800 enfants de la région, handicapés ou malades, étaient réunis ce mercredi au MMArena, au Mans.
Ils ont pu tester une vingtaine de sports qu’ils ne peuvent pas pratiquer d’habitude soit à cause de leur handicap soit à cause de leur parcours de soin.
D’habitude, Naomie pratique la gymnastique mais là, c’est sur le dos d’un poney que cette Sarthoise de dix ans se balade. » J’en ai déjà fait mais le poney était plus petit » rigole la jeune fille. Naomie est diabétique. Elle a besoin de quatre injections d’insuline par jour. Alors cette journée évasion porte bien son nom explique sa maman Emilie. » Cela change de la journée type, c’est sûr ! Elle, avec son diabète, elle a un handicap qui n’est pas forcément physique donc çà ne la gène pas trop mais il y a d’autres enfants qui sont plus touchés donc c’est une super occasion. Par exemple pour l’équitation, on entendait les gens qui étaient avant nous et qui était en fauteuil. Ils disaient qu’ils pouvaient faire du cheval et qu’il y avait tout le matériel adapté pour pratiquer l’équitation. On ne se rend pas compte de tout ce que l’on peut faire ».
Emilie est la maman de Noemie, une jeune Sarthoise de dix ans qui est diabétique
Une vingtaine de sports s’adaptent au handicap
Equitation mais aussi foot, basket, karaté, escrime… une vingtaine de disciplines s’ouvrent aux enfants handicapés comme Bertrand, 14 ans, qui est déficient visuel. « C’est bien, cela nous fait découvrir des activités qu’on a pas l’habitude de faire. Souvent, on reste chez nous. Nos parents ne peuvent pas toujours se rendre disponibles ». Des visites du MMArena et de ses vestiaires sont également au programme
D’habitude les membres de l’association Premiers de Cordée interviennent dans les hôpitaux parisiens en proposant, sur place, des activités aux enfants malades. Depuis cinq ans, ils organisent cette journée « évasion » au Stade de France mais c’est la première fois qu’elle se délocalise en province dans un lieu dédié au sport se réjouit Sébastien Ruffin, le directeur de l’association. » L’objectif c’est de faire le chemin inverse. Plutôt que d’aller, avec du sport, dans les hôpitaux, l’idée c’est de dire, ben, sortez de l’hôpital et venez nous voir. Au delà de l’impact que cela peut avoir sur la maladie, çà seuls les médecins peuvent répondre, la pratique sportive c’est surtout le bien être. Dans les hôpitaux, le quotidien des enfants est rythmé par les examens parfois très douloureux, les blouses blanches etc…Donc cela leur permet d’oublier le contexte hospitalier au moins une heure ou deux« .
Sébastien Ruffin, le directeur de l’association Premier de Cordée se réjouit de pouvoir organiser cette journée Evasion, ailleurs qu’au Stade de France à Saint Denis
L’association espère renouveler cette expérience aux stades de Bordeaux ou de Nice, deux enceintes qui, comme le MMArena, sont gérées par Vinci partenaire de l’opération.