En Haute-Vienne, la demande de places en institut médico-éducatif (IME) pour des enfants atteints de handicaps mentaux a explosé ces dernières années alors que le nombre de places n’a pas évolué.
Une famille de St-Léonard de Noblat témoigne.
A bientôt 7 ans, le petit Yannis souffre de trisomie 21. En principe, cette anomalie chromosomique ouvre droit à un placement en institut médico-éducatif (IME) dès l’âge de 6 ans. Encore faut-il que ces établissements spécialisés disposent de places disponibles.
La famille de Yannis, basée à St-Léonard de Noblat s’est vue proposer, pour la rentrée prochaine, un placement à l’IME de St-Junien, distant de plus de soixante kilomètres de leur domicile. L’institut ne disposant pas d’hébergement, Yannis devrait effectuer trois heures de trajet quotidien en bus. « Cette situation n’est pas envisageable » dit sa maman.
Il existe pourtant un IME à dix kilomètres de St-Léonard sur la commune d’Eyjeaux. Mais l’institut est en sur-effectif. La famille Brouillet en appelle aux autorités.
« J’en appelle au gouvernement afin de débloquer plus de moyens pour les enfants handicapés. » Nicolas, père de Yannis.
Moyens insuffisants
L’IME d’Eyjeaux organisait vendredi 24 mai ses portes ouvertes alors qu’il est saturé par la demande. A moyens constants, impossible de répondre à une liste d’attentes qui explose, une centaine à ce jour. Le directeur déplore cette situation :
« Quand on regarde les établissements médico-sociaux, on voit l’intérêt qu’une société accorde à ses enfants. Il me semble que les moyens sont insuffisants et qu’il faut faire plus. »
Ce directeur l’avoue lui-même, l’établissement d’Eyjeaux bénéficie de structures pouvant accueillir dix enfants en plus si l’agence régionale de la Santé (ARS) lui accordait des moyens supplémentaires.
De son côté, à défaut d’autre solution, Yannis devrait passer une année supplémentaire de grande section dans son école.
Source FR3.