Fonction publique: le Sénat muscle le volet handicap…

Le Sénat a renforcé l’intégration des agents handicapés dans la fonction publique, instaurant notamment un système de bonus-malus financier pour les employeurs publics.

Fonction publique: le Sénat muscle le volet handicap

Le nombre de personnes handicapées dans la fonction publique a augmenté en 2018 mais reste en-deçà de l’objectif des 6% fixé par la loi, d’après le bilan annuel du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) présenté la semaine dernière. Il a atteint 5,61% en 2018, contre 5,49% en 2017, soit 250.760 bénéficiaires de l’obligation d’emploi. Des trois fonctions publiques, seul le versant territorial atteint l’objectif des 6%, avec 6,76% de travailleurs handicapés, contre 5,67% dans la fonction publique hospitalière et 4,65% parmi les fonctionnaires d’Etat.

Le projet de loi relatif à la «transformation de la fonction publique», examiné en première lecture par le Sénat depuis la semaine dernière, prévoit de «favoriser l’égalité professionnelle pour les agents en situation de handicap, en simplifiant notamment leur recrutement dans les structures publiques», selon le secrétaire d’Etat Olivier Dussopt. Mais pour les sénateurs, le compte n’y est pas. En commission, ils ont adopté une série d’amendements reprenant les préconisations du rapport «Donner un nouveau souffle au handicap dans la fonction publique» de Catherine Di Folco, corapporteur LR du texte fonction publique, et Didier Marie, un des chefs de file PS sur le texte. «Nous partageons tout des constats de ce rapport et nous partageons aussi beaucoup des pistes de solutions avancées», a affirmé Olivier Dussopt.

Le gouvernement s’est ainsi rallié à certaines des propositions du Sénat, comme la généralisation des «référents handicap». Mais il s’est en revanche opposé à d’autres, en particulier à l’expérimentation d’un mécanisme de bonus-malus pour pérenniser le financement du FIPHFP, dans une situation «très préoccupante», selon Catherine Di Folco.

Les dispositions adoptées par le Sénat prévoient encore la possibilité pour les apprentis en situation de handicap d’intégrer la fonction publique à l’issue de leur contrat d’apprentissage ou «un droit à la portabilité» pour que les agents puissent conserver leur aménagement de poste lorsqu’ils changent d’employeur.

Source LE FIGARO.

Lorient, un territoire de référence pour le handicap…

Lorient Agglomération : un modèle de territoire inclusif pour les personnes en situation de handicap ?

C’est l’objectif du projet « Handicap innovation territoire (HIT) ».

Le projet lorientais, sélectionné en décembre 2018 au niveau national, devrait se concrétiser en janvier 2020.

De gauche à droite : Vincent Gourdon, de la start-up Captiv ; Jean-Paul Departe, ingénieur du laboratoire électronique de Kerpape ; Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération ; Alain Yven, président de la mutualité française Finistère-Morbihan et Anne-Claude Lefebvre, directrice du centre technique ID2-Santé.

« HIT, c’est un projet ambitieux et structurant pour le territoire » , considère Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération. Sélectionné au niveau national en décembre 2018, le projet lorientais a été déposé en avril 2019. Handicap innovation territoire devrait faire de l’agglomération de Lorient « un modèle de territoire inclusif et innovant pour les personnes en situation de handicap ».

Concrètement, le projet vise à développer l’accessibilité du territoire et à proposer des solutions technologiques pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap mais aussi celle des aidants. Il comporte des actions sur l’inclusion, la mobilité, l’habitat ou encore l’accès aux infrastructures de services.

Budget de 14 millions

Porté par Lorient Agglomération, HIT rassemble une quarantaine de partenaires, dont le centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Kerpape. Tous espèrent figurer en bonne position face à la vingtaine de projets nationaux. Verdict de cet appel à projet en septembre 2019.

Si le projet est retenu lors de l’appel à projet, il bénéficiera de subventions de l’état, « avec un budget estimé aujourd’hui à 14 millions d’euros », précise Jean-Paul Departe, ingénieur du laboratoire électronique de Kerpape. Mais quelle que soit la décision, le projet HIT verra bel et bien le jour. Il sera alors financé par les collectivités locales et les entreprises partenaires.

Espace de coworking à Kerpape

Un espace de travail partagé (co-workHIT) sera installé, à partir de janvier 2020, au centre de rééducation de Kerpape. « Une sorte d’incubateur, espace commun de travail entre les entreprises », précise Jean-Paul Departe.

Ce projet ambitieux devrait créer une vingtaine d’emplois sur le territoire.

Source OUEST FRANCE.

Des lames de joie au Meeting Stanislas Grand Nancy…

Des enfants amputés au départ de la dernière course de la compétition : un 100 m qu’ils n’oublieront jamais.

Grâce au travail d’Entraide, une association Touloise, ils sont équipés de lames.

Les clubs Rotary de Nancy leur donnent un coup de pouce depuis deux ans.

Des lames de joie au Meeting Stanislas Grand Nancy

Bilal Michelet est à 2 secondes seulement d’Usain Bolt. Mais avec une jambe en moins ! Ce jeune athlète au départ du dernier 100 m du Meeting Stanislas samedi dernier, aux côtés de Maud, Thomas et d’autres gamins, qui comme lui, ont surmonté leur handicap pour vivre leur enfance pleinement.

Lui et Charly, 10 ans, ont reçu une « lame de piste » toute neuve. Après quelques réglages, ils se sont élancés sur la piste du stade Raymond-Petit, celle que foulera l’élite de l’athlétisme ce samedi. Les progrès sont tels qu’ils peuvent éprouver les mêmes sensations que n’importe quel athlète. Mais le miracle technologique coûte une petite fortune. Entre 8 000 et 20 000 € la pièce !

Fabricants et prothésistes

« Un enfant en pleine croissance doit les changer tous les ans. Quand on est amputé des deux membres, ça revient à 200 000 euros », explique Jean-Luc Clémençon, orthoprothésiste en poste à l’IRR (Institut régional de réadaptation). C’est lui qui s’est mis à courir dans tous les sens et à frapper à toutes les portes, il y a six ans, pour rendre ces lames abordables. Si ces enfants et ces ados peuvent aujourd’hui courir à grandes enjambées, c’est parce qu’une chaîne de solidarité s’est constituée grâce à son entêtement. Il y a d’abord eu les fabricants qui ont accepté de céder le matériel avec une ristourne de 40 % ! Les prothésistes ont pris le relais en le montant gratuitement. Depuis deux ans, les dix clubs Rotary de Nancy et Rotoract sont entrés dans la course en organisant des ventes au marché Saint-Nicolas de Nancy qui ont rapporté 7 000 € cette année, et permis l’achat d’une lame de piste et d’un « genou » que Bilal et Maud utiliseront le temps qu’il faudra. Avant de les rendre quand ils auront grandi pour qu’un autre enfant en profite. Pascal Thiébaut, l’ancien champion et président du Meeting Stanislas, n’a pas hésité à inscrire la course au programme de la compétition. 12 secondes et quelques de pur bonheur.

Source EST REPUBLICAIN.

Une seule jambe mais du courage et de l’optimisme à revendre : le tour de France d’Aurélie Brihmat…

A 34 ans, elle parcourt la France à dos de cheval, dotée d’une prothèse de jambe.

Aurélie s’est donnée six mois pour visiter une vingtaine de centres de rééducation et les patients qui y séjournent, notamment suite à une amputation.

Son message : tout est possible, la preuve !

Une seule jambe mais du courage et de l'optimisme à revendre : le tour de France d'Aurélie Brihmat. © France Televisions - Christophe François

Centre Médical et Physique de Rééducation de Heinlex à Saint-Nazaire, plus connu sous le nom de Centre de Pen Bron. La pluie fait oublier la canicule annoncée pour bientôt, mais retarde les enfants de l’Institut Médico-Educatif de l’Estran invités à rencontrer Aurélie Brihmat. La cavalière est néanmoins au rendez-vous et arrive à cheval, accompagnée de son papa, lui aussi chevauchant sa monture.

A bien y regarder, quelques détails indiquent que les deux cavaliers ne sont pas de simples randonneurs égarés. Derrière la selle du papa, sur la croupe du cheval, la prothèse de la jambe droite de sa fille, adaptée à la marche.

Sa fille, elle, est dotée d’une prothèse de la jambe droite, parfaitement conçue pour l’équitation mais pas à la vie sur le plancher des vaches. Derrière sa selle, un tapis spécialement adapté pour Spy, son indéfectible compagnon Border Collie âgé de 4 ans.
De chien de troupeau, la fonction d’origine de cette race, Spy est devenu avec le temps, le complice de chaque instant de la vie.

Deux cavaliers, deux chevaux, un chien qui s’arrêtent devant la terrasse où sont venus les attendres patients, familles et personnels du Centre de Pen Bron : l’échange commence tout de suite, Aurélie raconte, sourit, répond aux questions.

C’est ainsi chaque lundi. Elle visite un centre de rééducation. Le mardi, c’est le tour des écoles.
A la tête de son association Handidream, Aurélie Brihmat vient livrer son témoignage et surtout un message d’espoir.

Championne de France de Horseball et puis le drame

A 16 ans, Aurélie circule sur son scooter à Aix en Provence. Un mois plus tôt, à la Motte Beuvron, elle a remporté avec son équipe le titre de championne de France de horse ball, un sport collectif se pratiquant à cheval. La vie est belle à cet âge là, mais…
Un chauffard la percute et disparait. Deux fémurs fracturés ainsi que le bassin, l’artère fémorale déchirée, l’amputation est inévitable. Aurélie perd l’usage de sa jambe droite, amputée sous le genou.

15 opérations plus tard, Aurélie a changé de combat. Ou plutôt, elle mène en plus d’autres combats. Après une formation d’orthophoniste et une installation professionnelle en cabinet durant 5 ans, elle doit stopper son activité : au vu de son dossier de santé, aucune assurance n’accepte de la couvrir. Elle ferme son cabinet et dit adieu à sa clientèle et sa liste d’attente.

Et pourtant, elle danse.

A force d’opérations chirurgicales, de volonté et de courage, Aurélie a pu renouer avec le sport. C’est ainsi qu’au menu de ses activités physiques, elle a pu inscrire le ski, la danse, la boxe, la planche à voile….fauchée à 17 ans au sens propre, elle prouve ainsi qu’elle ne l’est pas au sens figuré.

Amputée sous le genou droit, Aurélie est dotée d'une prothèse adaptée à l'équitation / © France Televisions - Christophe François

Aurélie et son tour de France du possible

De sa nouvelle fonction de Conseillère Principale d’Education, la cavalière a pris une disponibilité de six mois, en accord avec sa hiérarchie, afin de réaliser son tour de France. Elle créé son association et sa page FB  Handidream.
Le but : rencontrer, échanger, dire et prouver que tout est possible.

A ce titre, elle rencontre aussi les professionnels des centres de rééducation qui font chaque jour des miracles dans leur mission de soigner, accompagner et remettre les patients sur le chemin de leur nouvelle vie.
Exemple avec les personnes amputées.

Partie le 30 mars dernier d’Aix en Provence, son tour de France a commencé sous l’escorte des pompiers qui l’avaient sauvée suite à son accident.

« L’amputation, on ne s’y attend pas »

Bruno Massot est représentant local de l’association ADEPA (Association de Défense et d’Etudes des Personnes Amputées). Amputé d’une jambe voilà un an, il a du faire face à de multiples problèmes. En plus de la souffrance physique, il y a un profond questionnement intérieur sur cette nouvelle vie, sur un éventuel nouveau métier, une nouvelle organisation sociale et familiale, sans oublier les nombreux dossiers administratifs.

Toutes ces épreuves franchies, notamment grâce aux personnels du Centre de Pen Bron, Bruno Massot a décidé d’accompagner à son tour, ceux qui subissent une amputation et doivent s’orienter dans la vie lorsqu’ils quittent le centre de rééducation.
L’association ADEPA, à l’occasion du passage d’Aurélie à Saint-Nazaire, signera une convention avec le Centre de Pen Bron d’ Heinlex permettant le soutien de l’association aux personnes concernées par l’amputation.

Les chevaux et le chien facilitent le contact entre Aurélie, son père et les patients. Le dialogue s'installe de suite / © France Televisions - Christophe François

Aurélie et les questions des enfants

Lorsqu’elle visite les écoles, la cavalière unijambiste a pour objectif de témoigner et permettre aux enfants un regard lucide et réel sur le monde du handicap, plutôt qu’un regard phantasmé. Sa capacité à avoir une vie quasi normale (en dehors du parcours médical) et à pratiquer autant de sports sont une preuve incarnée que tout est possible et que le handicap a toute sa place dans notre société.

Mais en retour, elle a le droit à des questions d’enfants, certaines assez prévisibles, d’autres non.  »Est-ce que c’est contagieux, dis, Aurélie? Si je te parle, je vais perdre ma jambe, moi aussi? ».  » Dis, si la queue du lézard, elle repousse, pourquoi ta jambe, elle repousserait pas? »

Aurélie, son papa, ses chevaux, son chien

Bernard, le papa d’Aurélie est son supporter n°1. Il l’accompagne dans son tour de France, assure toute la logistique, aidé par quelques amis. Son cheval est un cheval dit  »américain », prêté par un centre équestre de la région d’Aix en Provence, spécialisé en équithérapie. Le tour de France aura ce centre pour ultime étape et Rigaou sera rendu à son propriétaire.

Spy, le chien  »couteau suisse » d’Aurélie. De race Border Collie, il est normalement affecté au troupeau de moutons, de chèvres ou d’oies. C’est surtout un chien de travail capable de s’adapter à toute autre fonction susceptible d’aider sa maîtresse.
Au départ, il devait veiller sur Aurélie lors de ses bivouacs. Mais pour raison de santé, les bivouacs sont devenus impossibles et ce sont des sympathisants qui accueillent la caravane. Aurélie et Spy étant inséparables, la cavalière lui a fait installer un tapis spécial ( confort, adhérence…) et partage désormais sa monture Boubou avec son chien.

Sa prothèse étant adaptée surtout à l’équitation, il est difficile à Aurélie de mettre pied à terre si quelque chose est tombé au sol. Qu’à cela ne tienne, Spy descend de cheval et va chercher l’objet pour le ramener à sa maîtresse. Lorsqu’elle est en fauteuil roulant, Spy s’occupe non pas de tracter le fauteuil, mais de le pousser, perché sur ses deux pattes arrières!

Autant d’anecdotes et de messages que les personnels et patients des centres de rééducation, ou encore les enfants rencontrés dans les écoles, retiennent avec plaisir, envie et admiration.

A la moitié du parcours

Aurélie Brihmat vise une bonne vingtaine de centres de rééducation pour son tour de France. Après Rennes, Malestroit, Ploemeur et Saint-Nazaire, elle passera le mercredi 26 juin à Nantes et entamera sa descente vers le sud et sa région natale d’Aix en Provence.

Parrainé par la Fédération Française d’Equitation , le Secrétariat d’Etat aux Personnes Handicapées et le Ministère des Sports, le tour de France d’Aurélie et son association Handidream a reçu le soutien de plusieurs entreprises qui se sont reconnues dans les valeurs affichées et démontrées par la cavalière.

La démarche d’Aurélie Brihmat a également retenu l’attention de Brigitte Macron qui envisagerait de la recevoir à l’Elysée.

 

Canicule : « Sans moyens humains, il y aura des morts » dans les Ehpad…

Depuis la canicule de 2003, tous les Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont obligatoirement dotés d’une pièce climatisée où les pensionnaires peuvent se rafraîchir.

Mais c’est loin d’être suffisant pour les représentants du personnel et des directeurs.

Canicule : "Sans moyens humains, il y aura des morts" dans les Ehpad. Dans les Ehpad, le personnel réclame plus de moyens.   Photo Julio PELAEZ

« Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’État n’a pas traité la question de fond, celle du personnel. Dans la pièce climatisée, on n’enfourne pas de la viande. Il faut du personnel pour accompagner ces hommes et ces femmes dont certains ont des troubles cognitifs, et avoir plus de temps à passer auprès de chacun », observe Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).

« C’est la même chose quand on nous dit de donner de l’eau aux gens. On voit arriver aux urgences des gens qui ont trop bu. Le problème est le même pour les aides à domicile. Que peuvent-elles faire lorsqu’elles ne passent qu’une demi-heure par jour chez une personne âgée ? ».

40 000 postes supplémentaires nécessaires

L’AD-PA et les syndicats de salariés réclament la création dès 2019 de deux postes supplémentaires dans chaque établissement et chaque service à domicile, soit 40 000 postes au total. « Sans moyens humains, nous ne pourrons pas mettre les bouchées doubles, comme nous le demande l’État. La Caisse nationale d’assurance maladie reconnaît que les professionnels sont épuisés. Au-delà des discours, il faut des actes concrets. Si on vit la même canicule, il y aura moins de morts qu’en 2003 car tout le monde est plus vigilant désormais, mais il y aura quand même des morts, qui pourraient être évités », déplore Pascal Champvert.

Le coût de ces créations de postes est estimé à 1,5 milliard d’euros. « Ce n’est rien comparé au surcoût de l’EPR de Flamanville », souligne le président de l’AD-PA.

Source EST REPUBLICAIN.

Une centaine de médecins sonnent l’alarme sur un risque de crise des opiacés en France…

Selon les signataires d’une tribune au « Jounal du dimanche », « 12 millions de Français utilisent des médicaments opiacés, sans être alertés sur leur potentiel addictif et sur les risques d’overdoses ».

Une centaine de médecins sonnent l'alarme sur un risque de crise des opiacés en France.

Alors que la crise des opiacés fait des milliers de morts outre-Atlantique, « la France pourrait à son tour encourir le risque d’une crise sanitaire », alertent une centaine de médecins et professionnels de santé dans une tribune publiée dans l’édition du 23 juin du Journal du dimanche. Les signataires estiment qu’il est « urgent d’agir » alors que « 12 millions de Français utilisent des médicaments opiacés, sans être alertés sur leur potentiel addictif et sur les risques d’overdoses ».

Selon eux, « les hospitalisations pour ce motif ont doublé, les décès triplé ». « Il existe pourtant un antidote, à base de naloxone, que la personne concernée ou son entourage peuvent administrer ‘facilement’. Mais il est réservé aux acteurs du soin en addictologie, sans diffusion ni information large aux différents acteurs de la santé », regrettent-ils.

« Impulser une campagne de prévention »

Ces médecins et professionnels de santé préconisent « d’en étendre l’accès au médecins généralistes, de les former et les sensibiliser à son usage », « de continuer de décloisonner le monde de l’addictologie » et d’« impulser une vaste campagne de prévention », afin d’« éviter que ne soient reconduites les erreurs du passé et leurs effets dramatiques en termes de santé publique ».

Sur la seule année 2017, 47 000 personnes sont mortes aux Etats-Unis d’une overdose liée à des opiacés (médicaments, héroïne et fentanyl). Selon le Centre national des abus de drogue, 1,7 million d’Américains souffraient d’addiction à des analgésiques comme l’OxyContin.

Source FRANCE INFO.

Saint-Étienne : un appareil innovant au CHU pour la rééducation post-AVC…

C’est une innovation stéphanoise qui s’exporte au-delà des frontières françaises : Dessintey, un dispositif pour la rééducation des personnes victime d’hémiplégie.

Il est déjà installé dans une vingtaine de centres en France. Une levée de fonds pour l’installer en Europe est en cours.

Grâce à Dessintey, les patients ont plus de temps de rééducation.

Le savoir-faire stéphanois s’exporte à travers l’Europe, notamment le savoir-faire médical. La start-up Dessintey annonce une levée de fonds pour commercialiser son dispositif vers des pays européens. Ce dispositif permet de mieux accompagner et d’aider les personnes souffrant d’hémiplégie, après un accident vasculaire-cérébral par exemple.

Le professeur Pascal Giraux, chef du service de rééducation du CHU de Saint-Étienne, est à l’origine du projet, après 10 années de recherches. « C’est de la thérapie miroir », explique-t-il. « On utilise en fait des mouvements qui sont faits avec la main saine pour donner une vison d’un mouvement qui est correctement réalisé avec le membre lésé. » Par exemple, pour une personne paralysée du côté droit, les médecins enregistrent des images de la main gauche en mouvement, renversent l’image et la diffusent sur un écran. Lors des séances, la main droite et paralysée est cachée par cet écran, que regarde le patient. Ainsi, en essayant de bouger sa main paralysée et en regardant l’image en mouvement, il a l’impression qu’il bouge : le cerveau est trompé.

25 centres de rééducation en France

Avec cet appareil, le temps de rééducation des patients est augmenté. C’était tout l’objectif du professeur Pascal Giraux : « C’est un des défis du développement des technique de rééducation, c’est d’avoir des dispositifs pour lesquels les patients sont quasiment autonomes pour qu’ils travaillent 2 à 3 heures par jours. »

Certains patients demandent même à utiliser l’appareil, comme Laurent. Il a été victime d’un AVC en octobre 2018 : « _Je voyais les autres l’utiliser et je me demandais, pourquoi pas moi. Alors j’ai demandé et ils m’ont fait un programme_. C’était compliqué sur la mobilité fine, tout ce qui était l’écriture, c’est encore compliqué, mais il y a de gros progrès« .

Aujourd’hui, des centaines de patients sont aidés par Dessintey, à Saint-Étienne mais aussi dans 25 centres de rééducation en France. Bientôt, le dispositif sera installé dans d’autres pays européens. Dans la start-up, le professeur Giraux est accompagné de Nicolas Fournier, ingénieur, et de Davy Luneau, spécialiste de la motricité. Après plusieurs congrès, ils ont fait connaître l’appareil et le savoir-faire stéphanois. « On a des commandes et choses en cours. On commence à vendre sur les pays limitrophes notamment Suisse, Belgique, Luxembourg et Allemagne ».

Le dispositif est commercialisé au prix de 40 000 euros, un prix qui se veut attractif pour du matériel médical. L’objectif, c’est d’équiper un maximum de centres de rééducation.

Source FRANCE BLEU.

Ils ont fabriqué un violoncelle adapté au handicap du jeune virtuose Soni…

Alors que le festival de La Grange de Meslay (Indre-et-Loire) s’achève ce dimanche 23 juin, cinq luthiers ont travaillé sans relâche pour remettre à Soni Siecinski, virtuose de 18 ans, un instrument adapté à son handicap.

 Meslay (Indre-et-Loire). Le jeune Soni Siecinski, ici entouré de l’équipe de luthiers ayant travaillé à son instrument, un violoncelle à son handicap.

Dans une dépendance de la grange de Meslay (Indre-et-Loire), transformée en atelier ouvert au public, cinq luthiers ont travaillé sans relâche depuis le début de l’édition 2019 du festival de musique éponyme, fondé il y a cinquante-quatre ans par le pianiste russe Sviatoslav Richter. Ils ont réussi la prouesse de construire, en quinze jours, un violoncelle inversé, commandé par l’association Talents et violoncelles.

Cette réplique d’un instrument datant de 1734, exposé au musée de la Musique de la Villette à Paris, sera remise à Soni Siecinski ce dimanche après-midi, peu après le concert de l’illustre Trio Wanderer. Ce virtuose de 18 ans profitera de sa présence sur la scène mythique de cet édifice du Moyen-Âge pour faire résonner son nouvel instrument, le temps de jouer quelques notes devant un public de mélomanes.

« J’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe »

Victime d’une malformation de naissance, Soni Siecinski, qui pratique la musique depuis l’âge de 4 ans, s’est brillamment accommodé de son handicap, réussissant l’exploit de jouer avec une main gauche ne comptant que deux doigts, le pouce et l’annulaire. « Avant de faire du violoncelle, j’ai commencé par le piano et obtenu mon certificat. Je me suis toujours adapté à mon handicap, j’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe », raconte-t-il.

Ce nouvel instrument va lui changer la vie : « J’ai vraiment hâte de l’avoir entre les mains. Ce que ces luthiers ont réalisé – en montant les cordes à l’envers, en adaptant le chevalet et le manche, en déplaçant les chevilles, en retravaillant tout l’intérieur, notamment la barre d’harmonie – est tout simplement inestimable ! »

Un parcours semé d’embûches

Jusqu’ici, son parcours a été parsemé d’épreuves. Il a essuyé les refus de certains professeurs qui ne l’imaginaient pas faire carrière avec un tel handicap : « Je me suis accroché. Car, depuis tout petit, je veux faire de la musique mon métier. »

Cette persévérance a porté ses fruits. Son courage et son talent ont convaincu Marie-Paule Milone, enseignante au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris, de lui donner sa chance. Il rêve maintenant de réussir le concours d’entrée au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris, qui aura lieu en février prochain. S’il parvient à gravir cette marche supplémentaire, il retrouvera sur son chemin Raphaël Pidoux. Enseignant de ce prestigieux conservatoire depuis 2014, le violoncelliste du Trio Wanderer est à l’origine de Talents et violoncelles.

Fondée il y a dix ans, cette association – qui a entraîné derrière elle des banques, de nombreux mécènes et des institutions telles que la Spedidam, la Société de perception des droits des artistes interprètes – met à disposition des instruments à de jeunes talents, issus de milieux sociaux modestes. Car, le coût d’un violoncelle constitue souvent un frein pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien financier de leurs parents. Depuis sa naissance, Talents et violoncelle a aidé une quarantaine de concertistes en devenir.

Source LE PARISIEN.

Alzheimer : un neurologue de la Pitié Salpêtrière recherche 500 personnes pour une étude sur la mémoire…

Bruno Dubois, neurologue à Paris à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, lance une grande étude sur la mémoire.

Il recherche 500 volontaires pour participer à ses recherches.

Le neurologue Bruno Dubois recherche 500 bénévoles pour une étude sur la mémoire

La maladie d’Alzheimer ne se guérit pas et elle inquiète tous ceux qui ont des trous de mémoire. Elle peut apparaître aux alentours de 65 ans. Mais ne plus se souvenir où on a mis ses clés ou ses lunettes n’indique pas forcément que l’on est victime de la maladie d’Alzheimer.

Une étude sur les troubles de la mémoire

Les troubles de la mémoire peuvent avoir plusieurs causes. Pour avancer dans ses recherches sur ces troubles, le neurologue Bruno Dubois lance une étude qui va durer cinq ans. Pour cette étude, il a besoin de 500 bénévoles franciliens.

Ces bénévoles doivent avoir au moins 65 ans. Ils doivent se plaindre de troubles de la mémoire mais ne pas avoir été diagnostiqués « Alzheimer ». Ils seront régulièrement suivis durant cinq années. Cette étude n’est pas rémunérée. Si vous souhaitez y participer il suffit d’appeler le 06 60 38 58 62.

Etre attentif pour moins oublier

Bruno Dubois qui était l’invité de France Bleu Paris ce mercredi matin a insisté sur les causes des troubles de la mémoire qui nous touchent tous. Il indique que, souvent, ils sont liés à un manque d’attention. Notre cerveau est tellement sollicités qu’il finit par ne plus enregistrer certaines informations.

Moins de stress, une vie un peu plus réglée et plus de sommeil pourraient déjà être un premier pas pour une meilleure mémoire.

Source FRANCE BLEU.

VIDÉO. Alençon (Orne) : l’association Handi’Chien fête ses 30 ans samedi 22 juin 2019…

L’association Handi’Chien fête ses 30 ans ce samedi 22 juin 2019.

Depuis sa création à Alençon (Orne), elle a éduqué plus de deux mille chiens pour en faire des assistants destinés à faciliter la vie de personnes handicapées.

Handi'Chien permet à des personnes atteintes d'un handicap d'avoir un chien qui les assiste au quotidien. Aujourd'hui, l'association fête ses 30 ans d'existence, samedi 22 juin 2019. / © Sébastien Jarry / MAX PPP

Créée pour faciliter la vie des personnes handicapées, Handi’Chien célèbre, samedi 22 juin 2019, son trentième anniversaire.

L’association dispose aujourd’hui de quatre centres de formation dans toute la France (Lyon , Bretagne et Centre-Val de Loire). Le premier a été créé en 1989 à Alençon près du lycée agricole.

Le succès de l’association tient dans la relation particulière qu’entretiennent les chiens et les bénéficiaires. Trente ans de lien étroit et d’amour inconditionnel, comme l’explique Sophy Bonneau, qui a bénéficié du premier chien de l’association :  « Le chien il est en nous. C’est nos bras, c’est une partie de notre cerveau. Le chien va nous aider à ramasser ce qu’on fait tomber. Il nous aide à ouvrir les portes. Tout ce que vous pouvez faire sans vous poser la question. »

Et avec Nestor, son chien actuel, la relation de dépendance est mutuelle, ce qui est loin d’être anodin : « D’habitude, nous, c’est quelqu’un qui nous aide, et nous, là, on est responsable du chien. C’est important pour nous de connaître cette notion d’être responsable d’un être vivant. » Nestor est son quatrième compagnon. Il est offert par l’association Handi’Chien qui l’a éduqué pendant plus de deux ans à Alençon.

La création de l’association

Marie-Claude Lebret, fondatrice d’Handi’Chien était enseignante au lycée agricole d’Alençon. Elle a importé cette méthode des Etats-Unis avec l’idée, au départ, de proposer une activité pour ses élèves, avec les chiens.

Mais très vite, les chiens d’assistance ont su se rendre indispensable, parce qu’ils soulagent le quotidien, parce qu’ils sont d’un naturel bienveillant.
« Ils ne jugent pas quel que soit le handicap, quelles que soit les difficultés de la personne. C’est la force d’Handi’Chien d’avoir des chiens qui ne jugent pas. (…) qui aiment de façon inconditionnelle » explique Marie-Claude Lebret.

Jusqu’à l’âge de 18 mois, les chiens sont placés dans des familles d’accueil puis donnés gratuitement à des personnes souffrant d’un handicap.

Reportage. Les 30 ans d’Handi’Chien

Source FR3.