Un tour de France à la rencontre des gamers handicapés…

Trois passionnés s’engagent pour l’inclusion dans les jeux vidéo en partant à la rencontre de gamers en situation de handicap dans toute la France.

Alexandre (à gauche), Christopher Klippel et l’équipe du tour Tous gamers.

  • Christopher Klippel a créé le tour de France Tous gamers en 2018 avec deux amis.
  • Ils ont tourné deux saisons de sept épisodes. Une troisième est en préparation.
  • Leur objectif ? Changer le regard sur les joueurs handicapés.

Deux saisons de sept épisodes et des milliers de kilomètres parcourus. Christopher Klippel, journaliste, et ses deux comparses Nicolas et Lucas ont déjà traversé la France deux fois pour leur initiative Tous gamers. L’idée : partir une semaine à la rencontre de joueurs en situation de handicap, raconter leur histoire et découvrir leur façon de jouer, parfois inédite. Le projet est né en 2018 et les trois amis planchent déjà sur la troisième édition.

« L’idée remonte à mars 2016, lors d’un voyage à Paris avec mon meilleur ami. On réfléchissait à une solution pour parler du handicap et de l’accessibilité dans le jeu vidéo, explique Christopher Klippel. Son frère est devenu tétraplégique à la suite d’un accident, on avait besoin de s’engager sur ce sujet. » Très vite, l’idée de la vidéo est apparue évidente. « Il fallait montrer ces gamers, leur façon de jouer, les rencontrer. On s’est dit : “Et si on faisait un tour de France ?” »

Deux premières éditions fructueuses

Le premier road trip, réalisé bénévolement, a mis du temps à s’organiser, mais a reçu un bel accueil : « On ne s’attendait pas à recevoir autant de demandes de joueurs ! » Parmi les sept gamers rencontrés par l’équipe en 2018, Théo, 23 ans. « J’essaie de montrer que l’on peut atteindre le haut niveau, et battre des joueurs valides, malgré un handicap », explique le jeune homme, tétraplégique depuis ses 8 ans.

« Nous avons pris une énorme gifle lors du premier tour. Toutes ces rencontres nous ont donné une leçon de vie, on a eu envie de faire plus », témoigne le journaliste. Pour la deuxième édition de leur tour de France, les trois amis ont pu compter sur des aides plus conséquentes, notamment grâce à une plateforme de financement participatif. « De plus en plus de gamers et de curieux, handicapés ou non, nous encouragent. »

Le jeu comme vecteur d’entraide

Alexandre, joueur semi-pro de 26 ans, n’a plus l’usage de ses jambes. Il a découvert Christopher en visionnant les épisodes de la première saison : « Très peu de médias se penchent sur l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le jeu vidéo. J’ai été touché par ce projet. » Ces deux premières éditions encourageantes ont donné d’autres idées à Christopher et son équipe. « Pour la prochaine saison, nous voulons ouvrir le sujet aux publics en difficulté sociale. Prouver encore une fois que les jeux vidéo peuvent être des vecteurs d’entraide et d’inclusion ». La partie est donc loin d’être finie.

Plus d’information, cliquez ici.

Source 20 MINUTES.

Faire du sport dans une ville polluée: bonne ou mauvaise idée?…

Vaut-il mieux rester chez soi plutôt que d’aller courir le long des avenues polluées?

Faire du sport dans une ville polluée: bonne ou mauvaise idée ?

Faire du sport est bon pour la santé, tout le monde en convient. Et tout le monde sait aussi que la pollution de l’air n’est pas sans effet sur l’organisme. Alors certains s’interrogent: Vaut-il mieux rester chez soi plutôt que d’aller courir le long des avenues polluées? Ou est-ce quand même bénéfique de faire du sport, même dans un environnement pollué? Le Figaro a interrogé plusieurs spécialistes.

«En cas d’effort intense, le débit ventilatoire, c’est-à-dire le volume d’air inspiré par unité de temps, peut être multiplié par dix», souligne le Dr Gilles Dixsaut, médecin et président du comité national contre les maladies respiratoires. Or bien souvent, cet air contient divers polluants, principalement issus du trafic routier, du chauffage urbain et de l’industrie: du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote, de l’ozone, mais aussi des particules fines.

Logiquement, les risques pour la santé liés à l’inhalation de particules augmentent donc en cas d’activité physique. Mais ces risques dépendent, entre autres, de la taille des particules. «Plus elles sont petites, plus elles pénètrent en profondeur dans notre organisme. Les PM 2,5 (particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres, ndlr) vont jusqu’aux alvéoles pulmonaires», explique le Dr Dixsaut. Cancérogènes, irritantes… Leurs effets sont divers, et elles peuvent également favoriser les allergies au pollen, ou encore amplifier le caractère cancérigène d’autres substances, comme le tabac.

Plus petites encore, les particules ultrafines (moins de 0,1 micromètre de diamètre) peuvent passer dans la circulation sanguine et abîmer les artères. Le Pr Daniel Thomas, cardiologue et président d’honneur de la Fédération Française de Cardiologie, résume: «La pollution favorise le déclenchement d’événements graves – infarctus du myocarde, AVC, etc. – et a aussi des effets chroniques en altérant les parois des artères et faisant ainsi le lit de ces événements.»

Adapter son activité

Des risques avérés, mais a priori bien moins importants que ceux liés à l’alcool, au tabac, à l’obésité ou à l’exposition au soleil, d’après des données de Santé publique France. Ainsi qu’aux problèmes qui découlent du manque d’activité physique. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ne pas faire de sport est l’un des 10 principaux facteurs de risque de mortalité mondiale.

«La pollution, en tout cas hors des pics, est donc loin de contrecarrer tous les avantages du sport pour notre santé», affirme le cardiologue. AVC, diabète, cancers, hypertension artérielle: le sport permet dans une certaine mesure de limiter la survenue de nombreuses maladies. «Cela montre que même en cas de pollution, pratiquer une activité physique est primordial», poursuit-il.

«Le tout est d’adapter son effort», abonde le Dr Dixsaut. Plus la pollution est importante, plus il faut réduire l’intensité de son activité afin de limiter l’hyperventilation, et donc l’absorption de polluants. Lors d’un footing, il s’agit par exemple de réduire l’allure de la course. «Il est possible de télécharger des applications météo pour smartphone qui indiquent le niveau de pollution en temps réel», suggère le Pr Thomas.

S’éloigner des grands axes routiers est également primordial. «Au milieu des voitures, les niveaux de pollution sont très élevés. Mais dès que l’on s’éloigne, elle diminue. À quelques mètres de la route, la pollution est déjà beaucoup plus faible», explique Charlotte Songeur, ingénieur à Airparif, l’association chargée de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France.

Puisque cette diminution est significative dès les premiers mètres, emprunter les rues piétonnes ou rester dans un parc, même en plein centre-ville, fait déjà la différence. Des travaux menés par Airparif en 2008 ont ainsi montré que faire du vélo sur une piste cyclable permet déjà de réduire son exposition à la pollution. Un avantage d’autant plus marqué que la piste est éloignée de la route.

Faire attention à la météo

Autre conseil: adapter son activité à la météo. «Mauvais temps ne veut pas dire pollution, au contraire!» prévient le Pr Thomas. Le vent, la pluie et la neige sont plutôt des alliés sur qui compter puisqu’ils permettent de balayer les particules. Mieux vaut donc privilégier les jours qui suivent un épisode pluvieux pour faire son footing. Au contraire, lorsqu’il fait beau et chaud, la concentration en ozone augmente. L’été n’est donc pas toujours la saison idéale pour faire du sport à l’extérieur.

Il faut aussi se méfier du phénomène d’inversion des températures, accentué en automne, en hiver et au printemps. De quoi s’agit-il? «Lorsqu’il fait froid la nuit, le sol se refroidit très rapidement, et le matin, une masse d’air chaud peut bloquer au sol cet air froid, plus lourd», explique Charlotte Songeur. Or les polluants s’accumulent dans cet air non renouvelé.

«Ce phénomène concerne surtout les quelques heures autour du lever du soleil, qu’il vaut donc mieux éviter», poursuit-elle. Ce moment de la journée correspond aussi aux premières heures de pointe du trafic routier. Deux bonnes raisons de courir plutôt en fin de journée que le matin.

Source LE FIGARO.

Pour regoûter au sport, des Mayennais amputés essaient des prothèses d’athlétisme…

Ce vendredi 22 novembre, le fabricant de matériel orthopédique Proteor a fait tester des lames d’athlétisme à huit patients Mayennais amputés d’une ou des deux jambes.

Le but, leur faire découvrir de nouvelles sensations sportives.

Marche, tennis de table, badminton. L'objectif de la journée, selon Proteor : "Voir les patients sous un nouveau jour, et leur faire vivre des sensations nouvelles."

Jean-Louis est amputé des deux jambes. Mais cette fois, il a laissé ses prothèses classiques dans un coin de cette salle, en plein bois de l’Huisserie au sud de Laval (Mayenne). Le voilà en train d’avancer lentement, testant des lames d’athlétisme en fibre de carbone. Un outil spécialement conçu pour le sport par la société orthopédique Proteor. Ce vendredi 22 novembre, elle organise ce petit rassemblement pour faire essayer ces équipements bien spéciaux à leurs patients. Huit Mayennais se sont inscrits, quasiment aucun n’avait jamais essayé ces prothèses.

« Je me sens allégé, je ne boîte pas. C’est formidable ! » – Marcel, un Mayennais inscrit à cette journée découverte des prothèses sportives.

« C’est une première« , sourit Jean-Louis. « Et pourtant, je porte une prothèse depuis une cinquantaine d’années ! Je suis passé dans une machine, voilà. J’ai perdu les deux pieds » Comme beaucoup, il n’avait vu ces drôles de prothèses incurvées qu’à la télé, utilisées par des athlètes des Jeux paralympiques. « C’est ce qui m’a donné envie d’essayer« , glisse-t-il.

Les prothèses classiques sont mises de côté, place aux lames en carbone, sans talon, tout en suspension ! - Radio France

Résultat ? « C’est assez agréable« , juge-t-il en testant la suspension des lames. « Il y a davantage de sensations de rebond, d’amortissement. L’équilibre est différent ! » Même observation pour Marcel, qui a perdu sa jambe droite il y a 45 ans dans un accident du travail. « La sensation est toute autre qu’avec la prothèse normale. Je me sens allégé, je ne boîte pas. C’est formidable ! »

Pour le sport et les sensations

Tous sont venus « par curiosité« , à l’invitation de Proteor. « Ça leur fait découvrir de nouvelles sensations, ça ouvre le champ des possibles« , sourit Christophe Bignon, directeur régional de l’entreprise. Et quand marcher et trottiner, ça ne suffit plus, place aux choses sérieuses avec le badminton et le tennis de table !

Un budget de 3 000 euros sans prise en charge

Contrairement aux prothèses classiques, qui peuvent aller de 3 000 à 30 000 euros, ces lames d’athlétisme ne sont pas prises en charge. Et elles coûtent environ 3 000 euros. « C’est pour ça que je suis persuadé que personne n’en achètera après les tests« , pronostique Mathieu Guéguen, responsable du centre Proteor de Laval qui compte cinq employés. « D’ailleurs, ce n’est pas le but. C’est juste une journée sympathique, pour voir nos patients dans un autre cadre. Et aussi, pour leur faire redécouvrir la marche et la course. »

Mais à l’horizon des Jeux paralympiques de 2024, l’Ufop (union française des orthoprothésistes) s’est prononcée pour la gratuité des prothèses à usage sportif.

Les lames sont idéales pour la course, mais elles peuvent aussi servir dans d'autres disciplines comme les sports de raquette. - Radio France

Présence d’un champion, pour la découverte

Parmi ceux qui viennent simplement satisfaire leur curiosité, il y a un certain Vladimir Vinchon. Membre de l’équipe de France para-équestre, élu sportif mayennais de l’année 2012, et concurrent en équitation la même année aux Jeux Paralympiques de Londres, en dressage (il avait fini 7ème en individuel et 9ème en équipe). Rien que ça.

« J’ai déjà une lame pour l’athlétisme, plus dure », révèle-t-il entre une partie de badminton et un café. Mais celle qu’il teste actuellement lui plaît pour d’autres raisons. « Sans aller chercher la performance sportive, celle-ci est plus souple, c’est plus confortable ! Je pense que c’est un très bon produit pour rester en forme, courir un peu. » De quoi s’entraîner pour aller chercher d’autres distinctions ?.

Source FRANCE BLEU.

Un équipage 100% handicapé se prépare pour participer aux 24 heures du Mans en juin 2020…

Le pilote quadri amputé, Frédéric Sausset, prépare une équipe de trois pilotes handicapés pour participer aux 24 heures du Mans en juin prochain. Une première dans l’histoire de la mythique course d’endurance.

A sept mois du départ, Frédéric Sausset attend encore l’aval des commissions techniques.

Frédéric Sausset prépare un équipage de trois pilotes handicapés pour l'édition 2020 des 24 heures du Mans

Avec cette équipe constituée uniquement de pilotes handicapés, Frédéric Sausset a l’ambition d’écrire une nouvelle page de l’histoire du sport automobile.

Après avoir réussi l’exploit de concourir aux 24 heures du mans en 2016 aux côtés d’équipiers valides, le pilote amputé des quatre membres veut désormais aller plus loin. Il a lancé la filière Frédéric Sausset en 2018, un équipage constitué de trois pilotes en situation de handicap physique. Parmis eux, le Japonais Takuma Aoki, le Belge Nigel Bailly, tous deux paraplégiques, et le Français Snoussi Ben Moussa, amputé de la main gauche.

« Ces deux dernières saisons ont montré qu’on était au niveau »

« On a fait deux années de championnats d’Europe d’endurance de préparation en prototype LMP3. On a montré qu’on était au niveau, se félicite Frédéric Sausset, et maintenant, on prépare la saison 2020 pour passer sur une LMP2. » Un changement de véhicule qui demande beaucoup de travail. « Il faut que l’accélérateur pour les pilotes paraplégiques soit sur le volant et il faut aussi qu’on trouve une solution pour que le pilote amputé puisse passer les vitesses avec sa prothèse« , détaille-t-il.

Trouver de nouveaux partenaires

La Filière Frédéric Sausset est à la recherche de nouveaux financements, plusieurs centaines de milliers d’euros. Il faut aussi convaincre les commissions techniques encore frileuses, face ces véhicules pas comme les autres. Ces commissions peuvent décider de la participation d’un équipage si l’équipement ne leur convient pas.

« On ira jusqu’au bout ! »

Des obstacles qui n’altèrent en rien la détermination du pilote : « J’ai pas l’habitude de baisser les bras quand j’ai un projet en tête. On ira jusqu’au bout. Je donne rendez-vous à tout le monde les 13 et 14 juin prochains. On va prouver que c’est possible de concourir face aux valides dans la plus grande course au monde« .

Source FRANCE BLEU.

Circuit Bugatti : baptême de sport automobile pour huit jeunes en situation de handicap…

Ce mercredi, des grands noms du sport ont initié huit jeunes souffrant de handicap aux plaisirs de la course automobile sur le circuit des 24 heures du Mans.

Parmi eux, Sébastien Loeb, Renaud Lavillenie et Ari Vatanen.

Ils ont troqué leur fauteuil roulant pour des voitures de course. Mercredi,  huit jeunes patients de l’hôpital de l’Arche (Saint-Saturnin) ont été initiés aux plaisirs de la course automobile sur le circuit des 24 heures du Mans. C’est la troisième édition de ce baptême organisé par l’ACO et Frédéric Sausset, premier pilote amputé des quatre membres à avoir disputé les 24 heures en 2016. Une journée qui permet à ces jeunes qui souffrent de handicap de rompre avec leur quotidien du centre de rééducation

Le pilote Frédéric Sausset explique le déroulé de la journée aux jeunes du centre de l'Arche - Radio France

Redonner de l’espoir

« L’idée c’est d’apporter un rayon de soleil dans le quotidien de gamins qui sont en rééducation. Je le sais pour l’avoir vécu, c’est pas simple, surtout quand on est adolescent« , explique Frédéric Sausset.

Et l’objectif semble atteint, après trois tours du circuit Bugatti, les jeunes sont aux anges. « Cela restera un moment inoubliable« , s’enthousiasme Chansya, une ado de 14 ans, handicapée depuis la naissance. Filer à près de 200 km/h donne des frissons mais aussi de l’espoir. « Ça montre que même quand on est en fauteuil roulant, on peut pratiquer le sport automobile. On croit toujours que les handicapés sont bloqués dans beaucoup de choses, mais en fait quand on se donne les moyens, on peut tout faire!« , s’exalte la jeune fille en sortant d’une voiture de course bleue métallique.

Le temps d’une matinée, le jeune Vidal a lui oublié ses douleurs. Cet adolescent de 17 ans a perdu l’usage de ses jambes il y a quatre mois, mais en voiture il n’a ressenti aucune douleur : « Tout bougeait dans la voiture, dans les virages j’avais l’impression que mon cœur se décrochait, mais je me sentais bien. Cette journée m’a remonté le moral« .

Chansya est la co-pilote du champion Ari Vatanen - Radio France

Des champions comme pilotes

Le palmarès des pilotes présents sur le circuit n’a rien gâché à cette journée exceptionnelle. Les baptêmes étaient assurés par Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, le perchiste et médaillé olympique Renaud Lavillenie, passionné de sports automobiles ainsi que le finlandais Ari Vatanen, champion du monde des rallyes et multiple vainqueur du Dakar. « Ça fait toujours plaisir quand on peut apporter du bonheur à des gens qui ont pas forcément la chance qu’on a« , explique Sébastien Loeb qui participe pour la première fois à l’événement.

L’organisation de cette journée a permis de récolter 10.500 euros. L’argent sera reversé à l’hôpital de l’Arche, au profit des enfants.

Les fonds récoltés seront versés à l'hôpital de l'Arche - Radio France

Les fonds récoltés seront versés à l’hôpital de l’Arche © Radio France – Alice Kachaner

Source FRANCE BLEU.

Boulogne-sur-mer : Parkinson – durant six jours et six nuits, ils courent et pédalent contre la maladie…

Frédéric Bellanger, sportif boulonnais atteint de la maladie de Parkinson, s’est lancé le défi de pédaler six jours et six nuits pour sensibiliser le public aux bienfaits du sport et à la protection de l’environnement.

Il récolte des fonds pour acheter des équipements aux malades.

Les athlètes Maria Pierre, Philippe Dieumegard et l'équipe de malades sensibilisent à la maladie et à la protection de l'environnement. / © Sophie Maréchal / France 3 Hauts-de-France

Silence et concentration ont envahi le hall de Nausicaà. Depuis dimanche 10 novembre, 14h, les sportifs sont aux prises avec le défi « terre mer », organisé par Frédéric Bellanger. Leur but : pédaler ou courir sans s’arrêter durant six jours et six nuits.

Si certains ont un record en ligne de mire, tous soutiennent le projet de l’association Opale aide organisation, créée en 2013 par Frédéric Bellanger et son frère pour aider les personnes malades à payer des équipements et des soins non remboursés par la sécurité sociale.

«Sans le sport, je ne serai plus là»

Originaire de Boulogne, ce sportif est atteint de la maladie de Parkinson, et de cinq autres maladies auto-immunes depuis une dizaine d’années.

«Je combat la maladie par le sport. Sans ça, je ne serai plus là. J’en fais la promotion par des défis spectaculaires, explique-t-il. C’est aussi un moyen de venir en aide à Tom [un garçon de six ans atteint d’une forme de nanisme, ndlr]. Ses parents sont hyper volontaires et je partage leur philosophie.»

Frédéric Bellanger est un habitué de ce genre de défi. En 2017 et 2018 déjà, il avait pédalé six jours et six nuits dans le hall de l’hôpital de Boulogne-sur-mer.

L’année dernière, il est devenu parrain de l’association créée pour venir en aide au garçonnet, « Tom, la taille de l’espoir ». Ce dimanche, le coup d’envoi du défi a d’ailleurs été donné par Tom lui-même, et d’autre enfants malades. «C’est un symbole fort», souligne l’organisateur.

Dans la salle, à l’entrée du centre national de la mer, deux vélos – des home-trainers – et un tapis de course ont été installés. Sur l’un des cycles, Philippe Dieumegard, figure de l’ultratriathlon, les muscles tendus par l’effort.

« Il a 63 ans, mais c’est lui le pape dans sa discipline, lance Frédéric Bellanger en désignant Philippe Dieumegard. Il est comme Zidane pour les footballeurs. »

«J’ai toujours fait des défis solos. Aujourd’hui, c’est un partage. Et c’est vraiment stimulant d’aider les gens malades», lâche l’athlète entre deux coups de pédales. En face, la coureuse Maria Pierre. Tous deux sont venus battre leur record personnel et soutenir le projet.

Une équipe de malades pour trouver des fonds

Sur le troisième home-trainer se relaient quatre personnes, dont Frédéric Bellanger. «C’est une équipe de malades ! sourit le cycliste. Au sens propre comme au figuré. J’ai Parkinson, un autre a un cancer des os, un autre une osthéonécrose, et le quatrième une maladie cardiovasculaire. Notre objectif est simplement d’aller au bout. Pour nous, les malades, le défi c’est tous les jours de la vie. Alors il faut simplement avancer, sans se plaindre. »

L’équipe pédale en moyenne 17 à 18 heures par jour. «La plus grande difficulté, c’est le manque de sommeil. Depuis dimanche, je n’ai dormi que quatre heures, ajoute Frédéric Bellanger. Mais l’exercice produit des shoots d’hormones qui nous aident à tenir. Si vous m’aviez vu ce matin, j’étais mal en point, vous n’auriez pas cru que je pouvais faire ça.»

«L’environnement et les maladies sont intimement liés»

La mobilisation du sportif a déjà permis au père de Tom d’acheter un fauteuil de course, avec lequel il compte participer avec son fils au marathon de Paris. Mais le défi « terre mer » a aussi pour objectif de sensibiliser à la protection de l’environnement.

«Il est prouvé que Parkinson est lié à l’utilisation de pesticide, souligne le créateur de l’association Opale aide organisation. L’environnement et les maladies sont intimement liés. C’est une façon de protéger les générations futures.»

Entre les vélos et les tapis se faufilent une rangée d’élèves de l’institut médico-éducatif d’Outreau, venus apporter des bouchons en plastique. Le défi « terre mer » a en effet mis en place un partenariat avec l’association Bouchons d’amour, qui vient en aide aux personnes handicapées.Les jeunes Boulonnais ont créé la robe "septième continent" avec des déchets trouvés dans la laisse de mer sur la plage. / © Sophie Maréchal / France 3 Hauts-de-France

Les bouchons récoltés sont ensuite vendus 300 euros la tonne à industriel belge, et l’argent récolté vient grossir la cagnotte de l’association. Le public est d’ailleurs invité à participer à cette collecte, ouverte jusqu’à la fin du défi samedi 16 novembre.

Source FR3.

 

Lyon : Tétraplégique depuis un accident, un chercheur a créé la première salle de sport pour personnes handicapées…

Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a récemment reçu la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

La salle de sport ouverte à Gerland par Vance Bergeron à Lyon.

  • Devenu tétraplégique après un accident, Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a décidé d’ouvrir une salle de sport dédiée aux personnes en situation de handicap moteur.
  • Ce lieu est unique en France, les adhérents ont accès notamment à la stimulation électrique musculaire.

Installé au vélo, Philippe, 56 ans, a les joues rosies par l’effort. Concentré, il regarde, sans les sentir, ses jambes s’activer sur les pédales. Depuis quelques mois, cet homme, paralysé des membres inférieurs après un accident de moto, fréquente assidûment la salle de sport ouverte en octobre 2018 au rez-de-chaussée d’un bâtiment de l’Ecole normale supérieure de Lyon (ENS) à Gerland. Un lieu unique en son genre, entièrement dédié à la pratique d’activités sportives adaptées pour les personnes en situation de handicap.

Accessible pour 35 euros par mois, cette salle de S.p.o.rt (pour Stimulating people and organizing recreational therapies) a été créée par Vance Bergeron, un chercheur franco-américain, directeur de recherche au laboratoire de physique de l’ENS. Cette idée a germé en 2013 après un accident de vélo qui l’a rendu tétraplégique. « Quand j’étais à l’hôpital, j’ai cherché ce qui existait pour les tétraplégiques en matière d’activités sportives. Avant l’accident, je faisais 7.000 km de vélo par an. Je voulais pouvoir continuer », confie le quinquagénaire, qui a reçu récemment la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

Une salle aux machines adaptées aux handicaps

Pendant sa rééducation, il se plonge dans la littérature scientifique et s’intéresse notamment à la stimulation électrique musculaire. « Des électrodes, placées sur les muscles stimulent les membres qui ne fonctionnent plus. Cela existe depuis 20 ans aux Etats-Unis, mais c’est très cher. Et en France, il n’y avait rien presque rien quand j’ai commencé à m’y intéresser en 2015 », ajoute le scientifique, qui décide alors de créer son propre vélo. « Je voulais que mes potes en profitent, je les invitais à la maison. Mais rapidement, je me suis rendu compte qu’un plus grand nombre de personnes devaient en bénéficier. »

Avec d’autres tétraplégiques, dont il partage la passion du sport, il crée l’ANTS. Cette association va donner naissance à la salle mais également à de multiples autres outils innovants destinés à mettre à la disposition du plus grand nombre les dernières avancées en matière de neuro-rééducation.

« Dès que tu as un handicap, tu comprends vite que tout est cher. Le moindre matériel, les machines, sont vendus à un prix fou, c’est de l’arnaque », ajoute le chercheur. Pour monter la salle de sport, disposant de machines adaptées, il a investi sur fonds propres 150.000 euros et a mis au point, via une jeune start-up partenaire Circles, des vélos à stimulation électrique, mis à disposition des adhérents, et des rameurs, actuellement testés par des athlètes paralympiques.

Tangy Dréan, l’un des enseignants en activité physique adaptée de la salle, constate les effets des séances sur les adhérents. Des gens paralysés après un accident ou un AVC et, en plus grand nombre, des personnes atteintes de sclérose en plaque. « L’activité sportive pour les personnes handicapées est essentielle entre autres pour lutter contre la fragilité osseuse, favoriser la circulation sanguine, développer la masse musculaire. Et bien sûr lutter contre la dépression », indique le jeune homme.

« La France est vraiment à la traîne »

Deux ans et demi après son accident, Patrice sent les effets de la salle. « Mon corps est abîmé. Je viens ici pour faire travailler mes jambes, mais aussi le haut de mon corps que je sollicite énormément depuis que je suis paralysé des membres inférieurs. Cela fait du bien au corps et à l’esprit. C’est important pour l’image de soi », explique-t-il, ravi d’avoir découvert ce lieu unique.

Une seconde salle en 2020

« Après l’accident, on passe des mois dans les centres de rééducation. Mais quand c’est fini, il n’y a plus rien. A part aller chez le kiné, je ne trouvais aucun lieu pour pratiquer une activité sportive. La France est vraiment à la traîne à ce niveau-là. » Tanguy ne peut qu’acquiescer. « Le problème aujourd’hui, c’est la rentabilité. La plupart des salles de sport classiques fonctionnent avec peu de coachs et beaucoup d’abonnements. Nous, on fait l’inverse. Tout repose sur un suivi personnalisé assuré par un coach. Ce n’est pas du tout la même démarche », estime Tanguy.

Pas de quoi toutefois faire douter Vance Bergeron. Il prévoit d’ouvrir en 2020 une seconde salle identique sur le site de l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes, où doivent être transférées les activités de rééducation et réadaptation du centre Henri-Gabrielle. « Je suis déjà assuré d’avoir un local. Il faut désormais que je trouve des investisseurs via du mécénat », précise le chercheur, soucieux par la suite de voir d’autres salles ouvrir en France.

« Notre association a aussi pour but de collecter des fonds pour permettre à d’autres de lancer des salles ailleurs », ajoute Vance. Un défi parmi tant d’autres pour ce chercheur, ultra-actif qui, en dehors de ses travaux de recherches nourrit un rêve : grimper à vélo le mont Ventoux, comme il le faisait chaque année avant son accident.

Source 20 MINUTES.

Saint-Malo. « Le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive »…

Concurrent de la dernière Route du Rhum, Fabrice Payen veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, par Regards croisés.

Entretien.

Amputé d’une jambe à la suite d’un accident de moto, Fabrice Payen a participé à la dernière Route du Rhum. Il envisage de constituer un duo pour la Québec – Saint-Malo.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Amputé d’une jambe, vous avez disputé votre première Route du Rhum en 2018. Quel souvenir gardez-vous de votre exploit ?

Un souvenir extraordinaire puisque je me suis retrouvé rapidement en tête de la course, dans la catégorie des Rhum Multi. J’étais premier au cap Fréhel, à Ouessant, quand nous avons affronté de grosses dépressions. J’étais promis au podium quand j’ai subi une avarie sur mon bateau qui m’a obligée à rejoindre les côtes. De retour à terre, j’ai pris conscience du message d’espoir que nous sommes parvenus à diffuser avec le projet Team Vent Debout. Une communauté est née à partir de cette Route du Rhum.

Comment cette communauté continue-t-elle à vivre ?

À partir du constat du retard de notre société sur le handicap par rapport à d’autres pays européens, nous avons créé une association Team Vent Debout, dont l’objet est de promouvoir le handicap à travers la course au large. Cette discipline est la seule à être totalement inclusive avec des épreuves et des classements regroupant les hommes et les femmes, les valides et les personnes en situation de handicap. Comme la course au large sera inscrite aux Jeux Olympiques de 2024, nous travaillons actuellement avec la secrétaire d’État à l’inclusion des personnes en situation de handicap parmi les valides dans cette épreuve.

Vous êtes donc devenu un ambassadeur de l’inclusion.

Je devais être au départ de la Transat Jacques Vabre en tant que premier duo en situation de handicap de l’histoire de la course au large. Mais cela ne s’est pas fait. Mon projet désormais est de constituer ce duo pour la prochaine Québec-Saint-Malo. J’aimerais que davantage de skippers puissent participer à la course au large. Ce n’est pas une question de compétence, puisque, comme je l’ai montré pendant le Rhum, le handicap n’est pas un frein pour les sports mécaniques. Il s’agit davantage d’une histoire de regard et d’engagement des partenaires.

Vous œuvrez dans le même sens que le festival Regards croisés, qui débute aujourd’hui à Saint-Malo et dont vous parrainez le job dating.

J’avais présenté un film en compétition, il y a deux ans, sur mon projet sportif. J’ai accepté d’être le parrain du job dating car j’ai découvert le sujet de l’emploi des personnes en situation de handicap avec mes partenaires. Les entreprises ont des difficultés à embaucher pour répondre aux obligations pour plusieurs raisons. Soit les personnes n’affichent pas leur handicap s’il est invisible ; soit les personnes sont sous-diplômées. La raison de cela remonte à la scolarité où les enfants sont cloisonnés et n’accèdent pas à l’enseignement général dans le milieu ordinaire. De fait, l’accès aux études supérieures est compliqué et cela a des répercussions sur l’emploi.

Que préconisez-vous ?

Il faut faire sauter les cloisons pour faire avancer les choses. Cela passe par un changement de paradigme. Il faut comprendre qu’il y a de la richesse dans la diversité et la différence. Moi, le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive. Je suis heureux de contribuer à ce genre d’initiatives et de festivals qui permettent de changer de regard.

Le festival Regards croisés organise un job dating dédié à l’emploi des personnes en situation de handicap. Le grand public pourra suivre les projections de courts-métrages vendredi 8 et samedi 9 novembre 2019, au Palais du Grand large, à Saint-Malo. Entrée libre et gratuite.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Source OUEST FRANCE.

 

Vidéo – Une maman crée une machine pour permettre à son fils handicapé de faire du skate…

Une vidéo partagée sur Twitter par Philippe Croizon, mercredi 23 octobre, montre une maman pousser une drôle de machine. Cette invention permet à son fils, handicapé moteur, de faire du skate.

Une maman a créé une machine pour permettre à son fils, handicapé moteur, de faire du skateboard.

C’est une vidéo postée sur Twitter mercredi 23 octobre par Philippe Croizon, célèbre sportif amputée des quatre membres : une maman pousse son fils sur une drôle de machine. Il s’agit en fait d’une invention de cette maman pour permettre à son fils, handicapé moteur, de faire du skate. Maintenu par un harnais, dans une structure à quatre roulettes, le petit garçon est ainsi debout sur son skate et roule sur les différents obstacles d’un skatepark.

Déjà plus de 54 000 vues

Cette invention était destinée à réaliser le rêve de ce petit garçon et ça fonctionne : sur la vidéo, son fils a un sourire jusqu’aux oreilles. Cette belle vidéo a déjà été vue plus de 54 000 fois jeudi matin et a été largement partagée par les internautes, touchés par cette histoire.

Source FRANCE BLEU.

Japon : Une compagnie aérienne imagine un robot pour sortir… sans bouger de chez soi…

Ces « robots de télé présence » sont des avatars numériques et mécaniques qui permettent à leurs utilisateurs de faire une expérience à l’extérieur sans quitter leur domicile.

Japon : Une compagnie aérienne imagine un robot pour sortir… sans bouger de chez soi. Des avions de la compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways (illustration).

La compagnie aérienne All Nippon Airways a récemment dévoilé Newme, un modèle de robot de télé présence. La machine est destinée aux personnes qui souhaitent voyager sans bouger de chez elles, pour des raisons de sécurité ou de manque de moyens physiques ou financiers.

Ce lundi, l’entreprise a annoncé via un communiqué qu’elle voulait mettre 1.000 exemplaires de Newme d’ici à l’été 2020. C’est à cette période que débuteront les JO de Tokyo. Selon la compagnie aérienne, cette innovation « va ouvrir de nouvelles possibilités et tout réorganiser, des affaires à l’éducation en passant par la santé et les loisirs », rapporte Presse-Citron.

Japon : Une compagnie aérienne imagine un robot pour sortir… sans bouger de chez soi

La possibilité de « participer pleinement à la vie en société »

Parmi les activités proposées aux utilisateurs, le robot propose de vous emmener au stade pour assister à une rencontre sportive ou encore de faire une séance de shopping. Le système pourrait aussi permettre aux personnes âgées ou handicapées de « participer pleinement à la vie en société et même de trouver un emploi », explique All Nippon Airways.

Le procédé est similaire à celui du film « Clones », où l’humanité vit terrée et ne se déplace à la surface que grâce à des robots, note CNet. Concrètement, Newme est un robot d’1,5 m disposant d’une vitesse maximale de 3 km/h et d’une autonomie de 3h. Il est équipé d’un écran qui montre le visage de son utilisateur. Et grâce à une caméra, ce dernier peut voir et entendre tout ce qui entoure son avatar mécanique, vivant ainsi l’expérience à distance.

Source 20 MINUTES.