Google a développé une intelligence artificielle capable de détecter les cancers du poumon…

Une équipe de chercheurs a mis au point un logiciel capable de diagnostiquer le cancer du poumon avec plus de précision que des médecins.

Google a développé une intelligence artificielle capable de détecter les cancers du poumon

Savoir si un grain de beauté est un mélanome, interpréter une radiographie des poumons ou une mammographie… L’Intelligence Artificielle (IA) prend une place croissante dans le domaine médical, en particulier en cancérologie. Toutefois, les programmes actuels se limitent à aider les médecins dans des taches bien circonscrites. Pour la première fois, une équipe de chercheurs de Google AI, division de recherche de Google, a mis au point une intelligence artificielle capable de réaliser toutes les étapes de dépistage du cancer du poumon de manière totalement autonome, aussi bien, voire mieux que des radiologues. Leur travail a été publié en mai dans la revue Nature Medicine .

Le dépistage du cancer du poumon se fait par scanner (aussi appelé tomodensitométrie), souvent à la suite de troubles respiratoires suspects. Si le scanner révèle ou une plusieurs anomalies suspectes, il faut alors réaliser une biopsie. Ce geste invasif consiste à prélever et analyser un morceau de la supposée tumeur. Mais l’interprétation d’un scanner n’est pas toujours facile: «un nodule peut avoir 30 à 40 diagnostics différents», fait valoir le Dr Alain Livartowski, directeur des data de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie (Paris). Une erreur peut conduire à passer à côté d’un cancer ou à infliger une biopsie inutile, ce qui peut s’avérer décisif pour le patient. C’est là que les logiciels d’intelligence artificielle entrent en jeu.

94,4% de réussite

Celui développé par Google repose sur le Deep Learning, une technique qui consiste à injecter dans la machine une énorme quantité d’informations soigneusement triées. En les analysant, l’ordinateur compose sa base de connaissances. Par exemple, si l’on veut qu’une IA sache reconnaître un lion, il faut d’abord lui fournir plusieurs centaines de milliers d’images de lion dans différents contextes (lieux, positions, etc.). C’est précisément ce que les chercheurs ont fait: ils ont fourni à leur système les clichés médicaux de 14.000 personnes dont 638 atteintes d’un cancer du poumon, en lui désignant ceux appartenant aux malades. L’objectif? Obtenir un algorithme capable de dire seul si une personne a ou non un cancer du poumon à partir d’un simple scanner.

Une fois prêt, l’algorithme a été mis en compétition avec 6 radiologues expérimentés. Lors d’un premier essai, l’IA avait accès aux derniers scanners du patient, tandis que les radiologues, en plus du scanner, pouvaient regarder leur historique médical. Même avec cet avantage, les médecins ont plus souvent échoué à poser le bon diagnostic par rapport à l’algorithme. Sur 507 patients, dont 83 atteints de cancer, ils ont en effet diagnostiqué à tort 11% de cancers en plus par rapport au logiciel. Et ils sont passés à côté de 5% de vrais malades que le logiciel avait, lui, correctement identifiés. Au fil de tous les essais, le programme a atteint 94,4% de réussite.

Identifier des détails qui échappent à l’œil humain

«Cette étude était attendue depuis longtemps. Contrairement aux autres logiciels qui existent déjà en oncologie, celui-ci analyse les images en 3 dimensions», souligne le Dr Alain Livartowski. «Avec ces résultats très prometteurs, c’est une révolution». Un succès qui s’explique d’abord par l’efficacité de l’algorithme mis au point, mais aussi par le fait que l’interprétation humaine d’un cliché est subjective. Là où un être humain voit des formes et des couleurs qu’il interprète à partir de ses connaissances, la machine, elle, dispose de données qui lui permettent de réaliser une analyse plus complète. De plus, les médecins observent chaque image séparément alors que l’IA analyse le tout en 3D, comme si elle plongeait au cœur de la cage thoracique. Une caractéristique qui lui permet de voir des détails qui échappent à l’œil humain. D’après les auteurs de l’étude, cette technologie pourrait donc permettre de faire évoluer les critères diagnostiques actuels.

Mais il reste encore des progrès à réaliser. En effet, lorsqu’il a fallu se prononcer sur des cas plus complexes, la machine – comme les spécialistes – a eu davantage de difficultés. «Il sera de toute façon nécessaire que le modèle soit validé indépendamment par d’autres équipes», note le Dr Livartowski. Même si ce type de programmes pourra aider les médecins à poser un diagnostic, il est certain qu’ils ne les remplaceront pas: ces derniers auront toujours la charge de la décision.

Source LE FIGARO.

Cancer colorectal: La Sécurité sociale prend une « mesure d’urgence » pour assurer le dépistage…

Le marché, remporté en 2018 par le laboratoire Cerba, a été annulé début avril par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Cancer colorectal: La Sécurité sociale prend une « mesure d’urgence » pour assurer le dépistage. Illustration d'un hôpital.

L’Assurance maladie a annoncé, ce vendredi, avoir conclu un « marché transitoire de fourniture de kits de dépistage » du cancer colorectal. Une « mesure d’urgence » censée garantir la continuité de ce programme menacé en raison d’un imbroglio judiciaire autour d’un contrat passé l’année dernière avec un laboratoire.

Grâce à cette solution prévue pour six mois, « les livraisons de kits aux professionnels de santé et aux centres régionaux de coordination et de dépistage des cancers reprendront à partir du 21 juin », a indiqué l’Assurance maladie dans un communiqué.

Les livraisons interrompues depuis janvier 2019

« Le dispositif de commandes en ligne » sera quant à lui réactivé « dès la fin du mois de mai », a-t-elle ajouté, alors que la presse locale fait état de pénuries dans plusieurs régions. L’Assurance maladie a précisé que les livraisons étaient interrompues depuis janvier 2019, « date qui correspond à une vague » d’un million de kits distribués. Elle a expliqué réaliser un recensement afin de « réaffecter les stocks » et « prioriser la réouverture des commandes » selon les besoins.

« Certaines structures départementales du dépistage organisé n’ont peut-être pas de stocks mais cela ne veut pas dire que les médecins », principaux destinataires des kits distribués, « n’ont plus de tests », a-t-elle fait valoir. Le dépistage organisé du cancer colorectal, gratuit, s’adresse depuis 2009 aux personnes âgées de 50 à 74 ans, invitées à réaliser un test indolore à domicile, afin notamment de repérer des polypes (petites lésions) et de les retirer avant qu’ils n’évoluent en cancer.

Le deuxième cancer le plus meurtrier en France

Le marché géré à cet effet par l’Assurance maladie a fait l’objet d’une procédure de renouvellement en 2018. Remporté par le laboratoire Cerba, il a été annulé début avril par le juge des référés du tribunal administratif de Paris, saisi par trois groupements d’entreprises concurrents, en raison de manquements aux « obligations de publicité et de mise en concurrence ». Contestant cette décision, l’Assurance maladie « a introduit un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat », qui devrait se prononcer selon elle « en juillet ».

Elle a en outre relancé, « à titre conservatoire, une nouvelle procédure d’appel d’offres », qui « devrait aboutir d’ici la fin de l’année ». Le cancer colorectal est le 3e cancer le plus fréquent (45.000 cas estimés par an), et le 2e le plus meurtrier (près de 18.000 décès). Selon Santé publique France, entre 2017 et 2018, 5,5 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans ont réalisé un test de dépistage, soit un taux de participation de 32,1 %, très inférieur « à l’objectif européen minimal acceptable de 45 % ». Le test a permis de diagnostiquer un risque de cancer pour 4 % d’entre eux.

Source 20 MINUTES.

À Marseille, du rugby pour mieux lutter contre le cancer…

L’Institut Paoli-Calmettes et le Rugby Club Stade Phocéen, viennent de lancer à Marseille une nouvelle section : du rugby « sans contact violent », destiné d’abord aux femmes qui luttent conter le cancer.

Michèle, atteinte d'un cancer, battante dans la vie comme sur le terrain

Le sport, et encore plus le rugby, comme thérapie.. le sport santé…  C’est le choix de certaines patientes atteintes d’un cancer, et c’est tout nouveau à Marseille. Le fruit d’un partenariat entre l’IPC, l’institut Paoli-Calmettes -centre de prise en charge globale du cancer- et le Rugby Club Stade Phocéen dans le 11e arrondissement. Cette nouvelle section est d’abord destinée aux femmes, pour leur redonner confiance, et moralement et physiquement.

« On voulait associer le rugby et ses valeurs à des gens qui peuvent avoir à traverser des moments difficiles, comme la maladie, et en particulier le cancer » Augustin Marie, président du Rugby Club Stade Phocéen

Augustin Marie, président du Rugby Club Stade Phocéen - Radio France

Ces femmes se retrouvent ainsi sur le terrain chaque mardi soir dans le 11e arrondissement de Marseille, pour jouer un rugby sans contact violent. « c’est du rugby à toucher, qui se joue normalement à cinq contre cinq, explique l’entraîneur Ludovic Chaix, formé à la pratique du sport adapté. Il n’y a pas de contact, on se touche juste légèrement à deux mains. Et dès que le porteur du ballon est touché, il pose le ballon, et quelqu’un vient prendre le relais. Donc c’est surtout du plaisir, on court et on s’amuse beaucoup. » La 2e séance vient d’avoir lieu cette semaine.

« Ce que ces femmes gagnent à venir avec nous ? De la confiance en soi, beaucoup de confiance en soi. Et le fait d’être en groupe, socialement de rencontrer beaucoup de monde. » Ludovic Chaix, l’entraîneur

Les séances mêlent à la fois des patientes et du personnel de l'IPC, l'institut Paoli-Calmettes - Radio France

La genèse du projet vient en fait de Toulouse. A l’Oncopole, des patientes traitées pour des cancers sont ainsi invitées à jouer au rugby depuis 2015. « C’est une action créée à Toulouse, reconnaît Augustin Marie. On n’a rien inventé. On s’en est inspiré. On veut suivre leur exemple. (..) A Toulouse, c’est impressionnant. On voit des gens qui étaient malades il y a 3 ans, qui ne le sont plus et qui en rencontrent d’autres qui sont en plein traitement ou en rémission.. et quand certaines ne vont pas bien, les autres les motivent pour venir s’entraîner. Il n’y a que des battantes! »

Parmi les premières patientes à avoir franchi le pas : Michèle, 51 ans. Elle a subi 2 opérations en un an, la dernière il y a seulement un mois. Et elle enchaîne les séances. Michèle avait arrêté le sport, elle s’y est remise dès que sa maladie a été détectée : « ça fait du bien physiquement, psychiquement, c’est stimulant, explique-t-elle. De toute façon, ça a été le point de départ. Dès que j’ai commencé le traitement, je me suis remise au sport. » De la natation, du vélo, mais aussi depuis la semaine dernière donc le rugby à Marseille.

‘ »On fait le plein d’énergie. Dès qu’on fait du sport, la fatigue disparaît, on a envie de plein de choses et on avance encore plus vite ». Michèle, patiente et aussi première sur le terrain le mardi soir.

Qu’en pensent les médecins ? Quels sont leurs retours d’expérience ? Il n’y a pas de certitude scientifique proprement dit, mais des convictions. L’IPC espère élargir sa base de données, pour mieux appréhender la question.

« On n’a pas d’étude qui démontre qu’on va guérir avec le sport. Evidemment. Mais le sport, comme beaucoup d’autres choses, va participer à améliorer le pronostic d’une pathologie ; à la fois sur le plan physique, sur le plan nutritionnel et sur le plan psychologique. Ce sont 3 éléments majeurs dans la prise en charge de patients,. en particulier de patients pris en charge pour des cancers. » Eric Lambaudie chirurgien oncologue à l’IPC, l’institut Paoli-Calmettes à Marseille.

 

Un test de toxicité désormais obligatoire avant une chimiothérapie au 5-FU…

Administrées à environ 80.000 personnes chaque année, ces chimiothérapies peuvent être très toxiques si le patient n’a pas la capacité de les éliminer.

Un test préalable est désormais obligatoire.

Un test de toxicité désormais obligatoire avant une chimiothérapie au 5-FU

Les chimiothérapies à base de 5-FU, qui peuvent entraîner des effets toxiques très rares mais parfois mortels chez certaines personnes, ne pourront désormais être administrées qu’après la réalisation d’un test de toxicité, a annoncé l’Agence du médicament (ANSM) le 29 avril. Une décision attendue de longue date par l’Association francophone de défense des victimes du 5-FU et analogues présentant un déficit en DPD, qui déplorait que ce test ne soit pas réalisé de façon systématique. Chaque année, environ 80.000 personnes atteintes d’un cancer sont traitées par ce médicament mais toutes ne bénéficiaient pas de ce test jusqu’à maintenant.

Utilisé depuis plus de soixante ans, le 5-Fluoro-Uracile (5-FU) et ses dérivés comptent parmi les médicaments les plus prescrits dans le traitement des tumeurs cancéreuses (sein, ORL, système digestif). Ces médicaments puissants – ils empêchent la synthèse d’ADN dans les cellules cancéreuses – peuvent être très toxiques pour certains patients. La cause? Un déficit ou l’absence totale d’une enzyme du foie (la DPD), chargée d’éliminer le 5-FU. Sans DPD, une dose de 5-FU peut être fatale. Administrer du 5-FU à un patient sans savoir s’il possède ou non l’enzyme revient donc à jouer à la roulette russe.

133 décès en 10 ans

Le déficit en DPD est un phénomène rare: entre 0,05% et 0,1% de la population présente un déficit complet et 3% à 8%, un déficit partiel, selon l’Agence du médicament. Or ce déficit peut être évalué à l’aide d’un test nécessitant une simple prise de sang. En fonction du résultat, le médecin peut alors adapter la dose ou choisir d’utiliser une autre chimiothérapie. Mais jusqu’à maintenant, ce test n’était pas obligatoire et tous les oncologues ne le faisaient pas faire à leurs patients avant de leur administrer la chimiothérapie.

Une négligence qui a provoqué d’importants dégâts. Selon le centre de pharmacovigilance de Marseille, 1505 personnes ont été victimes d’effets indésirables graves liés au 5-FU entre 2005 et 2015. Parmi elles, 133 sont décédées après avoir reçu le traitement, et 155 ont eu leur pronostic vital engagé. Quatre familles de victimes de la toxicité de cette molécule – dont trois cas mortels – ont porté plainte en février, reprochant aux autorités sanitaires de ne pas avoir recommandé plus tôt ce test, pratiqué depuis plusieurs années par certains centres hospitaliers mais pas par d’autres.

Un médicament qui ne doit pas être écarté

Au CHU de la Timone (Marseille), aucun cas de décès toxique n’est survenu depuis 2009, année où le test a été mis en place de façon systématique. «Lorsque nous détectons un risque chez un patient, nous n’excluons pas le médicament, à moins qu’il ne soit totalement déficitaire en DPD», précisait au Figaro le Dr Joseph Ciccolini, biologiste à La Timone, en février 2018. «Nous réduisons les doses au prorata de son niveau de déficit.»

L’Agence nationale de sécurité du médicament rend désormais «obligatoire» ce dépistage, «afin de garantir que tous les patients concernés bénéficient de ce test avant le traitement». Concrètement, le médecin prescripteur devra mentionner «Résultats uracilémie pris en compte» sur son ordonnance, et le pharmacien qui délivre le produit devra s’assurer de la présence de cette mention avant toute dispensation. «Une fois l’activité de l’enzyme DPD connue pour un patient donné, il n’est pas nécessaire de la mesurer à nouveau avant chaque cycle de chimiothérapie», précise l’Agence.

En parallèle, l’Agence européenne du médicament (EMA) a entamé une «réévaluation» du 5-FU, à la demande de l’ANSM, pour «renforcer les conditions d’utilisation» mentionnées dans les autorisations de mise sur le marché.

Source LE FIGARO.

10.000 femmes à la Messine pour mener le combat contre le cancer du sein…!

Elles étaient 10.000 à former encore une fois une marée rose dans les rues du centre de Metz, 10.000 à participer à la Messine, cette course de 6 kilomètres qui permet de récolter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein.

L’échauffement en musique avant de se lancer dans les 6 kilomètres.

La Messine a mobilisé cette année 10.000 femmes, elles étaient 12.000 l’an dernier mais il ne faut pas oublier cette année 1.000 enfants en plus qui ont revêtu le tee-shirt rose (les comptes seront faits plus tard pour connaitre le montant récolté).

La plus grande délégation venait du centre hospitalier régional de Metz-Thionville avec 1.300 femmes qui ont participé. C’est un record et cela représente un tiers de l’effectif féminin du CHR.

Développer en Moselle le sport-santé

Les sommes récoltées permettront, entre autres, de développer en Moselle le sport-santé. Depuis moins d’un an, les malades du cancer peuvent faire gratuitement de la marche nordique, du tennis, de la gym, de la sophrologie, etc. C’est la ligue contre le cancer qui mène ce programme. « Cela permet de se sentir mieux pour affronter les traitements et puis cela évite de se couper du monde, ce qui arrive souvent quand on est malade« , témoignage Diane Welfringer de la ligue contre le cancer en Moselle.

Source FRANCE BLEU.

 

Implants mammaires: L’ANSM envisage d’interdire sept marques…

Ils sont «susceptibles de constituer un danger rare mais grave» de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent.

Implants mammaires: L'ANSM envisage d'interdire sept marques.

Sept marques d’implants mammaires, « susceptibles de constituer un danger rare mais grave » de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent, pourraient être interdites en France, selon un « projet de décision » de l’Agence nationale des produits de santé (ANSM) soumis aux fabricants.

« Aucune décision n’a été prise à ce stade », a toutefois averti le gendarme sanitaire, qui doit rendre « prochainement » sa décision officielle sur le sujet. Dans un courrier aux fabricants daté du 19 mars, la direction des dispositifs médicaux de l’ANSM prépare toutefois le terrain à une interdiction de sept marques.

« Au vu des données scientifiques acquises, des données de vigilance nationales, des avis d’experts et recommandations nationales et internationales de professionnels de santé, il apparaît que les implants mammaires à enveloppe macro-texturée ainsi que les implants mammaires recouverts de polyuréthane présentent un risque de survenue de LAGC-AIM », le lymphome anaplasique à grandes cellules associé au port d’implants mammaires, selon ce courrier dont l’AFP a obtenu une copie.

Aussi, l’ANSM a « l’intention d’interdire la mise sur le marché la distribution, la publicité et l’utilisation » de sept marques d’implants aujourd’hui utilisées en France, conclut ce « projet de décision de police sanitaire ».

500.000 femmes portent des implants en France

Les implants mammaires en silicone sont classifiés en fonction de l’aspect de la pellicule qui les entoure entre lisses et texturés (microtexturés ou macrotexturés, selon le degré de rugosité). Les prothèses macrotexturées concernées sont celles de marque Biocell (du fabricant américain Allergan) – déjà retirées du marché en raison de la perte du marquage CE nécessaire à leur commercialisation -, LSA (laboratoire Sebbin), Polytext (Polytech) et Arion, ainsi que les implants Cristalline et Nagotex (groupe GC Aesthetics).

Les implants à enveloppe polyuréthane sont ceux de la marque Microthane (Polytech), selon l’annexe du projet de décision de l’ANSM. Une interdiction qui concernerait l’ensemble des implants dits « macro-texturés » ainsi que de ceux à enveloppe en polyuréthane, irait au-delà des recommandations du comité d’expertes réuni début février par l’ANSM. Ce comité se prononçait seulement pour l’interdiction des prothèses Biocell du fabricant américain Allergan, principal modèle mis en cause dans la survenue de LAGC.

Depuis 2011, 56 cas de cette forme rare de cancer ont été recensés en France chez des femmes porteuses d’implants mammaires, texturés pour la quasi totalité. Trois en sont décédées. Une maladie qui demeure rare, 500.000 femmes portant des implants en France.

Source 20 Minutes.

Indre : une coiffeuse coupe les cheveux de ses clients et les donne pour aider les malades du cancer…

Une coiffeuse d’Argenton-sur-Creuse dans l’Indre propose à ses client(e)s de donner leurs cheveux.

Objectif : les envoyer ensuite à des associations qui en font des perruques pour les malades du cancer.

Indre : une coiffeuse coupe les cheveux de ses clients et les donne pour aider les malades du cancer

Flora Lacôte a installé son salon de coiffure dans le centre-ville d’Argenton-sur-Creuse dans l’Indre. Elle a appelé son salon « Secrets de coiffure » peut-être parce qu’il est situé au premier étage… à l’abri des regards. Flora Lacôte coiffe les femmes, les hommes et les enfants. Dans son salon, la musique est zen et l’ambiance… très relaxante. Le soin et le shampoing se font en position allongée…

Dans ce salon, Flora Lacôte n’utilise aucun produit chimique ; sur les étagères, il n’y a que des produits naturels. Notre coiffeuse fait les colorations, les mèches et coupe les cheveux de ses clientes. Jusque-là, rien de particulier… enfin presque. Depuis quelques temps, quand une cliente aux cheveux longs arrive dans son salon et qu’elle souhaite une coupe courte, elle lui propose de couper ses cheveux et d’en faire un don. Pour Flora Lacôte, ça veut dire leur donner une seconde vie. Il faut juste que les cheveux soient en bon état et d’une longueur de 10 cm minimum. Ensuite, elle les envoie à des associations pour en faire des perruques. Des perruques destinées à des malades qui ont perdu leurs cheveux et qui n’ont pas forcément les moyens financiers de s’acheter une perruque.

Dans mon entourage, j’ai été confrontée à la maladie, j’ai eu une cliente qui a eu un cancer et qui en avait marre de voir ses cheveux tomber et qui m’a dit « je voudrais les raser, j’en peux plus et après je mettrai une perruque.» Flora Lacôte

Elle a donc rasé la tête de sa client. un geste pas anodin, pas simple, ni pour la cliente, ni pour la coiffeuse. ce fut une épreuve pour les deux femmes.
C’était il y a quelques temps. Pour Flora Lacôte, ça été le déclic… depuis, quand il lui faut couper une bonne longueur, elle propose systématiquement le don.

Deux associations : « Solidhair » et « Fake hair don’t care »

Flora Lacôte envoie les cheveux récupérés à « Solidhair » et « Fake hair don’t care ». Ces associations se sont données pour objectif de collecter des mèches de cheveux des particuliers par l’intermédiaire des coiffeurs. Elles ont la même philosophie mais procèdent de façon différente : pour « Solidhair », les cheveux doivent être naturels, sans coloration et les mèches doivent mesurer plus de 25 cm. L’association les vend ensuite à des perruquiers. Avec l’argent récupéré, l’association aide financièrement les personnes malades du cancer et en difficultés financières à acheter des perruques. Au 31 décembre 2018, l’association Solidhair avait aidé 385 personnes.
Quant à l’association « Fake hair don’t care« , elle crée elle-même des perruques avec les cheveux récoltés. Elle propose ensuite les prothèses capillaires à la vente. Le prix des perruques est calculé en fonction des revenus et du quotient familial de chaque personne.

«Quand on est malade du cancer et qu’on a perdu ses cheveux, c’est évidemment une période difficile à vivre… Si en plus, on n’a pas les moyens d’acheter une perruque confortable qui coûte plusieurs centaines d’euros, ça complique la vie. La sécurité sociale ne participe qu’à hauteur de 125 euros dans l’achat d’une perruque.» Flora Lacôte

Flora Lacôte explique le cahier des charges des deux associations :

Un peu de solidarité

Les clients de Flora Lacôte sont très réceptifs. Pour ses clients, c’est donner un peu de soi pour aider, un geste de solidarité qu’ils font très naturellement. Elle n’a jamais de refus. Elle a même coupé les cheveux d’un garçon qui les avait fait pousser exprès. Chapeau !

Ce garçon a donné ses cheveux pour faire une perruque pour un malade du cancer

 

Secrets de coiffure :
2 Rue Barbès, 36200 Argenton-sur-Creuse
Tel : 02 54 24 06 77

Source FR3.

 

Cancer colorectal: un test génétique pour identifier les personnes les plus à risque…

Tout le monde n’est pas égal face au risque de développer un cancer colorectal.

Certaines personnes sont porteuses de mutations génétiques qui augmentent ce risque. Elles peuvent être identifiées grâce à un test.

Cancer colorectal: un test génétique pour identifier les personnes les plus à risque

Avec plus de 44.000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième plus meurtrier en France. Chaque année, le mois de mars est l’occasion de rappeler qu’un simple test de dépistage à réaliser chez soi permet aux personnes de 50 ans et plus de le détecter précocement, ce qui améliore grandement les chances de survie. Cependant, certaines personnes peuvent avoir accès à un autre type de test: un dépistage génétique. À qui s’adresse-t-il? En quoi consiste-t-il? Dans ses toutes dernières recommandations, le Groupe génétique et cancer (GGC) du réseau hospitalier Unicancer répond à ces questions.

«Ce dépistage est proposé aux personnes ayant développé un cancer colorectal ou un polype (excroissance qui peut à terme donner un cancer, NDLR) et qui ont au moins trois cas de cancer colorectal dans la famille, voire moins si ces cancers se sont déclarés chez des proches âgés de moins de 50 ans», explique le Dr Catherine Noguès, onco-généticienne à l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille et présidente du GGC. «Cela représente entre 3 et 5% des cas de cancer colorectal».

Le cancer colorectal est une maladie multifactorielle dont le risque peut être augmenté par la présence de mutations génétiques. Certaines sont désormais bien identifiées et peuvent être détectées grâce à un test génétique gratuit, à l’aide d’une simple prise de sang, dans un centre de consultations oncogénétiques.

Un suivi médical renforcé

Si une mutation est repérée sur l’un des 14 gènes impliqués, cela signifie que le patient présente un risque élevé de développer un autre cancer colorectal dans les années à venir. Il devra donc faire l’objet d’un suivi médical étroit. Le malade n’est toutefois pas le seul à bénéficier de ce test génétique: les membres de sa famille peuvent aussi en profiter. En effet, ces mutations qui accroissent le risque d’avoir ce cancer – certaines multiplient par 8 le risque – peuvent se transmettre au fil des générations. «Une fois que l’on a identifié une mutation chez un patient atteint d’un cancer colorectal, les membres de sa famille vont être invités à faire le dépistage génétique», détaille le Dr Noguès. «S’il s’avère qu’ils sont eux aussi porteurs de cette mutation, ils devront également être suivis.»

En temps normal, le dépistage du cancer colorectal est proposé tous les deux ans à partir de 50 ans. Mais chez ces personnes, il peut débuter plus tôt. «Des coloscopies peuvent être proposées dès l’âge de 20-25 ans afin de détecter et de retirer les polypes avant qu’ils ne grandissent», explique le Dr Marion Dhooge, gastro-entérologue à l’Hôpital Cochin à Paris. Pour ces personnes à haut risque, ce n’est pas la coloscopie classique qui est utilisée. «On utilise un colorant bleu qui permet de mieux détecter certaines lésions difficiles à visualiser avec la coloscopie conventionnelle», précise le médecin. Cet examen doit alors être réalisé tous les deux ans, voire chaque année.

«Même si ce test est pris en charge, il est très coûteux, de l’ordre de 1200 euros. Pour cette raison, nous ciblons les personnes qui sont le plus susceptibles d’être touchées.»

Dr Marion Dhooge, gastro-entérologue à l’Hôpital Cochin

Le cancer colorectal n’est pas le seul concerné par ces mutations. «Une partie de ces gènes est aussi associée à d’autres cancers, comme les cancers de l’utérus et des ovaires», explique la généticienne Chrystelle Colas de l’Institut Curie et membre du GGC, soulignant l’importance de détecter ces mutations. Toutefois, tout le monde ne peut pas se faire tester. «Outre le fait que ce dépistage est coûteux, de l’ordre de 1500 euros, il est difficile d’interprétation chez les patients indemnes. Nous ciblons donc les personnes qui sont le plus susceptibles d’être touchées», rappelle le Dr Dhooge.

Un test qui tarde à s’imposer

«La démarche oncogénétique est extrêmement importante pour la prévention de ces cancers», ajoute le Dr Dhooge. Pourtant, ce test peine à s’imposer. «Les examens de dépistages sont efficaces, les traitements se sont améliorés, mais ce test n’est pas encore bien connu, même au sein du corps médical», regrette le Dr Noguès. «Il y a beaucoup plus d’information sur le cancer du sein que sur les cancers digestifs: 72 % des consultations pour suspicion de prédisposition pour un cancer concernent le cancer du sein, contre seulement 17 % pour les cancers digestifs, alors que la fréquence est similaire pour ces deux types de prédispositions», conclut-elle.

Source LE FIGARO.

Le cancer colorectal guéri dans 9 cas sur 10 si dépisté à temps…

À l’occasion de « Mars Bleu », opération de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le gastroentérologue rennais Jean-Luc Friguet rappelle qu »un dépistage précoce peut très souvent permettre une guérison.

3ème cancer le plus fréquent après la prostate et le sein

Avec 42.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer colorectal est un cancer fréquent, et meurtier s’il n’est pas pris à temps.  3ème cancer le plus fréquent, il peut être guéri dans 9 cas sur 10 s’il est dépisté tôt, avec une survie de 90% à 5 ans.

Mauvaise alimentation

Les facteurs à risques sont principalement une mauvaise alimentation, pauvre en fibres.

Une récente étude américaine montre que les personnes obèses peuvent être plus souvent touchées, leur ration alimentaire étant pauvre en fibres et riche en sucre et pouvant donc favoriser l’apparition du cancer colo-rectal.

Priorité au dépistage

Le cancer colorectal est une pathologie dont il n’y a pas de signes avant-coureurs. Lorsqu’ils s’expriment, « il est souvent trop tard« .

D’où la priorité de se faire dépister à partir de 50 ans, sans symptômes.  Les test consistent en une analyse de selles (« pas très glamour » reconnait le Dr Friguet), voire directement une coloscopie, si le patient a des antécédents familiaux.

Après avoir été de bons élèves, il y a dix ans (+ de 40%), les bretons sont seulement entre 20% et 23% à se faire dépister désormais.

Source OUEST FRANCE.

Le Parlement unanime pour renforcer la lutte contre les cancers pédiatriques…

Le texte prévoit notamment d’injecter des fonds supplémentaires dans la recherche et d’assouplir les conditions d’accès au congé de présence parental.

Chaque année en France, environ 2.500 enfants et adolescents se voient diagnostiquer un cancer

l y a heureusement des causes capables de réunir tous les parlementaires : la loi pour une meilleure prise en charge des cancers pédiatriques a été votée à l’unanimité par le Sénat cette semaine après l’Assemblée Nationale en novembre. Le texte, qui confie à l’Institut national du cancer (INCa) l’élaboration d’une stratégie sur dix ans, prévoit de « dédier des crédits publics » à la recherche et de mieux accompagner les familles.

Des congés pour les parents selon la gravité de la maladie

Un de ses éléments majeurs consiste à assouplir les conditions d’accès au congé de présence parental, jusque-là limité à 310 jours sur une période maximale de trois ans. Désormais, ce congé pourra être allongé « en cas de rechute » ou « lorsque la gravité de la pathologie de l’enfant […] nécessite toujours une présence soutenue et des soins contraignants« . Ce vote « est important, même si c’est un petit pas« , a réagi la rapporteure de la commission des Affaires sociales, Jocelyne Guidez.

La future loi prévoit également une extension du « droit à l’oubli » à l’ensemble des personnes traitées pour un cancer. L’ouverture d’une négociation entre pouvoirs publics, secteurs de l’assurance et de la banque et représentants de patients est prévue au plus tard six mois après la promulgation de la loi. L’enjeu de cette négociation est considérable : sur les près de 2.500 enfants et adolescents auxquels on diagnostique un cancer chaque année, près de 80% seront guéris.

Près de 80% de guérison

Le texte voté se penche aussi sur la qualité de cette prise en charge. En particulier pour réduire au maximum la douleur des enfants pendant ces soins souvent longs et difficile. Les parlementaires demandent un rapport pour dresser « un état des lieux de la formation spécifique, initiale et continue, des professionnels de santé qui interviennent en oncologie pédiatrique ainsi que des centres dédiés à la douleur dans notre pays . »

La question des moyens n’est pas éludée. La future « stratégie décennale de lutte contre le cancer » qui sera établie par décret définira « les axes de la recherche en cancérologie et l’affectation des moyens correspondants et précise(ra) notamment la part des crédits publics affectés à la recherche en cancérologie pédiatrique ».

Dans une tribune publiée l’année dernière, le collectif Grandir Sans Cancer, constitué courant 2017 par des médecins, des chercheurs et des associations de familles, appelait à une mobilisation du gouvernement pour qu’il « favorise l’émergence et le développement de programmes de recherche fondamentale […] visant à définir les spécificités (…) des cancers pédiatriques« . Il appelait à la création d’un fonds annuel « d’environ 20 millions d’euros par an ». L’impact de cette loi dépendra donc de l’importance des crédits qui seront réellements accordés.

Source France Info.