« Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles » : Sebastian, paraplégique, commence à remarcher grâce à l’électrostimulation…

Sebastian Tobler fait partie des trois paraplégiques qui ont réussi à remarcher grâce à des électrostimulations.

Sebastian Tobler a réussi à remarcher grâce à l'électrostimulation.

À l’automne 2018, une équipe de chercheurs de Lausanne, en Suisse, annonçait avoir réussi à faire remarcher trois paraplégiques, grâce à des électrostimulations.  Quelques mois après, franceinfo a rencontré l’un de ces trois hommes. Il s’appelle Sebastian Tobler, il est Suisse, et paraplégique depuis six ans. Cet homme modeste espère avant tout faire avancer la recherche.

Dans sa vie de tous les jours, Sebastian Tobler est en fauteuil roulant. C’est d’ailleurs en fauteuil qu’il arrive à l’hôpital de Lausanne ce matin-là, pour son entraînement. Son programme du jour : marcher sur un tapis roulant. Il est vêtu d’un short, d’un T-shirt, il a des chaussures de sport aux pieds, et au niveau des épaules, un harnais qui va lui permettre de le soulager en supportant une partie du poids de son corps,

La machine se lance, Sebastian Tobler se lève de son fauteuil, déploie son corps de colosse. Cet ancien très grand sportif paralysé après un accident de VTT a le haut du corps musclé, les jambes frêles… mais des jambes désormais qui marchent. « Au début ça paraît assez saccadé, pas contrôlé, explique-t-il. Puis là, ça s’améliore. Je sens mes jambes, mes genoux, mes chevilles, et puis la stimulation. »

La stimulation, ce sont des électrodes implantées dans le bas du dos. Aujourd’hui les nerfs de sa colonne vertébrale sont endommagés et ne relient plus le cerveau aux jambes. C’est donc, dans la salle d’entraînement, un ordinateur qui stimule à distance les électrodes, ses nerfs, et par conséquent les muscles des jambes, un à un. Un qui permet de lever le pied, puis un autre pour l’extension, puis l’autre jambe. Mais ce n’est pas l’ordinateur seul qui commande les jambes. C’est un équilibre avec la volonté de Sebastian, qui parvient à contrôler une partie du mouvement. « En marchant, je peux essayer de contrôler la position du pied, le déclenchement de la flexion, de l’extension. » 

« Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main »

Ce jour-là, Sebastian bat son record : une heure et quart de marche, soit environ 1 600 mètres. Et lorsque la stimulation s’arrête, il parvient à faire ensuite quelques pas. C’est là que réside l’espoir des scientifiques. L’espoir, comme pour les expériences menées sur les rats, que les nerfs soient réactivés, et à terme refonctionnent par eux-mêmes.

Sebastian se souvient de la première fois où il a pu remarcher. « Cela a été quand j’ai marché avec ma kiné, se rappelle-t-il. Tout à coup j’ai commencé à lâcher une main après l’autre. De voir que je pouvais faire quelques pas seul, en étant stimulé bien sûr, mais sans aide extérieure, c’était assez fort. Vous réalisez que vous êtes en train de faire quelque chose que vous n’arriviez pas à faire il y a quelques temps. »

Un combat pour faire avancer la recherche

Sebastian espère un jour remarcher, nager à nouveau, refaire du ski de randonnée. Mais en l’état actuel de la recherche, il n’y a quasiment aucune chance que sans ces stimulations électriques, il puisse remarcher seul, de façon autonome. Il constate quand même des progrès.

« Dans la vie de tous les jours, je fais des exercices à la maison, je peux me lever, en m’agrippant avec les mains, ce que je ne pouvais pas faire avant ». Sebastian Tobler à franceinfo

Ce sont des petits progrès dans le quotidien, mais Sebastian a peu de chances de progresser davantage. Avant tout, il fait ces entraînements, ces expériences dans l’esprit d’un pionnier pour la science, pour la recherche. « La science m’intéresse. C’est plus qu’un objectif personnel, conclut-t-il. Souvent les gens me demandent si j’ai retrouvé le goût de vivre. Cela a plutôt donné un sens à ma vie. J’ai 49 ans, il me reste trente ans à vivre. Je peux être utile, amener quelque chose, utiliser tout ce qui me reste pour essayer de faire avancer quelque chose. Cela a de la valeur. » Trente ans encore à vivre, cela paraît court tant ce professeur dans une école d’ingénieurs fourmille de projets de recherche, et d’amélioration du quotidien des paraplégiques.

Source FRANCE INFO.

Pétain souffrait-il de la maladie d’Alzheimer ? La théorie d’un médecin d’Amiens…

Dans un article paru dans La Revue de gériatrie, le professeur amiénois Jean-Marie Sérot relève un à un les signes qui pourraient attester que le maréchal Pétain souffrait d’une maladie neurodégénérative dès les années 1930

Une théorie qui ne pourra jamais être vérifiée, faute d’autopsie. 

Pétain souffrait-il de la maladie d'Alzheimer ?

Le maréchal Pétain était-il atteint de la maladie d’Alzheimer alors qu’il était à la tête du régime de Vichy ? Agé de 84 ans en 1940, la santé mentale déclinante du maréchal Pétain lors de la signature de l’armistice avec l’Allemagne nazie était connue des historiens.

Mais cette nouvelle théorie, soutenue dans un article publié dans le dernier numéro de La Revue de gériatrie par un médecin amiénois, et reprise par franceinfo, pourrait éclairer sous un jour nouveau cette douloureuse période de l’Histoire de France.

Premiers signes dès 1930

Spécialiste de la maladie d’Alzheimer, mais aussi passionné d’Histoire, Jean-Marie Sérot, professeur émérite en gériatrie à la retraite, est sûr à 95% de son hypothèse. Après la lecture médicale de plus d’une vingtaine d’ouvrages historiques sur cette figure incontournable et polémique, l’ancien gériatre du CHU d’Amiens, que nous avons contacté, est formel: « Philippe Pétain souffrait d’une affection neurodégénérative dont les premiers signes sont apparus dès 1930 ».

Seules les données anatomiques de l’autopsie, qui auraient pu vérifier son hypothèse, lui manquent Le médecin se base sur « un faisceau d’arguments énorme » et de témoignages recueillis notamment dans le livre Pétain (éd. Perrin), une biographie publiée en 2014 par l’historienne Bénédicte Vergez-Chaignon.

Il repère, à la fin de la vie du maréchal, de nombreuses « erreurs de jugement » et troubles du comportement« J’ai lu ce livre en tant que médecin. C’est là que j’ai repéré un certain nombre de choses qui m’ont fait dire que ce monsieur n’était pas bien« , explique-t-il.

« Il ne retient plus rien »

Il y a par exemple les témoignages de son entourage, qui, dès les années 1930, raconte que le maréchal « ne retient plus rien ». Ou celui de son officier d’ordonnance, en 1938, qui dit que l’homme « reste des heures dans son bureau sans rien faire » ou « qu’il est très, très vieux, que sa pensée n’embraye plus sur l’action ».

Puis, des divagations, comme lors de ce Conseil des ministres, en 1940. Il regrette alors l’absence de pigeons voyageurs pour compenser la mauvaise transmission radio. Mais aussi des « fautes graves », selon Jean-Marie Sérot. « Lorsqu’il est nommé président du conseil, le 17 juin 1940, il fait une grande déclaration dans laquelle il demande à l’état major de cesser les combats, deux jours avant l’armistice… »

À partir de 1949, les vrais problèmes de comportement que l’on retrouve chez les malades d’Alzheimer seront signalés : « Il joue avec ses selles », « tient des propos obscènes », ou encore « veut embrasser les religieuses ». Sénile, il meurt en captivité à l’île d’Yeu le 23 juillet 1951.

Maladie invisible

Autant d’indices qui mènent ce spécialiste à conclusion que Philippe Pétain souffrait d’Alzheimer. Une maladie très peu visible. « Le malade ne présente pas de signes cliniques, pas de trouble de la marche, ou de signe anormal, de diabète… «  Pétain gardera en effet un pas normal jusqu’à la fin de la guerre.

Très fréquente chez les vieillards, la maladie se traduit dans un premier temps par des troubles de la mémoire, et par des troubles du jugement, « sans que le patient n’ait conscience de son état », rappelle le médecin.

Pas une excuse

Loin d’une volonté d’excuser ou de réhabiliter l’ancien chef du régime de Vichy, le professeur pointe surtout du doigt « la nomination à la tête de la France d’un chef d’Etat malade, qui a dérapé complètement ». « Je ne veux pas porter de jugement sur ce qui s’est passé, mais seulement apporter une explication rationnelle sur certains comportements », explique le médecin, qui espère que d’autres se saisiront de cette hypothèse.

Source FR3.

Strasbourg : le robot Nao aide à la rééducation des enfants à l’institut Clemenceau… !

Il communique et aide à faire faire des exercices aux enfants. Le petit robot Nao est arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, à Strasbourg.

Le robot Nao à l'Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg

Ils sont cinq enfants ce matin-là à s’installer face à Nao, petit robot blanc et bleu, à la bouille sympathique. Les yeux rivés sur ce concentré de technologie, arrivé mi-janvier au service pédiatrique de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau de Strasbourg, les enfants entament une séance de yoga en imitant ses gestes. Souffrant d’un handicap moteur de naissance, Evan, âgé de 11 ans, grimace un peu… mais s’exécute volontiers. Quelques minutes plus tard, le garçon investit le couloir, et fait quelques pas derrière Nao, aidé par le personnel soignant.

Financé par du mécénat

Du haut de ses 58 centimètres, contrôlé par tablette numérique, Nao parle, marche, danse… En un peu plus d’un mois, le docteur Emmanuelle Debriel a déjà vu certains enfants progresser grâce à lui. « Les enfants ont tendance à faire plus volontiers les exercices avec Nao, qu’avec le personnel », commente cette spécialiste en médecine physique et de réadaptation. Le petit robot ne se substitue pas aux soignants. Mais il peut servir de divertissement, lors de soins douloureux. Il peut également communiquer par signes avec les enfants qui ont du mal à s’exprimer.

Devenu en peu de temps la coqueluche de l’Institut universitaire de réadaptation Clemenceau, Nao a coûté 18.000 euros, financés grâce au soutien de plusieurs entreprises mécènes.

Source FRANCE BLEU.

VIDEO – Un Gilet Jaune en fauteuil roulant aspergé en plein visage de gaz lacrymogène par un policier à Toulouse…!!!

La scène s’est déroulée samedi 2 mars à la fin de la 16e mobilisation des Gilets Jaunes à Toulouse.

Après la vidéo d’un couple de passants matraqué par des CRS lors de la manif des Gilets jaunes à Toulouse ce sont d’autres images qui provoquent l‘indignation sur les réseaux sociaux. 

Lacrymogène en plein visage

Les faits se déroulent samedi 2 mars en fin de manifestation à Toulouse, peu après 18 heures, rue d’Aubuisson. Une personne en fauteuil roulant, habillée d’un gilet jaune, échange avec un membre des forces de l’ordre. L’homme handicapé semble vouloir récupérer une paire de lunettes de protection et un masque. Le policier refuse. Le Gilet Jaune insiste et n’obtient pour seule réponse qu’un jet de gaz lacrymogène en plein visage.

Visage brûlé

« Le policier lui a arraché ses lunettes et son masque sans aucune raison, explique un témoin sur place. Ce monsieur n’était pas agressif et cherchait juste à récupérer son matériel. Les « street médic » sont intervenus pour le soigner tellement il avait le visage brûlé par la lacrymogène, précise-t-il. »

Un acte dénoncé par par Jean-François Mignard de la Ligue des droits de l’Homme de Midi-Pyrénées.

Source FR3

Handicap : la Loire bientôt « Territoire 100% inclusif » ?…

Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées, était en visite à Saint-Étienne (Loire) pour écouter les associations et travailler à l’amélioration du quotidien des handicapés.

Elle a aussi répondu de manière cinglante à Gaël Perdriau sur la non-participation à un débat vendredi soir. 

Sophie Cluzel aux côtés du président du département de la Loire, Georges Ziegler.

Elle était attendue Sophie Cluzel. Au programme : des échanges avec les associations et les usagers sur le fonctionnement de la Maison départementale des personnes handicapées. La visite d’un ESAT également, un établissement et service d’aide par le travail.  Mais pas de débat dans le quartier du Soleil comme cela avait été un temps évoqué par la mairie de Saint-Étienne.

« Le maire se sert du handicap pour une basse vengeance politicienne »

Alors Sophie Cluzel a souhaité répondre au communiqué du maire Gaël Perdriau qui s’indignait que la secrétaire d’État ne participe pas à ce débat. Et la réponse est cinglante : « Le maire n’a pas souhaité m’inviter. J’avais fait part de mon désir d’avoir un débat à Saint-Etienne. Je vois que je n’étais pas la bienvenue. Il m’a fait une lettre en critiquant énormément la politique handicap. Il se sert du handicap pour une basse vengeance politicienne. Ce n’est pas un bon service qu’il rend aux personnes en situation de handicap, avec lesquelles j’étais prête à discuter. Ce matin (vendredi) j’ai fait un très beau débat à Lyon. J’adore ça. Mais quand on me dit que je suis pas la bienvenue, je ne viens pas »

« Remettre tous les acteurs autour de la table »

Au-delà de cet échange et au terme des échanges avec les associations une annonce : le département de la Loire pourra prétendre à devenir un « Territoire 100% inclusif ». Un label auquel ont déjà candidaté une trentaine de départements français. La Loire ne l’avait pas fait car, suite à un certain malentendu, elle ne pensait pas pouvoir concourir.

Mais le département peut bien sûr se mettre au travail assure Sophie Cluzel : « Nous allons remettre ensemble autour de la table tous les acteurs. Y compris ceux qui parfois ne sont pas tout à fait présents comme les bailleurs sociaux pour qu’on puisse construire des appartements inclusifs en cœur de ville pour permettre la pleine citoyenneté des personnes handicapées. Et accéder à tous les services du vivre ensemble : aller au sport, à la culture ». Et adapter l’environnement à la personne handicapé et non pas l’inverse. Inclure le handicap comme un fonctionnement normal de la vie pour casser les barrières en tous genres et donc fluidifier les parcours de vie.

Les associations ont accueillies cette perspective avec enthousiasme, car toutes ont en commun de travailler à l’amélioration de l’inclusion des handicapés.

La Gironde, la Manche et le Territoire de Belfort sont les trois départements tests qui ont déjà mis en place ce label.

Source FRANCE BLEU.

VIDEO. Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France…

Un jeune garçon du Pas-de-Calais est le premier à tester un nouveau bras bionique réalisé en impression 3D.

Une main bionique réalisée en impression 3D pour un garçon de 12 ans, une première en France

On appelle ça un « Hero arm », un bras de héros. Il est directement inspiré du jeu vidéo « Deus ex ». Son look futuriste plait beaucoup à Oxandre, 12 ans, originaire d’Ecques (près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais), qui l’utilse depuis une dizaine de jours. « Je suis très heureux de l’avoir eu, explique-t-il. Il me permet de faire plus de choses qu’avant. Ça va changer un peu ma vie. »

Oxandre est le premier en France à recevoir une telle prothèse. « Le 44ème dans le monde », précise-t-il fièrement. Dans cette vidéo publiée par La Voix du Nord, le jeune garçon explique le fonctionnement de son bras bionique.

Les prothèses bio-électroniques existent depuis longtemps mais c’est l’impression 3D qui est la vraie nouveauté de ce « Hero arm« , composé de 416 pièces différentes.

« Cela permet de de travailler avec des matériaux légers, explique Éric Dupont, président de Dupont Orthopédie, qui a co-conçu cette prothèse. Car le poids dans le domaine des prothèses d’avant-bras, c’est un problème majeur. Surtout pour les enfants qui ont du mal à supporter un appareillage d’1 kg. Là, le poids est diminué de 30 à 40%. On avait déjà vu des patients équipés de prothèses imprimées en 3D mais elles n’étaient pas bio-électriques mais simplement mécaniques. » Là, dans le cas d’Oxandre, l’avant-bras fixé au moignon réagit aux commandes venues du cerveau du jeune garçon, qui a une malformation de naissance.

Moins cher, plus beau

Autre avantage de ce mode de fabrication : le coût. 12 000 € environ au lieu de 30 000 (pris en charge par la Sécurite sociale). Mais ce qui frappe d’abord, c’est évidemment le look. Futuriste. « Elle est plus esthétique. A la base, les prothésistes ne faisaient qu’imiter les vrais bras humains, raconte Oxandre qui connaît bien le sujet. Là, le but, c’est de ne pas faire comme si. Moi, en tout cas, je vais le montrer, je ne veux pas que ça passe inaperçu. Que les gens se disent : Il n’a pas de main mais il se débrouille. »

Cet esthétisme est tout sauf anodin : « Avant, il fallait cacher le handicap, explique Eric Dupont. Là, ça devient un objet de design. Ça peut ouvrir des portes aux patients. Compte-tenu du faible coût, ça va se développer rapidement. »

Source FR3.

Portes trop lourdes, écrans illisibles… Le nouveau tribunal de Paris est inaccessible aux personnes à mobilité réduite…

Des portes trop lourdes, une absence d’inscriptions en braille, des écrans illisibles, l’accessibilité du nouveau palais de justice de Paris est un parcours du combattant pour les personnes ayant un handicap.

Les installations du palais de justice ne sont souvent pas à la bonne hauteur pour l'avocat Alexis Ridray.

  • Inauguré en avril 2018, le nouveau palais de justice situé porte de Clichy, n’a pas été conçu avec les personnes à mobilité réduite.
  • L’association Droit pluriel et la commission accessibilité de l’Ordre des avocats travaillent sur les points à améliorer.
  • Si des outils sont installés, ils ne sont pas tous opérationnels et leur existence n’est pas toujours connue du personnel du tribunal.

« Les portes tournantes ne peuvent accueillir qu’une personne. Comment je fais pour entrer en étant aveugle ? Personne ne peut venir avec moi », s’interroge Anne-Sarah Kertudo. Dès le sas d’entrée du nouveau palais de justice de Paris, le ton de la visite est donné. Situé porte de Clichy, ce nouvel édifice inauguré en avril 2018 présente de nombreuses lacunes pour les personnes ayant un handicap. L’association Droit pluriel et la commission accessibilité de l’Ordre des avocats faisaient un état des lieux ce jeudi. Et le constat est alarmant. Si l’architecture de ce tribunal imaginé par Renzo Piano impressionne, la qualité des infrastructures inquiète.

Des portes trop lourdes, un marquage au sol uniquement à l’entrée, un système d’audioguidage qui ne fonctionne pas ou encore une absence d’inscription en braille. « Nous pouvions pardonner à l’ancien palais de justice du fait de son ancienneté mais là c’est édifiant, ce palais n’a pas été conçu avec les personnes à mobilité réduite », s’insurge Elisa Rojas, avocate au barreau de Paris en fauteuil roulant. Une visite qui ne débute pas sous les meilleurs auspices. Cette avocate ne peut regarder la table d’orientation pour se renseigner, trop haute et pas suffisamment inclinée pour une personne en fauteuil. Pas vraiment pratique pour rejoindre un lieu précis dans le palais.

« Impossible de se déplacer seul dans le palais »

Et rejoindre une salle d’audience relève d’un véritable parcours. « C’est tout simplement impossible de se déplacer seul. Il n’y a rien pour se repérer, pas d’écrans d’accueil vraiment identifiables pour les personnes en situation de déficience visuelle, du braille encore moins », souffle Anne-Sarah Kertudo, juriste et directrice de l’association Droit pluriel qui souhaite rendre la justice accessible à tous.

Les écrans aux couleurs grises ne sont pas lisibles pour les personnes en situation de déficience visuelle.

Une fois arrivé dans une salle d’audience, se frayer un chemin s’effectue sur les extrémités. « Les places handicapées diffèrent selon les salles, tantôt reléguées au fond ou devant derrière le banc des avocats », explique l’avocat Alexis Ridray. Si les places sont plutôt bien réalisées pour le public, les avocats en fauteuil roulant n’ont pas cette chance. « Lorsque je plaide, le pupitre est souvent bien trop grand et je ne peux pas me placer sur le banc aux côtés de mes confrères, l’espace étant trop serré », poursuit le jeune avocat.

Les membres de la commission accessibilité de l'Ordre des Avocats et de l'association Droit Pluriel.

« Nous demandons de l’autonomie puis de l’aide »

La commission accessibilité de l’Ordre des avocats travaille déjà sur les points à améliorer. « Le handicap constitue un frein majeur à l’accès au droit », soupire l’avocat et membre de la commission Benjamin Pitcho. Avant de se faire couper par Elisa Rojas. « Nous demandons de l’autonomie puis de l’aide. Les outils doivent être opérationnels, il ne s’agit pas simplement d’investir. Et surtout former les gens car nous sommes tributaires de la bienveillance quand on ne les agace pas avec nos demandes d’aides. »

La visite se termine. Et là encore un détail intrigue. « L’ascenseur ne possède pas de signaux sonores, c’est franchement désagréable », s’exclame Anne-Sarah Kertudo. Avant de renchérir, « nous allons partir mais il y a encore tellement de choses à évoquer comme la visio interprétation, la langue des signes. Elle est inexistante. » Preuve que le combat est loin d’être terminé.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche…

Devenu handicapé à 32 ans, Michael Marseille peint toutes ses toiles… avec la bouche. Il s’est lancé dans la peinture alors qu’il n’avait jamais tenu un pinceau de sa vie.

Et ses toiles sont maintenant exposées au centre social de Voisinlieu, à Beauvais, jusqu’au 6 mars.

Beauvais : cet artiste tétraplégique peint ses tableaux avec la bouche

Peindre ? Michael Marseille n’y avait jamais pensé. Et pourtant aujourd’hui, aidé par ses auxiliaires, c’est devenu son quotidien. Dans sa vie d’avant, il était masseur-kinésithérapeute pour une grande équipe cycliste. Toujours sur les routes entre le Tour de France, le Giro, la Vuelta…

Mais un jour, subitement, au retour de son footing, il est frappé par une attaque de paralysie. Tout son corps le lâche, sauf sa tête, et il devient tétraplégique. Au centre de ré-éducation, les journées sont longues. Alors une ergothérapeute le met au défi : chiche de peindre ? Et pourquoi pas avec la bouche ? Une révélation.

« Jamais je n’aurais pensé être capable de faire ça avec ma main, donc je suis toujours surpris à l’heure actuelle. Quand on a des douleurs, c’est une façon d’oublier, c’est même le meilleur des médicaments« , assure Michael Marseille.

Les premières toiles sont petites et hésitantes. Puis le trait se fait plus précis, les supports plus larges. Tout ça à partir de photos, et sans jamais avoir pris un seul cours. Ce jour-là, une classe de maternelle vient visiter l’exposition de Michael. Les enfants sont très intrigués : « Tu bouges pas tes mains et tu peins avec ta bouche… Comment tu fais ? », demande une petite fille, intriguée.

Soutenu par l’association des Artistes peignant de la bouche et du pied, qui aide 26 peintres en France, Michael Marseille présente sa première exposition en solo au centre social de Voisinlieu jusqu’au 6 mars. Il exposera ensuite avec d’autres peintres du Beauvaisis, à la mairie.

Source FR3.

Handicap : une charte contre la fracture numérique…

L’État accélère sa mutation vers la dématérialisation, le tout numérique, le zéro papier…

Un véritable cauchemar pour les 14 millions de Français éloignés des nouvelles technologies. En 2018, une directive européenne stipule que les portails internet de l’administration doivent être accessibles par les personnes handicapées. D’autant plus qu’il n’y a désormais plus personne au bout du fil.

Handicap : une charte contre la fracture numérique

Les SENIORS sont aussi concernés, ils sont très nombreux  !!! La Rédaction Handicap Info.

Le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, était en visite au Sicoval à Labège, mi-février, pour signer une charte du numérique pour tous. Plusieurs start-up ont présenté des solutions pour réduire la «fracture numérique». Il y a par exemple l’outil Numanis, qui a été adopté par le Sicoval. Ce module modifie, en fonction du handicap, le rendu sur l’écran d’un site internet. On peut choisir la vision en fonction de ses difficultés : visuelles, cognitives, de mouvements ou générationnelles. Ce dispositif peut donc aider divers profils : personnes âgées, illettrées…

Mais pour certains handicapés, la voix est la seule interface. Le robot Gogowego a été développé pour répondre aux questions les plus répétitives posées par téléphone. Cet automate, fondé sur l’intelligence artificielle, libère les agents des centres d’appels qui peuvent ainsi se consacrer aux demandes les plus complexes.

L’État et le Sicoval ont signé

Mounir Mahjoubi et Jacques Oberti, président du Sicoval, ont signé la charte «Territoire France connectée pour un numérique inclusif». Le but est de valoriser et supporter les acteurs qui mettent en place des solutions pour un numérique inclusif. Ainsi, le Sicoval s’engage à maintenir ses efforts de lutte contre la fracture numérique, grâce à l’éducation et le financement de services dédiés aux nouvelles pratiques numériques.

Paradoxalement cette charte de l’informatique pour tous est quelque peu difficile à comprendre. Elle présente de nombreux sigles (PIX, DINSIC, DCANT, GIP) et des mots tels que «aidants, pass, agences, inclusif, etc.», associé à «numérique». On peut par exemple noter que l’«aidant numérique», un genre d’écrivain public moderne, va devenir incontournable. Il doit être à disposition pour aider ceux qui rencontrent des difficultés, qu’il s’agisse de recherche d’emploi ou de démarches administratives (l’ouverture de droits sociaux, le renouvellement de papiers, etc.) Il doit également veiller à protéger les informations confidentielles des «aidés».

Source LA DEPÊCHE.

Vidéo Edifiante ! Halte aux préjugés ! I Une jeune fille assise dans le bus !… Merci de partager… Faites découvrir SVP à vos enfants, vos proches, vos amis,… Merci…. !

Voilà où mène les préjugés ! A l’intolérance !!!!…. Histoire tristement…. Vraie !!!!