Cancer : le recours aux médecines alternatives diminue les chances de survie…

Les personnes souffrant d’un cancer qui ont recours à des thérapies alternatives sont davantage réfractaires à tout ou partie des traitements classiques, avec à la clé un risque de retard ou d’absence de prise en charge.

Cancer : le recours aux médecines alternatives diminue les chances de survie

Homéopathie, médecine traditionnelle chinoise, naturopathie, médecine par les plantes, jeûne «thérapeutique»… Les personnes atteintes d’un cancer ayant recours à l’une ou l’autre de ces pratiques «alternatives» peuvent améliorer leur qualité de vie mais, revers de la médaille, ils sont aussi plus souvent réfractaires aux traitements conventionnels. Bien sûr, le choix d’accepter ou non un traitement vital tel qu’une chimiothérapie appartient en premier lieu au patient. Mais, selon une étude publiée le 19 juillet dans la revue scientifique JAMA Oncology, le fait d’avoir recours aux médecines alternatives peut lui être très dommageable.

L’étude, menée par des médecins et chercheurs de la faculté de médecine rattachée à l’université de Yale (États-Unis) a porté sur 1290 patients américains souffrant d’un des quatre cancers les plus fréquents dans le pays (sein, prostate, poumon et colorectal), tous ayant été diagnostiqués à un stade peu avancé, sans métastases. Parmi eux, 258 ont eu recours à des thérapies alternatives, en plus d’un traitement conventionnel (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et/ou hormonothérapie). Il s’agissait en majorité de femmes ayant de hauts revenus et un niveau d’éducation élevé qui bénéficiaient d’une assurance privée. Les 1032 autres patients, qui ont uniquement reçu les traitements classiques, présentaient des caractéristiques similaires.

Des patients réfractaires aux traitements conventionnels

Que nous apprend l’étude? D’abord que les patients adeptes des thérapies alternatives sont moins nombreux à avoir survécu à leur maladie cinq ans après le diagnostic: 82,2% contre 86,6% des autres patients. Une différence qui s’observe uniquement chez les personnes atteintes d’un cancer du sein et d’un cancer colorectal. Un phénomène qui, selon les auteurs, peut s’expliquer par le refus des patients de prendre au moins l’un des traitements conventionnels proposés. Un tiers d’entre eux a ainsi été réfractaire à la chimiothérapie ou à l’hormonothérapie (contre seulement 3% des autres patients). Et plus de la moitié a refusé de se faire soigner par radiothérapie (contre 2%)….

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Source LE FIGARO.

 

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