint-Étienne.

« Le maire se sert du handicap pour une basse vengeance politicienne »

Alors Sophie Cluzel a souhaité répondre au communiqué du maire Gaël Perdriau qui s’indignait que la secrétaire d’État ne participe pas à ce débat. Et la réponse est cinglante : « Le maire n’a pas souhaité m’inviter. J’avais fait part de mon désir d’avoir un débat à Saint-Etienne. Je vois que je n’étais pas la bienvenue. Il m’a fait une lettre en critiquant énormément la politique handicap. Il se sert du handicap pour une basse vengeance politicienne. Ce n’est pas un bon service qu’il rend aux personnes en situation de handicap, avec lesquelles j’étais prête à discuter. Ce matin (vendredi) j’ai fait un très beau débat à Lyon. J’adore ça. Mais quand on me dit que je suis pas la bienvenue, je ne viens pas »

« Remettre tous les acteurs autour de la table »

Au-delà de cet échange et au terme des échanges avec les associations une annonce : le département de la Loire pourra prétendre à devenir un « Territoire 100% inclusif ». Un label auquel ont déjà candidaté une trentaine de départements français. La Loire ne l’avait pas fait car, suite à un certain malentendu, elle ne pensait pas pouvoir concourir.

Mais le département peut bien sûr se mettre au travail assure Sophie Cluzel : « Nous allons remettre ensemble autour de la table tous les acteurs. Y compris ceux qui parfois ne sont pas tout à fait présents comme les bailleurs sociaux pour qu’on puisse construire des appartements inclusifs en cœur de ville pour permettre la pleine citoyenneté des personnes handicapées. Et accéder à tous les services du vivre ensemble : aller au sport, à la culture ». Et adapter l’environnement à la personne handicapé et non pas l’inverse. Inclure le handicap comme un fonctionnement normal de la vie pour casser les barrières en tous genres et donc fluidifier les parcours de vie.

Les associations ont accueillies cette perspective avec enthousiasme, car toutes ont en commun de travailler à l’amélioration de l’inclusion des handicapés.

La Gironde, la Manche et le Territoire de Belfort sont les trois départements tests qui ont déjà mis en place ce label.

Source FRANCE BLEU.