Cancers pédiatriques : «il ne faut pas que les enfants soient oubliés des recherches»…

En France, les cancers touchent 1 enfant sur 440. Pour soutenir la recherche, Patricia Blanc a fondé l’association Imagine for Margo.

Cancers pédiatriques : «il ne faut pas que les enfants soient oubliés des recherches»

Les cancers des enfants et adolescents représentent entre 1 et 2% de l’ensemble des cancers. Bien différents de ceux qui affectent les adultes, ils ont leurs spécificités propres. Cependant, leurs causes sont encore mal connues. Et bien qu’on en guérisse environ 80%, certaines tumeurs restent incurables et les traitements peuvent laisser des séquelles à vie. Avec son association Imagine for Margo, Patricia Blanc soutient la recherche pour «éviter que les enfants ne soient oubliés». Dans le cadre de «septembre en or», mois de mobilisation contre le cancer des enfants, de nombreux événements sont organisés dans la capitale, dont l’ascension de le tour Montparnasse baptisée TheTowerRun le samedi 15 septembre, et la course caritative «Enfants sans cancer» le 30 septembre.

Patricia BLANC.- Ma fille a été diagnostiquée d’un cancer à l’âge de 13 ans, d’une tumeur au cerveau incurable. Son combat a duré 16 mois, elle est décédée en 2010. Pendant ces longs mois, mon mari et moi avons passé des journées entières à chercher des moyens de la guérir, à fouiller les médicaments nouveaux, les thérapies innovantes. On s’est aperçu qu’en Europe, il existe très peu d’essais cliniques destinés aux enfants. La plupart du temps, ils ne sont ouverts qu’à des patients âgés d’au moins 18 ans. Et les médicaments donnés à des enfants comme Margo sont souvent adaptés de médicaments pour adultes. Ça nous a vraiment interloqué. Comment peut-on, de nos jours, ne pas avoir de solutions thérapeutiques adaptées?

Cela a-t-il été une surprise de découvrir l’ampleur du phénomène?

On ne pensait pas que le cancer était la première cause de mortalité par maladie chez les enfants et les adolescents. Tous les ans, 2.500 enfants sont diagnostiqués d’un cancer en France, et 500 en meurent. Certes, on en guérit 80% mais il faut les traiter mieux, les guérir mieux. Les traitements laissent des séquelles, et un enfant sur 5 ne guérit pas de sa tumeur. Il existe certaines tumeurs cérébrales qu’on ne sait pas du tout guérir. L’origine de notre combat vient de ce constat. Il faut absolument donner à ces enfants l’accès à des traitements nouveaux.

Comment se déroule la recherche pour les cancers pédiatriques?

Pendant de longues années, les laboratoires pharmaceutiques ont surtout investi chez l’adulte. Ils développent des molécules pour les cancers du poumon ou du sein, qui n’existent pas chez l’enfant. Cela vient d’un souci financier: chez l’enfant, il existe près de 60 types de tumeurs différentes. Développer des médicaments pour chacune d’entre elles, alors que les enfants ne représentent qu’un nombre faible de cas… Cela coûte très cher. Le choix est donc vite fait, et les laboratoires préfèrent se concentrer sur les adultes. Mais il ne faut pas que les enfants soient oubliés de ces recherches. Heureusement, cela commence à se faire. Certains ont ouvert leurs essais à partir de 12 ans.

Quelles sont les pistes explorées par la recherche?

La première, c’est de mieux comprendre les tumeurs. En regardant la biologie des tumeurs, on voit bien qu’il y a des spécificités chez les enfants. Ce ne sont pas des adultes en miniature, leurs tumeurs sont différentes. Nous avons développé des programmes qui permettent aux enfants avec des tumeurs graves ou en rechute de faire une biopsie et une analyse moléculaire de sa tumeur, pour mieux la connaître et adapter les traitements.

Et ensuite?

Il faut aussi un meilleur accès à la médecine de précision, à des essais cliniques. En France, nous avons mis en place le programme AcSé E-Smart, qui représente en gros 10 essais cliniques en un seul. On donne accès à des traitements innovants à tout type de tumeur, en utilisant plusieurs molécules de laboratoires différents. Tous ces essais permettent de cibler un traitement, mais aussi de récolter des données qu’on pourra utiliser pour comprendre pourquoi un enfant a un cancer. Car, à l’heure actuelle, c’est une question à laquelle on ne peut pas répondre.

Source LE FIGARO.

Cancer : les cellules de l’espoir…

À l’hôpital Saint-Louis, à Paris, un nouveau traitement basé sur la modification génétique des cellules permet de renforcer le système immunitaire des malades.

Un traitement révolutionnaire.

Un miraculé. Contre sa leucémie très agressive, après l’échec total de la chimiothérapie, Clément a bénéficié en avril 2018, d’un nouveau traitement à l’hôpital Saint-Louis à Paris. Aujourd’hui, il est en forme. Ce traitement révolutionnaire consiste à modifier génétiquement des cellules de l’immunité pour qu’elles détruisent les cellules cancéreuses.

Une prise de sang est d’abord nécessaire pour prélever des lymphocytes T, des cellules de défense. On modifie leur ADN pour qu’elles reconnaissent les cellules cancéreuses. Ensuite, on les multiplie, créant des millions de CAR-T cells, des soldats anticancer, avant de les injecter au patient.

Une technologie innovante

Pour Nicolas Boissel, hématologue à l’Hôpital Saint-Louis, à Paris, « la technologie est innovante et redonne la main au système immunitaire du patient pour l’armer de façon originale pour qu’il reconnaisse par lui-même, les cellules cancéreuses« . Le concept est révolutionnaire. Un espoir pour tous les patients atteints du cancer du sang. 35 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. La thérapigénique contre les leucémies et les lymphomes n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché. En attendant, une autorisation temporaire a été accordée à deux hôpitaux parisiens : Saint-Louis et Robert-Debré pour leurs patients en échec thérapeutique.

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Source FRANCE INFO.

Un Alsacien met au point des molécules luminescentes capables de mieux détecter les cancers…

Sa découverte, un nano-marqueur capable de se fixer très précisément aux cellules malades, doit permettre d’améliorer le dépistage et le diagnostic de certaines pathologies.

Joan Goetz a remporté cette année le second prix du concours Docteurs-Entrepreneurs pour ses nano-marqueurs luminescents. / © France 3 Alsace

C’est à partir de son sujet de thèse, effectuée au CNRS, au sein de l’école de chimie de l’université de Strasbourg, que Joan Goetz a fait une découverte susceptible d’améliorer le diagnostic de certaines pathologies, notamment des cancers : une molécule extrêmement brillante, capable de se fixer sur les cellules malades.

« Des performances 100 fois supérieures »

« Par exemple, cette molécule, on a changé un bras ou on a changé une partie, expose le docteur en chimie, aujourd’hui âgé de 30 ans. Ce petit changement permet de modifier la structure de la molécule et d’avoir de nouvelles propriétés en termes de lumière. On arrive à avoir des performances 100 fois supérieures à ce qui existe actuellement. »

Cette molécule modifiée peut ensuite être rajoutée à un échantillon de tissu, de sang ou d’urine à analyser. Une fois bombardé de lumière, on y détecte beaucoup plus facilement, plus vite et plus longtemps les cellules atteintes par la maladie. La précision est également accrue.

Une start-up en incubation

« Si vous avez des cellules saines, elles ne seront pas éclairées, alors que les cellules cancéreuses vont être reconnues et éclairées et surtout, avec une bien meilleure sensibilité, détaille Loïc Charbonnière, directeur de recherches au CNRS qui a supervisé la thèse de Joan Goetz. On va pouvoir aller chercher une cellule malade. »

Une nouvelle méthode susceptible d’intéresser les grands groupes pharmaceutiques comme les plus petites entreprises qui font du diagnostic. Les deux chercheurs se sont donc associés pour créer Poly-DTech. La start-up, aujourd’hui hébergée au SMIA, un incubateur strasbourgeois, proposera un kit de détection clé en main ou assurera elle-même la recherche pour ses clients. Lancement prévu fin 2018 ou début 2019.

Source FR3.

Chine. Les erreurs d’un laboratoire pourraient provoquer des cancers en Europe…

Cancer – L’Agence européenne des médicaments a révélé ce jeudi 2 août qu’il y avait des impuretés contenues dans une molécule fabriquée en Chine, le valsartan, qui pourraient provoquer des cas de cancer en Europe.

Chine. Les erreurs d'un laboratoire pourraient provoquer des cancers en Europe (photo d'illustration)

Les impuretés contenues dans une molécule fabriquée en Chine pour l’industrie pharmaceutique, le valsartan, vont provoquer des cas de cancer en Europe, a prévenu jeudi 2 août l’Agence européenne des médicaments (EMA). Le problème vient du valsartan, principe actif de médicaments pour patients en cardiologie (insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, infarctus cardiaque récent).

Le 18 juillet, le laboratoire chinois Huahai avait rappelé dans le monde entier cette molécule, en raison de la présence de N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une substance classée comme probablement cancérogène pour l’homme en cas d’utilisation prolongée.

« À l’issue d’une évaluation préliminaire, l’EMA estime qu’il pourrait y avoir un cas supplémentaire de cancer sur 5.000 patients prenant les médicaments touchés à la plus haute dose de valsartan (320 mg) chaque jour pendant sept ans », a écrit l’agence européenne dans un communiqué.

En attente d’analyses

L’EMA a indiqué ne pas savoir combien de patients cela concernerait, car elle attend des analyses qui permettront de déterminer la concentration de NDMA dans les médicaments en question. Pour le moment, elle a dit se fonder « sur les niveaux moyens de cette impureté détectés dans la substance active par Zhejiang Huahai Pharmaceuticals (60 parties par million) » et sur « des études sur des animaux ».

Par ailleurs, la molécule ayant été retirée du marché, l’EMA a insisté pour que les patients continuent leur traitement. « Il est important de noter qu’il n’y a pas de risque immédiat pour les patients. Ceux qui prennent les médicaments touchés et ne sont pas encore passés à un autre ne doivent pas cesser de prendre leur traitement sans consulter leur médecin ou pharmacien », a-t-elle souligné.

Les autorités européennes pensent que l’impureté « s’est introduite comme produit secondaire après des changements effectués par Zhejiang Huahai dans son processus industriel en 2012 », a expliqué l’EMA.

Source OUEST FRANCE.

Cancer : le recours aux médecines alternatives diminue les chances de survie…

Les personnes souffrant d’un cancer qui ont recours à des thérapies alternatives sont davantage réfractaires à tout ou partie des traitements classiques, avec à la clé un risque de retard ou d’absence de prise en charge.

Cancer : le recours aux médecines alternatives diminue les chances de survie

Homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, naturopathie, médecine par les plantes, jeûne «thérapeutique»… Les personnes atteintes d’un cancer ayant recours à l’une ou l’autre de ces pratiques «alternatives» peuvent améliorer leur qualité de vie mais, revers de la médaille, ils sont aussi plus souvent réfractaires aux traitements conventionnels. Bien sûr, le choix d’accepter ou non un traitement vital tel qu’une chimiothérapie appartient en premier lieu au patient. Mais, selon une étude publiée le 19 juillet dans la revue scientifique JAMA Oncology, le fait d’avoir recours aux médecines alternatives peut lui être très dommageable.

L’étude, menée par des médecins et chercheurs de la faculté de médecine rattachée à l’université de Yale (États-Unis) a porté sur 1290 patients américains souffrant d’un des quatre cancers les plus fréquents dans le pays (sein, prostate, poumon et colorectal), tous ayant été diagnostiqués à un stade peu avancé, sans métastases. Parmi eux, 258 ont eu recours à des thérapies alternatives, en plus d’un traitement conventionnel (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et/ou hormonothérapie). Il s’agissait en majorité de femmes ayant de hauts revenus et un niveau d’éducation élevé qui bénéficiaient d’une assurance privée. Les 1032 autres patients, qui ont uniquement reçu les traitements classiques, présentaient des caractéristiques similaires.

Des patients réfractaires aux traitements conventionnels

Que nous apprend l’étude? D’abord que les patients adeptes des thérapies alternatives sont moins nombreux à avoir survécu à leur maladie cinq ans après le diagnostic: 82,2% contre 86,6% des autres patients. Une différence qui s’observe uniquement chez les personnes atteintes d’un cancer du sein et d’un cancer colorectal. Un phénomène qui, selon les auteurs, peut s’expliquer par le refus des patients de prendre au moins l’un des traitements conventionnels proposés. Un tiers d’entre eux a ainsi été réfractaire à la chimiothérapie ou à l’hormonothérapie (contre seulement 3% des autres patients). Et plus de la moitié a refusé de se faire soigner par radiothérapie (contre 2%)….

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Source LE FIGARO.

 

États-Unis. Un enfant de cinq ans rédige sa nécrologie avant de mourir d’un cancer…

Garrett Michael Booflas, un petit garçon américain de cinq ans, avait écrit sa propre nécrologie avant de décéder d’un cancer, le 6 juillet dernier. Le texte, publié par ses parents dans un quotidien local, a ému le monde entier.

Garrett Michael Booflas, un petit garçon originaire de l’Iowa est décédé le 6 juillet, neuf mois après le diagnostic de ce qu’il appelle son « moche et méchant cancer », rapporte Le Monde. Il était atteint d’un rhabdomyosarcome, la tumeur la plus fréquente chez l’enfant.

Avant de mourir, Garrett avait rédigé sa propre nécrologie avec l’aide de ses parents. Le texte, initialement publié dans le journal local Desmoines Register, a rapidement été relayé par les plus grands médias anglo-saxons.

Il aime les Lego et déteste les pantalons

L’enfant y dépeint son quotidien et ses activités favorites comme jouer avec sa sœur, Batman ou les Lego. Il y détaille également les soins et les moments difficiles, comme celui « où on m’endort avant d’injecter des choses dans mon cathéter ». Un cathéter qu’il déteste, mais pas autant que « les pantalons ».

Le petit garçon abordait tous les sujets avec ses parents, même les plus difficiles. Quand ils lui demandent ce qu’il souhaite à ses funérailles, Garrett déclare : « Les enterrements, c’est triste, moi je veux cinq châteaux gonflables, parce que j’ai 5 ans ». D’ailleurs, il préfère être incinéré, « comme quand la maman de Thor meurt ». Il pourra ainsi « devenir un arbre, où vivre quand [il] sera devenu gorille ».

« Transformer des cendres en arbre »

En conclusion de ce texte, les parents de Garrett précisent les modalités de la cérémonie d’hommage. Celle-ci s’est tenue le 14 juillet dernier à Van Meter (Iowa). L’enterrement, lui, va se dérouler plus tard, dans l’intimité. Le temps pour les parents de Garrett de trouver « comment ils vont bien pouvoir se débrouiller pour transformer des cendres en arbre ».

Enfin, les parents listent un nombre d’associations de lutte contre le cancer des enfants : la Little Al Foundation, la Pink Tractor Fondation, ou encore le Marathon de danse de l’université de l’Iowa. Toutes ces associations peuvent recevoir des dons afin de faire avancer la recherche.

Source OUEST FRANCE.

Santé : quatre cancers sur dix sont évitables…

Quatre cancers sur dix pourraient être évités. C’est le résultat d’une vaste enquête de Santé publique France et du Centre international de recherche sur le cancer.

Santé : quatre cancers sur dix sont évitables...

Chacun sait que le cancer est la première cause de mortalité en France, tuant près de 170 000 personnes par an. Ce que l’on sait moins, c’est que quatre cancers sur dix pourraient être évités. Ce sont les cancers liés à l’environnement et au mode de vie, au premier rang desquels se trouve le tabac. Selon l’étude qui concerne les plus de 30 ans, le tabac à lui seul est responsable de 20% des cancers diagnostiqués en 2015. Les autres facteurs de risque évitables après le tabac sont l’alcool, et l’alimentation trop riche.

Objectif : réduire de moitié les cancers évitables d’ici 2040

L’impact cancérogène de l’alcool ne se limite d’ailleurs pas au cancer du foie, comme l’explique le Dr Isabelle Soerjomataram : « Finalement, il y a beaucoup plus de cancers qui sont liés à l’alcool, par exemple le cancer du sang, mais aussi beaucoup de cancers respiratoires, larynx et pharynx« . Si le tabac connaît un net recul avec 1 million de fumeurs en moins l’an dernier, l’alcool reste l’enfant pauvre des politiques de prévention. L’objectif des autorités est pourtant de réduire de moitié les cancers évitables d’ici 2040.

Source FRANCE TV.

Montpellier : Vers un dépistage du cancer de la prostate par une simple prise de sang…

RECHERCHE Le médecin montpelliérain Catherine Alix-Panabières a été primée par la fondation Arc pour ses travaux…

Catherine Alix-Panabières a été primée par la fondation Arc pour ses travaux.

  • Des études sont menées par Catherine Alix-Panabières et ses homologues européens pour permettre la détection du cancer de la prostate par une prise de sang.
  • Une solution aussi fiable, voire plus fiable que les technologies actuelles.
  • Une étude clinique sur environ 1.000 patients est sur le point d’être menée.

Dans son laboratoire, le docteur Catherine Alix-Panabières œuvre à une véritable révolution médicale. Au CHU de Montpellier, à deux pas de la faculté de médecine, l’enseignante-chercheuse mène, au sein d’un consortium européen, des travaux pour rendre possible la détection du cancer de la prostate à partir d’une simple prise de sang.

Aujourd’hui, le diagnostic de ce cancer, le plus répandu chez l’homme avec 50.000 nouveaux cas chaque année en France, est réalisé via une biopsie par voie transrectale.

Aussi fiable, voire plus fiable

Une « biopsie liquide », via un prélèvement sanguin, permettrait de combiner plusieurs marqueurs : les cellules tumorales circulantes, l’ADN tumoral circulant et les exosomes. Un faisceau d’indices qui pourrait permettre d’obtenir « un diagnostic aussi fiable, voir plus fiable que celui réalisé grâce à la biopsie standard », indique le médecin.

Autre avantage de la méthode développée par l’équipe de Catherine Alix-Panabières et ses homologues européens : le diagnostic du cancer de la prostate par voie transrectale reste un acte particulièrement invasif, qui comporte quelques risques infectieux ou hémorragiques, et qui peut passer parfois à côté des cellules tumorales les plus agressives. Sans parler, bien sûr, de l’inconfort que cela génère pour le patient.

« L’objectif, c’est aussi de personnaliser le traitement, de donner le bon traitement à la bonne personne au bon moment. C’est une médecine de précision », note l’enseignante-chercheuse. Ces travaux, qui feront l’objet d’une étude auprès de 1.000 patients, ont tapé dans l’œil de la Fondation Arc, qui œuvre pour la recherche contre le cancer, qui a remis une subvention de 330.000 euros à Catherine Alix-Panabières. « Il s’agit d’une innovation majeure », confie André Rouvillois, membre du conseil d’administration.

Source 20 Minutes.

Paris – Cancer de la peau : vous pouvez désormais faire vérifier vos grains de beauté en pharmacie…

Depuis début juin, les pharmaciens peuvent participer au dépistage du mélanome en envoyant numériquement les clichés des grains de beauté à des dermatologues. Une première en France.

Grâce à la télémédecine, ce pharmacien parisien participe au dépistage du mélanome.

Après la vaccination contre la grippe, le dépistage du mélanome. Depuis début juin, trois pharmacies du réseau Pharmabest proposent ce service, sans rendez-vous, à Paris, Alès et Marseille. Une première en France.

D’ici la fin de l’été, la soixantaine d’officines du groupe sera équipée du matériel nécessaire. Et l’expérimentation, conduite avec la bénédiction du Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues, pourrait rapidement s’étendre à d’autres pharmacies. Comme le prévoit la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2009, les pharmaciens vont devoir assumer de nouvelles missions dont les contours seront fixés par un arrêté gouvernemental d’ici fin juillet.

Pour l’heure, une seule officine propose ce service innovant à Paris : la pharmacie Bader, située dans le VI arrondissement. « Le principe est simple » explique Bruno Bader, le directeur, « nous remplissons un questionnaire avec le patient, puis nous prenons deux clichés détaillés du grain de beauté ou de la tâche qui l’inquiète. »

Les photos sont ensuite transmises à une plateforme, Screen cancer, située en Alsace et analysées par des dermatologues. Ce sont eux qui posent le diagnostic médical, pas le pharmacien » insiste Bruno Bader. Des dermatologues certifiés précise Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du syndicat national des dermatos- vénérologues : « nous ne voulions pas que partent des photos d’une opération de prévention vers des plateformes (..) non fiables et que les photos soient confiées à des médecins non certifiés. »

Dans cette officine, les 11 pharmaciens ont été formés à la procédure et à l’utilisation du matériel de prise de vue, le dermatoscan. Les dépistages se déroulent dans une pièce spécialement réservée à l’accueil confidentiel des patients.

« S’il y a le moindre doute », complète Bruno Bader « une infirmière appelle le patient pour lui prendre un rendez-vous chez le dermatologue. » Le tout sous 15 jours maximum. Le service est facturé 28 euros par grain de beauté et n’est pas remboursé par la sécurité sociale. Pour Kheira, 30 ans, ce n’est pas rédhibitoire :  » il y a un gain de temps, à Paris vous avez un délai d’attente de 3 à 6 mois pour avoir un rendez-vous chez le dermato. »

La chute du nombre de dermatologues incite à développer la télémédecine confirme Claudine Blanchet-Bardon, du syndicat national des dermatos-vénérologues. « Nous avons installé depuis quatre ans de la télédermatologie lors de la journée nationale de dépistage et nous travaillons régulièrement sur des photos, quand nous avons besoin de l’avis d’un confrère à l’autre bout de la France par exemple, donc on sait faire. Mais bien entendu, au finish, il faut que le patient à qui on a trouvé quelque chose ait un rendez-vous avec un dermatologue. »

Pour Bruno Bader, « les pharmaciens vont être amenés à fournir de plus en plus de services, bientôt nous participerons peut-être à la détection du diabète, et c’est une évolution logique, cela fait partie de notre mission de santé publique. »  

En Norvège, où ce système de prévention a été mis en place il y a une dizaine d’années, 70.000 personnes se sont ainsi fait pré-dépister. Cela a permis de repérer une centaine de mélanomes.

En France environ 80.000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année. Plus de 14.000 sont des mélanomes et 1.800 personnes en meurent tous les ans.

Source FRANCE BLEU.

Un cancer du sein avancé guéri grâce à une thérapie stimulant le système immunitaire…

Aux Etats-Unis, des scientifiques sont parvenus à induire une rémission chez une patiente atteinte de cancer du sein métastatique. Sa tumeur avait, jusqu’ici, résisté à tous les traitements existants.

Un cancer du sein avancé guéri grâce à une thérapie stimulant le système immunitaire

La médecine personnalisée a du bon. Parfois, elle peut même aider à atteindre l’inespéré. C’est ce qui est arrivé à une Américaine atteinte d’un cancer du sein de stade métastatique. Alors qu’aucun traitement n’avait permis de faire reculer la tumeur, une nouvelle approche lui a permis d’atteindre la rémission.

Cette réussite, obtenue par l’Institut américain du cancer (NCI), fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Nature Medicine. Elle détaille la manière dont les scientifiques sont parvenus à ce résultat inattendu. Qualifiée d’immunothérapie, elle stimule l’activité de certains globules blancs.

« Doper » le système immunitaire

En temps normal, la tumeur échappe en partie à nos défenses immunitaires, ce qui lui permet de se développer. Mais certains lymphocytes – les globules blancs – sont capables d’infiltrer la tumeur; ils sont baptisés TIL. Ils ciblent notamment des mutations qui se produisent dans les cellules cancéreuses. C’est sur ces défenses que s’est appuyée l’équipe américaine.

Pour chaque patient.e, les scientifiques ont recherché quels lymphocytes parvenaient à repérer des mutations sur la tumeur. Cela a permis de développer un traitement qui modifie les fonctions immunitaires et s’est déjà avéré efficace contre le mélanome.

Concrètement, les lymphocytes les plus efficaces ont été prélevés chez chaque patient.e, « dopés » en laboratoire puis mis en culture. Une fois que leur quantité était satisfaisante, ils ont été réinjectés aux volontaires.

Juste avant cette dernière étape, une chimiothérapie a été administrée pour éradiquer les défenses immunitaires restantes. Cela permet de faire « repartir à zéro » le système de défense, qui ciblera désormais les bonnes mutations.

Et cette tentative a livré des résultats bien plus positifs qu’attendu. Les différents volontaires étaient atteints de cancers du sein, du côlon ou encore du foie, qui ont tendance à présenter moins de mutations qu’un mélanome ou qu’une leucémie, par exemple.

Une rémission durable

Mais c’est une patiente souffrant de cancer du sein métastatique qui a le plus étonné les scientifiques. Sa tumeur avait résisté aux différents traitements – chimiothérapie et thérapie hormonale comprises. Elle présentait 62 mutations spécifiques, dont quatre étaient reconnues par les lymphocytes TIL.

A la fin de son traitement, complété par une immunothérapie à base de pembrolizumab, cette femme était en rémission. 22 mois après la fin de l’expérience, elle n’a toujours pas connu de récidive.

Si ce cas est, de loin, le plus spectaculaire, d’autres volontaires ont vu leur état s’améliorer considérablement grâce à cette stratégie. « Dans la mesure où cette approche s’appuie sur les mutations, et non sur le type de cancer, c’est une sorte de schéma directeur que nous pouvons utiliser pour bien d’autres formes de cancer », indique le Dr Steven Rosenberg dans un communiqué.

Cela représente une nouveauté notable. Avant cette étude, cette technique n’avait montré une efficacité que dans les cancers qui s’accompagnent d’un grand nombre de mutations… Ce n’est pas le cas de ceux touchant des organes comme le sein, le foie ou encore le côlon-rectum, qui sont dits « épithéliaux ». Cette nouvelle piste thérapeutique est donc source d’espoir.

Source E.Santé