Saint-Étienne : un appareil innovant au CHU pour la rééducation post-AVC…

C’est une innovation stéphanoise qui s’exporte au-delà des frontières françaises : Dessintey, un dispositif pour la rééducation des personnes victime d’hémiplégie.

Il est déjà installé dans une vingtaine de centres en France. Une levée de fonds pour l’installer en Europe est en cours.

Grâce à Dessintey, les patients ont plus de temps de rééducation.

Le savoir-faire stéphanois s’exporte à travers l’Europe, notamment le savoir-faire médical. La start-up Dessintey annonce une levée de fonds pour commercialiser son dispositif vers des pays européens. Ce dispositif permet de mieux accompagner et d’aider les personnes souffrant d’hémiplégie, après un accident vasculaire-cérébral par exemple.

Le professeur Pascal Giraux, chef du service de rééducation du CHU de Saint-Étienne, est à l’origine du projet, après 10 années de recherches. « C’est de la thérapie miroir », explique-t-il. « On utilise en fait des mouvements qui sont faits avec la main saine pour donner une vison d’un mouvement qui est correctement réalisé avec le membre lésé. » Par exemple, pour une personne paralysée du côté droit, les médecins enregistrent des images de la main gauche en mouvement, renversent l’image et la diffusent sur un écran. Lors des séances, la main droite et paralysée est cachée par cet écran, que regarde le patient. Ainsi, en essayant de bouger sa main paralysée et en regardant l’image en mouvement, il a l’impression qu’il bouge : le cerveau est trompé.

25 centres de rééducation en France

Avec cet appareil, le temps de rééducation des patients est augmenté. C’était tout l’objectif du professeur Pascal Giraux : « C’est un des défis du développement des technique de rééducation, c’est d’avoir des dispositifs pour lesquels les patients sont quasiment autonomes pour qu’ils travaillent 2 à 3 heures par jours. »

Certains patients demandent même à utiliser l’appareil, comme Laurent. Il a été victime d’un AVC en octobre 2018 : « _Je voyais les autres l’utiliser et je me demandais, pourquoi pas moi. Alors j’ai demandé et ils m’ont fait un programme_. C’était compliqué sur la mobilité fine, tout ce qui était l’écriture, c’est encore compliqué, mais il y a de gros progrès« .

Aujourd’hui, des centaines de patients sont aidés par Dessintey, à Saint-Étienne mais aussi dans 25 centres de rééducation en France. Bientôt, le dispositif sera installé dans d’autres pays européens. Dans la start-up, le professeur Giraux est accompagné de Nicolas Fournier, ingénieur, et de Davy Luneau, spécialiste de la motricité. Après plusieurs congrès, ils ont fait connaître l’appareil et le savoir-faire stéphanois. « On a des commandes et choses en cours. On commence à vendre sur les pays limitrophes notamment Suisse, Belgique, Luxembourg et Allemagne ».

Le dispositif est commercialisé au prix de 40 000 euros, un prix qui se veut attractif pour du matériel médical. L’objectif, c’est d’équiper un maximum de centres de rééducation.

Source FRANCE BLEU.

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