Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire…

Fin 2015, 24 départements tests s’étaient engagés à proposer à chaque enfant et adulte handicapé un accompagnement sur mesure. Depuis le 1er janvier 2018, ce dispositif est généralisé à tout le territoire français.

Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire

Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire

Éviter les départs forcés en Belgique, ou les maintiens imposés à domicile : un dispositif conçu sous le précédent quinquennat pour offrir, à terme, à chaque personne handicapée une prise en charge adaptée vient d’être généralisé à tout le territoire.

Ce dispositif baptisé « une réponse accompagnée pour tous », généralisé à tous les départements depuis le 1er janvier 2018, a été qualifié de « nouveau départ » par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée du handicap, vendredi devant les acteurs du secteur, réunis pour une journée d’échanges à Paris.

Il s’agit d’une nouvelle organisation, visant à faire travailler plus étroitement services de l’État, départements, associations, personnes handicapées et leurs familles, a rappelé Mme Cluzel. Son ambition est d’avoir une offre de prise en charge « qui répond aux besoins » et qui soit « tournée vers le milieu ordinaire chaque fois que possible ».

24 départements pionniers

Fin 2015, 24 départements pionniers s’étaient engagés dans cette initiative visant à proposer à chaque enfant et adulte handicapé un accompagnement sur mesure. Il avait depuis été progressivement étendu, jusqu’à englober près de 90 départements en 2017.

L’élément déclencheur avait été la victoire en justice, en octobre 2013, de la famille d’Amélie Loquet, une jeune femme de 19 ans lourdement handicapée, dont les parents devaient s’occuper à leur domicile depuis un an. Le tribunal avait ordonné à l’État de trouver dans les 15 jours un établissement spécialisé adapté à son état.

Le gouvernement avait ensuite chargé le conseiller d’État Denis Piveteau de proposer des mesures pour éviter les ruptures de prise en charge. Il avait remis son rapport, intitulé « Zéro sans solution », en juin 2014.

47 000 personnes sans solution d’accueil en France fin 2015

Un rapport parlementaire a chiffré à près de 6 800 (1 451 enfants et plus de 5 300 adultes) le nombre de personnes handicapées accueillies dans des établissements en Belgique en 2015, faute de structures adaptées en France.

Fin 2016, leur nombre avait dépassé les 7 000, des enfants et adultes souffrant de handicaps « complexes et lourds », dont une proportion « conséquente » est atteinte d’autisme, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

L’Unapei (personnes handicapées mentales et leurs familles), estimait en outre que plus de 47 000 personnes étaient sans solution d’accueil en France fin 2015.

L’enveloppe destinée à la prévention des départs forcés en Belgique a été « doublée en 2018 », a déclaré Mme Cluzel. Selon le secrétariat d’État, elle est ainsi passée à 30 millions d’euros. Un 4e plan autisme « sera annoncé mi-mars », a ajouté Mme Cluzel.

Source OUEST FRANCE.

EHPAD et aides à domicile : après la grève, l’intersyndicale en appelle à Emmanuel Macron…

Après une première journée de mobilisation le 30 janvier dernier, l’intersyndicale demande à Emmanuel Macron de se saisir enfin du dossier des Ehpad et des Saad.

EHPAD et aides à domicile : après la grève, l’intersyndicale en appelle à Emmanuel Macron

 

« Réussie », « exceptionnelle », « à la hauteur des enjeux », « historique »… L »intersyndicale  CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa, Sud qui, avec le soutien actif des directeurs de l’AD-PA, avait appelé le 30 janvier à une mobilisation nationale des personnels des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) s’est réjouie du succès de cette journée unitaire.

La direction générale de la cohésion sociale a évoqué un taux de mobilisation (grévistes et personnels assignés inclus) de 31,8 % dans les Ehpad, et les rassemblements dans toute la France ont réuni des dizaines de milliers de manifestants…. La journée du 30 janvier a également été marquée par de nombreux messages de soutien venant d’horizons aussi divers que l’Ordre des médecins ou Familles de France.

Des tentatives de retour au calme sans effet

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé n’a pas réussi à calmer le jeu, ni en annonçant quelque jours avant un rallonge de 50 millions d’euros, ni en annonçant à l’Assemblée nationale, le même jour que celui de la grève, la nomination d’un médiateur, Pierre Ricrodeau.

Il faut dire aussi que la ministre a laissé le soin à la directrice-adjointe de son cabinet de recevoir la délégation de l’intersyndicale ce jour-là, une initiative peu appréciée des grévistes…

L’après-mobilisation

L’intersyndicale, à laquelle s’est jointe une huitième organisation, l’Union fédérale autonome santé (Ufas), s’est réunie dès le 31 janvier avec l’ADPA pour envisager l’après-mobilisation du 30 janvier.

Dans un communiqué commun diffusé le 2 février, elle déclare qu’ « après cette mobilisation exceptionnelle, une prise en compte politique et financière s’impose » et elle demande,  cette fois à l’Elysée, l’ouverture de négociations sur la base de ses revendications « avec, en préalable, l’abandon des dispositions de la réforme de la tarification baissant les dotations ». Et refait les calculs pour le Président de la République..

On compte en France 7 200 Ehpad et 10 000 Saad qui assurent l’accueil et l’accompagnement de 1,4 million de personnes âgées et emploient plus de  700 000 professionnels : « L’application du ratio prévu par le plan solidarité grand âge de 2006 ainsi que l’augmentation du temps passé à domicile nécessitent la création de 300 000 postes ! »

Vers une nouvelle mobilisation ?

Après l’annulation in extremis d’un rendez-vous avec la conseillère santé de l’Elysée et deux lettres restées sans réponse, un nouveau courrier est adressée à Emmanuel Macron.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Meurthe-Et-Moselle – Seniors – Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires… !!!!

Pas facile d’obtenir réparations face à un établissement public, même quand la justice vous donne raison…!

Exemple avec l’ex-salariée d’un Ehpad du département, qui se trouve aujourd’hui sans ressources…

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Licenciée parce qu’elle passait trop de temps auprès des pensionnaires

Stéphanie en a gros sur le cœur. « Ils m’ont licenciée parce que je restais trop longtemps auprès des pensionnaires. Ils me reprochaient de perdre du temps et d’avoir trop d’empathie. En fait, on travaillait comme si on était à l’usine. Je n’étais pas assez productive. On m’a reproché de donner des douches un dimanche, alors que le dimanche, normalement, il n’y a pas de douches… »

Les motifs de son licenciement ne mentionnent rien de tel. L’Ehpad où elle a été embauchée, en octobre 2014, s’est séparé d’elle en avril 2015 pour « absences injustifiées ».

Cet Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, situé en Meurthe-et-Moselle sud, lui a en réalité envoyé une première lettre de licenciement en janvier 2015. « Ils ont rompu son contrat au titre de la période d’essai, alors que cette période d’essai était terminée. Ils se sont rendus compte de leur erreur un mois plus tard, et lui ont proposé une caducité de la rupture du contrat de travail, en lui demandant de venir reprendre son service à l’Ehpad », explique Me Julien Marguet, avocat nancéien de Stéphanie.

La jeune femme n’a pas donné suite. La direction de l’Ehpad a alors entamé une procédure de licenciement pour absence injustifiée !

47.800 € d’indemnités

La justice a donné raison à Stéphanie en première instance. Le licenciement était en effet effectif dès janvier. Sans cause réelle et sérieuse. L’Ehpad a fait appel du jugement, mais a perdu son procès devant la cour d’appel de Nancy.

Stéphanie s’est vue octroyer 47.800 € d’indemnités. Problème : « On ne peut pas envoyer d’huissier à une personne publique pour récupérer les indemnités. Il faut mener une procédure particulière… » explique Me Marguet.

La loi stipule en effet que si, au bout de deux mois, l’établissement public n’a pas inscrit le montant des indemnités à son budget, Stéphanie a la possibilité de saisir l’autorité de tutelle de l’Ehpad, c’est-à-dire l’ARS, l’agence régionale de santé.

Me Marguet a envoyé un premier courrier à l’ARS le 20 septembre 2017. Sans réponse. Puis le 6 décembre. Toujours sans réponse. L’avocat a renouvelé son courrier ce 29 janvier…

« Si l’autorité de tutelle ne répond pas, nous avons la possibilité de saisir le préfet », poursuit l’avocat. Sans réponse du préfet, Stéphanie n’aura d’autre choix que d’engager une action en responsabilité contre l’Etat, devant le tribunal administratif de Nancy.

Mais déjà trois ans se sont écoulés depuis son licenciement. La jeune femme, âgée de 28 ans, est mère de quatre enfants, dont un bébé de deux mois, et se trouve aujourd’hui sans ressources.

Source EST REPUBLICAIN.

Antibiotiques : pourquoi des médecins et patients lancent-ils un cri d’alarme ?…

Un collectif de médecins et d’associations alertent, jeudi dans « Le Parisien », sur la surconsommation d’antibiotiques en France.

Un phénomène qui entraîne la résistance de certaines bactéries, et des infections plus difficiles à soigner. 

Antibiotiques : pourquoi des médecins et patients lancent-ils un cri d'alarme ?

Antibiotiques : pourquoi des médecins et patients lancent-ils un cri d’alarme ?

ls lancent « un cri d’alerte » face à la gravité du problème. Plusieurs médecins et associations représentant des patients s’alarment, jeudi 1er février dans Le Parisien, de la surconsommation d’antibiotiques en France. Un phénomène qui, à terme, accroît sensiblement la résistance des bactéries. « L’antibiorésistance remet en question la capacité à soigner les infections, même les plus courantes », s’inquiètent les membres du collectif.

Chaque année, « plus de 150 000 patients développent une infection liée à une bactérie multirésistante » en France, prévenait en 2015 le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, dans le rapport d’un groupe de travail sur le sujet. « Et plus de 12 500 personnes en meurent », rappelait le ministère. Alors que Le Parisien annonce une campagne nationale sur le sujet en 2019, Franceinfo revient sur les raisons de cette mise en garde.

Parce que les Français sont de gros consommateurs d’antibiotiques

Selon un récent rapport de Santé Publique France, 786 tonnes d’antibiotiques ont été vendues pour une consommation humaine en France, en 2016. Ce chiffre est particulièrement élevé, en comparaison avec nos voisins. En 2015, la France était en effet le quatrième pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe, derrière la Grèce, la Roumanie et Chypre.

Au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont la Roumanie et Chypre ne sont pas membres, la France est le deuxième pays consommant le plus d’antibiotiques, derrière la Grèce, selon le Panorama de la santé 2017 de l’OCDE.

Cet écart entre la France et le reste des pays membres n’est pas léger. Le recours aux antibiotiques est 45% plus élevé en France par rapport à la moyenne de l’OCDE. Sur 1 000 habitants, on recense ainsi 30,3 doses d’antibiotiques consommées chaque jour, contre 21 en moyenne pour l’OCDE. Et cette consommation augmente : de 2006 à 2016, le recours aux antibiotiques en médecine de ville a augmenté de 8,6% en France, selon Santé Publique France.

Parce que la prescription de ces médicaments est souvent inadaptée

Les antibiotiques continuent d’être largement préconisés. En 2016, en médecine de ville, sur 100 patients âgés de 16 à 65 ans et ne souffrant pas d’« affection de longue durée », l’Assurance maladie a recensé 38,6 prescriptions d’antibiotiques, note Santé Publique France. L’organisme a en parallèle relevé 371 doses d’antibiotiques prescrites en établissement de santé, sur un total de 1 000 journées d’hospitalisation….

 

Parce qu’un excès d’antibiotiques rend les bactéries de plus en plus résistantes…

 

Parce que cette résistance empêche de soigner certaines infections….

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Source FRANCE TV.

 

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball…

Le handicap a-t-il sa place à la ligue de handball des Pays de la Loire ? Dorothée Mériau ne le pense pas. Handicapée, l’ex-salariée attaque la structure aux prud’hommes. Pour des « reproches injustifiés » et des « incivilités chroniques ». La ligue conteste.

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball

Maine-et-Loire. Handicapée, elle attaque la ligue de handball

 

Dorothée n’est pas née handicapée. Elle l’est devenue. C’était en 2006, pendant ses études. Accident de gymnastique. Voilà pour l’acquis.

Ce qui est inné, chez elle, ce qu’elle a toujours cultivé, c’est son mental de battante. Déterminée à rebondir, à transmettre. À reprendre un autre chemin, même si elle doit le faire en fauteuil roulant.

En 2008, elle est embauchée à la ligue de handball des Pays de la Loire, dont le siège est situé à Segré-en-Anjou-bleu, dans le Haut-Anjou.

Au début, « c’était top »

« Mon boulot, explique-t-elle, c’était de développer le handensemble, la pratique du hand auprès des personnes porteuses de handicap. Qu’il soit physique ou mental. C’était top. »

Elle bosse pour la ligue pendant près de huit ans. Sans souci, avec enthousiasme et à temps partiel. « Je faisais du télétravail (travail à domicile, N.D.L.R.), parce que la ligue n’était pas équipée pour l’accessibilité aux personnes handicapées. »

« J’ai vite déchanté »

En décembre 2015, à l’occasion de son entretien annuel, on lui demande, à partir de janvier 2016, de venir au siège de la ligue une fois par semaine. « Les locaux étant désormais équipés, cela ne me posait pas de problème. Au contraire, j’étais ravie. Mais j’ai vite déchanté. »

Stevann Pichon, le directeur administratif et financier de la ligue, arbitre international, de surcroît, lui causerait des soucis. Des soucis de place, en l’occurrence.

« Cela m’a blessée »

« Systématiquement, il se garait sur la place qui m’était réservée. Forcément, puisque j’étais la seule salariée handicapée. Au début, je lui faisais remarquer avec humour. » Puis, les faits se répétant « de façon quotidienne », selon Dorothée, avec ironie. Puis, avec des actes.

« À un moment, j’en avais tellement marre de ne pas être écoutée que je me suis garée derrière lui, pour qu’il ne puisse pas partir. Il m’a répondu que cela lui importait peu, puisqu’il n’avait pas à sortir, ce jour-là. Ça m’a blessée d’être traitée comme cela. Terriblement. » 

« La place handicapé, il ne fallait pas en parler »

Dorothée dénonce l’attitude de Stevann Pichon auprès de sa hiérarchie. « Le président de la ligue à l’époque, Pierre Orrière, ne m’a jamais répondu. J’ai juste reçu une convocation pour un entretien, en présence, notamment, de Stevann Pichon. »

L’entrevue se passe mal pour la jeune femme. « J’ai été très déçue. Aucune remise en question, beaucoup de mépris. Le compte rendu a remis en cause mon travail. Ces reproches sont injustifiés. Quant à la place handicapé, il ne fallait pas en parler. »

Licenciée en mai 2017

Épuisée psychologiquement, Dorothée est mise en arrêt maladie en octobre 2016. Elle sera finalement licenciée fin mai 2017, pour « inaptitude physique ».

Reste que, même en son absence, la place handicapé serait toujours occupée par des personnes valides. Des responsables de la ligue, en l’occurrence. Et Me Bertrand Salquain, l’avocat de Dorothée, de fournir des photos pour appuyer ses dires. « C’est tout simplement délirant, commente-t-il. Je n’avais jamais vu ça. »

Le président de la ligue « surpris »….

 

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Source OUEST FRANCE.

Dyslexie, dysphasie, dyspraxie… Pourquoi la vie des enfants dys demeure un parcours du combattant…

TROUBLES La Haute autorité de santé a dévoilé ses recommandations ce mercredi pour mieux prendre en charge les troubles spécifiques du langage et des apprentissages…

Dyslexie, dysphasie, dyspraxie

Dyslexie, dysphasie, dyspraxie

  • Près de 8 % des enfants scolarisés présentent des troubles dys.
  • Le diagnostic de ces troubles est encore insuffisant.
  • La prise en charge de ces enfants est inégale sur le territoire.

Leur handicap ne se voit pas, mais ses répercussions dans leur vie se font bien ressentir. Aujourd’hui 8 % des élèves d’une classe d’âge sont dys (dyslexiques, dysphasiques, dysorthographiques, dyspraxiques ou dyscaculiques*), comme l’a souligné la Haute autorité de santé, qui a dévoilé ce mercredi ses recommandations pour améliorer le parcours de santé de ces enfants.

Les troubles dys résultent d’anomalies dans le développement cognitif de l’enfant et se manifestent différemment : « Certains enfants parlent mal, d’autres lisent très lentement ou ont du mal à écrire, d’autres encore ont des difficultés massives dans l’apprentissage du calcul… Mais si tous ont une fonction altérée, ils en ont d’autres qui fonctionnent très bien », explique le Dr Catherine Billard, neuropédiatre. La sévérité de ces troubles varie d’un enfant à un autre et il est par ailleurs fréquent qu’un même enfant soit atteint par plusieurs troubles en même temps.

Le diagnostic souvent trop tardif

Et ces troubles spécifiques du langage et des apprentissages ont souvent des conséquences très douloureuses pour ceux qui en souffrent : « quand le diagnostic n’est pas posé, l’enfant et sa famille ne comprennent pas ce qui leur arrive », constate le Dr Catherine Billard. « Et à l’école, l’enfant va très vite être marginalisé », souligne Christine Auché-Le Magny, membre de la Fédération française des dys. Les enfants dys sont parfois accusés d’être paresseux, inattentifs… « Et comme ces troubles sont durables, ils peuvent entraîner des conséquences néfastes sur son insertion scolaire et sociale. D’autant que l’enfant peut perdre vite confiance en lui et devenir anxieux », complète le Pr Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé….

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Source 20 Minutes.

 

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad….

La ministre de la Santé réaffirme la nécessité pour certains Ehpad de se restructurer et maintient la réforme tari­faire dont les syndicats réclament l’abrogation.

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad

Agnès Buzyn tente de déminer la crise en Ehpad

Ferme mais pragmatique! La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est à la manœuvre pour éteindre l’incendie qui couve dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), en grève mardi à l’appel d’un mouvement unitaire inédit regroupant l’ensemble des syndicats et l’association des directeurs d’établissement. Alors que le député LFI François Ruffin lui a demandé de «sortir le carnet de chèques» pour les hôpitaux et maisons de retraite en brandissant le sien dans l’hémicycle, la ministre est restée ferme sur ses positions. Elle réaffirme la nécessité pour certains Ehpad de se restructurer et maintient la réforme tarifaire dont les syndicats réclament l’abrogation.

Cette réforme vise à faire converger progressivement, de 2017 à 2023, les budgets des établissements publics et privés. Elle sera accompagnée d’une augmentation des «crédits alloués aux soins de 400 millions d’euros», a fait valoir la ministre. En outre, Agnès Buzyn a annoncé la nomination comme médiateur de Pierre Ricordeau, inspecteur de l’Igas, qui fera remonter les difficultés rencontrées. Enfin, la ministre a promis des propositions sur l’attractivité des carrières et a engagé une réflexion sur le modèle des Ehpad de demain, «qui devront être plus ouverts vers la ville et se réfléchir comme des plateformes de services». Autant de réponses qui n’ont pas convaincu les syndicats. «Nous avons réussi à mobiliser largement. Nous ne pouvons en rester là», a déclaré Luc Delrue, secrétaire fédéral FO, tandis que la CGT dénonce «un gouvernement sourd et empreint de mépris». Une réunion de l’intersyndicale est prévue mercredi à 17 h 30 pour décider de la suite à donner au mouvement.

Source LE FIGARO.

Bretagne: Un EHPAD flambant neuf mais sans résident… !!!!

Livré en octobre, l’établissement de Quévert dans les Côtes-d’Armor devra attendre le mois d’avril pour ouvrir en raison d’un problème de financement…

Btretagne : Un Ehpad flambant neuf mais sans résident

Un Ehpad flambant neuf mais sans résident

En pleine journée d’action nationale dans les Ehpad, voilà une information qui risque d’attiser encore plus la colère du personnel soignant. Flambant neuf, le nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Quévert, près de Dinan dans les Côtes-d’Armor, sonne creux depuis le mois d’octobre. En raison d’un problème de financement, l’Ehpad est contraint de rester vide pendant encore quelque temps.

« C’est une situation ubuesque. On a un Ehpad flambant neuf qui attend pendant six mois d’accueillir des résidents », a commenté Didier Lechien, maire LREM de Dinan et président du conseil de surveillance de l’hôpital. Terminé depuis début octobre, l’Ehpad de 147 lits, dont la construction a coûté 20 millions d’euros, n’ouvrira finalement ses portes que le 9 avril. « C’est révélateur du dysfonctionnement de l’hôpital public, dont le financement est à bout de souffle en France », a souligné Didier Lechien.

L’Ehpad chauffé et les robinets ouverts

Pour le cas de l’Ehpad de Quévert, son budget prévisionnel était en déficit prévisionnel de 300.000 euros. L’hôpital de Dinan dans son ensemble affiche quant à lui un déficit de 4 millions d’euros en 2017. L’évolution des « règles comptables » et des aménagements « prévus mais pas financés » expliquent ce déficit de l’Ehpad, avance Didier Lechien.

Un accord a dû être trouvé avec le conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS) pour boucler le budget. Cet accord, conclu courant janvier, prévoit notamment des financements supplémentaires et des mesures d’économie. En attendant son ouverture, l’Ehpad de Quévert est chauffé pour éviter l’humidité et ses robinets sont ouverts chaque jour pour éviter les risques de légionellose, précise le quotidien Le Télégramme.

Source 20 Minutes.

Grève dans les maisons de retraite : Pourquoi la réforme du financement des EHPAD fait polémique… ?

CONFLIT La réforme du financement des maisons de retraite médicalisées est l’une des principales causes de la mobilisation inédite des personnels des Ehpad, organisée mardi…

Grève - Maison de retraite - EHPAD

Grève – Maison de retraite – EHPAD

La réforme du financement des maisons de retraite médicalisées est l’une des principales causes de la mobilisation inédite des personnels des Ehpad, organisée mardi. Comment ça marche, qui sont les gagnants et les perdants?

– Comment sont financés les Ehpad?

Qualifié de «kafkaïen» par la députée LREM Monique Iborra, qui a mené en septembre une «mission flash» sur les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), le système repose sur trois sources de financement:

– le budget «soins», intégralement à la charge de l’Assurance maladie, sert à financer le personnel soignant et les équipements médicaux.

– le budget «dépendance», financé majoritairement par les départements et en partie par les résidents, sert aux prestations d’aide et de surveillance des personnes âgées en perte d’autonomie (aide-soignants, psychologues …).

– le budget d’hébergement (hôtellerie, restauration, animation …) est à la charge du résident qui, en fonction de sa situation financière, peut percevoir des aides publiques.

La somme restant à la charge des résidents après ces aides a été évaluée à 1.758 euros par mois en moyenne par la Drees, alors que la pension de retraite moyenne est de 1.376 euros bruts.

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de Santé, fait valoir que les moyens alloués aux Ehpad par l’Etat «sont passés en dix ans de 5 à 10 milliards d’euros par an».

– Que change la réforme?

Votée sous le précédent quinquennat et poursuivie par l’actuelle majorité, la réforme controversée vise à faire converger progressivement, de 2017 à 2023, les budgets des Ehpad publics (43% des établissements) avec ceux du privé sur les enveloppes «soins» et «dépendance».

Présenté comme équitable car basé sur le degré de dépendance des résidents, le nouveau mode de calcul doit, selon la Caisse nationale de Solidarité pour l’autonomie (CNSA), faire gagner globalement en sept ans près de 400 millions d’euros aux établissements. Les trois quarts de ces gains concernent le secteur privé (commercial ou associatif).

Selon le ministère, la réforme ferait, sans mesures de compensation, quelque 80% de gagnants et 10% de perdants, «la majorité dans le secteur public». Elle serait à peu près neutre pour les autres.

Les opposants dénoncent un nivellement par le bas. «Il est inacceptable qu’on prenne à des établissements pour donner à d’autres, dans un secteur notoirement sous-doté», estime Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).

Le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées (Synerpa) défend en revanche une réforme «de bon sens, de simplification, qui prend en compte des paramètres objectifs».

– Quelles conséquences pour les perdants?

La fronde contre la réforme est menée par la Fédération hospitalière de France (FHF), qui estime que le nouveau mode de calcul des budgets «dépendance» va faire perdre 200 millions d’euros en sept ans aux établissements publics et obliger de nombreuses structures en difficultés à réduire leur personnel.

La CNSA estime pour sa part la perte du secteur public sur la partie dépendance à 65,6 millions d’euros, compensée par les gains sur le forfait «soins».

Face à cet écart entre les estimations, le gouvernement a annoncé qu’un médiateur allait être nommé, pour avoir une idée plus claire du nombre d’Ehpad mis en difficulté par la réforme.

– Que prévoit le gouvernement?

Sur les 110 millions d’euros en plus inscrits au budget 2018 de la Sécurité sociale pour les Ehpad, 10 millions doivent servir à créer des postes d’infirmières de nuit, et 28 millions sont destinés aux Ehpad en difficulté. Pour ces derniers, une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros a été annoncée la semaine dernière.

Agnès Buzyn s’est engagée à ce que la réforme ne fasse «aucun perdant» et à ce qu’il n’y ait «pas de réductions de postes».

Dans un rapport présenté en décembre à l’Assemblée nationale, les députées Agnès Firmin-Le Bodo (Agir) et Charlotte Lecocq (LREM) recommandaient de «suspendre d’un an» la convergence des forfaits «dépendance», le temps de définir les ajustements nécessaires.

Source 20 Minutes.

Un site qui connecte les handicapés…

L’idée paraît tellement évidente qu’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant. Mobalib est un site collaboratif destiné à faciliter la vie des personnes handicapées.

 

Il a été créé en septembre 2016 par trois jeunes gens, Jessica Amrane, Marina Désiré et Jonathan Dupire, installés à la pépinière Technowest à Bègles. L’histoire est belle et mérite d’être racontée. Jonathan Dupire est infirme moteur cérébral de naissance. Toute sa vie, il a dû faire face aux contraintes qu’implique le fait de se déplacer en fauteuil électrique. Il y a quelques années, avec son auxilliaire de vie, Jessica, il rédigeait des petits guides touristiques à chaque fois qu’il voyageait. Pour chaque département traversé, il listait les sites les plus accessibles, les difficultés rencontrées. C’est lorsqu’il a rencontré Marina, quelques années plus tard, en fac de droit, qu’il a eu l’idée d’exploiter toutes les données rassemblées lors de ses déplacements. La jeune femme venait d’obtenir un diplôme en création d’entreprise. Elle pouvait l’aider à développer son projet.

« Il y a tout de suite eu une belle entente entre nous, raconte Jessica Amrane et c’est pour ça qu’on est encore ensemble et associés tous les trois aujourd’hui.» Pour ne pas se lancer sans filet, les trois jeunes entrepreneurs participent à de nombreux concours d’entreprises, histoire de tester leur idée. Ils remportent plusieurs  prix et distinctions remis par des organismes publics ou des associations ce qui leur permet de constituer un petit fonds pour le développement de MobaliB

10 000 utilisateurs d’ici un an

Dans sa version actuelle, Mobalib est assez simple. Le site recense les restaurants accessibles aux handicapés sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine, avec tous les détails pratiques dont ils peuvent avoir besoin selon la nature de leur handicap (moteur ou sensoriel). 300 personnes l’utilisent régulièrement.

Mais dans sa deuxième version qui sera disponible d’ici deux mois, Mobalib va s’enrichir de nouvelles fonctionnalités pour devenir un véritable réseau social solidaire. «Il s’agit de permettre à la communauté d’utilisateurs d’échanger ensemble. Les gens pourront poser une question et d’autres leur répondre de manière très précise», souligne Jessica Amrane. Il faudra se connecter pour dialoguer mais de nombreuses informations seront accessibles gratuitement et sans inscription. Les concepteurs tablent sur 10 000 utilisateurs d’ici un an.

A terme, Mobalib devrait aussi intégrer un système de navigation intelligent et très précis. « Il faut que la personne sache sur quel trottoir aller et cela nécessite une précision au mètre près.»

Source CNEWS MATIN.