Des enfants nés sans défenses immunitaires guéris grâce au virus du sida…!

Aux États-Unis, un essai clinique a permis de soigner 8 «bébés bulles», des enfants atteints d’un déficit immunitaire combiné sévère.

Cette maladie rare prive le malade de système immunitaire et le rend vulnérable aux microbes.

Des enfants nés sans défenses immunitaires guéris grâce au virus du sida

Parce qu’ils sont nés sans défenses immunitaires, ils étaient condamnés à passer leur vie dans une bulle, à l’écart du monde et de ses microbes. Désormais, ces huit petits garçons atteints d’un déficit immunitaire combiné sévère – une maladie génétique rare – peuvent prétendre à une vie normale. Aux États-Unis, des médecins de deux hôpitaux pour enfants sont parvenus à leur reconstruire intégralement un système immunitaire fonctionnel à l’aide d’un traitement combinant une thérapie génique et une chimiothérapie. Une première mondiale décrite en détail le 18 avril dans le New England Journal of Medicine .

Un mois après avoir reçu le traitement, 7 des 8 enfants étaient sortis de l’hôpital. Un seul a dû recevoir une seconde dose. Et après un peu plus d’un an de suivi, tous les enfants se portent bien. «Ces patients (…) répondent aux vaccins et disposent d’un système immunitaire leur permettant de fabriquer toutes les cellules immunitaires dont ils ont besoin pour se protéger des infections», a indiqué le Dr Ewelina Mamcarz, coauteur de l’étude et médecin au service de greffe de moelle osseuse et thérapie cellulaire à l’hôpital pour enfants St. Jude de Memphis (États-Unis). «Bien qu’un suivi plus long soit nécessaire pour évaluer les effets tardifs du traitement, ces résultats suggèrent que la plupart des patients traités avec cette thérapie génique vont développer une réponse immunitaire durable et complète sans effets secondaires», a déclaré le Pr Mort Cowan, pédiatre au Benioff Children’s Hospital de l’université de Californie à San Francisco, où 4 des 8 enfants ont été traités.

À quoi est due la maladie ?

Le déficit immunitaire combiné sévère, aussi appelé «maladie des bébés bulles», est très rare: il ne touche qu’une naissance sur 200.000 chaque année, exclusivement des garçons. «Il s’agit de la forme la plus courante des déficits immunitaires», indique Anne Galy, directrice de recherche à l’Inserm/Généthon. «Elle est due à l’absence d’une structure à la surface des cellules du système immunitaire. Sans cela, les cellules sont comme aveugles: elles ne peuvent pas se déplacer, ne prolifèrent pas, ne s’activent pas». Ce déficit est dû à une erreur au niveau du code génétique: en l’absence du gène codant cette structure indispensable, les cellules sont incapables de la fabriquer.

Les enfants qui naissent avec ce syndrome ont donc bien un système immunitaire mais celui-ci est comme éteint. «Au début, les nourrissons ont l’air en bonne santé, mais très rapidement, ils attrapent des infections qui mettent en péril leur vie», explique Anne Galy. «Pour les protéger de l’environnement, on les met dans des bulles stériles car ils ne peuvent absolument pas se défendre contre les infections microbiennes». Si rien n’est fait, leur espérance de vie est très limitée.

Pour l’heure, la greffe de moelle osseuse – siège de la fabrication des cellules du système immunitaire -, reste le traitement privilégié, bien qu’il soit très contraignant (prise d’immunosuppresseurs à vie, développement de cancers). Mais pour les enfants qui n’ont pas de donneur compatible autour d’eux, cette option est inenvisageable en raison d’un risque quasiment inéluctable de rejet de greffe. En 1999, une équipe franco-britannique pionnière a donc réalisé le premier traitement par thérapie génique.

Le concept: prélever des cellules-souches (qui ne sont pas encore différenciées) au patient pour leur injecter en laboratoire le gène manquant. «L’avantage est qu’il n’y a aucun risque de rejet puisqu’il s’agit des cellules du patient», souligne Anne Galy. Mais parmi les 19 jeunes patients inclus dans le premier essai clinique, plusieurs ont par la suite développé une leucémie à cause du traitement. Et, selon la chercheuse, les effets de cette thérapie génique finissent par s’épuiser au bout de «15 à 20 ans». Il fallait donc l’améliorer.

Chimiothérapie et virus du sida

C’est ce qu’ont fait les équipes de l’hôpital pour enfants St. Jude. La nouveauté est que les médecins ont administré une chimiothérapie en plus de la thérapie génique. Ce traitement, d’ordinaire utilisé contre les cancers, vise ici à supprimer toutes les cellules de la moelle osseuse du patient. «Jusqu’à maintenant, on ne le faisait pas car on estimait que c’était lui faire prendre un risque supplémentaire», explique Anne Galy. «Si on lui supprime sa moelle osseuse et que par la suite la greffe ne prend pas, il perd définitivement son système immunitaire». En réalité, les chercheurs se sont aperçus que la chimiothérapie était le seul moyen de greffer la totalité du système immunitaire de façon durable.

«L’intérêt du VIH est qu’il permet d’insérer très facilement une copie du gène normal dans l’ADN des cellules.»

Anne Galy, directrice de recherche à l’Inserm/Généthon.

Autre singularité – même si ce n’est pas une première -, les médecins ont utilisé le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) pour transporter le gène jusqu’au cœur des cellules. «L’intérêt du VIH est qu’il permet d’insérer très facilement une copie du gène normal dans l’ADN des cellules», détaille Anne Galy. Mais attention, il ne s’agit pas de vrais virus du sida. «Ils sont synthétisés en laboratoire, comme le sont des médicaments, mais ne sont pas infectieux. On garde uniquement les propriétés qui nous intéressent. C’est un peu comme une coquille», poursuit la chercheuse. Ces vecteurs viraux sont utilisés depuis longtemps dans les thérapies géniques, pas seulement pour traiter les déficiences immunitaires.

En pratique, les médecins américains ont mis en présence les cellules-souches des malades avec ces petites coquilles virales transportant le gène manquant, avant de les laisser se développer en laboratoire. En parallèle, ils ont fait place nette chez le patient en lui administrant une chimiothérapie avant de lui injecter ses propres cellules génétiquement modifiées.

Pour l’heure, ces thérapies ne se font que dans le cadre d’essais cliniques. Cette étude apporte une nouvelle preuve d’efficacité du concept. «Désormais, il faut que ça sorte du champ académique et que les industriels s’en emparent. Il faut en faire des médicaments autorisés qui pourraient être disponibles dans les hôpitaux», affirme Anne Galy. De leur côté, les auteurs de l’étude «espèrent que cette thérapie, qui comprend plusieurs nouveautés, servira de base pour le développement de thérapies géniques pour traiter d’autres maladies du sang dévastatrices».

Source LE FIGARO.

Épilepsie: la Dépakine n’est pas le seul médicament à risque pour le fœtus…

L’Agence du médicament appelle à la vigilance à l’égard de certains médicaments antiépileptiques en raison d’un risque de malformations chez les enfants qui y ont été exposés pendant la grossesse.

Épilepsie: la Dépakine n’est pas le seul médicament à risque pour le fœtus

Le fait était déjà connu pour les médicaments à base de valproate, comme la Dépakine. Désormais, on sait que d’autres médicaments antiépileptiques peuvent aussi être à l’origine de malformations chez les enfants qui y ont été exposés dans le ventre de leur mère. C’est ce qu’a indiqué l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un rapport publié le 25 avril visant à faire le point sur les risques de 21 antiépileptiques. Une information d’importance, puisqu’environ 100.000 femmes en âge de procréer sont atteintes d’épilepsie en France.

Le valproate, médicament le plus à risque

Premier enseignement: l’analyse confirme que le valproate et ses dérivés – molécule mise sur le marché dans les années 1960 – sont bien les plus à risque. «Il multiplie par quatre à cinq le risque de malformations chez les enfants de femmes qui en prennent», indique le Dr Philippe Vella, directeur des médicaments neurologiques à l’ANSM. Selon une estimation de l’ANSM et l’Assurance maladie faite en 2018, jusqu’à 30.000 enfants pourraient avoir développé des troubles du développement à cause de ces médicaments ces 50 dernières années en France. Et entre 2000 et 4000 enfants auraient été victimes de malformations. «Le risque de malformations est connu depuis le début des années 1980 et les effets neuro-développementaux depuis les années 2000», précise le médecin.

Ce n’est qu’en 2014 que les premières mesures pour renforcer les conditions de prescription et informer les médecins et les patientes des risques ont été prises. «La France a été parmi les premiers pays à réagir», se défend le Dr Vella. «Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a des cas d’épilepsie où il n’est pas possible de se passer de valproate. Pour certaines personnes, il n’existe pas d’alternatives efficaces». Ce n’est que depuis l’été 2018 que le valproate et ses dérivés sont contre-indiqués pendant la grossesse, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autres traitements. Un an plus tôt, en juillet 2017, ces médicaments avaient été interdits aux femmes enceintes atteintes de troubles bipolaires, maladie contre laquelle ils peuvent également être prescrits.

Haute vigilance sur 6 autres médicaments

Le valproate n’est pas le seul anti-épileptique tératogène. Selon le rapport, cinq autres médicaments «présentent à ce jour un risque de malformation élevé par rapport à la fréquence observée dans la population générale», qui est de 2 à 3%. Il s’agit du topiramate, du phénobarbital, de la primidone, de la carbamazépine et de la phénytoïne. En revanche, on ne sait pas encore avec certitude si ces médicaments peuvent entraîner des troubles neuro-développementaux au regard des données disponibles.

Le topiramate (Epitomax et génériques) préoccupe particulièrement les autorités sanitaires. Ce médicament, prescrit à environ 30.000 femmes en âge d’avoir des enfants selon les chiffres de 2015, est de plus en plus utilisé, notamment à mauvais escient (à des fins amaigrissantes et pour traiter le trouble bipolaire). Or il multiplie par trois le risque de malformations. Les enfants dont les mères ont pris ce médicament pendant leur grossesse ont notamment un risque accru de naître avec une malformation de la bouche de type bec-de-lièvre et d’hypospadias (malformation de l’urètre). L’Agence du médicament a également identifié l’existence d’un risque potentiel de troubles neuro-développementaux.

L’Agence du médicament alerte également sur l’utilisation de la prégabaline (Lyrica et ses génériques), en raison du risque potentiel de malformations et de sa prescription importante en France. «Nous appelons à la vigilance parce que nous savons qu’il y a un risque potentiel mais nous ne sommes pas en mesure de le quantifier à ce stade», précise Philippe Vella. En 2016, près de 150.000 femmes prenaient ce médicament. Mais toutes ne souffraient pas d’épilepsie, loin de là. «Il est surtout utilisé contre les douleurs neuropathiques et les troubles anxieux généralisés, voire dans des indications qui ne sont pas autorisées», rapporte le médecin.

Pour l’heure, seuls trois antiépileptiques ne semblent pas avoir d’effets tératogènes: la lamotrigine, le lévétiracétam et l’oxcarbazépine. «Les données actuellement disponibles ne montrent pas d’augmentation de la fréquence des malformations», détaille le rapport, n’exclue pas pour autant ce risque de façon définitive.

Que faire?

L’ANSM conseille aux femmes traitées par un antiépileptique de consulter sans délai leur médecin en cas de grossesse pour savoir s’il faut modifier le traitement. Enceinte ou non, l’Agence du médicament rappelle qu’il ne faut pas arrêter ou modifier son traitement sans l’avis de son médecin. Et dans tous les cas, le traitement doit être réévalué régulièrement par un professionnel de santé, même sans projet de grossesse.

Par ailleurs, elle a mis en place, en lien avec l’APESAC (Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) et le Réseau des centres régionaux de pharmacovigilance, un formulaire pour mieux signaler les cas d’exposition d’enfants à des antiépileptiques au cours de la grossesse (signalement-sante.gouv.fr).

Pour plus d’informations, le rapport est disponible ici.

Source FRANCE INFO.

Lego. Des briques en braille pour faciliter l’apprentissage des enfants malvoyants…

Lego a lancé mercredi à Paris les boîtes LEGO Braille Bricks.

Il s’agit d’une gamme de briques en braille dédiée aux enfants déficients visuels qui leur permettra d’apprendre plus facilement l’écriture braille, explique la marque danoise.

Lego ouvre son univers aux enfants aveugles et malvoyants.

Lego ouvre son univers aux enfants aveugles et malvoyants. La marque danoise a annoncé mercredi 24 avril le lancement d’une nouvelle gamme de briques en braille, baptisée Lego Braille Bricks rapporte Le Figaro. Chaque set de la nouvelle gamme aura environ 250 briques chacun. Si la forme des briques ne change pas, les tenons ou plots (protubérances arrondies qui servent à accrocher les briques entre elles) vont considérablement varier.

En fonction de la signification de la brique, le nombre et l’ordre des tenons changeront. Ainsi, les petites accroches de la brique estampillée ‘A’ reproduiront la forme de la lettre ‘A’ en braille. Sur chaque brique sera indiquée la lettre, le chiffre ou le symbole mathématique correspondant, ce qui permettra aussi aux enfants valides d’intégrer l’alphabet braille de manière ludique.

Des boîtes gratuites

Ces briques seront compatibles avec les Lego traditionnels. Pour Philippe Chazal, trésorier de l’Union européenne des aveugles, le nouveau produit est intéressant. Selon lui l’approche du braille par le jeu permettra de « renforcer le niveau d’intérêt pour l’apprentissage du braille », en particulier chez les enfants de six à neuf ans.

Ce n’est pas la première fois que Lego propose des produits liés à un handicap. En 2016, l’entreprise danoise avait intégré une figure en fauteuil roulant à l’une de ses boîtes de briques. Les briques en braille sont actuellement testées en danois, norvégien, anglais et portugais. La version française devrait arriver vers la fin de l’année. Le produit final sera commercialisé en 2020. Certains établissements spécialisés recevront des boîtes gratuites.

Source OUEST FRANCE.

Handicap Bientôt une Barbie en fauteuil roulant, une autre avec une prothèse…!

La collection Fashionistas de Barbie va s’enrichir cette année de deux nouvelles poupées : une en fauteuil roulant, une autre portant une prothèse amovible à la jambe.

New line of 2019 Barbies including a doll in a wheelchair.

Petite, grande, ronde, blonde, brune, blanche, noire… Depuis quelques années, Barbie s’adresse « directement aux enfants pour leur parler de ce qui se passe dans leur vie  », expliquait Nathan Baynard directeur mondial du marketing, à l’occasion des 60 ans de Barbie. Objectif : s’ouvrir à la différence et permettre à « chaque petite fille de trouver une poupée qui lui correspond ». Toujours dans cet objectif, Mattel lance cette année deux nouvelles poupées : Barbie en fauteuil roulant et Barbie portant une prothèse amovible à la jambe.

« Depuis des années, la collection Fashionistas de Barbie a évolué pour refléter le monde qui entoure les filles. (…) Nous sommes heureux que notre collection soit la plus diverse et la plus inclusive ligne de poupées du monde », écrit la marque sur Instagram.

La Barbie « en fauteuil roulant était l’un des articles les plus demandés par les consommateurs » assure Kim Culmone, vice-présidente de Mattel, lors d’un entretien à Teen Vogue.

Ces nouvelles Barbie seront disponibles à la vente à partir de l’automne 2019.

Mattel a l’habitude de créer des poupées pour mettre à l’honneur célébrités ou la diversité. En novembre 2018, Mattel avait sorti en collaboration avec le musée Yves Saint Laurent Paris, trois poupées Barbie habillées avec des modèles iconiques du couturier français.

Source LA VOIX DU NORD.

Terre de Cévennes : autisme en Lozère, l’école pour tous…

La rédaction de France Bleu Gard Lozère revient sur un sujet d’actualité illustré sous forme de reportage en immersion.

Terre de Cévennes vous propose de partager la vie d’un enfant autiste à l’école. 

Jean a 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants.

Ils sont 700.000 en France. 700.000 à être porteurs de troubles du spectre de l’autisme. Et à chaque année, ce sont 35.000 enfants qui naissent avec ce trouble de l’apprentissage et de l’attention. L’autisme se traduit par l’incapacité à établir des interactions sociales et à communiquer, à sourire ou encore à regarder une personne dans les yeux. On compte aujourd’hui en France plus de 100.000 enfants autistes dont la grande majorité -80%- n’est pas scolarisée. Pourtant ces enfants en situation de handicap ont plus besoin que les autres de l’école pour s’en sortir. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de découvrir un dispositif. Le dispositif ULIS qui existe dans une école élémentaire de Mende en Lozère. L’école de Fontanille permet aux enfants autistes d’être scolarisés comme tout le monde dès l’âge de 3 ans.

Autisme en Lozère, l’école pour tous, un reportage Terre de Cévennes de Saïd Makhloufi

Il est déjà 8h00, l’école commence dans 30 minutes mais Jean n’est toujours pas prêt. Comme tous les jours, c’est sa maman Sophie qui l’emmène. Jean à 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants. Aujourd’hui en classe de cm2, il a depuis la maternelle les mêmes camarades de classe. Jean est dans la même classe que des élèves dits « normaux », des élèves de CM2 donc. Pendant que les autres font une rédaction, Jean, lui, travaille autre chose avec son assistante de vie scolaire. À sa façon et au niveau qui est le sien, Jean sait lire, écrire, parler. Et tout ça, il le doit à Valérie, son assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans et sans Valérie, Jean ne pourrait pas aller à l’école. On comprend bien le bénéfice que Jean ou tout enfant autiste peut tirer de l’école. Il est intéressant de constater ce qu’apporte la présence de Jean aux autres élèves notamment sur la vision qu’on peut avoir du handicap.

 Jean sait lire, écrire, parler et tout ça, il le doit à Valérie, son  assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans  - Radio France

A l’école de Fontanille à Mende on accueille des enfants autistes depuis 2012. Si l’école élémentaire de Fontanille est la seule école de Mende à accueillir des enfants autistes, c’est parce qu’elle dispose d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire. (ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d’apprentissage et des enseignements adaptés.

Dotées d’un projet intégré au projet d’établissement, les ULIS concernent et impliquent l’ensemble des personnels de l’établissement dont elles sont partie intégrante. Cette classe se trouve au rez de chaussée de l’établissement… Là-bas, nous y retrouverons Jean qui partage son temps entre sa classe de CM2 et la classe Ulysse, mais nous y verrons d’autres enfants autistes. Jean est là avec son AVS, Valérie. Pendant que Jean fait de la lecture un autre enfant est présent. Il s’appelle Daniel, il a 9 ans et lui aussi est autiste. Depuis le diagnostic de son fils il y a 10 ans, elle voit le chemin parcouru.

(ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d'apprentissage et des enseignements adaptés. - Radio France

Qu’est ce que l’autisme ? 

La définition est très large et surtout il existe plusieurs formes d’autisme. Mais on peut dire simplement, et là je ne gratte qu’à la surface  que c’est un manque cruel d’interaction sociale. Quand le diagnostic tombe pour Sophie, son fils, Jean a 2 ans et demi. Les médecins lui annonce la couleur. Votre fils ne vous regardera pas dans les yeux, votre fils ne vous sourira pas, votre fils ne vous parlera pas. Pire encore : votre fils ne vous embrassera jamais Voilà les 1erformes que prennent l’autisme… Et sans oublier l’auto agressivité, le comportement répétitif et les troubles de l’apprentissage…. Vous avez j’espère bien compris que pour lutter contre ce manque d’interaction sociale, l’école reste la meilleure solution… L’école et ses enfants sont sources de sociabilisation. Et après presque 10 ans d’école, les progrès de Jean sont spectaculaires. Et c’est aujourd’hui grâce à l’école que l’espoir est permis.

Favoriser la scolarité des enfants autistes

Il y a un an, à l’annonce du plan stratégique, le gouvernement espérait tripler d’ici 2002 le nombre d’unités d’enseignement maternel autisme afin de scolariser tous les enfants à 3 ans. Pour l’instant c’est toujours le cas, « 180 nouvelles unités devraient voir le jour, dont 30 seront ouvertes à la rentrée 2019 », peut-on lire dans le communiqué. Six unités élémentaires sont déjà en place et dix autres le seront en septembre prochain. Afin d’améliorer la scolarisation des enfants autistes, 50 professeurs « spécifiquement formés aux besoins éducatifs particuliers des élèves autistes sont en cours de recrutements ».

• Sachant que la marginalisation commence dès l’école, le gouvernement promet d’augmenter le nombre d’unités d’enseignement pour autistes à la maternelle. Alors qu’il en existe actuellement 112, elles seront triplées d’ici 2022 et il y en aura une dizaine de nouvelles dès 2022. Il est également prévu de former 100 professeurs « ressources » d’ici 2020.

• Afin d’encourager l’autonomie des adultes autistes, Sibeth Ndiaye a annoncé le doublement du montant du crédit d’emploi accompagné pour atteindre 12 millions d’euros en 2019 et 17 millions d’euros en 2020.

• Enfin, afin d’améliorer le soutien aux proches, le gouvernement prévoit la création de groupes d’entraide dans les départements et de maisons de répit pour les familles.

***Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours. Les personnes concernées semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles (auditives, visuelles, cutanées…) particulières. Malgré la diversité des troubles et les capacités d’insertion sociale très variables de ces personnes, l’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 1996. Il nécessite une recherche pluridisciplinaire pour comprendre ses mécanismes et améliorer sa prise en charge.

Source FRANCE BLEU.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage…

La FCPE vient d’organiser un premier café dys à Guéret : un temps d’échange pour les parents d’enfants atteints de dyslexie, de dyspraxie ou de dysorthographie.

Au centre des discussions : l’apprentissage à l’école, l’occasion de partager les expériences et de se serrer les coudes.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage.

« C’est beaucoup de batailles ! » Assise devant un café, Emma a la voix qui flanche. Son fils de 13 ans est dyslexique et dysorthographique. Elle est venue au premier café dys organisé à Guéret par la FCPE, une association de parents d’élèves, pour échanger, glaner des astuces et surtout parler sans tabou des difficultés qu’elle rencontre au quotidien. Au centre de la discussion, le milieu scolaire et l’inclusion difficile des enfants dys : dys comme dyslexiques, dysgraphiques, dyscalculiques, dyspraxiques, et dysphasiques.

Pas facile d’accompagner un enfant dys en Creuse

Au début, Emma a eu du mal à repérer les troubles d’apprentissage chez son fils : « J’ai commencé à m’inquiéter vers le CE1. On a pris un rendez-vous chez l’orthophoniste. Il nous a fallu un an pour l’obtenir, sur liste d’attente. » « C’est toujours le cas », glisse Nathalie Mouron,  déléguée FCPE, et maman d’un garçon dyslexique. « Il a eu un environnement adapté mais ça ne suffit pas, surtout au collège. _Les professeurs ne sont pas tous impliqués_. » ajoute Emma.

Depuis qu’il est accompagné par une AVS (auxiliaire de vie scolaire), les cours se passent mieux pour son fils. Emma a aussi appris à changer sa propre attitude : « Je devenais obsessionnelle avec l’école. Au départ on ne pense qu’à ça, et on en devient tyrannique quelque part, parce qu’on ne veut pas lâcher. » La peur d’être une mauvaise mère, ou de ne pas savoir s’y prendre : Nathalie aussi a beaucoup culpabilisé. « Ce sont des moments de grande souffrance, et c’est pour ça qu’il faut en parler » assure-t-elle.

« La relation mère-fils est pipée quand tout finit par tourner autour des résultats scolaires, et on en est malheureux. »  Nathalie Mouron.

Autre astuce dont Emma parle dans la discussion : la possibilité que son fils ait un tiers-temps pour passer le brevet l’année prochaine : « Ça se demande très tôt et il faut absolument être au courant, sinon on passe à côté de quelque chose d’essentiel pour leur réussite. »

Des propositions pour faire bouger les lignes

Le café dys, c’est aussi l’occasion de fédérer les parents autour de propositions et d’idées nouvelles. Dans le milieu scolaire, ça commence par la formation des professeurs : « On a fait remonter au DASEN ces problèmes d’adaptation, mais il faut faire bouger les mentalités de tout le monde« , explique Nathalie Mouron. Certaines écoles aménagent également le temps scolaire des enfants dys, ou proposent une aide au devoir spécifique, avec des encadrants formés.

Nathalie Mouron souhaite aussi que les parents soient mis dans la boucle : « On veut être écoutés. _J’en ai marre d’être une entité négligeable, qu’on ne m’explique pas les choses_, même sur le bilan orthophonique par exemple. C’est des grands mots, des chiffres, on vous dit « votre enfant est comme ça ». D’accord, mais qu’est-ce-que je fais pour que ça s’arrange ? »

La café dys entend aussi aider les parents à mieux vivre le trouble de leur enfant. « On reçoit essentiellement des mères, jamais les pères qui sont souvent dans le déni. Et ce n’est de toute façon pas facile de se dire que son enfant a un handicap. »

Le café dys se tient une fois par mois chez « Petit d’Homme », 37 Grande rue, à Guéret. Tous les contacts sont ici.

Source FRANCE BLEU.

Documentaire : Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice | lundi 22 avril à 23h45 sur France 3… Vidéos…

En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants. Marion Angelosanto raconte son histoire devenue combat : l’affaire Rachel.

Rachel, l'autisme face à la justice - Un film de Marion Angelosanto / © La jolie prod

Rachel, une mère de famille célibataire, se bat contre les institutions pour récupérer la garde de ses enfants, placés en foyer sur décision judiciaire.
Rachel est autiste, comme ses trois enfants. Ce film est l’histoire de sa bataille acharnée pour reconquérir le droit de les élever.
Un bras de fer judiciaire et éthique, qui va faire de Rachel le porte-parole de milliers de familles avec autisme, victimes régulières d’une maltraitance institutionnelle en France.

https://www.facebook.com/marion.angelosantoredactricebandeannonce/videos/1119576541555076/?t=0

En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants, placés en pouponnière et en foyer.
L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) reproche à Rachel de vouloir enfermer ses enfants dans «une image invalidante d’eux-mêmes», un handicap imaginaire qu’elle aurait inventé pour attirer l’attention sur elle (Syndrome de Münchhausen par Procuration). Pourtant, ils ont été diagnostiqués par l’équipe du Dr Sonié du Centre Ressources Autisme Rhône-Alpes, l’une des 20 structures régionales créées depuis 2005 pour dépister les troubles du spectre autistique.

La machine judiciaire lancée, rien ne peut l’arrêter

Trois diagnostics d’autisme et d’hyperactivité ont été établis pour les enfants, mais trop tardivement pour enrayer l’engrenage judiciaire. Le juge des enfants a suivi le rapport de l’ASE et conclu que Rachel était un parent maltraitant.

La décision du tribunal crée alors une onde de choc. Dès le premier jour, l’association Envol Isère Autisme fait feu de tout bois, alerte le puissant
réseau des parents d’autistes et bientôt 187 associations soutiennent officiellement Rachel. La presse s’empare de l’affaire.
Ses enfants sont placés en famille d’accueil séparément. Rachel a un droit de visite qui lui permet de les rencontrer une heure chacun toutes les deux semaines, sous la surveillance d’un médiateur.

Rachel, diagnostiquée autiste elle aussi, prend les armes

Suite au placement des ses enfants, elle aussi a été diagnostiquée autiste Asperger, à l’âge de 30 ans. Un diagnostic tardif très fréquent pour les adultes de sa génération – et particulièrement les femmes- victimes du retard de la France dans la connaissance et le dépistage des troubles neuro développementaux.
Désormais consciente de son handicap, Rachel apprend à combattre son introversion et ses inaptitudes sociales qui ont plaidé contre elle devant les
services sociaux et le juge des enfants. Elle apprend à construire son discours, à défendre ses compétences parentales devant des institutions qui doutent de ses capacités de mère.

Le combat continue

Son avocate, Sophie Janois, a opté pour une nouvelle stratégie de défense : plaider l’autisme de Rachel. Démontrer qu’elle n’est pas une “mère froide”, sans émotions et sans affect telle que décrite dans le premier rapport de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Mais une mère autiste qui comprend avec justesse les troubles de ses enfants pour les avoir elle-même éprouvés et surmontés sans accompagnement.
Pourtant, le juge a ordonné le renouvellement du placement pour une 3e année consécutive. Il a ainsi motivé sa décision : “malgré l’excellente relation entretenue avec ses enfants, Mme D. ne remet toujours pas en cause ses exagérations passées.”

Source FR3.

Alpes-de-Haute-Provence : une peluche pour permettre aux enfants autistes d’exprimer leurs émotions…

Grâce à son unique œil, géant et interactif, la peluche Gloups émotions permet aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé cette invention.

La poupée interactive Gloups émotions permet aux enfants en situation de handicap d'exprimer leurs émotions. / © France 3 Provence Alpes

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé une peluche pour permettre aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Devant l’œil de la peluche cyclope Gloups, les enfants peuvent faire défiler des jetons, correspondant à leurs émotions. Grâce à un système interactif, la peluche verbalise alors ce qu’ils ne parviennent pas à exprimer : « joie », « peur », « tristesse », etc.

Pour donner plus de précisions, l’enfant peut se saisir de petites cartes, qui détaillent qui est à l’origine de ces sentiments : « papa », « maman », « aidant », etc.

La peluche exprime des sentiments en fonction des jetons que l'on présente à son oeil. / © France 3 Provence-Alpes

Communication bienveillante

« Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions », précise la créatrice du Gloups émotions, Stéphanie Blanchet.

L’idée lui est venue face à son fils, atteint d’une maladie rare à l’âge de trois mois : « Quand mon fils est tombé malade, j’aurais voulu avoir cette peluche et l’aider à verbaliser ses besoins et savoir ce qu’il avait exactement », explique-t-elle. « J’aurais bien voulu l’aider à exprimer sa douleur autrement que par la colère ».

 « Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions. »

C’est en découvrant la communication bienveillante sur les émotions que Stéphanie Blanchet a développé l’idée d’une peluche interactive.

Pour les enfants en situation de handicap

Elle s’adapte aux enfants en situation de handicap, notamment les autistes, mais elle peut aussi être utilisée par les enfants en bas âge ou hospitalisés. Elle pourrait également servir aux malades d’Alzheimer.

Le prototype a enchanté l’association Cœur lavande, organisatrice des prochaines rencontres sur l’autisme à Digne-les-Bains du 25 au 28 avril 2019.

Une peluche commercialisée cet été

« Pendant des années en tant qu’éducatrice j’ai travaillé avec du matériel qui n’était pas à la portée de tout le monde« , raconte Clotilde Livolsi, de l’association Cœur lavande.

Avec Gloups émotions, la communication avec les jeunes enfants et les enfants en situation de handicap devient accessible à tous. « Ce qui m’a interpellée, c’est le fait que la peluche puisse rebondir sur les parents pour que les enfants puisse exprimer leurs émotions ou leurs douleurs dans des situations qui peuvent culpabiliser les parents », précise-t-elle.

Pour l’instant, le Gloups émotions est encore un prototype. La peluche devrait être commercialisée dès cet été.

Source FR3.

Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap…

C’est au centre équestre Mas-de-Laval à Salvagnac-Cajarc que s’est déroulée la finalisation du projet porté par trois apprenties du BTS anabiotec du CFA de Beaureagrd à Villefranche-de-Rouergue.

 Une sensibilisation autour des animaux pour des jeunes en situation de handicap

Ce projet d’initiative et communication, réalisé en partenariat avec l’IME de Rodez, a permis à des jeunes en situation de handicap de découvrir le monde agricole sous un autre angle. Ils ont pu et su apprécier ces moments forts et ont participé à tous les tests imaginés et préparés par les étudiantes. Ainsi, et c’était bien là une des finalités du projet, les jeunes en situation de handicap ont pu toucher et approcher plusieurs animaux de la ferme : les chevaux, les chèvres, les cochons et des volailles.

Au travers de cette journée consacrée à l’environnement et surtout à la nature, les jeunes en ont appris davantage sur les animaux, les plantes et leurs vertus et ont été sensibilisés à la protection de la nature. Mais aussi sur l’esprit de partage qui animait les trois conceptrices du projet.

Source la DEPÊCHE.

 

Elle n’arrive pas à placer son fils handicapé en structure adaptée…

À huit ans, Ziad est scolarisé en classe de maternelle. Handicapé mental, il ne trouve pas de place dans un établissement adapté.

Sa mère, Maissa Mehiris, émet des demandes depuis trois ans auprès de la maison départementale des personnes handicapées, sans grand résultat.

Maissa Mehiris n’arrive pas à placer son fils Ziad, qui est sur liste d’attente à l’IME de Roppe depuis trois ans.  Photo ER /Adeline DIVOUX

Ziad est handicapé mental depuis la naissance. « Il a fait une souffrance, il a manqué d’oxygène », indique sa mère Maissa Mehiris. À huit ans, le garçon est encore scolarisé en maternelle, faute de place en établissement spécialisé.

Depuis trois ans, son dossier est en attente pour l’institut médico-éducatif (IME) de Roppe. « La maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ne peut intégrer Ziad si une place ne se libère pas », déplore Maissa.

L’attente va durer encore. « On m’a certifié que Ziad n’aurait toujours pas de place en septembre prochain », se désole la Belfortaine. Pour multiplier ses chances, elle a envoyé cette année des dossiers pour les IME de Montbéliard et d’Héricourt. « Même s’il y a plus de route à faire tous les jours, mon fils ne peut pas rester en maternelle continuellement. »

D’autant plus que l’écart commence à se faire sentir avec les autres enfants. « Il est mis à l’écart et ce n’est pas adapté pour lui », souffle-t-elle.

Un plan B comme seule solution proposée

En attendant d’être accueilli en structure spécialisée, Ziad va à l’école un jour et demi par semaine, le reste du temps en Sessad. « C’est un service spécialisé, mais ce n’est qu’une solution provisoire », explique Maissa. L’enfant doit également se rendre régulièrement chez l’orthophoniste et l’orthoptiste.

La MDPH propose à Maissa une solution en plan B pour la rentrée prochaine. Intégrer Ziad en classe de CP Ulis, censée être adaptée aux enfants porteurs de handicap. « Mais pas pour lui, sinon la solution aurait été trouvée bien avant », réagit la mère.

Pour l’instant, Ziad est scolarisé à Bavilliers. « J’ai dû le changer d’école car il aurait été dans la même classe que son petit frère et cela aurait été compliqué », indique-t-elle.

Maissa a pris rendez-vous avec le maire de Belfort, Damien Meslot, le 11 avril dernier. « Je voudrais que l’on comprenne que la longue attente et la prise en charge non adaptée sont compliquées à gérer pour les familles », glisse Maissa. Mais la rencontre n’a pas été concluante : « Il m’a dit qu’il allait envoyer un courrier à la MDPH pour trouver des solutions, mais le rendez-vous s’est passé très rapidement. »

Source EST REPUBLICAIN.