Grippe : un nombre inquiétant de cas graves…

L’épidémie de grippe, qui se cantonnait jusqu’ici à quelques régions seulement, s’étend désormais à l’ensemble de la France métropolitaine.

grippe - cas graves

Le couperet est tombé dans le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France, publié le 28 décembre : « L’épidémie de grippe s’étend sur l’ensemble de la France métropolitaine, hormis la Corse. » D’où une augmentation significative du nombre de consultations pour syndrome grippal. En effet, si, au cours de la semaine du 4 au 10 décembre, seules 4 % des consultations de SOS Médecins avaient pour motif un syndrome grippal, la semaine dernière, ce chiffre est monté à 15 %. Même constat à l’hôpital. « Depuis le début de l’épidémie, aux urgences, nous avons mesuré un pic de 40 % d’activité supplémentaire« , indique le Dr Christophe Prudhomme, urgentiste au SAMU 93.

Un virus particulièrement virulent

Selon Santé Publique France, du 18 au 24 décembre, 6 213 passages aux urgences pour syndrome grippal ont été signalés. Des chiffres alarmants pour le Dr Prudhomme, qui explique qu’en cette fin d’année, il a observé un nombre inquiétant de cas graves. Ce qui étonne par ailleurs, c’est l’âge des malades. Contre toute attente, ce ne sont pas les personnes âgées qui sont touchées par les formes les plus sévères de la maladie. « Nous avons recensé deux cas gravissimes. Ce sont des gens jeunes entre 35 et 40 ans. Nous avons dû mettre en circulation extra-corporelle. Pour l’instant, leur pronostic vital est réservé« , alerte le médecin.

Selon lui, cette situation pourrait s’expliquer par une mutation du virus : « Deux cas pareils en huit jour, c’est très préoccupant. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! Le virus semble très virulent cette année. » Et s’il admet que la grippe tue tous les ans, il affirme que « ce week-end a été particulièrement meurtrier, en tout cas plus que d’habitude« .

D’où le déclenchement du niveau 2 du plan d’épidémies hivernales par l’AP-HP. Celle-ci annonce, dans un communiqué publié le 29 décembre, qu’il « paraît probable que l’impact de l’épidémie sur l’activité hospitalière soit maximum ce week-end et la semaine prochaine« . En conséquence, elle prévoit de « renforcer les mesures d’organisation pour maintenir le maximum de capacités d’accueil« , notamment via « des sorties anticipées et de l’aide au maintien à domicile, la déprogrammation de certaines activités moins urgentes, le regroupement de patients atteints d’infections respiratoires et l’ouverture supplémentaire de lits« .

Aussi Santé Publique France rappelle-t-elle dans son BEH que la vaccination reste « la meilleure protection » et qu’i’il est encore possible de se faire vacciner. D’autres gestes sont également nécessaires pour limiter la propagation du virus de la grippe, comme se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, limiter les contacts avec les personnes malades, aérer son logement chaque jour, et porter un masque lorsque l’on présente un syndrome grippal.

Source FRANCE INFO.

Obésité: la prise d’antibiotiques dans la petite enfance mise en cause…

L’obésité et le surpoids sont plus fréquents chez les enfants ayant pris plusieurs traitements antibiotiques au cours de leurs deux premières années de vie.

Obésité: la prise d’antibiotiques dans la petite enfance mise en cause

Les antibiotiques sont des médicaments comme les autres. À ce titre, ils peuvent, comme tout médicament, entraîner des effets indésirables, transitoires et bénins pour la plupart (allergies, troubles digestifs). Ces dernières années, de nombreuses études suspectent cependant l’existence d’un autre effet indésirable: le risque d’obésité. Des cures d’antibiotiques avant l’âge de deux ans pourraient en effet favoriser la prise de poids.

En juillet 2017, une équipe de scientifiques chinois a passé en revue 15 d’études incluant près de 450.000 participants et explorant le lien entre antibiotiques et risque d’obésité. Bien que la méthodologie employée varie d’une étude à l’autre, les résultats sont sans appel: la prise d’antibiotiques avant l’âge de deux ans augmente significativement le risque de surpoids et d’obésité infantile. Par ailleurs, plusieurs études semblent indiquer que ce risque pourrait augmenter avec le nombre de traitements antibiotiques. Selon les études, ce risque pourrait être aggravé de 10 à 50%.

Le microbiote pris pour cible

À première vue, le lien entre la prise d’antibiotiques et la survenue de l’obésité est loin d’être intuitif. Pourtant, il existe bien un dénominateur commun: le microbiote intestinal. Autrefois appelé «flore intestinale», il désigne les 100.000 milliards de bactéries qui ont élu domicile dans nos intestins. En contrepartie de la chaleur et de la nourriture que nous leur offrons, ces bactéries réalisent des tâches indispensables pour notre compte, telles que la maturation de notre système immunitaire et la digestion de certains nutriments.

De nombreux facteurs sont susceptibles de modifier la composition du microbiote intestinal, tels que le mode de naissance (césarienne ou voie basse), l’allaitement, l’alimentation, la survenue d’une maladie infectieuse ou encore… les antibiotiques! Car ceux-ci, en luttant contre les bactéries pathogènes qui nous assaillent, altèrent également notre précieux microbiote intestinal. Or avant l’âge de deux ans, celui-ci est en pleine construction, donc potentiellement très sensible.

Une prescription au cas par cas

En 2013, deux études publiées dans la revue Nature ont révélé que les personnes obèses présentent une forte perturbation de la diversité et de la richesse bactériennes dans leurs intestins. Un peu plus tôt, en 2006, une étude également publiée dans la revue Nature a montré que le transfert du microbiote de souris obèses chez des souris en bonne santé induit une obésité chez ces dernières. Difficile toutefois de savoir si l’appauvrissement du microbiote intestinal est une cause ou une conséquence de l’obésité chez l’être humain. Une chose est sûre, certaines espèces bactériennes jouent très probablement un rôle dans la prise de poids et les processus d’inflammation associés.

Dans son numéro de décembre 2017, la revue médicale Prescrire, qui consacre un article à ce sujet, appelle les médecins à la prudence: «Dans le doute, ces éléments constituent un argument de plus pour envisager attentivement et au cas par cas la balance bénéfices-risques de la prescription d’antibiotique chez un enfant, sans banalisation ni automatisme».

Source LE FIGARO.

 

Unijambiste, il parcourt 7 000 km en 172 jours….

En 172 jours, le Français Guy Amalfitano, 53 ans, a parcouru le Canada d’ouest en est, sur une seule jambe, avec des béquilles.

Amputé à 18 ans après un cancer, il a récolté des fonds pour la recherche et les malades, et rendu hommage à un jeune athlète canadien décédé de la même maladie en 1981.

Tout a commencé il y a 36 ans, quand, à peine majeur, Guy Amalfitano apprend qu’il est atteint d’un cancer au genou, un ostéosarcome. Pour avoir une chance de survivre, il doit se faire amputer de la jambe. Juste après son opération, sur son lit, il tombe par hasard sur un reportage parlant de Terry Fox.

Atteint de la même maladie, ce jeune Canadien de 21 ans s’était lancé en 1980 dans une traversée du Canada pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. Mais après avoir parcouru 5 373 kilomètres, Terry Fox a dû interrompre son parcours : rattrapé par sa maladie, il est décédé peu après.

« Jétais au fond du trou mais en entendant son histoire, je me suis dit que ma vie nétait pas finie. » Trois mois après son amputation, Guy Amalfitano se met au ski et participe aux Jeux Paralympiques de 1984, 1988 et 1992. « Le ski ma évité de mapitoyer sur mon sort. »

« Me rendre utile »

Pendant presque vingt ans, après sa carrière professionnelle, Guy Amalfitano continue de pratiquer du ski, de la randonnée et travaille comme agent administratif à la mairie d’Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques. Mais, blessé en 2010, il est immobilisé cinq mois.

« Javais pris du gras, alors jai commencé à courir pour retrouver ma ligne. » Il fait son introspection. « Jai eu de la chance de rester en vie donc jai voulu me rendre utile. »

Inspiré par Terry Fox, Guy Amalfitano s’entraîne un an pour son Marathon de l’Espoir. « Lidée était de traverser la France pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. » Il parcourt alors 4 000 kilomètres sur des béquilles en 2011, puis 6 000 kilomètres en 2013, lors d’une deuxième traversée.

Sa marque de fabrique, son double appui au sol, lui vaut le surnom de « Kangourou ». Au total, l’athlète récolte 100 000 € de dons et empoche le record du monde de la plus longue distance parcourue sur une jambe. « Ces deux traversées mont enrichi, jai rencontré tellement de personnes »

41 km par jour

Après ces deux tours de France, Guy Amalfitano décide que son prochain Marathon de l’Espoir se fera au Canada, pour honorer Terry Fox. Après des années de préparation, il traverse l’Atlantique en mai 2017. Sur ses béquilles, il s’élance depuis Saint-Jean-de-Terre-Neuve, sur la côte Est.

Des chauffeurs conduisent le camping-car qui le suit et dans lequel il mange et dort. Chaque jour, l’athlète unijambiste parcourt en moyenne 41 kilomètres, soit un marathon, avec une moyenne de 7 à 8 kilomètres par heure. 172 jours plus tard, le 6 novembre dernier, Guy Amalfitano arrive à Vancouver. Avec 7 085,7 kilomètres au compteur exactement, l’athlète a battu son propre record du monde…

Plus d’information, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Santé, automobile, salaires,prix des carburants,… : ce qui va changer au 1er janvier….

Amendes de stationnement, vaccins, prime à l’achat d’auto neuve, hausse du gaz,…. : de nombreux changements vont intervenir à partir de janvier dans le quotidien des Français.

ISF, revenus, taxes... ce que le budget 2018 va changer pour les Français

Vaccins

Onze vaccins, contre trois, deviennent obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier. S’ajoutent coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque et méningocoque C. Ils seront indispensables en collectivité (crèche, école…).

Bambins privés de pub

Les publicités deviennent interdites avant, pendant et après les émissions destinées aux enfants de moins de douze ans sur les chaînes du service public. Une mesure votée au nom de la lutte contre l’obésité infantile.

Forfait hospitalier

Le forfait hospitalier augmente de deux euros pour passer à 20 euros par jour, une dépense prise en charge par les complémentaires santé pour ceux qui en disposent.

Allocations

Les plafonds de ressources utilisés pour calculer le montant des allocations familiales et d’autres prestations (complément familial, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire) sont revalorisés de 0,2 %.

Amendes

Les villes vont fixer elles-mêmes le tarif du stationnement ainsi que le montant du forfait remplaçant l’amende, les infractions étant désormais dépénalisées.

Gaz

Les tarifs réglementés du gaz naturel, appliqués par Engie, augmenteront en moyenne de 6,9 % en janvier, du fait notamment de la hausse d’une taxe qui n’épargnera pas les autres contrats.

Chèque énergie

Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz sont remplacés par le chèque énergie. Il devrait aider 4 millions de ménages en situation de précarité à payer leurs factures. D’un montant moyen de 150 euros en moyenne en 2018, il sera versé au printemps.

A la pompe

Les prix à la pompe augmentent de 7,6 centimes par litre pour le gazole et 3,84 centimes pour l’essence. Le gouvernement entend aligner la fiscalité du gazole sur celle de l’essence d’ici 2021.

Prime à l’auto

Le gouvernement offre 1.000 à 2.000 euros aux automobilistes vendant leur vieille voiture (avant 1997 pour les modèles essence, 2001 ou 2006 pour les Diesel) pour en acheter une récente. Cette « prime à la conversion » montera à 2.500 euros pour l’achat d’un modèle électrique. Objectif: sortir 100.000 véhicules polluants du parc en 2018.

Salariés: au vélo !

Les entreprises de plus de 100 personnes auront à présenter un « plan de mobilité » concernant leurs salariés. Objectif: favoriser les modes de déplacement doux, comme le vélo.

Nouveaux Vélib

Les nouveaux Vélib’, dont un tiers d’électriques, arrivent dans les rues de Paris et d’une soixantaine de communes autour de la capitale.

Pouvoir d’achat

Un salarié au Smic touchera 20 euros de plus en janvier, puis 15 euros supplémentaires à partir d’octobre grâce à la revalorisation mécanique du salaire minimum et à l’exonération des cotisations chômage et maladie.

Tous les salariés profiteront de cette suppression de cotisations (-3,15 %). En revanche, la CSG augmentera de 1,7 point pour l’ensemble des Français.

Bulletin de paie

Généralisation du bulletin de paie simplifié à toutes les entreprises. Depuis un an, il était déjà obligatoire pour les entreprises d’au moins 300 salariés.

Épargne

Un prélèvement forfaitaire unique de 30 % est mis en place sur les revenus mobiliers, à l’exception du Livret A, du PEA (épargne en actions), des contrats d’assurance-vie de moins de 150.000 euros et gardés plus de huit ans. Les plans épargne-logement (PEL) ouverts à partir de janvier y seront donc soumis.

Diagnostics logements

Les propriétaires vont devoir fournir à leurs locataires deux diagnostics supplémentaires sur l’état des installations électriques et de gaz.

Tabac

Les prix de certains paquets de cigarettes, comme Camel et Winston, baisseront de 20 centimes le 2 janvier à la suite d’ajustements des fabricants, en attendant la hausse de 1,10 euro prévue en mars par le gouvernement.

Fonctionnaires

Le jour de carence en cas d’arrêt maladie est rétabli pour les fonctionnaires.

Indépendants

Les indépendants verront leur régime social progressivement intégré au régime général et bénéficieront de deux baisses de cotisations (-2,15 points sur les cotisations famille, et exonération accrue des cotisations d’assurance maladie et maternité).

Mayotte

Les Mahorais passent aux 35 heures, au lieu de 39. Les entreprises de moins de 20 salariés auront cependant encore un an pour se préparer. Les habitants de Mayotte vont aussi bénéficier de certaines conventions collectives, de la rupture conventionnelle, de la prime de précarité.

 

Source LE POINT ECONOMIE.

Autisme : la piste prometteuse des bactéries intestinales…

Le prix Marcel-Dassault pour la recherche sur les maladies mentales a été décerné à un projet sur le rôle des bactéries intestinales dans les troubles autistiques.

Autisme : la piste prometteuse des bactéries intestinales

Le lien n’est pas évident, mais c’est une piste sérieusement étudiée par la communauté scientifique depuis les années 1980: les bactéries qui peuplent nos intestins pourraient jouer un rôle dans l’autisme. L’année 2018 pourrait d’ailleurs marquer un tournant dans nos connaissances sur la question, avec le lancement d’un essai clinique inédit sous la houlette du Dr Joël Doré, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et membre de la fondation FondaMental. Ce projet, intitulé MicrobiAutisme, est lauréat de la 6e édition du prix Marcel-Dassault* 2017 pour la recherche sur les maladies mentales (300 000 euros).

«Des travaux ont mis en évidence que plus de la moitié des personnes autistes souffrent de symptômes gastro-intestinaux, contre 15 % de la population générale, explique Joël Doré. Or il est possible que ces symptômes soient liés à une altération du microbiote intestinal des patients autistes.» Le microbiote intestinal, autrefois appelé «flore intestinale» est le nom donné aux 100.000 milliards de bactéries installées dans nos intestins. Celui-ci communique avec le cerveau via la circulation sanguine et les nerfs.

Avec son équipe, Joël Doré s’apprête à étudier le microbiote intestinal de 150 patients autistes Asperger souffrant de troubles gastro-intestinaux de degrés divers, ainsi que l’état de leurs intestins. Ces données seront comparées à celles recueillies chez 50 personnes en bonne santé. «On ne va pas découvrir le moyen de guérir l’autisme, met en garde Joël Doré. Nous voulons simplement comprendre quel rôle joue le microbiote intestinal dans les troubles intestinaux dont souffrent les personnes autistes et, éventuellement, trouver un moyen de les soulager». Autre objectif, les scientifiques espèrent découvrir une signature de l’autisme dans le microbiote des patients, afin, éventuellement, d’améliorer le diagnostic. 

Inflammation chronique

Selon le chercheur, ces symptômes pourraient être le fruit d’un cercle vicieux. «Imaginons que le microbiote intestinal soit déstabilisé. Cela provoque une perméabilité de la paroi intestinale, qui laisse alors passer toutes sortes de petites molécules, de toxines et de virus, voire de bactéries pathogènes, explique Joël Doré. En réaction, le système immunitaire se met en alerte, entraînant une inflammation chronique qui entretient à son tour une altération du microbiote.» En temps normal, les bactéries de notre microbiote font barrière contre les intrus, les empêchant ainsi de passer dans la circulation sanguine et donc dans le cerveau.

Le chercheur et son équipe vont également implanter le microbiote des patients autistes inclus dans l’essai chez des souris sans microbiote. Ces dernières vont-elles développer des symptômes gastro-intestinaux, voire une anxiété?

«Les facteurs génétiques ne suffisent pas à expliquer l’augmentation très rapide du nombre de cas d’autisme observés ces dernières décennies, affirme le chercheur. Il existe forcément des facteurs environnementaux nouveaux, dont certains pourraient avoir un impact sur le microbiote intestinal.»

Source LE FIGARO.

Autisme : Reconnaître les «Asperger» n’est pas simple…!

D’une très grande intelligence, les autistes Asperger peuvent être mal diagnostiqués. Un phénomène mal vécu aussi bien par la personne atteinte que par sa famille.

 

Autisme : Reconnaître les «Asperger» n’est pas simple

 

Après plusieurs mois de consultations, le diagnostic tombe: Paul, âgé de 7 ans , souffre d’une dépression. Il est alors suivi pendant quatre ans par une pédopsychiatre de son secteur. Pendant ce temps, il multiplie les échecs à l’école. À la faveur d’une otite, il voit un jour une pédiatre qui propose de l’envoyer chez un confrère neuro-pédiatre pour un bilan psycho-neurologique. Après six mois d’attente, et ce bilan enfin effectué, la maman de Paul apprend que son fils est «autiste sans déficience intellectuelle» et devra, malgré l’inquiétude que cela suscite en elle, être «suivi» en CMP par la fameuse pédopsychiatre… qui n’avait rien détecté de cet ordre malgré des années de prise en charge! Jonathan a eu «moins de chance» que Paul. C’est après des décennies de mal-être, à l’âge adulte, et alors qu’il est professeur certifié d’histoire-géographie, que le diagnostic d’Asperger lui est enfin posé, dans un Centre de ressources autisme.

Reconnaissance trop tardive du handicap, mauvaises orientations, inadéquation des lieux de prise en charge, méconnaissance de l’autisme par les psychiatres «classiques»… C’est pour lutter contre ces dysfonctionnements sévères – puisqu’ils entraînent des situations dramatiques – qu’une association comme Actions pour l’autisme Asperger lutte (http://www.actionsautismeasperger.org).

Un syndrome difficile à diagnostiquer

Marie-Françoise Péré-Gaudio, l’une de ses présidentes, a enduré les conséquences de tels errements pour sa fille aînée, diagnostiquée à seulement 14 ans alors qu’elle voyait des psychiatres depuis ses premières années. «La France est très en retard, déplore-t-elle. J’ai même entendu un pédopsychiatre me dire: “Vous pensez que votre fille est autiste Asperger? Moi, l’autisme, je ne veux pas en entendre parler, je n’y connais rien!”» Et elle constate que sur ce plan de la formation des médecins, les connaissances n’ont guère avancé: «Seulement cinq lignes sont consacrées à l’autisme dans les cours des futurs internes! Pas étonnant que nous n’ayons pas encore les bons protocoles de diagnostic, celui-ci est confondu avec d’autres pathologies psychotiques par les éducateurs ou les soignants.»

Pour le Dr Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste qui milite pour un rapprochement et un travail pluridisciplinaire entre les courants scientifiques et analytiques, cet autisme Asperger est, de par sa nature même, difficile à diagnostiquer. «Il s’agit d’un syndrome à géométrie variable, et on ne peut le délimiter de manière précise. Bien sûr, les thérapies comportementales se basent sur les comportements des personnes pour les évaluer, mais le repérage de leur structure de personnalité est aussi particulièrement important, sans parler de leur histoire. Toutes les approches doivent être mises en œuvre pour un tel diagnostic.»

C’est aussi qu’il n’y a pas «un» Asperger, mais à chaque Asperger une manière à lui de porter différents traits de ce handicap. «Les “stars” et témoins médiatisés comme Josef Schovanec, autiste mais aussi philosophe et globe-trotteur, ou Julie Dachez, auteur de la formidable bande dessinée La Différence invisible (Éd. Delcourt), vivent et nous rapportent cette forme d’autisme, ce “syndrome”, de manière unique, reconnaît Marie-Françoise Péré-Gaudio. Restent les chiffres: sur 600.000 autistes en France, la moitié serait Asperger, c’est-à-dire avec une intelligence moyenne ou supérieure à la moyenne. Or on en diagnostique seulement 20.000.»

Un manque de reconnaissance aux conséquences douloureuses

Cette carence n’est pas sans conséquences. D’abord pour les personnes Asperger elles-mêmes. Elles souffrent d’un déficit du «sens social» qui peut les mettre en danger. «Toutes sont comme sous-équipées pour communiquer avec les autres alors qu’elles en ont la volonté, explique Marie- Françoise Péré-Gaudio. Quand on ne comprend pas les mimiques du visage de son interlocuteur ni ses émotions, quand on ignore les codes relationnels, comment deviner si on est manipulé, entraîné dans une situation à risque ou pas?»

Non reconnus, les Asperger manquent cruellement d’outils pour vivre de manière autonome alors qu’ils ont les facultés intellectuelles pour y parvenir. Cela peut les conduire à des addictions, des tentatives de suicide, des emprisonnements… Et des drames familiaux que tous leurs proches aimeraient voir évités.

Le diagnostic de cette forme d’autisme a des effets paradoxalement libérateurs. «Il faut voir le soulagement de ceux à qui on a enfin expliqué de quel mal – d’origine multifactorielle avec une forte implication des facteurs génétiques – ils souffrent, témoigne Marie-Françoise Péré-Gaudio. Un ingénieur de 45 ans m’a dit: “Je suis enfin né.”»

Source LE FIGARO.

Vrai – Faux ? 1 enfant sur 2 autiste en 2025 ?

  • Une chercheuse américaine a projeté qu’« un enfant sur deux sera autiste » en 2025.

1 enfant sur 2 autiste en 2025 ?

  • Cette citation date de 2014, mais elle continue d’être reprise sur internet.
  • Pour la chercheuse, le coupable serait le glyphosate.
  • Elle a pourtant reconnu elle-même que le lien entre l’herbicide et la maladie ne peut pas être fait en l’état actuel des connaissances scientifiques.

« A ce rythme, d’ici 2025, un enfant sur deux sera autiste. » C’est le cri d’alarme lancé par une chercheuse américaine lors d’une conférence. Une citation choc qui est relayée sur les réseaux sociaux par plusieurs sites alternatifs, ce qui lui donne un fort impact.

Pour Stephanie Seneff, le grand coupable serait le glyphosate, que l’on retrouve dans le Roundup. « Elle a noté que les effets secondaires de l’autisme ressemblent de près à ceux provoqués par la toxicité du glyphosate. Elle a montré des résultats indiquant une corrélation remarquablement cohérente entre l’utilisation de l’herbicide Roundup sur les cultures (et la création de Roundup-Ready pour les semences OGM) et le développement de l’autisme », expliquent les sites  Les moutons rebelles et Corolles info.

Ces affirmations de Stephanie Seneff méritent d’être prises avec recul. Pour faire le lien entre glyphosate et augmentation des cas d’autisme, l’Américaine s’appuie sur une corrélation. Mais une augmentation parallèle des deux courbes ne signifie pas que les deux phénomènes sont liés. Une corrélation ne vaut pas causalité, comme Stephanie Seneff le reconnaît elle-même.

Ces articles des Moutons rebelles et de Corolles info sont en réalité la traduction d’un article de 2014 publié sur le site américain The alliance for natural health.

Depuis, la scientifique a écrit elle-même qu’il n’est pas prouvé qu’il existe un lien entre l’exposition au glyphosate par l’alimentation et l’autisme. « Nous reconnaissons que nous n’avons pas encore prouvé que l’exposition à travers la nourriture et les boissons au glyphosate et aux herbicides formulés à base de glyphosate peut causer l’autisme chez les humains », écrit en 2016 la chercheuse dans la revue Journal of Autism. Les publications de cette revue scientifique sont relues par d’autres chercheurs. Cela demande donc plus de rigueur que des déclarations faites lors d’une simple conférence…

Stephanie Seneff a écrit cet article avec James E. Beecham, un médecin pathologiste à la retraite. Les pathologistes sont chargés d’analyser les résultats des biopsies et des frottis. Stephanie Seneff est elle docteur en informatique et en ingénierie électrique. Elle est rattachée au labo d’informatique et d’intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT). En 1968, elle a décroché l’équivalent d’une licence en biophysique. Elle est avant tout informaticienne et nullement spécialiste de la santé en général, ni des troubles du spectre autistique en particulier

Un enfant américain sur 68 atteint de troubles du spectre autistique

Selon les autorités de santé américaines, les troubles du spectre autistique, dont les manifestations sont diverses; se retrouvent dans un enfant américain sur 68. « Il n’y a jamais eu autant de personnes diagnostiquées avec ces troubles, détaillent les Centres pour la prévention et le contrôle des maladies. Il est difficile de dire quelle part de cette augmentation est due à une plus large définition de ces troubles et quelle part est due à de meilleurs efforts pour établir des diagnostics. » L’agence américaine note que cette augmentation est « probablement due à un mélange de ces deux facteurs. » Elle ne mentionne pas le glyphosate…

Source 20 Minutes.

Une Rouennaise développe une appli pour aider les personnes handicapées…

Pour recenser les établissements qui sont en conformité pour accueillir des personnes handicapées, Virginie Voeltzel développe actuellement à Rouen (Seine-Maritime) une application pour smartphone. Elle sera disponible à partir de mars 2018 partout en France.

Une Rouennaise développe une appli pour aider les personnes handicapées

Renouer le lien entre les commerçants et les personnes handicapées. C’est la volonté affichée par Virginie Voeltzel, installée à Rouen (Seine-Maritime), qui développe depuis quelques mois une application pour smartphone baptisée Deeky. Le principe est simple : il s’agit de recenser les établissements (magasins, cafés, restaurants, musées, etc.) qui se sont mis en conformité pour l’accueil des personnes handicapées.

Les taxis aussi

« Ces établissements ont souvent fait des travaux coûteux pour se mettre en règle et l’intérêt est de pouvoir leur offrir une meilleure visibilité vis-à-vis des personnes à mobilité réduite« , explique Virginie Voeltzel. « Il y a eu beaucoup de dérogations avec notamment les bâtiments historiques, mais de nombreux commerçants ont fait des efforts pour améliorer les conditions d’accueil. » À noter que l’application fonctionnera également pour les taxis qui pourront eux aussi être référencés s’ils disposent de véhicules aménagés.

Un fonctionnement intuitif

L’utilisateur, que ce soit une personne en situation de handicap, un aidant ou un membre de sa famille, pourra se géolocaliser, afin de situer les établissements accessibles. « Il y aura ensuite une dizaine d’options pour distinguer si l’on a envie de manger, de faire du shopping, d’aller au musée,… cette application conviendra aussi aux touristes« , poursuit la conceptrice rouennaise.

Une dizaine d’établissements de Rouen ont déjà répondu favorablement pour figurer dans l’application et les démarches sont en cours dans de nombreuses villes partout en France : Le Havre, Caen (Calvados), Lille ou encore Bordeaux. L’application sera officiellement lancée au grand public en mars 2018 et elle sera gratuite.

Source Tendance OUEST.

Le chèque énergie 2018 : montant et démarches…

Le chèque énergie vient remplacer l’actuel dispositif d’aide aux ménages en difficulté que sont les tarifs sociaux de l’énergie. Il s’agira d’un véritable titre de paiement attribué automatiquement aux précaires, sous conditions de revenus, pour une couverture complète des besoins énergétiques.

Ce dispositif est expérimenté depuis le 1er mai 2016 par Ségolène Royal dans quatre départements : l’Ardèche, l’Aveyron, les Côtes d’Armor et le Pas-de-Calais. Il est généralisé au reste du pays le 1er janvier 2018 comme l’a annoncé Nicolas Hulot.

Un dispositif plus complet que les tarifs sociaux

Les tarifs sociaux de l’énergie sont aujourd’hui constitués :

  • du « tarif de première nécessité » (ou TPN) pour l’électricité – créé en 2005 ;
  • du « tarif spécial de solidarité » (ou TSS) pour le gaz – créé en 2008.

Le chèque énergie permettra de régler toutes les énergies.

Le TPN et le TSS sont deux dispositifs versés de façon forfaitaire sur la facture annuelle. On note cependant qu’il ne s’applique qu’aux foyers consommateurs de gaz et d’électricité. Une situation que le président de l’ADEME a qualifié de « totalement inéquitable », dans la mesure où elle exclut de fait les ménages faisant usage d’une autre énergie de chauffage, telle que le bois, le propane ou surtout le fioul – qui équipe 13,7% des ménages français selon l’Insee. Le chèque énergie sera plus juste et plus complet, en ce sens qu’il permettra de régler ses factures qu’importe l’énergie utilisée par les ménages pour se chauffer.

Le chèque énergie couvrira aussi les travaux de rénovation

A l’instar de la prime énergie, il couvre aussi les travaux de rénovation permettant la réduction de la consommation d’énergie, c’est-à-dire ceux éligibles au Crédit d’impôt transition énergétique. En effet, le lancement du chèque énergie correspond à l’article 201 de la Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Cette mesure sociale a donc également pour but de réaliser des économies d’énergie et ainsi œuvrer pour la préservation de l’environnement.

Comme pour les tarifs sociaux, le bénéficiaire du chèque énergie a également droit à une mise en service gratuite de son compteur.

Attribution automatique : plus besoin de faire de demande

Les tarifs sociaux profitent aujourd’hui à 3 millions de ménages parmi les plus modestes. Un million supplémentaire y ont cependant droit sans en profiter, du fait de la complexité administrative qui induit un aller-retour entre les caisses d’assurance maladie ou l’administration des impôts et les fournisseurs d’énergie chargés d’appliquer la réduction forfaitaire.

A contrario, le chèque énergie sera distribué automatiquement par un organisme dédié, l’Agence de services et de paiement (ASP). Il a vocation à aider l’ensemble des 4 millions de ménages qui consacrent aujourd’hui plus de 10% de leur budget à payer leur facture d’énergie.

En sus, l’attribution du TPN et du TSS se base de plusieurs critères concurrents, ce qui peut compliquer leur application. Le chèque énergie sera quant à lui attribué sur la base des seuls revenus du ménage, ce qui facilitera l’attribution automatique.

Combien touchent les bénéficiaires du chèque énergie ?

Le montant du chèque énergie 2018 peut varier entre 48€ et 227€….

Plus d’information, cliquez ici.

Source Fournisseurs Electricité.

Deux jeunes Alsaciennes handicapées écrivent à Emmanuel Macron : “c’est pas facile pour nos parents”….!

En cette période de voeux, des parents d’enfants handicapés se mobilisent et envoient une lettre au Père Noël de l’Elysée ou directement au Président de la République pour faire la lumière sur leur quotidien et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur combat.

Louise et Chloé ont écrit à l'Elysée

« Il existe des thérapies innovantes en Espagne, en Pologne, en Angleterre mais elles ne sont pas disponibles en France. Les places en institut sont insuffisantes. L’accessibilité, un voeu pieu. Des exemples comme ça, j’en ai plein. » Sandrine Armspach n’est même pas énervée ni en colère. Juste une maman énergique qui veut que les choses bougent.

Louise, sa fille a 9 ans et demi. et souffre d’une maladie génétique extrêmement rare. Epileptique à l’extrême, pharmaco-résistante, hypotonique, déficiente intellectuelle mais une petite fille souriante et battante.

Louise en séance d'équithérapie

Cette année, Louise a décidé, aidée de ses parents, d’écrire une lettre un peu particulière au Père Noël. Et pas à n’importe lequel. Au Père Noël de l’Elysée. « C’est compliqué pour les parents d’enfants handicapés d’organiser une manifestation par exemple, alors avec le Collectif handi actif France, on a décidé d’envoyer des lettres pour alerter les élus sur nos difficultés ».

Le collectif handi actif France est un collectif de mamans habitant en région parisienne et qui se sont réunies pour tenter de peser un peu sur les décisions qui sont prises. « L’objectif de ces lettres, 70 pour l’instant ont été envoyées, c’est d’interpeller les politiques et de participer à la rédaction des projets de loi concernant le handicap. Le statut d’aidant familial, par exemple, quand la maman notamment arrête de travailler, n’est pas un statut confortable. Il doit évoluer. L’aidant ne cotise pas pour la retraite ni pour la sécurité sociale. Il est imposable sur ce qu’il touche. Les prises en charge sont insuffisantes. On manque de places en France. Bref, ce que l’on voudrait aussi, c’est changer le regard sur le handicap. »

Chloé, elle a 17 ans. Elle aussi a écrit une lettre. Mais directement au Président de la République.

« On écrit tous les ans, raconte sa maman Sonia. On est un peu fatigués ces derniers temps parce qu’on doit faire face à des difficultés. On est en train de construire une maison qui soit adaptée au handicap de Chloé. Elle est handicapée moteur et cérébrale, prématurée à six mois, elle a lutté deux mois durant pour survivre. Aujourd’hui, tous les aménagements sont très chers, on a lancé un appel sur Facebook, on recherche notamment des artisans qui accepteraient de nous aider. « 

Chloé a toujours évolué en milieu ordinaire mais depuis un an et demi, elle est en établissement spécialisé.

Chloé, 17 ans, handicapée, et des rêves d'une vie normale

« Mon projet pour 2018, c’est que Chloé retourne en milieu ordinaire. Mais c’est un combat de tous les jours, trouver les établissements qui acceptent, les auxiliaires de vie scolaire qui accompagnent, bref, c’est dur. Cette démarche de lettre, c’est vraiment pour que les choses en changent », assènent Sonia. Et de dénoncer elle aussi, les problèmes d’accessibilité, de soins, de moyens, de places. En gros, le Père Noël, s’il lit les lettres, aura beaucoup de travail en 2018.

Source FR3.