Le casse-tête des parents d’enfants handicapés en Haute-Vienne…

En Haute-Vienne, la demande de places en institut médico-éducatif (IME) pour des enfants atteints de handicaps mentaux a explosé ces dernières années alors que le nombre de places n’a pas évolué.

Une famille de St-Léonard de Noblat témoigne.

En Haute-Vienne, il existe quatre instituts médico-éducatifs (IME) avec environ 300 places. / © M.Degremont/france 3 Limousin

A bientôt 7 ans, le petit Yannis souffre de trisomie 21. En principe, cette anomalie chromosomique ouvre droit à un placement en institut médico-éducatif (IME) dès l’âge de 6 ans. Encore faut-il que ces établissements spécialisés disposent de places disponibles.

La famille de Yannis, basée à St-Léonard de Noblat s’est vue proposer, pour la rentrée prochaine, un placement à l’IME de St-Junien, distant de plus de soixante  kilomètres de leur domicile. L’institut ne disposant pas d’hébergement, Yannis devrait effectuer trois heures de trajet quotidien en bus. « Cette situation n’est pas envisageable » dit sa maman.

Il existe pourtant un IME à dix kilomètres de St-Léonard sur la commune d’Eyjeaux. Mais l’institut est en sur-effectif. La famille Brouillet en appelle aux autorités.

« J’en appelle au gouvernement afin de débloquer plus de moyens pour les enfants handicapés. » Nicolas, père de Yannis.

Moyens insuffisants

L’IME d’Eyjeaux organisait vendredi 24 mai ses portes ouvertes alors qu’il est saturé par la demande. A moyens constants, impossible de répondre à une liste d’attentes qui explose, une centaine à ce jour. Le directeur déplore cette situation :

« Quand on regarde les établissements médico-sociaux, on voit l’intérêt qu’une société accorde à ses enfants. Il me semble que les moyens sont insuffisants et qu’il faut faire plus. »

Ce directeur l’avoue lui-même, l’établissement d’Eyjeaux bénéficie de structures pouvant accueillir dix enfants en plus si l’agence régionale de la Santé (ARS) lui accordait des moyens supplémentaires.

De son côté, à défaut d’autre solution, Yannis devrait passer une année supplémentaire de grande section dans son école.

Source FR3.

L’Anses alerte sur les dangers des LED pour la santé…

La lumière bleue contenue dans les LED a un effet toxique sur la rétine et sur le sommeil

La lumière bleue des LED, que l'on retrouve dans tous nos écrans, a un effet toxique sur la rétine et le sommeil, surtout chez les enfants.

Certains types d’éclairages à LED (diodes électroluminescentes), riches en « lumière bleue », ont un effet toxique sur la rétine et perturbent notre rythme de sommeil, a averti mardi l’agence de sécurité sanitaire Anses, qui recommande d’en « limiter l’usage », « tout particulièrement pour les enfants ».

Bon marché, très économes en énergie et à longue durée de vie, les éclairages à LED « connaissent une expansion considérable » mais ne sont pas sans danger, souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

Pour obtenir une lumière blanche, ces éclairages couplent une diode bleue à une couche de phosphore jaune. Plus leur lumière est « froide » (semblable au soleil à midi plutôt qu’au soleil couchant), plus la proportion de bleu est grande dans leur spectre.

La lumière bleue toxique pour l’œil et le sommeil

L’Anses avait déjà souligné les risques pour la rétine de cette lumière bleue lors d’un premier avis, en 2010.

Depuis, « les nouvelles données scientifiques confortent » cette toxicité pour l’œil, pouvant conduire à « une baisse de la vue », alors que dans le même temps, les LED sont de plus en plus présentes : éclairage domestique et extérieur, phares automobiles, écrans des téléphones portables, tablettes et ordinateurs…

Les études « montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) », détaille l’organisme chargé de l’évaluation des risques sanitaires.

L’expertise de l’Anses met aussi « en évidence qu’une exposition, même très faible, à de la lumière riche en bleu le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil ».

Les enfants et adolescents plus sensibles à la lumière bleue

A cet égard, les enfants et les adolescents, « dont les yeux ne filtrent pas pleinement la lumière bleue », car leur cristallin est encore en développement, « constituent une population particulièrement sensible ».

Enfin, de nombreuses lampes à LED présentent « des variations importantes de l’intensité lumineuse », en réaction aux fluctuations du courant d’alimentation. « Certaines populations telles que les enfants, adolescents et des professionnels, pourraient être plus sensibles aux effets potentiels induits par cette modulation de la lumière : maux de tête, fatigue visuelle, risque accidentel, etc. », estime l’Anses.

Aussi recommande-t-elle de privilégier des éclairages domestiques de type « blanc chaud » et de limiter l’exposition à la lumière riche en bleu des écrans à LED « avant le coucher et pendant la nuit ».

Elle juge également que les objets vendus au grand public ne devraient comporter que les catégories de LED les moins dangereuses et qu’il faudrait « limiter l’intensité lumineuse des phares » des voitures.

Source 20 Minutes.

Élèves handicapés. Des syndicats réclament des mesures urgentes pour les accompagnants…

Lors de l’examen du projet de loi en février, l’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures pour l’inclusion des élèves handicapés mais les syndicats estiment qu’ils sont encore insuffisants.

Ils réclament un vrai statut de fonctionnaire.

Les syndicats réclament un « vrai statut de fonctionnaire » pour les accompagnants.

Alors que le projet de loi « pour une école de la confiance » est débattu au Sénat, plusieurs syndicats ont réclamé ce mercredi 15 mai des « mesures urgentes » pour améliorer le statut des accompagnants d’élèves handicapés que le texte, selon eux, détériore.

« La grande problématique, c’est le statut des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) », a résumé Arnaud Malaisé, du Snuipp-FSU (premier syndicat enseignant dans le primaire) en conférence de presse.

« Répondre à un besoin permanent »

Lors de l’examen du projet de loi en février, l’Assemblée nationale a voté plusieurs mesures pour l’inclusion des élèves handicapés, dont le recrutement des AESH, qui se verront proposer désormais des CDD de trois ans, renouvelables une fois, avec un CDI à la clé au bout de six ans. Jusqu’à présent, les CDD étaient d’un an, renouvelables six fois avant l’obtention d’un CDI.

« Insuffisant » pour les syndicats, rassemblés devant le Sénat, qui réclament un « vrai statut de fonctionnaire », de manière à « répondre à un besoin permanent ».

« Ces emplois ne seront pas moins précaires avec cette mesure, c’est un leurre », a dénoncé Emmanuel Séchet, du Snes-FSU, syndicat enseignant dans le secondaire. Payés au Smic, ces emplois ne sont en effet quasiment jamais « à temps complet ». « Avec des contrats de 24h en moyenne, les AESH gagnent entre 600 et 700 € (nets) par mois », selon Hélène Elouard, AESH à Bordeaux.

L’Assemblée a aussi voté en février la création de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), expérimentés depuis la rentrée 2018 dans toutes les académies. « Cette mesure, qui vise à mutualiser systématiquement les AESH, au détriment d’un accompagnement individuel, va détériorer les conditions d’exercice et l’encadrement des élèves », a estimé Emmanuel Séchet.

« On est dans une gestion mathématique des moyens, loin d’une école inclusive », a renchéri Sophia Catella, du Snuipp-FSU. Les syndicats réclament aussi « une formation professionnelle de qualité » et la prise en compte du travail invisible et de la pénibilité.

Source OUEST FRANCE.

L’hypno-analgésie pour atténuer la souffrance…

L’Etablissement pour enfants polyhandicapés Jean-Baptiste Thiéry développe depuis trois ans les méthodes de distraction hypno-analgésique.

Un moyen de lever l’angoisse et de réduire la douleur des enfants et ados souffrant de plusieurs handicaps, au moment des soins.

L’hypno-analgésie pour atténuer la souffrance... (Photo d'illustration)

Des gestes doux, des paroles rassurantes, des petites histoires et des jeux…

Dans l’Etablissement pour enfants polyhandicapés géré par l’Institution Jean-Baptiste Thiéry, à Maxéville, l’équipe éducative et médicale prend le temps d’aménager le moment des soins pour le transformer en instant ludique.

Graves incapacités motrices

La structure médico-sociale a pour mission l’accueil, en hébergement ou en accueil de jour, d’enfants et d’adolescents porteurs d’une déficience mentale sévère ou profonde, associée à de graves incapacités motrices, entraînant une restriction majeure de l’autonomie et des possibilités de perception. « L’Etablissement accueille en tout 62 enfants et ados âgés de 0 à 20 ans », explique le Dr  Bénédicte Gendrault, pédiatre au sein de l’Institution J.-B. Thiéry.

Expériences négatives de soins douloureux

« Le passé médical de ces résidents est lourd, émaillé de soins invasifs et d’interventions chirurgicales parfois précoces. Leur vécu peut être une accumulation d’expériences négatives de soins douloureux qui a impacté leur mémoire. La souffrance physique des enfants polyhandicapés est parfois telle que la moindre manipulation pour un bain ou une douche est une douleur et engendre beaucoup de stress. »

Pour réduire l’anxiété et la douleur des enfants et ados qu’elle accueille, la structure médicale a donc mis en place des ateliers ludiques adaptés.

Sous l’impulsion du Dr  Gendrault, elle développe aussi depuis trois ans la technique de la distraction hypno-analgésique, associée au conte sensoriel.

Personnel formé à Paris

L’équipe soignante de l’Institution J.-B. Thiéry a été formée à cette technique à Paris, par l’association Sparadrap, avec l’objectif de transformer la mémoire négative des enfants en mémoire positive et de lever leurs angoisses, en les emmenant dans un état de rêverie agréable. Une technique qui essaime dans tous les domaines de soin, y compris pour les enfants autistes suivis et pris en charge par l’Institution.

« Notre savoir-faire fait aujourd’hui figure d’exemple », souligne Bénédicte Gendrault. « En novembre 2018, nous avons tenu un colloque au siège de l’Unesco, à Paris, pour le partager. Nous avons aussi imaginé tout un parcours de soins avec la Faculté d’odontologie, afin de dédramatiser le passage chez le dentiste et banaliser l’acte de soin. »

Autonomie et sociabilisation

L’institution J.-B. Thiéry compte 450 salariés travaillant dans ses établissements et 408 équivalents temps plein, dont six médecins, deux pharmaciens. En son sein, elle dispose d’une unité d’enseignement avec neuf enseignants de l’Education nationale et deux responsables pédagogiques. Elle a aussi des classes d’inclusion scolaire permettant aux enfants d’atteindre le meilleur niveau possible d’autonomie et de sociabilisation, en fonction de leurs capacités et de leurs aptitudes. « A l’institut médico-éducatif, nous travaillons sur la spécialisation de l’enseignement et aussi beaucoup sur le numérique », détaille Laurent Hurez, directeur de l’IME. « Toutes nos classes sont équipées de tableaux blancs numériques. »

Source EST REPUBLICAIN.

Églantine Éméyé se fait fracturer sa voiture et voler la carte de stationnement handicapé de son fils… Autiste et polyhandicapé.

L’animatrice de télévision Églantine Emeyé, qui est née à Toulouse en 1973, pousse un gros coup de gueule : lundi elle s’est fait fracturer sa voiture et voler le macaron de stationnement handicapé qui lui sert pour son fils Samy, 14 ans, qui est autiste et polyhandicapé.

Églantine Éméyé se fait fracturer sa voiture et voler la carte de stationnement handicapé de son fils.

Églantine Éméyé, qui coprésente « Rendez-vous en terre inconnue » sur France 2 et « Le Monde de Jamy » sur France 3, a de quoi être en colère après avoir été victime d’un acte d’incivilité pour le moins odieux. L’animatrice de 45 ans, qui est née à Toulouse en décembre 1973, est la maman de deux garçons, Marco, 16 ans et Samy 14 ans. Son fils cadet, qui a eu un AVC peu après sa naissance, est polyhandicapé et présente également des troubles autistiques sévères.

Très engagée dans la défense des handicapés, elle préside l’association « Un pas vers la vie », qui permet l’écoute des familles de personnes autistes. Elle a également réalisé un documentaire de 52 minutes intitulé « Mon fils, un si long combat », diffusé en 2014 sur France 5 et publié l’année suivante son premier livre intitulé « Le Voleur de brosses à dents », dans lequel elle raconte le combat qu’elle a mené pour son fils Samy.

Mais ce lundi, alors même que Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, annonçait une revalorisation de l’Allocation adulte handicapé et promettait la tenue avant l’été d’une Conférence nationale du handicap, Églantine Emeyé a pu constater que certains ne respectaient en rien le handicap. Elle s’est fait fracturer sa voiture à Paris et voler le macaron de stationnement handicapé qui lui sert pour son fils Samy.

« Je voudrais féliciter la perversité de la personne qui a trouvé malin et sans doute très drôle de fracasser ma voiture pour voler le macaron handicapé de mon fils », s’est-elle indignée sur Twitter. « Entre refaire le macaron, réparer la voiture et demander l’annulation des amendes reçues et à recevoir je vais avoir de la paperasse et du temps à perdre ! », a-t-elle écrit dans un autre message.

Mardi, elle a tenu à remercier sur Twitter toutes celles et ceux qui lui avaient envoyé des messages de soutien : »Merci de toutes vos réactions. Beaucoup disent le dégoût de l’humain. Mais moi je vous lis et je me dis que vous êtes formidables. Beaucoup d’empathie et de générosité. C’est plutôt chouette non ? Ce qui n’empêche pas le coté abject (ou simplement stupide ?) de certains actes », a-t-elle réagit.

Invitée de l’émission « c’est à vous sur France 5 », mardi soir, Églantine Emeyé a raconté que parmi les nombreux témoignages qu’elle avait reçus beaucoup d’handicapés lui ont raconté qu’ils avaient eux aussi été victimes de ce même acte d’incivilité.

Source LA DEPÊCHE.

Vendée : un père soupçonné d’avoir précipité sa voiture dans la mer avec sa fille trisomique à bord…

Les faits se seraient déroulés le 19 avril dernier….. La jeune femme de 24 ans a survécu.

La voiture a été précipitée dans la mer au niveau du parking de la route bleue, aux Sables d'Olonne.

Un homme de 55 ans est soupçonné d’avoir précipité sa voiture dans l’océan, vendredi 19 avril, aux Sables-d’Olonne (Vendée), alors que sa fille, trisomique, se trouvait encore à bord, rapporte France Bleu Loire Océan. La jeune femme de 24 ans a survécu, mais son état de santé n’a pas été précisé. Le père a été mis en examen pour « tentative d’assassinat ».

Lorsque la police est arrivée sur les lieux, vers cinq heures du matin, la voiture était en train de couler dans la mer. La jeune femme à bord a rapidement été secourue par les pompiers.

Une tentative de suicide

Son père, qui se trouvait alors sur la plage, a expliqué aux policiers avoir voulu mettre fin à ses jours en emportant sa fille avec lui, avant de décider de sortir de la voiture. « Il explique qu’il a rompu avec sa compagne » détaille, auprès de France Bleu, le procureur de La Roche-sur-Yon Hervé Lollic. « Il ne voyait plus d’autre perspective pour sa fille. »

Mis en examen pour « tentative d’assassinat », le père de famille a été placé en détention provisoire le temps de l’enquête, placement qu’il a décidé de contester devant la cour d’appel.

Source FRANCE INFO.

Agde : un ancien triathlète de haut niveau aide les enfants handicapés à se préparer à des challenges sportifs…

Philippe Banon, est un triathlète de haut niveau, il y a quelques années lors d’une course, il aide à franchir la ligne d’arrivée à une maman et son fils en fauteuil roulant.

Depuis il a laissé de côté sa carrière de sportif et partage sa passion avec des enfants handicapés à Agde.

Maerynn s’entraîne avec ses trois coachs pour le prochain Swimrun du Cap d'Agde qui aura lieu le 30 mai prochain - mai 2019 / © France 3 LR - F. Jobard

Direction la plage de la Grande Conque au Cap d’Agde pour Maerynn en fauteuil roulant, et ses trois accompagnateurs de l’association Xtreme triathlon solidaire. Au programme de la journée, entrainement de natation et de course pour préparer des challenges sportifs, comme le triathlon.

Parmi les trois accompagnateurs, Philippe Banon, il est triathlète sur longue distance et c’est lui qui a eu l’idée il y a quatre ans de partager sa passion avec des enfants handicapés.

Lord d’une course, il aide une maman épuisé, qui poussait son fils sur un fauteuil, à finir sa course, bouleversé après avoir passé la ligne d’arrivée avec eux, sa vie de sportif de l’extrême bascule :

Après ce jour-là, c’est compliqué à expliquer en fait, le sport pour moi, il a pris un autre sens, d’ailleurs j’ai toujours un peu de mal à en parler parce que ça me sert un peu la gorge ces injustices comme ça, elle là ça fait 4 ans et depuis je n’ai pas réussi à prendre un dossard pour courir seul, j’ai l’impression qu’il me manque quelqu’un.

Pendant, les séances physiques, les trois accompagnateurs Stéphanie, Christophe et Philippe ne pensent qu’à une chose, le bien-être de la petite fille :

Les parents nous laissent leur vie. Et il faut les remercier car les parents nous font énormément confiance, et je pense qu’on leur rend en donnant du plaisir à leurs enfants.

Tout ce qu’on fait on le fait pour elle, ajoute Stéphanie, là par exemple, elle ne veut pas sortir donc on va retourner dans l’eau.  

Maerynn est atteinte du syndrome de Prador Willy, une maladie génétique qui se caractérise par une obésité précoce, une prise excessive d’aliments, et un manque de tonus musculaire, et pour la maman de Maerynn, toutes les souffrances de sa fille sont oubliées les jours d’entrainements et de compétition :

Pour elle, c’est une bouffée d’oxygène, elle oublie la maladie pendant un moment. Ça lui apporte du bien-être, elle attend ça avec impatience, quand elle retourne à l’école, elle raconte ce qu’il s’est passé et elle est fière de pouvoir faire quelque chose comme les autres.

On me dit souvent que j’aide beaucoup ces enfants, au final je me demande si ce n’est pas eux qui m’aident moi. Je pense que eux, ils ont besoin de nos jambes et nous nous avons besoin de leur sourire, confie Stéphane Banon.

Maerynn a déjà participé le 14 avril dernier au semi relais master du Cap d’Agde et s’entraîne désormais pour le Swimrun qui aura lieu le 30 mai prochain.

Source FRANCE BLEU.

A Montpellier, un centre de loisirs pour enfants handicapés et enfants valides…

Pendant la période de vacances scolaires et tous les mercredis de l’année, le centre de loisirs « les enfants d’Hélène » accueille les enfants valides et ceux en situation de handicap.

Une mixité bénéfique pour tous.

Le centre de loisirs " les enfants d'Hélène " est le seul à Montpellier à accueillir les enfants valides et les enfants en situation de handicap - mai 2019 / © France 3 LR - S.Taponier

Jeudi matin, Fabienne dit au revoir à Noé, son fils autiste, âgé de 15 ans. Elle vient de le déposer au centre de loisirs « les enfants d’Hélène ». Un endroit que le jeune homme fréquente tous les mercredis et à toutes les vacances scolaires depuis qu’il a 7 ans :

« J’ai trouvé une petite annonce à l’hôpital Peyre Plantade où Noé a été suivi en hôpital de jour et j’ai vu qu’ils proposaient un accueil pour les enfants en situation de handicap et sans handicap, c’était la mixité qui était intéressante, nous dit sa maman  »

Une possibilité d’inclusion pour les enfants handicapés

Noé n’est pas scolarisé, il va en IME ( institut médico-éducatif ), ce centre de loisirs c’est la seule possibilité pour lui de se retrouver avec des enfants de son âge qui ne sont pas handicapés.

Il va en institut médico-éducatif donc toute la semaine il est avec des enfants qui sont en situation de handicap comme lui et sinon il est à la maison et ici il est avec des enfants ordinaires et ça lui profite vraiment beaucoup nous explique sa maman.

Apprendre la tolérance

D’autres parents d’enfants ont été séduits par ce côté inclusion. C’est le cas de Barbara Crimi, ce matin-là, elle dépose son fils Arturo âgé de 7 ans. Lui n’est pas handicapé, mais sa maman a été séduite. Pour elle, ce mélange de différences enrichit tous les enfants :

Ca développe une tolérance, une connaissance aussi de la différence, des soucis que d’autres enfants peuvent avoir.

D’autres comme Ismaël, autiste lui aussi peut venir au centre de loisirs avec son frère :

J’ai des copains, y’ a mon frère Madyan, Samuel, Arturo. On va voir un spectacle au Domaine d’Ô et au cinéma voir un film aussi.

Faire bouger les choses

« Les enfants d’Hélène » est le seul centre de loisirs de l’Hérault à proposer cette mixité. Avec des animateurs formés pour l’encadrer, en fonction des besoins des enfants. Le centre est géré par une association de parents.

Tout le monde est d’accord aujourd’hui pour dire que ce qui fait avancer les choses, c’est l’inclusion, la mixité. Sauf qu’en fait on s’aperçoit que dans le domaine de l’éducation nationale comme dans le domaine des centres de loisirs, la société n’est pas encore prête. Donc c’est notre rôle aujourd’hui de faire bouger les choses, nous dit Nicolas Faure, le Président de l’association « les enfants d’Hélène ».

Pour eux, comme pour les plus grands, les questions sur les différences et le handicap ne se posent pas longtemps :

Ils sont très bienveillants avec les enfants en situation de handicap. D’eux-mêmes, ils les accompagnent dans les activités, ils vont les chercher, ils les stimulent. Et quan on accueille un nouvel enfant en situation de handicap, ils vont tout de suite nous poser des questions : est-ce que cet enfant parle? Est-ce qu’il aime bien qu’on lui donne la main ? Ils ont envie de savoir pour l’accueillir de la meilleure des manières raconte Estelle Bresson, la directrice du centre de loisirs « les enfants d’Hélène »

 

Pérenniser le financement

Seule difficulté aujourd’hui : pérenniser le financement. La moitié du budget dépend des dons et des subventions.
Les enfants d’Hélène est un centre de loisirs associatif, financé à 45% par les aides de la CAF et l’adhésion des parents et à 65% par des subventions publiques, du mécénat, des dons. Chaque année l’association de parents passent le plus clair de son temps à chercher les financements pour l’année suivante.

Les parents aimeraient arriver à boucler leur budget sur 2 ou 3 ans. Une cagnotte en ligne a même été ouverte.

Source FRANCE BLEU.

Haute-Loire : un « hôpital des nounours » pour les enfants en situation de handicap…

Du 29 avril au 3 mai, l’ADAPEI de Haute-Loire à Chadrac a accueilli des enfants en situation de handicap qui venaient faire examiner leur doudou.

Objectif : dédramatiser les soins et faire tomber la peur face aux blouses blanches.

A Chadrac, en Haute-Loire, les enfants ont pu confier leur doudou à des médecins joués par des élèves infirmières. Une manière de dédramatiser les soins. / © G. Rivollier

A Chadrac, en Haute-Loire, les locaux de l’ADAPEI (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales) ont accueilli un petit hôpital reconstitué, dans lequel les enfants en situation de handicap étaient invités à faire soigner leur doudou. Sur place, tout a été soigneusement pensé : il y a un service d’accueil, de radiologie, de kinésithérapie, un bloc opératoire ou un espace pour le dentiste, avec des accessoires bien réels ou factices. L’enfant vient faire examiner sa peluche, il est pris en charge par des médecins, en l’occurrence des élèves en école de soins infirmiers qui participent bénévolement à cette opération « Hôpital des nounours ». Une première en Haute-Loire, à l’initiative de Chantal Maurin, infirmière à l’ADAPEI de Haute-Loire.

L’hôpital des nounours pour soigner les peurs

« Dans le cadre de mon travail, je me suis aperçue que très souvent les enfants ont peur des prises de sang, des vaccins, des opérations ou de quand il faut aller chez le dentiste. Je travaille là-dessus en individuel, je suis à temps partiel – un jour par semaine –  et ça met beaucoup de temps, il faut 6 mois pour qu’ils aient moins peur, mais ça marche. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas faire quelque chose en groupe… », raconte Chantal Maurin.
Le concept de « l’hôpital des nounours » existe déjà, il a été créé par des étudiants en médecine en Allemagne, avant d’être repris en France. Cette Altiligérienne a souhaité reprendre l’idée pour l’ouvrir aux enfants en situation de handicap. « Ils ont souvent un vécu, ils ont déjà été à l’hôpital ou fait des prises de sang, ce sont souvent des enfants plus anxieux », observe-t-elle.

Le doudou, un objet de transition

Chantal Maurin a sollicité plusieurs partenaires pour pouvoir recréer cet hôpital. Avec leur doudou, les enfants arrivent dans la salle d’attente « Il y a des jeux, des coloriages et des petites chaises. Ils apprennent déjà à attendre », détaille l’infirmière. Selon la pathologie dont souffre le doudou, l’enfant est orienté vers un circuit de soins adaptés. « C’est un objet de transition, en psychologie on appelle cela ainsi. Ca permet de reporter l’angoisse sur le doudou », poursuit-elle. « On explique ce qu’on va faire au nounours, on le fait, et ensuite on demande à l’enfant s’il veut refaire les mêmes gestes. Ca dédramatise beaucoup », ajoute-t-elle. D’un stand à l’autre, c’est l’occasion de proposer une évaluation de la douleur, d’essayer de petites béquilles ou un chariot roulant, de parler des caries et du brossage des dents. « A la fin, on leur délivre un diplôme du courage pour eux et le nounours », conclut Chantal Maurin.

Renouveler l’opération tous les ans

Durant 4 jours, l’opération a permis d’accueillir des enfants en situation de handicap, mais aussi de travailler « en inclusion ». Ainsi, des élèves de grande section et de CP ont été accueillis en même temps que des enfants de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie. « Certains souffrent d’autisme, de phobies sociales, mais ils ont bien réagi malgré le nombre, le bruit », observe encore Chantal Maurin. Une expérience concluante. L’objectif, désormais : renouveler l’opération tous les ans.

Source FR3.

Aix-en-Pévèle : une famille parcourt 800 km en calèche, pour sensibiliser à l’autisme…

Une famille de 4 enfants a quitté ce mercredi après-midi, le village d’Aix en Pévèle, en calèche.

Direction la Loire. Sur la route, le couple abordera les difficultés qu’il rencontre pour scolariser son fils autiste. 

Aix-en-Pévèle : une famille parcourt 800 km en calèche, pour sensibiliser à l'autisme. © B.Espalieu

Plus qu’un simple voyage, une véritable aventure pour cet enfant autiste et sa famille. Ils s’apprêtent à quitter définitivement la région pour rejoindre Briennon dans la Loire. Leur objectif : scolariser leur fils aîné, âgé de 6 ans, dans une classe pilote, une structure privée adaptée pour les enfants autistes…qui utilise la méthode 3i.

 » On va tester une classe expérimentale pour montrer que c’est possible, d’intégrer un enfant autiste, en adaptant un minimum. Et surtout après que d’autres familles puissent remettre ce projet, en place, près de chez eux », explique la jeune maman, institutrice de métier.

Le couple de Lillois est soutenu par de nombreux bénévoles dans ce projet. Ils ont créé une page Facebook, pour être suivis.

A raison de 15 km par jour en moyenne, le voyage devrait durer environ 2 mois. Le couple et ses 4 enfants ont préparé le périple de longue date, pour que Bosco puisse vivre cette aventure en toute quiétude et en toute sécurité…

« On en a beaucoup parlé à la psychologue qui le suit ». Ils ont donc fait quelques aménagements : « Il y a la grande tente familiale, mais lui va avoir sa petite tente à lui à l’interieur,pour avoir son petit cocon sensoriel, qui est important, où il va être protégé du mouvement, du bruit », explique Virginie.

 » On est quand même très confiant parce qu’il a toujours eu une appétence énorme pour les chevaux, donc il a fait de l’équithérapie ».  » Il a beaucoup de TOC…mais dès qu’il est sur la carriole ou à cheval, il les perd automatiquement, » s’entousiasme le père de Bosco.

8 à 10 semaines de voyage en carriole entrecoupées de longues pauses, durant lesquelles la famille témoignera de ses difficultés mais aussi de ses espoirs que l’éducation nationale puisse enfin mieux comprendre et donc mieux accompagner les enfants autistes dans leur scolarité…

Source FR3.