Coronavirus: partout en France, les réanimateurs se préparent au cataclysme…!

«Peur», «médecine de guerre», «enfer»… Les mots employés par les professionnels de santé, en première ligne, sont particulièrement forts.

Coronavirus: partout en France, les réanimateurs se préparent au cataclysme

« Une compagnie qui monte au front »

Pr Xavier Monet, médecine intensive-réanimation, Hôpital Bicêtre

«Ce qui me frappe? Le professionnalisme avec lequel tout un service se met en branle. L’efficacité de la coopération avec l’administration, sans aucune trace de la défiance qui parfois nous oppose. La motivation, l’excitation et la fierté des personnels, comme une compagnie qui monte au front. L’entraide: tous ont annulé leurs repos, font des heures supplémentaires, un infirmier veut revenir avant la fin de son arrêt de travail, les retraités se rendent disponibles. La peur, enfin ; celle d’être infecté, et celle d’être confronté à des prises de décisions éthiques difficiles comme celles que nos confrères italiens nous relatent.»

« Une vague monstrueuse qui nous terrorise »

Un anesthésiste-réanimateur à Lyon

«Nous manquons de masques alors que nous devons intuber des patients avec une charge virale très élevée, ce qui nous met en danger. Les lits de réanimation n’ont de cesse de se remplir, des choix doivent être faits. Nous avons été formés dans un système où chacun pouvait bénéficier de soins adaptés à sa situation, ça ne sera plus possible, nous ferons de la médecine de guerre et c’est un vrai choc. Cette plongée dans une vague aussi puissante et monstrueuse nous terrorise. Nous avons besoin de sentir que la population prend conscience de la gravité de la situation et nous protège d’une catastrophe sanitaire énorme en suivant les directives. Nous sommes choqués de voir les gens se promener avec les masques qui nous manquent si cruellement.»

« Faire mieux que l’Italie? C’est grotesque! »

Un anesthésite-réanimateur dans un hôpital public d’une grande ville de France

«J’ai trouvé grotesque la façon dont médias et politiques ont sous-estimé la situation, notamment en expliquant que notre système de santé était mieux organisé qu’en Italie. Il suffit de passer une nuit lambda avec un anesthésiste ou un réanimateur pour s’apercevoir que ces nuits sont déjà difficiles et bien remplies. Les réanimations sont souvent pleines. En outre, ces gardes sont mal rémunérées (200 euros pour 12 heures d’un travail à haute responsabilité), les médecins fuient vers le privé, et nous tournons en sous-effectif en permanence. Nous manquons de moyens, de personnel mais aussi de matériel: pénurie de masques et de gel hydroalcoolique. Les équipes subiront de plein fouet la fatigue, et donc la vulnérabilité au virus.»

« Depuis plusieurs semaines, on se prépare à l’enfer »

Dr Marc-Antoine Gianni, CHU Ambroise Paré

«Je suis anesthésiste-réanimateur, donc d’habitude au bloc opératoire mais, au vu de ce qui va se passer, on a été basculés en réanimation. On sait que l’enfer va arriver, cela fait plusieurs semaines qu’on nous y prépare. Pour l’instant, on n’est pas du tout débordés mais cela va arriver dans une semaine, 10 jours, peut-être 15, avec un pic attendu dans 2 ou 3 semaines puis un long plateau car ces malades requièrent des ventilations de longue durée. Sans compter la mortalité annexe qui sera énorme parce qu’on ne pourra plus soigner les autres patients, qu’on aura différés des opérations, etc. On sera dépassés et cela nous terrifie. Continuer à voir les gens dans les supermarchés, les cyclistes qui roulent collés les uns aux autres, les gens profiter du beau temps, c’est du délire.»

« J’en ai vu des choses, mais ça, jamais »

Dr Damien Barraud, médecin réanimateur à l’hôpital de Metz

«Cela fait quinze ans que je suis réanimateur senior et je n’ai jamais connu une situation pareille. Tous nos lits de réanimation sont déjà pleins. On a ouvert 10 lits de plus hier. Nous faisons face à une marée montante, régulière, avec 3 à 4 nouveaux patients en détresse respiratoire chaque jour. Nous ne savons pas quand cela va s’arrêter. Et comme les malades ont besoin d’être ventilés longtemps, ça va rapidement bloquer. Nous devons faire de la limitation thérapeutique: les malades trop altérés de base ne pourront pas être admis en réanimation. Mais nous ne les laisserons pas à l’abandon. En tout cas, j’espère que le confinement aura un effet d’ici à 15 jours, mais ce n’est pas certain. Il ne faut pas se leurrer: il n’y a pas d’autre solution.»

Source LE FIGARO.

Un Américain voulait vendre 17.000 flacons de gel désinfectant, il est contraint d’en faire don… !!!

CORONAVIRUSUn Américain ayant acheté 17.700 flacons de gel désinfectant qu’il comptait revendre sur Internet a finalement fait don de sa cargaison après que son histoire a fait scandale et mené la justice à ouvrir une enquête.

Un Américain voulait vendre 17.000 flacons de gel désinfectant, il est contraint d’en faire don

Matt Colvin, habitué des ventes sur les sites marchands, avait flairé les bonnes affaires au début de l’épidémie du nouveau coronavirus aux États-Unis. Avec son frère Noah, il avait acheté plusieurs milliers de lots de gel désinfectant et de lingettes dans les supermarchés du Tennessee, d’où il est originaire, et du Kentucky voisin.

Il avait revendu une partie de sa cargaison sur Amazon et eBay, avec un gain substantiel à la clé. Mais le géant du commerce en ligne a suspendu son compte, l’avertissant que la spéculation était illégale. Il s’était retrouvé avec la majorité de son stock de 17.700 flacons de gel désinfectant invendable.

Près de 70 morts dans le pays

La propagation du Covid-19 a entraîné entre-temps une ruée sur les produits désinfectants et de nombreux magasins dans le pays ont connu des ruptures de stock. Son histoire a provoqué la colère des lecteurs, des internautes et des autorités des deux États, alors que le virus a infecté plus de 3.700 personnes et fait au moins 68 morts dans le pays.

« Cela n’a jamais été mon intention de garder des fournitures médicales de première nécessité hors de portée des gens qui en avaient besoin », a-t-il dit au quotidien new-yorkais, soulignant qu’il avait reçu de nombreuses menaces de mort. Il a fait don, ce dimanche, des deux-tiers de son stock afin qu’il soit distribué gratuitement à travers le Tennessee.

En « état d’urgence »

Ce vendeur a donc perdu sa licence sur Amazon et eBay. Il fait également face à de possibles poursuites de la part de la justice du Tennessee et du Kentucky.

« Nous ne tolérerons pas la spéculation sur les prix en ces temps de besoins exceptionnels et nous prendrons des décisions fortes pour l’empêcher », a indiqué le procureur général du Tennessee. Comme d’autres États américains, ce dernier a été placé en « état d’urgence » et interdit la vente à un prix excessif de produits comme la nourriture, l’essence ou le matériel médical.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : L’hydroxychloroquine serait efficace, selon le professeur Raoult de l’IHU de Marseille, après un premier test restreint… Vidéo.

CORONAVIRUS Le test clinique réalisé sur 24 patients de l’IHU de Marseille avec de l’hydroxychloroquine serait efficace contre le coronavirus selon des premiers résultats présentés par le professeur Raoult.

Coronavirus : L’hydroxychloroquine serait efficace, selon le professeur Raoult de l’IHU de Marseille, après un premier test restreint. Le professeur Didier Raoult dans son bureau en février 2020.

  • Le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, a présenté les premiers résultats du test clinique à l’hydroxychloroquine réalisé sur 24 patients atteints par le coronavirus.
  • Selon les premiers éléments, un traitement à l’hydroxychloroquine permettrait de réduire la charge, et les résultats sont encore plus prometteurs avec de l’hydroxychloroquine et l’Azithromycine, un antibiotique efficace contre les virus.
  • Selon lui, la réduction de la charge virale est centrale dans la lutte contre le coronavirus, il milite pour que davantage de dépistages soient réalisés en France.
  • Le gouvernement va étendre ce test dans d’autres hôpitaux afin de vérifier son efficacité à plus grande échelle.

Des résultats encourageants. Le directeur de l’IHU de Marseille, le professeur Didier Raoult, a présenté lundi soir lors d’un point mensuel avec les soignants de l’institut les premiers résultats de son test clinique à l’hydroxychloroquine contre le coronavirus, un test validé par le ministère de la Santé. Ce point mensuel a été diffusé dans une vidéo de dix-huit minutes publiée sur YouTube par l’IHU.

« On a pu comparer la négativation du portage viral chez des patients qui ont suivi le protocole, avec des patients d’Avignon et de Nice qui n’ont pas reçu le traitement. Ceux qui n’ont pas reçu le Plaquenil [médicament à base d’hydroxychloroquine] sont encore porteurs à 90 % du virus au bout de six jours, tandis qu’ils sont 25 % à être positifs pour ceux qui ont reçu le traitement », a présenté le professeur.

« La longueur du portage viral est un élément essentiel »

Mais il est allé encore plus loin. « On conseille, nous, et d’autres, depuis longtemps de donner un antibiotique dans les infections virales respiratoires, parce qu’elles se compliquent surtout de pneumopathies. Donc tous les gens qui présentaient des signes cliniques qui pouvaient évoluer vers une complication bactérienne de pneumopathie, on leur a donné de l’Azithromycine. Il a été démontré dans un journal que ça diminue les risques chez les gens qui ont des infections virales. Et l’autre raison, c’est que l’Azithromycine a montré en laboratoire qu’elle était efficace contre un grand nombre de virus, bien que ce soit un antibiotique. Donc quitte à choisir un antibiotique, on préférait prendre un antibiotique efficace contre les virus. Et quand on compare le pourcentage de positifs avec l’association hydroxychloroquine et Azithromycine, on a une diminution absolument spectaculaire du nombre de positifs », a-t-il détaillé.

Pour le professeur Didier Raoult, ce portage viral est au centre de la lutte contre le coronavirus. Il cite une étude chinoise publiée le 9 mars. « Il y a une chose très importante dans cette étude rétrospective : la longueur du portage viral est un élément essentiel pour tenter de contrôler cette maladie. Elle montre que les gens qui portent le virus, on parle de 191 personnes, le portent pendant vingt jours s’ils ne sont pas traités. Donc les gens qui ont inventé la quatorzaine, ça n’a pas de sens. Il faut isoler les gens porteurs, et ne pas isoler les non-porteurs. C’est un point très important », estime le spécialiste.

Plus de tests

Mais pour réduire ce portage viral, il faut tester un maximum de gens. Ce qui n’est pas la stratégie actuelle du gouvernement. « Comment a été maîtrisé le sida ? Ce n’est ni par les vaccins, ni par les modèles mathématiques. C’est la charge virale et le traitement, on regarde avec le traitement que la charge virale diminue et, quand elle est en dessous d’un certain seuil, les gens ne sont plus contagieux et ne sont plus malades. C’est ce modèle qu’on essaye de mettre en place. Mais dans cette stratégie, on teste, on détecte, on traite, le monde n’est pas égal. Ceux qui courent le plus vite, ce ne sont pas les mêmes, ceux qui ont fait le plus ce sont les Chinois et la Corée. Pour une population inférieure à la nôtre, regarder le nombre de tests qu’ils ont fait. On a pris une stratégie qui n’est pas la même que celle du monde technologique, c’est de très peu tester. »

Le professeur Raoult milite donc pour augmenter ces tests et pouvoir ainsi traiter tous les porteurs. « C’est de la PCR [réaction en chaîne par polymérase] banale que tout le monde peut faire, la question c’est l’organisation, pas la technique, ce n’est pas la capacité de diagnostic, nous l’avons. C’est un choix stratégique qui n’est pas celui de la plupart des pays technologiques, en particulier les Coréens qui font partie, avec les Chinois, de ceux qui ont maîtrisé l’épidémie en faisant dépistage et traitement. On est capables dans ce pays comme n’importe où de faire des milliers de tests et de tester tout le monde », plaide-t-il.

https://youtu.be/n4J8kydOvbc

Un essai dupliqué par le gouvernement

A l’issue du Conseil des ministres de ce mardi, Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, est revenue sur ces résultats publiés par le professeur Raoult. « Le professeur Didier Raoult a fait effectivement état de son souhait d’avoir des essais cliniques. Ce sont des essais thérapeutiques qui permettent de tester un médicament ou une combinaison de médicaments pour guérir en l’occurrence du coronavirus. Il y a un essai clinique sur 24 patients qui a été mené et qui donne des résultats effectivement prometteurs. Et en accord avec le professeur Raoult, le ministère de la Santé a souhaité que nous puissions étendre cet essai clinique. Il sera étendu mais dans un autre hôpital, avec une équipe indépendante de celle du professeur Raoult afin de s’assurer scientifiquement que ça marche effectivement sur un beaucoup plus grand nombre de patients, parce que 24 patients c’est un nombre assez faible. »

Un nombre encore trop faible pour en tirer des conclusions, d’où une certaine mise en garde : « On ne se précipite pas en pharmacie pour acheter de la chloroquine maintenant, parce que, quand on en prend trop, on peut avoir des conséquences qui ne sont pas terribles. Et parce que nous n’avons pas aujourd’hui la preuve scientifique que cela fonctionne. Nous avons des débuts prometteurs pour l’essai clinique réalisé à Marseille, nous l’étendons parce que la discipline scientifique veut qu’une expérience, pour être valide, soit dupliquée plusieurs fois pour pouvoir dire qu’elle marche ou qu’elle ne marche pas », a-t-elle prévenu. D’autres tests seront réalisés à l’hôpital de Lille pour conforter, ou pas, les résultats du professeur Raoult.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Les facteurs de Grenoble font jouer leur droit de retrait…

CONFINEMENTIls jugent les mesures prises par La Poste insuffisantes pour protéger leur santé et celle des clients.

Coronavirus : Les facteurs de Grenoble font jouer leur droit de retrait. Image d'illustration du courrier.

Des facteurs de Grenoble ont fait valoir ce mardi leur droit de retrait, estimant les mesures prises par La Poste « insuffisantes pour protéger leur santé et celle de leurs clients face au coronavirus », a annoncé le syndicat Sud PTT.

« Une bouteille d’eau, un paquet de mouchoirs jetables et un sac-poubelle : c’est tout ce que La Poste a fourni aux facteurs au lendemain de l’allocution du président de la République annonçant le confinement » des Français, dénonce François Marchive, responsable de Sud PTT Isère-Savoie.

« Les agents mettent leur vie en danger »

Des mesures ont été prises « dans les bureaux de poste, mais du côté des facteurs, rien n’est fait ! Les agents mettent leur vie en danger », s’insurge-t-il, précisant être chargé de la distribution du courrier, avec ses collègues, dans les deux-tiers de la ville de Grenoble et une partie de l’agglomération grenobloise.

Or, explique le syndicaliste, « pendant la phase de tri général, le courrier arrive en vrac et on le trie les uns à côté des autres. Ensuite, on va dans la rue, on pénètre dans les immeubles, on a des interactions avec les gens… ».

Un rendez-vous au ministre de la santé ?

« On va demander à être reçu par le préfet et à avoir un contact avec le cabinet du ministre de la Santé » Olivier Véran, ancien député de l’Isère.

De son côté, La Poste avait indiqué lundi maintenir « la continuité de ses activités essentielles à la population, dans le respect absolu de la santé de ses collaborateurs et de ses clients ». En revanche, l’accueil du public est nettement restreint même s’il continue à être assuré, avait ajouté le groupe public dans un communiqué.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Quelles sont les conséquences de l’épidémie pour les patients suivis par un psy ?…

La mise en place du confinement en France bouleverse le suivi psychologique des patients et fragilise ceux qui souffrent de troubles mentaux.

Depuis l'annonce du confinement, certains psychiatres et psychologues ont mis en place des consultation à distance.

  • La population française est entrée, ce mardi à midi, dans un confinement totalement inédit afin d’endiguer la propagation de l’épidémie de coronavirus.
  • Une situation qui génère beaucoup d’anxiété et touche plus particulièrement les personnes déjà vulnérables psychologiquement.
  • Si les déplacements pour « motif de santé » restent toujours autorisés sur présentation d’une attestation, les psychiatres et psychologues sont eux aussi soumis au confinement et privilégient désormais les consultations à distance.

Laura* a reçu l’email quelques minutes avant l’allocution d’Emmanuel Macron, lundi 16 mars. « Le thérapeute que je consulte depuis près de deux ans m’a informé qu’il mettait en place des consultations par téléphone pour les prochaines semaines », explique la jeune femme, visiblement soulagée. Pour elle, comme pour des milliers de Français engagés dans un suivi psychologique ou psychiatrique chez un praticien libéral, l’annonce du confinement total pour endiguer l’épidémie de coronavirus a généré quelques inquiétudes.

« J’étais sujette à des crises d’angoisse et des crises de panique après un épuisement professionnel et cette anxiété est réapparue le week-end dernier avec l’accélération de l’épidémie et les mesures prises par le gouvernement », confie Laura. Consciente des difficultés à poursuivre les séances en tête à tête au cabinet de son psychologue, l’éventualité d’une interruption de sa thérapie a accentué son stress. Mais attachés à maintenir le lien tissé avec leurs patients, les soignants libéraux tentent de s’adapter à cette situation et anticipent des besoins qui pourraient augmenter au fur et à mesure du confinement.

« Le niveau d’anxiété va augmenter »

Ce mardi à midi, la France est officiellement entrée dans une période de confinement strict de sa population pour une période de quinze jours minimum. Une période au cours de laquelle les Français pourront sortir seulement pour faire leurs courses, aller à la pharmacie, se rendre au travail lorsque cela est nécessaire ou s’aérer pour faire un peu d’exercice. Une situation exceptionnelle mise en place pour ralentir et empêcher au maximum la diffusion du virus.

«Le niveau d’anxiété de la population générale va probablement augmenter. Et les populations vulnérables, qui souffrent déjà de troubles psychiques ou plus vulnérables psychologiquement vont être plus touchées », estime Fabienne El-Khoury, docteure en santé publique et responsable en épidémiologie au sein du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences.

En Chine, premier pays secoué par l’épidémie et visé par des mesures de confinement drastiques, une étude a été menée sur le « degré de détresse psychologique de la population chinoise suite à l’épidémie de Covid-19 ». Les résultats ont été publiés dans le journal médical The Lancet, soulignait ce lundi  Catherine Tourette-Turgis, directrice du master en éducation thérapeutique à Sorbonne-Universités et chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Dans son article (en ligne sur le site The Conversation), la chercheuse rapporte :

« Les auteurs de l’étude montrent que pour 35 % des répondants (…) le résultat obtenu révèle un stress psychologique modéré, et pour 5,14 %, un stress sévère »

Des chiffres qui pointent, selon Fabienne El-Khoury, la nécessité de diffuser des informations et des recommandations sur ce sujet : « Il faut vraiment penser à des messages spécifiques de prévention sur la santé mentale », estime-t-elle.

Conserver sa routine

La psychiatre Fanny Jacq, elle, se veut rassurante : « Parce que les patients vont ressentir davantage d’anxiété ou d’angoisse, ils vont avoir envie d’un suivi plus régulier et plus intense. Rappelons que les consultations chez un psychologue ou un psychiatre font partie des dérogations médicales justifiant un déplacement ». Cofondatrice d’une plateforme de téléconsultation en psychiatrie, elle a noté ces derniers jours une « très forte recrudescence des demandes » de la part de ses confrères et consœurs. Et précise : « La plupart des psychiatres vont pratiquer le télétravail pour respecter les mesures de confinement. »

Et ce besoin de suivi risque de devenir plus important encore pour les populations déjà fragilisées, abonde la psychiatre : « Pour les patients claustrophobes, hypocondriaques ou souffrant de nosophobie (la peur de contracter une maladie), l’angoisse peut exploser pendant le confinement. Les personnes psychotiques vont, elles aussi, être plus touchées. Idem pour celles et ceux qui ont développé une addiction au sport : ils risquent de ressentir d’importantes frustrations, de la colère. »

Pour tenter d’apporter une réponse et un soutien à celles et ceux qui souffriraient des effets du confinement, Fanny Jacq a élaboré un module d’accompagnement dédié au confinement et accessible gratuitementsur l’application de soutien psychologique « Mon sherpa ».

Pour préserver sa santé mentale, la psychiatre insiste : « Il faut essayer de vivre comme si vous n’étiez pas confiné. Conserver un rythme jour-nuit, ne pas se coucher trop tard, faire attention à son alimentation. Pour tous ceux qui sont en télétravail, respectez vos horaires habituels et prenez le temps de faire une véritable pause pour le déjeuner. (…) Le maintien des routines est très important, il faut essayer d’avoir le sentiment que rien ne bouge ou le moins possible, sinon, cela peut développer des angoisses ».

Laura, elle, a d’ores et déjà pris rendez-vous avec son thérapeute pour la fin de semaine : « Même si une séance par téléphone sera forcément différente des séances classiques, je sens qu’après cette première semaine de confinement passée seule à mon domicile, ça va être nécessaire et bénéfique. »

*Le prénom a été modifié.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Les masques de protection faits maison sont-ils efficaces pour les soignants et les particuliers ?…

Alors qu’il est devenu quasiment impossible de se procurer des masques de protection, des tutoriels pour confectionner des modèles en tissu fleurissent sur Internet.

Les masques de protection faits maison peuvent rassurer les particuliers, mais les personnel médical réclame des masques certifiés pour prendre en charge les patients.

  • Au premier jour de son confinement total pour casser les chaînes de diffusion du coronavirus, la France souffre d’un manque de masques de protection.
  • Particuliers, personnels soignants en hôpital ou en médecine de ville : tout le monde en veut.
  • Des tutoriels permettant de fabriquer soi-même des masques de protection ont vu le jour sur Internet. S’ils peuvent rassurer les particuliers, les personnels soignants, eux, sont récalcitrants.

Aussi convoité que de l’or et encore plus introuvable qu’un paquet de papier toilette. Alors que la France connaît ce mardi son tout premier jour de confinement total pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus, il est un produit sur lequel tout le monde aimerait mettre la main : les masques de protection. Les particuliers font – en vain – le tour des pharmacies pour s’en procurer, et les personnels soignants, de ville comme à l’hôpital, tirent la sonnette d’alarme face à des stocks qui se réduisent comme peau de chagrin.

Le président Macron a bien promis lundi soir que des stocks allaient être rapidement livrés en priorité aux 25 départements les plus touchés par le Covid-19, mais pour l’heure, beaucoup s’inquiètent de cette pénurie et tentent de trouver des moyens pour se protéger. « Comment fabriquer son masque de protection ». « Tuto couture : coudre un masque de protection ». En ligne, les conseils pour se confectionner un masque fleurissent. Mais sont-ils fiables ? Peuvent-ils protéger du Covid-19 comme le ferait un masque FFP2, homologué et dont la fiabilité est garantie ? Pas sûr, non.

Un tuto proposé par le CHU de Grenoble Alpes

« Le personnel soignant d’un CHU invité à fabriquer ses propres masques ». Cela pourrait ressembler à une blague douteuse en temps de pandémie, c’est pourtant la réalité. Vendredi 13 mars, le CHU Grenoble Alpes a envoyé à ses personnels soignant un document les invitant, face au risque de pénurie de masques de protection, à s’en confectionner eux-mêmes des modèles en tissu. Dimensions, matériaux à utiliser et même patrons pour avoir la forme exacte du masque à disposition, la direction du CHU a proposé un tutoriel pour que médecins, infirmiers ou encore aides-soignants puissent se fabriquer une protection à utiliser à compter du jour où les stocks de masques homologués seront à sec.

A Grenoble, on oublie que les Urgences accueillent les suspicions de #COVIDー19, on met au placard les recommandations de port de masques, et on demande aux personnels soignants de se confectionner leurs propres masques en TISSU ! 😲
Sécurité VS Moyens…

Ce document est officiel et non un FakeNews.

« Dans le cadre d’une situation dégradée et pour remédier à la possible pénurie de masques de soins, un modèle de création de masques de soins en textile est proposé pour permettre de se protéger, continuer son activité professionnelle, permettre (…) la prise en charge des patients », indique la direction dans le document. Une proposition applicable toutefois aux personnels « ne prenant pas en charge de patients Covid-19 ». En découvrant ce tutoriel, une urgentiste du Samu a d’abord cru à « un fake », assurant que « ces masques ne servent à rien », avant de découvrir que ce n’était pas une blague.

« C’est mieux que rien »

De tels tutoriels destinés aux particuliers se sont eux aussi multipliés sur Internet, et peuvent rassurer toute personne craignant de s’exposer en allant faire ses courses ou en allant au travail quand poursuivre son activité à distance est impossible. « On voit beaucoup de personnes avec des masques en tissu, assez couvrant sur le visage. Faute de disposer de masques achetés en pharmacies, cela permet tout de même de protéger un peu, même si la double épaisseur avec du tissu en coton et une pièce de molleton fait que le modèle doit être assez épais, donc pas très respirant, donc assez inconfortable », estime le Dr Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart et président de la  Fédération des médecins de France (FMF)

Mais ces créations artisanales ont-elles leur place à l’hôpital, dans les ambulances ou encore en médecine de ville ? Offrent-elles une protection efficace ? « C’est mieux que rien, répond avec résignation le Dr Hamon. J’ai même tenté de mobiliser les tricoteuses de ma ville pour qu’elles confectionnent ces masques artisanaux. Vu la défaillance criante de l’administration, on en vient malheureusement à bricoler des solutions​ qui n’en sont pas vraiment ! Quand je lis aujourd’hui qu’ Agnès Buzyn pleure de sa déroute aux municipales et d’avoir quitté son ministère, elle devrait pleurer pour sa gestion catastrophique de l’épidémie, pleurer de ne pas avoir stocké suffisamment de masques de protection ! »

Pour le médecin généraliste, la question d’utiliser lui-même un masque en tissu dans le cadre de son activité ne se pose plus. « Je viens d’être testé positif au Covid-19, j’ai été infecté en examinant un patient diabétique fébrile. Mon associée a également été contaminée. Pour le reste de mes collègues, la situation va vite devenir critique : le stock de masque FFP2 est presque écoulé et nous ne pouvons clairement pas recevoir des patients sans protection sûre, dont l’efficacité n’est plus à prouver. C’est inacceptable. La semaine dernière, le ministre de la Santé, Olivier Véran, m’a assuré qu’une livraison de masques était imminente, mais une semaine plus tard, nous n’avons toujours rien reçu ».

« Jamais je ne ferai travailler mes équipes avec des masques faits maison »

Autres personnels en première ligne, les ambulanciers travaillent de concert avec les Samu de France pour prendre en charge des cas possibles ou avérés de Covid-19 et les transporter à l’hôpital. Pour eux, l’équipement de protection maximale est de rigueur. « Combinaison, charlotte, gants, lunettes spéciales et bien sûr masque de protection doivent être systématiquement portés par nos ambulanciers et changés entièrement entre chaque patient », plante Yannick Janeiro, président de la Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes (FNTAU). Avec la progression de l’épidémie de Covid-19 en France, « les gens ont peur d’aller à l’hôpital, cela nous libère pour nous concentrer sur la prise en charge des cas probables ou confirmés de coronavirus. Cela représente ces derniers jours plus de 80 % de l’activité des ambulanciers ».

Mais si les moyens humains « sont largement mobilisés, si on n’a pas de masques, on ne peut plus travailler du tout, prévient Yannick Janeiro. Or, très concrètement, il me reste une dizaine de masques de protection, alors qu’aujourd’hui, j’ai fait une quinzaine d’interventions. Cela veut dire que si mes collègues et moi ne recevons pas une livraison de masques ce mardi, on baisse le rideau. Et pour l’heure, nous n’avons reçu aucune information relative à un quelconque réapprovisionnement ». Les masques artisanaux sont-ils la solution pour pallier cette pénurie ? « Certainement pas, répond catégoriquement Yannick Janeiro. En tant que chef d’entreprise et président de la FNTAU, je ne vais pas prendre la responsabilité d’envoyer mes équipes travailler et s’exposer à ce coronavirus sans un matériel sûr et certifié aux normes sanitaires. Jamais je ne les ferai travailler avec des masques faits maison.

Source 20 MINUTES.

Comment Jennifer a vu son allocation handicapé fondre parce qu’elle s’est mise en couple…

C’est le constat amer de Jennifer. En situation de handicap, cette jeune quadragénaire a vu son allocation adulte handicapé fondre après s’être mise en couple.

Elle se retrouve dépendante des revenus de son compagnon.

Victime d’un accident de la route en 2002, Jennifer a des difficultés à marcher et est « globalement ralentie » comme elle le dit elle-même. Difficile de trouver un emploi dans ces conditions, la jeune quadragénaire perçoit pendant des années presque 700 euros d’allocation aux adultes handicapés (AAH). Mais au mois de janvier 2019, son montant diminue soudainement à 319 euros. Une baisse liée à son installation avec son compagnon dans une maison en Seine-et-Marne : « On est arrivés ici en novembre 2018. J’ai déclaré un changement de situation à la CAF, en leur disant que j’étais en couple. »  

Le montant de l’allocation dépend, en effet, des revenus du couple (elle est supprimée au dessus d’un seuil de 19 548€ de revenus/an). Dans le cas de Jennifer, elle a été diminuée de moitié car son compagnon, Sébastien, gagne un peu plus de 2 000 euros par mois. « On se retrouve dans une situation qui devient précaire. _Quand on s’est mis ensemble, on avait mon salaire plus son allocation, cela nous permettait de vivre correctement, on faisait quelques sorties. Là on ne fait plus rien_. On ne peut plus » déplore ce salarié dans l’informatique.

« Je vis à ses crochets. Alors qu’on est ni mariés, ni pacsés. On a aucun contrat qui nous lie. »

Un critère d’attribution incompréhensible pour Jennifer : « L’allocation c’est pour l’autonomie des personnes handicapées. Pourquoi en se mettant en couple on devient dépendant du conjoint ? » interroge-t-elle. Jennifer regrette même de s’être déclaré en couple :  « Je n’ai plus d’autonomie financière, je n’ai plus rien. Autant vivre chacun chez soi. »

Jennifer ne touche plus rien depuis deux mois

Une situation qui a empiré ces derniers mois. Jennifer a en effet commencé une petite activité à la maison au mois de décembre : elle confectionne des supports publicitaires. Un petit boulot « pour s’occuper » qui lui a rapporté 9 euros au mois de décembre « pour 1 000 unités produites » mais dont elle n’avait pas anticipé les conséquences. La CAF a considéré cette activité comme un retour à l’emploi et lui a totalement supprimé son AAH depuis le mois de janvier. Le couple a envoyé un courrier en espérant qu’une régularisation en leur faveur aura lieu dans les prochaines semaines.

La suppression du critère d’attribution de l’allocation adulte handicapé en fonction des revenus du conjoint est un sujet de revendication récurent pour les associations. Dans son plaidoyer pour les femmes en situation de handicap, l’APF France handicap estime que « Cette dépendance financière inadmissible ne permet pas la liberté de choix du lieu et du mode de vie, fait renoncer aux soins, vulnérabilise est susceptible d’engendrer des violences et, en tout cas, une précarité qui a évidemment un fort impact sur la vie quotidienne et parfois la met en danger« .

Mi-février, les députés ont adopté, contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi en faveur de l’individualisation de l’AAH. Le débat avait tourné en faveur des députés de l’opposition en pleine polémique sur le congé de deuil d’un enfant où un manque d’humanité avait alors été reproché aux députés de la majorité. Mais la proposition de loi portée par le groupe Libertés et Territoires a peu de chance d’être adoptée définitivement.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : un enseignant d’un Institut Médico-éducatif de la Loire tire la sonnette d’alarme…

Des instituts médico-éducatifs qui continuent d’accueillir de jeunes handicapés malgré les mesures de confinement rendues obligatoires par le gouvernement.

Le personnel continue à se rendre sur place.

En Auvergne Rhône-Alpes, l’un des enseignants ne comprend pas.

Quelle protection pour les personnels des IME qui accueillent encore des enfants ? / © maxppp

Coup de gueule d’un enseignant dans un des IME de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui a souhaité gardé l’anonymat. Il ne comprend pas pourquoi malgré la situation de crise sanitaire actuelle et l’obligation de confinement, son Institut médico-éducatif (IME) continue d’accueillir de jeunes handicapés.

« On a le sentiment d’être oubliés »

Alors que les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés depuis lundi 16 mars pour faire face à la propagation du Coronavirus, d’autres structures d’accueil de jeunes adolescents semblent échapper à la consigne: les Instituts médicaux éducatifs (IME). Il ne cache pas son sentiment de faire partie des oubliés de la crise sanitaire.

Il ne comprend pas pourquoi la structure dans laquelle il travaille a accueilli des jeunes lundi 16 mars et en accueillait encore ce mardi 17 mars. Il dénonce « une contradiction » entre les mesures de confinement obligatoires édictées par le gouverment et la situation dans son établissement: « On nous demande de venir au travail malgré les mesures de confinement ! » s’alarme-t-il.

Les Instituts médicaux éducatifs (IME) accueillent en moyenne 70 à 80 adolescents atteints de déficience intellectuelle légère à moyenne. « Certains de ces adolescents ont une santé fragile, parfois avec des difficultés respiratoires, » explique l’enseignant.
Alors que les réunions amicales, professionnelles et familiales sont prohibées en raison du risque potentiel de contamination au Covid-19, il dénonce une mise en danger de la santé des jeunes mais aussi du personnel, enseignants, éducateurs spécialisés, psychologues et autres personnels de service. Il ne cache pas son inquiétude pour ses proches, en cas d’aller-retour au travail.

Son Institut est ouvert aux jeunes du lundi au vendredi. Ces derniers vivent soit dans leurs familles, soit en familles d’accueil ou encore en Maison d’Enfance à Caractère (MECS). Aujourd’hui, l’IME serait encore ouvert d’après ses informations pour ceux qui ne peuvent dormir chez eux la semaine. Ils seraient encore au nombre de 5. Information qu’il n’a pas été possible de vérifier à ce stade.

Quid du télétravail ?

L’enseignant se demande notamment pourquoi une solution de télétravail n’a pas été mise en place immédiatement, pour assurer par exemple les réunions du personnel et le suivi avec les familles des jeunes. L’enseignant s’interroge : pourquoi les IME de la région ne sont pas tous logés à la même enseigne ?  « les IME et ITEP de l’Ain ont fermé ». Une situation incompréhensible selon lui.

L’enseignant actuellement auprès de ses enfants confinés à la maison, redoutait d’avoir à retourner au travail. Il devrait normalement rester chez lui cette semaine. Selon ses dires, la situation pour les jeunes encore accueillis dans son IME devrait être réglée d’ici lundi. En attendant, deux à trois éducateurs se relaient.

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) ont pour mission d’accueillir des enfants et adolescents handicapés atteints de déficience intellectuelle quel que soit le degré de leur déficience.

La liste des Instituts médico-éducatifs de la région

Source FR3.

Coronavirus : il y aurait 55 000 cas au Royaume-Uni…!!!!

55 000 personnes contaminées à l’heure actuelle et 20000 morts au final en cas de « bon résultat » : le gouvernement britannique a dessiné mardi un scénario catastrophe.

Coronavirus : il y aurait 55 000 cas au Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a jugé mardi « raisonnable » d’estimer le nombre de cas d’infections au nouveau coronavirus à 55 000 dans le pays actuellement, contre 1 950 officiellement recensés (pour 55 morts).

Interrogé au Parlement sur ces chiffres, le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, a répondu : « C’est une manière raisonnable de voir les choses. »

20 000 morts, un « bon résultat »

Concernant le bilan final en fin d’épidémie, « si l’on peut limiter le nombre (de morts) à 20 000 ou moins, cela sera un bon résultat (…) mais cela reste terrible, un nombre énorme de morts et une pression énorme sur le service de santé », a-t-il averti.

Le gouvernement a annoncé lundi soir des mesures drastiques, demandant au public d’éviter tout déplacement et tout contact non essentiels, en favorisant le télétravail et en cessant de se rendre dans les lieux publics comme les salles de spectacles ou les pubs. Ces mesures sont mises en place « pour des mois, je ne sais pas combien », a déclaré Patrick Vallance.

Risque de « submersion » du système de santé

Ce changement de braquet, alors que la réponse britannique était jusqu’alors critiquée pour être trop timorée, est intervenue notamment après la publication d’une étude de l’Imperial College de Londres.

Selon ces scientifiques, avec le type de réponse qui constituait jusqu’à lundi la ligne de conduite du gouvernement, le pays risquait jusqu’à 260 000 décès, en raison d’une « submersion » de son système de santé.

Source DNA.

Coronavirus – Confinement total : quand, où, pour combien de temps… ce que le gouvernement envisage de faire…

Alors que nombre de morts et de malades infectés par le coronavirus ne cesse d’augmenter, le gouvernement envisagerait sérieusement de confiner l’ensemble de la population sur le territoire.

A l’Elysée, des bruits courent.
Confinement total : quand, où, pour combien de temps… ce que le gouvernement envisage de faire

Le bruit court depuis quelques jours. La France finira-t-elle pas être confinée comme l’est l’Italie ? C’est l’une des questions qui taraudent de nombreux Français ces derniers jours. Dans les couloirs des plus hautes sphères de l’Etat, le sujet est pris très au sérieux. « On va vers un confinement généralisé pour le milieu de semaine », croit savoir un responsable de la majorité interrogé par Le Parisien. « Ce sera pour mardi, au plus tard mercredi », a confirmé à la même source un fidèle du président.

1. Confinement en France : les hypothèses envisagées

Les autorités pencheraient donc actuellement sur le sujet. « Plusieurs hypothèses seraient sur la table », précise le journal qui détaille ensuite : « un confinement renforcé, avec restrictions de sortie ; un confinement localisé pour l’Ile-de-France et l’Alsace ; voire un couvre-feu chaque soir à 18 heures, qui fait débat en raison de sa complexité juridique ». Dans ce dernier cas, les forces de police et même l’armée seraient appelées à veiller au respect des consignes.

Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. Un délai qui serait dû aux dernières consultations. « Ils veulent sans doute consulter d’abord les partis et le comité scientifique sur le report du second tour des municipales », souffle un conseiller ministériel dans les colonnes du Parisien. « Tout est fermé, les restaurants, les bars, c’est déjà très drastique », souligne un autre conseiller.

Mais comment en est-on arrivé là ? Là encore, des bruits de couloirs courent…

2. Fermeture des commerces : « Ils ne l’ont pas pris au sérieux. On a un problème »

Les dernières consignes ont été données samedi soir par le Premier ministre Edouard Philippe : tous les commerces non indispensables ont fermé leurs portes à minuit. Une décision inédite.

Pour autant, et alors que le taux de participation au premier tour des élection municipales a été historiquement bas, des badauds, parfois même des familles entières n’ont pas hésité à sortir et à se rassembler dimanche. Plusieurs chaînes d’informations en continu ont en effet filmé des gens dehors qui ne respectaient pas les consignes relatives aux distances à respecter entre individus. « Ils ne l’ont pas pris au sérieux. On a un problème », regrette un ministre qui s’est confié au Parisien. Vindicative, une autre source du Palais a lâché : « Tant que vous ne dites pas aux gens que c’est fini, qu’on ne peut plus sortir, ça ne marche pas ! ».

Le confinement envisagé aurait ainsi pour but de faire comprendre aux Français la gravité de la situation, et aussi de les responsabiliser sur l’importance de rester chez soi tout en évitant les contacts avec les autres personnes.

Emmanuel Macron serait « très inquiet » de cette situation.

3. Coronavirus en France : »On devrait déjà être en état d’urgence »

Alors que 36 morts ont été enregistrés dimanche à cause du coronavirus, portant le nombre total de victimes à 127, le chef de l’Etat serait très soucieux de l’attitude des Français. « Le président est inquiet, il a eu des rapports très alarmistes disant que 60 % de la population pouvait être touchée », a raconté un de ses proches. « On devrait déjà être en état d’urgence ! Je ne comprends pas… Dans ce genre de période, il ne faut pas avoir la main qui tremble », a quant à elle tempêté une autre source du Palais, en off.

Source PLANET.