VIDÉO. Avec Aurélie, orthophoniste, les patients reprennent la parole… !

Installée en libéral à Caen, Aurélie Storez soigne les troubles de la parole, du langage et du raisonnement, de l’enfant jusqu’à la personne âgée.

Aurélie Storez, orthophoniste à Caen, reçoit une cinquantaine de patients par semaine, au cabinet et parfois à domicile.

Dans son cabinet, on trouve des jeux, une dînette, un enregistreur et des livres. Aurélie Storez, 35 ans, reçoit avec un grand sourire. La voix est douce et posée. Son plus jeune patient a neuf mois ; il a du mal à s’alimenter. Elle le fait jouer avec des cuillères, mettre à la bouche pour « retrouver du plaisir là où c’est compliqué ». La plus âgée a 105 ans. L’orthophoniste lui rend visite en maison de retraite et la fait chanter pour stimuler la communication.

La séance, qui dure 30 à 45 minutes, est adaptée au patient et à sa déficience. Dyslexie, illettrisme, langage écrit et oral, troubles de la parole, de la voix, de l’alimentation, du raisonnement, surdité… « On a souvent une vision étroite de l’orthophonie, alors que l’on couvre tout le champ de la communication », souligne-t-elle.

Liste d’attente

En terminale scientifique, Aurélie accompagne son frère chez l’orthophoniste. Intriguée, elle demande au praticien de suivre la consultation tandis qu’il reçoit « un adolescent malentendant, un adulte aphasique et un enfant autiste ». C’est la révélation. Elle part à Arras suivre une prépa au concours, qu’elle réussit l’année suivante à Lille : elle entre à l’école d’orthophonie pour quatre ans (les études durent aujourd’hui cinq ans). À la sortie, après des remplacements, elle s’installe en cabinet, qu’elle partage avec quatre orthophonistes, uniquement des femmes. Chacune a une liste de patients en attente.

Une histoire unique

« Le premier rendez-vous commence par un bilan pour déterminer les troubles et le traitement, qui durera de quelques semaines pour un problème de déglutition, à plusieurs années pour une maladie dégénérative. » Chez les enfants (la moitié de sa patientèle), « la rééducation passe par le jeu et je discute avec la famille pour changer des habitudes, comme le temps passé devant les écrans ».

Pour les adultes (enseignants et chanteurs qui se sont cassé la voix, personnes transgenres qui veulent en changer, patients ayant subi une opération des cordes vocales, un cancer de la gorge ou un traumatisme crânien), Aurélie utilise des techniques de relaxation pour apprendre à placer ou économiser sa voix, contrôler son débit. Avec les aphasiques, elle travaille l’articulation des mots devant un miroir, l’enchaînement logique des phrases.

Les troubles de l’oralité sont la spécialité d’Aurélie, qui a repris il y a deux ans un diplôme universitaire et donne des cours à l’école d’orthophonie. « Chaque histoire, chaque personne est unique et la réponse le sera également. J’apprends beaucoup des patients et je continue à me former pour chercher. »

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Source OUEST FRANCE.

Un Mosellan a créé une appli pour son fils atteint de dyspraxie…

Un Messin a inventé pour son fils Yanis, atteint de dyspraxie, une application dédiée sur smartphone.

L’intelligence artificielle envoie des rappels, géolocalise, donne son chemin, ou encore permet de se connecter avec les membres de sa famille. 

Fawzi Ziane a inventé Irissia, une application pour aider son fils à surmonter sa dyspraxie.

Lorsque Fawzy Ziane découvre que son fils Yanis est atteint de dyspraxie, l’ingénieur et développeur informatique décide de créer une application pour l’aider.

Cette maladie empêche de coordonner ses mouvements, de mémoriser des gestes du quotidien, de se concentrer. Ce papa invente « Irissia« , une intelligence artificielle sur téléphone Androïd (et bientôt Apple) pour rendre autonomes les personnes « dys« .

De multiples fonctionnalités

Irissia envoie des rappels, comme « n’oublie pas tes affaires de sport » ou « ta première salle de classe est la 306« . L’appli permet d’enregistrer des lieux, guide ses utilisateurs et met en relation les membres d’un même foyer. Les parents ont eux aussi Irissia sur leur téléphone pour suivre leur enfant et partager des informations avec lui.

Sa base de données, vérifiée par Fawzy Ziane, permet à Yanis d’obtenir rapidement des informations courtes et complètes, utiles pour ses devoirs.

Quand le papa de Yanis a créé Irissia, l’ingénieur voulait avant tout que l’appli soit adaptée à ses besoins : « Le but c’est que l’enfant atteint de dyspraxie se sente autonome, donc Irissia l’y aide. Parce que malheureusement, ils manquent de confiance en eux, ils se sentent rejetés par la société. Rien n’est prévu pour eux. Irissia leur facilite l’intégration. »

Irissia propose une liste de courses que tous les membres de la famille peuvent compléter.  - Radio France

Une application utile pour tous

Cette application accompagne un enfant atteint de dyspraxie, mais aussi sa famille, qui peut l’utiliser comme une aide à l’organisation du foyer. Il est par exemple possible de recevoir une notification quand un membre va au supermarché, et ajouter alors un produit sur la liste de courses commune.

Irissia peut être aussi utilisée par les personnes atteintes d’Alzheimer, pour les aider à se souvenir de ce qu’ils doivent faire ou pour que leur famille sache à quelle distance de leur domicile ils se trouvent, par exemple. L’application sert aussi de lien au sein d’une famille de divorcés, ou dans un foyer lambda qui souhaite mieux s’organiser.

L’application coûte 9,90€ par mois. 1 200 personnes l’utilisent déjà en France.

Source FRANCE BLEU.

Ploërdut : l’exploitation ouverte aux jeunes stagiaires en situation de handicap est en péril…

Elle est surnommée « la ferme des fous ». L’exploitation de David Guillemet accueille depuis quatre ans des stagiaires souffrant de handicap.

Victime d’une épidémie, elle a été placée en redressement judiciaire mais une association se bat pour la racheter. Une pétition est en ligne.

La ferme des fous de Ploërdut (56) pourrait être reprise par l'association edoras / © David Guillemet

Tout est parti d’une remarque entendue dans un lycée agricole. En parlant de deux élèves en situation de handicap, un représentant syndical s’était exclamé : « Dans l’agriculture, c’est déjà pas si simple. Alors on ne va pas en plus prendre des débiles au lycée ! » Un déclic pour David Guillement, lui-même autiste.

Éleveur de vaches Salers bio à Ploërdut (dans le Morbihan) il décide alors de créer ce qu’il appelle sa « ferme des fous ». Une exploitation où de jeunes stagiaires en situation de handicap apprennent les métiers de la ferme.

Depuis quatre ans, une vingtaine de jeunes, élèves en lycée agricole ou bien déscolarisés y sont passés. L’idée, c’est de permettre aux premiers de finaliser leur projet professionnel. Pour les seconds (en voie de déscolarisation), le but est de reprendre confiance en eux. Au contact des animaux, ils gagnent en confiance, en autonomie.

La ferme des fous en redressement judiciaire

Sauf qu’il y a deux ans, la moitié du cheptel de David Guillement a été décimée par une épizootie. Les pertes sont considérables. Faute de revenus et d’indemnisations, le redressement judiciaire est incontournable.

Pour tenter de la sauver, des parents de stagiaires, des acteurs du monde du handicap et agricole ont créé l‘association Edoras. Objectif :racheter l’exploitation !

Une pétition a été mise en ligne « pour la reprise de la ferme des fous« . Le dossier de rachat doit être bouclé avant le 28 mai.

Source FR3.

 

Tarn : le dispositif Ulis menacé au collège de Rabastens – L’intégration dans les classes standard des élèves en situation de handicap est compromise….

Le nombre d’élèves par classe va considérablement augmenter à la rentrée prochaine au collège Léon-Gambetta de Rabastens, dans le Tarn.

Conséquence : l’intégration dans les classes standard des élèves en situation de handicap est compromise.

Tarn : le dispositif Ulis menacé au collège de Rabastens

On les appelle les classes Ulis pour « unités localisées pour l’inclusion scolaire ». Ce dispositif, qui depuis des années a porté ses fruits, permet à des élèves en situation de handicap d’étudier dans une classe dédiée, avec un professeur spécialisé, mais aussi et surtout d’intégrer, quelques heures par semaine, des classes dites standard, dans une ou plusieurs matières.
Un système d’égalité des chances qui satisfait élèves, parents et enseignants.

Mais au collège Léon-Gambetta de Rabastens, dans le Tarn, l’inquiétude est vive quant à l’avenir du dispositif. La commune connaît une explosion démographique et l’effectif du collège va augmenter de manière significative. Or l’inclusion des élèves en situtation de handicap devient quasiment impossible dans des classes à 30 élèves.

Une situation qui plonge les parents de ces enfants dans le désarroi. Crystel Lasnier Dumesnil et David Lasnier se félicitent chaque jour des progrès réalisés depuis deux ans par leur fils. Diagnostiqué autiste, Luke passe cinq matinées par semaine au collège de Rabastens. Il y gagne en autonomie, dans le but d’intégrer progressivement le cursus standard. Un équilibre fragile…

Depuis plusieurs semaines, une grande partie des enseignants du collège demande l’ouverture d’une classe supplémentaire. Ils n’ont obtenu aucune réponse à ce jour.

Source FR3.

Les élèves sensibilisés aux problèmes du handicap…

Cité scolaire – Les collégiens des classes de cinquième ont participé à une journée de sensibilisation au handicap organisée par le professeur Elisabeth Richard avec sa classe de première année de BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social).

Les élèves ont découvert le quotidien des malvoyants./  Photo DDM.

Cette action pédagogique, coordonnée par Myriam Le Maoult, a eu lieu grâce au dispositif ULIS, qui permet la scolarisation des élèves en situation de handicap. La matinée a été animée par plusieurs associations, Les Chiens guides d’aveugles du Grand Sud-Ouest, le Saint-Girons Handball Couserans et Y arrivarem Ariège-Pyrénées, du président Jacques Safon. Des professeurs, des assistantes d’éducation et l’infirmière du collège ont également participé aux divers ateliers.

Tous les élèves de cinquième mis en situation réelle

Au restaurant scolaire, l’organisation d’un repas en aveugle a permis de tester directement les difficultés auxquelles sont exposés les malvoyants. Tous les élèves de cinquième, mis en situation réelle, ont pu bénéficier d’une approche concrète en découvrant le quotidien et le vécu des personnes en situation de handicap. Sous la houlette de leur professeur Véronique Massat, les élèves de seconde option santé sociale ont été présents sur tous les ateliers.

Les professeurs d’histoire-géographie vont pouvoir se saisir par la suite de ce travail, exploiter et approfondir les informations recueillies par les collégiens au travers du thème de la différence et du vivre ensemble. Au cours de cette journée réussie, qui a fait l’unanimité au sein de l’établissement mais aussi auprès des intervenants associatifs, les élèves ont surtout été sensibilisés à la nécessité d’inclure le handicap dans notre société, en réalisant que tout le monde peut être concerné et touché au cours de sa vie dans son entourage le plus proche.

Ce projet a permis aussi aux étudiantes de BTS de se trouver en situation professionnelle autour d’un thème précis qui fait partie intégrante de leur programme d’études.

Source LA DEPÊCHE.

Handicap : le chien d’assistance, un compagnon, un complice et une aide précieuse dans les tâches quotidiennes… Vidéo…

L’association Handi’chiens s’est spécialisée dans la formation de chiens destinés à accompagner les personnes en situation de handicap moteur.

Mais aussi souffrant de troubles du comportement : autisme, épilepsie. Les animaux sont gratuitement mis à disposition des bénéficiaires.

Le chien d'assistance, en plus d'être un compagnon et un complice, est une aide précieuse dans les tâches du quotidien. Il est spécialement formé pour répondre à 50 "commandes" différentes de personnes en situation de handicap / © D.Bonnet/F3Aquitaine

Depuis que son chien est arrivé à la maison, Landry, un ado pessacais ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil du fait d’une maladie dégénérative, a vu sa vie bouleversée.

« Au lieu d’appeler mes parents et de les déranger tout le temps, je l’appelle lui. Ca me fait plaisir et en plus il est content de travailler » dit-il en souriant.

L’animal ramasse les objets qui tombent, va chercher des affaires…

« Ils sont entraînés à saisir et transporter, sans les abîmer, toutes sortes d’objets, depuis une carte de crédit jusqu’à une bouteille d’eau minérale en passant par une paire de lunettes, un trousseau de clés, une télécommande ou une pièce de monnaie » explique l’association

Il aide aussi pendant les courses, « face à un comptoir inaccessible pour une personne handicapée, le chien pourra tendre un porte-monnaie puis récupérer un objet qui lui est tendu, comme un sac ou un billet ». 

Sérénité retrouvée

Magalie, la mère de Landry, avoue que l’arrivée de l’animal a « apaisé les tensions« .

« Ca a tout changé » dit-elle, « parce que le handicap ça mange un peu notre patience, faut tout faire pour notre enfant, tout ramasser, c’est chronophage. Et lui, il fait tout ça comme un jeu« .

« Et puis on est obligés de sortir, de le promener… c’est un être indispensable maintenant« .

L’association Handi’chiens, qui célèbre ses 30 ans en 2019, met ses animaux à disposition pour un temps indéfini. 

« La personne qui a reçu notre premier chien il y a 30 ans est toujours bénéficiaire aujourd’hui. Elle a reçu plusieurs chiens de l’association » explique l’un des responsables Jean-Thibault Daniel.

Formation très poussée

L’animal n’est remis à son futur maître qu’après deux années de formation.

Il est d’abord placé dans différentes familles d’accueil. De l’âge de deux mois jusqu’à ses seize mois.

L’objectif est d’en faire un être « bien dans ses pattes« , de le mettre en contact avec un maximum de personnes, et d’enfants tout particulièrement.

Puis, il entre ensuite dans un des quatre centres d’éducation des chiens d’assistance.

« Pendant six mois, il est pris en charge par des éducateurs et dressé à répondre à des commandes précises » poursuit Jean-Thibault Daniel.

« C’est à ce moment que l’on décide quelle spécialisation il aura« .

Capable de prévenir des crises d’épilepsie

Chaque chien est formé à une spécialité. Aide à une personne en fauteuil, chien d’éveil, chien d’accompagnement social, et chien détecteur de crises d’épilepsie.

Ces derniers arrivent à sentir « l’imminence d’une crise et préviennent leur maître ».

« En cas de crise il peut même se coucher sur son maître pour le protéger« .
Dons et bénévoles, les piliers de l’association.

Handi’chiens et ses 500 bénévoles à travers la France fonctionnent essentiellement grâce aux dons de particuliers et d’entreprises.

Un animal, (son suivi sanitaire, sa formation et toute sa prise en charge) revient à 15 000 euros.

L’association a constamment besoin de familles d’accueil.

Elle reste propriétaire de ses chiens et en assure le suivi tout au long de leur existence.

Dans le reportage qui suit, nous nous rendons chez Landry puis dans une famille d’accueil de futurs chiens d’assistance en Gironde.

Source FR3.

Autisme – Les tablettes, toucher pour apprendre à communiquer…

L’institut médico-éducatif (IME) Saint-Camille à Velaine-en-Haye a reçu de la part de la fondation Orange 10.000 € afin de s’équiper en tablettes tactiles.

Un outil très apprécié par les jeunes souffrant d’autisme et qui leur permet d’apprendre à communiquer.

Les tablettes, toucher pour apprendre à communiquer. Photo d'illustration.

Depuis quelques semaines, les 30 enfants présentant des troubles autistiques de l’IME Saint-Camille ont de nouveaux jouets technologiques.

Un enfant sur 150 naît autiste en France. Si ce terme englobe de nombreuses difficultés de développement, plusieurs points sont communs notamment autour de la communication et une anxiété importante pouvant aller jusqu’à l’angoisse. La technologie peut cependant aider ces enfants, et notamment la tablette tactile. « C’est un super-outil pour ceux qui ont des gros problèmes de communication. En plus ils ont de vraies facilités à appréhender l’outil numérique », explique Muriel Pierre, éducatrice spécialisée dans le centre. Les images leur permettent d’exprimer des émotions, des besoins, des envies… « et ça fonctionne avec tous les enfants », poursuit-elle.

Mais attention à la sur-exposition

Même constat pour Delphine Fondrevay, enseignante dans le centre : « Certains ont énormément de mal à appréhender les concepts sur papier. Là, on compte des ballons, des oranges… c’est concret ! » Cependant, les équipes n’oublient pas d’éviter de trop exposer les enfants, au risque qu’ils ne se renferment à nouveau sur eux-mêmes.

Source EST REPUBLICAIN.

Isère : Livio, un jeune écolier autiste, attend une place en IME…

Au lendemain de la journée mondiale de l’autisme, focus sur la situation de Livio, un enfant de sept ans, autiste, et scolarisé à mi-temps dans une école maternelle de l’Isère.

Il attend une place dans un des IME surchargés du département.

Livio et ses camarades de grande section de maternelle, Isère. / © Capture d'écran / France 3 Alpes

Livio, sept ans, porte un t-shirt bleu ce mardi 2 avril, comme tous ses camarades.

En cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tous les élèves de grande section se sont habillés ainsi pour honorer leur camarade.

Depuis quatre ans, Livio est scolarisé à mi-temps dans cette école maternelle, assisté par Sandrine : « les enfants viennent pour jouer avec lui. Il est très bien intégré.

Des IME surchargées

Entouré de ses camarades de classe, Livio est à l’aise. Mais après deux grandes sections maternelles, il ne pourra pas rester dans cette classe l’année prochaine.

Les parents du jeune garçon souhaitent que leur enfant rejoigne à la rentrée l’un des vingt-six institut médico-éducatif du département. Mais en réalité il devra attendre plusieurs années, faute de places.

En septembre prochain, il faudra le mettre en classe de CP « on ne sera plus du tout dans l’inclusion «  craint sa maman car « sur le plan scolaire et de l’apprentissage, il a les compétences d’un enfant aux alentours de 3 ans ».

En Isère, 181 places pour adultes handicapés ont ou vont être créées pour désengorger ces IME. Les parents de Livio aimeraient y croire.

Source FR3.

Un livre pour et par des enfants pour gommer toutes les différences…

Réaliser un livre de A à Z, avec des enfants d’école primaire, avec tous les enfants, même ceux qui sont un peu extraordinaires…

Voilà l’ambition du projet mené par les Éditions Art Terre, l’école Les Cloteaux de Rennes et l’association AMISEP qui accompagne notamment des enfants autistes.

Quand le livre construit l’avenir de chacun

Les personnages sont en terre cuite, les décors naturels ont été glanés dans le parc de Bréquigny et sur la plage à Saint-Malo, ils ont été peints à la main et assemblés par chacun des enfants de la classe de CM1-CM2 de Anne Rousseau. Mais aussi par Thomas, Ephraim et Yanis, trois enfants autistes associés à ce projet ambitieux. Depuis le mois de septembre, ils ont dû imaginer et écrire tous ensemble une histoire, la mettre en forme et en mouvement, en décor, en lumières, en images afin d’en faire un livre.

À l’origine, il y a les éditions Art Terre, bien rodées à l’exercice de créations littéraires destinées à la jeunesse, à partir de bestioles fabriquées « maison » en objets recyclés et photographiés dans des décors. Alain Burban, Christine Malard et Paskal Martin sont déjà à la tête de plusieurs livres comparables à des romans-photos, plein de fantaisie et de poésie. Les derniers ouvrages ont été pensés pour les enfants dyslexiques, avec une police spécifique notamment. Cette fois, c’est une association, l’AMISEP basée à Pontivy (56) qui les a sollicités, afin que des enfants autistes puissent être associés à leur nouveau projet.

Au fil des ateliers les liens se sont soudés

« Au départ, quand on s’est lancé, on ne connaissait pas du tout l’autisme, donc on avait quelques appréhensions. Et au travers des différents ateliers qu’on a pu mener, ça a été une belle découverte. On s’est rendu compte que tous les élèves fonctionnaient bien ensemble, qu’il n’y avait pas de différences », constate Christine Malard des éditions Art Terre.

Effectivement, au fil des étapes, sur le terrain, en classe, les liens se sont soudés, les réticences ont disparu. Yanis, qui portait un casque anti-bruit au début des rencontres pour se protéger, a pu s’en passer. Les échanges se sont poursuivis même dans la cour de récréation. « C’est une belle coopération, de beaux moments d’entraide » précise Anne Rousseau, l’enseignante. Les élèves eux-mêmes ont changé leur regard sur ces nouveaux venus.

Paroles d’enfants

« On est avec des enfants qui ont des problèmes et pourtant, ils nous aident en même temps pour créer ce qu’on fait. Je trouve ça génial, ils sont avec nous, comme s’ils étaient des élèves normaux », explique Yseult (12 ans CM2).

On se dit pas que ce sont des autistes, mais on se dit qu’ils sont à peu près comme nous, c’est pas des personnes si différentes de nous », reconnaît Joone (12 ans CM2).

Et d’adulte

« Ça apporte autant aux enfants qui sont déjà installés dans l’école, ils trouvent un intérêt en devenant quelque part des tuteurs », conclut Erwan Marteil, directeur général de l’AMISEP.

L’histoire initiatique d’un petit renard, inventée par tous ces enfants sera publié d’ici le mois de juin.

Source FRANCE INFO.

 

Journée de l’autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés…

Une famille lyonnaise a créé Bleu Network pour mettre en relation les familles d’autistes et les professionnels de santé spécialisés.

ournée de l'autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés

  • A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, «20 Minutes» a rencontré un couple de Lyonnais investi pour faciliter et améliorer la prise en charge de l’autisme par des professionnels pluridisciplinaires.
  • Parents d’un petit garçon autiste, ils ont créé Bleu Network, une plateforme nationale de mise en réseau des familles concernées par ce trouble du neuro-développement et des professionnels de santé spécialisés.

Chams-Ddine et Caroline Bekhayat ont « basculé » dans le monde de l’autisme il y a deux ans. Leur deuxième enfant, diagnostiqué précocement, avait alors 21 mois. A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, 20 Minutes a rencontré ce couple de parents lyonnais qui ne ménage pas ses efforts pour faciliter et améliorer la prise en charge pluridisciplinaire des autistes.

En janvier, ils ont lancé Bleu Network, la première plateforme de mise en relation des familles et des professionnels de santé spécialisés. « Lorsque le diagnostic a été posé pour notre fils, nous avons rencontré de grandes difficultés pour mettre en place sa prise en charge. Nous avons découvert que les professionnels formés à l’autisme étaient difficiles à trouver, non répertoriés », confie Chams-Ddine Bekhayat.

« Il y a de l’information sur l’autisme. Les pouvoirs publics font beaucoup pour le diagnostic et le repérage précoce du spectre de l’autisme. Mais il n’y avait pas, jusqu’alors, d’outil proposant des solutions de prise en charge. Personne ne réalise cette mission aujourd’hui car ce n’est dans les prérogatives d’aucune structure », ajoute-t-il.

Des annonces déposées gratuitement

Ce père de famille de 32 ans, officier dans l’armée de terre, décide alors de créer avec son épouse, diplômée en ressources humaines, l’outil dont ils auraient eu besoin. Sur leur plateforme d’emploi dédiée à l’autisme, les familles concernées par ce trouble du neuro-développement et les professionnels de santé spécialisés (éducateurs, orthophonistes, psychomotriciens…) peuvent se mettre en relation.

« Nous sélectionnons les professionnels en nous assurant qu’ils ont un diplôme d’Etat et une formation spécifique à l’autisme », détaille Chams-Ddine. Une fois inscrit sur le site, chacun peut poster gratuitement son annonce pour proposer ses services ou trouver une prise en charge. Bleu network s’adresse également aux recruteurs professionnels (établissements et instituts spécialisés) qui peinent à embaucher des professionnels qualifiés.

Une base de données nationale

« Nous avons un engagement solidaire auprès des familles. L’outil restera gratuit pour elles et les intervenants spécialisés. Mais à terme, les recruteurs professionnels devront payer pour publier leurs annonces », souligne le Lyonnais, qui a investi sur ses fonds propres pour créer cette plateforme.

En juin, ce réseau, qui devrait être accessible sur smartphone dès la rentrée, sera étoffé d’un nouveau service. Des entreprises partenaires pourront publier des offres d’emplois destinées aux adultes porteurs d’autisme.

A ce jour, Bleu Network compte une centaine de familles inscrites dans toute la France et près de 200 professionnels de santé spécialisés. Cette base de données pourrait gonfler rapidement avec le bouche-à-oreille, ce type d’outil répondant à un véritable besoin en France, où vivent 100.000 enfants et adolescents autistes et 600.000 adultes.