Cancer du col de l’utérus: dépistage et vaccination doivent être améliorés…

Alors que la France met en place un dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, les autorités sanitaires s’efforcent de trouver les meilleures stratégies pour augmenter la couverture vaccinale contre les HPV.

Cancer du col de l’utérus: dépistage et vaccination doivent être améliorés

Comment convaincre? Alors que le cancer du col de l’utérus a tué plus de 1100 femmes en France métropolitaine en 2018, et que 2920 se faisaient diagnostiquer, les autorités sanitaires peinent à faire progresser le dépistage et la vaccination contre le virus du papillome humain HPV, à l’origine des lésions qui peuvent évoluer en cancer. L’élimination du cancer utérin a pourtant été déclarée «priorité de santé publique» en 2018 par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est donc tout un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) que Santé publique France a décidé, ce mardi, de consacrer au cancer du col et au HPV.

Au bras des autorités sanitaires, deux armes: le dépistage par frottis régulier, et la vaccination. Concernant le dépistage, la France peut mieux faire. «Jusqu’à maintenant en France, (…) il dépend d’une décision individuelle, souvent à la suite d’une consultation chez le gynécologue, beaucoup plus rarement chez le médecin traitant ou la sage-femme», indiquent Catherine Sauvaget, chercheuse du groupe dépistage et directrice au Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et Elisabete Weiderpass, de l’OMS, qui signent l’éditorial du BEH.

Pas assez de dépistages

Et le résultat n’est pas au rendez-vous: pour la période 2015-2017, moins de 60% des femmes concernées se sont fait dépister, soit plus que la moyenne européenne (45,4%) mais bien moins que les champions qui atteignent plus de 80% de la population cible (Danemark, Irlande ou Suède). L’une des études publiées dans le BEH montre que ce dépistage souffre d’ailleurs de criantes inégalités territoriales, tandis qu’une autre montre qu’il en est de même pour l’accès à la vaccination. Outre-mer en particulier, le taux de couverture ne dépasse pas 45% (excepté à la Réunion); et fort logiquement, l’incidence de ce cancer féminin y est plus forte qu’ailleurs. Autre inégalité, les femmes de plus de 50 ans se font moins dépister que les plus jeunes, alors même qu’elles présentent un risque de cancer plus important, le pic d’incidence se situant à cet âge.

Un programme de dépistage organisé est donc progressivement mis en place pour toutes les femmes de 25 à 65 ans en France. La Haute autorité de santé a par ailleurs édité cet été de nouvelles recommandations sur les modalités de ce dépistage. L’objectif de ce nouveau dépistage organisé est «d’augmenter la couverture du dépistage pour atteindre 80%, de réduire les inégalités d’accès à ce dépistage et de diminuer de 30% l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans».

Un vaccin contre le virus

Mais dépister ne suffit pas. Pour éliminer ce cancer féminin, les autorités comptent aussi sur la vaccination, dont on sait qu’elle empêche les infections à HPV, et dont on espère qu’elle limite l’apparition de lésions précancéreuses, donc de cancers. En France, la vaccination est actuellement recommandée aux jeunes filles dès l’âge de 11 ans, ainsi qu’aux hommes homosexuels de moins de 27 ans.

Actuellement, de nombreux pays s’interrogent sur l’intérêt de vacciner l’ensemble des garçons, et ce pas seulement pour protéger les filles: le HPV est un virus sexuellement transmissible qui peut aussi être à l’origine, par exemple, de cancers de l’anus ou de la gorge. Or pour que la vaccination soit véritablement efficace à l’échelle de la population, la couverture vaccinale doit être large. «Une modélisation indique qu’une couverture vaccinale à 85% associée à la correction des inégalités vaccinales empêcherait la survenue de 377 cancers du col et 139 décès par cancer du col par cohorte de naissance», indiquent Catherine Sauvaget et Elisabete Weiderpass.

Manque d’information

Làs, malgré une (timide et récente) tendance à la hausse, moins d’un tiers de la population cible est vaccinée en France. Quatre chercheurs de l’Institut de recherche en santé publique, d’Aviesan, de l’Inserm et de l’Université Paris-Diderot ont donc entrepris de mesurer les freins à la vaccination et d’identifier les interventions les plus efficaces en la matière. «Onze revues systématiques ont été incluses», indiquent les auteurs, qui «ont permis d’identifier 39 types d’interventions» sur les connaissances (diffusion d’informations sur les HPV, les maladies associées et la vaccination…), le comportement (aides à la décision, rappels…) ou l’environnement (accessibilité du vaccin, cadre légal facilitant…).

«Le principal obstacle à la vaccination concerne le manque d’informations sur la maladie et le vaccin, la crainte d’effets secondaires et le manque de confiance s’agissant de l’innocuité des vaccins», indiquent les auteurs. Mais se contenter de diffuser de l’information ne suffit manifestement pas, car même «si les intentions de se faire vacciner augmentent directement après l’intervention, la couverture vaccinale, elle, évolue peu».

Il faut donc améliorer l’accessibilité du vaccin. En particulier, la mise en place de programmes de vaccination à l’école «augmente le plus souvent la couverture vaccinale et diminue les inégalités sociales en atteignant une plus large population», mais à condition d’emporter l’adhésion des jeunes comme des parents. Les professionnels de santé sont eux aussi à convaincre, à commencer par les médecins généralistes, «souvent très efficaces pour agir sur la couverture vaccinale de leur patientèle».

Source LE FIGARO.

Cancers de la tête et du cou: quels sont les signes d’alerte?…

Une voix cassée depuis plusieurs mois, un aphte persistant, un ganglion continuellement gonflé…

Les symptômes de ces cancers sont parfois difficiles à distinguer de ceux de maladies bénignes.

Cancers de la tête et du cou: quels sont les signes d’alerte?

Cancer des lèvres, des sinus de la face, des glandes salivaires ou encore des amygdales… Les cancers de la tête et du cou recouvrent une grande diversité de tumeurs redoutables. Loin d’être à la marge, ils touchent environ 19.000 personnes chaque année, majoritairement des hommes (quoi que la proportion de femmes augmente), et représentent la 5e cause de mortalité par cancer en France. Pourtant, les signes d’alerte sont mal connus, ce qui peut, dans certains cas, retarder le diagnostic. Pour remédier au manque d’information, une campagne de sensibilisation se tient du 16 au 20 septembre dans toute l’Union Européenne.

«Prenons le cancer à la gorge», scande la version française de cette campagne organisée à l’initiative de la Société Française de carcinologie cervico-faciale et de l’association de patients Corasso, avec le soutien du laboratoire Merck. L’objectif? Faire connaître les signes avant-coureurs qui, quand ils ne passent pas inaperçus, sont le plus souvent attribués à des petits désagréments du quotidien.

Des symptômes qui n’ont l’air de rien

«Il peut s’agir d’un aphte qui saigne un peu trop sur la langue, d’une angine qui traîne, d’une petite plaie dans la bouche, d’un ganglion constamment gonflé dans le cou ou encore d’une voix cassée», indique le Dr Maria Lesnik, chirurgienne à l’Institut Curie (Paris), spécialisée dans la prise en charge des tumeurs de la tête et du cou. Autres signes d’alerte: l’apparition d’une bosse, de plaques rouges ou blanches dans la bouche, d’une difficulté à déglutir, d’un mal de gorge ou d’oreille persistant ou encore de sinus bouchés et de saignements de nez.

«Mais attention», précise encore cette spécialiste de la prise en charge de tumeurs de la tête et du cou, «ce n’est pas tant la nature des symptômes – d’une très grande banalité – qui doit alerter que leur durée. S’ils persistent ou s’ils résistent aux traitements, cela doit mettre la puce à l’oreille». Ainsi, si au moins l’un de ces symptômes persiste pendant plus de trois semaines, mieux vaut ne pas tergiverser: un rendez-vous chez son médecin traitant permettra d’y voir plus clair.

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Séquelles importantes

Évidemment, il n’est pas question de s’affoler: ces symptômes sont le plus souvent sans gravité. Mais ce n’est pas faire preuve d’excès de zèle ou d’hypocondrie que de les faire contrôler. «Environ la moitié des patients arrivent alors que leur cancer est déjà bien avancé, certains ont la voix cassée ou mal à la gorge depuis des mois», souligne le Dr Lesnik. «Il nous arrive aussi de prendre en charge des patients avec une tumeur à la langue qui fait plusieurs centimètres», déplore-t-elle.

«Environ la moitié des patients arrivent alors que leur cancer est déjà bien avancé, certains ont la voix cassée ou mal à la gorge depuis des mois.»

Dr Maria Lesnik, chirurgienne à l’Institut Curie

Or le délai de prise en charge peut être décisif dans le pronostic. «Le taux de survie des patients ayant été diagnostiqués précocement se situe entre 80 et 90%, en revanche il s’effondre sous la barre des 50% chez les patients diagnostiqués tardivement», expose le médecin. Et ce n’est pas la seule conséquence néfaste d’une prise en charge tardive. «Plus la taille de la tumeur est importante, plus les séquelles consécutives à la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie seront importantes. D’autant que les organes touchés sont ceux avec lesquels nous parlons, nous mangeons, nous respirons. Les séquelles sont donc d’ordre esthétique, mais aussi fonctionnel», souligne le Dr Lesnik.

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Un risque multiplié par 15 pour les fumeurs

La campagne de sensibilisation se décline sous la forme d’une série de vidéos diffusées tout au long de la semaine au cinéma, à la télévision et sur les réseaux sociaux. Ces dernières, réalisées en partenariat avec l’Institut Curie, sont à l’initiative de Frédéric Petitjean, un réalisateur rescapé d’un cancer de la gorge, et du Dr Maria Lesnik. Des affiches orneront également les murs des cabinets de médecins généralistes, des centres de lutte contre le cancer et des pharmacies.

L’autre objectif de cette campagne est d’informer sur les facteurs de risque. «Certains, tels que le tabagisme et la consommation d’alcool, sont bien connus du grand public. Mais d’autres le sont beaucoup moins», explique Sabrina Le Bars, vice-présidente de l’association Corasso sur le site Internet de l’Institut Curie. «C’est le cas par exemple du papillomavirus (HPV) qui peut être à l’origine de cancer des amygdales ou de la base de la langue, ou encore de l’exposition professionnelle aux poussières ou aux fumées toxiques». Actuellement, plus de 85% des cas de cancer de la tête ou du cou sont dus au tabac et à l’alcool. Chez les fumeurs, le risque de développer ce type de tumeur est 15 fois plus important.

Source LE FIGARO.

Le cancer devient la première cause de décès dans les pays riches…

Selon deux enquêtes publiées ce mardi, il est même «probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies».

Le cancer devient la première cause de décès dans les pays riches.

Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d’âge moyen, mais le cancer devient la principale cause de décès dans les pays riches, selon deux enquêtes publiées ce mardi 3 septembre.

Il est même «probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies», selon les chercheurs. Les maladies cardiaques représentent plus de 40% des décès, soit environ 17,7 millions de décès en 2017. Les auteurs, dont les travaux sont présentés au Congrès de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) à Paris, pointent le lourd tribut payé par les pays pauvres à ces pathologies. Le cancer, deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès.

Mais dans les pays riches, le cancer tue maintenant plus de gens que les maladies cardiaques, d’après ces recherches, limitées à 21 pays, parues dans la revue médicale The Lancet. Les quatre pays à revenu élevé pris en compte sont le Canada, l’Arabie saoudite, la Suède et les Émirats Arabes Unis. «Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (…), les maladies cardiovasculaires n’étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé», selon Gilles Deganais, professeur émérite à l’Université Laval, au Québec et coauteur des deux publications. Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l’échelle mondiale, le cancer pourrait devenir la principale cause de décès dans le monde «d’ici quelques décennies seulement», avance-t-il.

L’étude porte sur plus de 160.000 adultes suivis sur une décennie (entre 2005 et 2016), dans des pays à revenu élevé, moyen et faible. D’après ce travail, les gens des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiaque que ceux des pays riches.

Source LE FIGARO.

Cancer de l’ovaire. Une nouvelle avancée importante dans le traitement de la maladie…

Une percée scientifique importante a été accomplie récemment dans le traitement du cancer de l’ovaire.

Deux chercheuses québécoises ont découvert le rôle crucial d’une protéine dans le développement des métastases.

Cette avancée majeure pourrait changer le cours de la lutte contre ce cancer particulièrement meurtrier.

Cancer de l’ovaire. Une nouvelle avancée importante dans le traitement de la maladie

En France, le cancer de l’ovaire fait plus de 3 500 victimes chaque année. Difficile à diagnostiquer, il est souvent découvert à un stade très avancé. Cette maladie silencieuse est la première cause de décès par cancer gynécologique, juste après le cancer du sein.

Mais une découverte scientifique vient apporter un nouvel espoir : deux chercheuses québécoises ont découvert le rôle crucial d’une protéine dans le développement des métastases, responsables de 90 % des décès, rapporte LCI ce lundi 12 août. La neutralisation de cette protéine offrirait un nouvel espoir aux patientes souffrant d’une forme avancée de cancer ovarien. Ces travaux ont été publiés en juin dernier dans la prestigieuse revue Nature.

Une protéine à « désactiver »

Les scientifiques ont travaillé à partir de tissus provenant de chirurgies effectuées sur des patientes atteintes, ce qui leur a permis de constituer une forme de « biobanque ». « On a comparé les cancers les plus malins, les plus meurtriers, avec des cancers dits de faible malignité, et on a tenté de voir ce qu’il y avait de différent au niveau cellulaire », explique Anne-Marie Mes-Masson, interrogée par Radio Canada.

Les chercheuses ont alors découvert que certaines protéines étaient « surexprimées » dans les cancers les plus agressifs. Mieux encore, en désactivant l’une de ces protéines, baptisée Ran, les cellules cancéreuses se mettaient à mourir rapidement.

Une percée scientifique majeure

Cette fameuse protéine Ran serait en fait essentielle au déplacement des cellules cancéreuses. En la désactivant, la capacité de déplacement des cellules s’en trouve amoindrie. Ce phénomène réduirait également la capacité de création des métastases, ces « extensions » du cancer qui aggravent sa dangerosité. Dans de précédents travaux effectués sur des souris, les chercheuses avaient déjà constaté que l’inhibition de la protéine Ran pouvait conduire à la disparition des tumeurs.

Forte de ces découvertes, les scientifiques québécoises travaillent désormais à la conception de molécules capables d’inhiber l’action de la protéine Ran et espèrent que leur stratégie permettra de combattre d’autres types de cancer, comme celui du sein ou du pancréas. Des essais cliniques sont prévus chez l’humain.

Source OUEST FRANCE.

Strasbourg: «Le but, c’est de trouver d’ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie», annoncent des chercheurs…

Des chercheurs strasbourgeois viennent de publier le premier atlas du foie humain. Une étape qui pourrait accélérer la mise au point de traitements.

Strasbourg: «Le but, c'est de trouver d'ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie», annoncent des chercheurs. Le docteur Saviano (à gauche) avec le professeur Baumert.

  • En 2018, le cancer du foie aurait provoqué entre 8.500 à 9.000 décès en France, selon Santé Publique France. Un chiffre qui ne tient pas compte de toutes les autres maladies chroniques liées à cet organe vital. Hépathites, cirrhoses…
  • Un groupe de chercheurs de Strasbourg a mis au point un atlas des cellules du foie humain. Cela pourrait être un premier pas vers la mise en place de médicaments.
  •  L’atlas va s’en servir comme d’un outil de comparaison. « On va pouvoir étudier toutes les maladies du foie et savoir d’où elles partent et comment elles se développent. »

En 2018, le cancer du foie aurait provoqué entre 8.500 à 9.000 décès en France, selon Santé Publique France. Un chiffre qui ne tient pas compte de toutes les autres maladies chroniques liées à cet organe vital. Hépatites, cirrhoses… sont en hausse constante au niveau mondial en raison de l’ obésité.

Peu de traitements, voire aucun dans certains cas, n’existent aujourd’hui pour soigner le foie, dont la géographie cellulaire restait jusque-là assez inconnue. Jusqu’à ce qu’un groupe de chercheurs de Strasbourg ne mettent au point un atlas des cellules du foie humain. Cela pourrait être un premier pas vers la mise en place de médicaments. Explications.

Qu’est-ce que cet atlas ?

« C’est comme une carte, un Google maps des cellules du foie », répond tout simplement le Docteur Antonio Saviano. L’hépatologue fait partie de l’équipe dirigée par le Professeur Baumert, directeur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) des maladies virales et hépatiques à Strasbourg. Quatre ans de travail ont été nécessaires à ce groupe d’une quinzaine de personnes pour établir ce fameux atlas. Les résultats de leurs recherches ont été publiés le 10 juillet dans la prestigieuse revue scientifique Nature et sont depuis accessibles à tous sur Internet.

Comment ont-ils procédé ?

Ce n’est pas un hasard si le bâtiment de l’équipe est situé juste à côté du nouvel hôpital civil de Strasbourg. Tout est parti d’opérations sur des patients. « A partir de là, on a récupéré des déchets chirurgicaux de foie », détaille Antonio Saviano. En clair, des morceaux de « 3 à 10 centimètres » sur lesquels il a fallu dissocier et analyser des cellules vivantes dans les deux heures ». « Car sinon, l’expression des gènes de la cellule, l’Acide ribonucléique (ARN), change car il n’y a plus de sang qui arrive. » C’est aussi pour cela qu’un groupe de recherche de l’Institut Max-Planck d’immunobiologie et d’épigénétique de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, a participé. Le séquençage de ces cellules uniques, un procédé nouveau, leur était confié. Au total, « plus de 10.000 cellules ont été analysées ».

Qu’y a-t-il de nouveau dans cet atlas ?

Les cellules du foie étaient méconnues jusqu’alors. « Ce qu’on savait, c’est qu’il y a cinq, voire six grands types cellulaires dans le foie, reprend Antonio Saviano. « Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que chaque population a ensuite des dizaines de sous-catégories qui ont des fonctions différentes. Par exemple, il y a des macrophages qui déclenchent l’inflammation et d’autres qui cherchent à la réduire. On a aussi remarqué que des cellules immunitaires qui infiltraient la tumeur changeaient complètement de fonction et d’expression génétique. Par exemple, à la place de défendre l’organisme contre la tumeur, elle l’aide à progresser ou à faire des métastases. »

A quoi va-t-il servir ?

La communauté scientifique du monde entier va utiliser cet atlas comme un outil de comparaison. « On va pouvoir étudier toutes les maladies du foie et savoir d’où elles partent et comment elles se développent, résume Antonio Saviano. Par exemple, pour la stéatose hépatique non-alcoolique (NASH), qu’on appelle aussi maladie du foie gras ou du soda, on n’a pas de médicament aujourd’hui. A part de l’activité physique ou un régime alimentaire. En analysant les cellules de cette maladie, on va les comparer à celles de notre atlas et on va trouver les différences pour trouver une cible thérapeutique. On peut trouver des cibles pour prévenir les autres maladies ou le cancer, ou leur thérapie. »

Et maintenant ?

« On utilise déjà l’atlas pour identifier des cibles afin de soigner les maladies chroniques du foie et le cancer, annonce le Professeur Baumert. Avant, on faisait des analyses sur tout l’organe. Maintenant, on peut le faire cellule par cellule et regarder leurs fonctionnements. » Cela pourrait conduire à l’élaboration de traitements au cas par cas. « Dans le futur, on pourra mieux identifier les patients à risque et ils pourraient être traités », espère Antonio Saviano. L’équipe s’est fixé un objectif majeur : « Le but, de trouver d’ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie. »

Source 20 MINUTES.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers …

Une vingtaine d’adolescents originaires de Franche Comté ont gravi samedi un 4000 mètres à Chamonix.

L’exploit n’est pas tant l’altitude que l’état de santé de ces jeunes qui sont tous atteints d’un cancer.

Depuis 26 ans l’association Semons l’Espoir propose à des jeunes malades de se dépasser.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers . Le groupe sur le sommet

Besançon, France

Tous les ans, fin juillet l’association de Besançon Semons l’Espoir emmène des adolescents atteints d’un cancer à Chamonix. La semaine se termine toujours par un sommet de 4000 mètres à gravir. Lors de ce séjour on reconstitue une cordée avec enfants, parents et médecins qui à l’hôpital se battent toute l’année contre des cancers se retrouvent sur des sommets où chacun se dépasse.

Des échanges  inestimables

Pour Pierre Dornier, le président de l’association, cette semaine à Chamonix apporte beaucoup pour ces adolescents qui se battent contre un cancer. « Les jeunes nous disent on évite de parler de ces moments difficiles  en famille, à l’école on en parle pas, de se retrouver ensemble à partager ça leur donne encore plus de force« .  Certains jeunes finissent même par s’engager dans l’association pour prolonger cet élan.

Une motivation très forte

Lors de ces semaines organisées fin juillet, les guides qui accompagnent le groupe depuis une vingtaine d’années témoignent. « On vit avec des gamins, ils ne  plaignent pas. Ils n’ont pas mal aux jambes, ils veulent se battre, ils veulent arriver jusqu’en haut et nous donnent une leçon de vie assez extraordinaire » Pierre Dornier.

Un sommet de 4000 mètres à Chamonix pour des jeunes Francs-Comtois atteints de cancers. Le groupe sur le sommet

Semons l’Espoir a été créé il y a une trentaine d’années, suite à la maladie des deux filles du président de l’association Pierre Dornier. L’objectif initial était d’améliorer les conditions d’accueil et de soins dans les hôpitaux Francs-Comtois. L’association a par exemple créé la maison des familles à l’hôpital Jean Mingoz à Besançon.

Source FRANCE BLEU.

Les lignes à haute tension représentent un risque «possible» de leucémie chez les enfants…

Selon l’agence sanitaire Anses, les champs magnétiques à basses fréquences pourraient représenter un risque pour la santé des enfants vivant à proximité.

L'Anse considère que les enfants habitant à proximité de lignes à haute tension auraient le risque possible de contracter une leucémie

L’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui avait déjà alerté sur le phénomène en 2010 réitère ses conclusions. En s’appuyant sur plusieurs études parues depuis cette date, elle assure que les lignes à haute tension, représentent un risque « possible » de leucémie chez les enfants qui habitent à proximité.

C’est plus précisément « l’exposition aux champs électromagnétiques basse fréquences », qui pourrait entraîner « le risque à long terme de leucémie infantile ». Ces champs magnétiques sont tous ceux dont la fréquence est inférieure à environ 8,3 kilohertz. Ils sont émis par les réseaux de transport d’électricité et les transformateurs électriques, mais aussi par les transports, les aimants, les appareils électroménagers ou encore l’ensemble des câbles électriques dans lequel un courant circule.

Des milliers de kilomètres de lignes

La France compte près de 105.000 km de lignes à haute et très haute tensions gérées par le réseau RTE. Il est possible de voir où passent celles-ci sur la carte interactive du réseau de transport d’électricité. Les lignes à haute tension (63 000 et 90 000 volts) y sont représentées en jaune et rose.

Même si aucun lien de cause à effet n’est pour le moment démontré, Anses recommande « par précaution » de « ne pas implanter de nouvelles écoles à proximité des lignes à très haute tension ».

Source 20 Minutes.

Une Mayennaise propose des kits pour soulager les brûlures de la chimiothérapie…

Des kits de première nécessité pour soulager les brûlures des chimiothérapies, c’est l’idée d’Audrey Trébuchet, atteinte d’une leucémie aiguë.

Elle a créé une association pour lever des fonds, et offrir ces kits aux malades. 

Audrey Trébuchet met son expérience à profit pour créer des kits gratuits contre les brûlures causées par la chimiothérapie.

Changé, France

Aloe vera, propolis, miel : le kit d’Audrey Trébuchet comporte tous ces produits naturels aux vertus apaisantes. Ils aident à soulager les brûlures dont sont victimes les personnes atteintes de cancer et qui suivent des chimiothérapies. Habitante de Changé, Audrey Trébuchet est passé par là : elle est atteinte d’une leucémie aiguë.  Avec son association Temps d’Espoirs, en plus de proposer des oreilles attentives pour les malades, leurs familles et leurs amis, elle lève aussi des fonds pour proposer des coffrets de soins.  Ils comportent plusieurs produits aux qualité reconnues par les médecins, mais qui ne sont pas remboursés.

« Quand on est en chimiothérapie intensive on a des effets secondaires très désagréables, comme des brûlures de la bouche, la gorge, tout le système ORL. On ne peut plus boire, plus manger, plus parler. Le CHU de Rennes recommande des produits naturels pour les soulager, mais ils coûtent chers et ils sont difficiles à trouver » explique la jeune femme.

En plus des conseils du CHU de Rennes, où elle est soignée, Audrey Trébuchet a mené l’enquête. Elle a appelé d’autres hôpitaux de Paris ou Toulouse pour recueillir leurs recommandations, et compléter son kit. Elle détaille les ingrédients : « J’ai de l’huile de noisette, ça vient soulager, lubrifier la gorge brûlée. Le miel, en bouteille pour des raisons d’hygiène, aux effets antiseptiques et naturels, qui vient aussi apaiser la bouche…Des chewing-gum pour activer la salivation… Des crèmes hydratantes pour les plaques qui apparaissent sur le corps… » Chaque kit a une valeur 50€. L’association a déjà récolté une partie des fonds pour les financer sur la plateforme Hello Asso, mais il reste encore 2000 à 3000€ à trouver.

Et Audrey ne baisse décidément pas les bras, avec Temps d’Espoirs, elle veut aussi sensibiliser au don de moelle osseuse dans le futur, notamment pendant des événements sportifs. 2000 personnes en auraient besoin chaque année en France, mais pour cela il faut trouver un donneur compatible.

Source FRANCE BLEU.

Deux médecins manceaux créent une appli pour détecter le cancer du poumon…

Cette application, à télécharger sur votre smartphone, propose un questionnaire d’évaluation en treize questions.

Après l’avoir rempli, vous saurez s’il faut ou non consulter un médecin.

L’enjeu est important car dans 80% des cas les cancers du poumon, pris trop tard, sont incurables.

Deux médecins manceaux créent une appli pour détecter le cancer du poumon

Le MANS.

L’application « Smokecheck » se présente sous la forme d’une série de treize questions écrites par des médecins spécialisés, explique le docteur Fabrice Denis, oncologue – radiothérapeute à l’Institut Jean Bernard de cancérologie au Mans : « par exemple une perte de poids inexpliquée, une toux persistante, une fatigue inhabituelle, un essoufflement de plus en plus marqué« . Une fois ce questionnaire rempli, le fumeur sait s’il doit ou non consulter un médecin.

Un cancer des poumons, pris à temps, peut être guéri

Le patient peut, bien sûr, prendre rendez-vous avec son médecin traitant. Il a aussi la possibilité – c’est nouveau ! – de contacter l’infirmière coordinatrice du service des maladies respiratoires de l’hôpital du Mans pour réaliser des examens complémentaires. Il est important de réagir vite, prévient le docteur François Goupil, le chef de ce service : « du fait de leur dépendance au tabac, les fumeurs sont souvent dans le déni ou dans la culpabilité. Résultat : beaucoup de gens consultent trop tard. Nous, pneumologues, nous voyons des cancers à des stades évolués alors que les symptômes avaient débuté quelques mois auparavant. Si nous avions pu prendre ces patients en charge plus tôt, le pronostic aurait pu être changé. On aurait pu éviter une opération ou une chimiothérapie« . Dans 80% des cas, rappellent ces deux médecins sarthois, les cancers du poumon sont pris trop tard. Ils sont, de ce fait, incurables.

Source FRANCE BLEU.

Un nouveau type de traitement du cancer du sein augmente le taux de survie…

Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29% moins élevé que chez celles n’ayant reçu qu’un placebo.

Un nouveau type de traitement du cancer du sein augmente le taux de survie. Lors d'une mammograhie de dépistage du cancer du sein.

Un nouveau type de traitement permet d’améliorer considérablement le taux de survie des femmes de moins de 60 ans souffrant du type le plus courant de cancer du sein, ont annoncé samedi des chercheurs à Chicago, en présentant les résultats d’un essai clinique international.

Ces recherches montrent qu’ajouter un inhibiteur du cycle cellulaire, le ribociclib, au traitement permet de pousser le taux de survie jusqu’à 70 %, après trois ans et demi. Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29 % moins élevé que chez celles n’ayant reçu qu’un placebo, selon les résultats présentés lors de la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui réunit ce week-end des spécialistes internationaux du cancer.

Un traitement moins toxique qu’une chimiothérapie

L’étude s’est concentrée sur des patientes souffrant d’un cancer du sein hormonodépendant, qui représente deux tiers de tous les cas de cancer du sein chez les femmes avant la ménopause, a expliqué l’auteure principale de ces travaux, Sara Hurvitz. Ces patientes reçoivent d’ordinaire des traitements visant à bloquer la production d’œstrogènes.

Ce nouveau traitement fonctionne en agissant sur les kinases dépendantes des cyclines (CDK), des enzymes qui jouent le rôle de moteur et d’interrupteurs du cycle cellulaire. « On peut en fait obtenir une meilleure réponse (…), ou mieux tuer le cancer, en ajoutant l’un de ces inhibiteurs de cycle cellulaire » en plus d’une hormonothérapie, a-t-elle ajouté. Ce traitement est moins toxique qu’une chimiothérapie traditionnelle car il cible plus spécifiquement les cellules cancéreuses, en les empêchant de se multiplier.

Une « étude importante »

L’essai clinique se base sur plus de 670 cas, concernant uniquement des femmes de moins de 59 ans qui étaient à un stade avancé du cancer – stade 4 – et qui n’avaient pas reçu auparavant de traitement anti-hormonal. « Il s’agit de patientes qui reçoivent en général leur diagnostic à un stade plus avancé de leur maladie car nous n’avons pas d’excellents protocoles de détection chez les femmes plus jeunes », a précisé Sara Hurvitz.

D’après Harold Burstein, un oncologue qui n’a pas pris part à ces recherches, il s’agit bien d’une « étude importante » puisqu’elle démontre que réguler le cycle cellulaire « se traduit par une amélioration notable » du taux de survie. Harold Burstein travaille à l’institut américain Dana-Farber Cancer Institute à Boston.

12.553 dollars pour 28 jours de traitement

Le traitement est administré par comprimé pendant vingt et un jours, suivi d’une pause de sept jours destinée à laisser le temps à l’organisme de se remettre, puisque deux tiers des patientes enregistrent une baisse, de modérée à sévère, du niveau de globules blancs.
Un traitement de vingt-huit jours coûte 12.553 dollars, a indiqué Jamie Bennett, une porte-parole des laboratoires Novartis qui le commercialisent sous le nom Kisqali et ont financé cette étude. Mais « la majorité des patients disposant d’une assurance privée aux Etats-Unis ne payeront rien », a-t-elle ajouté.

Quelque 268.000 nouveaux cas devraient être détectés aux Etats-Unis en 2019, sur une population de plus de 320 millions d’habitants. La forme la plus avancée de cette maladie est la première cause de décès liés au cancer chez les femmes âgées d’entre 20 et 59 ans. Bien que le stade avancé de cancer du sein soit moins commun chez les femmes avant la ménopause, sa fréquence a progressé de 2 % chaque année entre 1978 et 2008 chez les Américaines âgées de 20 à 39 ans, selon une précédente étude.

Source 20 MINUTES.