Il a couru le triathlon de Pléneuf avec Lyam, un petit garçon handicapé de 7 ans.
Débordant d’énergie, le coach sportif de Langueux (Côtes-d’Armor) David Le Mercier ne compte pas en rester là.
Il a pris le départ, début juillet, du triathlon de Pléneuf-Val-André avec Lyam, un petit garçon handicapé de 7 ans. Il avait également couru la Corrida de Langueux avec Liz, la sœur jumelle de Lyam, également handicapée de naissance. À 32 ans, David Le Mercier est un coach sportif plus que dynamique. « J’en rêvais depuis longtemps », explique-t-il.
Son entreprise de coaching est toute à son image : débordante d’énergie. Elle s’appelle Sapajou, comme le petit singe sud-américain, qui « résume bien le personnage », tant il est « dynamique et bouge tout le temps, un peu comme moi », s’amuse David Le Mercier.
Défis sportifs
« Dans mon entourage, je n’avais pas de personnes handicapées. Un jour, je suis tombé sur une compétition de tennis fauteuil avec Stéphane Houdet (ex-n° 1 mondial avec 22 titres en Grand Chelem, NDLR) et j’ai été impressionné. » Le Langueusien est alors « tombé amoureux » du handisport. Dans son ancien club de tennis, il a même monté une section de tennis fauteuil.
« J’ai une licence en Staps en entraînement et activités physiques adaptées et un diplôme en perfectionnement sportif mention handisport. » David Le Mercier a multiplié les expériences, en travaillant « un an pour la Fédération handisport et un an et demi à Kerpape, au centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle ».
« J’attache une importance à travailler avec les enfants handicapés mais surtout à les emmener sur des défis sportifs », confie-t-il. Il a rencontré les jumeaux grâce à leur maman et une publication sur Facebook. Avant de commencer ce travail avec eux, il faisait « du trail et du triathlon pour le plaisir ».
« Peu importe le handicap »
L’objectif de David Le Mercier n’était pas de faire un chrono défiant toute concurrence, mais plutôt de partager un moment avec Lyam. « Ça demande déjà beaucoup d’énergie en solo, mais là, il y avait en plus la pression de bien faire les choses. »
Il espère également de montrer que le sport, quand on est handicapé, c’est possible. « En discutant avec des parents par exemple, je me suis rendu compte que beaucoup de jeunes restaient chez eux. À 7 ans ou 23 ans, peu importe le handicap, il y a beaucoup de choses faites pour mettre ces jeunes dans le sport. »
Lorsqu’il raconte ses deux courses avec Liz et Lyam, des étoiles emplissent ses yeux. Tout comme ceux de la maman des jumeaux : « Je n’imaginais pas aller jusque-là, on a vécu des moments intenses et, pour ça, j’aimerais remercier David », souligne Katell.
Décomplexer le handicap
De nouveaux objectifs mobiliseront bientôt la petite troupe. « On va essayer d’aller sur de plus gros défis, peut-être le marathon de Paris en 2019 ou un Ironman en 2020. »
Leur prochain combat sera de trouver les financements pour un vélo adapté, qui coûte environ 4 000 €. Avec ce vélo, les séances d’entraînement pourront être multipliées pour les jumeaux, mais aussi pour d’autres enfants tentés par l’expérience.
« En travaillant avec des personnes handicapées, on commence par prendre une claque. Ensuite, on oublie le handicap. Ce n’est pas donné à tout le monde, tu as la fibre ou tu ne l’as pas. Il faut aussi avoir une bonne dose d’humour. Le film Intouchables résume bien le fait de passer au-dessus du handicap », conclut David.
Contact : tél. 06 50 61 03 73, davidlemercier@gmail.com
Source OUEST FRANCE.