Austisme : les moments calmes dans les supermarchés se développent en régions…

Depuis quelques mois, des supermarchés modifient leur environnement sonore et visuel pour permettre aux personnes souffrant d’autisme de faire leurs courses sereinement.

Une initiative testée dans plusieurs régions qui a donné lieu à une proposition de loi.

A Wittenheim, dans le Haut-Rhin, les clients peuvent faire leurs courses sans musique et sans lumière agressive, une fois par semaine. / © France 3 Alsace/ B. Stemmer

Un supermarché sans néons et sans musique. Un rêve pour certains clients. Une réalité pour d’autres. Depuis un an, un supermarché de Vierzon, dans le Cher, instaure dans ses rayons une heure hebdomadaire de silence, avec lumière tamisée. Même le bip des caisses est réduit au minimum. Cette idée a vu le jour grâce à l’association Espoir pour mon futur de Vignoux-sur-Barangeon (Cher). Sa présidente, Christelle Berger, est maman d’une jeune fille autiste. Elle a pris contact avec la direction du supermarché, qui a tout de suite adhéré à sa proposition.

« Pouvoir donner à Christelle ce moment pour faire ses courses avec son enfant, dans un environnement serein pour elle, c’était tout à fait normal. »

Du calme pour tous

Les personnes qui souffrent d’autisme sont particulièrement sensibles aux bruits. D’où cette initiative qui profite également aux employés et autres clients ravis de faire leurs achats dans le calme.

Ce succès a incité l’enseigne Super U à étendre ce moment privilégié à deux heures hebdomadaires et à d’autres magasins. A Wittenheim dans le Haut-Rhin ou encore à Thourotte dans l’Oise, comme le montre ce reportage.

https://www.facebook.com/france3/videos/622212471602120/

A l’étranger aussi

Ce concept de supermarché silencieux, qui commence à se développer dans l’hexagone, est aussi testé depuis quelques mois à l’étranger. Au Pays-Bas ou encore en Nouvelle-Zélande.

Bientôt une loi ?

Toutes ces initiatives françaises ou étrangères ont interpellé Nadia Essayan. Cette députée du Cher, où le premier supermarché silencieux a été lancé, a déposé, en septembre dernier, une proposition de loi pour instaurer une heure silencieuse dans les supermarchés.

Nadia Essayan

« Et voilà, la proposition de loi est déposée ! L’idée est d’offrir un environnement plus adapté pour faire ses courses aux personnes qui souffrent du bruit et de la lumière.
Merci à Maud Lelou, alors stagiaire, qui y a contribué, à Isabelle Ouzet qui a mis en place cette expérimentation au sein de l’hypermarché dans lequel elle est responsable des ressources humaines, à Christelle Berger et son association Espoir Pour Mon Futur qui nous sensibilise aux difficultés au quotidien des personnes atteintes de troubles autistiques. »

Source FR3.

La pauvreté chez les seniors en Dordogne et en Lot-et-Garonne augmente de 30%…

Selon le rapport de la délégation du Secours Catholique en Dordogne et en Lot-et-Garonne, le nombre de seniors accueilli en 2018 a bondi de 30% par rapport de 2013.

Les délégations du Secours Catholique en Dordogne et en Lot-et-Garonne ont accueilli 10.000 personnes en 2018. Photo d'illustration

Le Secours Catholique publie ce jeudi 7 novembre, son rapport statistique annuel sur l’état de la pauvreté en France. En 2018, plus d’1,3 millions de personnes ont été accueillies au sein des différentes délégations de l’association.

En Dordogne, le Secours Catholique et ses 600 bénévoles a accompagné 10.000 personnes en situation de précarité dans ses 45 lieux d’accueil en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. 85% des personnes accueillies sont de nationalité française. 15% viennent d’Union Européenne et d’Afrique.

La précarité concerne de plus en plus les séniors

L’association a dressé le profil de ces personnes. Parmi elles, 40% ont plus de 50 ans. La proportion des seniors a augmenté de 30% par rapport à 2013 en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. Par ailleurs, les seniors sont de plus en plus isolés, avec une augmentation de 30% des femmes seules (hors mères isolées).

En revanche, le nombre de jeunes de moins de 25 ans accompagnés est en nette baisse. Il est de 4% seulement. Il a diminué de 40% par rapport à 2013.

Les difficultés concernent le paiement du loyer et des charges

Dans la plupart des cas, ce ne sont pas ces personnes qui contactent l’association mais l’inverse. Le Secours Catholique intervient à la demande des services sociaux dans 92% des cas, notamment « pour que la délégation étudie la possibilité d’accorder une aide financière ».

Les principales difficultés concernent à 58%, le paiement des charges de base, c’est-à-dire le loyer et les factures d’énergie. Cela représente 60% des demandes faites au Secours Catholique.

130.000 euros d’aides financières ont été accordées en 2018.

Des personnes en emploi précaire

Selon l’association, 51% des personnes accompagnées sont en inactivité car elles sont soit « en pré-retraite, en inaptitude pour raisons de santé, ou bien parce qu’elles n’ont pas le droit de travailler ». Ce nombre de 51% a doublé depuis 2013.

25% des personnes travaillent mais ont un emploi précaire ou un temps partiel subi « qui ne permet pas d’assurer la charge financière d’un foyer ». 25% sont au chômage mais parmi elle près de la moitié ne touchent pas d’allocation chômage.

Source FRANCE BLEU.

L’aducanumab : le médicament contre Alzheimer qui ne devrait pas être à la hauteur des espoirs qu’il suscite…

Le laboratoire Biogen a annoncé qu’il allait déposer une demande de commercialisation de son traitement contre Alzheimer, l’aducanumab, au début de l’année 2020.

Le groupe BIOGEN Inc. veut distribuer un médicament, l’aducanumab, qui ralentirait la progression de la maladie d’Alzheimer. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

Stéphane Gayet : La maladie (troubles que l’on constate chez les personnes qui en sont atteintes) d’Alzheimer résulte d’un processus biologique particulièrement complexe.

Ce que l’on sait du processus pathologique à l’origine de la maladie d’Alzheimer

Au cours de la maladie d’Alzheimer, un peptide – c’est-à-dire une petite protéine – qui est naturellement présent dans le cerveau, s’accumule autour des neurones (cellules nerveuses qui produisent et transmettent les influx nerveux) de façon anormale ; il y constitue à la longue des dépôts, puis des plaques qui sont appelées « plaques séniles ou amyloïdes ». Cette deuxième appellation vient du fait que ce peptide normal – s’accumulant anormalement – est un peptide A bêta amyloïde.

Les neurones sont comme étouffés par ces plaques qui vont finir par les faire mourir de façon inéluctable. Ce mécanisme n’est pas nouveau : on le connaît dans d’autres maladies qui frappent le cerveau, comme l’encéphalopathie spongiforme transmissible (maladie à prion) et la maladie de Parkinson. La formation de ces dépôts amyloïdes est considérée à ce jour comme le primum movens de la maladie d’Alzheimer. On en sait un peu plus maintenant sur la façon dont ces plaques amyloïdes entraîneraient la mort des neurones : en les étouffant, elles y induiraient une réaction métabolique toxique, en l’occurrence une phosphorylation – la fixation d’une molécule d’acide phosphorique grâce à une enzyme appelée kinase : processus biochimique habituel – excessive d’une protéine de structure, située à l’intérieur des neurones. Cette protéine est appelée protéine tau (protéine normale). Les protéines tau hyper phosphorylées s’accumuleraient au sein des neurones et y détermineraient une dégénérescence – donc intra-cellulaire – qualifiée de « neurofibrillaire » : on observe des micro filaments anormaux (ou micro fibrilles anormales) à l’intérieur des neurones malades. Ces éléments anormaux seraient issus de la dégénérescence de structures normales qui sont essentielles au métabolisme du neurone. Cette dégénérescence neurofibrillaire conduirait finalement à la mort du neurone. Cette hypothèse physiopathogénique – décrivant le processus pathologique – est appelée la « cascade amyloïde », car elle stipule que tout provient de la formation de dépôts amyloïdes.

Cette théorie est celle qui est actuellement admise dans la communauté scientifique et c’est elle qui sert de fondement aux travaux de recherche sur le traitement et la prévention de la maladie d’Alzheimer. Mais il est bien sûr toujours possible qu’elle soit revue et corrigée à la lumière de découvertes à venir.

La cible de l’aducanumab du groupe BIOGEN est le peptide A bêta amyloïde (explications ci-dessus)

Beaucoup de travaux de recherche, sur le traitement de la maladie d’Alzheimer, ciblent le peptide A bêta amyloïde, et c’est logique étant donné que la formation de dépôts amyloïdes est considérée comme le primum movens de la maladie.

Le but poursuivi est donc de chercher à bloquer l’accumulation anormale de peptide A bêta amyloïde autour des neurones.

Les méthodes d’immunothérapie mobilisent des processus immunologiques (système de défense immunitaire). Elles sont de plus en plus utilisées en cancérologie, car plus précises et moins toxiques que les méthodes de chimiothérapie.

Partant du principe que les cancers comme la maladie d’Alzheimer sont des maladies chroniques et complexes, on a essayé de transposer à celle-ci les succès obtenus en cancérologie. D’où l’idée de l’immunothérapie dans cette maladie.

Il existe une immunothérapie active, c’est essentiellement la vaccination : le système immunitaire s’immunise de façon active contre un agresseur, grâce au vaccin spécifique. Les vaccins anti-Alzheimer sont jusqu’à présent des échecs.

Il existe aussi une immunothérapie passive : il s’agit notamment des anticorps anti-peptide amyloïde. Ces anticorps sont dits monoclonaux, parce que leur cible immunologique est ultra précise et unique (ils sont fabriqués par génie génétique).

L’aducanumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le peptide A bêta amyloïde. Précisons que l’on a déjà essayé des traitements constitués d’anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine tau, avec des résultats mitigés, peu concluants.

L’aducanumab a échoué par le passé, si bien que de nombreux chercheurs ont abandonné ce médicament. Certains, comme Rob Howard de l’Université de UCL, ont expliqué qu’il n’y avait rien de nouveau concernant cette « avancée ». Croyez-vous en ce médicament ? Est-ce un progrès concernant la maladie d’Alzheimer ou une énième tentative qui s’effritera au fil du temps ?

En effet, le groupe BIOGEN Inc. avait annoncé, il y a quelques mois, que l’aducanumab n’était pas suffisamment efficace et qu’il suspendait les recherches sur lui. Mais ses chercheurs ont voulu refaire a posteriori un travail d’analyse biostatistique des résultats des différents essais thérapeutiques. C’est en individualisant a posteriori des sous-groupes – ce que les bases de données des études permettent aujourd’hui de faire relativement facilement – qu’ils ont récemment mis en évidence une efficacité présentée comme significative.
Ils nous disent que ce médicament ralentirait l’accumulation anormale de peptide A bêta amyloïde autour des neurones. Il ne s’agit pas d’un traitement curatif – il ne stoppe pas la progression de la maladie -, ni d’un traitement préventif – car il ne prévient pas le développement ultérieur de la maladie. C’est donc uniquement un traitement atténuateur ou ralentisseur.

Ce qui donne raison à Rob Howard : il n’y a rien de vraiment nouveau. Cela fait des années que l’on effectue des recherches avec des anticorps monoclonaux et des années que ces recherches déçoivent.

À maladie chronique complexe, recherche longue et complexe. Honnêtement, il n’y a pas de quoi s’enthousiasmer. Cela dit, qui sait ? Si l’aducanumab est utilisé en thérapeutique, cela va peut-être déboucher sur de nouvelles découvertes. Il est fort possible que son efficacité nous surprenne, mais probablement uniquement dans des groupes de malades bien précis. En somme, ce n’est certainement pas une révolution, peut-être un petit pas en avant que d’autres vont emboîter. Il faut avoir à l’esprit le fait que les recherches scientifiques nous surprennent souvent par la faible prévisibilité de leurs découvertes.
Donc, soyons confiants, mais pas enthousiastes.

A l’heure actuelle, existe-t-il des médicaments efficaces pour contrer la maladie ? Comment se fait-il que les recherches concernant cette maladie stagnent ?

La médecine moderne a élucidé et peut soigner efficacement la très grande majorité des maladies aiguës (quelques jours à une ou deux semaines) et subaiguës (plusieurs semaines). Les difficultés rencontrées en médecine aujourd’hui concernent essentiellement les maladies chroniques (quelques mois à plusieurs années, au maximum toute la vie).

Plus une maladie est aiguë et plus sa cause est simple et unique, plus son mécanisme est facile à comprendre. Et plus une maladie est chronique et lente, plus ses causes sont nombreuses et imbriquées, et plus son mécanisme de constitution est complexe.

Avec les maladies neurodégénératives inflammatoires chroniques, comme la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques (SEP), la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), on se heurte à des processus pathologiques, à la fois pluriels imbriqués et d’une rare complexité. Nous devons inventer de nouvelles méthodes de recherche, faire appel à des outils informatiques d’une puissance toujours supérieure.

Cela n’a échappé à personne : en août 2018, les quatre médicaments, qui étaient préconisés et souvent administrés pour le traitement symptomatique – donc non curatif, car n’agissant que sur les symptômes et signes – de la maladie d’Alzheimer (mais aussi, pour certains, de la démence associée à la maladie de Parkinson et de la maladie à corps de Lewy), à savoir le donépézil, la rivastigmine, la galantamine et la mémantine (déjà disponibles sous forme générique), ont cessé de pouvoir être remboursés, ni par l’Assurance maladie, ni par les assurances complémentaires.

Cette décision annoncée fin mai 2018 était soutenue par le Collège de la médecine générale et faisait suite aux conclusions d’un rapport de la commission de la Transparence de la Haute autorité de santé (HAS), rendu en 2016 (deux ans plus tôt).

En effet, il est établi que leur pertinence clinique ainsi que la transposabilité des effets montrés par les études en vie réelle, ne sont pas assurées, mais aussi qu’il existe un risque de survenue d’effets indésirables (digestifs, cardiovasculaires ainsi que neuropsychiatriques pour les plus notables) potentiellement graves, pouvant altérer sérieusement la qualité de vie.

En somme, leur intérêt thérapeutique est jugé insuffisant pour justifier leur prise en charge par l’Assurance maladie, en plus du risque d’altération de la qualité de vie et celui d’interactions médicamenteuses sources d’effets indésirables.

On le voit, malgré les investissements considérables effectués en direction de la recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives inflammatoires chroniques complexes – dont la maladie d’Alzheimer -, on éprouve encore de grandes difficultés à progresser. Il ne faut pas s’en étonner. La pathologie devient de plus en plus complexe, et cela s’explique bien.

Source ATLANTICO.

Centenaire et autonome, cette non-voyante vit chez elle à Mandelieu….

Miou Petit Colin a 100 ans depuis le mois d’août et pourtant la vie ne l’a pas épargnée.

Elle a perdu la vue très jeune mais cette centenaire passionnée de littérature est déconcertante d’énergie.

Miou Petit Colin en train de s'adresser à son enceinte connectée. / © Emma Arnau / France Télévisions

« Ok Google, bonjour« , Miou Petit Colin s’adresse à son enceinte connectée à Internet avec une extrême facilité. Elle se sert comme tout le monde de son assistant vocal.

« Quand je lis quelque chose (en braille) et qu’il y a un mot qui me contrarie, je demande l’explication« . La centenaire a perdu la vue à l’âge de 34 ans, elle n’a jamais cessé d’aimer la littérature. En livre audio ou en lecture tactile, elle découvre de nombreux ouvrages.

Cette ancienne sage-femme a eu ses trois enfants avant de devenir non-voyante. Elle a gravé leurs visages dans sa mémoire, puis a continué de les élever. « On arrive à s’adapter surtout il faut toujours penser à tout, à ce que les enfants partent très propres à l’école. Il faut vivre comme une femme normale, sans s’occuper de son handicap« .

Une femme autonome

Non-voyante, centenaire et autonome, Miou Petit Colin fait toujours sa lessive et sa vaisselle, elle cuisine aussi. C’est en août dernier qu’elle a « pris un zéro de plus » comme elle dit mais elle a su surmonter les épreuves.

Une de ses filles habite sur le même palier. À 70 ans, Elisabeth Petitcollin conduit sa mère au cours de théâtre, elle nous confie qu’elle va parfaitement bien et que malgré son âge, elle a appris à se relever de tout : « Elle a bien réagi au décès de mon père, malheureusement. Franchement, elle est époustouflante, je suis la première surprise« .

Miou Petit Colin s’apprête à réciter 12 strophes d’un poème galant. « Tu as besoin que je te souffle ?  » demande Elisabeth à sa mère lors du cours, « non » répond sa mère avec le sourire.

Sans hésitation, elle enchaîne sans se tromper un poème de douze strophes et termine sous les applaudissements. Fin novembre, elle montera même sur scène.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source FR3.

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie …

Face à la difficulté rencontrée par son fils, autiste, pour trouver du travail après son CAP cuisine, Jean-Christophe Pietri a décidé d’ouvrir à Bastia une boulangerie pour personnes en situation de handicap et au chômage de longue durée.

Une belle initiative qui pourrait servir d’exemple pour d’autres commerces.

Jean-Christophe Pietri dans sa boulangerie qui emploi des personnes handicapées.

Jean-Christophe Pietri, militant actif de l’association Espoir autisme Corse, est parti d’un constat : « beaucoup de dispositions sont mises en place pour les enfants autistes mais une fois l’âge adulte atteint, ils sont laissés à l’abandon. Aujourd’hui on ne se demande pas assez ce qu’ils deviennent après avoir quitté le système éducatif ».
Et il sait de quoi il parle Jean-Christophe qui a pu mesurer l’importance de ce phénomène avec son fils Florian 19 ans, lui même handicapé lourd.
Après son CAP cuisine, Florian a débuté une formation de pâtissier au CFA de Furiani Tout de suite après avoir obtenu son diplôme son père s’est posé la question de son employabilité.C’est à ce moment là qu’il a eu l’idée de reprendre la boulangerie délices et gourmandises située 5 boulevard Giraud.
Un lieu de toutes les chances, c’est ainsi que Jean-Christophe le qualifie.
 « Les propriétaires cherchaient un repreneur, je ne voulais pas qu’un commerce du centre-ville meurt. J’y ai vu une occasion de commencer cette expérience avec trois objectifs en tête : favoriser l’emploi de personnes handicapées, celles au chômage depuis une longue période mais aussi pour lutter contre la désertification du centre-ville et la promotion de jeunes talents. » 
En effet, la boulangerie accueille notamment  les créations du pâtissier Pierre-Olivier Gianotti et de Rémi Massoni, deux jeunes bastiais talentueux qui travaillent aux côtés de Florian, dans son apprentissage de la confection de gâteaux.

Des solutions pour intégrer les personnes autistes 
En Corse aucune entreprise privée n’emploie de personnes autistes pourtant elles sont pas moins de 3 500 sur l’île. Jean-Christophe Pietri déplore ce constat. Selon lui « Les personnes atteintes de troubles autistiques sont souvent plus rigoureuses et minutieuses. Elles ont des capacités importantes que les employeurs peuvent exploiter. » 

Cependant, les personnes atteintes de troubles autistiques doivent être accompagnées par un encadrant AMP (Aide médico-psychologique) ou un éducateur spécialisé c’est le « Jobcoaching ». Ces personnes viennent en aide pour prévenir les crises et encadrer les personnes en situation de handicap pour aménager le travail et rester avec elles  le temps qu’elles s’adaptent à leur nouvel environnement professionnel.

Cette initiative est soutenue par le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) . Cependant, Jean-Christophe refuse toutes aides de l’Etat « Je veux montrer que l’on peut être viables en embauchant des personnes handicapées sans avoir besoins de subventions pour tenir la distance. »

Pour l’instant la boulangerie compte quatre employés, à terme Jean-Christophe souhaite que la moitié de son personnel soit autiste.
Une belle initiative qui pourrait – pourquoi pas ? –  servir de modèle à d’autres entreprises corses…

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie
Source CORSE NET INFO.

Alzheimer à 42 ans, un voyage au bord de l’égarement…

Dans un témoignage bouleversant, Florence Niederlander, diagnostiquée Alzheimer à 42 ans, nous raconte son quotidien et ses attentes.

Alzheimer à 42 ans, un voyage au bord de l’égarement

C’est difficile d’écrire sur un livre portant une telle force, un tel souffle de vie. Difficile aussi, parfois, de lire ce condensé d’émotions, livrées tout en retenue mais telles que les mots viennent, dans la plus grande nudité de l’âme. On ne lit pas ce livre d’une traite ; il nous bouscule trop, et il faut régulièrement reprendre son souffle.

Florence Niederlander a été diagnostiquée Alzheimer en 2013. Une parmi tant d’autres… mais une particulière: elle n’avait alors que 42 ans, et un fils de 12 ans qui l’a poussée à consulter, sentant que quelque chose clochait dans cette maman-là. C’est tôt, 42 ans, bien trop tôt pour une maladie qui grignote peu à peu ce que vous êtes.

On ne lit pas ce livre d’une traite ; il nous bouscule trop, et il faut régulièrement reprendre son souffle.

Avec un immense humour, une foi à toute épreuve et une immense pudeur, Florence Niederlander nous livre ses «petits carnets de vie», écrits au fil du temps pour ne pas perdre totalement celui de ses pensées. Des pages d’abord écrites pour dire à ce fils, mûri trop vite, quelle maman elle aura été, quelle maman elle aurait voulu être.

Peut-on prétendre résumer en quelques lignes les 300 pages de Florence Niederlander? À défaut d’en avoir le droit, on en ressent presque le devoir: car ce livre est important, et il ne doit pas rester noyé dans le flot continu de l’édition. Important au point qu’Yves Michalon, patron de la maison d’édition du même nom, accompagne son envoi presse d’un courrier dans lequel il raconte comment, après avoir rencontré la jeune femme et entendu son désir de témoigner, il a reçu «un premier cahier écrit à la main, puis deux, puis trois», composés entre avril et août 2019, jusqu’à ce que l’ensemble lui paraisse «non seulement publiable, mais riche d’une expérience unique».

«C’est un duel entre [la maladie] et moi : je sais qu’elle est plus forte, mais je ne veux pas lui laisser le croire.»

Florence Niederlander nous raconte donc sa maladie. Ne cherchez pas ici des envolées savantes et/ou chiffrées sur Alzheimer: si vous voulez des informations, il faudra aller voir ailleurs. Ce que l’auteur nous donne ici, ce sont ses émotions, ses pensées, son vécu. Sa façon d’oublier comment on fait la cuisine, et sa fierté d’avoir réussi à faire un gâteau au yaourt. Sa conscience qu’elle a besoin d’aide, et sa volonté farouche de vivre de la façon la plus indépendante possible. Car la jeune femme insiste: même malade, elle est maman et veut prendre soin de son filsà la mesure (immense!) de l’amour qu’elle lui porte ; même malade, elle est adulte et entend décider de sa vie ; même malade, elle refuse d’être exclue du monde, mais demande que l’on veille à sa fatigue ; même malade, oublieuse des mots et des gens, elle a «peut-être encore des choses intéressantes à dire»… Et si elle s’égare, nous dit-elle, «à vous de jouer pour me convaincre. Ne m’infantilisez pas. Je ne suis pas un enfant.»

«Surmonter mes peurs, me défendre face à quelque chose qui échappe à mon bon sens», voilà comment Florence Niederlander veut vivre face à la maladie. «C’est un duel entre elle et moi: je sais qu’elle est plus forte, mais je ne veux pas lui laisser le croire.» La jeune femme sait, bien sûr, que «l’évolution de la maladie est palpable. Je la vois, je n’ai pas le choix.» Mais gare à l’y enfermer trop vite: «Je suis VIVANTE, vous l’entendez? VIVANTE.»

Alzheimer précoce. Mes petits carnets de vie. Florence Niederlander. Michalon.

Source LE FIGARO.

« Certains n’ont pas vu de dentistes depuis des années » : des Ehpad testent le dépistage bucco-dentaire en téléconsultation…

Depuis un an, les résidents de certains Ehpad bénéficient de dépistage bucco-dentaire, un pan de la médecine souvent totalement oublié chez les personnes âgées.

L’infirmière Yvette Bordas filme la dentition d'Anne-Marie, résidente à l’Ehpad de Sancerre. Le film et les photos sont ensuite analysés par un dentiste, à l’hôpital de Bourges. | SOLENNE LE HEN / RADIO FRANCE

« Bonjour Madame ! Je m’appelle Yvette, je suis l’infirmière qui vient faire le dépistage pour les dents » : Yvette Bordas sillonne les Ehpad de tout le département du Cher. Depuis un an en effet, les résidents de certains Ehpad, comme celui de Sancerre, où intervient cette fois-ci Yvette, bénéficient de dépistage bucco-dentaire, un pan de la médecine souvent totalement oublié chez les personnes âgées. Cette mesure de dépistage, grâce à de la « téléexpertise », vient même d’être généralisée à l’ensemble du département.

40% des pensionnaires ont besoin de soins

« Je vais faire des petites photos et des vidéos », explique-t-elle à la pensionnaire de l’Ehpad, Anne-Marie. Sur son chariot, un ordinateur est relié à une petite caméra en forme de brosse à dent : Yvette filme la dentition d’Anne-Marie. Anne-Marie vit dans cet Ehpad depuis trois ans, elle n’y avait jamais vu de dentiste, seulement le médecin coordinateur, un médecin généraliste.

« On ne lui demande pas au médecin généraliste pour les dents, ce n’est pas son travail. Comme pour les yeux ou les oreilles… » Anne-Marie à franceinfo.

Pour Anne-Marie, pas de problème apparent de dentition, mais c’est une exception, note Yvette, l’infirmière spécialisée dans le dépistage bucco-dentaire. « Il y en a, on se demande comment ils font pour pouvoir manger, soupire-t-elle. On comprend pourquoi certains d’entre eux sont dénutris : certains n’ont pas vu de dentistes depuis des années. » 

Un dentiste analyse les photos et recommande (ou pas) d’aller consulter

Les photos et la vidéo prises par Yvette Bordas seront analysées par Manuel Fort, à distance, à l’hôpital. Lui est dentiste, à 50 km de là, à Bourges. « On arrive à voir à peu près 90% des pathologies. Souvent, ce sont des racines qui n’ont pas été soignées, explique-t-il. 40% des personnes ont besoin de soins. « 

Les conséquences de dents non soignées peuvent être lourdes : problème de mastication, troubles digestifs, voire dénutrition.  Lorsqu’il détecte un problème chez une personne âgée, Manuel Fort alerte alors l’Ehpad, qui à son tour prévient les familles, leur conseille d’emmener leur proche chez un dentiste alentour. Des enfants et petits-enfants qui souvent, ne s’étaient jusque-là pas inquiétés de la dentition de leurs aînés.

Source FRANCE INFO.

Sophie Vouzelaud, sourde et ancienne dauphine de Miss France, se dit victime de discrimination par un agent SNCF…

La mannequin, actrice et écrivaine, sourde de naissance, et élue première dauphine de Miss France en 2007, accuse un agent SNCF de l’avoir « discriminée en raison d’un handicap ».

Sophie Vouzelaud (à gauche) à côté de Rachel Legrain (à droite) Miss France 2007, sur la scène de l'élection.

Lors du concours Miss France en 2007, Sophie Vouzelaud avait créé l’événement en devenant la première miss atteinte de surdité.

Devenue égérie Dior, actrice, autrice, elle n’aurait pourtant pas été épargnée par un comportement discriminatoire de la part d’un agent SNCF.

Dans une publication sur le réseau social Instagram, la mannequin fait part « de mon dégoût, de ma haine, de ma colère ». Elle y raconte sa mésaventure, après avoir embarqué seule dans un train intercités qu’elle fréquente régulièrement.

« Comme si j’étais anormale »

Sur son billet n’apparaissait non pas son prénom, mais celui de son mari, qui a réservé en ligne pour elle « vu qu’il n’y a plus de guichet dans ma petite gare de campagne ».

Une « erreur », qu’elle aurait eu bien des difficultés à expliquer au contrôleur. Elle aurait ainsi signalé sa surdité et présenté sa carte à l’agent, « qui n’en a cure » et « refuse que j’aie un interprète ».

« Il devient menaçant, poursuit-elle, il reste devant moi, il me parle près du visage, comme si j’étais anormale » Des passants ont tenté de prendre la défense de la jeune femme. Mais rien n’y a fait puisque l’ancienne miss a reçu une amende de 275 euros.

Très remontée, la reine de beauté interpelle la SNCF sur le réseau social. « J’ai compris que mon billet n’avait pas le bon prénom, mais je ne peux pas tolérer d’avoir été traitée comme je l’ai été ce matin, je n’avais aucune intention de nuire ou de frauder. »

Source OUEST FRANCE.

« Je fais du bénévolat illégal depuis six semaines » : des accompagnants d’élèves en situation de handicap décrivent leur « rentrée catastrophique »…

Les accompagnants interrogés par Franceinfo racontent leur quotidien dans « l’école inclusive » voulue par Jean-Michel Blanquer.

Des élèves en fauteuil roulant dans les couloirs du collège-lycée Elie Vignal de Caluire-et-Cuire (métropole de Lyon), le 1er septembre 2016.

« Encourageant. » C’est le mot choisi par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, après un premier bilan de la « rentrée inclusive » 2019. « De très importants progrès ont été réalisés en quelques mois, grâce à la mobilisation de tous, dans une approche solidairement responsable », a complété le ministre, satisfait, après une réunion du comité national de suivi de l’école inclusive, qui entend améliorer l’intégration des élèves en situation de handicap. Dans son premier rapport, lundi 4 novembre, le comité juge que les 90 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), sont « mieux formés, mieux recrutés et mieux intégrés ».

Pourtant, sur le terrain, « c’est la rentrée la plus catastrophique que nous ayons eue » constate Hélène, 54 ans, membre du collectif AESH National CGT Educ’Action et en poste depuis six ans. Sur tout le territoire, des accompagnants se sentent devenir « les invisibles du ministère de l’Education nationale ». La colère monte, parmi celles et ceux contactés par franceinfo, et des rassemblements sont prévus, mercredi 6 novembre, devant les rectorats de Lyon, Lille, Arras, Créteil, Bordeaux et Dijon.

Pas de salaire depuis la rentrée

« Je fais du bénévolat depuis six semaines, se désole Jennifer, et c’est illégal. » AESH depuis quatre ans et mère célibataire de trois enfants, Jennifer, 37 ans, travaille « enfin » à temps plein depuis la rentrée : 39 heures par semaine, pour un salaire mensuel de 1 140 euros net. Pour cela, elle jongle entre deux établissements, un lycée et une école primaire, de la région de Dieppe (Seine-Maritime). Pourtant, depuis la rentrée, elle n’a pas touché son salaire. Elle n’a pas non plus signé de contrat de travail, ni reçu le « PV d’installation », qui doit lui permettre d’adhérer à la Sécurité sociale des enseignants, la MGEN.

Jennifer n’a pas touché non plus son supplément familial, ni sa prime d’activé de 200 euros.« La prime d’activité n’est pas rétroactive, donc je sais que je l’ai définitivement perdue pour ce trimestre », se désole-t-elle. « J’entends le ministre dire que tout va bien, mais c’est absolument faux. »

« Je ne peux justifier de rien, nulle part. Je n’ai pas de contrat, pas de fiche de paie, mais les factures continuent de tomber. » Jennifer, AESH à franceinfo

Désemparée, Jennifer ne sait pas comment, ni quand, ni combien elle va percevoir. Aucun des huit AESH qu’elle côtoie dans ses deux établissements n’a perçu son plein salaire depuis septembre. Certains ont perçu un acompte de 41 euros, d’autres une avance en octobre, pour pallier l’absence de salaire de septembre. « Mais ils devront la rembourser en décembre », précise-t-elle. Ces acomptes de « misère » sont dégradants, pour Kévin, 30 ans, AESH depuis 2013, à Lille. « Quand on vous verse 9 euros d’avance sur votre salaire alors que vous touchez seulement 750 euros par mois, c’est du mépris. »  Même colère chez Lysiane, 40 ans, AESH depuis six ans à Rouen, dont l’académie vient de débloquer des aides sociales pour des accompagnants menacés d’expulsion. « Ce n’est pas de la précarité, c’est de la pauvreté ! », lâche-t-elle.

Des différences de traitements

Quand les AESH non-payés sollicitent l’administration dont ils dépendent, ils n’ont « jamais le même son de cloche », constate Jennifer. « Au début, c’était l’excuse du nouveau module«  de gestion du personnel, raconte-t-elle, un peu ironique, « mais personne n’a d’explication sur le pourquoi de nos problèmes de paie ». Publiée le 5 juin 2019, une circulaire fixant le cadre des missions des AESH précise les actions et moyens à mettre en œuvre pour rendre l’école plus « inclusive ». Selon Hélène, ce texte amène beaucoup de désordre et est interprété « abusivement ».

« La rectrice de Dijon a clairement dit qu’elle s’asseyait sur la nouvelle circulaire. » Hélène, AESH National CGT Educ’Actionà franceinfo

« Depuis plus de six mois, on prévient que la mise en place de cette nouvelle circulaire doit s’accompagner, se préparer », rappelle la syndicaliste. S’ajoute à cette difficile prise en main une différence de traitement, selon l’employeur dont dépendent les AESH : l’Education nationale ou bien un « lycée mutualisateur. » Le « lycée mutualisateur » – il y en a un par académie – offre moins d’avantages au personnel, selon Hélène. « Il y a moins d’interlocuteurs, qui sont moins informés », d’abord, et « nous n’avons pas droits à certains avantages, comme les chèques vacances », précise-t-elle.

Une intégration difficile

L’intégration des AESH dans les équipes pédagogiques n’est pas toujours évidente non plus. « Nous n’avons pas de lieu pour parler, échanger entre nous », déplore encore Hélène. Depuis sa rentrée dans un lycée parisien, elle attend son numéro d’identification, qui lui permettra de créer une adresse mail professionnelle, utile pour participer aux échanges d’informations avec l’équipe pédagogique. « Comment s’intégrer quand vous n’avez pas de casier, pas d’adresse mail ? », s’interroge-t-elle. « Certaines nous racontent qu’elles mangent dans leur voiture le midi, car elles n’ont pas accès à la salle des profs, qui souhaitent préserver la confidentialité de leurs propos », rapporte encore l’AESH parisienne.

« Comment s’intégrer quand on change d’établissement plusieurs fois dans la semaine ? », questionne aussi Kévin. « C’est une dégradation de nos conditions de travail, mais aussi de l’accueil des enfants en situation de handicap. » Cette année, il suit deux collégiens lillois. L’un souffre de dyslexie et l’autre de dysgraphie. « Je les assiste tous les deux pendant le même cours d’anglais. Ils me sollicitent beaucoup et ça devient compliqué de maintenir un accompagnement de qualité. » Le jeune homme se sent « moins efficace » et trouve cela « dégradant ».

« On accueille bien, mais est-ce qu’on inclut correctement les enfants en situation de handicap ? » Kevin, AESHà franceinfo

Même constat pour Anne, 50 ans, AESH depuis 2015 dans la région lyonnaise. Elle accompagne huit élèves, du CP au CM2. « Heureusement qu’ils sont dans le même établissement » constate-t-elle.

Pour Kévin, les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) ont contribué à dégrader la situation. Sur le papier, il y croyait, mais en réalité, « c’est un bidouillage, pour pouvoir récupérer des heures auprès d’élèves qui en ont besoin ». « Le suivi de l’élève est cassé et, pour ceux qui souffrent de troubles psychiques, cela peut être compliqué, voire violent », explique-t-il à franceinfo. Son collège, « tête de Pial », pilote toutes les écoles de la région. Deux postes y ont été crées. Un AESH « référent » accueille et encadre ses collègues, « mais dans les faits, elle n’a pas de mission et passe une grande partie de son temps à faire des photocopies », note Kévin. Un autre, « coordinateur Pial », fait « tampon » entre l’administration et les AESH. Il s’occupe des emplois du temps et « les gens deviennent des pions » interchangeables, constate Kévin.

Une autre forme de précarité

Le ministre de l’Education a vanté un système plus sécurisant pour les accompagnants, avec l’évolution du renouvellement des contrats, de six fois un an à deux fois trois ans. « Cela évite de stresser tout l’été pendant deux années de suite »,  reconnaît Hélène, avant d’ajouter : « Le CDI n’est pas automatique au bout de six ans et cela n’assure pas toujours un plein temps. » Jennifer estime d’ailleurs ne pas être à l’abri d’un « possible avenant, à n’importe quel moment, pour vous baisser vos heures ou changer votre lieu de travail ». « Et si on refuse, c’est considéré comme une démission. » 

Anne et Hélène remarquent la démoralisation générale au sein de leur collectif. « Il n’y a jamais autant eu de démission sur l’académie lyonnaise », déplore la première. « Nous recevons, deux à trois fois par semaine, des messages de personnes qui nous demandent comment démissionner », constate la seconde.

« Nous souffrons d’une mauvaise image et d’un manque de reconnaissance. Notre métier n’est pas seulement de sortir des affaires d’un cartable. » Anne, AESHà franceinfo

Contacté par franceinfo, le ministère de l’Education nationale répond que « les problèmes de versement de salaire ne visent qu’une minorité. » Chaque personne concernée a été contactée par l’académie dont elle dépend, nous assure-t-on. Le versement des salaires de septembre serait « en cours de régulation ». Le 20 novembre, à l’appel de l’intersyndicale, Jennifer, Lysiane, Kevin, Anne et Hélène manifesteront quand même, devant leur rectorat ou le ministère, prêts « à aller jusqu’au bout pour un meilleur salaire et un meilleur statut. »

Source FRANCE INFO.

Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d’« homicide involontaire » après la mort d’un patient…

Le parquet de Grenoble a pris un réquisitoire supplétif en ce sens le 24 juin.

Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d'« homicide involontaire » après la mort d’un patient. Le palais de justice de Grenoble, en Isère

L’information judiciaire pour blessures involontaires visant un chirurgien orthopédistegrenoblois, mis en cause par d’anciens patients, a été élargie à des faits éventuels d’homicide involontaire, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Un réquisitoire supplétif a été pris en ce sens par le parquet de Grenoble le 24 juin, a indiqué le procureur de la République, Eric Vaillant, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Une information judiciaire avait été ouverte six jours plus tôt, portant sur des faits de blessures involontaires dénoncés par 27 plaignants souffrant de séquelles après une opération du médecin concerné.

Deux expertises à l’appui

Le lendemain, les proches d’un homme de 73 ans, décédé fin 2017 après une intervention au dos, avaient signalé au parquet les conclusions de deux expertises médicales mettant en cause « de multiples fautes » du praticien, a précisé l’avocat de cette famille, Me Hervé Gerbi. Le procureur avait alors décidé d’élargir l’enquête.

L’épouse du défunt, sa fille et son fils se sont constitués parties civiles le 30 octobre et seront prochainement entendus par le juge d’instruction. Ils réclament aussi, selon Me Gerbi, des poursuites pour escroquerie contre le chirurgien et pour complicité contre la clinique où il officiait à Grenoble.

Le médecin suspendu

Le médecin concerné, qui n’est pas mis en examen, a été suspendu par le Conseil national de l’ordre pour trois ans dont 18 mois avec sursis. Il a fait appel de cette sanction devant le Conseil d’Etat.

Au total, environ 80 personnes s’estimant victimes de ses pratiques ont contacté un autre avocat grenoblois principalement chargé de l’affaire, Me Edouard Bourgin. Le chirurgien a attaqué en diffamation quatre de ses anciens patients qui l’avaient accusé en avril dans la presse, ainsi que plusieurs médias. Le procès est prévu le 20 novembre.

Source 20 MINUTES.