Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour « la reconnaissance d’un vrai métier »…

Des syndicats de l’Éducation national appellent à la grève, ce jour, pour réclamer une hausse des salaires et un véritable statut en faveur des personnels s’occupant des élèves en situation de handicap.

Élèves handicapés : les accompagnants en grève pour "la reconnaissance d'un vrai métier"

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) et accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), en grève mercredi 6 février, réclament de meilleurs salaires et un vrai statut pérenne. Pour une partie d’entre eux, les conditions de travail sont précaires. Et les familles le ressentent.

340 000 élèves handicapés scolarisés

« Sans exagérer, c’est un parcours du combattant, un combat quotidien pour avoir un accompagnement », explique Myriam en évoquant la scolarisation de son fils Yannis, 7 ans, handicapé moteur. Scolarisé depuis trois ans, il a déjà changé trois fois d’accompagnant. Sa mère a vécu une mauvaise expérience l’an dernier avec la jeune femme choisie pour l’aider, « inscrite à Pôle emploi, et là par hasard ». « Elle n’avait aucune conscience, aucune connaissance du handicap. Elle était immature, avec un langage inadapté et passait ses journées sur le portable », explique Myriam. Mais la mère de famille souligne aussi que cette situation reste minoritaire. La majorité des accompagnants fait bien son travail, dit-elle.

Du personnel parfois soumis au temps partiel

« Si parfois des accompagnements dysfonctionnent, c’est que ces personnes ont elles-mêmes un lourd fardeau à porter parce qu’elles ne s’en sortent pas », avance Virginie Cassand, accompagnante d’élèves handicapés à Paris. C’est une illustration, dit-elle de la conséquence de la précarité dans laquelle se trouvent encore certains collègues : salaire bas, temps partiel subi, formation minimale.

Je fais 41 heures et je gagne 1 300 euros. Donc, imaginez pour des personnes qui travaillent 24 heures et qui ont à peu près 700 euros.Virgine Cassandà franceinfo

Selon Virginie Cassand, l’instabilité se ressent dans l’implication professionnelle : « Quand on est soi-même fragile, c’est difficile de s’investir dans l’accompagnement d’un enfant. Quand on gagne 700 euros, qu’on ne sait pas si on va être renouvelé, on ne va pas rester dans le métier si on n’est pas solide. »

Une « reconnaissance » attendue

Il semble difficile dans ces conditions d’attirer, de retenir les personnels, même les plus motivés, d’où leur demande en faveur d’un vrai statut. « C’est un vrai métier et il faut qu’on en vive décemment. C’est un métier dont on ne plus se passer parce que de plus en plus d’enfants pourront aller à l’école, estime Virginie Cassand. Ce n’est pas un métier tampon, bouche-trou. On s’investit, donc ça veut dire qu’on aime ce qu’on fait. Il faut que l’État le valorise, le reconnaisse. »

Le gouvernement assure que la professionnalisation est aussi son objectif. Depuis la dernière rentrée, il y a davantage d’accompagnants embauchés en CDD qu’en contrat aidé. L’exécutif fait aussi la promesse que tous les recrutements se feront en contrat pérenne dès la rentrée 2019, avec 60 heures de formation annuelle.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés…

INCLUSION Le gouvernement devrait faire des annonces sur les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers handicapés en février.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés. Enfants en situation de handicap, illustration.

  • Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité.
  • Une proposition de loi socialiste sur le sujet, étudiée ce jeudi à l’Assemblée, a été vidée en partie de sa substance par la majorité.
  • Des annonces devraient être faites en février par le gouvernement.

Quelle scolarité pour les enfants en situation de handicap ? Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité. Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à l’insatisfaction des parents ?

En octobre, la majorité avait retoqué une proposition de loi LR pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap », déclenchant une polémique et la colère de François Ruffin dans l’hémicycle. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, à l’issue de la grande concertation. Ce jeudi, l’Assemblée nationale examine une proposition de loi socialiste « pour une école vraiment inclusive », dont plusieurs articles ont déjà été retoqués en commission. L’occasion de revenir sur les enjeux autour de cette question.

Combien d’élèves handicapés sont scolarisés ?

Quelque 340.000 enfants handicapés sont scolarisés dans une école ordinaire, dont plus de la moitié nécessite un accompagnement spécifique, et 80.000 enfants sont dans des établissements médico-sociaux spécialisés.

« Ce sont les chiffres du gouvernement, mais la réalité est plus complexe car on ne sait pas si le mode de scolarisation de ces élèves comptabilisés correspond réellement à leurs besoins. Le gouvernement ne nous donne pas d’analyse qualitative de ces chiffres. Parfois un enfant va être compté car il est scolarisé en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire), mais en réalité, il attend depuis plusieurs années pour être réorienté dans un endroit qui correspond mieux à ses besoins », assure l’Unapei, fédération regroupant 550 associations bénévoles. « Ce que l’on sait, c’est qu’il y a une liste d’attente sur tous les dispositifs ».

« Cinq mois après la rentrée scolaire, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant la scolarisation des élèves en situation de handicap. Le gouvernement et l’ensemble de la majorité semblent mépriser le droit à la scolarisation pour tous », dénonce ce jeudi l’APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) par communiqué.

Quels sont les chantiers ciblés par le gouvernement ?

« Pour éviter les ruptures de parcours », Sophie Cluzel, a défini les « trois grands axes » de travail : « L’attendu des parents et des associations », « le métier d’accompagnant d’enfant en situation de handicap » (AESH) et « l’expérimentation des Pôles inclusifs d’accompagnement localisé ». Concernant les deux premiers, la secrétaire d’Etat a promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, date qui coïncide avec l’anniversaire de la loi de 2005 qui a instauré un droit à la scolarisation pour tous les enfants et adolescents handicapés.

Le troisième, qui consiste à créer des pôles « inclusifs » mutualisant à l’échelle d’un établissement les moyens humains, matériels et thérapeutiques, doit aboutir à l’élaboration au printemps d’un « vade mecum » remis à toutes les académies en vue du déploiement de premiers « pôles » à la rentrée 2019, a précisé Jean-Michel Blanquer.

Que demandent les associations ?

Mieux formés, mieux rémunérés… La question du statut des accompagnants scolaires (auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)) est un élément souvent évoqué. Mais pour l’Unapei, le problème est plus global.

« Il faut créer davantage de passerelles entre le médico-social, les professionnels du handicap et l’école. Cela demande une transformation plus globale de l’environnement des élèves handicapés, une adaptation des programmes », indique l’Unapei. « L’axe crucial est la formation des enseignants pour ne pas vivre le handicap comme une difficulté. Une plateforme en ligne va être lancée mais il faudrait des formations en présentiel. La réduction des effectifs dans les classes où se trouve un enfant handicapé permettrait aussi une meilleure inclusion. C’est une question de moyens mais Emmanuel Macron avait fait du handicap la priorité du quinquennat et pour l’instant le compte n’y est pas ».

Source FRANC BLEU.

Nogent-le-Rotrou : les lycéens de Nermont tournent un film sur l’illettrisme…

Depuis lundi 28 janvier et pendant une semaine, 12 élèves de seconde du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou tournent un film sur l’illettrisme.

Un handicap tabou qui touche, en France, près de 2,5 millions de personnes.

L'équipe de tournage du film sur l'illettrisme avec les secondes du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou. / © Monique Rivier et Isabelle Panlout - LEAP de Nermont

7% de la population française ne maîtrise pas la lecture, l’écriture, le calcul, d’après l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

En clair, ces personnes sont incapables de gérer par elles-mêmes des situations simples de la vie courante, comme faire des courses, prendre un médicament, lire une notice, une consigne de sécurité, retirer de l’argent au distributeur, etc.

Pour sensibiliser les jeunes à ce handicap dont on parle peu, le lycée d’enseignement agricole privé (LEAP) de Nermont organise cette semaine du lundi 28 janvier au vendredi 1er février un tournage avec 12 élèves de seconde de la section « Services Aux Personnes et Aux Territoires ».

Des difficultés au lycée

L’idée est venue de Franck Ternier, le réalisateur et membre de l’association L’Astronef qui accompagne des projets et des ateliers, notamment d’éducation à l’image dans le cadre scolaire.

« C’est la 3e année que je travaille avec le lycée de Nermont. L’an dernier, j’ai constaté que certains élèves rencontraient de grosses difficultés, explique Franck Ternier. J’ai donc proposé ce projet de film au lycée qui a accepté. »

Subventionné par la région Centre-Val de Loire dans le cadre de «Aux Arts Lycéens», ce projet a rapidement intéressé les élèves. Un intérêt qu’il explique par la connaissance de certains de ce handicap.

« J’avais demandé à des lycéens s’ils connaissaient quelqu’un avec ce problème d’illettrisme, et certains ont répondu timidement oui. »

Ce sont les secondes qui gèrent tout de A à Z. « On a fait deux séances pour écrire le scénario, détaille le réalisateur. Cette phase d’écriture peut laisser certains élèves de côté, qui ne trouvent pas cela intéressant. Là, ce n’était pas le cas. »

La honte du regard de l’autre

Ils ont alors créé l’histoire d’une lycéenne qui cache son illettrisme derrière une posture de rebelle. Ce scénario raconte ses difficultés au quotidien, mais aussi la honte du regard de l’autre.

Car celles et ceux qui y sont confrontés font tout pour cacher leur handicap et passer inaperçus dans la société et au travail.

Pour illustrer ce problème, une scène se déroule au restaurant. « Je joue le rôle d’un serveur, raconte Kilian, élève de seconde. J’arrive pour prendre la commande de la personne illettrée. Elle lit rapidement le menu, essaye de le comprendre et demande finalement un plat qui n’est pas sur la carte. »

Franck Ternier, développe : « on travaille sur la gêne. La personne illettrée fantasme les réactions des personnages extérieurs, elle imagine que l’autre va être méchant« , car elle a peur du regard des autres sur son handicap. Or c’est de son point de vue à elle que les scènes sont tournées. D’où un film qui se veut « sincère mais pas tout à fait réaliste« .

Une ouverture aux autres

Les 12 lycéens qui participent au tournage se partagent le travail, entre ceux qui jouent, ceux qui apprennent à utiliser la caméra, à faire de la prise de son. Kilian et Isaline jouent dans ce court-métrage. Ils ne connaissaient pas du tout l’illettrisme.

Au-delà de la prise de conscience, ce tournage a permis aux élèves d’oser davantage. « Je suis une personne assez réservée, avoue Isaline. Le tournage m’a davantage ouvert aux autres. » Et Kilian de renchérir : « ça m’a permis de me libérer un peu, de parler plus aux autres, car c’est un travail d’équipe. »

Pour leur enseignante, Monique Rivier, le pari est déjà réussi. « S’il y a une prise de conscience chez les jeunes, et des problèmes soulevés, c’est l’essentiel. »

Une note d’espoir

L’équipe doit terminer le tournage ce jeudi, et attaquer le montage vendredi. Sans nous dévoiler la fin, Franck Ternier nous explique sa démarche : « je voulais les amener à traiter ce sujet sans que cela soit un drame, nuance le réalisateur. C’est surtout un film qui permet le débat. »

« Le court-métrage ne donne pas de réponse mais finit sur une note d’espoir, qui passe par le fait de se livrer aux autres, d’être aidé par les autres. »

Une fois monté, le film d’une quinzaine de minutes sera projeté aux lycées de Nermont et de Châteaudun, et visible sur Internet.

Source FR3.

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte… « Mascarade » !

La députée PS regrette que les parlementaires LREM aient retoqué en commission, mercredi 23 janvier 2019, deux articles de la proposition de loi socialiste « Pour une école vraiment inclusive » et parle d’une « mascarade ».

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte...

La députée de Caen, Laurence Dumont, vient d’alerter le ministre de l’Éducation sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier, l’élue soutient la proposition de loi du groupe socialiste, « Pour une école vraiment inclusive », qui sera débattue le jeudi 31 janvier 2019.

« Elle comporte plusieurs volets, détaille-t-elle, dont deux très importants concernant l’amélioration de la préparation de la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap et le recrutement des accompagnants en contrat à durée indéterminée (CDI), ainsi que l’organisation de leur formation. »

Laurence Dumont regrette vivement que les parlementaires LREM aient refusé ces deux articles en commission. Elle s’est exprimée sur le sujet le mercredi 23 janvier : « Si c’est pour avoir une proposition de loi vidée de son sens quand on arrive dans l’hémicycle autant qu’on le sache tout de suite. On est en pleine mascarade », a-t-elle taclé.

Le texte prévoyait que les familles soient prévenues un mois et demi à l’avance de la personne qui s’occupera de leur enfant. Et vise à mettre fin à la précarité des « 80 000 ou 100 000 AESH dans ce pays qui travaillent 20 heures par semaine pour 700 € par mois », a-t-elle martelé en commission.

En parallèle, Laurence Dumont a adressé au ministre les vœux des conseils municipaux d’Épron, Argences, Cléville, Cormelles-le-Royal, Cuverville, Démouville, Giberville, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Pair et Vimont demandant que les conditions d’exercice de ce métier soient améliorées.

Source OUEST FRANCE.

MIRANDE – Lycée Alain-Fournier : les élèves confrontés au handicap…

La rencontre du 17 janvier dernier entre tous les délégués de classe du collège et du lycée (de la 6e à la terminale) de Mirande et des handicapés invités pour cet échange avait pour but de sensibiliser les élèves au handicap.

De leur faire rencontrer des personnes qui vivent leur handicap au quotidien, tant dans leur vie professionnelle que privée, de telle sorte qu’ils comprennent que le fait de collecter des Bouchons d’amour est à la fois un geste de solidarité et de citoyenneté.

Les élèves délégués de classes étaient tous présents et nombreux. M. Bénard, proviseur du lycée, Mme Gourié, proviseur du collège, les deux conseillers principaux d’éducation (CPE) du lycée et du collège et le surveillant du collège, Marc, sont à l’initiative de cette rencontre. Trois personnes adultes handicapées, dont une sans fauteuil mais greffée des reins, ont parlé de leur vie quotidienne et de leurs activités professionnelles, ainsi que sportives et familiales.

Les élèves ont été très attentifs et le fait de rencontrer ces personnes leur ont fait davantage réaliser leur courage, les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien, ainsi que les énormes investissements financiers auxquels les handicapés doivent faire face pour financer non seulement les fauteuils mais aussi les aménagements ou transformations de leur habitat qui sont très onéreux, ainsi que les aménagements de leurs voitures. Ces investissements sont pris en charge partiellement par la Sécurité sociale et par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le solde restant étant à la charge des handicapés. Les Bouchons d’amour aident en totalité ou partiellement à payer les sommes restantes. Le rôle de la Fédération du handisport et des écoles d’handi’chiens ont également été mentionnés.

Source LA DEPECHE.

Agincourt : à la découverte du sport adapté….

Torball, bocca… Les élèves de CP et CE1 ont été placés en situation de handicap moteur ou visuel et se sont essayés au handisport, avec beaucoup de curiosité et d’intérêt.

Attention les fauteuils n’ont pas de frein » avertit le responsable de l’atelier circulation en fauteuil et lui-même en situation de handicap. Jeudi matin, le comité départemental handisport de Meurthe-et-Moselle a animé quatre ateliers au sein de l’école du Pain de Sucre d’Agincourt, afin de sensibiliser les élèves de Mélanie Gualandi, les CP et CE1, à une pratique sportive particulière et adaptée. L’utilisation dynamique des fauteuils avec circulation entre des obstacles a retenu toute l’attention des enfants, très appliqués à respecter les consignes malgré une température peu engageante.

Guidé par le son des grelots, les yeux bandés, chaque joueur a tenté de marquer des buts au torball. Ce sport, ouvert d’abord aux déficients visuels, est également pratiqué par tous. C’est à une maman d’élève de la classe que l’école doit ce moment particulier. Celle-ci a entraîné le comité et les bénévoles, tous licenciés comme elle, au club de basket fauteuil de Vandœuvre.

Dans une autre salle avec la concentration et le calme que requiert la bocca, un autre bénévole dévoile aux enfants les finesses et tactiques de cette pétanque pratiquée en salle avec des boules de cuir.

Dans la plus grande salle sur un parcours parsemé d’obstacles, chaque élève est mis en situation de handicap visuel. En binôme, le guide fait tinter des grelots pour indiquer au marcheur les yeux bandés le parcours à effectuer lui permettant d’éviter les pièges rencontrés, comme dans la vie de tous les jours des non voyants.

A la manœuvre, Aurélien Cucini, le coordinateur et agent de développement du comité départemental Handi 54 qui aura permis avec l’aide de personnes bénévoles, d’informer et de sensibiliser de façon ludique ce jeune public au handicap et à la pratique de disciplines sportives adaptées.

Source EST REPUBLICAIN.

Vendée : l’autorégulation, le nouveau dispositif scolaire pour mieux intégrer les enfants autistes…

En Vendée, les écoles Remondet de Chantonnay et Pierre Menanteau à Dompierre-sur-Yon ont mis en place un nouveau dispositif scolaire pour mieux intégrer les enfants atteints de troubles autistiques en classe ordinaire.

Il s’appelle l’autorégulation. Une première dans notre région !

C'est l'heure de la récré pour les élèves de Grande section de l'école primaire Remondet de Chantonnay. / © Manon Monnier / France 3 Pays de la Loire

L’autorégulation, pour calmer et éveiller l’enfant.

En Vendée, cinq enfants atteints de troubles au spectre autistique ont pu être scolarisés en milieu ordinaire grâce à ce dispositif mis en place dans les écoles Remondet et Pierre Menanteau. C’est une grande première dans la région !

Dans les deux écoles, une salle de classe a été spécialement mise en place depuis la rentrée scolaire 2018 pour ces enfants, mais également pour tous les autres enfants qui auraient besoin de travailler sur leurs comportements en classe ou en récré..

Cette salle d’autorégulation permet à ces cinq enfants d’avoir des apprentissages individuels, au calme pour apprendre à gérer leurs émotions et leurs états d’humeur pour mieux se comporter en classe.

A terme, l’objectif de cette salle est de permettre un suivi individuel pour les enfants dont les facultés cognitives sont inférieures aux élèves ordinaires. Au fil des mois, les enseignants et spécialistes espèrent que les enfants autistes pourront rejoindre, à 90% de leurs temps d’école,  leurs camarades dans une classe ordinaire.

Qu’est ce que l’autorégulation ?

Selon l’Adapei, c’est la capacité d’un enfant de se mettre par lui-même dans un état de calme et d’éveil lui permettant de répondre à son environnement de façon adaptée. L’enfant peut alors traduire ses perceptions et ses sensations en informations qu’il utilise pour réguler ses pensées, ses émotions, sa motivation, ses comportements ».

En Vendée, ce dispositif de l’autorégulation a été copiloté entre l’Education nationale et l’Agence Régionale de Santé. Ils ont également été épaulé par l’ADAPEI et la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) de Vendée.

Un concept canadien

Et ce sont bien nos francophones adorés qui ont eu cette idée. Son principal concepteur dans le milieu scolaire, c’est Stéphane Beaulne, docteur en psychologie en Ontario au Canada.

Aujourd’hui, le psychologue intervient dans ces deux écoles vendéennes pour s’assurer du bon suivi du corps enseignants, spécialement formé à l’autorégulation.

Une équipe de travail consolidée grâce à l’arrivée d’une enseignante supplémentaire à temps plein ainsi que de deux psychomotriciennes et une éducatrice spécialisée.

Stéphane Beaulne poursuit même leurs formations, ainsi que celle de Anne-Sophie Morena, la superviseure des dispositifs d’autorégulation à l’échelle nationale.

Cette ancienne directrice de pôle autisme de l’Adapei de Corrèze a d’ailleurs appris le concept d’autorégulation directement dans les écoles canadiennes pendant près de deux ans.

Source FR3.

Bourges : des enfants d’IME scolarisés en milieu ouvert… Et ça marche plutôt bien !

C’est la semaine du handicap. L’occasion d’inaugurer à Bourges la première unité d’enseignement externalisée. 11 élèves pris en charge en Institut Médico Educatif, peuvent en sortir pour être scolarisés en milieu ouvert au contact d’enfants valides.

Onze élèves d'instituts médico-éducatifs sont scolarisés à l'école d'Auron de Bourges

Bourges, France

Cela se passe à l’école d’Auron en plein centre de Bourges. L’expérience a été lancée en mars dernier, elle est aujourd’hui validée. C’est surtout lors des récréations qu’enfants valides et enfants handicapés se côtoient le plus : sans problème pour Cécile Roland Larère, professeur des écoles spécialisée :  » En fonction des jeunes, s’ils sont prêts ou pas à partager des choses avec d’autres élèves, il y en a qui vont jouer avec d’autres élèves d’autres classes ; parfois ce sont des élèves d’autres classes qui viennent les chercher. Parfois, c’est eux qui nous demandent l’aide pour pouvoir demander de jouer avec d’autres élèves, parce que ce n’est pas toujours évident pour eux de s’exprimer correctement et de se faire comprendre. L’autre jour, on a fait 1,2,3 soleil et on s’est retrouvé avec plein d’autres élèves. C’était très bien. Ils ont pu partager. On a eu des difficultés pour certains dans la gestion des émotions et de la fatigue. On a des élèves qui sont très fatigables, et c’est la fatigue qui va provoquer certains troubles du comportement, mais ça reste souvent en interne dans la classe ,avec nous et donc on gère. » 

La classe est mise à disposition par la ville de Bourges mais c'est l'Agence Régionale de Santé qui a financé les aménagements acoustiques notamment. - Radio France

Le bilan est donc  positif. Ces élèves qui souffrent de handicaps intellectuels ou cognitifs ont déjà fait de gros progrès au contact des enfants valides.   » Ca les fait grandir plus vite et ça les motive pour grandir et apprendre  » résume Cécile Roland Larère. Les enfants qui dépendant l’IME du Gedhif ou de celui des PEEP à Bourges Barbès,  passent de 3 à 9 heures par semaine à l’école d’Auron. Hormis les récréations, ils restent ensemble en petits groupes pour travailler. Certains cours viennent aussi échanger avec eux dans leur classe. Retourner dans une école normale est un moteur pour eux. Mathieu Tenneson est chef de service à l’IME du Gedhif :  » Dans leur parcours, il y a eu un moment où la scolarité a pu s’arrêter et cela a été forcément une cassure pour eux et leur famille. C’est donc important qu’ils puissent y retourner mais si ce n’est pas à plein temps. »

Depuis 2006, l’éducation nationale et les enseignants ont su évoluer pour accueillir ces élèves, estime Didier Mujika, inspecteur en charge du handicap dans le Cher :  » Certes cela demande _une plus grande vigilance des équipes_, mais cela ne pose généralement pas de souci et cette vigilance est profitable à l’ensemble des élèves. S’il y a parfois des peurs dans certains établissements, elles disparaissent souvent très vite au contact de ces élèves. » Ces unités d’enseignement externalisées, seront bientôt étendues au collège.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : à l’école de la République…

Depuis la rentrée 2018, à Besançon, Pontarlier et Baume-les-Dames, trois lycées de Franche-Comté accueillent des classes d’adolescents différents.

Un pas de plus sur le chemin de l’inclusion scolaire et professionnelle.

Handicap : à l’école de la République...

Aller vers une société plus juste, plus ouverte, bienveillante : c’est tout l’enjeu de la transition inclusive, ce processus d’intégration encouragé par la loi de 2005 sur le handicap. L’un de ses objectifs affichés réclame la scolarisation en milieu traditionnel, dit « ordinaire », de 80% des enfants en situation de handicap, quel qu’il soit, d’ici 10 à 15 ans. Une ambition louable mais encore hors de portée. Si la moitié environ des 850 enfants accueillis par l’Adapei du Doubs ont accès à l’école de la République selon leurs capacités, ils sont à peine 1 sur 10 dans la tranche des 16-20 ans, car bien souvent, l’inclusion s’achève au collège. Nombre d’adolescents vivent le retour en IME (institut médico-éducatif) comme une régression.

La solution ? Impliquer les lycées dans le cursus tout en restant lucide. Si les adolescents concernés ont effectivement l’âge du lycée, leur rythme d’apprentissage échappe aux codes traditionnels du système scolaire classique. Harcèlement, racket, drogue : ils sont aussi plus vulnérables aux sollicitations du milieu ordinaire. Il faut donc adapter l’enseignement, dispensé en classe externalisée par des enseignants spécialisés, et assurer parallèlement une solide formation professionnelle à ces futurs travailleurs. Un joli projet sur le papier. Dans la réalité, les lycées n’ont pas été pensés pour accueillir ces élèves-là. La place manque, les équipements aussi, comme des plateaux techniques adaptés par exemple. Seuls les lycées professionnels peuvent se lancer dans la démarche. Dans le Doubs, trois établissements se sont portés volontaires depuis septembre à Besançon, Pontarlier et Baume-les-Dames. Un début timide, mais un début tout de même.

L’enjeu est de taille pourtant. L’école reste le lieu idéal pour une véritable socialisation. De même, inscrire des enfants différents dans le paysage des enfants ordinaires, c’est apprendre à chacun comment vivre ensemble, sans préjugés. C’est construire la société vertueuse de demain où ils cohabiteront en tant qu’adultes et en tant qu’actifs. Une façon peut-être de faire baisser le taux de chômage des travailleurs handicapés, 2 à 4 fois supérieurs à celui de leurs collègues valides.

► Rencontre avec Chloé Laithier 17 ans. Elle est scolarisée elle au lycée professionnel Adrien Paris à Besançon en seconde externalisée. Elle suit une formation pour devenir agent de restauration.

Source FR3.

Semaine du handicap : des élèves se déplacent en fauteuil roulant pour appréhender les difficultés quotidiennes…

Pour les sensibiliser aux problématiques liées au handicap, les élèves des filières bâtiment et construction du lycée Laplace à Caen participent à des ateliers du type « vis ma vie ».

Ce mardi, ils découvrent les contraintes du quotidien qui pèsent sur les personnes en situation de handicap.

Caen. Semaine du handicap : des élèves se déplacent en fauteuil roulant pour appréhender les difficultés quotidiennes

Ils se destinent aux métiers du bâtiment et de la construction et c’est pour cette raison que leurs professeurs ont souhaité organiser cette journée dans le cadre de la semaine du handicap.

Ce mardi, les jeunes élèves du lycée professionnel Laplace de Caen sont confrontés aux difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap, et ce, dans leur environnement de tous les jours.

« Il nous a semblé important de les sensibiliser parce que ce sont des élèves qui durant toute leur vie professionnelle seront amené à respecter des normes au niveau des travaux publics ça leur faire comprendre que ces normes ne sont pas là uniquement pour les embêter mais qu’elle ont un sens »

Déplacer un fauteuil roulant dans une cour gravillonnée, se diriger dans le lycée sans pouvoir utiliser la vue, se laisser guider par un chien guide aveugle : toutes ces expériences leur permettront d’appréhender les problèmes liés au handicap pour ensuite, y repenser lorsqu’ils travailleront sur des projets de construction.

Source FR3.