Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai…

Abandonné sur la quai de la gare d’Auxerre par un agent SNCF en 2017, Alexis Munoz a obtenu gain de cause devant le tribunal.

Yonne : la SNCF a été condamnée pour avoir laissé un non-voyant à quai

C’en était assez pour Alexis Munoz. L’homme de 42 ans, non-voyant, a fait valoir ses droits devant le tribunal d’Auxerre en avril dernier et a été dédommagé par la SNCF.

Il revient sur cette expérience difficile et espère faire de ce jugement un exemple : « Je voudrais que cette condamnation encourage d’autres personnes à porter plainte, pour faire avancer les choses« , explique-t-il.

Les faits remontent au 6 février 2017, alors qu’Alexis Munoz se rendait en gare d’Auxerre, direction Angers.

Comme à son habitude, il sollicite le service Accès Plus de la SNCF, une solution gratuite qui offre entre autres la possibilité aux personnes en situation de handicap d’être accompagnées jusqu’à leur train.

Alexis Munoz est installé sur un banc par un agent, mais après une heure d’attente, personne ne vient le chercher.

Résultat: il loupe son train et ne peut se rendre à son stage d’apprentissage à l’école des chiens guides d’aveugles.

Humilié, il décide de porter plainte contre la SNCF. Un an plus tard, le tribunal d’instance d’Auxerre vient de condamner la SNCF pour avoir « manqué à son obligation contractuelle« . Le non-voyant sera indemnisé à hauteur de 1 500 euros et ses frais de dossiers seront remboursés. 

De son côté, la SNCF a pris acte de la décision judiciaire et ne fera pas appel. Cependant, elle explique que l’agent SNCF n’a pas pu accompagner Alexis Munoz « en raison d’une surcharge momentanée de travail suite à un dysfonctionnement lié à la circulation des trains en gare« .

Une explication insuffisante pour Alexis Munoz, qui est habitué à ce genre de négligences.

Il rappelle que la loi du 11 février 2005 est censée généraliser l’accès aux transports à toute personne en situation d’handicap et il compte bien la faire respecter.

Source FR3.

 

Seniors – Faciligo – Des moyens de locomotions humainement connectés….

Comment faire voyager en toute confiance une personne handicapée, des personnes âgées ou à mobilité réduite ?

Des plateformes de co-voyages solidaires voient le jour et mettent en relation des accompagnateurs et des voyageurs, qui le temps de leur séjour, ou de leur déplacement, auront besoin de ces voyageurs solidaires, qui se trouvent à proximité. 

Mon copilote, vous aide à vous déplacer d'une façon humaine.

Entraide et solidarité

Faciligo est un service qui fonctionne dans tous les modes de transports, pour des petits déplacements ou des longs voyages, pour permettre à tous de « voyager mieux et moins cher ». Faciligo généralise ainsi l’entraide et incite à plus de solidarité.

Ce réseau social facilite la mobilité pour tous par la mise en relation de voyageurs à mobilité réduite (PMR) avec des voyageurs soucieux de prêter main forte.

Comment ça marche ?

Je suis accompagnateur
Je rends service et gagne de l’argent ou fais don de ma cagnotte à une association.

Je suis accompagné
Je me déplace en sécurité, je gagne en autonomie et ne dépends plus de mes proches.

Pour les trajets dans ma ville
Je gagne 1,50 euro / voyage Je paie dès 1 euro / voyage

Pour ceux qui me font sortir de ma ville
Je gagne 6 euros / heure ou billet gratuit Je paie dès 3 euros / voyage

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Mobilité et accessibilité

Faciligo souhaite répondre aux problèmes d’isolement et de dépendance des personnes à mobilité réduite. En effet, on estime aujourd’hui à 22 millions le nombre de personnes dépendant de la disponibilité de leurs proches pour voyager.

Selon la SNCF, ce sont même 5 à 6 millions de Français qui ont tout simplement renoncé à prendre le train pour voyager :

– personnes âgées,
– personnes handicapées moteur ou sensorielles,
– personnes invalides temporairement,
– femmes enceintes…

Nombreux sont ceux qui rencontrent quotidiennement des difficultés pour se déplacer à pied, en voiture, dans les transports en commun. Face au vieillissement de la population et à l’augmentation du nombre de personnes en situation de handicap, la baisse du pouvoir d’achat et le coût des transports constituent également un frein aux déplacements des Français.

Innovation, mobilité, solidarité avec Mon copilote

C’est l’occasion de faire de son trajet un bon moment de solidarité. C’est aussi faciliter la mobilité de manière simple et humaine en créant du lien social. L’objectif est de mobiliser quelque 50 accompagnés et 250 accompagnateurs. Les accompagnements peuvent se faire sur des déplacements quotidiens ou sur du temps libre.

Tous les modes de transport sont possibles

– à pied
– en bus, voiture
– en train

Tout le monde peut être accompagnateur. Une formation est toutefois proposée aux accompagnateurs.

L’INITIATIVE. Lamballe. Il invente un hamac pour les handicapés…

Sylvain Bernu habite Lamballe (Côtes-d’Armor). Il est consultant et formateur. Il a longtemps travaillé dans le secteur du handicap et met ses compétences au service du transport aérien et urbain.

Il vient d’innover avec un hamac de transfert pour personnes à mobilité réduite.

Ergothérapeute de formation, le Lamballais, Sylvain Bernu, 45 ans, a longtemps travaillé dans le secteur du handicap. « Je connais bien le milieu associatif, puis que j’ai aussi travaillé cinq ans à la maison Athéol pour ensuite travailler à l’Adapei 22. » En tout, il a accumulé 23 ans d’expérience.

Il intervient dans les aéroports

Et ces années d’expérience l’ont amené à intervenir dans le milieu du transport aérien et urbain. Il crée donc en 2017 sa société Eloti Formation. Le consultant et formateur intervient comme sous-traitant dans trois aéroports nationaux, Roissy Charles-de-Gaulle, Lyon Saint-Exupéry et Nice Côtes-d’Azur.

Son objectif est simple : former le personnel à l’assistance de personnes en situation de handicap, de l’arrivée au parking à l’installation sur siège dans l’avion. « C’est une obligation européenne de former les personnels, précise-t-il. Manipuler des personnes paraît simple, mais il faut faire très attention. » Il dispense ses conseils pour tout type de handicap et pour tous les âges, de l’enfant à la personne âgée.

Sa méthode est efficace

Sa méthode est efficace. D’abord connaître le handicap, se former aux manipulations et savoir comment manipuler. « J’utilise la technique de guide. Je mets le personnel dans la situation d’une personne handicapée, avec des lunettes de malvoyance ou une combinaison de simulation de vieillissement. Ensuite, on chemine dans l’aéroport comme un voyageur. »

Une méthode qui fait mouche. « Le personnel, mis en situation, se rend compte de ce que peut être le handicap et de l’importance d’avoir les bons gestes. » Il dispense aussi ses conseils aux personnels des navettes de transport, avec plateforme élévatrice.

Et la demande ne manque pas pour le formateur. « Le regard est vraiment positif. Je fais mon chemin. Mais, je reste toujours sur la qualité de l’accompagnement. Il y a des techniques à apprendre. Ça ne s’improvise pas. On travaille avec de l’humain », assure le formateur

Il apporte aussi ses compétences à la société Keolis, qui gère des bus dans le grand Ouest de Brest à Laval, l’intègre pour former et sensibiliser le personnel surtout au handicap invisible comme l’autisme, les maladies rhumatismales ou sclérose en plaque…

Il fait breveter son hamac de transfert….

Plus d’information, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Agen. Une femme refusée à l’embarquement par une compagnie aérienne à cause de son handicap…

Martine Herzog-Evans souffre d’une maladie génétique qui lui cause des entorses à répétition.

L’accès à un avion de la compagnie HOP! lui a été refusé au prétexte qu’en cas d’atterrissage forcé, personne n’aurait pu l’aider, puisqu’il n’y avait pas de personnel navigant dans l’appareil.

Agen. Une femme refusée à l'embarquement par une compagnie aérienne à cause de son handicap. Photo illustration

Martine Herzog-Evans ne décolère pas. Cette professeure de Droit privé à l’université de Reims-Champagne-Ardenne a raconté son histoire à Sud-Ouest : elle donnait cette semaine des cours aux élèves de l’école nationale d’administration pénitentiaire à Agen, dans le Lot-et-Garonne, et n’a pas pu embarquer dans l’avion de la compagnie HOP!, filiale d’Air France, qui devait la ramener chez elle, mercredi 6 juin. La raison ? Son handicap.

Martine Herzog-Evans « souffre d’une maladie génétique qui la rend sujette à des entorses à répétition », explique le journal. Une maladie qui l’oblige à se déplacer avec une canne-siège et l’empêche de rester debout trop longtemps. « Elle était sanglée sur un fauteuil dans l’aérogare quand l’accès à l’avion lui a été refusé », explique France Bleu. « On m’ a dit qu’en cas d’atterrissage forcé, personne n’ aurait pu m’aider  », a confié Martine Herzog-Evans à la station.

« Une série de couacs »

La situation ne s’étant pas débloquée, elle n’a jamais pu embarquer dans cet avion, et a dû se résoudre à rejoindre l’aéroport de Toulouse en taxi pour rentrer chez elle

Le pilote a justifié sa position par l’absence de personnel navigant sur ce vol. « Il m’a dit qu’en cas d’atterrissage forcé, personne ne pourrait me prendre en charge », indique la passagère qui considère avoir été victime de discrimination

La compagnie, contactée par Sud-Ouest, a présenté ses excuses, évoquant « une série de couacs préjudiciables à cette cliente ». 

Source OUEST FRANCE.

Voyager malgré son handicap…

L’association Kondor a créé un guide pratique pour (re) donner l’envie de voyager aux personnes à mobilité réduite.

L’idée

Oksana Brard, 21 ans, en fauteuil depuis cinq ans, et sa soeur, Nastasia, ont créé l’association Kondor il y a deux ans, après un voyage. L’association souhaite intégrer les personnes à mobilité réduite dans la société et leur permettre de se déplacer dans de nombreuses destinations. « C’est parfois dur de trouver des infos pratiques à l’étranger. » L’objectif est de communiquer un message positif sur le handicap et de mettre en relation les personnes victimes directes ou indirectes d’un handicap moteur.

Trois rubriques

Ce guide de voyage comprend trois rubriques. La première, le carnet de voyage, où l’on peut retrouver diverses activités, des transports et des coups de coeur. La deuxième, le mag, contient des astuces, du matériel technique et une plateforme pour regrouper et partager des infos. La dernière est un guide de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Les dons, les adhésions et les appels à projet les aident financièrement, ainsi que les campagnes de sensibilisation, dans les centres de rééducation, les salons du handicap et les stands, lors des journées handisport. Oksana a aussi demandé à des valides youtubeur d’expérimenter leur ville à bord d’un fauteuil… Instructif !

« Lors de nos voyages, on prend des notes, on fait des photos et des vidéos dès la sortie de l’aéroport. Après on sillonne l’endroit, on visite les musées, les monuments historiques, les hôtels et restaurants, on répertorie l’accessibilité et les prix. »

Des projets

« On va faire une partie de l’Europe, cet été. On commence par le Morbihan. » Un joli projet pour les enfants se met en place : « Des baptêmes de l’air avec Aviation sans frontières, un groupe de pilotes à la retraite qui aident les plus démunis. » Et ce n’est pas fini, tous les projets l’intéressent et les rencontres qui vont avec. Oskana vit chaque instant de sa vie, le sourire aux lèvres et veut entraîner le monde avec elle.

Contact : www.association-kondor.com, associationkondor@gmail.com

Source OUEST FRANCE

Rennes: Des parfums dans le métro pour aider les non-voyants à se repérer…

Des diffuseurs d’odeurs vont être installés sur les quais de la station Sainte-Anne…

Rennes: Des parfums dans le métro pour aider les non-voyants à se repérer

  • Des parfums vont être diffusés dans la station de métro Sainte-Anne à Rennes.
  • Le dispositif doit permettre aux personnes déficientes visuelles à mieux s’orienter.
  • L’expérimentation sera menée pendant six mois.

Odeur océanique légèrement poivrée pour se rendre à Kennedy et mentholée pour la direction de La Poterie. A partir de vendredi, les quais de la station de métro Sainte-Anne à Rennes vont se parfumer et en mettre plein les narines aux voyageurs. Ce n’est pas parce que le métro rennais sent plus mauvais qu’ailleurs, loin de là (coucou Paris).

Le dispositif doit permettre aux personnes déficientes visuelles de mieux s’orienter dans le métro. « Chaque odeur sera associée à une direction. Cela vient en complément des messages sonores et visuels qui sont mis en place pour améliorer l’accessibilité du métro aux personnes handicapées », indique Frédéric Clec’h, responsable de l’information voyageur chez Keolis Rennes, l’exploitant du réseau Star.

Un test mené pendant six mois

Une fois installés dans des boîtiers électriques invisibles du grand public, quatre diffuseurs d’odeurs (deux par direction) répandront tout au long de la journée une petite note de parfum iodé dans la station Sainte-Anne. « Ce ne sera pas agressif. Juste des petites gouttes d’air qui viendront apporter une odeur diffuse dans la station », précise Frédéric Clec’h.

Associé à ce test, qui durera six mois, le collectif Handicap 35 rendra ensuite ses conclusions pour voir si le dispositif vaut la peine d’être déployé dans les autres stations. « On mènera aussi des études auprès des autres usagers pour voir si cela change l’ambiance des lieux. Et si ça ne plaît pas ou brouille les personnes non-voyantes dans leur déplacement, on arrêtera tout », promet Frédéric Clec’h.

« Une sensation de propreté et de sécurité chez le voyageur »

Pour installer ces diffuseurs d’odeurs, Keolis Rennes a fait appel à Sensorys. La société, basée à Evreux, parfume déjà depuis quelques mois les quais du métro lyonnais, exploité par le même opérateur. « On travaille sur la communication olfactive. Soit pour des magasins ou des marques qui veulent avoir une identité olfactive avec un parfum qui leur est propre. Ou alors avec des opérateurs de transport public en diffusant des odeurs qui apportent une sensation de propreté, de sécurité et de bien-être aux voyageurs », précise Eric Truffaut, responsable technique chez Sensorys.

Source 20 Minutes.

Metz : Un nouveau dispositif pour faciliter le déplacement des travailleurs handicapés…

Pour faciliter la venue sur leur lieu de travail à 250 travailleurs handicapés, le comité mosellan de sauvegarde de l’enfance, de l’adolescence et des adultes (CMSEA) a signé ce lundi 12 février 2018 une convention plan de déplacement entreprise (PDE).

Metz : Un nouveau dispositif pour faciliter le déplacement des travailleurs handicapés

Metz : Un nouveau dispositif pour faciliter le déplacement des travailleurs handicapés

Le Met’, Metz-Métropole et le CMSEA ont mis en place des mesures adaptés pour permettre à 250 travailleurs handicapés de prendre les transports en commun.

Jean Fougerousse, président du CMSEA affirme « le fait d’être à l’écart du centre-ville, c’était important pour nous qu’ils puissent prendre les transports en commun ».

Ainsi, les conditions administratives d’abonnement ont été simplifiées, un « guide  voyageur » pour se repérer plus facilement a été distribué à toutes les personnes concernées, et les trajets ont été encadrés par des professionnels pour permettre à ces personnes de circuler avec le réseau Le Met’.

Metz Métropole à également crée un abonnement « Liberté annuel PDE/PDA » qui permettra aux usagers signataires de la convention de bénéficier de 10% de remise.

La convention a été signée aujourd’hui, dans les nouveaux locaux du CMSEA : L’atelier des talents. C’est le  lieu qu’occupe depuis ce début d’année 2018  les travailleurs handicapés des quatre anciens ESAT « Lothaire », « Les ateliers de Blory », « Les jardins de Morhange » et « Resto ».

Ces démarches consistent notamment à l’inclusion sociale et au développement de l’autonomie de personnes handicapées.

Source FR3.

Toulouse: Un jeune qui voyage en fauteuil roulant attaque (encore) la SNCF pour discrimination…

SOCIETEDevenu « phobique du train » à force de voyager dans des « conditions indignes », Kévin, un jeune toulousain en fauteuil roulant, poursuit son combat. Il a assigné la SNCF en justice…

Toulouse: Un jeune qui voyage en fauteuil roulant attaque (encore) la SNCF pour discrimination

 

  • Kévin, un Toulousain de 26 ans en fauteuil roulant, estime « indignes », les conditions dans lesquelles il voyage en train.
  • Il attaque pour la deuxième fois la SNCF en justice devant le tribunal de grande instance de Toulouse.
  • La SNCF juge ses demandes « fantaisistes ».

Des portes de toilettes plus étroites que son fauteuil, des boutons d’assistance désactivés pour plus de tranquillité, des voyageurs qui l’enjambent parce qu’il est au milieu du passage… Kévin Fermine, un Toulousain handicapé de 26 ans, pourrait allonger sans fin la liste de ses galères en train.

Ce militant associatif engagé est arrivé à saturation il y a un an. « Touché dans [sa] dignité » et lassé de recevoir des réponses types à ses mails de récrimination, il a engagé une procédure pour discrimination contre la SNCF devant le tribunal administratif de Toulouse.

Nouvelle procédure

Cette première procédure n’a pas abouti pour des raisons de compétences de la juridiction. Mais Kévin n’a pas abandonné pour autant. « J’ai l’impression que mon combat a libéré une certaine parole, les affaires se multiplient », confie le jeune homme qui désormais attaque la SNCF devant le tribunal de grande instance.

La date de l’audience n’est pas encore fixée, mais Kévin et son avocat ont reçu « le mémoire en défense » de la SNCF. « Elle y indique que mes demandes sont fantaisistes et veut que je sois condamné à payer les frais de justice », annonce Kévin, assez vexé. En attendant la décision du tribunal, il continue à dénoncer « un laxisme dans la mise aux normes d’accessibilité ». A un point qu’il est presque dégoûté. « Je suis devenu un phobique du train, raconte-t-il. Je voyage beaucoup moins ou je m’arrange autrement ».

La SNCF ne souhaite pas commenter une affaire en cours mais elle indique que son schéma de mise en accessibilité est « totalement transparent ». Les nouvelles rames « Océane » qui circulent entre Toulouse​ et Paris disposent de toilettes aux normes. Mais à condition de voyager dans la première voiture et donc de se faire surclasser en 1re. Les nouvelles rames Régiolis à deux étages sont elles aussi équipées, mais, là encore, par sur toute leur longueur.

Source 20 Minutes.

Parcours du combattant pour l’accès des personnes handicapées dans les gares : la SNCF finance des projets innovants…

Améliorer l’accessibilité des gares et des trains pour les 5 millions de voyageurs en situation de handicap qui les empruntent chaque année : c’est l’objectif affiché de la SNCF, en soutenant des projets innovants en la matière, élaborés par des start-ups.

SNCF - Accessibilité personne à mobilité réduite

La SNCF organisait vendredi 2 décembre à Paris son 3e forum Access Solutions pour présenter des projets innovants en matière d’amélioration de l’accessibilité des personnes handicapées aux gares et aux trains. Ces projets sont élaborés par des start-ups et sélectionnés en collaboration avec des associations. La SNCF s’engage à les soutenir, y compris financièrement.

Vous n’avez peut-être jamais remarqué Jade. Ce petit personnage virtuel, pourtant présent sur les écrans de 57 gares, traduit en langue des signes certaines annonces diffusées par les haut-parleurs.

Mieux connaître les « obstacles » et y faire face

Parmi les innovations du même type que veut aujourd’hui promouvoir la SNCF, Streetco, une application GPS collaborative qui signale les différents obstacles sur le chemin de la gare pour les personnes à mobilité réduite.

Il s’agit de « tous les obstacles », explique l’un de ses fondateurs, Arthur Alba, « les obstacles permanents, comme un trottoir inaccessible parce que trop étroit, trop pentu, ou trop haut, les obstacles temporaires, une zone de travaux, une voiture mal garée, ou une poubelle sur un trottoir », poursuit-il.

« C’est super de dire qu’un établissement est accessible mais si on ne sait pas comment s’y rendre, qu’on est bloqués sur le trottoir, ça ne sert à rien

Arthur Alba, fondateur de Streetco

franceinfo

L’enjeu semble bien être ce fameux « dernier kilomètre » pour pouvoir aller jusqu’à la gare.

Des projets conçus par des personnes en handicap

Autre solution, cette fois développée par Joseph Mignozzi : Bénur, un vélo à mains, à assistance électrique, accessible sans avoir à quitter un fauteuil roulant. « Le projet est né d’une histoire personnelle puisqu’en septembre 2012, suite à un accident de la circulation, je suis resté deux ans cloué sur un fauteuil », explique Joseph Mignozzi.

J’avais besoin de retrouver mon autonomie, mes habitudes de vie, mon indépendance, donc, j’ai fabriqué ce vélo-là dans mon garage, le premier prototype courant 2014

Joseph Mignozzi, entrepreneur

franceinfo

Il y a aussi des habitués, déjà présents aux précédents forums, comme Charlotte de Vilmorin, une jeune entrepreneure elle-même en situation de handicap, qui a créé Wheelizz en 2015 et qui a noué des partenariats tant avec la SNCF qu’avec sa filiale Kéolis ou qu’avec l’assureur Maïf.

« Nous on développe une plateforme de location, de voiture aménagée, avec une rampe par exemple, pour les personnes en fauteuil, mais entre particuliers », explique-t-elle.

Près d’une gare sur quatre accessible

Reste à définir quels projets apportent une véritable amélioration. Sur ce point, Carole Guéchi, directrice de l’accessibilité à la SNCF, peut compter sur les 6 000 agents de l’entreprise en situation de handicap. « Ces cheminots-là, on les utilise en plus de leur mission habituelle pour faire des tests. Ils ont un savoir-être et un savoir-faire », explique Carole Guéchi.

« On sait très bien que leurs conseils ou leurs recommandations sont très précises d’un point de vue cheminots et chemins de fer et d’un point de vue personnes en situation de handicap. C’est super », ajoute la directrice de l’accessibilité à la SNCF. Malgré ses efforts, la SNCF n’a pu rendre aujourd’hui entièrement accessibles que 35 des 160 principales gares françaises. Il faudra attendre 2024 pour qu’elles le soient toutes.

Source LE FIGARO.

 

Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro ne sont pas anecdotiques (loin de là)…

HANDICAP – METRO –  Les nouveaux pictogrammes qui apparaissent dans les stations de métro de Toulouse n’ont rien de puéril. Ils s’adressent aux grands oubliés de l’accessibilité, les déficients cognitifs, et c’est une première en France…

Toulouse: Avion ou écureuil, les pictos du métro

  • Les 38 stations de métro toulousaines sont désormais identifiables par de pictogrammes simples.
  • Ils doivent permettre aux usagers déficients cognitifs de se repérer.
  • Cette initiative est une première en France.
  • Elle replonge aussi tous les Toulousains dans l’histoire locale.

Non, un Casanova d’opérette n’a pas sévi aux Trois-Cocus au point de déterminer le nom de ce quartier de Toulouse. S’il s’appelle ainsi, c’est en raison des coucous qui ornaient le pignon d’une maison de maître.

Et plus personne ne peut ignorer cette anecdote maintenant qu’un pictogramme avec une volée d’oiseaux s’affiche sur la station et les quais du métro. Il y a aussi un Napoléon à Marengo, une oie à Patte-d’oie, et un écureuil à Esquirol, puisqu’en plus d’être le nom d’un grand psychiatre, c’est aussi la simple traduction de ce mot occitan.

Mais à quoi rime ce jeu de pistes puéril qui depuis quinze jours fait le bonheur des enfants ? Tisséo a-t-il décidé de cultiver les Toulousains l’air de rien ? C’est beaucoup plus que cela. Ces pictogrammes sont destinés aux personnes déficientes cognitives (autistes, trisomiques ou autres), grandes oubliées de l’accessibilité.

« On s’est souvent concentré sur le handicap moteur mais le handicap cognitif a été négligé, explique Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo-Collectivités. Or, la solution pour les personnes qui ne peuvent pas identifier les mots et les lettres ou qui ont du mal à se repérer, la solution, c’est les images ».

Des élèves, des médecins et des historiens

L’élaboration de ce projet, unique en France et dont on ne peut trouver qu’un pâle équivalent à Mexico, a duré trois ans. En lien avec les associations spécialisées, des médecins et historiens ont débattu et « redébattu » de ces 38 pictogrammes désormais assignés aux 38 stations Toulousaines, y compris pour indiquer les sens, et aussi déclinés via une appli.

Un affichage qui fait « tout bizarre » à Jessica Paradis et Lara Cler. Ces deux jeunes graphistes sont les lauréates du projet. C’est elles qui, quand elles étaient élèves en BTS au lycée des Arènes, ont eu l’idée de raconter des histoires à travers les images, au détriment par exemple d’un code géométrique. « D’ailleurs tout est parti de l’anecdote des Trois-Cocus », se souvient Jessica.

D’autres publics

Ces visuels simplistes pourraient bien faire date. « Avec ce type de réalisation, on entre dans une ére nouvelle, celle du développement de l’autonomie de chacun », estime Régis Herbin, le président national du Centre de recherche pour l’intégration des différences dans les espaces de vie. Le spécialiste estime que les personnes handicapées sont « l’amplificateur des besoins de tous ». Ces pictogrammes sont aussi là pour les enfants, les illettrés, les étrangers ou encore une personne âgée qui a la mémoire qui flanche, ce qui pourrait bien arriver à chacun un jour.

Source 20 Minutes.