Cancer du sein : le coup de colère d’un professeur contre les détracteurs du dépistage…

Le patron de l’Institut national du cancer lance un cri d’alarme ce matin dans les colonnes du Parisien / Aujourd’hui en France.

Le professeur Norbert Ifrah dénonce la campagne de dénigrement organisé sur les réseaux sociaux contre le dépistage du cancer du sein.

La participation au dépistage organisé baisse depuis quelques années, tombant même en dessous de 50% en 2017.

 

En France, moins d’une femme sur deux est dépistée à partir de 50 ans. Un chiffre en baisse depuis plusieurs années et bien loin des 70% recommandés par l’Union européenne. Selon le patron de l’Institut national du cancer, Norbert Ifrah, ce recul est du à une « campagne de dénigrement surréaliste sur les réseaux sociaux ». Il lance donc un cri d’alarme dans les colonnes du Parisien / Aujourd’hui en France.

Attention aux fausses informations sur le dépistage sur les réseaux sociaux

Sur Facebook ou Twitter, les détracteurs du dépistage sont certes peu nombreux mais très actifs. Ils accusent le dépistage organisé du cancer du sein de surdiagnostic. En clair, de détecter des lésions qui n’auraient pas forcément évoluées en cancers et donc d’entraîner des opérations inutiles. « 80% vont évoluer, d’où la nécessité d’un suivi régulier », répond le président de l’Inca. « Je ne dis pas qu’il y a zéro opération inutile, mais elles sont très peu nombreuses ».  

Le dépistage sauve des vies

« D’après les études mondiales, le dépistage permet d’éviter entre 15 et 20% de décès », ajoute le responsable.  « C’est pour cela que lire sur les réseaux qu’il existerait de faux cancers me sidère. _Ce terme,_catastrophique, est nuisible », dit-il encore, évoquant le risque « que des informations erronées n’écartent des femmes, souvent les plus à risques et les plus précaires, du système de soins, et que des cancers soient traités plus tardivement ».  

Le cancer du sein reste le cancer le plus mortel chez la femme

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez la femme : 59.000 nouveau cas par an et près de 12.000 décès en France. Le taux de survie est de 99% à 5 ans lorsqu’il est détecté à un stade précoce contre 26% lorsqu’il est détecté à un stade avancé.

Source FRANCE BLEU.

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