Bourges : des enfants d’IME scolarisés en milieu ouvert… Et ça marche plutôt bien !

C’est la semaine du handicap. L’occasion d’inaugurer à Bourges la première unité d’enseignement externalisée. 11 élèves pris en charge en Institut Médico Educatif, peuvent en sortir pour être scolarisés en milieu ouvert au contact d’enfants valides.

Onze élèves d'instituts médico-éducatifs sont scolarisés à l'école d'Auron de Bourges

Bourges, France

Cela se passe à l’école d’Auron en plein centre de Bourges. L’expérience a été lancée en mars dernier, elle est aujourd’hui validée. C’est surtout lors des récréations qu’enfants valides et enfants handicapés se côtoient le plus : sans problème pour Cécile Roland Larère, professeur des écoles spécialisée :  » En fonction des jeunes, s’ils sont prêts ou pas à partager des choses avec d’autres élèves, il y en a qui vont jouer avec d’autres élèves d’autres classes ; parfois ce sont des élèves d’autres classes qui viennent les chercher. Parfois, c’est eux qui nous demandent l’aide pour pouvoir demander de jouer avec d’autres élèves, parce que ce n’est pas toujours évident pour eux de s’exprimer correctement et de se faire comprendre. L’autre jour, on a fait 1,2,3 soleil et on s’est retrouvé avec plein d’autres élèves. C’était très bien. Ils ont pu partager. On a eu des difficultés pour certains dans la gestion des émotions et de la fatigue. On a des élèves qui sont très fatigables, et c’est la fatigue qui va provoquer certains troubles du comportement, mais ça reste souvent en interne dans la classe ,avec nous et donc on gère. » 

La classe est mise à disposition par la ville de Bourges mais c'est l'Agence Régionale de Santé qui a financé les aménagements acoustiques notamment. - Radio France

Le bilan est donc  positif. Ces élèves qui souffrent de handicaps intellectuels ou cognitifs ont déjà fait de gros progrès au contact des enfants valides.   » Ca les fait grandir plus vite et ça les motive pour grandir et apprendre  » résume Cécile Roland Larère. Les enfants qui dépendant l’IME du Gedhif ou de celui des PEEP à Bourges Barbès,  passent de 3 à 9 heures par semaine à l’école d’Auron. Hormis les récréations, ils restent ensemble en petits groupes pour travailler. Certains cours viennent aussi échanger avec eux dans leur classe. Retourner dans une école normale est un moteur pour eux. Mathieu Tenneson est chef de service à l’IME du Gedhif :  » Dans leur parcours, il y a eu un moment où la scolarité a pu s’arrêter et cela a été forcément une cassure pour eux et leur famille. C’est donc important qu’ils puissent y retourner mais si ce n’est pas à plein temps. »

Depuis 2006, l’éducation nationale et les enseignants ont su évoluer pour accueillir ces élèves, estime Didier Mujika, inspecteur en charge du handicap dans le Cher :  » Certes cela demande _une plus grande vigilance des équipes_, mais cela ne pose généralement pas de souci et cette vigilance est profitable à l’ensemble des élèves. S’il y a parfois des peurs dans certains établissements, elles disparaissent souvent très vite au contact de ces élèves. » Ces unités d’enseignement externalisées, seront bientôt étendues au collège.

Source FRANCE BLEU.

 

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