VIDEO. Avec sa main bionique, un professeur enseigne le sport dans un lycée du Puy-de-Dôme…

Thomas De’Kimpe a perdu les doigts de sa main droite dans un accident domestique en 2018.

Ce professeur enseigne à nouveau le sport dans son lycée du Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme, grâce à une main bionique.

Thomas De’Kimpe enseigne à nouveau l’EPS dans un lycée du Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme, grâce à une main bionique. / © Richard BRUNEL / MAXPPP

En 2018, Thomas De’Kimpe, un professeur d’EPS du Puy-de-Dôme, a perdu les doigts de sa main droite alors qu’il sciait une planche. La tentative de greffe est un échec mais la chance lui sourit. En effet, l’entreprise islandaise Össur lui propose de devenir le premier patient test de son gant bionique en Auvergne-Rhône-Alpes. Grâce à cette technologie il a pu retrouver l’usage de sa main. Ainsi, des capteurs placés à l’intérieur de son gant réagissent à ses impulsions. Une application sur smartphone lui permet de programmer toute une série de gestes.

Redevenir droitier

Thomas a ainsi pu retrouver des gestes de précision. Il explique : « Pour moi, tout simplement, c’est comme si j’avais retrouvé ma propre main. A force, tous les gestes sont devenus des réflexes. Avant l’accident, j’étais droitier, et maintenant je suis toujours droitier, j’ai retrouvé les sensations de droitier. Je peux refaire du ping-pong, du tennis, cuisiner, attraper un couteau, manger avec mes deux mains. Cela me permet d’attraper des choses et de refaire des activités que je faisais avant. Je peux attraper des feuilles, tenir un stylo, écrire au tableau ». Depuis la rentrée 2018, Thomas a pu retrouver son poste de professeur d’EPS au lycée Massabielle de Vernet-La-Varenne, dans le Puy-de-Dôme.

Changer son regard sur le handicap

Mais avant de reprendre le cours normal de ses activités, le chemin a été long. Thomas raconte : « Cela a été une véritable lutte. Je me voyais mal tout refaire pour devenir gaucher. C’était une grosse bagarre, aussi intellectuelle que physique. Le fait de retrouver ces sensations, pouvoir manipuler à deux mains, permet mentalement d’avancer. Et socialement aussi, car je me sens beaucoup plus à l’aise ». Devant ses élèves, le professeur se prête volontiers à la curiosité que suscite sa main bionique. Il précise : « J’enseigne dans une classe de 4ième qui est composée à 80% d’élèves avec des handicaps invisibles, comme la dyslexie, la dysphasie, la dyscalculie. Avec cette classe-là, je fais partie des handicapés. Avec ces jeunes, on a monté un projet d’handisport ». Désormais, le quotidien a repris son cours et Thomas peut enseigner normalement, avec des airs de super-héros.

Source FR3
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