Plus que le chômage, les Français craignent la maladie et le handicap…

Alors que la France est le pays qui dépense le plus pour la protection sociale, seuls 17% des Français pensent pouvoir accéder aux prestations en cas de besoin, révèle la dernière enquête de l’OCDE.

Plus que le chômage, les Français craignent la maladie et le handicap

Maladie et handicap… Ce sont les deux principaux risques que craignent les Français, selon la dernière enquête de l’OCDE sur les principaux risques sociaux et économiques. En France, à court terme, 61% des Français citent «une maladie ou un handicap» comme l’un de leurs trois principaux soucis qui les guettent au cours des deux prochaines années. Les inquiétudes concernant les difficultés à joindre les deux bouts (51%) et les préoccupations liées à la criminalité ou à la violence (42%) arrivent ensuite parmi les autres risques à court terme les plus cités en France.

À long terme, ce sont les retraites qui préoccupent le plus les Français. Un résultat similaire à celui de tous les autres pays de l’OCDE. En France, 67% des personnes interrogées considèrent la sécurité financière des personnes âgées comme l’une des trois principales préoccupations au-delà de la prochaine décennie, ce qui est juste en dessous de la moyenne de l’enquête (72%).

L’Hexagone a beau avoir le niveau de protection sociale le plus élevé (avec 714 milliards d’euros de dépenses qui lui sont dévolues, soit 34% du PIB), de nombreux Français doutent de leur capacité à obtenir l’aide du gouvernement. Étonnamment, seuls 17% des Français pensent pouvoir facilement accéder aux prestations publiques s’ils en avaient besoin, contre une moyenne de 20% dans l’ensemble des pays.

Les Français ont également le sentiment d’avoir peu d’influence sur les politiques publiques. Ainsi, 72% d’entre eux estiment que le gouvernement ne prend pas en compte l’opinion des citoyens dans la conception des aides publiques, un taux similaire aux résultats obtenus dans les autres pays. Environ la moitié des Français souhaitent que le gouvernement fasse davantage pour assurer leur sécurité économique et sociale.

Lorsqu’on leur demande ce qui les rendrait plus en sécurité sur le plan économique, les Français ont tendance à citer les retraites (60%), de meilleurs soins de santé (41%) et une meilleure sécurité publique (34% ) parmi leurs trois principales priorités politiques. Cependant, il existe une réticence à payer pour ces aides, la moitié des Français déclarant qu’ils ne seraient pas prêts à dépenser 2% supplémentaires de leur revenu en impôts et cotisations pour améliorer les services publics énumérés dans l’enquête. Un paradoxe au cœur même du mouvement des «gilets jaunes» qui réclament moins d’impôts et en même temps plus de services publics !

Source LE FIGARO.

Lanester. Près de 15 000 € reversés pour le handicap grâce aux bouchons…

Les Bouchons du Pays de Lorient ont aidé 23 particuliers ou associations en 2018, grâce à la trentaine de bénévoles que compte de l’association.

Le président Thibault Lacroix, au premier plan à droite, avec les membres dirigeants de l’association, devant un tableau expliquant les différents plastiques à récupérer

Lors de l’assemblée générale de dimanche, à Quai 9, les responsables de l’association ont mis en avant tous les bénévoles : « Notre richesse, ce sont nos bénévoles, souligne Raphael Josse, le vice-président. Viviane, Andrée, Katia, Jacqueline, Huguette, Maryline, Maryse sont maintenant aidées par quatre nouvelles : Lydie, Christine, Marie et Odile. Le mercredi, Sophie et Maina, de l’IME de Caudan et le jeudi, Thomas et Alexis, du foyer Le Chêne de Lanester se joignent à elles. »

Les bouchons sont triés tous les mercredis et jeudis matin dans le local de l’association, locaux mis à disposition par la Ville.

Des aides précieuses

L’association dispose de plus de 350 points de collecte, répertoriés sur le site internet : lesbouchonsdupaysdelorient.com. Le produit de la vente du plastique récupéré, environ 2,8 tonnes par mois, a permis la redistribution d’aides diverses. « En 2018 nous avons participé à l’achat de fauteuils électriques et manuels, à l’aménagement de véhicules et d’habitat et acheté du matériel pour des foyers, soit 23 versements, pour un montant total de 14 888,12 €. »

Perspectives pour 2019

En 2018, l’association a chargé, en deux fois, 30,6 tonnes de bouchons en plastique, et 3,08 tonnes de bouchons en liège. « Le prix de vente ayant diminué, nous souhaitons augmenter la collecte à 3 tonnes par mois en 2019, pour compenser la perte de revenus », soulignent les responsables.

Recherche de bénévoles

Pour ce début d’année, un premier chargement partira le 23 mars, en direction de Voves (28), avec environ 15 tonnes de bouchons en plastique.

L’association recherche des bénévoles pour étoffer son équipe de collecteurs et son équipe de valorisation des produits autres que les bouchons en plastique.

Les permanences ont lieu tous les mercredis et jeudis matin, de 9 h à 11 h 30 au 40, rue Albert-Thomas, à Lanester.

Contact : bouchon.lorient@hotmail.fr ou au 06 76 36 72 63.

Source OUEST FRANCE.

VIDEO. Avec sa main bionique, un professeur enseigne le sport dans un lycée du Puy-de-Dôme…

Thomas De’Kimpe a perdu les doigts de sa main droite dans un accident domestique en 2018.

Ce professeur enseigne à nouveau le sport dans son lycée du Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme, grâce à une main bionique.

Thomas De’Kimpe enseigne à nouveau l’EPS dans un lycée du Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme, grâce à une main bionique. / © Richard BRUNEL / MAXPPP

En 2018, Thomas De’Kimpe, un professeur d’EPS du Puy-de-Dôme, a perdu les doigts de sa main droite alors qu’il sciait une planche. La tentative de greffe est un échec mais la chance lui sourit. En effet, l’entreprise islandaise Össur lui propose de devenir le premier patient test de son gant bionique en Auvergne-Rhône-Alpes. Grâce à cette technologie il a pu retrouver l’usage de sa main. Ainsi, des capteurs placés à l’intérieur de son gant réagissent à ses impulsions. Une application sur smartphone lui permet de programmer toute une série de gestes.

Redevenir droitier

Thomas a ainsi pu retrouver des gestes de précision. Il explique : « Pour moi, tout simplement, c’est comme si j’avais retrouvé ma propre main. A force, tous les gestes sont devenus des réflexes. Avant l’accident, j’étais droitier, et maintenant je suis toujours droitier, j’ai retrouvé les sensations de droitier. Je peux refaire du ping-pong, du tennis, cuisiner, attraper un couteau, manger avec mes deux mains. Cela me permet d’attraper des choses et de refaire des activités que je faisais avant. Je peux attraper des feuilles, tenir un stylo, écrire au tableau ». Depuis la rentrée 2018, Thomas a pu retrouver son poste de professeur d’EPS au lycée Massabielle de Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme.

Changer son regard sur le handicap

Mais avant de reprendre le cours normal de ses activités, le chemin a été long. Thomas raconte : « Cela a été une véritable lutte. Je me voyais mal tout refaire pour devenir gaucher. C’était une grosse bagarre, aussi intellectuelle que physique. Le fait de retrouver ces sensations, pouvoir manipuler à deux mains, permet mentalement d’avancer. Et socialement aussi, car je me sens beaucoup plus à l’aise ». Devant ses élèves, le professeur se prête volontiers à la curiosité que suscite sa main bionique. Il précise : « J’enseigne dans une classe de 4ième qui est composée à 80% d’élèves avec des handicaps invisibles, comme la dyslexie, la dysphasie, la dyscalculie. Avec cette classe-là, je fais partie des handicapés. Avec ces jeunes, on a monté un projet d’handisport ». Désormais, le quotidien a repris son cours et Thomas peut enseigner normalement, avec des airs de super-héros.

Source FR3

Fin du « numerus clausus », refonte de la carte hospitalière : la loi santé examinée à l’Assemblée…

Le projet de loi santé arrive à l’Assemblée ce lundi pour une semaine de débats qui s’annoncent tendus.

Le texte propose des mesures pour en finir avec la pénurie de médecins et les déserts médicaux. Déjà 1.500 amendements déposés.

Le projet de loi santé d'Agnès Buzyn arrive à l'Assemblée nationale en première lecture ce lundi.

Il faut former plus de médecins et qu’ils soient mieux répartis sur le territoire. Pour répondre à ces deux enjeux, le texte, porté par la ministre de la santé Agnès Buzyn, prévoit notamment la suppression du « numerus clausus »,  la refonte de la carte hospitalière, et le développement de la télémédecine. Les oppositions de droite et de gauche dénoncent déjà un texte « flou », « précipité ». Le vote solennel en première lecture est prévu le mardi 26 mars.

Fin du « numerus clausus »

C’est l’une des mesures phares de la loi santé et qui fait plutôt consensus. Supprimer le « numerus clausus » à la rentrée 2020, ce concours couperet qui fait trembler tous les étudiants de première année. Aujourd’hui, 80% des 60 000 candidats sont recalés pour le passage en deuxième année.

Avec la fin de ce carcan, la ministre de la santé espère pouvoir former 20% de médecins supplémentaires. Les universités décideront des effectifs, en fonction des capacités des formations et des besoins de santé sur le territoire. Mais les doyens d’université ont quelques inquiétudes sur la mise en oeuvre : comment faire face à l’afflux d’étudiants supplémentaires ? comment leur assurer un stage, alors que c’est déjà difficile actuellement ?

Partage des tâches

Ces nouveaux médecins seront opérationnels dans une dizaine d’années seulement. Dans l’intervalle, il faut gérer la pénurie. Des amendements proposent ainsi de permettre aux pharmaciens de délivrer certains médicaments normalement sous ordonnance ou de déléguer des tâches médicales au personnel paramédical. Un autre amendement vise aussi à obliger les médecins traitants à accepter de nouveaux patients, ce qui met la profession en colère.

500 à 600 « hôpitaux de proximité »

Pour garantir un meilleur accès aux soins, la loi santé propose aussi de réviser la carte hospitalière avec des missions redéfinies pour les « hôpitaux de proximité », des structures chargées d’apporter une réponse aux besoins de premier recours, sans chirurgie ni maternité. L’objectif est de labelliser entre 500 et 600 « hôpitaux de proximité » d’ici 2022 (contre 243 actuellement).

Les communistes craignent que ce nouveau maillage soit décidé uniquement dans les cabinets du ministère. Les Républicains plaident pour associer les collectivités. De manière générale, les oppositions de droite et de gauche dénoncent surtout un passage en force du gouvernement qui veut procéder par ordonnance pour adopter cette mesure.

Davantage de numérique

Tous les patients pourront avoir une sorte de carnet de santé numérique d’ici 2022. Toutes les données médicales seront regroupées dans un espace numérique personnel pour assurer un meilleur suivi, et partage du dossier médical. La loi santé veut aussi développer le « télésoin », autre façon de lutter contre les déserts médicaux.

Source 20 Minutes.

Loi santé: La délivrance de médicaments par les pharmaciens pour les petites maladies, une bonne idée?…

Un amendement du projet de loi santé, discuté jusqu’à mercredi en première lecture à l’Assemblée, permettrait aux pharmaciens de vendre des médicaments, aujourd’hui sous ordonnance.

La délivrance de médicaments par les pharmaciens pour les petites maladies, une bonne idée? Illustration pharmacie Bd Haussmann a Paris.

  • La loi santé est examinée en première lecture de ce lundi à mercredi à l’Assemblée nationale.
  • Parmi les articles de loi qui crispent, zoom sur celui qui autoriserait les pharmaciens à délivrer des médicaments pour des maladies bénignes, sous protocole et en partenariat avec des médecins.
  • Les médecins s’opposent à cette mesure, mais l’article pourrait bien figurer dans la loi.

« J’ai de très bons espoirs que cet article reste dans la loi », assure Thomas Mesnier, médecin, député LREM à l’origine d’un amendement polémique de la loi de santé, examinée jusqu’à mercredi en première lecture par l’Assemblée. Cet amendement, devenu article de loi  après son adoption la semaine dernière en commission, devrait permettre aux pharmaciens de « délivrer, sous protocole, des traitements actuellement prescrits sur ordonnance, dans le cadre de pathologies simples et du quotidien, que pourraient être l’angine, la conjonctivite, la cystite ». Améliorer l’accès aux soins de tous, notamment dans les déserts médicaux, au risque de sacrifier sa sécurité ?

Améliorer l’accès aux soins

Dans certaines communes, trouver un rendez-vous en urgence chez un gynécologue relève du défi. Et quand on souffre d’une cystite, on a en général peu envie d’attendre des semaines. C’est ce genre de maladie qui pourrait être à l’avenir prise en charge par le pharmacien. « On ne parle pas de toutes les maladies, mais de petites pathologies courantes mais gênantes, nécessitant la prise d’un traitement rapide pour être soulagé, ce qui éviterait de laisser le patient sans soin, plaide Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. D’autant que les pharmacies couvrent tout le territoire. »

En effet, avec  plus de 22.000 officines en 2015, le pharmacien est souvent le professionnel de santé de proximité le plus accessible :  4 Français sur 5 ont accès à une pharmacie dans leur commune de résidence et 97 % de la population métropolitaine vit à moins de 10 minutes en voiture d’une officine. S’appuyer sur ce maillage et cette relation de confiance semble donc tout indiqué, pour le rapporteur de l’amendement. « C’est favoriser un vrai accès aux soins tout en maintenant la qualité et la sécurité, assure Thomas Mesnier, député LREM de Charente. Dans une période où on va avoir de moins en moins de médecins et en attendant que la suppression du numerus clausus fasse son œuvre, il nous faut trouver des solutions innovantes et donc miser sur le partage de compétences. »

Pour quelles maladies ?

Autre avantage : soulager les salles d’attente des généralistes de campagne et urgences bondées. « En tant qu’urgentiste, je voyais tous les jours des patients venir aux urgences à cause du manque de généraliste », explique Thomas Mesnier. Mais le texte est précis : cette délégation de compétence ne se ferait que sous certaines conditions. « Le pharmacien délivrerait des médicaments dans le cadre d’un exercice coordonné, c’est-à-dire avec un lien obligatoire avec le médecin traitant, en suivant un protocole décidé par la Haute Autorité de Santé et après une formation », précise le député. Pour quelles pathologies ? Pour le moment, on parle de conjonctivite, cystite, la rhinite allergique, d’angine… « Les douleurs dentaires, ça arrive très souvent et le week-end, quand aucun dentiste n’est disponible, nous sommes démunis, car le paracétamol ne suffit pas pour soulager une rage de dents ! », suggère Philippe Besset, pharmacien et vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Pour certaines pathologies simples, avec quelques questions, avec le test du coton-tige pour l’angine par exemple, on peut savoir s’il faut délivrer des antibiotiques, reprend Thomas Mesnier. De même, pour une cystite, les femmes reconnaissent les symptômes et ont juste besoin d’antibiotique. Cette liste, ce n’est pas au législateur de la définir, mais à la HAS ». Ce qui prendra du temps, donc. « Ce n’est pas pour demain matin ! », assure Philippe Besset.

« Pour être médecin, il faut mieux avoir fait médecine »

Mais les médecins sont vent debout contre cet article de loi. La ministre a également partagé quelques réserves la semaine dernière. Le syndicat de généralistes met en garde dans un communiqué : «  MG France refuse qu’au prétexte d’aider les patients, ceux-ci se voient prescrire des médicaments sans examen clinique, sans diagnostic et sans connaissance des éléments médicaux de leur dossier. » Même colère du côté du syndicat Les Généralistes-Confédération des syndicats médicaux français, qui alerte dans un communiqué : « la « petite cystite » n’est parfois pas due qu’à un problème urinaire et elle peut parfois devenir une urgence médicale. L’aggravation de la fonction rénale de tous nos patients âgés auxquels est distribué sans ordonnance l’Ibuprofène devrait pourtant interroger les parlementaires, surtout lorsqu’ils sont médecins, sur l’intérêt majeur de disposer des données de santé du patient. Pour être médecin, il faut mieux avoir fait médecine. »

Critique à laquelle le rapporteur, ancien médecin urgentiste, répond : « je conçois que cela puisse perturber l’équilibre, mais c’est prendre en compte la vraie vie. Et il n’est pas question de traiter des leucémies à la pharmacie ! S’il y a le moindre doute, le pharmacien devra orienter vers le médecin traitant. » Il n’empêche, cette disposition renforcerait le rôle de conseil du pharmacien, qui pourrait servir de pivot dans la future organisation des soins. « Il ne s’agit pas de faire à la place, mais en coopération avec les médecins, espère Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Ce qui est d’ailleurs l’esprit de la loi ! » Un partenariat que cet article devait encourager… mais qui semble crisper. Pour Philippe Bessert, pharmacien, il y a une question de vocabulaire. « Les médecins ont raison de dire qu’une prescription fait suite à un diagnostic, reconnaît-il. Le pharmacien, son rôle c’est de délivrer des médicaments. »

Quelles conséquences ?

Mais au-delà des simples termes de l’article de loi, est-on en train de grignoter la sécurité des patients ? « C’est quelque chose qui existe déjà pour certaines pathologies, notamment pour la cystite, certains pharmaciens dépannent, mais c’est hors des clous, rétorque Thomas Mesnier. L’idée, c’est justement de sécuriser cette pratique. Cela se fait déjà au Canada, en Suisse depuis six ans… » Et Philippe Besset de rappeler que « le patient peut déjà avoir accès à des médicaments sans ordonnance. Là, il s’agit de créer une liste de médicaments entre deux, sans ordonnance, mais très encadrée : les pharmaciens suivent un protocole fait par la HAS, connaissent les précautions à prendre et doivent faire un retour d’information auprès du médecin prescripteur habituel. Je pense d’ailleurs que cette disposition devrait s’adresser à des médicaments en automédication à l’avenir. » En revanche, les patients n’auront pas forcément envie de détailler leurs maux de gorge ou gynéco devant l’ensemble des clients. Mais la majorité des officines disposent aujourd’hui d’un local de confidentialité pour réaliser les entretiens au calme, les vaccinations ou l’essai de bas de contention…

Source 20 Minutes.

Alzheimer : des zones du cerveau s’atrophient avant l’apparition des premiers symptômes…

En analysant plusieurs milliers d’IRM de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, des chercheurs français et espagnols ont constaté une diminution du volume de deux zones-clés du cerveau, l’amygdale et l’hippocampe.

Et ce, des années avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie.

Alzheimer : des zones du cerveau s'atrophient avant l’apparition des premiers symptômes

Touchant près de 900 000 personnes en France, la maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence liée à l’âge. Encore incurable à l’heure actuelle, cette maladie neurodégénérative entraîne de manière lente, progressive et irréversible un dysfonctionnement, puis la mort des cellules nerveuses du cerveau.

De fait, le cerveau d’une personne touchée par la maladie d’Alzheimer est différent de celui du cerveau « sain » d’une personne âgée, non-touchée par la maladie. Mais à partir de quand peut-on observer une évolution différente entre le cerveau d’une personne malade et un cerveau ayant un vieillissement normal ?

C’est tout l’objet de l’étude menée conjointement par des chercheurs du CNRS, de l’École pratique des hautes études (EPHE) et de l’université de Valence (Espagne), et publiée dans la revue Scientific Reports.

Une atrophie de l’hippocampe avant 40 ans

Pour mieux comprendre comment et quand un cerveau touché par la maladie d’Alzheimer évolue différemment d’un cerveau au vieillissement normal, les chercheurs ont analysé plus de 4 000 IRM cérébrales. 2944 IRM étaient celles de témoins sains, âgés de quelques mois à 94 ans : leur analyse leur a permis d’établir un modèle « normal » de l’évolution cérébrale moyenne.

Ils ont ensuite comparé ce modèle à un modèle pathologique moyen, établir à partir des IRM de 1385 personnes âgées de plus de 55 ans et touchées par la maladie d’Alzheimer, et de 1 877 témoins jeunes.

Cette analyse leur a permis de mettre en évidence une divergence précoce des modèles pathologiques par rapport à la trajectoire normale de vieillissement. En effet, deux zones du cerveau semblent s’atrophier avant même l’apparition des premiers symptômes de la maladie : l’hippocampe, impliqué dans le processus de mémoire, et l’amygdale, qui est le centre où sont régies les émotions. La modification de l’hippocampe est constatée avant l’âge de 40 ans chez les sujets malades, et vers 40 ans pour l’amygdale.

Par ailleurs, les chercheurs ont découvert que des cavités du cerveau appelées ventricules latéraux avaient tendance à s’élargir de manière précoce chez les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, par rapport aux sujets sains dont le cerveau vieillit normalement. Ces ventricules participent à la sécrétion et à la circulation du liquide céphalorachidien dans lequel baigne le système nerveux central. Toutefois, reconnaissent les chercheurs, cette découverte présente un intérêt plus limité que l’atrophie de l’hippocampe et de l’amygdale, car elle a aussi été observée chez les sujets sains plus âgés. Leur élargissement serait donc lié au vieillissement du cerveau, et non spécifiquement à la maladie d’Alzheimer.

Source POURQUOI DOCTEUR ?

Antibes: «Ils veulent montrer qu’ils peuvent être forts», Alain Bernard est le parrain des nageurs des Jeux adaptés…

NATATION. Atteint de trisomie 21, le Niçois Jordan Minglis sera aux Special Olympics World Games d’Abu Dhabi avec pour parrain le double champion olympique.

Alain Bernard se met à l’eau avec Jordan Minglis pour lui donner de précieux conseils avant le début des Special Olympics World Games.

Rien n’a été laissé au hasard : quatre entraînements hebdomadaires dans le bassin, maîtrise du virage sous l’eau, temps d’adaptation sur place… A partir de ce jeudi, le Niçois Jordan Minglis participe aux Special Olympics World Games d’Abu Dhabi (les JO du sport adapté). Le nageur prendra le départ du 100 et 200 m brasse, du 100 m nage libre et du relais nage libre.

Quand il n’est pas dans la piscine à enchaîner les longueurs, Jordan Minglis travaille dans un supermarché du centre-ville de Nice. A son emploi du temps professionnel s’ajoutent donc huit heures de natation chaque semaine. Un entraînement intensif, à la piscine d’Antibes, durant lequel il perfectionne sa brasse et son crawl. A 26 ans, Jordan Minglis participera à sa première compétition à l’étranger. Un défi pour ce jeune homme atteint de trisomie 21. « Il est hyper sportif, confie sa maman. Avant, il faisait du judo, mais il a dû arrêter pour ne pas risquer de se blesser. »

« Franchise » et « simplicité »

Jordan Minglis a mis toutes les chances de son côté. En plus de ses deux entraîneurs habituels, Patrice Barrault et Anthony Despax, il a eu la chance de bénéficier des conseils du double champion olympique Alain Bernard. « C’est le parrain. Pour moi, il est un exemple, sourit le jeune nageur. Quand il est venu me voir à la piscine, il m’a conseillé de bien ramener les bras, d’amplifier les mouvements, de mettre une main après l’autre et de m’appliquer dans le virage. »

Jordan Minglis est le « chouchou » d’Alain Bernard. « Le but était d’appuyer la démarche des entraîneurs, raconte l’ancien pensionnaire du Cercle des nageurs d’Antibes. Et de leur dire : concentrez-vous sur vos virages, allongez les mouvements, tournez les bras moins vite. Je suis sensible à leur sincérité, à leur franchise et à leur simplicité, qui font que ce sont des athlètes comme les autres. Ils veulent gagner, montrer qu’ils peuvent être forts et performer. Ils ont un orgueil omniprésent. »

Alain Bernard s’est déjà rendu à deux entraînements et soutiendra Jordan Minglis et les quatre autres nageurs à Abu Dhabi. « Leurs sensations sont exacerbées. Ils peuvent être très concentrés ou très déconcentrés, analyse-t-il. Le but de ce parrainage est aussi de les mettre dans la lumière. » Et de faire du sport un moyen « d’intégration et d’épanouissement sans limite ».

Source 20 Minutes.

Handicap : Vidéo – qu’en pensent les étudiants et jeunes actifs ?…

Dans « T’en penses quoi ? », Calie ouvre le débat autour du handicap avec 4 jeunes de 21 à 25 ans, étudiants ou actifs.

Handicap : qu'en pensent les étudiants et jeunes actifs ?

Ils s’appellent Elora, Louis, Erwan et Timothé. Ils ont entre 21 et 25 ans. Deux d’entre eux sont étudiants, les deux autres sont de jeunes actifs. Ensemble, ils évoquent un sujet de société animé par la youtubeuse Calie pour l’émission « T’en penses quoi ? » : le handicap.

Qui sont les 4 jeunes qui participent à l’émission ?

Dans l’émission, les jeunes sont tous concernés par le handicap. Louis, étudiant à Tours et âgé de 25 ans, a été amputé d’une jambe il y a deux ans et désormais, il porte une prothèse. A ses côtés, Elora, étudiante de 22 ans, souffre d’un handicap qualifié d’invisible, elle est dyslexique et dysorthographique : « j’ai découvert mon handicap en CE1 alors que j’avais du mal à écrire« .

Sur le plateau également, Erwan, 25 ans et dont le père est en situation de handicap. Et enfin, Timothé, 25 ans, qui travaille dans le domaine du BTP et qui nous explique que dans la construction, il est en lien avec le handicap à travers les différentes normes qui existent dans son secteur d’activité.

Tout le monde est-il bien sensibilisé aux questions du handicap ?

Elora nous raconte son enfance en tant qu’élève dys. Et évoque le fait que pour soigner sa dyslexie, elle était suivie par un orthophoniste toutes les deux semaines. Elle a également bénéficié d’aménagement pour les épreuves du brevet quand elle était au collège. Elle livre une anecdote troublante au cours de l’émission : « quand j’ai fait une demande à la MDPH, on m’a répondu qu’une dictée suffirait à ne plus être dysorthographique alors que ce n’est pas du tout le cas !« . Elle ne s’est pas senti soutenue par les professionnels de santé, mis à part son orthophoniste.

A son avis, les élèves dyslexiques auraient besoin d’AVS pour les accompagner mais selon elle, « on les dirige vers des classe Ulis« . Elle poursuit : « ils n’ont pas besoin de cette solution. Ils ont surtout besoin d’un bon accompagnement« . Avant de conclure : « il y a beaucoup de manques au niveau de l’Education nationale« .

Timothé, jeune actif dans le milieu du BTP, explique que selon lui les choses changent : « les choses sont faites pour que les élèves handicapés aient la même scolarité que les autres élèves ».

Emploi et handicap

Comment est-ce que le handicap est considéré dans le milieu professionnel ?

Pour Erwan, qui a toujours connu le handicap à travers sa vie familiale, son père étant unijambiste : « il y a beaucoup de gens qui ont envie de travailler mais qui ne le peuvent pas à cause de leur handicap« .

Louis évoque le quota de 6% de salariés handicapés dans les entreprises d’au moins 20 salariés : « cela ne doit pas être « on a besoin d’une personne handicapée pour remplir les quotas »« . Et de se demander « à quel point la discrimination positive est nécessaire pour se mettre en mouvement et aller vers quelque chose de naturel« .

Pour poursuivre le débat, regardez « T’en penses quoi ? » sur ce sujet et n’hésitez pas à commenter sous la vidéo YouTube.

Source FRANCE 3.

Stationnement handicapé : nombreuses infractions à Paris…

Une opération de police place du Châtelet a permis de verbaliser 21 automobilistes sur 62 véhicules contrôlés. Certains circulent avec la carte handicap… de leur mère !

Stationnement handicapé : nombreuses infractions à Paris. Police Nationale (Photo d'illustration)

10 heures, place du Châtelet. Luce, automobiliste parisienne à la retraite, est priée de se garer derrière les cônes installés par la police. Elle circule avec une carte Mobilité Inclusion (CMI) installée sous son pare-brise.

« La carte appartient à sa mère, qui est décédée« , explique Ingrid Peyratou, commissaire divisionnaire chargée de la circulation à Paris.  Luce reconnaît les faits mais s’explique : « je me rendais à un enterrement et j’avais peur de ne pas trouver de place de parking. J’ai utilisé la carte de ma mère mais ça m’arrive très rarement« . Elle devra s’acquitter d’une forte amende, pouvant aller jusqu’à 1 500 euros. C’est le tribunal de police qui lui enverra la facture par courrier.

« Un combat de tous les jours »

Pour Franck, paraplégique depuis un accident de voiture, ces abus ne sont pas excusables. « Ils ne se rendent pas compte qu’en faisant ça, c’est nous qu’ils pénalisent« , explique-t-il. Il est présent lors du contrôle aux côtés des policiers pour sensibiliser les automobilistes.

Sur les 62 véhicules contrôlés au Châtelet entre 8 heures et 12 heures, 21 infractions ont été relevées. Dans le détail : cinq cartes utilisées frauduleusement, 10 cartes falsifiées, six stationnement illicites sur des places réservées.

Source FRANCE BLEU.

 

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer…

Les personnes atteintes d’autisme ont des difficultés de communication.

Les nouvelles technologies peuvent y apporter des solutions et les aider à mieux communiquer. Décryptage des applications et des outils vidéos existants.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer

Souvent, dès la petite enfance, les personnes atteintes d’autisme semblent vivre à côté de notre monde, elles “captent” difficilement les émotions d’autrui, les situations du quotidien, les règles sociales… Certaines se terrent dans le mutisme et les gestes répétitifs, d’autres peuvent parler mais sans utiliser le “je”, se fixent jusqu’à l’obsession sur un objet ou une personne.

Alors qu’un enfant sur 166 en France est atteint d’autisme ou de troubles du développement, cette pathologie est un mystère pour la médecine et un défi quotidien pour les proches. Comment entrer en contact avec ces enfants ? De quelles façons peut-on les aider à mieux communiquer ? C’est là qu’entrent en jeu les nouvelles technologies.

Les nouvelles technologies, une approche qui rassure

Applications, jeux sur ordinateur, Internet… « C’est impressionnant de voir ces enfants et adolescents s’approprier tous ces outils, note le Dr Didier Périsse, pédopsychiatre. L’écran a l’avantage de délivrer les informations toujours de la même façon : cela rassure le jeune atteint d’autisme. Il décode bien mieux le message “technologique” que le message humain, trop changeant selon l’interlocuteur et son état émotionnel. »

Beaucoup d’enfants y trouvent des moyens de s’épanouir et de progresser dans des domaines où ils sont déficients. « Attention, l’ordinateur en soi ne suffit pas, souligne le Dr Karina Alt, spécialiste de la méthode Analyse appliquée du comportement (ABA) pour les enfants et adolescents autistes. Il est important que des adultes accompagnent l’enfant dans la pratique des nouvelles technologies, et qu’ils choisissent les applications en fonction de ses capacités, verbales notamment. »

iPad et iPhone : beaucoup d’applications pour enfants autistes

Grâce à leur écran tactile, l’iPad et l’iPhone sont beaucoup plus simples à manier qu’un crayon ou une souris d’ordinateur. De fait, ils permettent à l’enfant autiste de profiter de diverses applications, spécialisées ou pas. La plupart d’entre elles ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais. Mais comme elles sont souvent visuelles et très colorées, l’enfant peut apprendre sans “barrage de la langue”.

Il existe aussi des applications spécialisées – payantes – qui s’appuient sur la méthode ABA. L’enfant apprend à communiquer à l’aide de dessins ou d’images accompagnés de sons variés. Avec ABA Flash Cards, il pioche dans une bibliothèque d’images organisée par thèmes et accompagnée de sons que l’on sélectionne avec lui.

Des jeux vidéo spécialisés pour les jeunes autistes

Là encore, beaucoup de jeux sont en anglais, mais ce n’est pas gênant si l’on choisit les jeux qui stimulent les capacités visuelles ou tactiques. (29 $, soit 21 €), invite les enfants à mener une chasse au trésor à travers six espaces, chacun proposant plusieurs défis. Entre deux défis, il s’exerce à des jeux d’apprentissage.

Plus pédagogiques, de 2 à 17 ans (29,95 $, soit 21,20 € les 2 DVD). Par exemple, la vidéo “Moi et l’organisation” met en scène des situations du quotidien où il faut s’organiser pour s’habiller ou préparer son petit déjeuner. La même scène est présentée avec, puis sans narration : cela permet au parent de personnaliser la leçon et de tester ce que l’enfant a appris. Enfin, propose toute des DVD et des logiciels spécialisés, en français.

Mieux communiquer grâce à Internet

Avec Google Images, gigantesque banque d’images, les enfants qui ne parlent pas peuvent communiquer avec leurs parents. Par ailleurs, pour faciliter la navigation sur le Web, vous pouvez télécharger gratuitement : cet outil la rend plus intuitive et facilite l’accès à des jeux et à des vidéos sélectionnés. Pour les adolescents, c’est l’échange avec leurs pairs qui est favorisé par le Web : « Grâce à Internet, des adolescents incapables de communiquer dans la “vraie vie” peuvent participer à des réseaux sociaux ou mettre en ligne de petites vidéos, car ils se sentent protégés du regard des autres », souligne le Dr Périsse. La surveillance parentale est cependant indispensable pour ces adolescents, souvent vulnérables aux “mauvaises intentions” d’autrui.

Source SANTE MAGAZINE.