Economie. Chez Michelin, le handicap n’est plus un tabou… !

Par peur d’être stigmatisés, de perdre leur emploi, beaucoup de salariés hésitent à déclarer un handicap. Chez Michelin, à Vannes, on prend les devants.

Chez Michelin, le handicap n’est plus un tabou.

« Le handicap ne doit plus être un tabou ! » Directrice des ressources humaines de l’usine Michelin de Vannes, Sophie Lesage-Stich a fait du handicap un de ses chevaux de bataille. Constatant qu’une partie de ses salariés préféraient cacher leur handicap à leur direction plutôt que de se faire accompagner, le groupe clermontois a nommé des référents handicap régionaux et mis en place des actions pour sensibiliser l’ensemble de ses salariés.

À Vannes, c’est Pascal Guillemain qui a été chargé de cette mission, à temps plein. Volubile et convaincant, il est passé de services en services à discuter, distribuer des flyers, organiser des événements…

« Oser le dire »

En un an, une douzaine de salariés lui ont ainsi confié leur handicap, faisant passer leur nombre de 23 à 35 sur quelque 500 employés. L’intérêt pour Michelin ? Mieux les accompagner pour qu’ils puissent garder leur poste ou un emploi dans l’entreprise.

« Certains ont peur d’être stigmatisés ou de perdre leur emploi. Grâce à ces actions, ils ont osé le dire », apprécie le référent dont la deuxième partie de la mission est de trouver des solutions pour qu’ils continuent de travailler normalement. Les solutions ne sont pas forcément compliquées à mettre en place.

« Depuis que je suis malade, j’ai des difficultés à lever les bras en hauteur et des douleurs aux poignets. Mon poste de travail a été réaménagé avec un fauteuil spécial et ils m’ont fabriqué un meuble un peu plus bas sur la droite pour avoir tout à portée de la main », explique Linda Gru, atteinte d’un handicap invisible, mais bien réel.

Dans l’atelier à côté, c’est un système de palans et de chariots qui a été installé pour des collègues qui ont des difficultés avec le port de charges. « Au lieu de les soulever, ils les poussent. »

« Plus un frein à la carrière »

Neuf postes ont ainsi été aménagés cette année sur le site de Vannes, dans les bureaux, mais aussi dans l’unité de production. Et quand ce n’est pas possible, d’autres postes plus adaptés peuvent être proposés avec des possibilités de télétravail.

« Le handicap n’est plus un frein à la carrière », martèle Sophie Lesage-Stich qui, dans le pire des cas, peut également chercher des postes dans des entreprises proches. Pour ça, elle peut compter sur le soutien d’organisme comme l’Agefiph, l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées ou le Sameth, le service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.

« L’exemple de Michelin montre que c’est possible », apprécie Cécile Tessier, chargée d’études et de développement à l’Agefiph Bretagne. Elle note qu’en France, 20 % des personnes en situation de handicap sont au chômage. « Elles ne représentent que 3,5 % des salariés alors qu’elles représentent plus de 8 % des personnes actives. »

En un an, le taux de personnes déclarant un handicap est passé de 7 à 11 % sur le site Michelin de Vannes, où, si le handicap n’est plus un frein à la carrière, il n’est pas non plus un frein à l’embauche.

Source OUEST FRANCE.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline…

Le samedi 26 mai, le foyer rural de Bligny-lès-Beaune organisera un événement récréatif afin de lever des fonds en faveur d’une petite fille handicapée du village.

Mathilde a 10 ans, elle souffre d’une maladie génétique très rare, et va bénéficier de soins coûteux en Espagne.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline

Une maladie génétique très rare, diagnostiquée chez quatre personnes seulement dans le monde. C’est ce qui affecte une petite fille à Bligny-lès-Beaune. Agée de 10 ans, Mathilde souffre de TBR1, « un gène mutant de l’autisme qui provoque un gros retard psychomoteur », explique son papa, Benoît. C’est lorsqu’elle avait dix mois que les parents de Mathilde, née prématurée, ont appris que quelque chose n’allait pas. Mais il a fallu attendre deux ans avant de connaître le diagnostic précis. Commence alors pour cette famille un parcours semé d’embûches, jusqu’à ce qu’une place soit disponible au centre médico-éducatif de Messigny-et-Vantoux. L’enfant revient chez ses parents pour les vacances et les week-ends.

Des soins spécifiques en Espagne

Mathilde ne parle pas, ne sait pas manger ou s’habiller seule, ne marche pas, et a constamment besoin de quelqu’un pour l’aider dans sa vie quotidienne. Mais elle sait se déplacer en fauteuil roulant, après avoir observé un autre enfant handicapé. Des progrès sont enregistrés, comme l’a noté sa maman, Nathalie : « Elle demande à se tenir debout ». Et elle apprend, petit à petit, grâce notamment aux deux séjours effectués dans un centre qui près de Barcelone, en Espagne, dispense des soins spécifiques.

L’enfant y est pris en charge, stimulé par le jeu, et ces méthodes portent leurs fruits. « Il y a un mois elle a pris pour la première fois un verre pour boire. On s’est aperçu qu’elle savait aller vers son verre et demander. Donc la communication commence à venir aussi dans ses gestes, et dans la découverte de son corps. C’est passé par une succession de gestes qu’on lui a fait faire depuis qu’on est allé en Espagne ». Le mois prochain, le couple et son enfant repartiront pour un troisième séjour dans cet établissement espagnol. Mais cela coûte cher.

Une action solidaire du foyer rural de Bligny-lès-Beaune

C’est pourquoi le foyer rural de Bligny-Lès-Beaune va lever des fonds. Isabelle Creuzenet, la présidente du foyer rural, a appris en effet qu’une enfant handicapée vivait dans la commune. Le foyer rural avait déjà mené des actions solidaires pour un autre enfant à Merceuil, ainsi que pour Octobre Rose, contre le cancer du sein. « On s’est dit qu’il fallait offrir notre aide à cette famille. Avoir de l’aide, même morale, ça peut être utile, pour ne pas se sentir tout seuls, et être entourés ».

La journée pour Mathilde organisée par le foyer rural, se déroulera donc le 26 mai à la salle des fêtes de Bligny-lès-Beaune, mise à disposition par la mairie, avec une animation sophrologie le matin, et un cours de zumba l’après-midi. L’accès coûtera 5 euros pour chaque activité, mais les participants pourront donner plus. Des billets de tombola sont par ailleurs en vente au prix de 2 euros. L’association en a déjà vendu un millier.

Source France Bleu.

Congé parental: 50 associations demandent le soutien de Macron pour améliorer la vie des parents. Une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés…

FAMILLE Les associations veulent rendre le congé plus intéressant pour les pères, et plus flexibles pour les parents d’enfants handicapés…

Congé parental : une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés...

Pour un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, une cinquantaine d’associations a publié ce lundi une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Le collectif lui demande son soutien sur une proposition de directive européenne améliorant le congé parental.

« Votre relais en faveur de cette directive (…) se traduirait en de véritables avancées sociales pour des millions de familles européennes », écrivent au président ces 49 associations représentant des familles, personnes âgées et handicapées.

Cette directive « améliorerait le taux d’activité des femmes et des aidants familiaux », ajoutent les signataires, parmi lesquels l’Union nationale des associations familiales (Unaf), l’Association des accidentés de la vie (Fnath), l’Association des Paralysés de France (APF) ou encore l’Unapei (personnes handicapées mentales et leurs familles).

Une meilleure flexibilité pour les parents d’enfants handicapés

En substance, elle propose une meilleure indemnisation du congé parental, au niveau des indemnités journalières de maladie alors qu’elle est actuellement de 396 euros par mois au maximum en France.

Cette augmentation « rendrait le congé parental plus attrayant pour les pères » et « son coût serait limité pour les finances publiques, voire nul », car « il réduirait la pression sur le système d’accueil du jeune enfant », estiment les signataires.

La directive introduit la possibilité de fractionner le congé parental et de le prendre jusqu’aux 12 ans de l’enfant, au lieu de 3 ans en droit français. Cette plus grande flexibilité « serait particulièrement utile pour les parents d’enfants en situation de handicap pour lesquels les besoins en temps peuvent apparaître plus tardivement », font valoir les associations.

Elles soutiennent par ailleurs les cinq jours de congé par an proposés pour s’occuper d’un proche dépendant. En droit français, le « congé de proche aidant » est plus long (3 mois renouvelables dans la limite d’un an sur toute la carrière), mais il n’est ni fractionnable, ni rémunéré, soulignent-elles.

Travail à distance pour les parents

Les modalités prévues « compléteraient le droit français et permettraient de répondre au besoin des aidants de personnes handicapées ou en perte d’autonomie d’une particulière gravité », estiment les signataires.

La proposition de directive prévoit la possibilité de demander des formules souples de travail, par exemple travailler à distance, pour les parents d’enfants de moins de 12 ans « offrant une plus grande flexibilité » que le droit français, « quand le handicap n’est pas encore reconnu par exemple ».

Cette proposition de directive est en discussion au conseil de l’Union européenne, précisent les associations dans un communiqué.

Source 20 Minutes.

PSG : Quentin, le petit garçon autiste, va finalement rencontrer Kylian Mbappé ce dimanche…

Initialement prévue à la mi-mai, la rencontre entre Quentin et Kylian Mbappé aura lieu ce dimanche 15 avril 2018 à l’occasion du match PSG – Monaco (21h).

Grâce à un message de sa maman sur les réseaux sociaux, ce petit garçon autiste va rencontrer son idole et avoir son maillot dédicacé. 

Le rêve de Quentin va se réaliser grâce à un Kylian Mbappé au grand coeur

Quentin va vivre une soirée extraordinaire. Ce petit garçon autiste, qui va fêter ses 10 ans le 5 mai 2018, sera l’invité de Kylian Mbappé à l’occasion du match PSG – Monaco ce dimanche à 21h. Fan du PSG et du joueur, il avait un rêve : avoir un maillot dédicacé par son idole. Le 2 avril dernier, Anne, sa maman, a diffusé un message sur les réseaux sociaux pour tenter d’exaucer le rêve de son fils. Kylian Mbappé a répondu et il a tout organisé pour Quentin. Il est prévu que Quentin soit en bord de pelouse lors de l’échauffement et ensuite, il suivra le match placé derrière le banc de touche. À la fin de ce match, qui va peut-être couronner le PSG champion de France, Quentin ira rencontrer Kylian qui lui donnera le maillot dédicacé.

Source FRANCE BLEU.

 

Picto Access valorise les sites accessibles et informe les personnes à mobilité réduite…

Faciliter l’autonomie des personnes en situation de handicap et valoriser les réalisations des établissement recevant du public sont les objectifs que s’est fixée la startup lilloise « Unis C » en développement deux applications : Picto Access et Picto Travel.

Avec Picto Access, les PRM peuvent préparer plus facilement leurs déplacements (Photo © Varina Patel - Fotolia)

Tout commence par la rencontre de Justin Marquant, jeune diplômé de communication visuelle et de photographie, avec un ami éducateur spécialisé. «  Ce dernier accompagnait des personnes en situation de handicap mental, moteur, visuel. Il m’a fait part des problèmes qu’il rencontrait pour organiser des déplacements dans des lieux publics, parce qu’aujourd’hui on ne valorise pas l’accessibilité d’un site ou d’un moyen de transport », explique Justin Marquant, concepteur des applications Picto Access et Picto Travel.

C’est au cours de voyages en tant que reporter indépendant pour la réalisation de web-documentaires qu’il fait le constat «  de la difficulté, pour les personnes en situation de fragilité de trouver des informations précises en matière d’accessibilité des lieux vers lesquels ils aimeraient se rendre. Sachant tout le monde peut être concerné, que l’on soit accidenté, personne âgée, femme enceinte, … ou porteur d’un objet encombrant ».

Aidé par une équipe d’experts passionnés il se lance dans la qualification de bases de données sur l’accessibilité et crée un site web et une application mobile qui permet de rechercher et détailler les lieux et moyens de transports accessibles aux personnes en situation de handicap.

Comme le rappelle à juste titre le concepteur : depuis 2015, tous les établissement recevant du public (ERP) ont une obligation, en plus de favoriser l’accessibilité en appliquant les normes en vigueur, de s’inscrire dans un « Ad’AP » (Agenda d’Accessibilité Programmé), avec depuis 2017 une transparence totale sur les aménagements réalisés.

Convaincu que « la norme d’accessibilité doit être comprise comme une avancée sociale et sociétale, permettant au professionnels qui accueillent du public de se rendre accessible et aux personnes en situation de fragilité de se déplacer librement », Justin Marquant et son équipe créent d’abord le service Picto Travel, un moteur de recherche spécialisé qui permet aux handicapés voyageurs de préparer leurs déplacements. Ils poursuivent avec Picto Access, un service qui permet aux gestionnaires des ERP de valoriser leur accessibilité, sur le site web dédié et sur mobile.

« Les professionnels font de leur investissement en matière d’accessibilité, une force pour leur point de vente »…
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Source Ville Intelligente.

 

Une journée pour briser les barrières du handicap…

Caenpus. Pour la 4e année consécutive, les étudiants en Staps (sports) ont organisé, mercredi, une rencontre handivalide afin de sensibiliser le public aux activités physiques adaptées.

« Les élèves d’IME (Institut médico-éducatif) ne devraient pas tarder. On les accueille avec un chocolat, un petit gâteau et ensuite on les dirige vers les différentes activités », explique Florian, étudiant en 3e année. Tir à l’arc, volley-assis ou encore Mölkky, ils auront l’embarras du choix. «On prépare cette journée depuis octobre alors on a envie que cela fonctionne et qu’il y ait du monde », appréhende un peu Camille, pendant qu’Alicia termine d’afficher des photos : «Nous avons contacté plusieurs sportifs handisports pour les inviter aujourd’hui. Même si personne n’a pu faire le déplacement, on a eu des réponses et des encouragements pour notre initiative.»

Un peu avant 10 h, un premier groupe arrive, il faut les accueillir et finir d’installer le matériel. D’autant plus que le rythme s’accélère avec l’arrivée de ce groupe 12-15 ans venu de Fleury-sur-Orne. « On est trop contents d’être là, s’exclame Ferdinand, 13 ans. Moi, je veux faire du foot, je suis champion de tir au but. »

Pour commencer, ce sera hockey-fauteuil, et direction le gymnase, où Eric Levallois, joueur de l’équipe de France de hockey-fauteuil, les attend. Les élèves apprivoisent le fauteuil, puis le maniement de la crosse. « Gardez bien les crosses à la main, le bec vers le haut. Attention à ne pas mettre vos pouces dans les roues du fauteuil », les avertit Eric Levallois. Pendant que la partie débute tranquillement, d’autres ateliers sont ouverts au public.

Dans la salle de danse, Andréa, étudiante en 3e année, parle du handicap avec une étudiante en médecine : «La danse est un super moyen d’expression et de réappropriation de son corps, quel que soit ce corps. C’est important pour l’estime de soi.»

À l’étage, Floriane, éducatrice spécialisée, a préparé un coin initiation à la langue des signes. « Ce n’est pas vraiment un cours mais plutôt un moment pour répondre aux demandes, pour comprendre les différents types de surdité et éventuellement apprendre quelques signes. »

A 11 h, d’autres groupes continuent d’arriver et se répartissent au sein des ateliers. La journée handivalide ne fait que commencer…

Source OUEST FRANCE.

“Prends-ma place” : une journée pour sensibiliser au handicap à l’EREA d’Ajaccio…

« Prends-ma place » c’est le nom de la journée organisée vendredi à l’EREA d’Ajaccio, un établissement qui accueille des élèves en grande difficulté scolaire et sociale, pour les sensibiliser aux « vrais problèmes » quotidiens d’handicapés, au travers d’ateliers de pratiques handisport.

"Prends-ma place" : une journée pour sensibiliser au handicap à l'établissement régional d'enseignement adapté (EREA) d'Ajaccio.

Les établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) accueillent des élèves du second degré (à partir de la classe de 6ème) qui connaissent des difficultés scolaires importantes, qui peuvent être accompagnées de difficultés sociales.

L’EREA d’Ajaccio accueille pour l’année scolaire 2017/2018, 94 élèves âgés de 15 à 19 ans, dont 28 internes. Les élèves peuvent y préparer en deux ans un CAP.

Vendredi, ces élèves au parcours scolaire difficile étaient invités à prendre la place de personnes handicapées moteurs ou physiques, à travers différents ateliers de pratiques handisport.

« Là, ils rencontrent des personnes qui ont de vrais problèmes, qui se battent pourtant et restent positifs; je pense qu’à travers ces échanges-là, c’est un peu relativiser leur situation et peut-être se battre un petit peu plus pour réussir », explique Aurore Morata, conseillère principale d’éducation de l’EREA.

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Source FR3.

 

Ajaccio – Un restaurant pour l’insertion des handicapés…

L’association Avanzemu a ouvert à Ajaccio un restaurant, La table de Mina qui emploie des personnes atteintes d’un handicap.

Pendant deux ans, elles sont formées et accompagnées pour ensuite être aider à s’insérer dans la vie professionnelle.

Ajaccio. La table de Mina est un restaurant qui oeuvre à l'insertion des handicapés.

 

Quartier Saint-Jean à Ajaccio, poussez les portes d’un restaurant pas comme les autres. A La table de Mina, 80% des personnels ont ici une particularité. Agés de 19 à 53 ans, ils souffrent d’un handicap mental ou moteur et c’est pour cela qu’ils ont été recrutés.

Le projet porté par l’association Avanzemu est de permettre à des handicapés de se réinsérer dans la vie professionnelle. Pendant un contrat de deux ans maximum, ils vont être accompagnés et formés aux métiers de la bouche pour pouvoir ensuite trouver un emploi.

« Ce n’est pas de la formation à la va-vite » explique Pascale Lucciani, présidente de l’association. « On leur donne de vrais bagages, ceux qui veulent pourront être préparés à des CAP. Une fois sortis de chez nous, on les accompagne pendant six mois encore pour être sûr que derrière, ils ne soient pas exploités ».

Les douze employés handicapés de l’établissement ont été recrutés en décembre 2017, sur la base de contrat de 16 à 35 heures hebdomadaires, selon leur handicap. Il a ensuite fallu préparer le restaurant pour la grande ouverture le lundi 9 avril.

Et ce jour-là, le service de cinquante couverts affichait presque complet. Une première récompense pour la brigade de La table de Mina.

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Source FR3.

Quimperlé. Des portraits de mômes, au-delà du handicap….

À Quimperlé (Finistère), durant trois jours, une scénariste et une illustratrice vont croquer le portrait de neuf enfants de l’IME (Institut-médico-éducatif) François-Huon.

Cela débouchera sur trois expositions.

Une partie des jeunes de l’IME François-Huon, à Quimperlé, qui jouent le jeu du portrait écrit et illustré, en compagnie d’Isabelle Pérénnès, éducatrice spécialisée.

Dans les années 1970, Marguerite Duras a écrit un conte qui s’appelait « Ah ! Ernesto ».

Le petit Ernesto disait à sa maman qu’il ne voulait pas retourner à l’école car on lui apprenait des choses qu’il ne savait pas.

Lucie Braud, écrivain et scénariste de 43 ans, installée à Doëlan, a été marquée par Duras qui menait des entretiens avec des enfants.

« Elle les interrogeait sur la façon dont ils percevaient le monde, le futur, leur lien avec la télé et les livres. »

Lucie a suivi la même veine en compagnie de la bordelaise Lauranne Quentric, 40 ans, illustratrice.

Dans un village du Lot-et-Garonne, à Grateloup, elles ont dressé le portrait de 31 enfants, dont cinq sourds. Depuis lundi, elles ont posé crayons de couleurs et dictaphone à l’institut médico-éducatif François-Huon, à Quimperlé, dans la classe d’Isabelle Pérénnès et de Lucille Pottier.

Neuf enfants en situation de handicap se livrent. « On leur pose des questions, sans obligation d’y répondre, sur qui est-on en dehors de l’école, souligne Lucie Braud, sur leur vision du monde, du futur. Ils n’ont pas le même rapport au temps que nous. Ils ont d’ailleurs une parole positive. Le futur ne les effraye pas. ll y a souvent une notion de beauté dans ce qu’ils dépeignent. »

Des expos à venir

Isabelle Pérénnès, éducatrice spécialisée, qui accompagne les enfants tout au long de l’année est ravie de cette rencontre : « On dépasse le handicap, on accorde une grande part à leurs rêves, leur façon de voir l’extérieur. »

Les enfants, âgés de 9 à 11 ans, se prêtent volontiers au jeu. Lucie collecte leurs paroles et mettra tout cela en forme dans un texte. De son côté, Lauranne apporte son trait de dessin, ses couleurs : « Je fais un croquis rapide, sur leurs attitudes, leur visage et le monde qu’ils décrivent. »

Les portraits réalisés à quatre mains s’appuient sur les propos de l’enfant, sur ce qu’il a voulu montrer et dire de lui.

« Nous travaillons à la réalisation d’un portrait subjectif de l’enfant dans l’intention de donner une image positive, respectueuse et unique de sa personne. »

Le projet s’intitule « Nos enfants de Quimperlé ». Il est soutenu par Quimperlé communauté et a reçu le Prix coup de cœur du jury Trophée vie locale du Crédit agricole du Finistère et est sélectionné pour le prix départemental.

Le travail réalisé sera bien entendu exposé à l’IME de Quimperlé, en juin, à la médiathèque de Riec-sur-Bélon en mai 2019, et en avril-mai-juin 2019 à la médiathèque de Quimperlé.

La scénariste et l’illustratrice entendent poursuivre leur travail commun, ailleurs, avec des enfants mais aussi des adultes. Leur projet : faire des portraits dans une réserve indienne au Québec.

Source OUEST FRANCE.

Succès pour une émission belge qui se moque avec tendresse du handicap…

L’émission « Taboe » a fait le choix risqué de se moquer avec tendresse d’une jambe amputée ou d’une paralysie, réalisant une audience historique en Belgique et se faisant remarquer au MipTV, la grand-messe de la TV à Cannes.

Succès pour une émission belge qui se moque avec tendresse du handicap

« C’est un programme où l’on se moque de gens desquels on ne devrait pas se moquer », annonce clairement le présentateur de Taboe, l’humoriste flamand Philippe Geubels, au début de l’émission diffusée chaque dimanche sur la chaîne publique néerlandophone Eén, de janvier à mars de cette année.

Au menu de cette première saison de huit épisodes : des personnes souffrant de maladies psychiatriques, de maladies en phase terminale, de handicaps lourds, d’obésité, mais aussi en situation de pauvreté, malvoyants, ou encore homosexuels ou fils d’émigrés.

«  Il faut pouvoir continuer à rire »

Philippe Geubels invite d’abord les participants quelques jours dans sa maison de campagne où ils racontent chacun leur histoire, devant les caméras d’une réalisatrice plutôt habituée à tourner des documentaires.

Quelques mois plus tard, l’humoriste fait rire un théâtre bondé avec ses blagues politiquement très incorrectes, en présence de ceux dont il se moque. « Un enfant sans bras, ça a plein d’avantages: il ne se cure pas le nez, il ne pose pas ses coudes sur la table », lance-t-il à un public hilare.

Résultat : quelques rares protestations mais surtout un succès populaire, l’émission réalisant le meilleur démarrage de l’histoire de la TV belge pour un divertissement. Taboe a été regardée par une moyenne de 55% des téléspectateurs en direct, et près de 1,8 million de personnes si l’on y ajoute le rattrapage, selon la chaîne. « Quel que soit le degré de gravité de votre situation, il faut pouvoir continuer à rire. Pas se moquer des gens, mais rire des petites choses du quotidien », lance Philippe Geubels à une salle de théâtre remplie de malades en phase terminale et de leurs proches.

« Ne pas être brutal, toujours dans le respect »

L’émission a été achetée pour être diffusée ou adaptée en France, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Israël, en Finlande, au Danemark ou encore en Norvège, a indiqué son producteur belge Panenka. « Nous avons reçu beaucoup de lettres de félicitations, avec plein de nouvelles idées », a déclaré à l’AFP la productrice de Taboe, Kato Maes, qui prévoit déjà une deuxième saison.

« On a choisi les tabous en fonction de leur potentiel humoristique. Pour cette première saison, on n’a pas osé avec les transsexuels et les juifs », a-t-elle précisé. « Mais c’est un chemin à suivre: ne pas être brutal, toujours être dans le respect. »

Source OUEST FRANCE.