Haute-Corse : découverte de la randonnée pour des personnes handicapées à Moltifao…

Le centre jeunesse et sport de Corse et l’association des paralysés de France organisaient ce samedi 23 mars, à Moltifao, une journée découverte de la nature pour les personnes handicapées physiques ou mentales.

Une façon de leur montrer que le sport nature leur est accessible.

Haute-Corse : découverte de la randonnée pour des personnes handicapées à Moltifao © FTVIASTELLA

Une fois par mois, le centre de la jeunesse et des sports de Corse (CJSC) et l’association des paralysés de France (APF) organisent une journée découverte de la nature pour les personnes handicapées physiques ou mentales.

Ce samedi, à Moltifao, en Haute-Corse, les grands moyens ont été déployés pour faire découvrir les sentiers de l’île a ces personnes qui en sont d’ordinaire privées. Le CJSC s’est équipé d’un cimgo, un fauteuil tout-terrain adapté pour le cross, piloté à l’arrière par un conducteur formé, et tiré par des chiens, d’un FTT, un fauteuil tout-terrain électrique, complètement autonome, mais aussi d’une Joëlette monoroue, une chaise avec porteurs, à assistance électrique.

L’heure des sensations fortes

Les personnes en situation de handicap peuvent ainsi profiter de la nature pendant quelques heures. Ces sentier destinées au randonneurs leur sont rendus accessibles. Ici, malgré le handicap, on peut gravir les montagnes. « Nous n’avons pas la chance de pouvoir marcher pour faire des randonnées, et grâce à ça, on peu faire comme tout le monde », s’entousiasme Christophe Blatrier.

Organisées partout en Corse, ce type de journées mobilise plus d’une dizaine de personnes, explique Cassandra Leonzi, agent de développement sport et handicap au CJSC. « On essaye de développer des journées comme ça dans toute la Corse, on essaye tant bien que mal de se déplacer, en comptant sur le partenariat avec l’APF qui se situe en Haute-Corse et en Corse-du-Sud. »

Mais il faudra encore de nombreux bénévoles, car l’objectif est de développer toujours plus ces activités sportives autour du patrimoine naturel.

Source FR3.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail…

À l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, le Figaro a cherché à connaître de plus près la réalité des personnes avec ce handicap, notamment autour de la question de l’inclusion dans le monde du travail.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail

La trisomie 21 est un handicap cognitif qui entraîne une déficience intellectuelle plus ou moins importante. Malgré cette difficulté, les personnes atteintes de ce handicap peuvent devenir autonomes et vivre une vie «ordinaire». C’est le cas de Romain Borghi, 34 ans, qui est fonctionnaire publique à la mairie de Bagnolet.

«Depuis 2005 je m’occupe du nettoyage des espaces verts de la ville de Bagnolet, nous raconte Romain Borghi.» Aujourd’hui, il est le seul fonctionnaire public avec trisomie 21 à Bagnolet, où il vient d’avancer au grade d’adjoint technique de première classe. «Ma mère dit que maintenant j’ai une trisomie de première classe», commente-t-il avec humour. Fièrement, il a affiché l’arrêté qui certifie de son avancement dans le Book citoyen, un livre collaboratif créé par l’association Trisomie 21 France pour donner la voix aux personnes avec ce handicap.

«C’était mon projet depuis que j’étais petit, j’ai toujours aimé la nature et les fleurs: mes préférées sont les jacinthes et les tulipes, confie-t-il. Ça a commencé grâce à Marcel, le mari retraité de ma nounou, qui m’amenait dans les espaces verts où il faisait du désherbage.» Mais son projet n’a pas été sans entraves. «Une psychologue pensait que ce n’était pas mon projet mais celui de ma mère, et on avait statué que je n’étais pas en capacité de travailler en milieu ordinaire.» Grâce au soutien de ses parents, Romain a entamé une bataille juridique d’un an pour changer cette décision et lui permettre de travailler à mi-temps à la mairie. «Je suis fière de ce qu’il est devenu, s’exclame sa mère, Sylvia Gaymard. Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables.»

«Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables. »

Sylvia Gaymard, mère de Romain Borghi

Avant de travailler à la mairie, Romain a travaillé dans un ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) où il pliait des boîtes à longueur de journée. «J’aime beaucoup plus ce que je fais maintenant», dit-il avec un sourire. Aujourd’hui, il vit seul dans un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés et il prend le bus tous les matins pour aller travailler. Comme n’importe qui.

Un ESAT pas comme les autres

Toutes les personnes atteintes de trisomie 21 n’ont pas la chance de Romain. La plupart de ceux qui travaillent le font dans des ESAT, des établissements protégés pour des personnes handicapées avec une capacité de travail amoindrie. «Le travail dans les ESAT isole ces personnes handicapées car elles n’y sont pas en contact avec des personnes ordinaires, rappelle le docteur Renaud Touraine, médecin généticien au CHU de Saint-Étienne et spécialiste de la trisomie 21. En plus, ce travail est souvent répétitif et ne permet pas un réel épanouissement des travailleurs, comme faire des palettes ou monter des meubles.»

Mais certains ESAT sont un peu différents. C’est le cas la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche, à Roubaix. «Nos comédiens jouent dans les plus grandes scènes de France et ont une réelle reconnaissance dans le milieu théâtral, s’enthousiasme Stéphane Frimat, directeur de la compagnie. Même si techniquement nous sommes un ESAT, nos comédiens sont en contact direct avec un public non-handicapé, qui les regarde non pas comme des handicapés mais comme des artistes.»

L’Oiseau-Mouche, qui vient de fêter ses 40 ans, emploie 23 comédiens avec handicap mental, dont 5 avec trisomie 21. «Ce projet est né de la volonté de trouver une place pour que les personnes avec handicap psychique puissent faire du théâtre professionnellement», raconte M. Frimat. «Ce n’est pas de l’art-thérapie, c’est un endroit de professionnalisation», souligne-t-il. Les comédiens y bénéficient d’un accompagnement éducatif pour compenser leurs vulnérabilités: «Par exemple, ceux qui ne savent pas lire bénéficieront de textes en audio, s’ils angoissent de se présenter en public on travaille pour les rassurer, ou on peut les aider à comprendre ce que le metteur en scène veut, explique-t-il. Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap.»

«Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap. »

Stéphane Frimat, directeur de la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche

Mais il y a encore un aspect où ces comédiens sont discriminés: leur statut. «Devant la loi, ils ne sont pas des comédiens mais des travailleurs handicapés, regrette M. Frimat. Il faut que le regard institutionnel sur les personnes en situation de hancidap évolue.» Un avis partagé par la rapporteuse de l’Onu sur les droits des personnes handicapées, Catalina Devandas-Aguilar, dans son rapport présenté en mars 2019.

Source LE FIGARO.

Pour la première fois, un non-voyant court le semi-marathon de New York !…

Un sportif non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon de New York grâce à trois labradors guides d’aveugles qui se sont relayés tout au long du parcours.

Courir le semi-marathon de New-York est en soi une belle épreuve sportive. Mais pour Thomas Panek, cela relève d’une véritable performance. Le 17 mars 2019, cet américain non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon en 2 heures et 20 minutes à l’aide de ses trois labradors, rapporte le site CBS News.
Les chiens guides d’aveugles Waffle, Westley et Gus se sont ainsi relayés tous les cinq ou huit kilomètres sur un trajet total de 21 km pour guider Thomas jusqu’à la ligne d’arrivée. Une première dans l’histoire des marathons.

Courir malgré la cécité

Thomas Panek est non-voyant depuis maintenant 25 ans. Déjà passionné de course avant de perdre la vue, il a dû surmonter son handicap pour continuer à pratiquer ce sport. D’abord angoissé de reprendre la course, il a peu à peu redécouvert ce plaisir grâce à des bénévoles. En 2015, Thomas Panek lance un programme de course au sein de l’association Guiding Eyes for the Blind (Des yeux guides pour les aveugles ndlr). Il monte alors une équipe d’experts pour entraîner un groupe de chiens guides d’aveugles – principalement des labradors et des bergers allemands – à diriger les coureurs.

A l’issue du semi-marathon, et après avoir reçu une médaille, le coureur à quatre pattes Gus a pris sa retraite, selon une publication Facebook de l’association Guiding Eyes for the Blind. Un repos bien mérité pour ce labrador qui a contribué à sensibiliser le grand public et à collecter des fonds destinés à former et à fournir des chiens-guides aux personnes malvoyantes.

Source FRANCE INFO.

 

Création d’un label handicap pour les entreprises : le point avec Caroline Janvier, députée du Loiret…

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que la moyenne.

Pour faire évoluer la situation Caroline Janvier, députée du Loiret, a déposé un amendement créant un label handicap pour les entreprises qui a été adopté dans la loi Pacte, le 16 mars. Précisions.

Création d'un label handicap pour les entreprises : le point avec Caroline Janvier, députée du Loiret © Eric FEFERBERG / AFP

Comment rendre l’inclusion de travailleurs en situation de handicap valorisante pour les entreprises ? Depuis le printemps 2018, Caroline Janvier, députée du Loiret, travaille sur la création d’un label handicap pour les entreprises. Elle a déposé un amendement qui a été adopté dans la loi Pacte le 16 mars.

« Aujourd’hui, les entreprises de plus de 20 salariés ont pour obligation de compter au moins 6% de travailleurs en situation de handicap dans leur effectif, avec des sanctions financières si ce n’est pas respecté« , explique Caroline Janvier. Pour autant l’obligation est peu respectée et des entreprises préfèrent sous-traiter plusieurs de leurs activités auprès d’établissements des secteurs adaptés, au lieu de créer des emplois en interne.

« Une chance et non pas seulement une obligation »

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que la moyenne. Caroline Janvier espère que la création de ce label permettra de changer les façons de penser :

« L’idée est de mettre en valeur les entreprises avec une politique handicap forte. Que ça devienne une chance et non pas seulement une obligation. Il faut que ce soit valorisé soit en améliorant leur image, soit en leur donnant accès à certains marchés par exemple. »

Pour créer cette « batterie d’indicateurs« , la députée du Loiret pourra s’appuyer sur la norme AFNOR « entreprises handi-accueillantes » qui regroupe 62 recommandations. « Le label doit permettre de créer une ligne de conduite pour aider les entreprises et des outils pour adpater leur fonctionnement« , indique-t-elle.

Formation adaptée, locaux accessibles ou encore sensibilisation, les points de travail sont nombreux. Mais pour la députée pas question d’en faire « une usine à gaz« , elle souhaite que ce soit simple et peu couteux afin que les PME puissent y prétendre aussi.

« Le travail commence maintenant avec les entreprises et les associations« , fait remarquer Caroline Janvier, qui doit monter un groupe de travail. Dans les mois à venir, il faudra définir les contours exacts du label dans un décret d’application.

Source FR3.

Lutter contre l’obésité permet de réduire le nombre de cancers…

5,4 % des cancers en France sont attribuables au surpoids et à l’obésité.

Quels sont les leviers permettant d’agir, pour éviter leur augmentation dans les décennies à venir ? 

Un article publié récemment dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet Public Health fait état d’une augmentation alarmante des taux de cancers chez les jeunes adultes américains, sur la période s’étendant de 1995 à 2014.

Cette augmentation touche particulièrement les jeunes de 25 à 29 ans et concerne principalement des cancers dont on sait qu’ils sont liés à l’obésité : cancer du rein, du pancréas, de la vésicule biliaire, de la muqueuse de l’utérus et du côlon-rectum. Les auteurs de ces travaux établissent un lien entre ces observations et l’aggravation de la surcharge pondérale (surpoids et obésité) aux États-Unis au cours des dernières décennies.

La France, où le surpoids et l’obésité sont aussi des problèmes de santé publique, quoique dans des proportions moindres, n’est pas épargnée par cette problématique.

Que sait-on aujourd’hui des liens entre surcharge pondérale et cancers ? Quels sont les leviers permettant d’agir pour éviter une augmentation de ces derniers dans les décennies à venir ?

Surpoids et obésité en augmentation

On considère qu’il existe une surcharge pondérale lorsque l’indice de masse corporelle (ou IMC, qui correspond au poids, en kg, divisé par la taille, en m, au carré) est supérieur ou égal à 25 kg/m2. Lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 30 kg/m2, on parle d’obésité.

D’après l’étude nationale américaine de surveillance en santé et nutrition (NHANES), entre 1980 et 2016 la prévalence de la surcharge pondérale a été multipliée par un facteur de 2,5 chez les enfants et adolescents âgés de 2 à 19 ans. Sur la même tranche d’âge, la prévalence de l’obésité a été multipliée par 3,5. Chez les adultes âgés de 20 à 74 ans, la prévalence de la surcharge pondérale a augmenté de 63 %, celle de l’obésité a été multipliée par 2.

Conséquences : en 2016, 18,5 % des enfants et 39,8 % des adultes américains étaient obèses. Au total dans le monde, pour cette même année, ce sont 340 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans et plus de 1,9 milliard d’adultes qui sont en surpoids ou obèses, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En France, la surcharge pondérale est stable depuis une dizaine d’années, mais elle reste un problème de santé publique. En 2015, elle concernait 17 % des enfants de 6 à 17 ans et 49 % des adultes de 18 à 74 ans (54 % des hommes et 44 % des femmes). En outre, 4 % des enfants et 17 % des adultes français sont obèses.

L’obésité augmente le risque de nombreux cancers

Depuis plus de 25 ans, le World Cancer Research Fund (WCRF) et l’American Institute for Cancer Research (AICR) évaluent les niveaux de preuve des relations entre les facteurs nutritionnels et le risque de cancers. Le 3e rapport d’expertise collective WCRF/AICR, publié en 2018, fournit un état des connaissances actualisé. Il conclut que la surcharge pondérale augmente le risque de 15 cancers.

En 2015, l’expertise collective réalisée par un groupe de travail coordonné par l’Institut national du cancer, constitué d’experts du réseau NACRe, a également établi un niveau de preuve probable pour les cancers hématologiques (lymphomes, leucémies, myélome multiple). Ces résultats ont été confirmés par une méta-analyse récente.

Par ailleurs, en 2016 un rapport du Centre international de recherche sur le cancer avait conclu que l’absence de surcharge pondérale était associée à la diminution de divers cancers. Aux cancers cités précédemment s’ajoutent le myélome multiple, le cancer de la thyroïde et le méningiome.

Nous avons aussi pu montrer que l’obésité au diagnostic d’un cancer du sein est associée à une augmentation du risque de seconds cancers du sein, de l’endomètre et du côlon-rectum.

On sait qu’actuellement, en France, 40 % des cancers sont liés au mode de vie et à l’environnement. Parmi les quatre principales causes de cancer évitables, après le tabac, trois concernent la nutrition : l’alcool, l’alimentation déséquilibrée et la surcharge pondérale. Ainsi en 2015, 18 600 cancers diagnostiqués en France, représentant 5,3 % de l’ensemble des cancers, étaient attribuables à la surcharge pondérale, dont 4 500 cancers du sein et 3 400 cancers du côlon.

Prévenir et réduire le surpoids et l’obésité, c’est possible

Comme toutes les maladies chroniques, l’obésité a des causes multifactorielles. Certains facteurs de risque ne sont pas modifiables. C’est le cas des prédispositions génétiques impliquées dans la prise de poids ou du statut hormonal.

D’autres déterminants, en revanche, sont modifiables. La plupart d’entre eux sont liés à l’évolution de nos modes de vie et à un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques.

D’après le rapport WCRF/AICR 2018, le risque de prise de poids et de surcharge pondérale est augmenté par le temps d’écran, les boissons sucrées, une alimentation dense en énergie (de type fast-food ou occidentale). Il est diminué par l’activité physique (marche, endurance), par une alimentation riche en fibres ou de type méditerranéen, et par le fait d’avoir été allaité. Autant de facteurs sur lesquels il est possible d’agir !

En ce début d’année 2019, nous disposons de nouvelles recommandations pour les adultes sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité publiées par Santé publique France. Elles visent à orienter les consommateurs vers les meilleurs choix alimentaires et un mode de vie plus actif.

Elles proposent, entre autres, de mettre à profit le Nutri-Score, un nouveau système d’information nutritionnelle qui aide à repérer les produits alimentaires de moins bonne qualité nutritionnelle (Nutri-Scores D et E), dont il convient de limiter la consommation.

Cet outil peut s’avérer utile pour la prévention des cancers. En effet, l’étude de cohorte prospective française NutriNet-Santé a révélé que la consommation élevée d’aliments ayant une qualité nutritionnelle médiocre (correspondant à des NutriScores D et E) est associée à un risque accru de cancer du sein. Par ailleurs, l’étude européenne EPIC a aussi montré qu’une telle consommation était aussi associée à une augmentation du risque de plusieurs autres cancers.

En France, on estime que 40 % des cancers sont « évitables », car résultant de facteurs comportementaux ou environnementaux. Ceux attribuables au surpoids et à l’obésité, qui représentent 5,4 % des cancers survenant dans notre pays (soit plus de 18 000 cas pour l’année 2015), en constituent une proportion conséquente. S’approprier ces recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité peut nous aider à réduire non seulement notre risque de surpoids et d’obésité, mais aussi à lutter contre ces cancers et d’autres maladies chroniques.

Source OUEST FRANCE.

Un aide-soignant d’un Ehpad jugé pour avoir violenté une nonagénaire…

Soupçonnant des maltraitances, la famille d’une vieille dame de 98 ans pensionnaire d’une maison de retraite à Arcueil a installé au début du mois de février une caméra qui a filmé des images accablantes.

Un aide-soignant d'un Ehpad jugé pour avoir violenté une nonagénaire

Des insultes: «Ferme ta gu****, vieille s*****, fais ch***». Des violences: une vieille dame giflée, agrippée par les cheveux, jetée sur son lit. L’affaire jugée ce vendredi après-midi au tribunal correctionnel de Créteil est particulièrement choquante. Un aide-soignant de 57 ans comparaît devant la justice pour avoir injurié et frappé, pendant les nuits des 5 et 7 février, une femme de 98 ans, pensionnaire de la maison de retraite dans laquelle il travaillait. Ce père de famille jusqu’ici sans histoire risque 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

En novembre 2016, Louise*, alors âgée de 96 ans, intègre l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) «La Maison du grand Cèdre», situé avenue Paul Vaillant-Couturier, à Arcueil (Val-de-Marne). Dans sa plaquette de présentation, la maison de retraite de 85 places gérée par le groupe Adef Résidences vante son action centrée sur «la qualité d’accompagnement des personnes âgées» et «leur bien-être au quotidien».

Pourtant, le temps passant, les proches de Louise commencent à s’inquiéter. La veuve présente des hématomes au visage et assure être maltraitée. La direction de la maison de retraite balaie ces craintes. «Il n’y a pas eu suffisamment de crédit accordé à la parole de la résidente et de sa famille», concède Me Yves Claisse, l’avocat d’Adef Résidences, qui assure que le médecin traitant de Louise n’avait pas non plus décelé de signaux laissant penser à une maltraitance, et que les ecchymoses sont courantes chez les personnes souffrant d’Alzheimer.

Le prévenu placé en détention provisoire

La famille décide alors de placer clandestinement une caméra de surveillance dans la chambre de Louise. Le 8 février, les équipes du matin de l’Ehpad retrouvent la vieille dame avec une jambe cassée, sans pourtant qu’aucun incident n’ait été signalé pendant la nuit. Louise est hospitalisée. Des questionnements voient le jour en interne, tandis que la famille de la vieille dame découvre, en visionnant les images de la caméra, que la nonagénaire est tombée de son lit, a appelé au secours en vain pendant une heure et a ensuite été violentée.

Dans la foulée, une plainte est déposée par la famille et l’établissement met à pied le salarié soupçonné d’être l’auteur de ces violences. «C’était un homme qui travaillait dans la maison depuis neuf ans, très apprécié de ses collègues, de sa hiérarchie et des familles des résidents. Cette agression est incompréhensible», déclare Me Claisse. Aujourd’hui, le quinquagénaire fait toujours partie des effectifs de l’entreprise: étant délégué syndical et représentant du personnel, son licenciement est soumis à l’autorisation de l’inspecteur du travail.

«Rien ne justifie une agression aussi sauvage dans un lieu qui devrait être un sanctuaire.»

Me Yves Claisse

Parallèlement, l’homme est placé en garde à vue le mercredi 13 février. Il commence par nier, avant de passer aux aveux lorsque la police lui montre les vidéos. Son procès, initialement prévu le vendredi 15 février, est renvoyé à la demande de son avocat. Le quinquagénaire est placé en détention provisoire dans l’attente de l’audience. Poursuivi pour «violences ayant entraîné plus de huit jours d’ITT sur personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge est connue de leur auteur», il encourt 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Face à lui ce vendredi, côté parties civiles, la famille de la victime – dont le conseil n’a pas répondu aux sollicitations du Figaro – ainsi que le groupe Adef Résidences. «L’idée n’est pas de se présenter comme une victime, même si les agissements de ce monsieur ont clairement porté atteinte à l’image de l’entreprise», précise Me Claisse. «Nous voulons faire passer le message que rien ne justifie une agression aussi sauvage dans un lieu qui devrait être un sanctuaire. Et rappeler que les salariés ne sont pas tous des agresseurs.»

* Le prénom a été modifié

Source LE FIGARO.

Détox, anticancer, énergie, minceur… Foodwatch lance une campagne contre des aliments promettant des bienfaits pour la santé…

L’ONG cible une vingtaine de produits dont l’étiquette laisse entendre qu’ils seraient bénéfiques pour la santé, ce qui est faux selon l’association.

L'ONG Foodwatch estime qu'une vingtaine de produits disposent d'étiquettes qui vantent de fausses promesses.

L’ONG Foodwatch lance jeudi 21 mars une campagne contre certains produits vantés par les industriels pour leurs supposés bienfaits pour la santé. L’association de défense des consommateurs s’attaque aux promesses faites par les fabricants pour vendre toutes sortes d’aliments solides ou liquides présentés comme étant anticholestérol, minceur, énergie, détox, ou même anticancer. Foodwatch porte plainte également contre un site de vente en ligne, « biologiquement.com ».

Une vingtaine de produits épinglés

Foodwatch affirme que de nombreux consommateurs « tombent dans les pièges tendus par trop de fabricants ». Parmi les marques dans le viseur de l’organisation : Eléphant, Lipton, La Tisanière, Tropicana, Innocent, Ricola, Fitness, Gerblé, ou encore Fruit d’Or.

Foodwatch lance notamment une pétition qui cible un exemple emblématique. Il s’agit de la marque Eléphant (Unilever) et son infusion qui affirme « Détox, pas d’intox », une allégation démentie par Foodwatch.

« Les industriels de l’agroalimentaire n’ont aucune limite, si les autorités ne leur en posent pas » Foodwatchà franceinfo

Plusieurs « arnaques sur l’étiquette » sont pointées du doigt par l’association. Les allégations santé présentes sur les emballages « n’ont même pas été validées par les autorités ». Dans la liste de Foodwatch, il y a aussi les promesses santé sur des produits qui doivent être consommés en grande quantité « avant d’espérer le moindre effet »  ou encore les allégations santé telles que « antioxydant », « vitalité » ou « énergie » sur des produits « beaucoup trop sucrés ». Selon l’ONG, les allégations santé sur certains produits ne sont « que pur marketing, souvent de l’aveu même des fabricants ».  

Un site internet dans le collimateur

Foodwatch alerte sur les pratiques du site de vente en ligne, « biologiquement.com ». La plateforme vend une quarantaine de produits dont certains promettent même d’être littéralement « anticancer », une mention pourtant « totalement illégale » précise l’ONG.

« Il y a 2 000 mentions en attente de validation à la Commission européenne depuis 2012, affirme Karine Jacquemart, la directrice générale de Foodwatch France. Et pendant ce temps, on laisse les marques utiliser en toute légalité toutes ces promesses qui finalement sont du vent », dénonce-t-elle. « Les consommateurs ont le droit de savoir si les promesses faites sur les emballages sont fiables ou pas. Et ce n’est pas aux industriels de décider », poursuit le rapport de l’ONG. 

Foodwatch réclame également aux fabricants et distributeurs « plus de transparence et d’honnêteté » dans l’utilisation de promesses santé sur les produits alimentaires, et « exige des autorités qu‘elles renforcent les règles pour éviter le flou dont les consommateurs paient le prix ».

Source FRANCE INFO.

Trisomie 21. Pour changer le regard, jeudi, tous en chaussettes dépareillées !!!!….

La journée mondiale de la trisomie 21 a lieu ce 21 mars. Chacun sera invité à porter des chaussettes dépareillées pour affirmer son soutien à la différence.

Trisomie 21. Pour changer le regard, jeudi, tous en chaussettes dépareillées !

Même si la trisomie 21 demeure la cause principale du retard mental chez les personnes déficientes intellectuelles, elle reste mal connue du grand public. On sait généralement que l’origine de la maladie est la présence d’un chromosome surnuméraire dans le patrimoine génétique du malade, mais bien peu de choses sur les traitements qui pourraient être mis en oeuvre.

Porter des chaussettes dépareillées lors de la Journée mondiale de la Trisomie 21 pour interpeller sur la différence et la norme. Cette action, baptisée « Lots of socks » est aussi l’opportunité de faire connaître les conditions de vie des personnes avec une trisomie, ainsi que les associations et organismes qui œuvrent pour un meilleur accompagnement.

Comment participer à l’opération chaussettes dépareillées ?

Je fais une petite action solidaire et participe à la journée mondiale de la Trisomie 21 pour promouvoir une société plus inclusive de la différence !

1    Je mets des chaussettes dépareillées

2    Je me prends en photo

3    Je partage sur Facebook, Instagram et Twitter en utilisant le hashtag #Socksbattle4DS

4    J’invite des amis, des collègues à faire de même !

Maintenant, à vous de jouer ! Diffusez vos photos de chaussettes dépareillées le plus largement possible sur les réseaux sociaux avec le hashtag : #SocksBattle4DS (4DS: pour le syndrome de Down). Tous les réseaux sont concernés : Instagram, Twitter, Facebook…

Faîtes passer le message !

Pour prendre part à l’opération mondiale baptisée « Socksbattle » et pour montrer qu’on est ouvert à la différence, on prend donc tous, ce jour-là, ses pieds bigarrés en photo et on poste celle-ci sur les réseaux sociaux pour interpeller sur la différence et la norme.

On télécharge l’affiche ci-dessous on la partage sur les médias sociaux, on l’imprime sur son lieu de travail, à l’école… partout où cela est possible pour faire passer le message !

Source Corse Net infos.

Sourds en colère : “la langue des signes doit être reconnue pour que nous soyons moins discriminés”…

Langue des signes – Albert Tabaot enseigne la langue des signes à Strasbourg depuis 25 ans et milite pour son développement depuis bien plus longtemps encore. Il a porté son combat à Paris ce 20 mars, avec l’association « sourds en colère ».

Sa priorité : la reconnaissance de cette langue dans la Constitution.

Pour se nommer en langue des signes, Albert Tabaot s'est choisi le signe du photographe en pleine prise de vue, sa passion artistique. / © KG/France 3 Alsace

Albert Tabaot est sourd de naissance. Alors la langue des signes (LSF) est au centre de sa vie. Elle est son mode de communication. Et son combat militant. Car il constate chaque jour ou presque qu’elle est exclue des discours et débats politiques, des émissions de télévision, des journaux d’informations : pas de sous-titres systématiques, pas d’interprètes. Elle manque aussi au système éducatif : trop peu d’écoles proposent des filières billingues langue des signes/français.

Alors ce mercredi 20 mars 2019, ce professeur de langue des signes, membre actif de l’union des sourds et malentendants du Bas-Rhin, est allé manifester à Paris avec d’autres membres des « sourds en colère », une association née en 1993 pour porter la cause de ces personnes handicapées. Leur message : que leur langue soit reconnue officiellement dans la Constitution française et que leur culture soit mieux valorisée. Albert Tabaot se fait le porte-parole de ce combat dans le Bas-Rhin, il nous explique pourquoi.

Pourquoi êtes-vous allé manifester ce 20 mars ?

« Lors de la dernière campagne présidentielle, nous avions demandé à chacun des onze candidats de s’engager pour que les débats soient traduits en langue des signes, ou au moins sous-titrés. Il n’y en a pas eu, ou alors de si mauvaise qualité que c’était impossible pour nous de suivre ce qu’il se disait. Alors comment se faire notre idée? Comment savoir pour qui voter? »

« Et c’est pareil tous les jours, pour suivre l’actualité… Nous sommes frustrés, nous n’avons pas les informations, sur les gilets jaunes, le grand débat, ce genre de sujets importants… Que dire aussi des informations urgentes? Lorsqu’il y a eu l’attaque terroriste de Strasbourg par exemple, comment bien nous informer? C’est un vrai problème, et il n’a une fois de plus pas été entendu. Donc nous manifestons encore et encore, pour une reconnaissance officielle de la langue des signes. »

Quelles difficultés au quotidien?

« Nous nous sentons vraiment discriminés. Il y a cette question de l’accès à l’information, mais aussi à l’éducation. La langue des signes est beaucoup trop peu enseignée dans les écoles, alors qu’elle doit l’être depuis une loi votée en 2005. Des filières bilingues LSF/Français existent, mais elles sont trop rares, c’est un vrai frein à l’éducation des enfants sourds, mais aussi à leur accès à la santé, au travail, à la justice, à la culture. Il faut que nous avancions vraiment sur ce terrain, et de façon urgente.

Alphabet Manuel LSF © DR

La LSF dans la Constitution, ça changerait quoi?

« Le Conseil de l’Europe a déjà reconnu la LSF dans sa charte des langues régionales et minoritaires. Quatre pays l’ont déjà fait (Autriche, Finlande, Hongrie, Portugal). La France est en retard. La LSF aurait sa place dans l’article 2 de la Constitution par exemple, en ajoutant cette précision :  la République reconnaît la langue des signes française comme la langue des sourds français qui en font le choix. »

« L’inclure dans la Constitution lui confèrerait un caractère officiel et nous permettrait d’avancer sur la valorisation de notre culture. Nous serions enfin considérés comme des citoyens à part entière. C’est un principe d’égalité. »

« Je reviens à l’importance de l’ouverture de classes bilingues, car c’est un vrai frein pour nous, un obstacle majeur. Nous sommes les oubliés des politiques, et il nous faut cette avancée constitutionnelle majeure. »

Source FR3.

 

Limoges: les Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap ne veulent plus être une « variable d’ajustement »…

Horaires imposées, contrats précaires pour un travail indispensable au sein des classes: les AESH (Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap) ont manifesté devant le rectorat à Limoges.

Ils réclament plus de considération et un véritable statut pour leur métier. 

Les Accompagnants d'Eleves en Situation de Handicap ont manifesté devant le rectorat à Limoges ce mercredi. Ils réclament plus de considération et un véritable statut.

Ce sont les petites mains de l’éducation nationale qui accompagnent chaque jour les élèves en situation de handicap dans les écoles. Un métier passionnant, prenant mais surtout précaire. C’est pour cela qu’une vingtaine d’Accompagnants d’Élève en Situation de Handicap ont manifesté ce mercredi devant les grilles du rectorat à Limoges.

Des contrats divers, variés et précaires

C’est le cas d’Yvette qui s’occupe de 4 élèves en situation de handicap. Ce métier la passionne, mais elle l’avoue, psychologiquement c’est dur car la formation est plus de « l’information » selon elle. Cela l’oblige à apprendre son métier sur le tas « En n’ayant pas de formation on est obligé d’avoir des stratégies pour pouvoir avancer, faire progresser l’élève. Notre but c’est que ces enfants deviennent autonomes ». Oui, mais à quel prix ? Des contrats précaires, pas toujours le même d’un accompagnant à un autre, tout comme les horaires « J’ai ma collègue qui est à 20 heures 30 de travail, elle gagne 608 euros par mois. Moi je suis à 22 heures 15 et je gagne 650 euros ».

Un métier à deux visages

Stéphane Lajaumont, enseignant, membre du syndicat SNES-FSU dresse le portrait d’un métier à deux facettes : _ »être AESH c’est exercer un métier qui peut être passionnant,_ _pour accompagner des élèves en situation de handicap, leur permettre une inclusion scolaire, leur donner une chance de réussir à l’école«  explique-t-il avant d’évoquer l’envers de la médaille : « C’est un salaire misérable, qui est indigne la plupart temps parce que ce sont des personnels qui se retrouvent en temps partiel, imposé, entre 22 et 24 heures par semaine mais la répartition ne permet pas de cumuler avec un autre travail, et avec 22 à 24 heures de travail chaque semaine on est sur des salaires de l’ordre de 600 à 700 euros ! »_

Une aide précieuse pour les enfants et les enseignants

Le paradoxe ? C’est qu’il y a de plus en plus de besoin. Nathalie est parente d’élève et siège au sein de la MDPH, la Maison Départemental des Personnes Handicapées. Elle l’assure, le nombre de dossiers augmente, et pour cause « il y a de plus en plus d’enfants diagnostiqué ».

Bilan, tous les enfants ne peuvent pas bénéficier d’une aide. Celle-ci paraît pourtant indispensable, car si l’AESH aide l’élève, il représente une aide précieuse également pour l’enseignant explique Fabrice, qui enseigne dans le département de la Creuse. « C’est la possibilité d’apporter l’aide nécessaire pour passer le cap des apprentissages ce que l’on est pas capable de faire en temps réel en tant qu’enseignant », détaille-t-il tout en évoquant une amie AESH qui a, depuis, quitté un métier qui ne lui permettait pas de vivre. Lui, dresse aussi le portrait d’une profession devenue une variable d’ajustement lorsqu’il s’agit de faire des économies.

Un métier instable, et un besoin de reconnaissance

Avant Yvette avait la charge d’un seul et même petit élève, aujourd’hui elle a deux élèves de CM1 et deux de CM2, et les enseignants se partagent ses « services » pour que cela soit équitable pour chaque enfant. Mais cet emploi du temps peut changer à tout moment ou presque si on estime qu’un enfant n’a plus besoin d’elle. Cet emploi du temps changera dans tous les cas à la rentrée, jusqu’à la fin du mois d’août, comme chaque année, elle ne saura pas si elle garde ce travail, ni combien d’élèves elle aidera, ni où elle exercera. Une incertitude qui pèse sur le quotidien.

 Elle craint aussi un élargissement et une mutualisation, l’obligeant à jongler sur plusieurs établissements, obligeant aussi les élèves à changer régulièrement d’accompagnants, et donc de repères, précieux chez des enfants atteints de certains handicaps.  Comme l’explique Yvette, les AESH veulent une reconnaissance de leur travail. Cela passe par le statut, les revenus, la stabilité aussi.

Stéphane Lajaumont les défend à travers son syndicat, et estime qu’au regard de leur mission, l’Education Nationale doit reconnaître en l’Accompagnant d’Elève en Situation de Handicap, un métier de service public. Cela signifie, « un statut de fonctionnaire, avec le salaire qui va avec, avec le temps de travail qui va avec, avec une reconnaissance, avec un droit à formation, avec des droits syndicaux et sociaux qui vont avec. »

Source FRANCE BLEU.