Orpea: l’ancien directeur général visé par une enquête préliminaire pour «délit d’initié»…

Yves Le Masne avait revendu pour près de 600.000 euros d’actions en juillet, trois semaines après que la direction d’Orpea a appris la parution prochaine du livre Les Fossoyeurs.

Le groupe Orpea est dans la tourmente depuis la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet.

 

L’affaire Orpea rebondit sur le terrain judiciaire. Une enquête préliminaire pour délit d’initié vise désormais Yves Le Masne, l’ex-directeur général d’Orpea, débarqué le 30 janvier par le conseil d’administration. Le parquet national financier souhaite étudier les circonstances dans lesquelles le dirigeant a revendu des actions Orpea, le 29 juillet dernier, pour 588.000 euros. L’opération, révélée le 2 février par Le Canard enchaîné , a eu lieu trois semaines après que la direction d’Orpea a été officiellement informée de la publication de l’enquête de Victor Castanet. Son livre,

Les Fossoyeurs , accuse l’entreprise de maltraitance, pointe des pratiques financières douteuses et désigne Yves Le Masne comme l’un des trois instigateurs d’un « système Orpea ». Le 21 juin, Orpea a reçu une liste de 56 questions du journaliste ; le 6 juillet, l’entreprise a refusé d’y répondre.

Pour sa défense, Yves Le Masne – que son entourage dit très affecté par l’affaire et sa mise en cause – avait assuré début février dans un communiqué transmis par son avocat que la vente d’« environ un tiers de (ses) actions » n’avait « rien à voir avec le livre de M. Castanet, qui ne créait pas pour (eux) d’inquiétude particulière ». Il avait précisé qu’il n’avait « aucune raison » de céder davantage d’actions, « ayant pleinement confiance en l’avenir de la société ». « Le milieu de l’été est la période à laquelle je vends habituellement des actions, comme le montrent mes déclarations publiées antérieurement », avait ajouté l’ancien dirigeant, et « j’ai toujours effectué mes ventes d’actions dans les périodes autorisées et fait toutes les déclarations réglementaires aux autorités compétentes ».

Preuve du peu d’importance qu’il accordait à ce livre, Yves Le Masne – qui était au courant depuis de longs mois de la préparation de l’enquête – n’aurait, selon nos informations, pas jugé nécessaire d’avertir son conseil d’administration.

Source LE FIGARO.
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