Les « cadeaux » de l’industrie pharmaceutique influencent-ils les prescriptions des médecins ?…

Une étude menée à Rennes se penche sur les avantages offerts par les laboratoires et perçus par les praticiens généralistes.

Les « cadeaux » de l’industrie pharmaceutique influencent-ils les prescriptions des médecins ?. Auscultation d'un patient par un médecin généraliste dans son bureau. Illustration.

  • Une étude se penche sur les relations entre les médecins généralistes français et les laboratoires pharmaceutiques.
  • Nombre de praticiens bénéficient régulièrement d’avantages accordés par les fabricants de médicaments.
  • L’étude montre que les médecins refusant ces avantages prescrivent moins et coûtent moins cher à l’Assurance maladie.

C’est une étude qui risque de faire un peu de bruit dans le milieu médical. Publiée ce mercredi dans la revue scientifique The BMJ, l’enquête menée par des chercheurs, ingénieurs et médecins de l’université Rennes 1, du CHU et de l’école de santé EHESP s’interroge sur les liens entre les médecins généralistes et les laboratoires pharmaceutiques. Ces « avantages » offerts par l’industrie, appelés « cadeaux » dans la version anglaise de l’étude, sont-ils de nature à influencer les généralistes dans leurs prescriptions ? Les résultats de l’étude menée sur plus de 41.000 médecins semblent laisser penser que oui.

Les conclusions sont en effet assez claires. « En moyenne, le groupe de médecins n’ayant reçu aucun avantage de 2013 à 2016 est associé à des prescriptions moins coûteuses et à plus de prescriptions de médicaments génériques ». La publication scientifique révèle également que ces médecins ont des prescriptions plus efficaces « au regard des objectifs fixés par l’Assurance maladie ». Plus les généralistes seraient « gâtés » par les laboratoires (ils doivent le déclarer), plus ils prescriraient de médicaments, précise l’étude.

« En France, le sujet reste flou »

Les travaux ont été menés grâce à la base Transparence santé lancée par l’État après le scandale du Mediator et qui diffuse les déclarations d’avantages perçus par les médecins. « Des études similaires ont été menées ailleurs, comme aux Etats-Unis, mais pas en France. Nous pensions qu’il était intéressant de faire un état des lieux en France, où le sujet reste flou », explique Bruno Goupil.

Ce jeune médecin, fraîchement installé à Lorient (Morbihan), a participé à l’étude et ne semble pas surpris des résultats. « Les laboratoires dépensent énormément d’argent dans la promotion de leurs produits. Ce serait curieux qu’ils le fassent à perte, c’est bien qu’ils y trouvent un intérêt », poursuit le praticien, qui se défend par ailleurs de tout conflit d’intérêts avec l’industrie du médicament. L’Organisation mondiale pour la santé, parfois accusée de jouer le jeu des lobbys pharmaceutiques, a récemment alerté de l’influence de l’industrie de la santé. Poussée par des ONG, l’OMS avait demandé davantage de transparence sur le prix des médicaments.

Ces avantages accordés aux médecins sont divers : des invitations au restaurant pour assister à une présentation, des conventions tous frais payés et parfois même un peu de matériel, même si la pratique est aujourd’hui encadrée. « Les médecins n’ont pas toujours conscience de cette influence. C’est presque une norme d’accepter ces cadeaux. Mais quand on y réfléchit, on peut se demander ce que les entreprises cherchent à obtenir en retour », poursuit le docteur lorientais. Un médecin « formé » à un nouveau médicament peut plus facilement le prescrire, même si le traitement n’apporte rien au patient. Mais garantit plus d’argent à son fabricant.

« Si on refuse, ça peut nuire à notre carrière »

Si l’étude ne porte que sur les généralistes en libéral, la question des avantages se pose aussi dans le milieu hospitalier. Il n’est pas rare qu’un chef de service oblige ses internes à venir assister à une « formation » organisée par un laboratoire pharmaceutique. « Si on refuse, on s’attire les critiques, ça peut nuire à notre carrière », confie un praticien.

L’étude, qui porte sur la période 2013-2016, montre que 90 % des médecins ont perçu au moins un avantage en trois ans. « De par sa méthodologie, l’étude ne peut pas montrer de lien de cause à effet », précisent les auteurs. Au vu des résultats, les liens ne font guère de doutes.

«20 Minutes» de contexte

Nous avons contacté plusieurs organismes afin d’obtenir leur réaction à cette étude, parmi lesquels l’Ordre national des médecins ou le syndicat Les Entreprises du médicament (LEEM). Ces derniers n’ont pas souhaité s’exprimer tant qu’ils n’avaient pas pris connaissance de l’étude. Cette dernière étant sous embargo jusqu’à mercredi matin, nous avons refusé de leur transmettre.

Source 20 MINUTES.

Roubaix : Atteint de sclérose en plaques, il veut tenter la greffe de cellules-souches en Russie…

Un jeune Roubaisien a décidé de tenter une greffe de cellules-souches dans un hôpital à Moscou pour lutter contre la sclérose en plaques qui le ronge.

Le Roubaisien Fouzi Bouraghda, atteint de sclérose en plaque depuis six ans.

  • Depuis cinq ans, un jeune Roubaisien suit des traitements contre la sclérose en plaques qui ne font que ralentir la progression de son handicap.
  • Il a décidé de récolter des fonds pour subir une greffe de cellules-souches en Russie.
  • Ce genre d’opération très lourde, et qui peut donner des résultats spectaculaires, est encore peu pratiquée en France.

A 31 ans, Fouzi Bouraghda est atteint de sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune du système nerveux central détectée en 2014. Voilà cinq ans qu’il suit des traitements qui ne font que ralentir la progression de son handicap. Puis, un jour, il est tombé sur une vidéo montrant les résultats spectaculaires d’une Australienne opérée à Moscou.

En mai, sa décision est prise : il prend rendez-vous avec l’hôpital russe pour subir la même greffe de cellules-souches. Son rendez-vous est fixé à fin novembre. D’ici là, il tente de récolter suffisamment de fonds, via une cagnotte Leetchi, pour financer les 45.000 euros de l’opération. Le traitement doit durer un mois. « Depuis, j’ai repris espoir », raconte Fouzi Bouraghda qui s’était vu refuser cette même greffe à Lille.

« Un traitement très lourd et qui peut être dangereux »

Parce qu’en France, ce traitement existe mais il est encore peu pratiqué, comme le confirme le professeur Patrick Vermersch, neurologue expert de la maladie au CHRU de Lille. « Une dizaine de personnes ont subi ce type de greffe dans nos services à Lille. Ça fonctionne, mais c’est un traitement très lourd et qui peut se révéler dangereux. Trois patients ont passé des semaines en réanimation », prévient-il.

L’opération consiste à remplacer le système immunitaire avec une chimiothérapie à la clé. « La balance entre le risque et le bénéfice est toujours difficile à évaluer, avoue Patrick Vermersch. Mais c’est vrai que nous sommes un peu timorés sur le sujet en France. D’autant que de nouveaux médicaments issus de la biothérapie semblent donner de bons résultats depuis un an ».

« Je pensais que c’était dû au boulot »

Mais pour Fouzi Bouraghda, le temps est compté : « Je préfère tenter ma chance avant que la dégénérescence soit trop avancée. Je sens la maladie progresser. Pour moi, cette greffe de cellules-souches est ma dernière chance ».

Le jeune homme travaillait dans le bâtiment en Belgique. « Un jour, j’ai ressenti des douleurs au niveau des jambes et des lombaires, raconte-t-il à 20 Minutes. Je pensais que c’était dû au boulot. J’ai eu un arrêt de travail d’une semaine. En fait, je ne me suis jamais vraiment remis. »

Fourmillement, déséquilibre, perte de force sont devenus son lot quotidien. En 2017, il est victime d’une fracture de la main au travail. En un an, cinq opérations le plombent. « Je ne sais pas si ça a un rapport, mais la sclérose a beaucoup progressé à ce moment-là. » Depuis, il est en arrêt maladie et suit des soins réguliers à base de médicaments pour ralentir la progression.

Première Française en 2015

En 2015, la Russie était aussi la dernière chance d’Hacina, victime elle aussi d’une SEP. « J’étais la première Française à aller me faire opérer à Moscou, assure cette enseignante lorraine. Avant de partir, le chef de neurologie qui s’occupait de moi à l’hôpital m’a dit qu’on me vendait du rêve. »

Après des heures et des heures de rééducation, elle explique ne plus boiter aujourd’hui. « Je parviens même à effectuer des marches de 10 km », note-t-elle. C’est lors d’un séjour en Australie qu’Hacina avait découvert l’expérience d’une certaine Kristy Cruise dans un reportage à la télévision.

« J’avais contacté cette femme à mon retour en France. Elle m’avait convaincue de suivre le même traitement qu’elle. » Depuis, Hacina fait la promotion de cette greffe de cellules hématopoïétiques. Selon elle, une trentaine de Français ont suivi la même démarche en Russie. En attendant que la France se montre moins « timorée » sur le sujet ?

On observe dans les Hauts-de-France une prévalence et une incidence plus importantes que d’autres régions du sud de la France concernant la SEP. « Cette maladie est plus présente dans les régions et pays du nord et de l’est de l’Europe, précise l’Agence régionale de santé. Le nombre de malades dans la région a pu être estimé en 2015 à 11.160 individus : 50 ans en moyenne et 71 % de femmes. »

Source 20 MINUTES.

Lyon : Tétraplégique depuis un accident, un chercheur a créé la première salle de sport pour personnes handicapées…

Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a récemment reçu la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

La salle de sport ouverte à Gerland par Vance Bergeron à Lyon.

  • Devenu tétraplégique après un accident, Vance Bergeron, chercheur à Lyon, a décidé d’ouvrir une salle de sport dédiée aux personnes en situation de handicap moteur.
  • Ce lieu est unique en France, les adhérents ont accès notamment à la stimulation électrique musculaire.

Installé au vélo, Philippe, 56 ans, a les joues rosies par l’effort. Concentré, il regarde, sans les sentir, ses jambes s’activer sur les pédales. Depuis quelques mois, cet homme, paralysé des membres inférieurs après un accident de moto, fréquente assidûment la salle de sport ouverte en octobre 2018 au rez-de-chaussée d’un bâtiment de l’Ecole normale supérieure de Lyon (ENS) à Gerland. Un lieu unique en son genre, entièrement dédié à la pratique d’activités sportives adaptées pour les personnes en situation de handicap.

Accessible pour 35 euros par mois, cette salle de S.p.o.rt (pour Stimulating people and organizing recreational therapies) a été créée par Vance Bergeron, un chercheur franco-américain, directeur de recherche au laboratoire de physique de l’ENS. Cette idée a germé en 2013 après un accident de vélo qui l’a rendu tétraplégique. « Quand j’étais à l’hôpital, j’ai cherché ce qui existait pour les tétraplégiques en matière d’activités sportives. Avant l’accident, je faisais 7.000 km de vélo par an. Je voulais pouvoir continuer », confie le quinquagénaire, qui a reçu récemment la médaille de l’innovation 2019 du CNRS.

Une salle aux machines adaptées aux handicaps

Pendant sa rééducation, il se plonge dans la littérature scientifique et s’intéresse notamment à la stimulation électrique musculaire. « Des électrodes, placées sur les muscles stimulent les membres qui ne fonctionnent plus. Cela existe depuis 20 ans aux Etats-Unis, mais c’est très cher. Et en France, il n’y avait rien presque rien quand j’ai commencé à m’y intéresser en 2015 », ajoute le scientifique, qui décide alors de créer son propre vélo. « Je voulais que mes potes en profitent, je les invitais à la maison. Mais rapidement, je me suis rendu compte qu’un plus grand nombre de personnes devaient en bénéficier. »

Avec d’autres tétraplégiques, dont il partage la passion du sport, il crée l’ANTS. Cette association va donner naissance à la salle mais également à de multiples autres outils innovants destinés à mettre à la disposition du plus grand nombre les dernières avancées en matière de neuro-rééducation.

« Dès que tu as un handicap, tu comprends vite que tout est cher. Le moindre matériel, les machines, sont vendus à un prix fou, c’est de l’arnaque », ajoute le chercheur. Pour monter la salle de sport, disposant de machines adaptées, il a investi sur fonds propres 150.000 euros et a mis au point, via une jeune start-up partenaire Circles, des vélos à stimulation électrique, mis à disposition des adhérents, et des rameurs, actuellement testés par des athlètes paralympiques.

Tangy Dréan, l’un des enseignants en activité physique adaptée de la salle, constate les effets des séances sur les adhérents. Des gens paralysés après un accident ou un AVC et, en plus grand nombre, des personnes atteintes de sclérose en plaque. « L’activité sportive pour les personnes handicapées est essentielle entre autres pour lutter contre la fragilité osseuse, favoriser la circulation sanguine, développer la masse musculaire. Et bien sûr lutter contre la dépression », indique le jeune homme.

« La France est vraiment à la traîne »

Deux ans et demi après son accident, Patrice sent les effets de la salle. « Mon corps est abîmé. Je viens ici pour faire travailler mes jambes, mais aussi le haut de mon corps que je sollicite énormément depuis que je suis paralysé des membres inférieurs. Cela fait du bien au corps et à l’esprit. C’est important pour l’image de soi », explique-t-il, ravi d’avoir découvert ce lieu unique.

Une seconde salle en 2020

« Après l’accident, on passe des mois dans les centres de rééducation. Mais quand c’est fini, il n’y a plus rien. A part aller chez le kiné, je ne trouvais aucun lieu pour pratiquer une activité sportive. La France est vraiment à la traîne à ce niveau-là. » Tanguy ne peut qu’acquiescer. « Le problème aujourd’hui, c’est la rentabilité. La plupart des salles de sport classiques fonctionnent avec peu de coachs et beaucoup d’abonnements. Nous, on fait l’inverse. Tout repose sur un suivi personnalisé assuré par un coach. Ce n’est pas du tout la même démarche », estime Tanguy.

Pas de quoi toutefois faire douter Vance Bergeron. Il prévoit d’ouvrir en 2020 une seconde salle identique sur le site de l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes, où doivent être transférées les activités de rééducation et réadaptation du centre Henri-Gabrielle. « Je suis déjà assuré d’avoir un local. Il faut désormais que je trouve des investisseurs via du mécénat », précise le chercheur, soucieux par la suite de voir d’autres salles ouvrir en France.

« Notre association a aussi pour but de collecter des fonds pour permettre à d’autres de lancer des salles ailleurs », ajoute Vance. Un défi parmi tant d’autres pour ce chercheur, ultra-actif qui, en dehors de ses travaux de recherches nourrit un rêve : grimper à vélo le mont Ventoux, comme il le faisait chaque année avant son accident.

Source 20 MINUTES.

Saint-Malo. « Le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive »…

Concurrent de la dernière Route du Rhum, Fabrice Payen veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, par Regards croisés.

Entretien.

Amputé d’une jambe à la suite d’un accident de moto, Fabrice Payen a participé à la dernière Route du Rhum. Il envisage de constituer un duo pour la Québec – Saint-Malo.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Amputé d’une jambe, vous avez disputé votre première Route du Rhum en 2018. Quel souvenir gardez-vous de votre exploit ?

Un souvenir extraordinaire puisque je me suis retrouvé rapidement en tête de la course, dans la catégorie des Rhum Multi. J’étais premier au cap Fréhel, à Ouessant, quand nous avons affronté de grosses dépressions. J’étais promis au podium quand j’ai subi une avarie sur mon bateau qui m’a obligée à rejoindre les côtes. De retour à terre, j’ai pris conscience du message d’espoir que nous sommes parvenus à diffuser avec le projet Team Vent Debout. Une communauté est née à partir de cette Route du Rhum.

Comment cette communauté continue-t-elle à vivre ?

À partir du constat du retard de notre société sur le handicap par rapport à d’autres pays européens, nous avons créé une association Team Vent Debout, dont l’objet est de promouvoir le handicap à travers la course au large. Cette discipline est la seule à être totalement inclusive avec des épreuves et des classements regroupant les hommes et les femmes, les valides et les personnes en situation de handicap. Comme la course au large sera inscrite aux Jeux Olympiques de 2024, nous travaillons actuellement avec la secrétaire d’État à l’inclusion des personnes en situation de handicap parmi les valides dans cette épreuve.

Vous êtes donc devenu un ambassadeur de l’inclusion.

Je devais être au départ de la Transat Jacques Vabre en tant que premier duo en situation de handicap de l’histoire de la course au large. Mais cela ne s’est pas fait. Mon projet désormais est de constituer ce duo pour la prochaine Québec-Saint-Malo. J’aimerais que davantage de skippers puissent participer à la course au large. Ce n’est pas une question de compétence, puisque, comme je l’ai montré pendant le Rhum, le handicap n’est pas un frein pour les sports mécaniques. Il s’agit davantage d’une histoire de regard et d’engagement des partenaires.

Vous œuvrez dans le même sens que le festival Regards croisés, qui débute aujourd’hui à Saint-Malo et dont vous parrainez le job dating.

J’avais présenté un film en compétition, il y a deux ans, sur mon projet sportif. J’ai accepté d’être le parrain du job dating car j’ai découvert le sujet de l’emploi des personnes en situation de handicap avec mes partenaires. Les entreprises ont des difficultés à embaucher pour répondre aux obligations pour plusieurs raisons. Soit les personnes n’affichent pas leur handicap s’il est invisible ; soit les personnes sont sous-diplômées. La raison de cela remonte à la scolarité où les enfants sont cloisonnés et n’accèdent pas à l’enseignement général dans le milieu ordinaire. De fait, l’accès aux études supérieures est compliqué et cela a des répercussions sur l’emploi.

Que préconisez-vous ?

Il faut faire sauter les cloisons pour faire avancer les choses. Cela passe par un changement de paradigme. Il faut comprendre qu’il y a de la richesse dans la diversité et la différence. Moi, le handicap a sauvé ma vie et l’a changée de manière positive. Je suis heureux de contribuer à ce genre d’initiatives et de festivals qui permettent de changer de regard.

Le festival Regards croisés organise un job dating dédié à l’emploi des personnes en situation de handicap. Le grand public pourra suivre les projections de courts-métrages vendredi 8 et samedi 9 novembre 2019, au Palais du Grand large, à Saint-Malo. Entrée libre et gratuite.

Concurrent de la dernière Route du Rhum, le skipper Fabrice Payen, amputé d’une jambe, veut promouvoir le handicap à travers la course au large. Il sera le parrain du job dating organisé, ce mercredi 6 novembre 2019, à Saint-Malo.

Source OUEST FRANCE.

 

Landes : les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap en lutte pour de meilleures conditions de travail…

Les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) manifesteront le 20 novembre en France pour dénoncer la précarité de leur statut.

Selon les syndicats, malgré les promesses du gouvernement, ces agents vivent une dégradation de leurs conditions de travail depuis la rentrée etc.

Landes : les Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap en lutte pour de meilleures conditions de travail. Brigitte Laporte, Denis Audon et Nadine Saint-Aubin Fréard font partie des 817 AESH du département des Landes

Avec notre témoin de l’actu ce mardi 5 novembre sur France Bleu Gascogne, nous parlons des conditions de travail des AESH, ces personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires. Le ministre de l’Education Nationale a assuré en ce début de semaine que 87% des élèves souffrant d’un handicap sont « scolarisés à temps plein » depuis la rentrée. Pour cela, il faut des AESH. Le gouvernement a changé le statut de ces personnels pour rendre leur métier plus attractif.  Mais est-ce le cas ?  Pour le savoir, Frédéric Denis a rencontré Brigitte Laporte, AESH depuis neuf ans. Elle travaille dans une école de Mont-de-Marsan. Elle dénonce la précarité de son emploi, un métier sans statut, et une rémunération qui ne lui permet pas de vivre.

Nadine Saint-Aubin Fréard elle est AESH depuis treize ans à Mont-de-Marsan. Elle dénonce le manque de formation alors qu’elle a en charge une petite fille aveugle. Cette accompagnante a simplement reçu 60 heures de formation sur la dyspraxie et la dyslexie en 2006 quand elle a commencé ce métier et depuis plus rien.

Une manifestation nationale des AESH est prévue le mercredi 20 novembre pour dénoncer les promesses non tenues et la précarité de leur métier. On ne sait pas encore la forme que prendra cette mobilisation dans les Landes. Une réunion à ce sujet est prévue vendredi 8 novembre entre les syndicats.

Il y a aujourd’hui 2222 élèves en situation de handicap dans les Landes suivis par 817 AESH. L’Inspection d’Académie des Landes assure qu’il n’y a pas aujourd’hui d’élèves en situation de handicap sans accompagnant faute de moyens humains. Elle reconnaît malgré tout parfois qu’il peut y avoir un délai entre la décision de la Maison Départementale des Personnes Handicapées d’accorder des heures d’accompagnement pour les enfants et l’arrivée d’un accompagnant. L’Inspection d’Académie assure tout faire pour réduire ce délai.

Source FRANCE BLEU.

Handicap à l’école : les mesures du gouvernement confrontées au terrain…

Accueillir « pleinement » les enfants en situation de handicap était une priorité de la rentrée très attendue par les parents, qui s’est traduite par une série de mesures.

Sur le terrain, « globalement, le bilan de la rentrée n’est pas satisfaisant », rétorque Marion Aubry, vice-présidente de l’association TouPI, qui défend les droits des personnes handicapées.

Selon le gouvernement, 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école ». Mais, sur le terrain, les associations nuancent largement ce bilan.

Aujourd’hui, 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école » : le gouvernement met en avant lundi les effets de son plan pour une école dite « inclusive » mais sur le terrain, le bilan se révèle plus nuancé.

Accueillir « pleinement » les enfants en situation de handicap était une priorité de la rentrée très attendue par les parents, qui s’est traduite par une série de mesures. Parmi elles, le changement de statut des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), qui sont passés de contrats aidés à des CDD de trois ans renouvelables une fois et transformables en CDI.

Du « sur-mesure »

4 500 en équivalent temps plein ont été recrutés en plus cette année, portant le total d’accompagnants à 90 000.Il y a également eu la création de pôles (PIAL) pour coordonner les besoins des élèves avec la mutualisation systématique des aides.

Lundi après-midi, « un comité de suivi de l’école inclusive » réunit au ministère de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel et plusieurs associations.

« L’éducation nationale est en train de faire du sur-mesure », se félicite d’ores et déjà Sophie Cluzel dans un entretien au Figaro avec Jean-Michel Blanquer.

Un bilan « pas satisfaisant »

Selon les ministres, aujourd’hui 87 % des élèves en situation de handicap « sont à temps plein à l’école. C’est déjà une grande avancée ».

« Par rapport à l’an dernier, nous avons divisé par deux le nombre d’élèves en attente d’accompagnement (de 8 % à 4 %), alors même que le nombre d’enfants en situation de handicap accueillis dans l’école a fortement augmenté », soulignent-ils aussi.

En 2019, 23 500 élèves supplémentaires ont été accueillis.

Qu’en est-il réellement sur le terrain ? « Globalement, le bilan de la rentrée n’est pas satisfaisant », nuance Marion Aubry, vice-présidente de l’association TouPI, qui défend les droits des personnes handicapées. « De nombreux enfants ont besoin d’un accompagnement individuel à temps plein et ne bénéficient que d’une aide à temps partiel », explique-t-elle par exemple.

Une demande « illégale »

« Comme on manque d’accompagnants, c’est le parent qui râle le plus fort qui a le plus de chance d’être entendu », déplore-t-elle également.

Un constat confirmé par Caroline, maman de Louise, une petite fille trisomique scolarisée en maternelle en Loire-Atlantique, qui bénéficie depuis la rentrée d’un accompagnement de 15 heures par semaine.

« Avant les vacances de la Toussaint, un inspecteur de circonscription m’a demandé si on pouvait garder Louise à la maison pendant les heures où elle n’a pas d’accompagnement », raconte Caroline, qui se dit « minée » par cette demande « illégale ».

Après la narration de l’épisode, sur les réseaux sociaux notamment, l’Éducation nationale a fait marche arrière.Mais Caroline l’a vécu comme un « rejet » de sa fille par l’institution.

« Je connais plein de familles à qui on a proposé ce genre d' »arrangements » », affirme-t-elle, ce qui « donne le sentiment d’un fossé énorme entre les discours et la réalité ».

Pour elle, il faut mettre davantage de moyens pour l’accompagnement humain.

« Des difficultés à recruter »

Malgré les mesures mises en place pour améliorer l’attractivité du métier, « nous rencontrons encore des difficultés à recruter » les AESH, « en Ile-de-France notamment », reconnaissent les ministres.

Un mois et demi après la rentrée, nombre d’entre eux n’avaient toujours pas été payés. « Les nouveaux contrats ont été mis en place dans une grande précipitation et tous n’ont pas pu être modifiés en temps et en heure », explique Sophia Catella, du syndicat Snuipp-FSU.

Son autre crainte concerne les PIAL, implantés pour le moment dans 40 % des écoles, collèges et lycées.

« On se dirige vers davantage de mutualisation, ce qui signifie que les AESH vont devoir se partager davantage d’enfants et que tous n’auront pas le nombre d’heures d’accompagnement nécessaires », redoute Mme Catella. « Mais quand on a des remontées de terrain, c’est toujours lorsqu’il y a des dysfonctionnements, pas quand ça se passe bien », tempère-t-elle.

Le gouvernement, lui, se donne trois ans pour réussir un « grand service public de l’école inclusive ».

Source OUEST FRANCE.

Perpignan : Un sans-abri en fauteuil roulant retrouvé mort dans la rue…

Un sans-abri de 54 ans, en fauteuil roulant, a été retrouvé mort lundi dans une rue, à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, indiquent à 20 Minutes les sapeurs-pompiers.

Perpignan : Un sans-abri en fauteuil roulant retrouvé mort dans la rue. Un homme en fauteuil roulant (illustration)

C’est une habitante du quartier qui a donné l’alerte. A leur arrivée sur place, lundi matin, dans le quartier du Pont-d’en-Vestit, les secours n’ont pu que constater le décès de ce quinquagénaire, qui vivait dans la rue. Selon L’Indépendant, le sans-abri a été retrouvé allongé au sol, sans vie, à côté de son fauteuil.

Pour l’instant, les causes de la mort de cet homme n’ont pas été confirmées.

Source 20 MINUTES.

Deux mois après la rentrée, certains parents d’enfants handicapés attendent toujours l’application des mesures du gouvernement…

Malgré le « grand service public de l’école inclusive » annoncé à la rentrée par le gouvernement, des familles rencontrent toujours des problèmes pour scolariser leur enfant handicapé, tandis que certains accompagnants ont eu 20 jours de retard de paie.

Deux mois après la rentrée, certains parents d'enfants handicapés attendent toujours l'application des mesures du gouvernement

Vingt-trois mille nouveaux élèves accueillis, 4 500 accompagnants supplémentaires, des cellules d’écoute dans chaque département : le gouvernement parlait à la rentrée d’efforts sans précédent pour la scolarisation des enfants handicapés. Deux mois après la rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, accompagné de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, doivent tirer le bilan, lundi 4 novembre, du « grand service public de l’école inclusive ».

Mais dans le Rhône, Christine n’a pas vu la couleur des mesures annoncées par le gouvernement. Sa fille de 11 ans, Julie, est atteinte de multiples troubles de l’apprentissage« Pour nous, ça a été l’année la plus difficile. On a reçu une notification de la Maison du handicap au mois d’avril, nous confirmant qu’elle aurait le droit à un accompagnant. Et tout ça n’a absolument pas été mis en place à la rentrée, au mois de septembre, » explique cette maman.

« Julie est un petit peu livrée à elle même tous les jours dans sa classe, sans aucun accompagnant. On a une décision qui a été prise, qui est très claire, qui n’est pas suivie d’effet. » Christine à France info

Christine a bien sollicité la cellule d’écoute départementale, mais en vain « On m’a rappelé en me disant que le dossier de Julie était inconnu auprès des services de l’Etat, » explique cette maman.

Des familles sont donc toujours sur le carreau début novembre. Mais cette situation est très minoritaire assure Edouard Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire et numéro deux du ministère de l’Education nationale. Car selon lui, la logique a complètement changé en cette rentrée. « Au lieu d’attendre qu’un enfant arrive avec une prescription et de se dire maintenant, il faut qu’on trouve un accompagnant, explique Edouard Geffray, on a recruté des gens en amont. Et donc quand une famille se présente à l’école, elle n’attend plus. L’accompagnant est déjà là, déjà recruté. Indéniablement, on a changé de braquet. Si on compare le 1er septembre 2018 et le 1er septembre 2019, on est passé en un an de 8% de personnes qui étaient en attente d’un accompagnement à 4% cette année, » assure le directeur général de l’enseignement scolaire.

Des AESH payés avec 20 jours de retard

Quant aux accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), ils sont désormais moins précaires, assure le ministère. Pourtant, la rentrée ne s’est vraiment pas bien passée pour une partie d’entre eux. Dans plusieurs régions, les salaires n’ont pas été versés fin septembre. Charlotte est à Paris.« En cette rentrée, ça a pris un mois et 20 jours pour recevoir ma paie. 20 jours de retard sur ma paie ! On n’a pas été prévenu du tout. Inutile de vous dire qu’avec de si petites paies, c’est très compliqué. Moi, j’ai dû aller au Secours populaire pour nourrir mes enfants. » Un gros couac, mais le ministère assure qu’il serait en cours de résolution.

“Le lit des autres”, une pièce de théâtre qui brise les tabous sur la sexualité et le handicap à Eybens en Isère…

À l’affiche du théâtre de « L’Autre rive » du 6 au 8 novembre 2019, « Le lit des autres » aborde d’une manière à la fois drôle et pudique le thème de la sexualité chez les personnes en situation de handicap.

La pièce a été mise en scène par Delphine Dubois-Fabing avec une troupe de sept comédiens dont quatre en situation de handicap. / © France 3 Alpes

C’est un pari audacieux qu’a relevé l’autrice et metteuse en scène Delphine Dubois-Fabing : parler de sexualité dans une pièce de théâtre jouée par une troupe singulière composée de sept comédiens dont quatre en situation de handicap.

Ils interprêtent les pensionnaires d’un foyer d’accueil pour personnes hors normes.

Deux ans de travail ont été necessaires pour monter ce spectacle intitulé « Le lit des autres » et actuellement à l’affiche du théâtre « L’autre rive » d’Eybens près de Grenoble.

« Beaucoup de personnes en situation de handicap n’ont pas accès à l’amour lorsqu’elles vivent en Institution » explique Delphine Dubois-Fabing, « elles n’ont pas accès à des lits-doubles, pas d’accès à une vie de couple et donc il y a un véritable déni de ce droit humain ».

Parler d’amour et plonger dans le monde des handicaps, c’est aborder un sujet toujours tabou et pourtant inhérent à l’intimité de chacun.

Dédramatiser le propos c’est aussi une façon de le simplifier pour tous.

« On a tous vécu des moments cocasses et cette pièce donne des mots et des images à ces situations » confie Elvire l’une des comédiennes de la troupe, « c’est compliqué de parler de la sexualité mais il faut que cela se fasse ».

La pièce sera jouée les 6, 7  et 8 novembre 2019 à 14h et 20h.

Le théâtre « L’autre rive » est situé 27 rue Victore Hugo à Eybens en Isère. Les tarifs vont de 9 à 12 euros.

Source FR3.

Une semaine pour échanger autour du handicap et de la sexualité…

La semaine de sensibilisation intitulée « Sexualité : passer le (handi) cap » a débuté ce lundi 4 novembre à la cité des Arts de Besançon.

Au programme : des conférences, des ateliers et de nombreuses prises de parole de parents et de professionnels.

Le but : échanger sur un sujet hautement tabou.

Colloque sur le handicap et la sexualité à Strasbourg le 27/04/2007. / © Thierry Gachon - Maxppp

Où en sommes-nous de la sexualité des adultes polyhandicapés dans les instituts et dans les maisons d’accueil spécialisé ? Comment déceler le désir chez des personnes qui souffrent d’un lourd handicap ? Combien sont-ils, privés de vie sexuelle ? Comment mieux les protéger, eux qui peuvent être des proies faciles ? En France, les personnes en situation de handicap ont-elles le droit d’avoir des rapports tarifés comme dans certains pays d’Europe ?

Les questions que se posent les parents d’enfants en situation de handicap sont nombreuses et restent trop souvent sans réponse. Le sujet est tabou dans les instituts et au sein des familles. Pourtant, aux yeux des parents, il est urgent de parler, de libérer la parole et d’enseigner la sexualité.

 

Flyer de la semaine de sensibilisation à la sexualité / © CCAS - Besançon

« Nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants »

Valérie Garcia est maman d’Emma, 20 ans, autiste. «  Le problème c’est que nos enfants grandissent, ils ressentent des besoins, ont des sentiments. Dans les rues, les gens s’embrassent, se tiennent la main, et eux ? Malheureusement aucune éducation à la sexualité n’existe, ni dans les foyers, ni dans les IME. Leurs connaissances sur le sujet sont limitées », constate-t-elle.

Comme tous les autres parents, Valérie Garcia se posent des questions et cherchent des solutions. «  Avec un groupe de mamans, nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants parce qu’ils sont demandeurs et parce que les institutions ne le font pas. C’est la seule solution que l’on a pour l’instant mais on aimerait que ça change ».

Les assistants sexuels

Reconnus aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, les assistants sexuels aident les personnes handicapées, mentales et physiques, à découvrir ou à redécouvrir leur corps comme source de plaisir, le temps de quelques séances tarifées. Mais en France, cette pratique est interdite. Si le résident d’une structure spécialisée a recours aux assistants sexuels, le directeur sera, aux yeux de la loi, considéré comme proxénète.

Le programme de la semaine de sensibilisation au handicap et à la sexualité

 

  • Lundi 4 novembre conférence Intitulée « Handicap et sexualité : quelles libertés ? » animée par Jennifer Fournier, maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, qui a animé de nombreux groupes et rencontres sur le sujet.

 

  • Mardi 5 novembre de 18h30 à 20h, à la salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France) : conférence « l’amour pour tous, un rêve d’inaccessibilité ». Témoignages, ressentis et impressions des usagers de l’association « Nous aussi ».

 

  • Jeudi 7 novembre de 14h à 17h, salle du Tremplin à la Maison de quartier de Montrapon, 1 Place de Courbertin : atelier de présentation d’actions réalisées et témoignages sur le handicap et la sexualité.

 

  • Vendredi 8 novembre de 15h à 16h30, salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France : « R’Libres, le plaisir de choisir », une émission en partenariat avec Radio Campus et APF France handiap.

Semaine de sensibilisation, à partir de lundi 4 novembre, autour de la question du handicap et de la sexualité. Organisée par la mission handicap du CCAS. Entrée libre.

Source FR3.