Bientôt les Vacances : Voyager comme tout le monde malgré son handicap…!

Alors que les Journées nationales Tourisme & Handicaps se déroulent tout le mois, «Le Figaro» a enquêté sur cette clientèle qui franchit les obstacles pour ne pas se priver du plaisir de la découverte.

Voyager comme tout le monde malgré son handicap

Le guide Handitourisme du Petit Futé est une mine d’infos et de conseils, par région et par pays. 15,95 €, version numérique à 6,99.

www.handicap-info.fr

Handicap – Info référencé sur le guide Handitourisme 2019

 

Audrey n’oubliera jamais son vol entre Hongkong et Paris. Après un voyage en solo de trois mois en Asie, cette jeune handivoyageuse pensait rentrer en France en toute sérénité. Sauf qu’à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, elle ne reconnaît plus son fauteuil électrique. «Les cale-pieds étaient complètement en vrac, la roue arrière droite fracassée, les rayons entièrement fêlés et fissurés», déplore-t-elle sur son blog (1). Ce genre de mésaventure est la principale crainte des voyageurs appareillés.

«L’aérien est le premier frein au voyage chez les personnes à mobilité réduite», reconnaît Marie-Odile Vincent, tétraplégique et consultante handicap chez Comptoir des voyages. Même en respectant les règles et précautions édictées par les compagnies (réservation d’une assistance 48 heures avant le départ, indication du type et des dimensions du fauteuil), le risque zéro n’existe pas. «Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut éviter les compagnies low-costs et prendre des vols sans escale, quitte à payer plus cher», conseille Marie-Odile Vincent.

Les journées du tourisme et du handicap, dont la 13e édition se tient partout en France tout le mois d’avril, donnent l’occasion aux professionnels de trouver des solutions pour cette clientèle négligée. Une population difficile à chiffrer – le handicap étant considéré comme un facteur de recensement discriminant -, mais qui ne veut pas se priver du plaisir de voyager. «Dès les années 1990, les personnes atteintes d’un handicap ont commencé, via des associations, à revendiquer leur droit d’utiliser leur pouvoir d’achat pour avoir des loisirs et partir en vacances comme tout le monde», détaille Annette Masson, présidente de l’association Tourisme & Handicaps, organisatrice de ces journées.

Si l’offre de voyage est encore loin d’être parfaitement adaptée, les handivoyageurs comptent sur leurs petites astuces. «Quand elles existent, les informations sur l’accessibilité des hébergements manquent de précision. Lire “chambre accessible” sur Booking ne signifie rien. Alors, avant de réserver, je contacte plusieurs hôtels pour connaître leurs aménagements, comme la largeur des portes, la taille de la salle de bains ou la présence ou non d’une marche. Et, surtout, je leur demande des photos», abonde Blandine (2), une Belge de 27 ans qui a récemment conclu un tour du monde d’un an en solo. Il s’agit aussi de se renseigner sur les lieux et activités adaptés. «Il n’y a pas de place pour l’improvisation, je dois planifier mes visites à l’avance. Je ne peux pas prendre le risque de me déplacer pour, au final, me retrouver devant un musée ou un monument qui ne peut pas m’accueillir», ajoute Charlotte (3). Autre solution: solliciter des agences spécialisées.

Comptoir des voyages propose des séjours sur mesure dans une trentaine de destinations. «Pour qualifier ses besoins, le client fournit des informations très précises: les dimensions et le poids exacts du fauteuil, son degré d’autonomie, sa capacité à faire sa toilette seul ou non», précise Marie-Odile Vincent. L’agence recommande ensuite les logements les plus appropriés, tous testés et approuvés. Hauteur du lit, largeur de la porte, taille des sanitaires, équipements lors des excursions…

Aucun détail n’échappe à son œil expert. «Un hôtel parfaitement aux normes peut ne pas être proposé si les infrastructures aux alentours, comme l’accès à la plage, ne sont pas adaptées», prévient-elle. Quant à savoir si ces voyages coûtent plus cher, elle rétorque: «La vie quotidienne d’une personne en fauteuil coûte déjà plus cher en soi, il est logique que le séjour le soit aussi.»

En 2009, Yoola a investi un marché quasiment inexistant en France. L’agence s’est d’abord fait connaître en proposant des circuits 100 % accessibles lors de grands événements sportifs. Puis elle s’est élargie au tourisme plus traditionnel. Pourquoi s’en priver? Selon son fondateur, Malik Badsi, «les personnes à mobilité réduite sont mal informées sur l’offre disponible. Résultat, elles se privent de partir malgré leur capacité physique et financière à voyager». Comptoir des voyages, Yoola, ces deux spécialistes proposent entre autres loisirs sportifs du parapente, des safaris, des balades en quad ou à dos de dromadaire, et prévoient une assistance médicale sur place, en option.

En France, les handivoyageurs peuvent se référer au label «Tourisme & Handicaps», attribué par l’association éponyme. Cette marque d’État, créée en 2005 par le ministère de l’Économie, est décernée aux hébergements, restaurants et lieux de loisirs qui répondent aux besoins d’au moins deux handicaps parmi les quatre reconnus (moteur, auditif, visuel et intellectuel). Aujourd’hui, près de 5300 sites ou organismes bénéficient de ce label attribué sur demande pour une période de cinq ans renouvelable. Un chiffre qui paraît assez faible au regard du très grand nombre d’établissements recevant du public, touristique ou non. La loi accessibilité de 2005 leur donnait dix ans pour être se mettre aux normes. Mais entre les impossibilités techniques, les contraintes liées à la conservation du patrimoine et le coût des travaux, il semble difficile de faire respecter strictement la loi. Aujourd’hui, moins de 40 % de ces établissements sont accessibles.

Le métro de Paris bénéficie d’une dérogation, les travaux étant contraints par l’ancienneté du réseau. Seule une dizaine de stations sur 300 peuvent accueillir des personnes en fauteuil. Mais ne pas pouvoir traverser la capitale en transports en commun n’empêche pas d’aller à l’autre bout du monde.

La plupart des handivoyageurs s’accommodent très bien du manque d’infrastructures. «Les pays les moins accessibles matériellement sont souvent les plus accessibles humainement, note Blandine. Lorsque j’avais besoin d’aide en Asie, des dizaines de personnes se pliaient en quatre pour moi.»«En voyage, j’aime perdre mon autonomie. Cela m’oblige à innover, à imaginer et à me dépasser», avoue de son côté Marie-Odile Vincent. Quant à Jean-Pierre Brouillaud, voyageur non voyant, il se dit «peu tracassé par ces questions d’accessibilité». Auteur du blog «L’Illusion du handicap» (4) et de l’autobiographie Aller voir ailleurs(Points Aventure), il affirme: «Si tout était traduit en braille, je me sentirais trop dépendant. Je perdrais la force que je tire de ma vulnérabilité. Et surtout, je serais privé de l’essentiel du voyage: les belles rencontres.»

Carnet de route

TRAIN
Pour les trajets nationaux, internationaux et TER sous conditions: service Accès Plus de la SNCF, au plus tard 48 heures avant le départ. Gratuit. Assistance en gare et réduction sur le billet de l’accompagnateur. Tél.: 0890 640 650 et accessibilite.sncf.com

AVION
Service Saphir d’Air France à réserver dès l’achat des billets jusqu’à 48 heures avant le départ. Pour faciliter les déplacements du terminal au siège de l’avion et le transport de fauteuils en soute. En France et 19 autres pays. Tél.: 09 69 36 72 77 et www.airfrance.fr

CIRCUITS
Avec Comptoir des voyages: 5 jours / 4 nuits à Séville dès 530 € ; 4 jours / 3 nuits à Stockholm ou Oslo dès 600 € ; 11 jours / 8 nuits de safari au Kenya dès 2 700 €. Tél.: 01 53 10 30 15. www.comptoir.fr
Avec Yoola, 3 jours / 2 nuits dès 590 € dans la plupart des villes européennes (Rome, Barcelone, Londres, Berlin…) ; 7 jours dans les Antilles dès 1 790 € ; 7 jours à Bali dès 2 590 € ; circuit de 10 jours en Argentine
dès 3 490 €. Tél.: 01 83 64 70 06 et yoola.fr

Source LE FIGARO.

Rennes. Handicapé, Nicolas lance un coup de gueule contre la SNCF…

« Pitoyable et inhumain contrôleur !…. » Rédaction Handicap Info

Nicolas Pousset, originaire de la région rennaise, a fait les frais d’un contrôle zélé dans un TGV entre Bordeaux et Rennes.

Il est voyageur handicapé et sa carte a expiré à cause d’un délai de renouvellement, par la Maison des personnes handicapées (MDPH), trop long. Il doit payer une place plein tarif pour son auxiliaire de vie : 126 € au lieu de 3 €.

Nicolas Pousset, 35 ans, souffre d’une maladie génétique évolutive. Sa carte d’invalidité n’est plus valable et il a dû payer le billet de son auxiliaire de vie 126 €, au lieu de 3 €, dans le TGV.

« Je ne fraude pas ! » Nicolas Pousset, 35 ans, qui habite près de Rennes, ne décolère pas. Souffrant d’une maladie génétique évolutive, il est contraint d’être en fauteuil roulant électrique et a besoin d’une assistance respiratoire. Sur sa carte d’invalidité, délivrée par la Maison des personnes handicapées d’Ille-et-Vilaine, il est écrit noir sur blanc « besoin d’accompagnement ». Il doit avoir près de lui un auxiliaire de vie 24 heures/24.

La semaine dernière, le jeune homme, passionné de musique, décide d’assister au concert des Restos du cœur, à Bordeaux. C’est lors du retour en train que les faits se sont produits.

126 € au lieu de 3

Ce grand voyageur prend place dans le TGV avec son accompagnatrice, comme à l’accoutumée, lorsqu’il est contrôlé. Sa carte d’invalidité a expiré le 31 octobre 2018. « Le contrôleur n’a pas fait preuve de bienveillance  » , regrette Nicolas, qui prend la décision d’enregistrer la conversation qu’il diffuse dans une vidéo sur Twitter.

Le contrôleur exige que Nicolas achète un billet plein tarif pour son auxiliaire de vie. La facture s’élève à 126 €… Au lieu de 3 €.

Dans la vidéo, on entend le contrôleur lui expliquer « qu’il ne fait qu’appliquer le règlement  » , refusant de tenir compte de la situation de handicap bien visible. Il ajoute « qu’il fallait faire la demande à temps  » . Nicolas Pousset explique qu’il a pourtant fait sa demande en juin. « Je pensais que ce délai serait suffisant. »

« Délais à rallonge »

Carole Guéchi, directrice de l’accessibilité du groupe SNCF, répond dans un tweet que le contrôleur « a bien fait son travail. Tout autre voyageur dans une situation comparable aurait pris une amende  ». Dans un autre tweet, elle déclare que « le problème vient de la MDPH et de ses délais à rallonge ».

« Je suis révolté, insiste Nicolas Pousset. Je n’ai jamais été confronté à pareille situation. Les autres contrôleurs voient bien que je suis lourdement handicapé et ne me réclament jamais ma carte. L’un d’entre eux, que j’ai l’habitude de croiser lors de mes voyages, m’a d’ailleurs apporté son soutien public sur les réseaux sociaux. »

Pas de souci avec la carte Korrigo

Quelques semaines auparavant, Nicolas Pousset a fait renouveler sa carte de transport Korrigo, à Rennes, en présentant sa carte, pour le moment périmée, sans que cela ne pose le moindre problème.   De retour chez lui, le jeune homme tente de contester sur la page dédiée mais, dans la mesure où il n’a pas écopé d’une « amende », il n’arrive pas à engager cette procédure.

Le contrôleur lui avait conseillé d’expliquer sa situation dans un courrier. « Il ne se rend pas compte des démarches que l’on peut faire et du temps que cela prend. » Finalement, au bout de quelques échanges et de longues journées de bataille, Nicolas Pousset sera remboursé par la SNCF.

Source OUEST FRANCE.

 

Bourges : des bus inaccessibles aux personnes handicapées…

Difficile à Bourges d’emprunter un bus quand on voyage en fauteuil roulant. Une personne à mobilité réduite a pu s’en rendre compte.

Le dispositif d'accès pour les personnes à mobilité réduite laisse à désirer dans les bus à Bourges

A Bourges, l’agglomération investit 3 millions d’euros (sur trois ans) pour mettre aux normes 300 quais de bus et permettre une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. La loi l’impose… mais les autobus posent encore problème. Pour preuve, la mésaventure survenue, il y a quelques semaines à un homme en fauteuil roulant, qui a dû finalement renoncer à son voyage.

Régis Alignier a tenté de prendre le bus avec son fauteuil roulant à Bourges. Sans succès. - Radio France

Régis souhaitait aller faire ses courses. Un premier autobus s’arrête. Problème : la rampe d’accès qui permet d’embarquer le fauteuil roulant ne veut pas se déployer :  » On a donc attendu le suivant, explique Régis, mais il ne s’est même pas arrêté, quand il a vu mon fauteuil. »  Un troisième autobus arrive. Tout fonctionne bien : la rampe sort, Régis embarque sur son fauteuil, mais avant de démarrer, impossible de rentrer cette fichue rampe. Tous les passagers doivent donc descendre et un bus de dépannage est envoyé, mais là encore, la rampe ne fonctionne pas :  » On a préféré laisser tomber » lâche, Régis, résigné.

Régis Alignier, a donc préféré aller faire ses courses en voiture avec une connaissance. Mais il est tout de même allé chez Agglobus pour faire part de ces incidents à répétition :  » Je voulais simplement leur expliquer la situation et leur faire comprendre qu’on voulait pouvoir se déplacer comme tout le monde. »  Le transporteur s’est excusé. Depuis, Régis n’a pas réessayé de prendre le bus. La société Stibus qui gère le réseau de transport affirme que les rampes sont vérifiées deux fois par an. Malheureusement, aucun test n’est effectué au quotidien lorsque le chauffeur démarre son bus. Explication avancée : ce test est impossible car il n’y a pas de quai surélevé au dépôt, permettant de déployer la rampe d’accès pour vérifier son état de fonctionnement.  Pour les personnes handicapées, cette réponse est loin d’être satisfaisante. Certes, une navette réservée à leur transport est possible sur simple appel téléphonique, mais il faut la réserver à l’avance. Cela n’est pas forcément très pratique.

Source FRANCE BLEU.

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap…

Une application donne accès à un circuit touristique « spécial handicap » à Strasbourg…

Christelle et une amie, toutes deux malvoyantes, utilisent une application spécifique pour découvrir la ville. Strasbourg le 18 décembre 2018.

  • Le premier circuit touristique « spécial handicap » vient d’être mis en place à Strasbourg.
  • Réalisé par l’association Yvoir, une application gratuite permet grâce à un système d’audio-guidage et d’audiodescription de découvrir la ville.
  • L’application baptisée Mon Stras tour est dédié aux personnes souffrant de déficience visuelle mais aussi aux personnes à mobilité réduite.

Pouvoir découvrir une ville quand on est malvoyant ou aveugle n’est pas chose facile, voire impossible. Aussi, une première application, gratuite et baptisée Mon Stras tour, permet d’accéder au tout premier circuit touristique « spécial handicap » entièrement accessible aux personnes malvoyantes ou à mobilité réduite. Elle a été développée par l’association Strasbourgeoise Yvoir, et ça marche. Au sens propre comme au figuré. Les premières personnes qui ont pu l’utiliser mardi pour une présentation devant l’office de tourisme de Strasbourg ont semblé séduites.

Concrètement, l’application, qui ne fonctionne que sur Androïd, permet de visiter la Grande Ile avec un parcours long de 2,5 km grâce à un système d’audioguidage et d’audiodescription. Avec, si besoin, un casque à conduction osseuse pour mieux entendre où donner des instructions. « Mais il y a des prérequis, explique Gérard Muller, président de l’association et lui-même aveugle. Il faut être autonome. Ce qui est le cas seulement de 5 à 10 % des non-voyants en France », reconnaît Gérard Muller.

Strasbourg: Le premier circuit touristique pour lutter contre le handicap...

Pour les personnes à mobilité réduites aussi

Comme Christelle par exemple, non voyante également, dont le visage s’est fendu d’un grand sourire à l’écoute des indications données devant la cathédrale. « Cela permet d’être autonome, de prendre le temps et je peux le faire répéter au temps de foi que je veux », se félicite la jeune femme. Même si cette dernière confie avoir peur de casser le téléphone portable prêté par l’association : « Dans la foule, quand on ne nous voit pas bien, on peut se faire bousculer et le faire tomber. Et ce téléphone est trop grand pour mes mains, je n’arrive pas bien à le tenir, mais c’est vraiment bien fait. » L’application circuit touristique « spécial handicap » permet aussi aux personnes à mobilité réduite de découvrir ce parcours en ville, sans être bloqués par des obstacles. Et déjà d’autres grandes villes comme Toulouse ou Grenoble seraient intéressées par l’application de l’association…

Et si la démonstration s’est faite devant l’office de tourisme à Strasbourg, ce n’est pas un hasard. La ville et l’office de tourisme qui ont soutenu l’opération comptent bien donner la possibilité aux personnes souffrant de déficience visuelle, qu’ils soient Strasbourgeois ou de toute la France, de venir découvrir les rues et les monuments de la ville. « C’est une très belle initiative, il faut maintenant la suivre et la soutenir », assure Paul Meyer, adjoint au maire de Strasbourg en charge du tourisme. « Un budget de 20.000 euros a été réservé pour avancer encore sur la question du tourisme et du handicap ». Une initiative d’autant plus appréciée que « le nombre de personnes malvoyantes en France est estimé à 2 millions de personnes », rappelle Gérard Muller. Ne manquant pas de souligner aussi que de plus en plus de personnes sont touchées par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Et déjà des circuits pour d’autres villes seraient à l’étude…

Source 20 Minutes.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil…!

Le conducteur de la RATP a offert une leçon de civisme à des usagers indélicats, qui empêchaient un homme en fauteuil roulant de monter à bord d’un bus, à Paris.

« Tout le monde descend ! » Un chauffeur de bus renvoie ses passagers pour faire monter un homme en fauteuil. Un bus de la RATP dans les rues de Paris (illustration).

Jeudi 18 octobre, porte de Clichy, dans le XVIIe arrondissement de Paris. François, en fauteuil roulant, attend le bus avec son frère.

Quelques instants plus tard, un bus bondé s’arrête. La rampe permettant l’accès des personnes à mobilité réduite se déploie mais François reste sur le trottoir. Impossible pour lui de monter à bord.

Les passagers descendent et ne remontent pas

« Comme personne ne bougeait, le chauffeur s’est levé et à dit ‘Terminus ! Tout le monde descend !’ », raconte l’homme en fauteuil, dans un tweet posté sur le compte Accessible pour tous, qui relaye les initiatives en faveur des personnes à mobilité réduite mais aussi les galères qu’elles peuvent rencontrer.

Le conducteur du bus « m’a dit ‘vous pouvez monter et les autres, vous attendez celui d’après ! », ajoute cet habitant de Seine-et-Marne, qui s’est confié au Huffington Post.

La RATP recherche le conducteur

Sous les yeux médusés des passagers les plus indélicats, François et son frère sont repartis dans un bus vide et ont pu échanger avec le chauffeur. « Il nous a dit que le fauteuil roulant, tout le monde pouvait en avoir besoin, un jour », explique l’homme au fauteuil, au Huffington Post, tout en confiant sa lassitude face aux problèmes d’accessibilité à Paris et en Île-de-France.

La RATP a pris contact avec François pour tenter d’identifier le chauffeur qui lui est venu en aide.

« Bravo » au chauffeur

Le beau geste de ce conducteur a été salué par des milliers de partages sur les réseaux sociaux. « Enfin un chauffeur qui a eu le courage d’agir, bravo », a commenté Béatrice, sur Facebook. « Il y a des héros anonymes qui redonnent foi en l’humanité », a tweeté un internaute. « Comme quoi tout n’est pas perdu en 2018 », conclut un autre.

Les difficiles déplacements des handicapés dans la Métropole Aix Marseille Provence…

Marre des difficultés pour se déplacer ! Plusieurs dizaines de personnes à mobilité réduite ont manifesté sur leur fauteuil roulant en fin de semaine dernière sur le Vieux Port à Marseille.

Les difficiles déplacements des handicapés dans la Métropole Aix Marseille Provence

Un mouvement pour souligner une nouvelle fois les carences de la deuxième ville de France en matière d’accessibilité pour les handicapés. Un mouvement pour dénoncer aussi des difficultés  dans  le service de transport des handicapés de la métropole, Mobi Métropole.

Cette  année au total plus de 150 000 transports seront effectués, seulement 4000 en 2011.

Lorsque tout va bien, avec ce service à la carte géré par la RTM un mini bus de plusieurs places vient chercher la personne et la ramène, cela après prise de rendez-vous en avance .Visiblement depuis plusieurs mois, rien ne va plus selon les manifestants. Les handicapés dénoncent des prises en charge annulées régulièrement ou encore des déplacements dans des véhicules vétustes, certains emploient le nom de bétaillère. La métropole reconnait des ratés notamment à cause de plusieurs centaines de demandes annulées et donc une désorganisation du service. Elle affirme  que dans les années à venir grâce à des investissements importants, le retard sera rattrapé. Cette année 6 millions d’euros seront consacrés à ce service à la carte pour les personnes handicapées.

Marseille, notamment paie la conséquence directe de l’absence de prise en considération dès la création du métro  en 1977 des besoins des personnes  handicapées. Impossible pour elles d’utiliser le réseau souterrain dans sa quasi-totalité. Le tramway leur est accessible, cependant ses lignes desservent un territoire restreint.

En 2016 Marseille était 83 éme sur 96 dans le classement de l’accessibilité, Toulon 45 éme. La loi sur le handicap de 2005 précise que les transports en commun devaient être accessibles à tous en 2015.

Source FRANCE BLEU.

Vidéo – Transport des personnes en fauteuil : encore du chemin à parcourir…

Les valides ne s’en rendent généralement pas compte, mais les personnes à mobilité réduite rencontrent encore de sérieuses difficultés pour utiliser les transports publics.

L’association APF France handicap organise ce mercredi 26 septembre une journée dédiée à cette cause.

Avant de prendre le bus, les difficultés de Jean-Luc et Abdallah débutent parfois sur le quai, au pied d’arbres non équipés de grilles au sol.
Des contraintes invisibles pour les personnes valides, et pourtant, elles représentent un véritable danger.

Ensuite, les personnes à mobilité réduite peuvent monter dans le bus grâce à des « palettes » électriques.
Dans l’agglomération de Limoges, plus de 90% des véhicules sont adaptés.
Des préoccupations demeurent cependant : par exemple, la validation du titre de transport nécessite un déplacement dans le bus qui peut s’avérer difficile.

Mais la plus grosse crainte, ce sont les arrêts qui n’ont pas encore été adaptés.
Malgré la bienveillance des chauffeurs, la descente peut alors être compliquée.

Beaucoup d’efforts de l’agglomération

Tout n’est pas négatif, loin de là : près de la moitié des arrêts de l’agglomération sont aujourd’hui adaptés.
51 ont été aménagés en 2017.
Cela représente un coût financier important, mais la volonté politique est nette et les discussions entre élus et associations sont régulières.

Pour l’association APF France handicap, qui suit de près ces évolutions, le problème est plus global : des difficultés d’accessibilité subsistent aussi dans d’autres réseaux de transports, le train, ou même à l’hôpital. Elles rendent le quotidien encore plus difficile.

Le sujet est pourtant majeur. Le risque, c’est l’isolement, et l’exclusion.

Le regard de la société a déjà beaucoup évolué ces dernières années, mais du travail reste à faire pour rendre la ville accessible à tous.

Source FR3.

Seine-Saint-Denis. En fauteuil roulant, il poursuit le bus qui l’avait refusé…

Un passager handicapé moteur a réussi à rattraper un bus de la RATP qui l’avait laissé sur le trottoir à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), lundi 23 juillet. Avec son fauteuil roulant électrique, il s’est lancé à la poursuite du bus avant de lui barrer la route.

Le chauffeur l’a finalement laissé monter à bord. Pour justifier la situation, la RATP a invoqué le fait que la ligne concernée n’était pas encore accessible aux personnes handicapées.

Handicapé moteur, en fauteuil roulant, il a poursuivi un bus RATP qui ne l’avait pas fait monter.

Un habitant de Pontoise (Val-d’Oise), handicapé moteur, s’est lancé à la poursuite d’un bus de la RATP qui avait refusé de le laisser monter à bord, rapporte Le Parisien. L’incident s’est déroulé ce lundi 23 juillet, alors que Soumaïla Traoré attendait le bus de la ligne 173 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

« J’avais une douzaine de minutes d’attente. À l’arrivée du premier bus, le conducteur m’a dit qu’il ne pouvait pas me faire monter car son véhicule était mal positionné, que l’arrêt était encombré mais qu’un deuxième bus était juste derrière », raconte Soumaïla Traoré au quotidien francilien. Malheureusement pour lui, le second chauffeur ne lui a pas non plus ouvert les portes du véhicule. Il s’est contenté de le regarder « avec un air désolé » avant de repartir.

Un sentiment d’abandon

Mais le passager a décidé de ne pas en rester là. À bord de son fauteuil roulant électrique, il s’est lancé à la poursuite du bus, qu’il a finalement rattrapé deux arrêts plus tard. « Je me suis posté avec mon fauteuil devant le bus pour le bloquer. J’ai demandé au conducteur d’appeler sa hiérarchie et j’ai dit que je ne bougerai pas de devant son véhicule les trente prochaines minutes », explique Soumaïla qui affirme avoir ressenti « un sentiment d’abandon ».

Finalement, il a pu embarquer à bord du véhicule. Il regrette cependant l’indifférence des autres passagers. « En bloquant le bus, je voulais aussi faire comprendre aux passagers que je n’étais pas différent d’eux. Moi aussi, j’ai des activités, des heures de rendez-vous à respecter. […] Pourquoi étaient-ils tous indifférents au fait que je ne puisse pas monter dans le bus ? »

L’accessibilité, point noir des transports franciliens

La ligne 173 n’est pas encore officiellement accessible aux personnes en fauteuil roulant, mais elle devrait l’être d’ici la fin de l’année 2018, assure la RATP, qui qualifie l’accessibilité des transports en commun franciliens d’enjeu « majeur ». Elle promet par ailleurs que « 100 % des lignes seront accessibles » à l’horizon 2021.

Comme le rappelle Le Parisien, une ligne de bus est déclarée accessible dès lors qu’au moins 70 % des arrêts disposent de trottoirs aménagés pour les personnes en fauteuil roulant, que les bus sont équipés de rampes d’accès et que les conducteurs sont formés. En attendant, ces derniers peuvent être sanctionnés pour « faute professionnelle » pour avoir fait monter une personne en fauteuil roulant à un arrêt non-accessible.

Source OUEST FRANCE.

Des enfants autistes en vacances avec leurs parents se ressourcent près de Carcassonne…

En France, 100 000 enfants sont atteints d’autisme. Peu scolarisés, mal pris en charge, ils nécessitent une attention de tous les instants.

Un quotidien épuisant pour leurs parents. Près de Carcassonne, une association leur propose des séjours de repos pour toute la famille.

Pendant que leurs enfants autistes sont pris en charge par des thérapeutes spécialisés, les parents, pour se détendre, participent à des ateliers de sophrologie. / © Frédéric Desse/France 3 Occitanie

Poser les valises, oublier les soucis du quotidien pour quelques jours : un luxe pour les parents d’enfants autistes.

Au domaine de Fraisse, à 14 kilomètres au sud de Carcassonne, sur 140 hectares de bois, de prairies et de cultures gérés selon les principes de l’agroécologie, ils peuvent souffler et leurs enfants faire du bruit. Ils ne seront pas jugés.

Les enfants sont entièrement pris en charge par des thérapeutes spécialisés. Pendant que leurs parents peuvent, pour se détendre, participer à des ateliers de sophrologie.

Les activités, proposées aux enfants mais aussi aux parents, visent à créer et à développer les liens avec la nature et avec l’animal, notamment le cheval.

Des ateliers, inspirés de la méthode éducative Montessori, permettent aux enfants décident de leurs activités. Ils sont encadrés par des thérapeutes spécialisés avec une approche individualisée.

Découvrir les Vidéos, cliquez ici.

Source FR3.

 

Montpellier: Une maman lance un appel après le vol d’une voiture adaptée au handicap de sa fille…

APPEL A L’AIDE La voiture a été dérobée à Lavérune, dans la nuit de vendredi à samedi…

 

Les proches de Juliette, une petite fille handicapée,​ lancent un appel : le véhicule adapté à son handicap, une Renault Kangoo, ainsi que sa poussette, ont été volés dans la nuit de vendredi à samedi, à Lavérune, près de Montpellier, rapporte France 3 Occitanie.

Une situation « catastrophique », indique sa famille. Sans cette voiture, la fillette de 5 ans et demi reste bloquée au domicile de sa maman. « On se bat pour notre enfant et il y a quelqu’un qui vient nous enlever ça, gratuitement, sans un état de conscience. Ma fille en a besoin ! Je pense que la vie ne l’a pas épargnée. Rendez-lui son véhicule adapté et sa poussette, qu’elle puisse vivre dignement ! », lance sa mère.

En vacances au mois d’août

Le véhicule aménagé, financé grâce au soutien d’une association, était garé devant le domicile de la maman de Juliette et son beau-père. Une plainte a été déposée.

La mère de Juliette espère récupérer la voiture et la poussette au plus vite, afin de pouvoir, comme prévu, emmener sa fille en vacances, au mois d’août.

Source 20 Minutes.