Le gouvernement donne le coup d’envoi du carnet de santé numérique…

La ministre de la Santé a lancé la généralisation du dossier médical partagé (DMP), ce mardi.

Sorte de carnet de santé numérique, il permet de « retrouver dans un même endroit » son historique de soins des 24 derniers mois, ses antécédents médicaux, ses résultats d’examens, etc.

Le DMP, dossier médical partagé doit devenir un nouveau carnet de santé numérique.

Attendu depuis près de 15 ans, le dossier médical partagé (DMP), sorte de carnet de santé numérique, pourrait enfin vraiment exister. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a lancé en grande pompe, ce mardi 6 novembre, la généralisation de cet outil « indispensable à la médecine de demain », selon elle.

« Un jour à marquer d’une pierre blanche »

« Maintes fois annoncé, maintes fois repoussé », le DMP « doit devenir demain _une évidence pour tous les Français, comme l’est devenue la carte Vitale_«  a déclaré la ministre lors d’un point presse.« Il se présente notamment comme une réponse efficace à une anomalie constatée depuis très longtemps, a continué Agnès Buzyn, qui est que les Français ne disposent pas de l’historique de leur dossier médical ».

Un objectif et un enthousiasme partagés par Alain-Michel Ceretti, le président de France Assos Santé, représentant de 80 associations de patients. Alors que l’on peut « commander un billet de TGV » ou « consulter ses comptes bancaires sur son smartphone », il est grand temps de pouvoir accéder facilement à ses propres informations de santé, s’est-il félicité, saluant « un jour à marquer d’une pierre blanche ».

Tout votre historique santé au même endroit

Chaque assuré social donc peut désormais se rendre sur le site dmp.fr pour créer son carnet en ligne, et télécharger l’application mobile dédiée. Non obligatoire, « gratuit, confidentiel et sécurisé », le DMP « conserve précieusement » les informations de santé du patient, libre de les partager avec son médecin traitant, son kinésithérapeute, son infirmière, etc., explique aujourd’hui l’Assurance maladie. Il permet de « retrouver dans un même endroit » son historique de soins des 24 derniers mois, ses antécédents médicaux (pathologie, allergies…), ses résultats d’examens (radio, analyses biologiques…), les comptes rendus d’hospitalisation ou encore les coordonnées des proches à prévenir en cas d’urgence.

40 millions de DMP d’ici cinq ans

Pourtant, le carnet de santé numérique n’est pas une invention récente. Présenté pour la première fois en 2004 par le ministre de la Santé de l’époque, Philippe Douste-Blazy, le DMP est tombé dans le giron de l’Assurance maladie en 2016, en vertu de la loi santé de Marisol Touraine. Près d’1,9 million de personnes disposent ainsi actuellement d’un DMP, loin de l’objectif de 40 millions d’ici à 5 ans fixé avec les professionnels de santé. Mais plusieurs innovations devraient contribuer à lever certains freins, aux côtés d’une campagne nationale d’information baptisée « DMP, la mémoire de votre santé ».

Les patients pourront cette fois ouvrir eux-même leur dossier en ligne, auprès des agents des caisses d’assurance maladie, ou des pharmaciens, rémunérés un euro par dossier créé. Environ 300.000 DMP ont ainsi été ouverts depuis juillet dans 8.000 officines selon l’Assurance maladie, qui envisage aussi de financer l’appui des infirmiers libéraux, souvent au contact de patients peu mobiles.

Il n’y a en revanche « pas d’incitation aux médecins parce qu’ils ne l’ont pas souhaité » et manquent de temps médical.

Automatiquement rempli par l’Assurance Maladie

Autre « grand changement », le DMP, jusqu’à présent resté plutôt vide, est désormais automatiquement alimenté par l’Assurance Maladie à partir de l’historique des remboursements, le rendant « immédiatement utile » pour les blouses blanches, incitées à l’alimenter à leur tour.

Côté patient, le DMP n’a aucun impact sur les remboursements. « Seul » le médecin traitant « peut accéder à l’ensemble des informations », le patient pouvant bloquer les professionnels de son choix, ajouter ou masquer certains documents ou supprimer son DMP dont les données, « stockées dans des conditions de grande sécurité », seront conservées 10 ans.

Appelé à évoluer, le DMP intégrera aussi « dès avril 2019 » un espace « réservé aux directives anticipées » des patients en fin de vie, et bénéficiera d’une version plus ergonomique de l’application mobile.

Au moins 15 millions d’euros seront consacrés par an à son fonctionnement.

Source FRANCE BLEU.

Cancer du sein : le coup de colère d’un professeur contre les détracteurs du dépistage…

Le patron de l’Institut national du cancer lance un cri d’alarme ce matin dans les colonnes du Parisien / Aujourd’hui en France.

Le professeur Norbert Ifrah dénonce la campagne de dénigrement organisé sur les réseaux sociaux contre le dépistage du cancer du sein.

La participation au dépistage organisé baisse depuis quelques années, tombant même en dessous de 50% en 2017.

 

En France, moins d’une femme sur deux est dépistée à partir de 50 ans. Un chiffre en baisse depuis plusieurs années et bien loin des 70% recommandés par l’Union européenne. Selon le patron de l’Institut national du cancer, Norbert Ifrah, ce recul est du à une « campagne de dénigrement surréaliste sur les réseaux sociaux ». Il lance donc un cri d’alarme dans les colonnes du Parisien / Aujourd’hui en France.

Attention aux fausses informations sur le dépistage sur les réseaux sociaux

Sur Facebook ou Twitter, les détracteurs du dépistage sont certes peu nombreux mais très actifs. Ils accusent le dépistage organisé du cancer du sein de surdiagnostic. En clair, de détecter des lésions qui n’auraient pas forcément évoluées en cancers et donc d’entraîner des opérations inutiles. « 80% vont évoluer, d’où la nécessité d’un suivi régulier », répond le président de l’Inca. « Je ne dis pas qu’il y a zéro opération inutile, mais elles sont très peu nombreuses ».  

Le dépistage sauve des vies

« D’après les études mondiales, le dépistage permet d’éviter entre 15 et 20% de décès », ajoute le responsable.  « C’est pour cela que lire sur les réseaux qu’il existerait de faux cancers me sidère. _Ce terme,_catastrophique, est nuisible », dit-il encore, évoquant le risque « que des informations erronées n’écartent des femmes, souvent les plus à risques et les plus précaires, du système de soins, et que des cancers soient traités plus tardivement ».  

Le cancer du sein reste le cancer le plus mortel chez la femme

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez la femme : 59.000 nouveau cas par an et près de 12.000 décès en France. Le taux de survie est de 99% à 5 ans lorsqu’il est détecté à un stade précoce contre 26% lorsqu’il est détecté à un stade avancé.

Source FRANCE BLEU.

Grâce à un appel aux dons, César, 4 ans, part se faire opérer aux États-Unis…

César, contaminé par un cytomégalovirus, part ce samedi se faire opérer aux États-Unis grâce à un appel aux dons qui a permis à sa famille, qui vit sur l’île de Ré, de récolter les 70 000 euros nécessaires.

Grâce à un appel aux dons, César, 4 ans, part se faire opérer aux États-Unis

 

Le départ est prévu ce samedi 10 novembre. Grâce à un appel aux dons relayé sur les réseaux sociaux et grâce notamment à une vente aux enchères de vin, César, petit Charentais-maritime de 4 ans, va pouvoir se faire opérer à Saint-Louis, dans le Missouri, aux États-Unis.

On a même récolté plus que prévu », se réjouit Pierre, le père de César qui tient un bar à vins à Saint-Martin-en-Ré. C’est une opération très coûteuse : 50 000 euros, ainsi que 20 000 euros pour financer le séjour sur place.

Une famille soudée

César vit sur l’île de Ré avec sa famille, ses deux parents Marine et Pierre, ses deux grands frères Auguste et Arsène et sa grande sœur Eva. Il a été victime d’un cytomégalovirus pendant la grossesse de sa mère, ce qui a entraîné une paralysie de son cerveau et lui a laissé des séquelles notamment pour marcher. « Mais c’est un petit garçon comme les autres, il marche juste différemment », assure son grand frère Arsène, 11 ans.

L’opération qu’il s’apprête à subir, qui lui permettra de ne pas perdre l’usage de ses jambes en grandissant, ne se pratique pas en France, c’est donc un long voyage qui l’attend : plusieurs heures de vol avec sa maman pour rallier Saint-Louis où il restera 5 semaines. L’opération doit avoir lieu le 15 novembre, suivra ensuite la rééducation. « C’est un peu inquiétant cette opération, ça va peut-être lui faire mal », souffle Auguste, son plus jeune grand frère.

La famille veut aider à son tour

Le reste de la famille doit rejoindre Marine et César sauf Eva, qui reste à la maison car il y a le bac à la fin de l’année.  Pour aider d’autres personnes concernées par le handicap, la famille a fondé son association, « César marche avec vous ».

Marine est déjà en contact avec 7 familles qui auraient besoin d’aide : « On a bénéficié d’un tel soutien, on veut rendre la pareille. On s’estime chanceux ! » Eva, son aînée et en terminale ES, confirme : « Depuis que César est là, on s’entend mieux, on est plus soudés, il nous a unis autour de lui, on ne se chamaille plus pour des des bêtises. » Sa mère lui a promis de lui envoyer des messages, des vidéos , des photos jusqu’au retour de César courant décembre.

Source FRANCE BLEU.

Assouplissement des règles pour les conducteurs diabétiques…

Obligés jusqu’à présent de se déclarer auprès d’un médecin agréé par la préfecture de police, les diabétiques pourront bientôt faire cette démarche auprès de leur médecin généraliste.

Assouplissement des règles pour les conducteurs diabétiques

Les conditions de validation du permis de conduire vont être assouplies pour les diabétiques, a annoncé mardi 7 novembre l’association qui les représente. Les personnes souffrant de diabète de type I ou II devaient jusqu’à présent déclarer leur pathologie à l’auto-école, puis obtenir un accord du médecin agréé par la préfecture de police. Une hypoglycémie peut en effet être à l’origine de malaises potentiellement dangereux sur la route. «La démarche pourra dorénavant être faite auprès du médecin traitant», indique Gérard Raymond, président de la Fédération française des diabétiques (FFD). «C’est une simplification importante pour les patients, qui se sentaient parfois montrés du doigt par cette mesure» poursuit-il. Les conditions de l’assouplissement, négocié depuis une dizaine d’années par l’association, doivent encore être précisées par une circulaire du ministère de la Santé.

Quelque 3,7 millions de patients sont traités en France pour des diabètes de type I ou II. Ils seront plus de 4 millions en 2020, a rappelé hier la FFD en présentant 15 propositions pour améliorer la prévention et la prise en charge de cette pathologie chronique. Parmi elles, l’éducation à la santé dès l’école, le renforcement du repérage précoce de la maladie, l’accès facilité aux soins grâce à la télémédecine…

Après un an de réflexion et de consultations tous azimuts, l’association de malades se donne quatre ans pour obtenir des résultats concrets. «Il y a un vrai besoin d’accompagnement des malades», témoigne Aubépine, une patiente active sur les réseaux sociaux. «Ils se sentent souvent seuls et ne savent pas à qui parler de leurs craintes».

Une maladie silencieuse

La Fédération, qui s’est inspirée d’expériences menées à l’étranger, propose notamment de lever certaines restrictions à l’emploi. Aujourd’hui un diabétique ne peut être marin, personnel navigant, policier ou gendarme, malgré les progrès technologiques et thérapeutiques réalisés ces dernières années. Alors qu’au Canada il est possible d’être pilote de ligne et, sous certaines conditions, pompier aux États-Unis quand on est malade.

Expert auprès de l’association, Jean-François Thébaut insiste pour sa part sur l’importance de l’accompagnement thérapeutique, notamment dans les phases critiques: les changements de traitement ou la mise en place des injections. Mais plus que tout, l’annonce de la maladie est un moment crucial qui nécessite plusieurs consultations afin de permettre à la personne de bien prendre conscience de l’enjeu. «C’est une pathologie qui va vous suivre toute votre vie et peut entraîner des complications gravissimes», souligne-t-il. «Mais elle est longtemps silencieuse: on ne se sent pas malade».

Source LE FIGARO.

Les « rewalker », ces paralysés qui remarchent grâce à un exosquelette… Vidéo… !

Les « Rewalker » sont des personnes qui testent les exosquelettes à travers le monde. Ces dispositifs permettent à des personnes handicapées de remarcher.

Rencontre avec un de ces Rewalker.

Les "rewalker", ces paralysés qui remarchent grâce à un exosquelette

Remarcher pour un paraplégique est un rêve qui a longtemps été inaccessible. Mais depuis quelques années, des exosquelettes permettent à des personnes handicapées de se tenir debout, de marcher et même de monter des escaliers. Anthony Estève fait partie de ce que l’on appelle les Rewalker, ces personnes qui testent les exosquelettes à travers le monde.

Lève-toi et marche

Pour Anthony, tout a changé en 2014 au retour d’une soirée en boîte de nuit. Victime d’une chute de plusieurs mètres, il se casse une vertèbre et devient paraplégique incomplet. Si Anthony a gardé un peu de motricité dans ses jambes, il ne peut pas se tenir debout. Après six mois de convalescence, le jeune homme a dû se réadapter à sa nouvelle vie en fauteuil.

Depuis quelques mois, Anthony a trouvé une nouvelle motivation. Un projet qui l’occupe plusieurs jours par semaine. Anthony teste un exosquelette baptisé le ReWalk, une sorte d’armure bourrée de technologies. Lors des essais, le jeune homme a toujours besoin d’un technicien pour enfiler l’exosquelette. Une fois bien attaché autour des jambes, de la poitrine et du dos, Anthony peut tester l’exosquelette. Une fois debout, Anthony a besoin de temps pour trouver son équilibre et doit s’aider de ses béquilles avant de se lancer. Petit à petit, ses pas avec le ReWalk se rapprochent de la marche d’une personne valide.

Un dispositif coûteux

Au total, 250 personnes utilisent l’exosquelette dans le monde. Et cette innovation est validée par les autorités médicales aux Etats-Unis depuis sept ans. Mais en France, l’exosquelette vient juste d’arriver et Anthony a été l’un des premiers à le tester après quelques hésitations. Il lui a fallu une trentaine d’heures d’entraînement pour apprendre à maîtriser le dispositif.

Si les progrès réalisés grâce à l’exosquelette sont remarquables, il reste un problème de taille : cette technologie coûte cher, 80.000 euros. Anthony Estève doit donc se contenter pour le moment de tester l’appareil mais il ne compte pas en rester là : « Je suis dans l’optique d’en acquérir un, chez moi, et pouvoir l’utiliser au quotidien (…) Je sais que ça ne remplacera pas la marche d’une personne valide, ni mon fauteuil roulant, mais psychologiquement, le fait d’être debout et de se déplacer, c’est un vrai bonheur« .

Anthony a lancé une cagnotte participative pour pouvoir être le premier Français à posséder un exosquelette.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

 

Levothyrox : l’ancienne formule sera disponible en 2019…

Le laboratoire Merck va poursuivre la mise à disposition de l’ancienne formule du Levothyrox pour les patients français qui disposent d’une ordonnance « tout au long de l’année 2019 ».SANTÉ - Levothyrox : l'ancienne formule sera disponible en 2019. Photo illustration AFP

Moins de 50 000 boîtes seront mise à disposition par mois, un volume qui correspond « aux volumes mis à disposition en 2018 », affirme le laboratoire. Une situation « transitoire », a-t-il été précisé.

Le Levothyrox, prescrit contre l’hypothyroïdie, a changé de formule en France en mars 2017.

À partir de juillet et août, des milliers de patients avaient commencé à signaler des effets secondaires parfois très invalidants : fatigue, maux de tête, insomnie, vertiges, douleurs articulaires et musculaires et chute de cheveux.

Une vaste action de justice a depuis été engagée contre les laboratoires Meck.

Source EST REPUBLICAIN.

Vidéo ! Un système d’électrodes permet à des patients paraplégiques de remarcher…. !

Plusieurs paraplégiques ont pu remarcher, grâce à un système de stimulation électrique. Une belle avancée dans le monde de la médecine.

Aux Etats-Unis, une avancée significative a été effectuée. Un homme de 29 ans, qui avait perdu l’usage de ses jambes après un accident de motoneige, a retrouvé la mobilité de ses deux jambes. l’homme a parcouru la distance de 331 mètres, soit l’équivalent d’un terrain de football.

Cet exploit a été rendu possible grâce notamment aux chercheurs de la Mayo Clinic, dans le Minnesota et de l’université de Californie. des chercheurs de l’université de Louisville (Kentucky) ont utilisé un procédé similaire sur deux autres patients. “Participer à cette étude a véritablement changé ma vie, témoigne l’une des patientes de l’équipe de Louisville dans le Guardian. Cela m’a apporté un espoir que je ne pensais plus possible après mon accident de voiture” explique Jered Chinnock, patient à la clinique MayoC’est la première fois que des patients paraplégiques, victimes d’une lésion à la moelle épinière, réalisent des pas sans la moindre aide et volontairement.

Des semaines d’efforts et des électrodes implantés

Il a fallu des semaines de rééducation poussées et un système de stimulation électrique dans la zone de la moelle épinière pour permettre aux patients de retrouver l’usage de leurs jambes. Les examens effectués en amont laissaient penser que les patients avaient perdu toute mobilité. Si ces résultats sont impressionnants, le procédé a pour le moment certaines limites. Les déplacements de Jered étaient par exemple bien plus lents que ceux d’un humain en bonne santé. Nous sommes donc encore loin du stade où des patients pourraient par ce biais retrouver la totalité de leurs facultés motrices.

Source Journal du Geek.

Des patients et médecins alertent sur la pénurie inquiétante de certains médicaments…!

Le nombre de médicaments indisponibles ou en rupture de stock atteint un niveau inégalé selon l’association France Parkinson et plusieurs neurologues qui lancent une pétition nationale relayée dans la presse ce lundi.

L'association France Parkinson lance une pétition adressée au gouvernement pour alerter sur la pénurie de médicaments majeurs dans cette pathologie depuis l'été.

 

Médicament contre la maladie de Parkinson, antiépileptiques, anticancéreux ou encore vaccins : en dix ans, les signalements concernant des ruptures de stock ou les problèmes d’approvisionnement de certains médicaments ont été multiplié par dix.

Dans une tribune publiée par Le Parisien dimanche, le Collectif Parkinson, qui regroupe des associations de malades, et des neurologues lancent un « cri d’alerte ». Dans une pétition adressée au gouvernement, ils dénoncent « les ruptures récurrentes de médicaments » auxquelles ils sont « confrontés depuis des mois » et « réclament que des sanctions soient prévues envers les laboratoires ne remplissant pas leur devoir d’approvisionnement. »

La plus longue rupture de stock recensée

Le laboratoire MSD avait annoncé fin août, une rupture de stock prolongée de certains dosages d’un médicament utilisé par 45.000 patients en France (sur 200.000 malades de Parkinson), le Sinemet. La rupture de stocks est prévue jusqu’en mars 2019, du fait de la fermeture de l’usine américaine produisant le médicament pour une mise aux normes. Selon l’agence du médicament ASNM il s’agit de « la plus longue rupture qu’on ait pu avoir pour le Parkinson ».

L’agence sanitaire a proposé des alternatives le 19 septembre dernier, mais les médicaments proposés nécessitent des ajustements de doses et peuvent induire des déséquilibres chez les patients habitués au Sinemet.

Plusieurs centaines de médicaments victimes de pénurie

Les malades de Parkinson ne sont pas les seuls concernés par ces pénuries de médicaments et de vaccins, récurrentes en France. Un rapport du Sénat du 2 octobre recensait pas moins 530 médicaments victimes de pénuries en 2017, soit dix fois plus qu’il y a dix ans. Des chiffres proches de ceux de l’Ordre des pharmaciens qui a dénombré 431 médicaments en rupture d’approvisionnement en septembre dernier.

Les anticancéreux (Immucyst, Amétycine, Aracytine etc.) mais aussi les vaccins et les antibiotiques sont touchés par ces ruptures de stocks.

Des causes multiples

Délocalisation de la production à l’étranger, retard de fabrication, capacité de production insuffisante : les causes de cette pénurie sont multiples. À cela s’ajoute le fait que les laboratoires réduisent au maximum les stocks pour éviter les pertes et limiter les coûts selon Le Parisien.

Pour remédier à cette situation, les sénateurs ont proposé de créer un programme public de production et de distribution de médicaments essentiels et de grouper les achats de vaccins au niveau européen.

Autre solution envisagée : aider financièrement les entreprises pharmaceutiques qui s’engageraient à fabriquer en France certaines substances actives jugées essentielles et sanctionner publiquement les industriels en cas de manquements dans la mise en oeuvre de leurs plans de gestion des pénuries.

Source FRANCE BLEU.

La cigarette électronique testée par l’AP-HP : son efficacité comme aide au sevrage va être évaluée face à un médicament…

Quelle est la meilleur aide pour un fumeur qui voudrait arrêter la cigarette ? L’AP-HP a lancé le 17 octobre 2018 une étude unique au monde pour comparer la cigarette électronique avec nicotine et un médicament.

Elle veut savoir si la cigarette électronique est efficace comme aide au sevrage. 

Une étude AP-HP est lancée pour connaître l'efficacité de la cigarette électronique comme aide au sevrage tabagique.

Cigarette électronique ou médicament : quelle est la meilleure méthode pour aider un fumeur à arrêter le tabac ? L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a lancé le 17 octobre 2018 une étude intitulée ECSMOKE pour évaluer et comparer l’efficacité de la cigarette électronique avec nicotine par rapport à un médicament (varénicline) dans l’arrêt du tabac. L’hôpital de la Pitié-Salpêtrièreà Paris est le centre coordinateur de l’étude.

La cigarette électronique, apparue dans les années 2012-2013, a été très vite adoptée par de nombreux fumeurs. « Aujourd’hui on estime qu’il y a plus d’un million d’utilisateurs quotidiens« , affirme le Docteur Yvan Berlin, addictologue du service Pharmacologie de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (AP-HP) qui indique que cette étude est une première mondiale. Les chercheurs veulent savoir avec certitude si la cigarette électronique avec nicotine est une aide à l’arrêt du tabac.

Plus de 650 personnes suivies durant quatre ans

Un minimum de 650 personnes fumant au moins 10 cigarettes par jour, âgées de 18 à 70 ans et souhaitant arrêter de fumer doivent participer à cette étude. Elles pourront se rendre dans des centres hospitaliers ou dans le dispensaire partenaire répartis dans 12 villes en France (Angers, Caen, Clamart, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Lille, Lyon, Nancy, Nîmes, Paris, Poitiers, Villejuif). Les participants seront suivis durant 6 mois après avoir arrêté de fumer.

L’étude durera quatre ans et devrait permettre de savoir si la cigarette électronique peut figurer parmi les dispositifs approuvés comme aide au sevrage tabagique.

Si vous voulez participer à cette étude, inscrivez-vous sur le site de l’AP-HP. Vous pouvez aussi contacter le centre coordinateur de l’étude : 06 22 93 86 09

Un dispositif en double aveugle

Le premier groupe reçoit des comprimés placebos (sans principe actif) et une cigarette électronique sans nicotine. Le deuxième groupe reçoit des comprimés placebos et une cigarette électronique avec nicotine. Le troisième groupe reçoit une cigarette électronique sans nicotine et des comprimés de varénicline.

C’est une étude en double aveugle autrement dit ni les participants ni les soignants ne savent qui prend quoi pour que rien n’influence le comportement des personnes concernées par l’étude. Les participants seront aussi choisis au hasard.

Source FRANCE BLEU.

L’Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes…

Un dispositif contribuant au repérage précoce de l’autisme et au développement d’un parcours de bilans et d’intervention pour les enfants repérés, a été voté vendredi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

L'Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes (photo d'illustration).

L’Assemblée a voté vendredi à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022. 

D’après l’Inserm, l’autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. 

Le gouvernement s’est fixé comme objectif la mise en place d’un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d’errance diagnostique et de sur-handicap. 

Garantir l’accès

« L’organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d’avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées », souligne le texte de loi. 

« La disposition votée vise à garantir l’accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d’un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic », indique-t-il. 

« C’est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », a salué Adrien Taquet (LREM). 

« Rattraper 20 années de retard »

« Ce parcours de bilan et d’intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d’enfants de notre pays de changer », a-t-il souligné. 

« Le diagnostic en France, c’est cinq ans en moyenne alors que l’Inserm estime qu’on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l’on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. 

« Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n’ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros », a-t-il conclu. 

Source OUEST FRANCE.