Ils ont fabriqué un violoncelle adapté au handicap du jeune virtuose Soni…

Alors que le festival de La Grange de Meslay (Indre-et-Loire) s’achève ce dimanche 23 juin, cinq luthiers ont travaillé sans relâche pour remettre à Soni Siecinski, virtuose de 18 ans, un instrument adapté à son handicap.

 Meslay (Indre-et-Loire). Le jeune Soni Siecinski, ici entouré de l’équipe de luthiers ayant travaillé à son instrument, un violoncelle à son handicap.

Dans une dépendance de la grange de Meslay (Indre-et-Loire), transformée en atelier ouvert au public, cinq luthiers ont travaillé sans relâche depuis le début de l’édition 2019 du festival de musique éponyme, fondé il y a cinquante-quatre ans par le pianiste russe Sviatoslav Richter. Ils ont réussi la prouesse de construire, en quinze jours, un violoncelle inversé, commandé par l’association Talents et violoncelles.

Cette réplique d’un instrument datant de 1734, exposé au musée de la Musique de la Villette à Paris, sera remise à Soni Siecinski ce dimanche après-midi, peu après le concert de l’illustre Trio Wanderer. Ce virtuose de 18 ans profitera de sa présence sur la scène mythique de cet édifice du Moyen-Âge pour faire résonner son nouvel instrument, le temps de jouer quelques notes devant un public de mélomanes.

« J’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe »

Victime d’une malformation de naissance, Soni Siecinski, qui pratique la musique depuis l’âge de 4 ans, s’est brillamment accommodé de son handicap, réussissant l’exploit de jouer avec une main gauche ne comptant que deux doigts, le pouce et l’annulaire. « Avant de faire du violoncelle, j’ai commencé par le piano et obtenu mon certificat. Je me suis toujours adapté à mon handicap, j’ai appris à jouer avec cette main en forme de crabe », raconte-t-il.

Ce nouvel instrument va lui changer la vie : « J’ai vraiment hâte de l’avoir entre les mains. Ce que ces luthiers ont réalisé – en montant les cordes à l’envers, en adaptant le chevalet et le manche, en déplaçant les chevilles, en retravaillant tout l’intérieur, notamment la barre d’harmonie – est tout simplement inestimable ! »

Un parcours semé d’embûches

Jusqu’ici, son parcours a été parsemé d’épreuves. Il a essuyé les refus de certains professeurs qui ne l’imaginaient pas faire carrière avec un tel handicap : « Je me suis accroché. Car, depuis tout petit, je veux faire de la musique mon métier. »

Cette persévérance a porté ses fruits. Son courage et son talent ont convaincu Marie-Paule Milone, enseignante au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris, de lui donner sa chance. Il rêve maintenant de réussir le concours d’entrée au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris, qui aura lieu en février prochain. S’il parvient à gravir cette marche supplémentaire, il retrouvera sur son chemin Raphaël Pidoux. Enseignant de ce prestigieux conservatoire depuis 2014, le violoncelliste du Trio Wanderer est à l’origine de Talents et violoncelles.

Fondée il y a dix ans, cette association – qui a entraîné derrière elle des banques, de nombreux mécènes et des institutions telles que la Spedidam, la Société de perception des droits des artistes interprètes – met à disposition des instruments à de jeunes talents, issus de milieux sociaux modestes. Car, le coût d’un violoncelle constitue souvent un frein pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien financier de leurs parents. Depuis sa naissance, Talents et violoncelle a aidé une quarantaine de concertistes en devenir.

Source LE PARISIEN.

TEMOIGNAGE – Ilena, atteinte d’amyotrophie spinale: “je suis heureuse d’avoir pu danser avec mes copines”…

Le samedi 15 juin 2019, à Nogent en Haute-Marne, le gala de danse annuel d’Anaëlle Michaut changeait des années précédentes.

Sur scène avec ses petites camarades, Ilena Caye dansait en fauteuil roulant.

Anaëlle Michaut a pensé la chorégraphie en fonction d'Ilena. / © Jonathan Caye

« Je ne marche pas, je roule ! », c’est le slogan de la petite Ilena, 8 ans, porteuse d’une maladie génétique: l’amyotrophie spinale de type II. Une maladie qui provoque une faiblesse et une atrophie de la masse musculaire. En fauteuil roulant depuis toujours, Ilena fait de sa différence une force. « Ilena est née avec ce syndrome, elle a donc toujours été différente des autres, je préfère ce terme à : « handicapée », je le trouve plus juste. Mais même si elle est différente mon épouse et moi avons toujours voulu qu’elle fasse les mêmes choses que les autres », explique son père Jonathan Caye.

Ilena Caye a pu danser et effectuer certains mouvements avec les bras grâce à un traitement qu'elle suit depuis maintenant deux ans. / © Jonathan Caye

Balade à vélo avec son père, dualski, piscine et maintenant la danse, la petite fille veut tout essayer. « Ça prend forcément plus de temps et d’énergie d’organiser ses activités pour Ilena, mais ça ne nous pose pas de problème avec mon épouse de nous organiser pour notre fille, pour lui donner l’opportunité de tout essayer et de faire passer des messages, et puis elle a toujours voulu danser donc il fallait qu’elle danse », rajoute son père. Et un message est justement passé le 15 juin dernier lors d’un gala de danse organisé par Anaëlle Michaut, à Nogent en Haute-Marne. Sur scène, Ilena a fièrement dansé au milieu de ses petites camarades.

« Nous étions très émus de voir notre fille danser. À la fois car même si elle est de toute façon toujours souriante, elle irradiait ce soir-là sur scène, tellement elle était heureuse de pouvoir danser. Et aussi à cause du regard des gens que l’on a pu voir changer. Il s’est passé quelque chose de fort à ce gala. Et c’est ce que nous voulions. Grâce à Anaëlle Michaut, la chorégraphe, nous avons pu montrer que l’inclusion peut se faire dans la fluidité, l’insouciance et beaucoup de joie.  »
-Jonathan Caye, père d’Ilena

L’inclusion, c’est ce que promeuvent la petite fille et sa famille. Sur ses pages Facebook et Instagram, elle partage ses aventures et son quotidien. Depuis deux ans, la petite fille suit un traitement qui lui permet de gagner en force musculaire. Tous les quatre mois, elle reçoit une injection dans la colonne vertébrale. Et c’est ce traitement qui lui permet de pouvoir continuer ses activités. « Lever les bras, comme elle l’a fait sur scène, ça aurait été compliqué sans le traitement », précise son père.

Et sur scène justement, tout s’est très bien déroulé. La petite fille était très bien entourée : « Ce qui était beau, c’était de voir les autres enfants, danser avec elle sans faire de différence. » Un constat que les parents d’Ilena font aussi lorsqu’elle va à l’école : « Ses petits camarades ne la regardent pas de façon négative. Ils ont appris à comprendre sa maladie et font même preuve de protection parfois. Ils l’aident quand elle en a besoin. Et c’est ça que nous souhaitons toujours promouvoir. L’inclusion n’est pas compliquée quand on prend le temps d’expliquer les choses. »

« J’étais très contente, de pouvoir danser comme tout le monde et de réaliser l’un de mes rêves. Je suis heureuse d’avoir pu participer au gala et de danser avec mes copines », s’enthousiasme la petite fille. Nommée ambassadrice de la Haute-Marne par le conseil départemental, Ilena est sur tous les fronts, et ne compte pas s’arrêter là.

Source FRANCE 3.

Francis Perrin et son fils autiste jouent Molière au festival Arts Musez Vous de Gradignan…

Père et fils ont créé ensemble cette pièce pour combattre les préjugés sur l’autisme.

Francis Perrin et son fils autiste jouent Molière au festival Arts Musez Vous de Gradignan

Francis et Louis Perrin brossent Un portrait de Molière en 50 minutes à deux voix, dans le cadre du festival Arts Musez Vous de l’Institut Don Bosco à Gradignan. Une création originale émouvante pour repousser les préjugés sur l’autisme.

Depuis le jour où le diagnostic est tombé, il y a 14 ans, Francis Perrin et son épouse se battent pour donner à Louis les mêmes chances qu’aux autres enfants. Ils se battent aussi contre la fatalité, et contre les assertions définitives. En 2004, un spécialiste de l’autisme leur enjoint de « faire le deuil de leur enfant ». Une phrase indélébile qu’ils n’acceptent pas. Ils optent pour l’Analyse appliquée du comportement (Applied Behavior Analysis), un traitement de stimulation non médicamenteux.

Ils ont raconté leur combat dans un livre Louis, pas à pas (JC Lattès, 2012) qui donna ensuite naissance à Presque comme les autres, un téléfilm de France 2, en 2016.

Aujourd’hui, Louis a 17 ans et se produit sur scène avec son père dans cette pièce inspirée de la vie de Molière. « Je suis vraiment étonné de ce que fait Louis maintenant, quand je sais d’où il est parti…de son autisme sévère, jusqu’à maintenant, c’est une belle réussite pour lui et surtout il est heureux », confie Francis Perrin.

Père et fils se produisent ce jeudi 20 juin à 21h à Gradignan, dans le cadre de la huitième édition du festival Arts Musez Vous, organisé par l’Institut Don Bosco.

L’institution oeuvre dans le domaine médico-social et accueille plus de 850 jeunes et adultes. « Nous sommes toujours surpris par les capacités de ces enfants ou de ces jeunes qui, au-delà de l’idée que l’on s’en fait, sont avant tout des hommes et des femmes qui ont des potentiels et il est important que le public les regarde », estime Michel Labardin, le directeur général de l’Institut Don Bosco.

Source FRANCE INFO.

Comment la musique a sauvé la vie de Joachim, batteur au bagad de Landaul…

Joachim, 28 ans fait partie du bagad de Landaul.

La musique a toujours rythmé sa vie et lui même permis de se la réapproprier à la suite d’un grave accident de la circulation.

Comment la musique a sauvé la vie de Joachim, batteur au bagad de Landaul. Joachim Maevas / © E. Colin - France 3 Bretagne

« On m’a jeté un sort. Quand ma mère était enceinte de moi, un batteur du bagad est venu, il a pris son ventre et il a dit ‘tu seras batteur, tu seras batteur’ et la preuve ça a marché. » Joachim rigole en racontant cette histoire. « Je suis tombé dans la musique quand j’étais petit » ajoute-t-il. Un père et un oncle sonneur depuis 40 ans, une mère au saxophone, le jeune homme opte lui dès l’enfance pour les percussions et la caisse claire. Il intègre le bagad de Ronsed Mor, « la première catégorie était envisagée avant l’accident » explique son père.

« Le jour qui a changé ma vie »

Le 27 février 2008, Joachim et ses amis se rendent à une fête à pied. Ils longent une route. Alors qu’ils se trouvent à 500 mètres de leur destination, « la faute à pas de chance » lance-t-il, une voiture leur rentre dedans. Le choc est très violent. S’ensuivent deux années de coma. Un temps suspendu pour ses parents et ses soeurs qui se mettent à attendre. « Avec cet accident, j’ai perdu tout ce que j’avais acquis jusque là ».  

Le réveil du corps

« Après l’accident, j’ai été amené au centre de rééducation de Kerpape. J’avais constamment de la musique dans ma chambre, que l’on me mettait quand j’étais dans le coma. » Pendant toute sa convalescence, la famille, des musiciens, une art thérapiste à la harpe se relaient en effet au chevet de Joachim. Le bagad viendra même jouer au complet, l’aubade, sous sa fenêtre. Une scène improbable pour le personnel de Kerpape qui n’avait jamais vécu ça. Sa mère Ghislaine se rappelle « Son pronostic vital a été engagé pendant 10 jours. Puis pendant un an, nous avons été dans l’incertitude. » « La musique c’était pour le réveiller. »

« La musique franchement on peut dire qu’elle m’a sauvé la vie « (Joachim)

Personne ne saura jamais si toutes ces notes ont fait leur effet. Joachim se réveille pourtant au bout de deux ans.

Le jeune homme a toujours la musique collé au corps. Un corps qui lui a bien changé et ne réponds plus comme avant. « Je voulais absolument refaire de la musique, parce que c’était en moi. J’ai décidé de garder le même instrument qu’avant. La plus grande difficulté que j’ai eu au tout début, c’était de tenir les baguettes. J’avais ma main gauche qui était totalement paralysée. Au niveau des doigts, je n’avais plus la même dextérité. Je n’arrivais même pas à tenir un ballon dans les mains. » 

« Je joue pratiquement tous les jours sur un practice. La musique m’a permis de récupérer. »

Aujourd’hui et à 28 ans, Joachim vit seul. Il prend des cours de batterie avec un professeur particulier une heure par semaine et répète tous les dimanches avec le bagad de Landaul dont il fait désormais partie. En août prochain, il s’envole pour le Pays de Galles avec ce groupe et ses parents. Comme il le dit « la musique ne me quitte jamais. » 

Source FR3.

Tony Moggio a traversé le golfe de Saint-Tropez en «fauteuil flottant»…

Devenu tétraplégique, l’ex-rugbyman Tony Moggio a parcouru 4 km en 3 h 30 à la force des épaules.

Il avait prévu de le faire en quatre ou cinq heures. Mais Tony Moggio, un ancien rugbyman devenu tétraplégique après un match, n’a mis que 3 h 30 pour relier, à la nage, les ports de Sainte-Maxime et Saint-Tropez (Var). Son défi : parcourir 4 km en pleine mer et sans escale. Pari réussi.

« Je suis paralysé des quatre membres après un accident sur un terrain en 2010. Je nage grâce à mes épaules qui font réagir mes bras dans l’eau et les entraînent. J’ai aussi des palmes de mains qui m’aident à avancer », raconte-t-il. Pour cela, Tony a utilisé un fauteuil en aluminium léger, muni de quatre flotteurs. « Je fais ça pour prouver que rien n’est impossible, aussi bien pour un valide que pour un handi. J’ai nagé plus de 130 km depuis le début de mon entraînement. Ça a payé ! »

Il s’était promis de traverser ce golfe qu’il aime tant, malgré ses 49 % de souffle en moins depuis son accident. Et, pour une fois ici, ce n’était pas les yachts que les vacanciers regardaient sur l’eau, mais bien un homme, qui réalisait son rêve. « Je voulais également prouver qu’un grand blessé du rugby peut toujours relever des défis. Mon association Tous pour tous a d’ailleurs cette ambition : encourager les challenges pour les handis. Montrer que tout continue. La preuve. »

Source LE PARISIEN.

Saint-Nicolas-de-Port – Pour que le handicap n’interdise pas les vacances…

Avec plus de 450 salariés mobilisés, l’Association Services Loisirs Vacances (ASLV) Tourisme Adapté se prépare à emmener plus de 1.000 personnes souffrant de troubles psychiques et polyhandicapées en vacances.

Une soixantaine de destinations sont programmées en juillet et en août.

 Lindsay et Guillaume préparent les jeux et tout le matériel pédagogique pour les 1 000 vacanciers sur le départ.   Photo ER /Jean-Christophe VINCENT

À quelques jours des grandes vacances, l’activité bat son plein au siège de l’Association Services Loisirs Vacances (ASLV) Tourisme Adapté, rue des Clairons, à Saint-Nicolas-de-Port. Tandis qu’Elodie prépare les sacs de médicaments destinés aux vacanciers devant suivre un traitement, dans un autre espace de stockage, Guillaume et Lindsay sont affairés à recenser les bouteilles d’eau, les jeux, et tout le matériel pédagogique qui seront emportés avec les vacanciers.

Destinations choisies

Comme chaque année, avant l’été, toutes les forces vives de l’ASLV, association présidée par Bernard Gombert et dirigée par Françoise Vandenbussch, sont mobilisées pour organiser les séjours de 1 000 adultes et enfants souffrant de troubles psychiques ou polyhandicapés.

« L’ASLV possède l’agrément VAO (Vacances adaptées organisées) »

souligne Françoise Vandenbussche.

« Dans ce cadre, nous organisons des séjours à chaque période de vacances scolaires pour nos adhérents, âgés de 4 à 77 ans. Ces séjours durent une à trois semaines et sont proposés en France et à l’étranger, en Europe principalement. Nos adhérents reçoivent dans l’année deux catalogues faciles à lire et à comprendre dans lesquels ils peuvent choisir parmi près de 80 destinations en fonction de leurs préférences (montagne, mer, campagne, ville nature), et, surtout, en fonction de leurs besoins. Nous développons des séjours spécifiques avec un accompagnement renforcé pour des personnes en situation de polyhandicap ou de jeunes autistes porteurs de troubles du comportement. »

Accompagnateurs recrutés jusqu’au 27 juillet

Prenant en compte la vie quotidienne, la vie sociale et comportementale, ainsi que l’autonomie de ses adhérents, l’ASLV-Tourisme Adapté porte une attention toute particulière à la relation humaine et à l’animation proposée pour que les vacances se déroulent dans une ambiance festive.

« L’association emploie une cinquantaine de salariés à temps plein à l’année dont une quinzaine au siège », explique Mathias Mercier, en charge du recrutement. « Mais pour accompagner nos adhérents pendant les vacances, nous faisons appel à 450 salariés supplémentaires, essentiellement des saisonniers, qui s’ajoutent à 70 bénévoles mobilisés pour les temps forts de l’année. En fait, nous recrutons du personnel d’animation et des accompagnateurs toute l’année parmi des personnes âgées d’au moins 18 ans, émanant principalement du secteur médico-social, professionnels ou étudiants, mais aussi venant de disciplines diverses ou ayant été sensibilisées au handicap mental dans leurs activités, leur entourage ou leur parcours. Le processus de recrutement impose à chaque nouveau candidat une journée d’information et de sensibilisation, un entretien individuel et un stage pratique d’une journée. Jusqu’au 27 juillet, les personnes intéressées peuvent candidater  ».

Dès juillet, les vacanciers et leurs animateurs prendront la direction de Munster, Cornimont, et Mittelwihr. D’autres destinations au bord de la mer sont programmées en août, en France, en Espagne, en Italie…

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap : la bretonne Katell Ropert championne d’Europe de parasurf…

Six mois après sa 2e place au championnat du monde de parasurf, Katell Ropert est devenue championne d’Europe.

Il y a encore deux ans, cette Quimperloise n’avait jamais surfé.

Katell Ropert s'est révélée grâce au surf.

Depuis le mois de décembre, la planche de surf de Katell Ropert trône régulièrement dans un coin du salon. « Elle est tout de même vice-championne du monde et championne d’Europe ! », commente avec malice sa propriétaire. Le palmarès de la surfeuse devrait encore s’allonger car sa marge de progression est importante. Elle n’a commencé le surf qu’en mai 2018.

Pourtant, Katell Ropert rêvait d’en faire depuis longtemps :

« Je pensais que ce sport n’était pas fait pour moi. J’ai pratiqué beaucoup d’autres sports nautiques : voile, plongée… J’ai toujours été très active. »

En novembre 2017, elle se retrouve dans une situation de complète immobilité. Une maladie neurologique la cloue subitement dans un fauteuil. Elle perd l’usage de ses jambes et la préhension. Katell Ropert souffre aussi de graves problèmes d’équilibre et de coordination.

La Quimperloise se retrouve en situation de handicap… Un monde qu’elle connaît particulièrement bien puisqu’elle était infirmière au centre de rééducation de Kerpape. Katell Ropert et son ex mari ont aussi adopté deux enfants handicapés aujourd’hui âgés de 11 et 13 ans. La famille compte trois autres enfants de 22, 17 et 5 ans.

Formidable cohésion de groupe

Au printemps 2018, Katell Ropert participe à une sortie char à voile avec l’association Vagdespoir qui promeut les sports handiglisses (surf, snow, skate, kite, wake…). « Ça m’a fait un bien fou. J’ai pris un grand bol d’air. Un mois plus tard, j’ai participé à une initiation surf. J’ai retrouvé les sensations de vitesse, de liberté. »

Dans la foulée, elle prend une licence de surf au club WSA à Guidel. Quelques mois plus tard, elle participe au championnat de France à Hossgor et l’emporte dans la catégorie AS 5 (assisté, déficience membres supérieurs et inférieurs) avec des notes exceptionnelles.

Cette performance lui vaut une sélection en équipe de France pour le championnat du monde parasurf à San Diego, aux États-Unis. Un souvenir inoubliable :

« C’était dément ! Il y a une formidable cohésion dans l’équipe entre valides et personnes handicapées. »

Elle termine sur la deuxième marche du podium.

La surfeuse confirme au championnat d’Europe au Portugal fin mai 2019 avec la médaille d’or.

En juillet, elle a été retenue pour participer à l’England contest et le Welsh contest. Elle rêverait ensuite de s’aligner à l’Ocean contest, l’une des plus grandes compétitions de parasurf en Californie. Mais le budget sera difficile à boucler. « C’est très cher car je suis obligatoirement accompagnée. Il me faut un binôme pour m’aider à me mettre à l’eau et pour me propulser sur la vague. Julien Caste m’accompagne en compétition et Matthieu Carpentier aux entraînements. »

Le handicap au cœur de son projet professionnel

Sa planche est faite sur mesure. Elle comprend des poignets, un plastron et des cales au niveau des jambes. Ainsi, Katell Ropert est suffisamment calée et stable. « Plus la vague est puissante, plus j’y arrive. J’aimerais m’entraîner plus qu’une fois par semaine, mais c’est compliqué. » La sportive est à l’affût de toutes les opportunités : elle va faire du saut à l’élastique avec Gr’handi’ose, du parapente avec une autre association, de la voile avec Cap handi…

Katell Ropert a développé un réseau incroyable dans le monde du handicap. Ses résultats sportifs l’ont rapidement mis sur le devant de la scène. Et depuis, les coups de téléphone se multiplient :

« Je coache beaucoup de personnes handicapées qui veulent devenir autonomes. J’essaye de les tirer vers le haut. On s’entraide énormément les uns les autres. »

Le handicap est également au cœur de son projet professionnel. Elle suit le diplôme universitaire Personnes expertes en situation de handicap, à l’université Paris Diderot.

Source LA DEPÊCHE.

Montpellier : 150 enfants dans les airs grâce à “Rêves de gosse” et aux Chevaliers du ciel…

150 enfants handicapés et valides ont profité d’une journée exceptionnelle pour se rencontrer à Montpellier, grâce à un petit périple en avion.

Un baptême de l’air pour la plupart d’entre eux proposé par l’association Les Chevaliers du ciel.

Pour beaucoup, tout simplement un rêve de gosse exaucé.

Montpellier - 150 enfants dans les airs grâce aux associations "Rêves de gosse" et "Les Chevaliers du ciel" - 1er juin 2019. / © F3 LR

Zined, Manon et Noélia découvrent la terre vue du ciel pour la toute première fois.

Ces 3 jeunes filles font partie des 150 enfants invités samedi sur l’aéroport de Montpellier pour un baptême de l’air. Plus de 100 pilotes sont venus de toute la France, mobilisés pour l’occasion.
Il a fallu 6 mois à la Jeune Chambre Economique de Montpellier pour organiser cette journée dans la cadre de l’action Rêves de gosse menée en partenariat avec l’association Les Chevaliers du Ciel.

20 minutes de voyage en avion entre Méditerranée et Camargue… et de beaux souvenirs gravés pour toujours !

« C’était très beau, c’est pas tous les jours que l’on fait cela. »

A l’origine de cette initiative pour l’acceptation des différences, Rêves de gosse qui reçoit l’aide de l’association Les Chevaliers du ciel.
Des actions, pour changer les regards sur le handicap et la différence.

 

Isère. Hand’Icare, première compétition amicale de parapente ouverte aux pilotes en situation de handicap…

La toute première compétition amicale de parapente ouverte aux pilotes en situation de handicap s’est déroulée, du jeudi 30 mai au dimanche 2 juin 2019, à Saint Hilaire du Touvet (Isère).

Les parapentistes s'élancent depuis la même zone de décollage que pour la Coupe Icare, Saint Hilaire du Touvet (Isère), samedi 1er juin 2019. / © Nathalie Rapuc / France 3 Alpes

Ce weekend, les conditions météorologiques étaient idéales pour les 38 compétiteurs de l’Hand’ Icare. Depuis jeudi 30 mai et jusqu’à ce dimanche 2 juin 2019, les parapentistes s’affrontaient dans une rencontre amicale, l’Hand’Icare Cup.

Julien, l’un des compétiteurs, a délaissé les collines belges pour admirer les alpes. Il pratique le parapente depuis 1991 car c’est dans les airs qu’il se sent vraiment libre : « Comme c’est pas du tout naturel d’être en l’air pour un être humain, il doit il y avoir cette sensation qui doit être spécifique, il y a la vue d’en-haut, le plan d’ensemble, le fait de se déplacer en 3D un peu comme la plongée. Alors pour une personne en chaise c’est toujours un peu compliqué au sol et là il n’y a rien à faire on contrôle plus notre environnement et c’est agréable. »

L'un des compétiteurs du Hand'Icare avant le vol, Saint Hilaire du Touvet (Isère), samedi 1er juin 2019. / © Nathalie Rapuc / France 3 Alpes

Unique compétition du genre

Boussole, GPS, altimètre, tous les parapentistes sont équipés d’instruments de vol permettant de retracer leur parcours. Samedi 1er juin, l’épreuve était le cross.

« C’est une épreuve plus classique dans le milieu du parapente et dans la compétition de parapente qu’on a légèrement adapté parce qu’on a des pilotes qui sont à des niveaux très éclectiques. On a voulu un peu adapter pour permettre à chacun de se faire plaisir. C’est une épreuve de distance. On a une zone qui est délimité dans laquelle les pilotes vont pouvoir évoluer. Le but est qu’il fasse le plus de distance sur le parcours qu’ils souhaitent », explique Anne-Laure Cartier Millon de l’association organisatrice Parateam.

L’Hand’Icare est l’unique compétition du genre et elle plaît : « Il y a aussi une ambiance particulière chez les parapentistes, on se retrouve tous à voler entre copains », s’enthousiasme une des parapentiste venue de Paris pour l’occasion.

En ce dernier dimanche de compétitions, les épreuves se sont poursuivies. avec un ciel dégagé.

Source FR3.

Raon-l’Etape: trisomie et foot féminin pour une journée exceptionnelle…

Une semaine avant la coupe du Monde féminine de football, l’engouement pour ce sport continue à progresser.

A Raon-l’Etape (Vosges), les dirigeantes et les joueuses du tournoi « vivre ensemble » accueillaient jeudi 30 mai 2019 avec bonheur une vingtaine de jeunes trisomiques d’Epinal et Saint Dié.

La joie et les émotions du tournoi "Vivre ensemble, jouer ensemble." / © Jérôme Mangin

A Raon-l’Etape (Vosges) le tournoi s’appelle : « Vivre ensemble, jouer ensemble ». Tout est résumé.
Pour cette troisième édition, la  promotion du football féminin a été mise en avant, ainsi que le vivre ensemble avec les personnes en situation de handicap mental.

Avec les trisomiques

Une journée placée sous le signe de la tolérance, de la solidarité et de la générosité.
Une journée exceptionnelle pour une bonne vingtaine de jeunes atteints de trisomie et les 130 joueuses des huit clubs participants.
Les jeunes trisomiques de Saint Dié (association APIST) et d’Epinal (Trisomie 21 Vosges) ont participé activement à tous les matches en choisissant leur équipe et en la parainnant. Ils ont tenu les rôles de coaches, d’assistants sur le bord du terrain; ils ont déjeuné avec les équipes et les ont accompagnés toute la journée. Des liens très forts se sont noués.

« En fin de journée, il y a eu beaucoup, beaucoup d’émotion et de larmes de joie ! » Delphine Rondeau, organisatrice du tournoi

Pour contribuer à faire tomber ces barrières et à promouvoir cette discipline en plein boom, la marraine du tournoi était Céline Deville, gardienne de but de l’AS Nancy Lorraine et sélectionnée à 65 reprises en équipe de France.

La célébration de la victoire. / © Jérôme Mangin

Le FC Metz gagne le tournoi

Côté sportif, huit équipes engagées, la plupart venant des Vosges et de Meurthe-et-Moselle, avec la participation de Saint-Memmie, club de la Marne.
En finale, les filles du FC Metz se sont imposées.
Dans les tribunes, beaucoup de parents de joueuses expliquent la passion dévorante de leur fille pour le ballon rond. Et d’autres, inévitablement, comparent avec le foot au masculin :

« Pas de chichis, beaucoup plus de collectif ! » Un papa de joueuse, plus que convaincu.

Les dirigeantes, les éducatrices et les pratiquantes comptent aussi sur ce type d’événement local puis sur la coupe du Monde à venir pour confirmer l’engouement actuel pour le foot féminin. Après la victoire des bleus en 2018 en Russie, il y a déjà eu un bond de +15% de licences chez les filles.

Source FR3.