Les larmes d’une maman d’enfant handicapé du Pas-de-Calais bouleversent les internautes…

Sa vidéo a été vue deux millions de fois en moins de 48 heures sur les réseaux sociaux.

Une habitante de Bully-les-Mines explique que son fils de 6 ans, qui souffre d’une sévère épilepsie, a été déscolarisé après une crise plus importante. La direction de l’institut répond, et cherche des solutions.

Coralie Cambelin, en larmes, alerte sur la situation de son fils Oscar

Les larmes d’une habitante de Bully-les-mines, dans le Pas-de-Calais, bouleversent les internautes. Coralie Cambelin a posté ce jeudi une vidéo, sur Facebook, où elle raconte l’histoire de son fils, Oscar, 6 ans.

Il est épileptique sévère, scolarisé à l’Institut d’éducation motrice (IEM) Sévigné à Béthune. Après une crise plus importante que les autres, la semaine dernière, la direction de l’établissement a décidé de ne plus l’accueillir comme avant. Seulement un jour par semaine.

La vidéo, où cette mère dénonce la situation, a été vue deux millions de fois en moins de 48 heures.

La direction cherche des solutions

La direction de l’Institut d’éducation motrice de Béthune a reçu la famille, jeudi puis vendredi matin. Elle a demandé du renfort à l’Agence régionale de santé (ARS) et à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), pour accueillir Oscar plus d’une journée par semaine. En attendant une solution durable dans un autre établissement, où sa demande est en attente depuis un an.

Nous mettons tout en oeuvre pour accueillir Oscar plus d’une journée par semaine

Marc Witczak, le directeur du pôle IEM Artois, qui gère l’institut de Béthune, se dit « tout à fait avec la famille, pour trouver la meilleure solution possible dans cette attente d’un établissement plus adapté. Mais il faut aussi savoir que nous avons fait une proposition pour qu’Oscar soit accueilli à l’IEM de Liévin, qui a un plus grand encadrement médical. Les parents ont refusé cette solution. Je respecte le choix de la famille« .

Ce vendredi, Oscar a pu se rendre à l’institut.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes…

À l’appel d’une intersyndicale, 150 salariés de l’Adapei se sont rassemblés mardi devant le siège de leur employeur, à Rennes, pour dénoncer « la dégradation de leurs conditions de travail et des salaires au rabais ».

Avec 1 200 salariés et 65 structures d’accueil, l’Adapei est la plus grosse association d’accompagnement des personnes handicapées mentales en Ille-et-Vilaine.

Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes...

« On aurait aimé avoir un interlocuteur pour nous recevoir mais ni le directeur général ni la responsable des ressources humaines ne sont là », regrette Mickaël Manzoni, de la CFDT. « Cela montre bien l’importance que l’Adapei accorde à nos revendications ».

L’intersyndicale CFDT, CGT, Sud et FO appelait à la grève ce mardi à l’Adapei 35. L’association spécialisée dans l’accueil de personnes handicapées mentales, tout au long de leur vie, emploie 1 200 salariés dans 65 structures implantées à travers le département.

150 manifestants

Handicap. Les salariés de l’Adapei manifestent devant leur siège à Rennes
Aides médico-psychologiques, éducateurs, personnels administratifs ont écrit et crié leur ras-le-bol sous les fenêtres de leur direction. | Laurent Le Goff

Ils étaient 150 salariés rassemblés ce mardi après-midi devant le siège de l’association, à Rennes. « D’autres collègues sont mobilisés à Redon, à Saint-Malo, des établissements ont fermé leurs portes faute de personnel, notamment à Saint-Jacques-de-la-Lande. » Les syndicats dénoncent une « dégradation continue des conditions de travail au détriment de l’accompagnement des personnes que l’on accompagne ».

Moins d’éducateurs, plus d’AMP

L’intersyndicale énumère les sujets qui fâchent et en premier lieu la déqualification des postes, les éducateurs spécialisés étant remplacés par des aides médico-psychologiques, à qui sont confiées des tâches qui ne sont pas dans leurs compétences. « Pour la direction, un éducateur spécialisé égale deux AMP. En dix ans, on est passé de 700 à 1 200 salariés ! »

Arrêts de travail, épuisement

L’intersyndicale cite aussi des rémunérations au-dessous du Smic, une augmentation des salaires quasi nulle depuis 8 ans, un recours massif aux intérimaires, un rythme de travail d’un week-end sur deux au lieu d’un sur trois auparavant, une perte de salaire non compensée au début d’un d’arrêt de travail…

« Dans les services, les collègues sont épuisés, se mettent en arrêt, d’autres n’hésitent plus à quitter leur emploi. » Un discours de plus en plus répandu dans le secteur de la santé publique.

Source OUEST FRANCE.

Des stages de wakeboard pour les personnes à mobilité réduite dans l’Allier…

Dans l’Allier à Paray-sous-Briaille, l’association Magic Bastos organise des stages de wakeboard pour les personnes à mobilité réduite.

Les sessions ont commencé plus tôt. Une bonne nouvelle pour l’association qui compte toujours plus de stagiaires et manque parfois de temps pour les former.

Stage de wakeboard pour des personnes à mobilité réduite de découvrir l'activité

Le soleil arrive et avec les activités plein air. Dans l’Allier, à Paray-sous-Briaille, l’association Magic Bastos organise des stages de wakeboard pour les personnes à mobilité réduite. Des sessions qui ont commencé plus tôt que les années précédentes. Le 22 mai commençait le premier stage. Une dizaine de participants s’exerce au wakeboard et enchaîne les passages pendant près de 2 heures.
« L’avantage des stages comme ça, c’est que le matin le câble est privatisé pour nous, explique Stéphane Drecourt, l’un des stagiaires de la semaine. Et du coup, quand on essaye de faire des choses et qu’on tombe à l’autre bout du plan d’eau, ils viennent nous chercher avec le bateau alors que normalement, on rentre à la nage. Ça prend du temps, ça fatigue. Là, pendant les deux heures, on peut essayer plein de choses, se lâcher ».

Prochain stage en juin

Depuis quatre ans, l’association organise une session tous les mois entre juin et septembre. 20 participants peuvent venir à chaque session, maximum. L’objectif est de leur permettre de pratiquer le plus possible au cours des quatre jours de session.
« On est les seuls à proposer ce type de stage en France, et même dans le monde, insiste Bastien Perret, fondateur de l’association Magic Bastos. Les gens viennent de loin et même on a eu des étrangers qui sont venus découvrir l’activité. Ça vient un peu de partout et des quatre coins de la France. C’est l’avantage dans l’Allier, on est vraiment central et les gens n’ont pas trop de route à faire pour venir nous voir ici et de profiter de ce cadre exceptionnel ».

Le prochain stage est prévu au mois de juin pour les personnes à mobilité réduite ou non.

Source FR3.

Une journée d’évasion pour 800 enfants malades…

800 enfants de la région, handicapés ou malades, étaient réunis ce mercredi au MMArena, au Mans.

Ils ont pu tester une vingtaine de sports qu’ils ne peuvent pas pratiquer d’habitude soit à cause de leur handicap soit à cause de leur parcours de soin. 

Les enfants malades ou souffrant d'un handicap peuvent pratiquer une vingtaine de sports comme par exemple la boxe.

En colère contre Macron, des personnes handicapées organisent une opération péage gratuit à Toulouse…

« Les raisons de notre présence ici, c’est la colère contre Macron ! » Odile Maurin ne mâche pas ses mots. Pour faire entendre ses griefs, la présidente d’Handi-social, association de défense des droits des handicapés avait organisé une opération « péage gratuit » au péage du Palays, à Toulouse, ce lundi après-midi.

Une trentaine de personnes, handicapées et valides, ont distribué des tracts aux automobilistes afin de les informer sur la situation des personnes handicapées.

Des logements moins accessibles

Le premier reproche adressé au gouvernement concerne le projet de loi relatif à l’Évolution du logement et à l’aménagement numérique (ÉLAN). Ce texte prévoit en effet de passer du « 100 % de logements neufs accessibles », prévu par la loi Handicap du 11 février 2005, à une loi « 100 % de logements évolutifs ». Les personnes souffrant d’un handicap ne pourront donc habiter dans ces logements qu’après la réalisation de travaux, puisque la plupart des logements ne seront pas aménagés pour accueillir des handicapés.

« Des citoyens de seconde zone »

Autre grief : le non-respect de l’accessibilité des gares et la modification de la loi sur la prestation de compensation du handicap. La loi de 2005 avait acté l’aide financière des départements, « mais le décret n’est jamais sorti », regrette Odile Maurin. Résultat : les départements sont libres de faire ce qu’ils veulent. « Nous en avons assez de ces politiques qui nous prennent pour des citoyens de seconde zone », renchérit Jean Vinet, ami d’Odile, et ancien président du comité handisport du Tarn. Et de rappeler que l’Allocation Adultes Handicapés (AAH) s’établit à un peu plus de 800 euros, un montant qui se situe en dessous du seuil de pauvreté (1 015 €). Au-delà de toutes ces revendications, c’est aussi le droit à une certaine reconnaissance sociale que réclamaient les personnes présentes ce lundi.

Source LA DEPÊCHE.

Stationnement pour personnes à mobilité réduite : la préfecture de police de Paris fait la chasse aux fraudeurs

Durant la quinzaine de la Sécurité Routière, la préfecture de police de Paris multiplie les opérations pour sensibiliser les usagers de la route.

Hier, elle a organisé un contrôle des macarons de stationnement réservés aux personnes à mobilité réduite et les fraudeurs sont nombreux.

Carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite, appelée carte mobilité inclusion

Durant la quinzaine de la Sécurité Routière, organisée du 14 au 27 mai 2018, la préfecture de police de Paris multiplie les opérations de sensibilisation. Des missions dédiées au refus de priorité pour les piétons ont été mis en place, ainsi que des contrôles sur les conducteurs de deux-roues. Mercredi 23 mai, une quinzaine d’agents de police ont vérifié les cartes de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite.

Une carte très souvent utilisée par un autre membre de la famille

Le contrôle a eu lieu, place du Châtelet, en plein centre de la capitale. « Il peut y avoir des photocopies, des cartes scannées mais ce qui arrive le plus souvent c’est la fraude », explique un brigadier. Certains conducteurs, valides, utilisent la carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite d’un membre de la famille.

« C’est très fréquent », précise Caroline Ducatillion, commissaire de la division régionale de la circulation. « Par exemple le petit-fils prend la carte de sa grand-mère pour pouvoir stationner gratuitement ou sur les places handicapées. C’est vraiment sur ces usages-là que l’on essaye d’intervenir », détaille la commissaire.

Un faux qui peut coûter très cher

Sur la vingtaine de conducteurs contrôlés, six étaient en possession d’un macaron de stationnement bleu et blanc frauduleux. Pas de PV cette fois-ci, l’objectif était de sensibiliser. Pour certains, la carte devait être renouvelée, pour d’autres le nom du titulaire du document n’était pas le même que sur le permis de conduire. Un automobiliste a révélé également qu’il roulait depuis deux ans avec la carte de stationnement d’une personne décédée.

Utiliser une fausse carte de stationnement pour personnes à mobilité réduite peut vous coûter très cher. C’est un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.

La police s’appuie sur les maisons départementales des personnes handicapées

Les agents des forces de l’ordre peuvent demander un coup de pouce à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) quand ils ont un doute lors d’un contrôle. « Pour savoir si une carte est vraie ou si elle ne l’est pas, si elle est utilisée de façon indue ou non, ils peuvent nous contacter pour vérifier l’authenticité du document », explique François Rohon de la MDPH de Paris.

Source FRANCE BLEU.

Dépendance : vers un deuxième jour de solidarité ?…

La ministre de la Santé a évoqué une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge des personnes dépendantes. Une mesure qui divise déjà.

Dépendance : vers un deuxième jour de solidarité ?

En France, la piste d’une seconde journée de solidarité fait son bout de chemin. Vendredi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué la possibilité afin de financer la prise en charge des personnes dépendantes. Il faut dire que les plus de 85 ans pourraient être cinq millions en 2050. « On pourrait imaginer avoir deux lundis de Pentecôte travaillés », a-t-elle lancé au micro de BFM TV.
Déjà, la mesure divise chez les salariés. « Une journée me paraît déjà suffisante », dit l’un d’entre eux. « Je pense qu’il y a de l’argent à trouver ailleurs que demander encore aux travailleurs », s’accorde un autre. Mais certains tempèrent : « Je travaille la nuit, je travaille le jour et je donnerai de ma poche une journée de travail pour les anciens parce que c’est la solidarité. »

Une journée qui rapporte

Après la canicule de 2003 qui avait causé la mort de 15 000 Français, en majorité des personnes âgées, Jean-Pierre Raffarin avait créé cette journée de solidarité l’année suivante. Actuellement, elle rapporte 2,37 milliards d’euros : 42 % pour les handicapés et le reste aux personnes âgées.
Aujourd’hui, il y a 2,1 millions de personnes de plus de 85 ans, un chiffre qui devrait donc plus que doubler d’ici 2050. Pour certains analystes, faire appel à du travail supplémentaire non rémunéré est une mauvaise idée. L’augmentation des prélèvements obligatoires serait ainsi déguisée.

Source FR3.

Justice : cinq dirigeants de l’association d’aide aux handicapés A Stella jugés pour escroquerie…

Cinq personnes de l’équipe dirigeante d’une association d’aide aux handicapés, A Stella, comparaissent pour escroquerie et atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

De 2006 à 2011, 1,5 million d’euros aurait été détourné.

Cinq dirigeants de l’association d’aide aux handicapés A Stella jugés pour escroquerie

L’ancien directeur des associations d’aides aux handicapés nie toute intention d’escroquerie. Entre 2006 et 2016, plus d’1,5 million d’euros aurait été détourné au sein du groupement A Stella, qui rassemble plusieurs structures d’accueil pour handicapés.

L’argent n’aurait jamais été utilisé dans les centres. Un éducateur, croisé dans les couloirs du tribunal d’Ajaccio, était salarié de l’association et père d’un handicapé.

Il a vu les établissements se détériorer au fil du temps. « Ce que j’ai vu, c’est qu’au fur et à mesure des années ça se dégradait dans la mesure où une partie de l’argent qui était destiné à ces établissements partait ailleurs, et non pas pour les enfants. Il y avait des problèmes matériels et il y avait des conditions d’accueil, au niveau des locaux, qui n’étaient pas toujours adaptées », souligne-t-il.

Opérations frauduleuses ?

Surfacturation, création d’une centrale d’achat par le fils du directeur, chèques au motif de départ anticipé à la retraite, l’équipe dirigeante aurait mis en place plusieurs opérations frauduleuses.

« Il eut fallu, et tout le monde en est convenu, que dans cette affaire un juge d’instruction soit désigné. Pour qu’elle puisse faire la part des choses entre ce qui relève de la fable et ce qui est éventuellement avéré. Malheureusement, cela n’a pas été le cas et le tribunal hérite d’une véritable usine à gaz », estime maître Camille Romani, avocat de la défense.

Le procès se poursuit jusqu’à mercredi 23 mai.

Source FR3.

Handicap : des amendes pour des stationnements pourtant gratuits…

Depuis plusieurs mois, l’Association des Paralysés de France constate une recrudescence de contraventions reçues par des personnes qui possèdent une carte de « mobilité inclusion ».

Handicap : des amendes pour des stationnements pourtant gratuits

C’est une situation absurde mais pourtant bien réelle : les personnes en situation de handicap, pour qui toutes les places de stationnement sont gratuites depuis le 18 mars 2015, voient depuis quelques mois pleuvoir les contraventions. « Certaines se retrouvent à devoir justifier de la gratuité de leur stationnement« , déplore Patrice Tripoteau, Directeur général de l’Association des paralysés de France (APF).

La carte de mobilité inclusion reste trop peu connue

En cause, la nouvelle carte de mobilité inclusion (CMI), qui rentre progressivement en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Plus difficile à falsifier, cette nouvelle carte vient remplacer trois types de cartes jusque-là en vigueur : la carte d’invalidité, celle de priorité et celle de stationnement. Les agents missionnés pour contrôler le stationnement des véhicules dépendent d’entreprises privées, et certains ne connaissent pas cette CMI. Ils sanctionnent donc, de fait, l’absence de paiement de nombreuses personnes en situation de handicap. Pour Patrice Tripoteau, la communication entre les villes et ces entreprises privées, qui mandatent des agents, est loin d’être effective.

En outre, à cette non-connaissance de la CMI vient s’ajouter la hausse du prix des contraventions, appelées forfaits de post-stationnement (FPS). Originellement fixé à 17€, depuis 2018, il est choisi par les communes. Il monte même jusqu’à 50€ à Paris ! La facture peut donc grimper très vite pour les personnes en situation de handicap. « Elles utilisent leur véhicule au quotidien. Elle peuvent être verbalisées tous les jours ! » alerte Patrice Tripoteau, qui précise que « certaines d’entre elles ont de faibles ressources« .

Des démarches lentes et lourdes

France Inter diffusait le 12 mars le témoignage de Stéphane, habitant de Trappes se déplaçant à Paris tous les jours. Après avoir reçu plusieurs dizaines de FPS – alors qu’il avait placé sa CMI en évidence sur son pare-brise – Stéphane a effectué des recours auprès de l’autorité compétente. Sans réponse, il a dû faire appel à un avocat pour l’aider dans ses démarches. Un processus lent et lourd, auquel tout le monde ne peut avoir recours. « Certaines personnes ne savent même pas comment faire une réclamation« , ajoute Patrice Tripoteau.

« Nous avons alerté le ministère de l’Intérieur, mais nous n’avons pas eu de réponse à ce jour« , indique le Directeur général de l’APF, qui précise qu’aucun rendez-vous n’est programmé. Pourtant, « c’est un enjeu national« , selon Patrice Tripoteau. « Les personnes concernées sont inquiètes. C’est une situation critique. »

Source FRANCE TV.

École fermée après des incidents: «Cela risque de stigmatiser ces écoliers en situation de handicap», estime l’inspecteur académique…

HANDICAP Après des incidents répétés avec deux élèves en situation de handicap, la mairie de Saint-Victor-sur-Rhins (Loire) a fermé symboliquement l’école du village ce mardi…

Ecole fermée

  • L’école de Saint-Victor-sur-Rhins, dans la Loire, a été fermée après un incident survenu en CP la semaine passée avec un enfant souffrant de troubles du comportement.
  • Par cette fermeture exceptionnelle, la mairie souhaite obtenir de l’inspection académique une prise en charge de deux écoliers handicapés plus adaptée.
  • Un conseil extraordinaire est prévu ce mardi soir à l’école.

Des écoliers en détresse, des maîtresses au bord de l’implosion. A Saint-Victor-sur-Rhins, petit village de la Loire, des incidents répétés à l’école avec deux élèves en situation de handicap ont incité le maire à prendre un arrêté pour fermer exceptionnellement le groupe scolaire ce mardi. Une décision rarissime justifiée par la municipalité par la nécessité de trouver une prise en charge plus adaptée pour ces enfants de 6 et 7 ans scolarisés en grande section et en CP et souffrant de troubles du comportement.

La situation, connue de tous dans le village, s’est envenimée jeudi dernier dans cette petite école de 140 élèves. Une maîtresse s’est gravement blessée à la tête en tentant de rattraper l’un de ces enfants qui voulait s’échapper de la classe.

« On ne veut pas les exclure »

« Cela dure depuis trop longtemps. Les enseignantes de l’école sont en burn-out. Elles reçoivent des coups et des insultes à longueur de journée, c’est très compliqué pour elles », explique à 20 Minutes Delphine Tournus, adjointe à la vie scolaire de Saint-Victor-sur-Rhins.

Ces deux enfants, suivis par un Sessad (service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) et la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) bénéficient, chacun, d’une auxiliaire de vie scolaire à plein temps. « Mais ce n’est pas suffisant. Ces écoliers ont besoin de beaucoup plus d’attention, ils ne peuvent pas suivre un enseignement normal. Nous attendons que l’inspection académique nous donne plus de moyens ou forme ses enseignants à la gestion de ces enfants. On ne veut pas les exclure. Nous voulons qu’ils puissent s’épanouir, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », ajoute l’adjointe.

Un conseil extraordinaire hier soir

Suite à l’incident de la semaine passée, un conseil s’est tenu vendredi soir dans l’école avec les six enseignantes et l’inspectrice de l’éducation nationale. Un conseil extraordinaire était prévu hier soir en présence des parents d’élèves. « Nous comprenons les difficultés légitimes des enseignants et des autres élèves. Mais c’est aussi à ces enfants en situation de handicap auxquels il faut penser. C’est la priorité », indique l’inspecteur d’académie de la Loire Jean-Pierre Batailler.

« C’est pourquoi la décision du maire me déçoit. Je ne pense pas que fermer l’école soit la solution la plus adaptée. Dans un village comme celui-ci, cela risque de stigmatiser ces enfants », regrette-t-il, conscient toutefois des difficultés rencontrées dans le groupe scolaire.

La réouverture de l’école incertaine

« C’est une petite école, avec peu d’enseignants et peu de classes. Il y a des évolutions à faire dans le suivi de ces écoliers. Mais cette situation ne remet pas en cause les effets bénéfiques de la loi de 2005 sur l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire », ajoute l’inspecteur d’académie.

Parmi les évolutions envisagées, un « aménagement de la scolarité » de ces écoliers devrait être proposé ce mardi soir par l’inspectrice de l’Education nationale. Les deux enfants pourraient alors bénéficier d’un accompagnement spécifique plus important à l’école ou être accueillis, en parallèle et sur un temps défini, dans une structure adaptée.

La mairie de Saint-Victor-sur-Rhins a prévu de rouvrir l’école normalement mercredi, si et seulement si les solutions proposées par l’inspection académique sont jugées satisfaisantes.

Source 20 Minutes.