HANDICAP : La loi de financement de la sécurité sociale 2018… On vous en dit plus…

Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de finances (PLF) 2018, le 21 décembre. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le 4 décembre. Quelles sont les principales mesures spécifiques au handicap ? Du bon, du…. moins bon et du pas bon du tout !

Du bon :

L’AAH va augmenter

L’AAH, dont le montant s’élève à 810,89 €, va augmenter de 50 € en 2018. Le 1er avril, elle bénéficiera du traditionnel coup de pouce calé sur l’inflation de l’année précédente (un peu plus de 1 % en 2017). Puis, le 1er novembre 2018, interviendra la revalorisation exceptionnelle budgétée dans le PLF. Le montant de l’AAH sera alors porté à 860,89 €.

La hausse de la CSG ne pénalisera pas les aidants familiaux

Changement de régime pour le dédommagement perçu par les aidants familiaux au titre de la prestation de compensation du handicap. Ils ne seront plus soumis aux mêmes prélèvements sociaux que les revenus du patrimoine mais bénéficieront du même traitement que les revenus salariés. Du coup, la hausse de la CSG (+1,7 %) sera neutre pour eux.

Le recrutement d’AESH pour les élèves handicapés va s’accélérer

Le PLF prévoit 10 900 embauches d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Ces AESH bénéficient d’un statut moins précaire que les auxiliaires de vie scolaire sous contrat aidé. Pour mémoire, en 2017, l’Éducation nationale affirme avoir créé 8 000 postes d’AESH.

Du moyennement bon :

1 000 aides au poste supplémentaires dans les entreprises adaptées

Le nombre d’aides au poste destinées aux entreprises adaptées va augmenter de 1 000 pour dépasser la barre des 24 000. Ces aides, versées par l’État, sont essentielles au fonctionnement de ces entreprises, tenues d’employer au moins 80 % de travailleurs handicapés. Elles leur permettent de compenser leur moindre productivité. Mais une aide complémentaire, la subvention spécifique, va diminuer. Et le gouvernement veut réduire l’enveloppe budgétaire… en 2019.

Du pas bon du tout :

Les allocataires en couple ne vont pas tous profiter de la hausse de l’AAH

Cette hausse de 50 € de l’AAH s’accompagne d’un gel du plafond de ressources pour les couples. Il restera bloqué à 1 620 €, comme l’a détaillé Faire-face.fr. Selon les chiffres du gouvernement, 7,5 % des allocataires en couple ne bénéficieront donc pas de la revalorisation de l’AAH. Et 30 % n’en profiteront que partiellement.

La prime d’activité est supprimée pour les pensionnés d’invalidité

À partir du 1er janvier  2018, les titulaires d’une pension, d’une rente d’invalidité ou d’une rente accident du travail-maladie professionnelle qui exercent une activité professionnelle ne pourront plus bénéficier d’une prime d’activité. Cette prime était jusqu’alors versée à tous les travailleurs percevant de faibles ressources d’activité. Mais le PLF annule la disposition qui permettait aux pensionnés d’invalidité en emploi d’en profiter.

Source FAIRE FACE.

Santé : Les sodas en cause dans l’obésité…

Une nouvelle étude scientifique insiste sur le lien entre la consommation de sodas et la prise de poids et l’obésité.

La consommation de sodas est liée au surpoids et à l’obésité, selon les résultats d’une étude publiée Obesity facts. Au cours des dernières décennies, la prévalence du surpoids et de l’obésité dans le monde a augmenté, y compris chez les jeunes enfants. De 1975 à 2014, la prévalence mondiale du surpoids et de l’obésité est passée de 23% à 39% chez les femmes et de 21% à 38% chez les hommes.

Selon les estimations 2013 de l’UNICEF, de l’OMS et de la Banque mondiale, entre 2000 et 2013, le nombre d’enfants en surpoids est passé de 32 à 42 millions dans le monde. Pendant ce temps, la consommation de boissons sucrées a également augmenté dans le monde entier.

« La base de preuves reliant les boissons sucrées à l’obésité et au surpoids chez les enfants et les adultes a considérablement augmenté au cours des 3 dernières années », a déclaré le Dr Nathalie Farpour-Lambert , présidente de l’Association européenne pour l’étude de l’obésité et un chercheur aux Hôpitaux Universitaires de Genève en Suisse.

Les sodas au cœur de l’obésité

Les chercheurs ont réalisé une méta-analyse de 30 études traitants les données médicales de plus de 250 000 participants. Sur les 30 études incluses, 20 portaient sur les enfants et 10 sur les adultes. 33% ont été réalisées en Europe, 23% aux États-Unis, 17% en Amérique du Sud ou centrale, 10% en Australie, 7% en Afrique du Sud et les 10% restants en Iran, en Thaïlande et au Japon.

Les résultats de cette grande enquête ont dévoilé que la quasi totalité (93%) des 30 études chez les enfants et les adultes ont révélé une association positive entre la consommation de boissons sucrées et le surpoids et l’obésité, alors qu’une seule étude de cohorte prospective chez les enfants n’a montré aucune association.

«Les associations entre les boissons sucrées et les mesures du poids corporel pourraient être influencées par d’autres facteurs de régime et de style de vie, mais la majorité des études de cohortes prospectives tiennent compte de ces facteurs de confusion. Pour tous, à l’exception d’une étude, une association positive entre la consommation de boissons sucrées et le surpoids / obésité a été trouvée « , a conclut le Dr Farpour-Lambert.

Source TOP Santé.

Vaccination obligatoire : qu’est-ce qui va (vraiment) changer en 2018 ?…

Vaccins – Le passage de trois à onze vaccins obligatoires pour les enfants ne changera pas grand-chose pour la majorité des parents.

Vaccins - Onze vaccins seront obligatoires en 2018

Qui est concerné ?

Seuls sont concernés les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018, la mesure n’étant pas rétroactive.

Quels sont les vaccins concernés ?

Seuls trois vaccins infantiles étaient jusqu’à présent obligatoires : contre la diphtérie (depuis 1938), le tétanos (depuis 1940) et la poliomyélite (depuis 1964). On parle du « DTP », qui fait l’objet de trois injections groupées avant 18 mois.

Huit autres étaient recommandés : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C. Ce sont eux qui vont être rendus obligatoires en plus des trois autres.

Quels délais pour se conformer à l’obligation ?

Pour laisser à la réforme le temps de se mettre en place, les premières vérifications n’auront lieu qu’à partir du 1er juin 2018, a précisé le ministère de la Santé à l’AFP.

En pratique, qu’est-ce que ça change ?

Pas grand-chose pour la plupart des enfants, insiste le gouvernement. Les onze vaccins obligatoires représentent dix injections étalées sur 2 ans. Or, selon le ministère, 70% des enfants reçoivent déjà ces dix injections sur deux ans et 80% plus de huit injections.

La distinction vaccins obligatoires/recommandés, qui prendra fin en janvier, est devenue largement théorique en France.

En effet, depuis 2008, le DTP seul n’est plus commercialisé et les laboratoires l’associent à d’autres vaccins recommandés sous forme de vaccins polyvalents, vendus plus chers. En février, le Conseil d’État avait demandé au gouvernement de mettre fin à cette incohérence.

Les vaccins obligatoires seront pris en charge à 65% par l’Assurance maladie et 35% par les assurances complémentaires. Le ROR, lui, continuera à être pris en charge à 100% par l’Assurance maladie pour les enfants et les jeunes jusqu’à 17 ans révolus. Le ministère évalue le surcoût pour la Sécu à environ 12 millions d’euros.

Oubli, refus : que risquent les parents ?

Les onze vaccins obligatoires seront indispensables à l’enfant pour être admis en collectivité (crèche, école…).

Les parents récalcitrants ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination. Les dispositions du Code de la santé publique qui prévoient jusqu’à six mois de prison et 3.750 euros d’amende en pareil cas seront abrogées.

En revanche, l’obligation de protection des enfants sera maintenue, avec des sanctions pénales allant jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Ainsi, un enfant qui aurait un handicap à cause de l’absence de vaccins aurait « légalement le droit de mettre en cause pénalement ses parents », a expliqué la ministre de la santé, Agnès Buzyn, ce 26 septembre sur BFMTV/RMC.

Enfin, l’idée d’une clause d’exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination a été abandonnée dans le PLFSS. « Si c’est un impératif de santé publique, on ne peut pas y déroger pour des seuls motifs de conscience », argumente le ministère.

Pourquoi passer de 3 à 11 ?

L’argument premier est la baisse du taux de couverture vaccinale et la réapparition de certaines maladies. Fin juin 2017 à Marseille, une adolescente de 16 ans est décédée d’une forme rare et aiguë de rougeole, contre laquelle elle n’était pas vaccinée. Avant elle, la rougeole a causé la mort de 10 enfants en France depuis 2008, selon le ministère. Car de plus en plus de Français se méfient des vaccins : d’après une enquête publiée en octobre 2016, seules 69% des personnes interrogées disaient faire confiance à la vaccination, proportion la plus basse depuis 2012.

Source France Info.

Handicap : la réforme des entreprises adaptées est reportée…

La ministre du Travail vient d’annoncer le report à 2019 de la réforme du financement des entreprises adaptées.

Représentant à elles trois près de 200 entreprises adaptées, l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH se félicitent de la décision de la ministre du Travail de reporter au 1er janvier 2019 la réforme du financement des entreprises adaptées, « dispositif essentiel pour l’emploi des personnes en situation de handicap ». Alors que les entreprises adaptées emploient 26 000 personnes handicapées, les propositions initiales du projet de loi de finances (PLF) pour 2018 « les mettaient potentiellement en grave difficulté en prévoyant une augmentation du nombre d’aides au poste mais aussi une diminution de leurs financements à hauteur de 16 millions d’euros », expliquent les trois associations. Annoncée par Muriel Pénicaud lors de l’examen final du PLF 2018, définitivement adopté par l’Assemblée nationale ce jeudi 21 décembre, cette décision fait suite à la mobilisation du secteur ces dernières semaines et aux négociations approfondies menées avec l’État.

Ce report « ouvre la voie à une concertation plus sereine sur les perspectives des entreprises adaptées durant le premier semestre 2018 », se réjouissent l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH. Celle-ci portera sur le devenir du modèle, notamment en termes de simplification et d’innovation pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Les trois associations s’engagent à participer activement à ces travaux, au cours desquels « elles porteront l’ambition d’apporter des réponses concrètes au chômage des personnes en situation de handicap ».

Autre bonne nouvelle pour l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH : la ministre du Travail a également confirmé l’engagement de porter le nombre d’aides au poste à 24 000 en 2018 (+ 1 000 par rapport à 2017).

Source WEKA.

Pensionnaires Polyhandicapés : « Ce que je dénonce, ce sont des enfants attachés, enfermés dans trois mètres carrés »…

Céline Boussié avait été licenciée pour avoir dénoncé les conditions d’accueil indignes d’un Institut médico-éducatif (IME) en 2013. Poursuivie en diffamation, elle a été relaxée.

 pensionnaires polyhandicapés- La lanceuse d’alerte - Céline Boussié

Céline Boussié, ancienne employée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron (Gers), a été poursuivie en diffamation par son ex-employeur. En 2013, elle avait dénoncé les mauvais traitements envers les jeunes pensionnaires polyhandicapés de cet établissement. Le 20 novembre dernier, elle a finalement été relaxée par le tribunal de Toulouse. Une première. Le 21 décembre, elle est venue témoigner sur le plateau du Magazine de la Santé.

  • Que reprochiez-vous aux gérants de l’établissement ? On le rappelle, ils ne font l’objet d’aucune poursuite à l’heure actuelle.

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Ce que je leur reprochais a été corroboré par l’Agence régionale de santé, mais aussi par l’Organisation des nations unies : en janvier 2016, le rapporteur a parlé très clairement de traitement indigne et dégradant au sein d’établissements français. Il a dénoncé leur impunité, et a cité Moussaron. C’est ce qu’on a d’ailleurs vu dans le documentaire de Nicolas Bourgoin, pour Zone Interdite : des enfants attachés, surmédicamentés, enfermés dans trois mètres carrés, sans toilettes, sans point d’eau. Et ces enfants n’ont pas de suivi dentaire, gynécologique, rien ! Cinq en sont décédés.

  • Vous aviez tenté d’alerter la direction de l’établissement. Comment a-t-elle réagi ?

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Dans cet établissement, il n’y a aucun protocole. J’ai tout noté et tout fait remonter au personnel, au syndicat et à la direction, et à chaque fois, on m’a fermé les portes. C’est un peu comme une secte : on en est arrivé à vouloir me faire croire que le problème, ce n’était pas eux, mais que c’était moi, et que ce que je dénonçais était normal.

  • Comment avez-vous fait pour continuer à travailler dans cet institut ?

Céline Boussié, lanceuse d’alerte : Vous avez trois options : soit vous restez et vous cautionnez ce qui se passe, soit vous partez et vous ne dites rien, soit vous choisissez de dénoncer, mais il faut rester et accumuler les preuves. J’ai fait le choix de résister. Bernadette Collignon et Didier Borgeaud avaient dénoncé cet établissement en 1995, ils ont été condamnés. Bernadette et Christelle Cornier l’ont de nouveau dénoncé en 1999, elles ont été condamnées. Je l’ai dénoncé en 2013 : il y a eu 10 plaintes, mais neuf d’entre elles ont été balayées par le procureur du Gers, au motif qu’on avait instrumentalisé la justice. La dixième plainte a débouché sur un non-lieu. Ma relaxe, c’est reconnaître que ces enfants ont été maltraités.

Source FRANCE INFO.

Lactalis – Laits infantiles contaminés : le parquet de Paris ouvre une enquête…

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, notamment pour « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui », dans l’affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles qui a contraint Lactalis à rappeler des milliers de tonnes de produits.

 

Lait contaminé - Lactalis

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves. Elles sont potentiellement plus dangereuses pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Dans l’affaire des laits infantiles contaminés aux salmonelles, une enquête préliminaire a été ouverte ce 22 décembre pour « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine »,  « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui », « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.

Elle a été confiée aux gendarmes de la section de recherches d’Angers et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), spécialisé dans ce type de dossier.

Lactalis, premier groupe laitier français, a procédé à deux rappels de produits avant d’annoncer le 21 décembre le rappel de toute sa production de laits infantiles de l’usine de Craon (Mayenne) depuis février. « Une contamination dispersée s’est installée » dans cette usine « suite à des travaux réalisés courant premier semestre 2017 », a-t-il expliqué. Le volume des produits concernés par ce rappel se chiffre en milliers de tonnes. Mais le groupe, connu pour sa discrétion, n’avait pas voulu le préciser.

Une autre plainte déposée plus tôt dans le mois

Une première plainte avait été déposée à la mi-décembre par Quentin Guillemain, père d’une fille de trois mois qui avait consommé un lot concerné par les rappels mais n’était pas tombée malade. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait annoncé son intention de faire de même.

« L’ouverture de cette enquête est une très bonne nouvelle. Le parquet a été très réactif et cela montre que les éléments que nous avions dénoncés donnaient matière à une enquête. J’attends désormais la désignation d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire », a réagi auprès de l’AFP Me Jade Dousselin, l’avocate de M. Guillemain. Selon elle, de « très nombreux parents » ont également fait part de leur souhait de déposer une plainte dans ce dossier.

Au 20 décembre, l’autorité de surveillance Santé publique France avait recensé 35 nourrissons (dont 20 filles) atteints de salmonellose en France depuis la mi-août. Ce nombre inhabituel l’a amenée à parler d' »épidémie », mais la santé de tous ces enfants est bonne, y compris pour les 16 qui ont été hospitalisés.

Les employés de l’usine de Craon au chômage technique

Pour 31 enfants malades, il a été prouvé qu’ils avaient consommé un lait infantile de l’usine Lactalis de Craon. Le retrait concerne des produits de marque Picot (poudres et céréales infantiles), Milumel (poudres et céréales infantiles) et Taranis (mélange d’acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies), selon Lactalis.

Une partie des 350 employés de l’usine vont subir des mesures de chômage technique, qui doivent être annoncées dans les prochains jours, selon le groupe. La production de l’usine, qui appartient depuis 2006 à Lactalis, a été arrêtée le 8 décembre pour un grand nettoyage des installations. Elle avait déjà subi une contamination par des salmonelles en 2005, juste avant son rachat.

Source FRANCE INFO.

Le débat sur le coût de la thérapie génique relancé…

Les autorités de santé américaines viennent de donner le feu vert à un traitement, dont le prix pourrait avoisiner le million de dollars. En Europe, un échec commercial a créé un précédent défavorable pour les thérapies géniques.

LUXTURNA

C’est une première pour les Etats-Unis, même si l’Europe les a ici devancés : la Food and Drug Administration (FDA) a donné son feu vert à la commercialisation d’un produit de thérapie génique, le Luxturna , mis au point par la société de biotech Spark Therapeutics.

Ce produit est destiné au traitement d’une maladie héréditaire ultra-rare – elle affecte 3.500 patients dans les pays développés – qui se traduit par la cécité. Administré par injection dans l’oeil, le Luxturna vise à remplacer le gène défectueux par un gène fonctionnel avec un taux de succès dans l’essai clinique de 93 %.

Une seule patiente pour le Glybera

Pour autant, l’efficacité du traitement dans une maladie où aucun traitement n’existe ne garantit pas son succès commercial, comme l’a prouvé l’échec commercial du Glybera, développé par la société hollandaise Uniqure.

Après avoir obtenu le vert européen pour cinq ans en 2012, pour son produit qui s’adressait à une maladie métabolique, ultra-rare elle aussi, cette biotech a annoncé en avril dernier qu’elle ne solliciterait pas de renouvellement de l’autorisation en raison de l’absence de demande.

Au cours des cinq ans, une patiente seulement a été traitée. Depuis, elle n’a pas eu besoin de retourner à l’hôpital alors que sans le traitement elle aurait dû y aller une douzaine de fois.

La question du juste prix

La raison de cet échec ? Le prix du Glybera, fixé à plus d’un million de dollars. Pour obtenir une prise en charge, son médecin avait dû appeler directement le patron d’une compagnie d’assurances allemande.

Or Spark envisagerait justement de vendre son Luxturna 1 million de dollars. Peut-être est-ce chose possible sur le marché américain, mais cela ne sera pas aisé malgré tout et se pose la question du juste prix pour des traitements de thérapie génique, fussent-ils curatifs et destinés à de petites populations.

Transplantation

Le britannique GSK a lui aussi obtenu en mai 2016 le feu vert européen pour le Strimvelis, destiné à une immunodépression héréditaire grave. Ce médicament est vendu 650.000 euros. Quant à la société française Gensight dont le premier produit, actuellement en phase III d’essais cliniques, s’adresse comme le Luxturna à une cécité héréditaire, il envisage un prix dans la fourchette de 450.000 à 1,2 million de dollars. De tels montants se comparent avec le coût d’une transplantation d’organes (300.000 à 1,5 million de dollars) qui seule apporte au patient un bénéfice comparable.

Pour autant, le modèle de remboursement devra être adapté. « En Europe, les autorités sont plus réceptives à un système de paiement à la performance, étalé sur plusieurs années, qu’aux Etats-Unis où les patients changent souvent d’assureurs », explique Bernard Gilly, patron de Gensight. Avec le retour en grâce de la thérapie génique , le débat est loin d’être achevé.

Source LES ECHOS.

L’émouvante lettre au père Noël adressée par Florent, enfant polyhandicapé, au président Macron…

La famille du petit garçon domicilié à Héninel, comme celles d’enfants d’Arras et de Liévin réunis au sein du collectif Handi-Actif, a écrit au président de la République pour réclamer de l’aide dans la prise en charge de son handicap, cruellement défaillante.

Florent, 5 ans ce samedi, avec ses parents et ses frères Viktor, 6 ans et demi, et Marcus, 14 mois.

«  Je m’appelle Florent, j’ai bientôt 5 ans et j’habite près d’Arras, dans les Hauts-de-France. J’ai une maladie génétique orpheline (…), l’hyperglycinémie sans cétose. De ce fait, je porte un lourd polyhandicap, et je suis dépendant de ma famille.  » La lettre de Florent «  à l’attention de M. le président de la République  », sa maman l’a envoyée à l’Élysée, à Emmanuel Macron, à son épouse Brigitte, mais aussi à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, pour «  multiplier les chances d’être entendue  ».

Dans le cadre d’une démarche du collectif Handi-Actif, créé cette année à Paris par une maman d’une petite fille handicapée, le but est d’attirer l’attention du gouvernement, du législateur et de l’opinion publique sur l’isolement de ces familles, leurs difficultés matérielles, morales et financières.

Avec l’Arrageoise Sonia Allouani, la maman de Liam, un garçon de 7 ans et demi handicapé après un accident médical à sa naissance, Justine Lavogez a été reçue par la députée Jacqueline Maquet. Et leurs actions vont se poursuivre tous azimuts.

Dans sa liste au père Noël, Florent, avec l’aide de sa maman, enseignante de profession, réclame «  des professionnels formés et plus nombreux  » pour prendre en charge sa rééducation (orthophonie, kiné, osthéopathie, ergothérapie), l’accès aux soins de bien-être et leur remboursement, au moins partiel, ou encore «  une reconnaissance du statut d’aidant familial  ».

Enseignante de formation, Justine Lavogez, en congés parental après la naissance de son troisième enfant, se demande en effet comment elle fera pour reprendre son travail et continuer de s’occuper de Florent. Car dans le même temps, le papa, Justin, est fort occupé par l’adaptation du logement au handicap du garçonnet, aux frais de la famille, en plus de son emploi.

« L’esprit de Noël »

«  Nous essayons de vivre «l’esprit de Noël» de la même façon que les familles dites «normales», mais nos préoccupations sont toutes autres que les leurs, témoigne la maman de Florent. En lieu et place de la traditionnelle dinde de Noël, nous essayons d’adapter un repas de fête que Florent puisse avaler du fait de ses difficultés de mastication. En guise de cadeau, nous nous cotisons en famille pour lui offrir du matériel lié au handicap, et qui coûte cher. La préparation du sapin et des décorations se fait sans lui car il ne peut tenir une bougie dans ses mains ; nous installons des éclairages dont il peut profiter et ce seront ses frères qui ouvriront son paquet de Noël, profiteront des chocolats, et le cajoleront pour qu’il puisse sentir lui aussi l’effervescence, un peu de la fête.  »

Source LA VOIX DU NORD.

Guingamp – Ce restaurant breton propose sa carte en braille…

Dans ce restaurant de Guingamp (Côtes-d’Armor), les clients malvoyants et non-voyants peuvent choisir eux-mêmes leur menu. La table bretonne leur propose une carte en braille.

Sabine Dondorffe et son conjoint Ludovic Lefèvre, à la tête du restaurant Le Grain de Sable, depuis neuf ans, à Guingamp (Côtes-d’Armor), se plaisent à innover. « Pas pour nous mettre en avant, remarquent-ils d’emblée. Nous avons plutôt l’envie de faire avancer les choses, en proposant de nouvelles façons de faire. »

Ainsi, depuis plus d’un an, cette table guingampaise a pris le pli de mettre les insectes à l’honneur… Mais cette fois, la nouveauté ne se dégustera pas. Car elle consiste à proposer une carte en braille !

« Un petit plus »

Un petit plus « pas compliqué à mettre en place, qui rend leur autonomie aux personnes malvoyantes ou non-voyantes », revendique Sabine.

Car, pour celle qui assure le service quotidien, force est de constater, que ses clients souffrant de cécité dépendent de leurs proches pour effectuer leur choix parmi les différents menus proposés. « Une personne qui vient déjeuner ou dîner dans un restaurant aime à prendre le temps de choisir parmi les différentes propositions, détaille-t-elle. Pour cela, elle doit être à même de prendre le temps de lire la carte. Ce qui, jusqu’alors, n’était pas possible pour ceux qui ont de gros problèmes de vision. »

Cela, elle a pu le constater à maintes reprises, au sein de son établissement. « Nous avions un client qui venait régulièrement avec son épouse, raconte-t-elle. À chaque fois, c’était madame qui devait lire à haute voix la carte à son mari »

Certes, aujourd’hui, ce fidèle est décédé. Mais, elle est persuadée qu’il aurait particulièrement apprécié de pouvoir choisir, de son propre chef, son menu. « Il aurait pu décrypter, par lui-même, la carte », glisse-t-elle. Une mise en bouche que son épouse aurait tout autant savourée…

« Être autonome »

« En fait, nous avions vraiment le souhait d’offrir cette possibilité à nos clients, indique-t-elle. Le tout était de trouver la bonne porte où frapper pour convertir notre carte, qui change à chaque saison, en braille. » Des portes, Sabine avait donc commencé à en entrebâiller.

Mais, c’est en échangeant tout simplement avec Stéphanie, une de ses amies habitant et travaillant à Nancy, qu’elle a trouvé la solution. « Elle n’est pas malvoyante, mais travaille auprès de personnes âgées, dont certaines sont atteintes de cécité. Et elle connaît le braille »

Aussi, le couple de restaurateurs guingampais n’a eu qu’à adresser les documents par mail. Pour recevoir quelques jours après les cartes blanches tant attendues. « Nous avons même fait transcrire notre menu de la Saint-Sylvestre en braille », sourient-ils.

Et pour parachever le tout, ils ont découvert un producteur de côtes-du-rhône, qui estampille ses bouteilles d’étiquettes en braille… Autant de petites attentions à destination d’une partie de leur clientèle, qu’ils conçoivent comme leur petit cadeau de Noël. « Eux aussi ont le droit d’être autonomes »

Le Grain de Sable, 3, rue des Salles, à Guingamp ; ouvert tous les jours, sauf le lundi, toute la journée, et le samedi midi. Tél. 02 96 43 82 86.

Source OUEST FRANCE.

 

UNE HONTE ! – Finistère : «Incompétent», le médecin absent a été payé pendant trente ans par l’hôpital… !!!!!

COUR DES COMPTES L’hôpital de Quimperlé lui versait plus de 7.000 euros par mois…

«Incompétent», le médecin absent a été payé pendant trente ans par l'hôpital

Epinglé. La cour régionale des comptes de Bretagne vient d’épingler l’hôpital de Quimperlé (Finistère) pour avoir payé un médecin pendant trente ans. Alors que ce dernier était tout bonnement absent. !

« Des problèmes de comportement »

Ce médecin avait été nommé chef de service en 1984 au sein de l’établissement finistérien mais n’y travaillait plus du fait de son « incompétence avérée », comme l’ont noté plusieurs rapports émis à son sujet. Le praticien avait également « des problèmes de comportement, tant vis-à-vis du personnel que des patients, incompatibles avec ses fonctions », indique la chambre dans son rapport.

Ce dernier est pourtant resté dans les effectifs de l’hôpital et continuait à être payé. Au 31 octobre 2016, il percevait une rémunération brute de près de 7.400 euros par mois. L’établissement a parfois tenté de mettre fin à la situation, sans y parvenir. En 2010, le directeur de l’hôpital avait demandé au médecin de faire valoir ses droits à la retraite mais ce dernier avait refusé. « Nous avons travaillé en concertation avec l’Agence régionale de santé pour régler le problème. Le médecin a pris sa retraite en janvier », a réagi Carole Brision, nouvelle directrice de l’hôpital de Quimperlé.

Plus de 5 millions d’euros en quatre ans

Le médecin absent aurait coûté 5,5 millions d’euros à l’hôpital pour la seule période 2012-2016, écrit la chambre régionale des comptes de Bretagne. « Outre un déficit d’image, il en est résulté un coût salarial de 130.000 euros par an et une privation de recettes annuelles estimée à 980.000 euros, soit un coût total de 5,5 millions d’euros entre 2012 et 2016 » pour l’hôpital, résume la chambre régionale des comptes.

En 2004, l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) avait même attribué une enveloppe de 124.000 euros par an à l’hôpital pour « compenser le surcoût lié à ce praticien sans affectation ni activité ».

Source 20 Minutes.